Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
Rencontre avec un ours polaire
« Libérons Jébali, dénonçons Ben Ali ; libérons Yahyaoui, dénonçons Ben Ali ! », tout en chantant et en manifestant avec le reste de la « gang », je ne quittais pas des yeux une voiture 4x4 garée devant le consulat tunisien à Montréal. C’était une voiture de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada), à l’intérieur de laquelle se trouvait un gendarme. Au début, la présence de ce flic taciturne m’inquiétait. A chaque cri « Halte à la torture en Tunisie ! », je pensais qu’il allait surgir de sa voiture avec sa matraque pour nous disperser. Mais, vous n’allez pas me croire, il n’avait même pas de matraque !
Tout au long de la manif, le gendarme est resté derrière le volant de sa bagnole. Ils nous regardait avec des yeux calmes comme si nous étions des gamins en train de jouer avec des boules de neige. Son calme m’énervait.. Par moments j’avais envie de cogner sur la voiture pour le faire bouger. Nous avons eu beau crier des slogans, agiter un drapeau rouge sang, exhiber des pancartes, le bonhomme ne bougeait pas d’un pouce ! Il était aussi tranquille qu’un ours polaire en état d’hibernation.
C’est seulement aujourd’hui que j’ai appris que les policiers canadiens étaient fainéants. Je proteste contre leur inacceptable et scandaleuse inactivité. Messieurs les gendarmes, je vous rappelle que vous êtes payés par nos impôts, alors bougez bon sang !
Omar Khayyâm
II Jospin :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232—307481-,00.html (L’article de Lionel Jospin, étant trop long, je ne peux pas me permettre de l’envoyer dans la RDP au risque de la rendre rop volumineuse. Je l’enverai de façon individuelle à ceux qui me demendront de le recevoir).
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—307598-,00.html
ça y est et c’est dans Le Monde ! L. comme Lazare est de retour. Modestement, deux pages ! Sur la pointe, acérée, des mots et dans le louable projet d’être utile, encore utile, toujours utile. Lazare utile ! On moque ? C’est l’émotion sans doute, ou la surprise de l’ex-chef, plutôt qu’un manquement aux règles de l’hospitalité. Ce sentiment aussi qu’après neuf bons mois de silence, d’un silence assourdissant et convalescent, une voix familière et nécessaire revient dans le débat politique.
Si je peux encore servir ! A mon simple niveau ! Militant de base de la section Goutte-d’Or-Ouest, là on en rajoute pour le plaisir. Bien sûr, bien sûr ! Et, bien évidemment, on ne le croit pas. On ne croit pas un instant, à tort peut-être, à cette simple déclaration d’utilité publique et politique, au fait revendiqué par l’auteur prolixe et si peu anonyme de servir "par la réflexion"son parti comme son pays.
Lionel Jospin est, sans aucun doute, sincère lorsqu’il affirme son statut et désir de père Jospin du socialisme français, comme il est des pères Joseph. "Parler, écrit-il plume au plancher, ce n’est pas revenir. J’ai quitté la vie politique, je n’y reviens pas. Je n’exerce plus de fonctions, je ne brigue pas de mandats." Il est sincère, peut-être même déterminé à vivre, dans l’ombre de la militance réflexive, le reste de son âge politique. Sauf que ce postulat est faux qui rend le projet vain. Parler, écrire dans ce cas, et dans son cas, c’est revenir un peu, beaucoup et même en force. Lionel Jospin peut toujours dire et croire "J’ai quitté la vie politique, je n’y reviens pas". Il y revient, par un texte profondément politique, une sorte de contribution, tout sauf basique, au débat du moment. Ecrire deux pages dans Le Monde, ou ailleurs, là n’est pas la question, ce n’est pas tenir un petit journal de retraité façon Ré ou de grand frère pour les jeunes pousses socialistes. C’est faire sa rentrée, plutôt qu’illustrer sa sortie, fût-elle rêvée ferme et irrévocable.
Jospin un jour, Jospin toujours ! Là on moque encore, et en même temps on ne moque plus. En politique, c’est sans doute ce qui fait le charme de cet art, on ne saurait avoir tenu les premiers rôles et revendiquer celui d’humble hallebardier penseur. On ne saurait avoir été ministre, premier ministre, deux fois candidat à la présidence, et planter ses idées, outre ses ambitions, comme l’on cultiverait ses roses au jardin des militants moroses.
Parler, c’est revenir ! Et dire, en tout cas, qu’on est toujours là, encore en état de servir précisément. Et nul, surtout au Parti socialiste - où l’on doit furieusement et, disons-le, avec une certaine angoisse pour les postulants à l’avenir, se demander si c’est du Lionel ou du Jospin -, n’en doutera. Parler, c’est être revenu déjà, réintégrer la vie politique en douceur le 31 janvier 2003 après l’avoir quittée en fanfare comme en guenilles le 21 avril dernier.
Chacun lira et jugera. Chacun se forgera une impression autant qu’une intuition. Certes avec un homme si particulier qu’il annonça sa candidature à la présidentielle par un simple fax et fait savoir qu’il ne revient pas en deux pages, il est toujours délicat de trancher entre la fausse sortie et la fausse rentrée. Mais la lecture dit assez combien, après avoir manqué à son camp, Lionel Jospin a manqué aussi au débat démocratique.
http://www.lesoir.be/articles/a_0377C8.asp
Requiem pour l’idée européenne
PASCAL MARTIN
La gifle. Les Européens ont beau se passer la pommade, la lettre ouverte en faveur des thèses américaines en Irak que viennent de cosigner huit de leurs chefs d’Etat est une véritable gifle à la face de l’Union. Qu’importe si Berlin et Paris y trouvent des vues communes, qu’importe si Londres et Budapest calment le jeu.
Les ressemblances existent, c’est vrai. Lundi, à Bruxelles, les Quinze avaient exigé dans une position commune le désarmement effectif et total de l’Irak, soutenu les efforts des Nations unies, salué l’intention des inspecteurs de la Cocovinu de poursuivre leur travail.
La « lettre des Huit » condamne, elle aussi, les armes de destruction massive et réitère le soutien des Européens à la résolution 1441, devenue pour tous la dernière possibilité qu’a Saddam Hussein de résoudre la crise pacifiquement.
Mais là s’arrêtent les similitudes. Les Quinze n’ont fait ainsi aucune référence au terrorisme, comprenez aux liens liant Bagdad à Al-Qaïda que prétend démontrer le 5 février le secrétaire d’Etat Colin Powell. Et surtout, ils se sont adressés aux structures onusiennes, non aux Etats-Unis comme le font prioritairement les Huit. Aujourd’hui, plus que jamais, écrivent ceux-ci, le lien transatlantique est une garantie de notre liberté.
Davantage que les mots, la charge des Huit brise le rêve jamais abouti d’une politique étrangère commune. La présence dans leur rang de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et de l’Italie met en lumière l’affrontement de deux conceptions de l’Europe, du triangle Londres - Madrid - Rome et de l’axe franco-allemand. Le vernis de l’Union politique résistait mal aux craquelures ? Cette fois, la fracture est là.
Cette fracture est d’inspiration atlantiste. La Grande-Bretagne, qui se targue plus que jamais d’être le trait d’union entre les Etats-Unis et l’Europe, n’a eu de toute évidence aucun mal à s’assurer le soutien de l’Espagne, de l’Italie et du Danemark. Le Portugal a suivi. Le dilemme s’est révélé autrement cruel pour la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, partagées entre leur appartenance prochaine à l’Union et leur adhésion à l’Otan. Ces Etats n’ont jamais caché que leur importaient d’abord leur sécurité, la garantie constituée par l’organisation atlantique contre un retour du passé.
Europe versus Etats-Unis ? Si l’équation politique se réduit à ces éléments, l’Amérique vient de remporter une victoire. Il n’a pas suffi au vieux briscard qu’est Donald Rumsfeld de se gausser de la « vieille Europe » censée être représentée par le couple franco-allemand, le secrétaire à la Défense a de nouveau enfoncé le clou jeudi, assurant que Berlin et Paris ne pouvaient prétendre symboliser l’ensemble de l’Europe dont le centre de gravité passe à l’Est.
Les Etats-Unis se sont toujours méfiés de l’unification européenne, complexe et économiquement dangereuse. Mais puisqu’elle existe, puisque certains de ses zélateurs prétendent à l’unité politique, il était souhaitable pour Washington qu’en s’élargissant, l’UE perde aussi en cohésion. L’obstination que met l’administration Bush à tenter de placer son allié turc au milieu du jeu de quilles européen tient de la même logique. Et la fracture qui divise aujourd’hui l’Europe sera exploitée demain au profit de la guerre que l’Amérique mène au terrorisme.
Paris et Berlin gonflent le torse. Mais, dans leur ombre, une certaine idée de l’Europe se retrouve au tapis, K-O. La « lettre des Huit » place ainsi les membres de la Convention sur l’avenir de l’Europe face à leurs limites et laisse déjà entrevoir la foire d’empoigne que sera la réforme institutionnelle de 2004.
Hasard du calendrier, Jacques Chirac et Tony Blair se retrouvent le 4 février, au Touquet. Le président français y évoquera notamment les festivités, en 2004, du centième anniversaire de l’entente cordiale entre les deux pays...·
IV Palestine :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—307511-,00.html
Ramallah de notre envoyé spécial
Jeudi matin 30 janvier, le chef de l’Autorité palestinienne a convoqué les principaux cadres du Fatah à la Mouqata’a, son quartier général en ruine de Ramallah, pour tirer les enseignements des élections israéliennes. La veille, le premier ministre israélien, Ariel Sharon, avait repoussé avec mépris une proposition de rencontre, et les Palestiniens ont pris connaissance avec une certaine exaspération d’une proposition similaire adressée par Hosni Moubarak, le président égyptien, qui battait pourtant froid M. Sharon depuis son élection en février 2001. "Quel beau sens de la solidarité !", ironise un responsable palestinien sous couvert d’anonymat.
Non loin de la Mouqata’a, le silence règne dans les locaux déserts de la commission électorale palestinienne. Seul à son bureau, Ali Al-Jarbaoui, professeur en sciences politiques à l’université de Bir Zeit et secrétaire de la commission, fume pensivement la pipe. Les élections générales palestiniennes prévues pour le 20 janvier mais repoussées sine die du fait de la présence de l’armée israélienne dans les anciennes zones autonomes ne sont pas pour demain. "Nous estimons qu’il nous faudrait trois mois de préparatifs, une fois un retrait militaire constaté", assure M. Al-Jarbaoui, qui doute fort, avec le maintien de M. Sharon au poste de premier ministre, que le moindre processus électoral puisse être organisé avant longtemps dans les territoires palestiniens.
Le raz de marée du Likoud, qui disposera finalement de 38 sièges à la Knesset selon les résultats définitifs, n’a pas surpris le secrétaire de la commission électorale palestinienne. "Compte tenu des sondages convergents, je ne m’attendais pas à autre chose. Si la société israélienne a ainsi glissé à droite, le Parti travailliste en est l’un des principaux responsables en ayant servi de feuille de vigne pendant deux ans à Sharon. Ils paient le prix de leur participation à son gouvernement", estime M. Al-Jarbaoui. De son côté, le ministre palestinien du travail, Ghassan Al-Khatib, refuse d’imputer l’effondrement de la gauche au seul soulèvement palestinien et à la poursuite des attentats. "C’est un facteur parmi d’autres, insiste-t-il. Les travaillistes ont également abandonné des secteurs entiers de la société israélienne, notamment les classes sociales en difficulté. Cela explique leur situation aujourd’hui."
Pas plus que le ministre ou que le secrétaire de la commission électorale, Abdel Jaouad Saleh, député connu pour ses critiques acerbes de l’Autorité palestinienne et de son chef, ne se fait d’illusions sur les choix à venir de M. Sharon. "Il a un plan de nature coloniale et il s’y tiendra", estime le député, qui milite publiquement pour une Intifada populaire et non violente. Le succès du chef du Likoud et le soutien que lui ont apporté depuis deux ans les Etats-Unis alimentent son pessimisme. "Désormais, on ne peut compter que sur nous-mêmes", assure-t-il, redoutant qu’une offensive américaine en Irak renforce encore M. Sharon.
"Nos marges de manœuvre sont extrêmement limitées", convient également le ministre. "On sait bien ce qu’il faut faire pour sortir de cette situation : travailler à un retour au calme sur le terrain, puis reprendre les négociations sur la base des propositions faites par Bill Clinton en son temps. Tous les plans ébauchés depuis deux ans par les diplomates américains et européens tournent autour de ces deux idées mais, pour que cela fonctionne, il faut un mécanisme équilibré et un arbitre qui puisse imposer ses conditions aux deux partis. Sharon, lui, commence par exiger le départ d’Arafat et la capitulation des Palestiniens, ça ne marchera jamais", assure Ghassan Al-Khatib.
"UNE ANNةE TRبS DURE"
"Sharon a retenu la leçon de son prédécesseur Itzhak Shamir [ancien premier ministre du Likoud], assure M. Jarbaoui. Il sait qu’il ne faut pas heurter de front les Américains. Au fond, il n’est pas d’accord avec la vision de Bush sur la nécessité d’un Etat palestinien viable, surtout pas à échéance de trois ans, alors il va biaiser."
Pour le secrétaire de la commission électorale palestinienne, M.  ;Sharon va, avant toute chose, essayer de gagner du temps. "Il n’a que l’embarras du choix pour y arriver, que ce soit en exigeant l’arrêt total des violences, alors que la situation est incontrôlable dans les circonstances actuelles, ou en posant comme préalable le départ d’Arafat", assure M. Al-Jarbaoui. "C’est ce qu’il a fait avec succès depuis deux ans et il ne va pas s’arrêter en si bon chemin". "Ensuite, il tentera d’imposer son projet de "cantons palestiniens" qu’il baptisera Etat provisoire, sur la moitié de la Cisjordanie". "Officiellement, cette étape servira à mesurer notre degré de bonne volonté, mais il n’y en aura pas d’autre. Notre situation matérielle a été très dure en 2002, mais politiquement, je m’attends à une année 2003 tout aussi difficile", conclut M. Al-Jarbaoui.
Gilles Paris
Le Likoud remporte 38 sièges à la Knesset
Le parti Likoud du premier ministre israélien, Ariel Sharon, a doublé sa représentation au Parlement, en remportant 38 sièges sur les 120 de la Knesset, selon les résultats définitifs, publiés jeudi 30 janvier. Le décompte final a provoqué des glissements profitant aussi au Parti national religieux (PNR, droite nationaliste), qui obtient finalement 6 élus, au lieu de 5, tandis que les partis Un seul peuple (syndicaliste) et Hadash (communiste arabe) se retrouvent chacun avec 3  ;sièges, au lieu de 4. Le bloc des formations de droite s’est donc encore renforcé de deux sièges.
Pour les autres partis, la répartition est la suivante  ; : 19 sièges pour les travaillistes, 15 pour le Shinouï, 11 pour le Shass et 7 pour l’Union nationale. Le Meretz demeure stable, avec 6  ;sièges, tout comme les ultra-orthodoxes de la Liste unifiée de la Torah, avec 5  ;sièges. Balad, formation des Arabes israéliens, décroche 3 sièges et Israël Be Aliya, ainsi que la Liste arabe unifiée, en ont chacun 2. - (AFP.)
V Londres :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—307502-,00.html
Londres de notre correspondant
"Viens dans le jardin, Maud."Cette invite coquine, extraite d’un vieux poème que des générations de Britanniques ont chanté, ne devra plus être prise au pied de la lettre. Sauf à encourir six mois de prison. C’est la peine maximale qui sera infligée aux couples pris en flagrant délit d’ébats sexuels dans un jardin privé visible de la rue. Ce châtiment frappera ceux et celles qui s’adonnent à des transports amoureux en plein air ou dans un quelconque lieu public en s’exposant aux regards des passants.
Cette nouvelle disposition est contenue dans un projet de loi sur les crimes sexuels, publié mercredi 29 janvier. Le gouvernement Blair veut moderniser une législation vieille d’un demi-siècle, tout en continuant à protéger la vie intime et le "chez soi" si chers aux Britanniques. L’exercice n’échappe pas à une certaine incohérence. Faire l’amour dans son appartement rideaux grands ouverts et sous le regard intéressé des passants n’entraînera aucune condamnation, puisqu’il s’agira d’une occupation purement privée. Le gouvernement assure ne pas avoir l’intention de faire la chasse aux amoureux, notamment ceux surpris à bord d’une voiture dans un lieu isolé.
Lieu public, lieu privé : la frontière est délicate à fixer. Le nouveau texte de loi, qui sera débattu au Parlement dans les mois qui viennent, abroge le cottaging qui, au XIXe, désignait les "rencontres homosexuelles dans les toilettes publiques". En présentant cette mesure, le secrétaire d’Etat à l’intérieur, Hillary Benn, a dû préciser : "Si la porte de la cabine des toilettes était ouverte, il est clair qu’un délit aurait été commis. Si elle était fermée, ce serait différent."
Mais l’essentiel de cette réforme répond à un souci beaucoup plus grave : combattre la pédophilie et prévenir les crimes sexuels. Toute relation sexuelle avec un enfant de moins de 13 ans sera considérée comme un viol. La loi punira de 5 ans de prison le grooming, le fait de se lier d’amitié avec un enfant - y compris par Internet - avec l’intention de commettre un abus sexuel. Le voyeurisme deviendra un délit. Les victimes d’un viol, passible d’une peine maximale de prison à vie, pourront le faire établir plus facilement par la justice. Actuellement, 7% seulement des viols sur lesquels la police britannique enquête aboutissent à une condamnation.
Jean-Pierre Langellier