Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Quel titre pourrait-on donner au roman de la vie de Zine El Abidine Ben Ali ? Je choisirais celui donné par Stefan Zweig à l’une de ses meilleures nouvelles : « Brûlant secret » Depuis qu’il est devenu l’étoile montante du régime au milieu des années quatre-vingt, j’ai commencé à m’intéresser à ce personnage énigmatique, qui agaçait Bourguiba par son mutisme. Un mutisme assourdissant. Au fil des ans, en observant ce dictateur de loin, j’ai acquis une quasi-certitude : cet homme cache un secret. Mais, lequel ? Son vrai niveau scolaire ? Sa médiocrité intellectuelle ? Ses relations secrètes avec les Américains ? Sa mystérieuse amitié avec Kamel Letaief ?
A mesure que Ben Ali montait les échelons du pouvoir, les points d’interrogations ne faisant que s’ajouter les uns aux autres. J’ai parfois l’impression que le tentaculaire système sécuritaire qu’il a bâti au fil des années n’a pour mission, en résumé, que de veiller à ce que ce secret reste secret ! Les exemples ne maquent pas. Pourquoi Ben Ali a-t-il fait assassiner l’étudiant Marwan Ben Zineb en 1989 ? Pourquoi a-t-il fait incendier les locaux de Kamel Letaief dans la banlieue de Soukra ? Quelle est la nature des dossiers secrets que ce dernier détient encore ? Pourquoi a-t-il peur de sa première femme Naima Kefi ? Que sait-elle de lui ? Pourquoi son dossier de Saint-Cyr a-t-il disparu ?
Qui est Zine El Abidine Ben Ali ? Quels sont les clefs qui pourraient nous aider à déchiffrer sa personnalité ? Si l’Histoire ne l’avait pas projeté au devant de la scène politique tunisienne, il n’aurait attiré l’attention d’aucun journaliste ni écrivain. Il serait aussi effacé et insignifiant que son collègue de Saint-Cyr Mustapha Hachicha, l’officier qui commande le détachement militaire d’honneur de la Présidence.
Trois événements majeurs ont marqué la carrière de Ben Ali :
Son mariage avec Naima El Kefi.
Sa nomination par Hedi Nouira en 1978 comme Directeur Général de la Sûreté
Sa désignation comme Premier ministre par Bourguiba le 2 octobre 1987
Je vais, tout d’abord, tenter de dresser un portrait psychologique de ce petit dictateur. Les biographes officiels de tous les dictateurs évitent toujours d’évoquer ce volet essentiel qui peut nous aider à comprendre « ces malades qui nous gouvernent. »
Toutes les sources, y compris ses biographies officielles en arabe et en français, admettent que Ben Ali est né au sein d’une famille très pauvre de Hammam Sousse le 3 septembre 1936. Son père était gardien au port de Sousse. La famille était nombreuse et ses ressources limitées. La pauvreté n’est pas une tare puisque personne ne choisit son lieu de naissance ni ses parents. Mais chez certaines personnes la misère vécue pendant l’enfance peut laisser des traces indélébiles et marquer la personnalité à jamais. Elles se traduisent par un sentiment de frustration et d’une rancune inconsciente contre le destin. Cette frustration peut rester latente pendant des années, mais dès qu’elle trouve une « voie d’évacuation » elle s’exprime par des actes, qui jugés de l’extérieur paraissent puérils. On comprendra plus tard, en examinant ses actions et ses passions (construction des palais de Hammamet et Sidi Bou Saïd, goût marqué pour la pompe et le luxe, folles soirées à Hammamet etc.) que Ben Ali appartient à cette catégorie d’individus.
Les biographes officiels utilisent l’origine modeste de Ben Ali comme moyen de propagande populiste : Ben Ali veut, sans aucun doute, gagner la sympathie des couches pauvres du peuple.
La seule chance de Zine E-Abidine de sortir de la misère c’était les études. Il réussit cahin-caha ses études primaires, mais sa médiocrité devient apparente lorsqu’il débarque au Lycée de Garçons de Sousse. Garçon timide et réservé, il passe inaperçu par ses profs et ses collègues. Son dossier ayant disparu quelques jours après le putsch du 7 novembre 1987, il est difficile de savoir son niveau scolaire réel. A-t-il été renvoyé à sa quatrième ou à sa cinquième année d’études secondaires ? Est-il un président bac moins trois ou bac moins deux ? Mystère.
Les biographies officielles parlent d’activités de résistance contre l’occupant français pour expliquer son renvoi du Lycée. Or, ce passé de militant a été inventé de toutes pièces quelques années après son accession au pouvoir.
Nous sommes au milieu des années cinquante, Ben Ali n’a pas encore 18 ans lorsqu’il voit son avenir compromis. Il est acculé au chômage et au désœuvrement. Il est plein de ressentiment envers sa condition sociale et ses capacités intellectuelles très moyennes. Rien n’est plus pénible pour un médiocre que d’être conscient de sa propre médiocrité. L’adolescent Zine El-Abidine, révolté contre tous ses handicaps hérités et acquis, est encore présent dans les comportements du petit dictateur d’aujourd’hui. En psychologie comme en physique rien ne se perd rien ne se créé tout se transforme. Tournant en rond, Zine El-Abidine craint de rater son « décollage social. » Plusieurs jeunes Tunisiens de l’époque sont sortis de la misère grâce aux études. Il a raté cette chance. En plus, il ne dispose pas des qualités d’un autodidacte. Il ne s’intéresse ni aux livres ni aux arts. L’on remarquera quelques décennies plus tard la haine que voue Ben Ali aux intellectuels, aux écrivains et aux scientifiques. Un proverbe arabe dit : « On est toujours l’ennemi de ce qu’on ignore » Le monde de l’esprit, de la réflexion, des arts et de la littérature est complètement étranger à Ben Ali.
Baccouche faiseur de présidents
On dit que la chance ne sourit qu’une fois. Pourtant, elle a souri à Zine Al-Abidine au moins trois fois !
Ironie du destin : celui qui a changé la vie de Ben Ali et lui a ouvert la voie de l’ascension sociale sera trente ans plus tard renvoyé du poste de Premier ministre et calomnié par la presse de caniveau. Hédi Baccouche, jeune militant du Neo-Destour issu de Hammam Sousse, emprisonné par les Français au centre de détention de Zaarour en 1952, jouit déjà en 1956, date de l’indépendance, du prestige nécessaire pour aider Zine El-Abidine à joindre les rangs de la jeune armée tunisienne. Le Destour était à l’époque en train de préparer une liste de candidats sélectionnés pour une formation militaire en France. Comment expliquer l’ingratitude de Ben Ali envers son bienfaiteur ? Il faut avoir recours à la psychologie pour comprendre la logique de l’ingratitude. L’Histoire pullule de cas de tyrans et dictateurs ingrats. Le calife Abou Jaafar Al-Mansour a assassiné celui qui l’a mis sur le trône, Abou Muslim El-Khorassani. Le premier calife fatimide El Mehdi a réservé le même sort à son bienfaiteur, propagandiste et bras droit Abou Abdillah.
Celui qui nous rend un service nous oblige. Plus le service est grand plus la dette psychique est importante. Consciemment ou inconsciemment nous nous sentons « petits » envers nos bienfaiteurs. L’ingratitude devient flagrante lorsque l’on souffre déjà de sentiments d’infériorité. Or, tous les dictateurs, sans exception, souffrent de sentiments d’infériorité. Ceux qui leur ont tendu la main en période de difficulté, seront un jour « punis » d’avoir été « supérieurs ».
Staline, le pauvre séminariste de Georgie dont le père était un cordonnier alcoolique, n’a fait en humiliant, emprisonnant et exécutant ceux qui l’ont aidé à écarter son rival Trotski, que régler une dette psychologique insupportable. Ben Ali n’échappe pas à la règle. Il se sent inférieur à Baccouche pour deux raisons :
Il était son intercesseur lorsqu’il a voulu joindre l’armée tunisienne.
Il a non seulement obtenu son bac mais il a réussi ses études universitaires.
Ben Ali part donc en France avec d’autres jeunes tunisiens pour recevoir une formation militaire. De retour à Tunis, il est immédiatement affecté au service du général Kefi. Les circonstances de sa rencontre avec la fille du général ne sont mentionnées par aucun de ses biographes. S’agit-il d’une véritable histoire d’amour ? Ben Ali a-t-il joué l’amoureux par arrivisme ? Quel que soit la réponse, son mariage avec la fille du « patron » ouvre au jeune officier des horizons nouveaux. Sans cet heureux mariage, Ben Ali ne serait pas général en 1987. Ses anciens collègues de Saint-Cyr étaient à cette époque colonels (Habib Ammar) ou lieutenants-colonels (Mustapha Hachicha.). Grâce à son beau-père il va être toujours sur la liste des militaires stagiaires envoyés en France ou aux USA. L’adolescent frustré du milieu des années cinquante n’a plus à se plaindre : En 1964 il est à 28 ans le Directeur de la Sécurité Militaire. Le renseignement correspond très bien à la personnalité timide et repliée de Zine El-Abidine. Il n’a pas beaucoup de fréquentations et son poste le met un peu à l’écart des chefs de l’armée. Il reste peu connu jusqu’à 1978.
Si feu Hedi Nouira ne l’avait pas invité en janvier1978 à quitter sa tenue militaire et à devenir Directeur Général de la Sûreté au Ministère de l’Intérieur, Ben Ali serait maintenant un paisible retraité de l’armée inconnu de 99,94% des Tunisiens. Le Destin en a voulu autrement. Son passage au Ministère de l’Intérieur va révéler Ben Ali à lui-même et aux Tunisiens.
Un apprenti bourreau
L’armée tunisienne, à part les deux dates tragiques du 26 janvier 1978 et du 2 janvier 1984, est dans son ensemble un corps sain qui respecte les règles strictes de l’honneur militaire. Elle n’a jamais été impliquée dans des actes de torture, d’exécutions sommaires ou de coups tordus. Il en est autrement pour les forces de l’ordre.
Le passage de Ben Ali du militaire au sécuritaire va le transformer en un monstre et révéler les points cachés de sa personnalité. Le Ministère de l’Intérieur a été depuis les années Bourguiba, une école de vulgarité et de bassesse. La médiocrité intellectuelle de Ben Ali va trouver un terrain propice pour s’exprimer. C’est le coup de foudre : Enfin une spécialité qui n’exige rien d’autre que la cruauté, le sadisme et la manipulation des instincts primitifs des hommes. Le culte du secret, rattaché à de telles fonctions, s’accorde très bien avec sa timidité et sa nature réservée. L’honorable officier et père de famille va devenir un superviseur de bordels publics, un gérant de réseaux d’indicateurs et de mouchards et l’instigateur d’opérations louches contre les opposants. Bref, il retrouve ses « vraies racines » au sein de ce Ministère malfamé.
Ben Ali quitte l’Intérieur pour les Affaires ةtrangères comme ambassadeur à Varsovie suite aux événements tragiques de Gafsa en 1980. Mais son « exil » ne durera pas plus que quatre ans. Le Premier ministre de l’époque, Mohamed M’zali avait besoin de lui après les émeutes sanglantes de janvier 1984. Après sa nomination en tant que Directeur de la Sûreté, puis comme secrétaire d’ةtat à l’Intérieur, il donna l’image d’un cadre dynamique et efficace. En quittant, tard le soir, son bureau il dévale en quelques secondes les marches du Ministère de l’Intérieur et regagne en toute vitesse la limousine noire qui l’attend moteur en marche.
L’irrésistible ascension de Ben Ali
Le général Ben Ali va profiter de l’état de crise de la société tunisienne et du système bourguibien pour asseoir son influence au sein du plus important ministère en Tunisie. Il devient tellement puissant au fil des mois qu’il ose espionner son « patron » Mohamed M’zali. Zine El-Abidine commence à venger ses « années de braise » Il se sent maître d’un appareil redoutable qui tient toutes les commandes du pays. Les étudiants du milieu des années quatre-vingt se rappèleront toujours de la férocité avec laquelle il matait leurs manifestations. C’est le début des méthodes musclées qui caractériseront quelques années plus tard le système Ben Ali. Le recrutement intensif de policiers et d’indicateurs commence aussi avec Ben Ali ministre de l’Intérieur.
Avec la destitution de M’zali et la nomination d’un Premier ministre sans envergure, Rachid Sfar, Ben Ali commence à espérer tenir un rôle majeur dans l’ère de l’après-Bourguiba. Il ne croyait pas encore être à la hauteur de la Présidence. Sans l’appui de Hédi Baccouche et Habib Ammar, il n’aurait jamais eu l’audace de destituer Bourguiba. Ses complices disent qu’il était très anxieux la veille du coup d’ةtat et que ce sont eux qui ont essayé de le rassurer quant à l’issue heureuse du putsch.
Un président qui n’en croit pas ses yeux
Tous ceux qui ont suivi les évènements du 7 novembre 1987 ont vu un Ben Ali nerveux et peu sûr de lui. Il n’a jamais rêvé de monter aussi haut dans la hiérarchie du pouvoir. Lorsque la « bande des trois » a préparé le coup, on s’est mis d’accord pour que la présidence incombe, quelques mois plus tard, à Baccouche. Ben Ali ne serait présidant que parce que, d’après la Constitution, c’est le Premier ministre qui succède au président en cas d’incapacité. Il céderait ensuite sa place au plus « politisé » des trois, Hédi Baccouche.
Voilà donc le pauvre garçon timide, le raté des années cinquante, qui devient président. « Un président malgré lui » ou presque. Ben Ali, l’homme de l’ombre, est intimidé par les cameras et les projecteurs. Il s’y habituera avec le temps. Il souffre de ne pouvoir lire correctement ses discours. Sa diction est lamentable. Bourguiba était parfois agacé par cet homme taciturne et peu éloquent. Malgré les efforts de ses « encadreurs », Ben Ali ne s’est guère amélioré. Tous ceux qui ont suivi son discours improvisé devant les directeurs des journaux « indépendants » en mai 2000 ont été choqués par la pauvreté de ses idées et de son vocabulaire. C’est, ironiquement, son accession au pouvoir suprême qui l’a démasqué et rendu visible sa médiocrité. Celui qui a posé la question : « qui pense pour Ben Ali ? » a bien compris que ce président est intellectuellement vide. Ceci explique le pouvoir exorbitant qu’exercent certains conseillers du président. Ben Ali a toujours besoin d’un « président bis. » Cette fonction est assumée, aujourd’hui, par Abdelwahab Addallah, l’éminence grise de Carthage.
Une jeunesse éternelle
Certains ont remarqué qu’au fil des années Ben Ali a changé : Il est devenu obsédé par son look, a pris l’habitude de se faire teindre les cheveux, a divorcé de sa première femme Naima Kefi pour épouser une femme plus jeune, s’est fait construire deux palais, organise des soirées dignes des milles et une nuit à Hammamet, tente de devenir président à vie etc.
Ben Ali a-t-il vraiment changé ? Je ne le crois pas, on ne change pas de personnalité à l’age de cinquante ans. Il faut faire un flash back aux années quarante et cinquante pour comprendre le Ben Ali de 2001. Ce pauvre gamin pas très beau, timide, maladroit et peu doué pour les études a enfin trouvé l’occasion de prendre sa revanche sur le destin. Il n’a jamais osé espérer, même dans ses rêves, devenir le maître absolu de la Tunisie. La majorité des Tunisiens ne savent pas que leur président est un adolescent de soixante-cinq ans. La présidence lui a donné la chance de venger toutes les frustrations de son enfance.
Possédant déjà une villa à deux étages à Kantaoui, Ben Ali ne s’est pas contenté de faire construire un palais de rêve a Merazka, une région touristique située entre Nabeul et Hammamet, mais il a pris possession d’un terrain militaire à Sidi Dhrif pour construire un second palais. Pour quelle raison a-t-il besoin de plusieurs palais ? Pourquoi se prend-il, durant ses folles soirées au palais de Hammamet pour Haroun Al-Rachid ? C’est tout simplement pour combler un vide intérieur. N’étant ni intellectuel ni dilettante, il ne peut combler ce vide que par l’accumulation des richesses, les plaisirs charnels et l’extase du pouvoir. Le pouvoir est comme les drogues dures : il crée une accoutumance qui dégénère en dépendance. Non seulement on ne peut plus arrêter, mais on augmente petit a petit la dose nécessaire pour atteindre l’extase. Ben Ali ne peut plus arrêter. Il se trouve maintenant dans un stade de dépendance avancé. Le pouvoir ou la mort, un jeu du quitte ou double, une recherche effrénée de paradis artificiels qui se révéleront les anti-chambres de Géhennes. Bourguiba junior a dit, quelques jours après le 7 novembre 1987 : « Ben Ali a sauvé Bourguiba de lui-même ». Malheureusement pour Ben Ali pas l’ombre d’un sauveur à l’horizon. C’est Méphistophélès qui l’attend quelque part, caché dans les recoins de l’un de ses palais. A force de jouer l’ « invulnérable » on ne fait plus partie du royaume des mortels. Le royaume de Hadès devient plus proche que les seins de Gaïa .
Quelqu’un a dit : « le pouvoir est le meilleur aphrodisiaque ». Pourtant, l’on oublie qu’ةros est le jumeau de Thanatos.
(Source : le blog d’O. Khayyam, le 26 août 2006)
Lien : http://omarkhayyam.blogsome.com/2006/08/26/ben-ali-aura-70-ans-le-3-septembre-2006/