Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Les prisonniers à "caractère spécial"
Ou
La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie
Un livre contre la violence du déni
Deuxieme partie
Introduction
Au Nom de Dieu Clément et Miséricordieux "Serait-il exagéré d’affirmer que ce qu’ont subi les islamistes en Tunisie n’est rien d’autre qu’une opération d’épuration… idéologique ?" Les prisonniers Ceci est un témoignage de reconnaissance à l’égard de ceux qui ont passé leur vie brandissant le drapeau du combat sincère afin que triomphent leurs principes et leurs idées.
C’est un témoignage de confirmation et de renouvellement de promesses émanant de ceux qui n’abdiqueront pas ni derrière les barreaux des prisons de l’injustice ni sous le contrôle vigilant de la police avec ses contraintes sauvages dans une prison d’une superficie de 165 000 km2… la Tunisie !!!
C’est un témoignage de reconnaissance à l’égard de ceux qui ont pris part à l’exécution du plan terrifiant mis en place par le parti au pouvoir : le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) et dont la mise en oeuvre a été confiée à la police, à la justice et aux responsables pénitentiaires : le plan d’éradication d’Ennahda* !!
L’éradication : tel est le mot clé qui justifie ce qui l’avait précédé et explique la suite.
Ce qu’a vécu le pays depuis “le coup d’Etat électoral” en 1989 ne fut pas une simple aliénation de l’appareil judiciaire en vue d’éliminer un adversaire et de freiner son expansion et son élargissement, mais une opération bien étudiée et bien planifiée pour laquelle les moyens nécessaires ont été mis afin que ses buts aussi bien proclamés que cachés soient atteints. D’ailleurs, tous les abus commis et toutes les violences dont ont été victimes les prisonniers politiques d’Ennahda témoignent de cela, ainsi que toutes les campagnes de liquidation et d’éradication qui nous rappellent les procès d’inquisition. N’est-il pas exagéré d’affirmer que ce qu’ont subi ces prisonniers en Tunisie n’était rien d’autre qu’une opération d’assainissement idéologique ?
L’espace ne nous permet malheureusement pas de décrire dans les moindres détails, afin d’y jeter la lumière, cette politique radicale depuis le 7 novembre et plus particulièrement depuis la falsification des élections législatives du 2 avril 1989.
Ainsi, tous ce que contiendront les témoignages qui suivent constitue la récolte de la dernière décennie noire : des compagnes d’interpellations nocturnes, terrorisation des familles et séquestration de certains d’entre eux pour faire pression sur les réfugiés, tortures sauvages, atteintes à l’honneur des femmes et des âmes humaines innocentes, des procès expéditifs et des jugements fixés préalablement dépassant au total les centaines de siècles. Les longues souffrances subies dans les prisons tunisiennes se rapprochent le plus souvent de ce qu’on exerce dans les casernes et les bagnes que dans des établissements pénitentiaires à vocation correctionnelle. C’est sur cela précisément que se concentrera notre témoignage, dans lequel les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs propos, de tout ce qui a trait à mettre en lumière les dépassements et les pratiques excessives de certains responsables pénitentiaires et les crimes de certains d’entre eux.
Ces témoignages émanant de 44 prisonniers d’Ennahda sont représentatifs de la réalité carcérale malgré le fait que le nombre d’islamistes qui ont séjourné dans les prisons tunisiennes au cours de la dernière décennie a atteint largement les 20 000. Il s’agit de description de faits réels et d’évènements authentiques dont certains sont prouvés.
Espérons que les témoignages de ces victimes parviennent à affranchir l’opinion publique des effets de la propagande officielle de l’Etat de droit et du respect des droits de l’homme, d’autant plus que l’amère réalité quotidienne se fait plus convaincante que toutes les pages futiles et fabriquées parlant de réalité fictive.
Qu’est-ce qui pèserait, en effet, le plus dans la balance ? La liste des victimes de la torture et de la barbarie, les martyrs du terrorisme d’Etat organisé et planifié ou bien les chapitres des lois et les principes d’accords et de traités ?
Les observateurs s’étonneront peut-être de ce rapport, le pouvoir n’économise pas un seul jour dans sa guerre contre les membres d’Ennahda…
Cependant, tenant à en apporter les preuves - si tant est qu’elles sont encore nécessaires - nous disons que les lois, malgré leurs lacunes et leurs points d’ombre, ne sont même pas appliquées dès lors qu’il s’agit des membres d’Ennahda. Quant à ce que stipulent les Accords internationaux, ils sont tout simplement bafoués.
Dans ce sens, il faut rappeler que tous les droits des prisonniers auxquels appellent les organisations internationales concernées par la chose ne constituent qu’un rêve dans l’imaginaire du détenu islamiste tunisien. Celui-ci, épuisé par des années de torture, est aujourd’hui complètement démuni et ne dispose plus que de sa volonté, de sa patience et sa foi en la justice de sa cause pour s’opposer au plan de son éradication.
D’ailleurs, ces témoignages démontrent bien que ce qu’ont subi ces détenus n’était pas de simples dépassements aussi cruels soient-ils mais bel et bien l’exécution minutieuse et consciente de ce plan diabolique d’éradication dont ont été chargé les présupposés aux administrations pénitentiaires, et à leur tête l’ancien directeur Ahmed Hajji, qui ont parachevé la basse oeuvre des tortionnaires commencée dans les locaux de la Sûreté.
Ainsi, le traitement qui a été réservé au détenu ne correspondait-il à aucune loi ni coutume pénitentiaire mais à ce qu’ont appelé ses exécutants : des aménagements intérieures qui ne sont en fait qu’une série de pratiques sauvages, non prévues par la loi, visant à anéantir physiquement le détenu et lui ôter toute dignité.
D’ailleurs, il y a certaines formulations concernant son statut qui sont à ce sujet significatives. Le pouvoir lui dénie, à titre d’exemple, la qualité de prisonnier politique afin de le priver de tous les droits auxquels a accès le prisonnier d’opinion, alors que dans le même temps, il n’est pas traité comme un prisonnier ordinaire ou de droit commun. C’est en quelque sorte un prisonnier auquel s’appliquent une série de mesures spéciales d’où sa dénomination de prisonnier “à caractère spécial” dans la mesure où il a subi tous les traitements exceptionnels : de sa traduction devant la cour de Sûreté de l’Etat jusqu’à sa comparution devant le tribunal militaire et l’application à son encontre des nombreuses lois d’exécution.
Ainsi, au commencement du traitement exceptionnel du prisonnier d’Ennahda, il a le privilège d’un accueil particulier au cours duquel il est confronté à diverses formes d’humiliation dont la seule description donne des frissons. Cet accueil lui donne un aperçu sur ce qui l’attend durant son séjour en détention, livré entre les mains de ses gardiens, et dont la vocation est de l’anéantir moralement et physiquement. Ainsi, avant même d’avoir fini de purger sa peine, le prisonnier d’Ennahda devient gangrené par la maladie, anéanti par la douleur si bien qu’aucune activité ni mouvement ne lui seront possibles…
Les terribles conditions de sa détention limitent ainsi ses préoccupations à celle de sa survie quotidienne au sein de cet enfer carcéral où il ne connaît ni la stabilité matérielle ni la paix psychologique. On lui impose de ne pas jouir d’un lit individuel d’où la perturbation permanente de son sommeil et la réduction de ses mouvements. Ajoutées à cela, l’absence totale d’hygiène et les maladies infectieuses qui en découlent. Il subit aussi la fumée de cigarettes de ses co-détenus et le bruit incessant de nuit comme de jour. Aussi, rien dans son alimentation n’est à même de lui rendre plus supportables ses pénibles conditions de détention. Même lorsque son corps lâche et ses maladies se multiplient, il se trouve confronté à une série de négligences, ce qui est de nature à laisser se répandre et s’aggraver ses maux qui ont, par ailleurs, conduit à la mort de nombreux prisonniers (Sahnoun Jouhri, Ezzedine Ben Aïcha, Mabrouk Zren, etc…). A ce sujet, un responsable d’administration pénitentiaire a affirmé : “le but de cela est d’éloigner les membres d’Ennahda de toute activité politique à travers leur destruction physique puisque les peines ne les font pas plier”. Ces paroles trouvent leur concrétisation à travers le refus d’accès aux traitements pour les prisonniers d’Ennahda. A titre d’exemple, la direction de la prison de Mahdia n’accorde au détenu politique d’Ennahda qu’un tiers du traitement indispensable qui lui est prescrit par son médecin.
Après avoir été atteint dans tous ses moyens de résistance visant son corps et son moral, différentes pressions ont été exercées sur le prisonnier d’Ennahda pour l’atteindre psychiquement et psychologiquement. Les pratiques mises en oeuvre pour ce faire dépassent l’imagination.
Ainsi, le prisonnier a été victime d’une politique de vengeance qui a envahit tout son quotidien pénitencier, le transformant en enfer carcéral, lui reprochant d’avoir peut être dépassé l’étape du ministère de l’intérieur et son lot de torture, ce qui n’a malheureusement pas été le cas de plusieurs qui ont succombé sous la torture dans les sous sols du ministère de l’intérieur, nous citons entre autres :
- Abdelaziz Mahouachi, 26 avril 1991
- Abderraouf El-Aribi, 9 mai 1991
- Fathi Elkhiyari, août 1991
- Fayçal Barakat, 9 octobre 1991
De plus, le prisonnier d’Ennahda est soumis à un siège intellectuel et informationnel ayant pour but de le couper du monde extérieur et de le faire vivre hors du temps, étranger à la réalité, incapable de comprendre et d’analyser, empêché d’agir, privé d’être en contact avec toutes les manifestations quotidiennes de la vie et de la modernité. Ses yeux ne voient, en effet, que les murs et les barreaux et ses oreilles n’entendent que les hurlements de ses ravisseurs et leurs insultes.
Son esprit dépourvu de connaissances et assoiffé d’informations ne connaît pas un meilleur sort que son estomac vide. Lorsque toutes les issues lui paraissent fermées et qu’il sombre dans le pessimisme, il ne peut s’extérioriser qu’en menant des mouvements de protestation et de grèves de la faim pour revendiquer l’amélioration de ses conditions de détention et la fin de l’injustice qui le frappe. C’est alors que son corps en paye le prix du fait de sa propre ténacité et de celui de la férocité de ses tortionnaires.
Mais ses revendications ne s’en trouvent pas satisfaites du fait de sa grève de la faim pendant de nombreux jours voire de nombreuses semaines mettant ainsi sa vie en danger (le prisonnier Ridha Khemiri est décédé après une grève de la faim de plus de 50 jours). Au contraire, la réaction à son acte de protestation n’en sera que des plus violentes, afin de l’acculer à mettre fin à son mouvement ou à sa grève de la faim, usant de la force et du recours à des mesures vindicatives à travers de lourdes et pénibles sanctions comme son éloignement dans des prisons ou des bagnes dans le désert (Rejim Maatoug) dans le sud tunisien.
Citons comme exemple ce qu’ont encouru les prisonniers à Bizerte, Gafsa, Gabès, Sidi Bouzid et Mednine après une grève qui a été suivie dans la majorité des prisons tunisiennes au début du mois de novembre 1996. Les prisonniers traduits devant les juges pour “Regroupement ayant perturbé le bien être général et enfreint l’application de la loi”, ont écopé de peines allant de six mois à deux ans de prison ferme.
Le pouvoir tunisien se distingue pour ne pas se limiter à mener la vie dure à ses prisonniers mais aussi à leurs familles. Ainsi prend-t-il en otages certains membres de la famille des personnes recherchées afin de les obliger à se rendre. On citera à titre d’exemples :
- Le cas de l’enfant “Khalid Nouri” ne dépassant pas les neuf ans qui a été arrêté pour obliger sa mère enceinte à révéler la cache de son mari.
- Le cas de l’épouse de Salah Dridi qui a été arrêtée et torturée pour pousser son mari à se rendre. La torture lui a causé une hernie discale.
Et même derrière les barreaux, soumis aux pires violences et humiliations, le prisonnier voit sa famille vivre à l’extérieur un état de souffrance similaire.
Ces familles vivent un véritable embargo économique et toute manifestation de solidarité de par leur entourage est sévèrement sanctionnée. Leurs pièces d’identité leurs sont retirés, les passeports sont confisqués et les prestations sociales suspendues : l’épouse de monsieur Mouldi El Aïech, a été privé des soins gratuits. Elle est atteinte de troubles nerveux, son fils souffre de la tuberculose et sa fille d’une cécité unilatérale.
Mais le grand fardeau, ce sont les femmes des prisonniers qui l’ont porté : elles ont souffert des pratiques de l’éloignement de leurs proches dans des prisons distantes de centaines de Kilomètres de leur domicile. Humiliées et réprimandées à chaque visite. Souffrantes dans leurs chaires et honneurs (le directeur de la prison de Bizerte, Chokri Bousrhis, ose même les accuser devant leur mari, de prostitution pour subvenir aux besoins de la famille), elles ont été forcées à divorcer comme le cas de l’épouse du prisonnier Fraj Eljami.
Le calvaire du prisonnier ne s’arrête pas après la purge de la peine, car une autre “manche” l’attend et qui n’est pas moins dure que la première. Il est sous contrôle administratif et sécuritaire permanent, il est empêché par tous les moyens de travailler, il est isolé et coupé de tout lien que se soit, il ne peut voyager, ni même se déplacer à l’intérieur du pays.
Le pouvoir tunisien, suite à plusieurs plaintes et surtout les publications des rapports de plusieurs O.N.G., a fait quelques concessions formelles et temporaires mais rien n’a changé quant à sa politique de fond. Les rares commissions d’enquêtes de même leurs visites aux prisons ont montré la malveillance du pouvoir quant à l’amélioration des conditions de vie des prisonniers :
- Des prisonniers ont été entassés dans un camion et ont circulé dans la ville pendant la visite d’une commission d’enquête.
- Des prisonniers de droit commun, bien portant, ont été substitué à des prisonniers politiques lors d’une autre visite.
- Les numérotations des cellules ont été changées lors d’une visite de représentants de la ligue tunisienne des droits de l’Homme, durant le mois de mai 1992, pourtant la délégation comprenait un avocat qui était un ancien prisonnier et qui connaissait bien l’emplacement et la numérotation des cellules.
- Quant à la visite de M. Idriss président d’une nième commission à la prison de Bourj Erroumi, elle a été scandaleuse, car son départ, ce monsieur a donné au directeur de la prison les motions et les plaintes écrites des prisonniers, ce dernier avait les preuves, les sanctions n’ont pas tardés durant la nuit.
Ce témoignage, est une sorte de délivrance pour nous, et en même temps une mise des opinions nationales et internationales devant leur responsabilité. Nous défions quiconque qui mettrait en cause la véracité de ces témoignages y compris les infimes détails.
La loyauté envers ceux qui sont mort dans ce combat pour le droit, la liberté et qui ont payé de leur vie et leur santé, la loyauté envers eux exige et nécessite que ceux qui ont commis ces crimes ne restent pas impunis et au dessus des lois surtout que précisément c’est à eux que revient la tâche d’appliquer la loi. Ils ont trahi leur mission, ils ont commis des crimes contre l’Humanité.
* Un parti politique islamiste modéré interdit par le régime tunisien.