Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
http://www.penelopes.org/archives/p...
Par Sirine Abdeljelil
La société tunisienne, on note qu’actuellement a subi des mutations structurelles profondes. Des phénomènes sociaux nouveaux ont émergé à la surface de la vie quotidienne. Des attitudes, des sensibilités et des comportements nouveaux expriment les mutations survenues au niveau des mœurs.
La femme depuis des décennies est considérée comme un être à part, enfermée dans son rôle de femme, "être femme relevait d’une condition objective dont l’essentiel était l’infériorisation et l’irresponsabilité. Dans l’éducation, le travail, la politique, comme dans la sexualité, le mariage, ou encore le langage, à la femme était assigné le statut d’un sous-individu. A l’homme et à la société la liaient des rapports de dépendance et d’inégalité " * Dans ce cadre et pour sortir de cette impasse, la femme doit agir pour affirmer sa place dans une société réservée aux hommes, cette insertion se fera essentiellement par la scolarisation et le travail. Aujourd’hui les pays arabo-musulmans, qui ont légiféré sur la base de la divine loi coranique, chacun selon son interprétation, pour légitimer la mise à l’écart de la femme, par leur affirmation "d’authenticité " par rapport aux normes et modèles occidentaux qu’ils dénoncent, n’échappent désormais plus à la loi universelle : La femme est une variable incontournable. Confrontée à la montée des périls et à l’exigence de légitimité, ils enregistrent chacun selon sa manière l’émergence de la femme en tant qu’indicateur politique stratégique.
Concernant la société tunisienne, on note qu’actuellement elle a subi des mutations structurelles profondes. En effet, des phénomènes sociaux nouveaux ont émergés à la surface de la vie quotidienne. Des attitudes, des sensibilités et des comportements nouveaux expriment les mutations survenues au niveau des mœurs. La jeune tunisienne d’aujourd’hui a beaucoup changé : elle est scolarisée, elle est de plus en plus présente dans les entreprises, dans les administrations, elle vit dans un autre univers culturel du fait de l’influence des médias modernes. Face à ces mutations, la femme cherche son identité et son équilibre dans une société d’homme… La problématique de ce sujet consiste donc essentiellement à présenter le vécu des femmes dans la société, entre leur scolarisation et leur travail.
La scolarisation Pendant longtemps, la seule instruction qui existait pour les filles tunisiennes était celle dispensée par les "moallama" (maitresse-ouvrière), qui tenaient une sorte d’ouvroir privé et apprenaient aux filles des travaux manuels. Ainsi, les familles envoyaient leurs filles chez les moallama comme on envoyait les garçons à l’école coranique (kottab). Au sein de cette instruction, les fillettes âgées de 5 à 12 ans apprenaient la couture, le tricot, le tissage, la broderie et autres travaux d’aiguilles ainsi que les soins du ménage, et parfois on leur apprenait quelques sourates du Coran. En 1910, une certaine Mme Fakhri prit l’initiative de créer une sorte d’atelier-maison, où les filles musulmanes recevaient un enseignement en arabe comprenant les premières notions de la religion islamique, la langue et la grammaire arabes, le calcul, la broderie, etc., moyennant une somme de trois francs par mois. Durant la période coloniale, deux types d’enseignement coexistaient, pour la formation primaire des filles : l’enseignement public et l’enseignement privé. En ce qui concerne l’enseignement primaire public, il comprenait différentes catégories d’écoles : les écoles françaises de filles, ouvertes à tous, et les écoles de filles musulmanes. A partir de 1944, ces dernières furent remplacées par les "écoles franco-arabes de filles ". Quant à l’enseignement privé, il comprenait les écoles catholiques, l’école de filles musulmanes et les écoles coraniques modernes : Luise-René Millet.
L’effectif scolaire dans les écoles françaises en Tunisie ne cessa de s’accroître : 1885 : 6 filles - 468 garçons 1905 : 54 filles - 3145 garçons 1945 : 1 864 filles - 2 086 garçons 1954 : 7 155 filles - 7 370 garçons La direction générale de l’enseignement fut créée en 1883, mais ce ne fut qu’en 1908, sous la direction de M. Charlety, qu’elle songea à ouvrir des écoles spécifiques pour les jeunes filles musulmanes. Ce furent des écoles d’apprentissage à caractère utilitaire, limité à l’échelon du primaire. Dans ce cadre Tahar Haddad *dit à propos de l’enseignement assigné aux filles "ce que gagnent les filles de cet enseignement ou plus exactement de cet apprentissage, c’est de pouvoir préparer leur trousseau de mariage… " Il a fallu attendre 1944, pour qu’un certain nombre d’aménagements soit apporté à l’enseignement féminin. En effet, jusque là l’enseignement était distinct pour les filles et pour les garçons. Un arrêté de la direction de l’instruction du 19 avril 1944 transforma "les écoles de filles musulmanes où les travaux manuels dominaient, en écoles franco-arabes de filles ". Un an après, l’arrêté du 25 septembre 1945, fixa que l’enseignement primaire destiné aux filles musulmanes et donné dans les écoles dites " franco-arabes " devait présenter un programme et un horaire conformes à ceux des écoles franco-arabes des garçons, sauf pour les activités manuelles comme la couture, le tricot… Cette transformation de l’enseignement ne s’était pas opérée sans poser de problèmes, car les filles étaient mises du jour au lendemain sur un pied d’égalité avec les garçons pour aborder le cycle secondaire : même programme, même horaire, mêmes examens à affronter, alors que les premières filles n’avaient reçu qu’un enseignement à dominante pratique. S’ajoutaient également pour les filles, tous les aléas découlant des coutumes ancestrales : pas d’ouverture sur le monde extérieur, car en dehors de l’école, elles ne sortaient pas ; pas de milieux favorables au travail et à l’étude chez elles. Leur vie quotidienne était faite de ménage, garde des frères et sœurs …
La décennie de 1944-1954, fut marquée par une croissance à la fois masculine et féminine de la fréquentation des deux types d’établissements, écoles
franco-arabe et écoles françaises :
dans les écoles franco-arabes :
1944 : 7 130 filles - 20 329 garçons
1954 : 30 697 filles - 94 063 garçons, soit plus 330% pour les filles et
220% pour les garçons.
dans les écoles françaises :
1944 : 1 410 filles - 2 373 garçons
1954 : 7 155 filles - 7 370 garçons, soit plus 407% pour les files et plus
210% pour les garçons.
L’enseignement dans les lycées et collèges n’était pas gratuit ; à l’insuffisance du réseau scolaire due à la politique financière (d’où le manque de locaux), s’ajoute un état d’esprit bien déterminé, ce qui fait que seule une petite minorité de filles de milieux bourgeois ouverts à la culture occidentale a pu bénéficier des études secondaires. La majorité des filles musulmanes ne poursuivaient pas au-delà du primaire, car elles étaient souvent retirées de l’école.
A noter aussi, que pour les premières scolarisées, les études n’étaient pas conçues en vue d’un métier, mais seulement pour une instruction, la plupart du temps dans le seul but d’une formation personnelle sans autre utilisation ultérieure que de trouver un " bon parti". Il y avait également une autre frein à la possibilité pour les jeunes filles de poursuivre leurs études : leur harcèlement par les jeunes gens dans la rue. Il y avait aussi une opinion défavorable à l’égard de l’instruction des filles. L’école était considérée comme contraire à la religion, aux coutumes, aux bonnes mœurs. Par conséquent elle était un danger de libertinage car comme le dit le dicton "instruire les femmes, c’est corrompre la religion". Alors que le prophète avait recommandé le progrès, l’amélioration de conditions de vie pour tous les musulmans et la quête de la science.
Puis sous l’ébranlement qui secoua la société islamique sur tous les plans de la vie, la famille toléra peu à peu la scolarisation des filles.
Toutefois et malgré la profonde modification des structures sociales et familiales, les chiffres de 1950 concernant l’enseignement étaient fort bas. En effet en Tunisie, comme dans les autres pays du Maghreb, les chiffres de la politique scolaire de la colonisation sont "aberrants et scandaleux "… En 1965 : 200 000 scolarisées ; et en 1976 : 360 000 ; le taux de scolarisation des 6-14 ans passe de 49,3% en 1975 à 68,7 en 1984. Mais il est démontré que si la scolarisation est de 73,4% pour les 6-9 ans, elle n’est plus que de 64,5% entre 10-14 ans ; on note 8,9% de fillettes retirées chaque année des établissements scolaires pour des raisons qui semblent tenir au coût d’un enseignement pourtant gratuit, par des familles souvent rurales et démunies.
Dans l’enseignement supérieur, on compte 40 830 étudiants, soit 2,2% de la classe d’âge. Les filles représentent 35% des effectifs, dont 57 % vers des filières courtes.
Bien sûr, l’école reproduit la société et l’interaction entre les deux a été très symptomatique dans le cas de la Tunisie. La formation professionnelle ne pouvait y pallier pour les filles tout au moins, cantonnées dans les secteurs traditionnels avec 30 filières contre 130 proposées aux garçons. Il n’existe que 2 centres de formation agricole pour les filles alors que 33 % des Tunisiens travaillent dans l’agriculture. On note cependant, que durant ces dernières années, il y a de plus en plus de compagnes de sensibilisation pour parvenir à la généralisation de l’enseignement, la prise en charge totale des enfants dans les zones rurales, la lutte contre l’exclusion et la discrimination. Ceci vient dans un contexte de prise de conscience de l’importance de l’insertion des femmes dans la société. La scolarisation des petites filles garantit à la société un équilibre social, culturel et surtout économique. Et comme le dit si bien Aziza Darghoute Medimegh : " le développement d’une nation, son niveau démocratique, son civisme et le niveau de citoyenneté et de progrès, se mesurent aujourd’hui et plus que jamais par la place et le rôle occupé par la femme au sein de la société ; c’est une règle applicable à toute nation et qui tire son essence de tous diagnostics faits sur le développement " Reste à voir à travers le temps le vécu des femmes tunisiennes par rapport au travail ; le moyen le plus efficace a leur intégration dans la société et même à leur "libération ".
Le travail Exclues de la vie publique, domaine strictement réservé aux hommes, les femmes vivaient recluses. De ce fait, la maison fut longtemps le seul lieu de travail des femmes musulmanes, sauf pour les rurales qui travaillaient dans les champs, dans la mesure où elles ne perturbaient pas l’ordre traditionnel des choses. Les femmes travaillaient dans des secteurs économiques bien précis, allant de l’artisanat domestique sous toutes ses formes (la broderie, la poterie, la couture…) à leur participation saisonnière aux travaux agricoles. Elles durent combattre à la fois pour obtenir le droit aux études et à la vie professionnelle, barrière particulièrement difficile à franchir. A la veille de l’Indépendance, seule une minorité de femmes exerçait des professions libérales et participait à la fonction publique (enseignement, médecine…) ; un autre petit nombre, avec l’exode rural, travaillait comme ouvrière dans les usines, ou était employé comme "personnel de maison". Ainsi la majorité des femmes étaient enfermées dans l’espace domestique. Les femmes artisanes n’avaient pas accès à l’espace économique du marché, on leur imposait des intermédiaires au nom desquels elles faisaient le travail, et ce sont les hommes qui commercialisaient le produit de leur travail. Quant aux paysannes, celles-ci ne percevaient généralement pas de salaire ; le "chef de famille " utilisait leur force de travail, la femme n’avait pas de statut professionnel véritable. Le travail était réservé aux hommes uniquement, cet homme désigné par le Coran pour nourrir les siens. Les femmes accédaient très difficilement aux nouvelles professions et aux secteurs modernes. Elles devaient braver les tabous, surmonter le poids de l’inertie sociale, défier les mentalités rétrogrades. On rappelle dans ce cadre, les principes sur lesquels repose la "loi " de la société patriarcale musulmane. En matière de droit musulman, tout l’édifice chaotique repose sur les principes de tutelle économique de l’homme, le travail de la femme apparaît comme contre-nature, il déstabilise la famille et l’ordre social. En effet et en vertu de sa position d’éternelle mineure sous tutelle du mâle, la femme n’a pas à subvenir ni à ses besoins ni à ceux de ses enfants. Cette logique implique par conséquent, que le travail de la femme est un élément de déstabilisation de la structure familiale. Les hommes étant les seuls responsables économiques, l’entrée des femmes dans le monde du travail est dans cette optique une perte d’énergie au détriment de la famille : 58,7 % des hommes juge que la femme qui travaille néglige son foyer et 31,6 % jugent qu’elle déprave la société.
Les mutations socioculturelles, qui ont touché la société tunisienne, ont contribué à faire accepter la femme en tant qu’acteur participant à la vie active. En Tunisie, le rôle économique que la femme jouait dans l’équilibre budgétaire familial était, et demeure par conséquent considérable. La femme d’aujourd’hui, active et productrice envahit le champ du pouvoir économique et rivalise avec l’homme dans bien des secteurs notamment celui de l’informel. Qu’elle soit célibataire ou mariée, sa participation à la vie familiale demeure éminente, elle contribue aux charges du budget familial et est l’origine du confort, de l’épargne et de l’acquisition des biens du ménage. Dans le monde rural, elle contribue de façon essentielle à la production et à la richesse, elle consiste à plus de 40 % de la main d’œuvre agricole. Les spots publicitaires de vulgarisation agricole montrent des femmes dans les champs. Elles sèment, récoltent et ramassent les olives, bien que les messages ne leur soient jamais adressés. Sophie Ferchiou en fait le constat : " exclues du langage technique de vulgarisation, les femmes se trouvent du même coup maintenues en dehors des champs d’application des projets de développement…" Malgré toute sa présence dans la vie active ne cesse d’augmenter. En effet, les femmes détiennent 93 600 des postes dans le secteur de service, soit 23,9 % ; et 42 000 dans l’administration, soit 28 % des effectifs. Les femmes représentent 43 % des enseignants (contre 16,9 % en 1977), 11,3 % des magistrats, la moitié du corps médical. On note aussi une montée du personnel féminin de maîtrise (3,9 % dans la fonction publique), et du personnel d’encadrement et de conception (23,5 %). Une spectaculaire progression des nombres de professions libérales (il y avait 2 avocates en 1973 contre 150 dans les années 1980) et un développement de l’entreprenariat féminin, que le gouvernement s’efforce de développer par le canal d’ONG et en prenant des mesures d’encouragement.
Toutes les analyses montrent une évolution notable concernant la nécessité du travail de la femme : si en 1983, 25 % de la population préférait que la fille reste à la maison, ce n’est plus le cas qu’à 20,8 % dans les années 1990. Le réalisme gagne peu à peu. La femme doit travailler, et il est difficile de concilier l’impératif économique et le discours traditionnel. La préférence vers les métiers dit féminins, constitue un moindre risque. Le choc de la crise économique traversé par le pays depuis plus d’une décennie a identifié une conscience aiguë de la participation obligée de la femme aux charges économiques du ménage. Il y a cependant des résistances plus familiales que sociétales : on est toujours d’accord pour que la femme du voisin travaille, mais pas la sienne. Ainsi par la contrainte des mutations socioculturelles, l’image de la femme dans le travail est de plus en plus acceptée, voir même souhaitée. Cependant le changement des mentalités demeure lent. L’influence des mœurs, d’un héritage islamique mal interprété et d’une mentalité patriarcale, fait que la place de la femme dans la société est négligée. En effet, la femme est insérée dans la société, que se soit par la scolarisation ou par son travail, elle est ainsi sortie de son isolement, cependant dans un autre sens, la femme demeure un être à part. Sirine Abdeljelil
*Gisèle Halimi, Le temps des malentendus, Gallimard 1992. **Tahar Haddad, réformiste qui se distingue par son œuvre écrit en 1930 "Notre femme dans la législation islamique et la société ".
Bibliographie
Souad Bakalti :La femme tunisienne au temps de la colonisation 1881-1956 ,
Ed. l’harmattan, 1996.
Aziza Darghouth Medimegh :Droit et vécu de la femme en Tunisie , Ed. l’hermès - edilis, 1992.
Zakya Daoud : Féminisme et politique au Maghreb , Ed. Maisonneuve &Larose.