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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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reçu par mail le 5 aout TUNISIE TELECOM (...)

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par Rédaction de reveiltunisien.org
Source CADTM Selon la pensée dominante, la (...)

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par Rédaction de reveiltunisien.org
Réponse à la brève (forum RT) Textile : 3.000 (...)

20 juillet 2005

Grève de faim pour soutenir les travailleurs des secteurs de gardiennage et de nettoyage - Tunisie
par Rédaction de reveiltunisien.org
Nous avons reçu cette communiqué de notre (...)

20 juillet 2005

Décollage ou délestage : Tunis Air Versus Karthago Airlines
par Le désenchanté
Lire aussi etunisie.net Faits et actes : Acte (...)

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Agora > Economie
Quand la Tunisie rame à contre-courant !
par
16 octobre 2002

La situation économique actuelle de la Tunisie est caractérisée par un ralentissement significatif de l’activité économique avec une croissance du PIB qui devrait être autour de 3% voir même autour de 2% alors que la croissance prévue était de 5.8% (1), une aggravation du déficit de la balance des paiements courant suite à une stagnation des exportations et une baisse des recettes touristiques, et enfin un taux de chômage qui ne cesse de grimper. En effet, après avoir enregistré des taux de croissance autour de 5% pendant plusieurs années*, alors que la conjoncture mondiale était vraiment très favorable, la crise actuelle survient juste au cours de la première année d’un nouveau programme quinquennal qui se veut « ambitieux » dans le chemin qui devrait conduire le pays à la zone de libre-échange avec l’Union européenne, en 2008.

Cette détérioration de la situation économique de la Tunisie s’explique par plusieurs facteurs, des facteurs structurels et des facteurs conjoncturels.

Sans trop s’attarder sur les facteurs structurels qui sont inhérents à la nature même de tout régime totalitaire : absence de transparence, absence de justice, absence d’informations fiables. Les autres principaux facteurs structurels sont liés à l’étroitesse du marché tunisien qui fait que tout investissement ne peut jamais atteindre une quelconque maturité et à l’ouverture du marché tunisien à une concurrence européenne qui décourage tout projet industriel etc.. Tous ces facteurs vont à l’encontre de toute prise d’initiative privée et de toute relance économique par les investissements privés. Ainsi, le retournement de la conjoncture mondiale a le mérite d’avoir montré une carence structurelle de l’économie tunisienne, à savoir le faible niveau des investissements privés.

Pour ce qui est des facteurs conjoncturels ils sont multiples :

· La première consiste dans la baisse de la demande extérieure provenant du principal partenaire commercial de la Tunisie, l’Union européenne qui pourrait en effet connaître un taux de croissance de 1% en 2002.

· La deuxième consiste dans la baisse des recettes touristique, suite aux événements de 11 septembre et du 11 avril.

· La troisième consiste dans la forte baisse des produits agricoles suite à plusieurs années de sécheresse.

· Enfin, l’insuffisance de l’agriculture et du tourisme n’explique pas tout le ralentissement économique, l’industrie nationale ne se porte pas mieux et son activité n’a progressé que faiblement cette année.

Cependant, il ne faut pas espérer mieux pour l’année 2003, l’Europe, principal partenaire commercial de la Tunisie, 80% des échanges commerciaux, ne peut espérer une croissance économique supérieure à 2% pour l’année 2003, en France on parle même d’une possible récession, tandis que celle de cette année ne dépassera pas 1 %. Pour ce qui est de la croissance mondiale elle sera plus faible que prévu 2,8% au lieu des 4% précédemment attendu (2) et elle risque d’être encore revue à la baisse si la chute et les inquiétudes des marchés financiers internationaux, suite à la dégradation des résultats des entreprises, les mauvaises pratiques comptables des cabinets d’audit et les craintes d’une guerre contre l’Irak et la déstabilisation de la région du Moyen-orient, se poursuivent pour l’année 2003.

Face à un ralentissement économique et une année 2003 qui risque d’être plus catastrophique que prévu, le FMI estime que les gouvernements des pays industrialisés et les banques centrales européenne et américaine (Fed) doivent poursuivre des politiques de soutien à leurs économies, en particulier en adoptant une politique monétaire accommodante.

Cependant, aujourd’hui les taux d’intérêts sont très bas et la marge de manœuvre des autorités monétaires est très limitée ce qui rend d’autant plus nécessaire de trouver des mécanismes de remplacement en cas de ralentissement économique, d’où le très net regain d’intérêt de la politique budgétaire. Dans le cas des Etats-Unis, ce retour à la politique budgétaire keynésienne, mobilisation de l’argent public pour remettre l’économie sur les rails, tient en partie aux événements de septembre 2001 et à la récession qui ont mis en lumière le rôle que peuvent jouer les gouvernements pour stabiliser l’économie mondiale (3). Cette relance budgétaire est beaucoup plus aisée dans le cas des Etats-Unis, qui possède un énorme excédent budgétaire, que dans le cas d’autres pays dans le monde, dont les pays de la zone Euro.

Afin de soutenir la croissance européenne, la Commission européenne a de son côté modifié sa lecture du pacte de stabilité, qui encadre les finances publiques de la zone Euro, que certains gouvernements** de la zone considèrent qu’il est trop rigide, (les déficits publics ne doivent en aucun cas dépasser la barre des 3 % du produit intérieur brut (PIB)) . Elle a tout simplement repoussé la date à laquelle l’équilibre budgétaire des quinze pays de la zone Euro devrait être réalisé en renonçant à l’échéance 2004 et en adaptant celle de 2006.

Alors que la situation économique de la Tunisie est très grave, le régime de Ben Ali, au lieu d’essayer d’assouplir sa politique budgétaire à l’instar des autres pays dans le monde, opte plutôt pour une politique budgétaire d’austérité sacrifiant la relance de l’économie nationale au profit d’un sacro-saint équilibre budgétaire qui s’est imposé suite aux accords de partenariat et de coopération avec l’Union Européenne pour l’instauration d’une zone de libre échange. En effet, suite aux accords de partenariat avec l’union européenne et afin de soutenir l’activité économique et la stabilité macro-économique, la Tunisie a opté pour une réduction des déficits budgétaire comparable à celle de ces principaux partenaires économiques. Cependant, suite au ralentissement de l’activité économique mondiale les objectifs d’équilibre budgétaire et celui du non-dépassement de la barre des 3 % du PIB déficit public des pays de la zone Euro ont été repoussés pour l’année 2006. On peut se demander quelle est l’utilité d’une telle austérité budgétaire préconisée par le régime de Ben Ali, à moins qu’on considère que l’économie tunisienne avec sont taux de chômage qui se situe autour de 20% est plus robuste que celle des différents pays européens !

En disant cela, on n’appelle pas à un retour dogmatique de la pensée keynésienne ni à l’application stricte des conceptions keynésiennes qui appellent à sacrifier un éventuel équilibre budgétaire pour un virtuel équilibre interne de plein-emploi. En effet, l’histoire économique nous a montré que la relance économique via l’investissement et/ou de la consommation par les déficits budgétaire ne s’est pas toujours soldé d’une manière positive. L’a mise en œuvre rigide des concepts keynésiens s’est heurté à beaucoup de difficultés dont :

· La difficulté à faire coexister plein emploi et stabilité des prix qui impose une pratique d’arrêt brusque et de relance brusque, la complexité du phénomène d’inflation a fait qu’on a souvent assisté une situation de stagflation (stagnation et inflation) dans les années 70.

· La large ouverture des économies nationales sur l’extérieur a rendu parfois caducs des schémas conçus pour des économies encore fermés. La relance keynésienne suppose conduire au plein emploi par augmentation de la demande cependant elle se traduit dans ce cas par un déséquilibre de la balance courante sans résoudre les problèmes de l’équilibre interne.

Ainsi, généralement les relances keynésiennes se sont toujours soldées par une aggravation des déséquilibres internes et externes. Le déficit public loin de régulariser l’activité économique il la perturbe, entraîne un déséquilibre de la balance courante, qui sera généralement financer par la création de la monnaie (source d’inflation), entraîne une hausse des taux d’intérêt et entretenir une fausse demande. D’un autre côté il pénalise l’investissement productif au profit des emprunts publics pour son financement, même si une partie de dépenses publiques peut être productive. Le grave problème est que les déficits répétés ont fini par créer dans tous les pays un très lourd endettement public et les annuités pèsent fortement sur le budget et l’économie publique. C’est pour cela que la restauration de l’équilibre budgétaire est en conséquence, et progressivement devenue un objectif commun à tous les pays.

Toutefois, Le problème avec les conceptions keynésiennes provient du fait qu’on les utilise le plus souvent pour résoudre les problèmes structurels alors qu’il serait plus judicieux de les utiliser pour résoudre les problèmes de conjonctures, ou comme on l’a évoqué précédemment dans le cas d’une dévaluation, parce que les problèmes structurels sont beaucoup plus complexes pour qu’ils soient résolus par une quelconque relance par la demande.

La Tunisie est largement dépendante du secteur de textile, de la production agricole, du secteur touristique, des flux de devises des tunisiens vivant à l’étranger, etc.. Pour le dire autrement l’économie tunisienne est fortement dépendante de l’économie européenne, et lorsque l’économie européenne tousse l’économie tunisienne attrape le rhume. Ainsi, un point de croissance en moins dans la zone Euro se sont plusieurs points de croissance en moins pour l’économie tunisienne. Comment le régime de Ben Ali pourrait alors tabler sur une croissance économique de 6.8% (4) pour l ’année 2003 alors que la croissance européenne ne dépasserait pas au meilleur des cas les 2%, et tandis que certaines personnes évoquent une possible récession ?

Pour la Banque Mondiale, un taux de croissance de l’économie tunisienne autour de 4% par an est synonyme de catastrophe qui risque de compromettre fortement les perspectives économiques du pays (5) alors que la première année du Xème plan quinquennal commence très mal avec une croissance économique de 2%. Dans le cas de la Tunisie, une relance budgétaire pour contrebalancer les effets négatifs de la conjoncture économique internationale nous paraît plus que justifier, pour le simple fait que les taux d’intérêt sont très bas et que les investissements privés sont inélastiques à la variation du taux d’intérêt, les taux d’intérêt sont passés de 9% en 1994 à 3% en 2001 sans augmenter la part de l’investissement rapportée au PIB (4).

Cette relance budgétaire pourrait prendre la forme des dépenses d’infrastructure, exemple dans le domaine du transport ferroviaire, qui est en Tunisie en état de délabrement. Les dépenses d’infrastructure peuvent être un moyen efficace de créer des emplois, tout en répondant à des besoins depuis longtemps négligés et en accroissant la productivité future. Pour être efficace, l’action budgétaire devrait se traduire par un effet immédiat de relance en donnant de l’argent à ceux qui vont le dépenser, dans la mesure où elle doit cibler ceux qui ont le plus besoin d’un complément de revenu et qui le dépenseront intégralement, et à ceux qui sont par leur activité protéger de la concurrence européenne, particulièrement dans les services.

Or, Ben Ali propose aux tunisiens un gouvernement d’austérité budgétaire et un budget de 2003 qui sera orienté plutôt sur le recours aux ressources intérieures, à se demander comment si ce n’est pas par des ponctions supplémentaires qui risqueraient d’aggraver la situation économique du pays. Pour le moment le régime de Ben Ali se trouve entre l’enclume et le marteau : ne rien dire sur un ralentissement qui tourne en récession lui serait fatal, parler de ralentissement économique risque de le tourner en récession. Pendant ce temps, on peut se demander ce qu’attend l’opposition pour critiquer la politique économique de Ben Ali, les retournements économiques ne sont pas aussi récurrents qu’on le pense !

* Un taux de croissance de 5% n’a rien de miraculeux et n’a rien avoir avec celui des dragons d’Asie qui lui oscillait entre 10% et 15% pendant leur phase de rattrapage, ou peut être qu’il s’agissait simplement d’un dragon en carton.

**Le volte-face de la Commission évite un clash immédiat avec le gouvernement français, qui a annoncé, lors de la présentation de son projet de loi de finances pour 2003, que l’équilibre budgétaire ne serait atteint qu’en 2007. A la veille de la présentation au conseil des ministres du budget de la France pour 2003, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, s’est félicité de l’initiative de Bruxelles d’abandonner l’objectif de 2004 pour le retour à l’équilibre budgétaire en Europe. « Nous apprécions le sens des réalités de la Commission », a-t-il dit, en indiquant que la France tiendrait compte de la nouvelle échéance fixée à 2006 pour porter remède aux déficits structurels (6).

(1) JA l’intelligent n°2174, 9 septembre 2002.

(2) Le Monde « Le FMI face à une croissance ralentie », 29 septembre 2002.

(3) Godley, W., « Kick-start strategy fails to fire spluttering US economic motor » dans The Guardian, Royaume-Unis, 21 janvier 2001.

(4) IMF Country Report N°. 02/122, June 2002.

(5) Country assistance strategy of the World Bank group for the Republic of Tunisia, 2000.

(6) Le Monde « Bruxelles renonce à l’équilibre budgétaire en 2004 », 26 septembre 2002.



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