Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Voir en seconde partie le rapport 2005 sur la Tunisie
Au Maghreb, au Moyen-Orient ou en Iran, informer est un métier à hauts risques. Les journalistes nationaux travaillent dans la crainte de la répression et les reporters étrangers, qui couvrent les soubresauts de cette région fortement marquée par la guerre et le terrorisme, voient quant à eux leur sécurité soumise à rude épreuve.
Dans cet ensemble hétéroclite de pays allant du Maroc à l’Iran, la législation en vigueur - les lois d’état d’urgence ou le code de la presse - constitue la première restriction à l’indépendance des médias. Malgré l’apparition des chaînes satellitaires arabes depuis la fin des années 90, dans le sillage de la chaîne qatarie Al-Jazira, la conduite autoritaire et la corruption paralysante des pouvoirs en place empêchent le développement d’une véritable information. A l’opposé, les médias israéliens, qui bénéficient de garanties législative et judiciaire de leurs droits, se caractérisent par un grand dynamisme et une vraie pugnacité. En 2004, 27 journalistes ont été emprisonnés pour « diffamation », « insulte au chef de l’Etat », « insulte à l’islam » ou « propagation de fausses nouvelles », dont la moitié dans la seule République islamique d’Iran. Les peines de prison pour des délits de presse sont suspendues au-dessus de la tête des journalistes arabes comme une épée de Damoclès et la majorité d’entre eux se réfugient dans le journalisme de révérence ou l’autocensure. La majorité des gouvernements arabes conservent jalousement le monopole de la radio et de la télévision.
Lorsque le contrôle étatique sur l’information ne suffit plus à imposer ces lignes rouges et à contrer les aspirations démocratiques de la population, le pouvoir n’hésite pas à recourir aux menaces et aux mauvais traitements. Dans les pires régimes autocratiques que sont l’Iran, la Syrie, l’Arabie saoudite, la Libye et la Tunisie, des services de sécurité pléthoriques pourchassent toute tentative de rapporter honnêtement les faits et d’enquêter sur les sujets sensibles tels que la corruption, l’islamisme, les tabous sociaux et religieux ou les relations avec les Etats-Unis.
Un funeste record
Avec 21 journalistes tués en 2004, le Moyen-Orient a été une zone très meurtrière pour les reporters étrangers et locaux. Quasiment la moitié des journalistes tués cette année dans le monde ont trouvé la mort au Moyen-Orient, l’Irak représentant la principale source de danger. 19 d’entre eux ont perdu la vie en essayant de couvrir les opérations de la guérilla irakienne et le chaos qui règne dans le pays depuis le renversement de Saddam Hussein par les Etats-Unis en 2003. Un journaliste italien pris en otage, Enzo Baldoni, a été exécuté dans la nuit du 26 au 27 août par ses ravisseurs tandis qu’au moins 16 autres reporters ont été enlevés et ont fait l’objet d’un chantage politique ou financier. Les journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot, ainsi que leur guide syrien Mohammed Al-Joundi, sont ainsi restés quatre mois entre les mains de l’Armée islamique en Irak. Ils ont été libérés le 21 décembre et ont pu rejoindre la France sains et saufs. Face à l’insécurité et à l’impossibilité de circuler librement dans le pays, la présence des reporters étrangers à Bagdad a fortement baissé tout au long de l’année.
Pour la première fois en Arabie saoudite, un journaliste a été tué et un autre grièvement blessé, le 6 juin, dans un attentat attribué aux radicaux islamistes qui combattent la monarchie absolue du roi Fahd à l’intérieur du pays. Les deux reporters de la BBC (British Broadcasting Corporation) s’étaient rendus dans le pays pour enquêter sur un attentat ayant causé la mort de 22 personnes dans la ville pétrolière de Khobar (Est), attribué au réseau Al-Qaida. Enfin, un journaliste palestinien a été assassiné dans la bande de Gaza en mars 2004, vraisemblablement dans le cadre des luttes de pouvoir entre Palestiniens et des règlements de comptes politiques qui ont marqué l’année jusqu’au décès du président palestinien Yasser Arafat. Dans les Territoires palestiniens, le chaos sécuritaire a favorisé la multiplication des violences envers la presse, aggravant les entraves et les difficultés de circulation dues à l’armée israélienne.
Les dictatures maintiennent leur étau
Parmi les 167 pays du classement mondial 2004 de Reporters sans frontières, la Tunisie (152e), la Libye (154e), la Syrie (155e), l’Iran (158e) et l’Arabie saoudite (159e) font partie des Etats les plus répressifs au monde.
En Tunisie, la prétendue ouverture de l’audiovisuel au secteur privé opérée en 2003 n’a strictement rien changé à la donne. Les médias demeurent inféodés au palais présidentiel qui exerce un contrôle strict sur l’information. Le régime policier veille à ce que les citoyens et les internautes ne critiquent pas ouvertement le « modèle tunisien » si cher au président Zine el-Abidine Ben Ali. En Libye, malgré la réhabilitation fulgurante du colonel Khadafi sur la scène internationale, la liberté de la presse demeure absente des kiosques et des ondes.
En Syrie, la presse étouffe sous le poids de la surveillance des services de sécurité - les redoutables moukhabarat - et l’emprise corrompue du parti Baas au pouvoir depuis une quarantaine d’années. Aucune des réformes annoncées par le jeune président Bachar el-Assad n’a eu d’incidence sur les médias qui demeurent archaïques et volontairement maintenus dans le sous-développement.
L’Iran reste le plus grand cachot pour les journalistes du Moyen-Orient. Pas moins de 13 reporters ont été incarcérés en 2004 par les autorités judicaires, à la solde des mollahs et des conservateurs. Certains journalistes ont été placés en isolement, sans jugement ni accès à un avocat. D’autres ont subi des tortures et des mauvais traitements pour les contraindre à des aveux. Au moins une soixantaine de journalistes ont été convoqués cette année, officiellement au tribunal ou officieusement par la police ou des membres de services de renseignements. Une vingtaine de médias ont été suspendus ou censurés en 2004. La presse sur Internet a également été mise au pas.
En Arabie saoudite, la monarchie wahhabite n’essaye même pas de dissimuler la censure et le contrôle de l’information : le gouvernement et le ministère de l’Information convoquent régulièrement les rédacteurs en chef des principaux journaux pour leur indiquer la ligne à suivre. Rien ne change ou si peu dans ce royaume sclérosé, malgré les moyens financiers dont disposent les médias.
Des menaces insidieuses mais efficaces
Au Yémen, la situation de la liberté de la presse s’est fortement dégradée en 2004. La condamnation à un an de prison ferme d’Abdulkarim Al-Khaiwani pour avoir « diffamé le Président » et « soutenu un mouvement rebelle » ainsi que la suspension de son hebdomadaire, Al-Shoura (Le Conseil), pour une durée de six mois ont résonné comme une menace explicite pour l’ensemble de la profession. Cinq autres journalistes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. Et des violences envers des reporters yéménites sont encore à déplorer. Les promesses de réformes du président Ali Abdallah Saleh, qui s’est engagé à « œuvrer pour mettre un terme aux peines d’emprisonnement pour des délits de presse », ne se sont pas concrétisées.
En Algérie, les relations entre la presse privée et le pouvoir se sont détériorées à une vitesse vertigineuse après la réélection, en avril 2004, du président Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs journaux ayant mené campagne contre le « candidat-président » ont subi de cinglantes représailles, confrontés à une asphyxie financière ou aux convocations judiciaires à répétition de leurs reporters. Le chef de l’Etat, qui a promis de combattre les « mercenaires de la plume » et accusé certains journalistes de faire « autant de mal au pays que les terroristes », a ordonné une révision, dans un sens restrictif, de la loi sur l’information qui avait permis dans les années 1990 l’apparition d’une presse privée. Pas moins de quatre journalistes ont été emprisonnés et Mohammed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, aujourd’hui fermé, demeurait emprisonné au 1er janvier 2005. Officiellement, il ne s’agit pas d’une condamnation pour un délit de presse, mais la volonté des autorités de mettre au pas les voix critiques ne fait aucun doute.
L’année a été mitigée pour la liberté de la presse au Maroc. La grâce collective de tous les journalistes emprisonnés ou dont les procès étaient en cours d’instruction n’a pas été suivie de la levée des tabous tant attendue. Deux nouveaux journalistes ont par la suite été incarcérés et certains sujets demeurent particulièrement sensibles aux yeux des autorités. 2005 devrait être l’année de la libéralisation - réelle ou de façade ? - du paysage audiovisuel marocain.
Dans les monarchies du Golfe (Qatar, Emirats arabes unis, Oman, Koweït, Bahreïn), les liens entre les médias, les autorités politiques et les puissances financières sont tellement étroits que, pour les journalistes, l’autocensure devient souvent le seul critère d’excellence.
Au Liban, malgré quelques menaces et agressions envers des journalistes, il existe une presse, des radios et des télévisions privées. Pourtant, de nombreux sujets restent prohibés, entre autres les relations avec les pays « amis » comme la Syrie ou l’Arabie saoudite. En Jordanie, la presse gouvernementale et privée se contente de rendre compte de la politique du gouvernement. L’audiovisuel fait preuve d’un conformisme ennuyeux ce qui laisse le champ libre à la station créée par l’administration américaine, Radio Sawa, pour séduire le jeune public. En Egypte, même et y compris les grandes plumes de la presse arabe sont bridées par les pressions économiques, le puritanisme rampant dans la société et l’autocensure liée à la persistance des peines de prison pour les délits de presse, malgré les promesses du président Hosni Moubarak.
Séverine Cazes
Les médias tunisiens sont à l’image des résultats électoraux en faveur du président Zine el-Abidine Ben Ali : 94,48 % de médias officiels, dociles et inféodés au pouvoir. Cruelle ironie, la Tunisie accueillera en novembre 2005 le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Certes, le « modèle tunisien » soigne les apparences. La presse offre une multitude de titres, en arabe et en français, mais l’information y est uniforme. Quant à la radio et la télévision, officiellement ouvertes au secteur privé en 2003, elles restent réservées aux proches du pouvoir et au divertissement. Surtout, pas de politique !
Trop occupé à récompenser les exploits d’un jeune sportif tunisien de onze ans, sacré champion du monde junior de taekwondo à Séoul, le président Ben Ali a oublié de saluer cette année la Journée internationale de la liberté de la presse. Pourtant, le récipiendaire de la « Plume d’or 2003 » , décernée par l’Association des journalistes tunisiens, avait, le 3 mai 2000, encouragé les journalistes tunisiens en ces termes : « Ecrivez. Cela nous permettra au moins de trouver de quoi lire. Et si l’on vous importune, ou si l’on vous met des bâtons dans les roues, avisez-moi, j’agirai en conséquence... Mais de grâce, ne vous cachez plus derrière le réflexe de peur et d’autocensure. » La Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a cependant dénoncé début mai 2004, dans un rapport intitulé « Médias sous surveillance », le « verrouillage » des espaces d’expression en Tunisie, y compris la « surveillance ou l’interdiction d’accès aux sites Internet ».
Au pouvoir depuis 17 ans, candidat à sa propre succession, le président Ben Ali a été réélu, le 24 octobre 2004, pour un quatrième mandat de cinq ans rendu possible par un amendement de la Constitution. Pendant toute la campagne, les 4,6 millions d’électeurs n’ont eu droit à aucune information indépendante dans les médias nationaux. On ne leur a proposé qu’une information tronquée, partiale et pompeuse.
Depuis des années, une chape de plomb pèse sur les médias tunisiens : le code de la presse prévoit de lourdes amendes et des peines d’emprisonnement pour tout auteur d’un article ou de propos trop critiques. Une nouvelle loi antiterroriste adoptée en décembre 2003 a restreint encore la protection du secret des sources et la liberté d’expression. Les autorités se targuent de l’existence de 245 journaux et magazines privés en Tunisie. Mais ces titres sont en majorité détenus par des proches du clan présidentiel, si bien que presse privée ne rime pas avec presse indépendante. Arsenal juridique liberticide, harcèlement administratif, boycott publicitaire, corruption, violences policières, procès politiques et tortures sont des pratiques couramment dénoncées par les organisations de défense des droits de l’homme.
Confrontés à un appareil répressif brutal et omniprésent, les journalistes ont fait de l’autocensure une seconde nature. En décembre 2003 et janvier 2004, la Tunisie a connu les plus fortes pluies jamais enregistrées depuis un siècle, provoquant de graves inondations. Les reporters, y compris ceux travaillant pour des journaux privés, se sont employés à démontrer le bienfait de ces inondations pour les agriculteurs. En revanche, aucun n’a mentionné la misère et les difficultés des habitants des zones inondées ni les dégâts causés par ces pluies torrentielles. « C’est insensé de censurer des reportages sur les inondations. Personne n’aurait l’idée de blâmer les autorités pour un désastre naturel », a déclaré l’avocat Mokhtar Trifi, président de la LTDH.
Fait sans précédent, des journalistes du principal quotidien officiel en français La Presse ont adressé cette année une lettre ouverte au Premier ministre Mohamed Ghanouchi pour se plaindre de la censure. « La confusion est totale au journal. Les journalistes ne savent plus ce qui est publiable et ce qui ne l’est pas », indiquait ce courrier qui citait dix-huit interdictions explicites, dont celle « de publier des photos de John Kerry, candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine ».
La proclamation, fin 2003, à grand renfort de publicité, de l’ouverture de l’audiovisuel tunisien n’a accouché que d’une radio privée, Mosaïque FM, qui se limite à des programmes musicaux. Dans les faits, le paysage médiatique reste totalement verrouillé, jusqu’à la station américaine Radio Sawa, tolérée par plusieurs gouvernements du Moyen-Orient et au Maroc, mais proscrite en Tunisie malgré les demandes pressantes des autorités américaines. Le pouvoir a accepté en février 2004 le projet d’un riche entrepreneur, Larbi Nasra, de lancer, pour un coût d’environ 15 millions de dinars (autour de 10 millions d’euros), une télévision par satellite destinée aux jeunes, qui serait baptisée Hannibal TV. Son futur propriétaire a expliqué que, ne pouvant pas rivaliser avec Al-Jazira (interdite dans le pays), la chaîne ne proposerait pas d’information à ses débuts : « Il ne serait pas bon d’offrir des journaux d’information médiocres, dont les nouvelles ne seraient pas crédibles et vérifiées », a justifié Larbi Nasra, récusant totalement l’existence de la censure en Tunisie : « J’ai confiance dans notre système politique et dans nos autorités. Ils ne feraient jamais de mal à quiconque respecte la loi. »
Un journaliste libéré
Abdallah Zouari, 48 ans, journaliste pour Al-Farj, une publication islamiste non officielle, a été libéré, le 10 septembre, au terme d’une peine de prison de treize mois pour « diffamation » et « infraction à une mesure de contrôle administratif ». Il reste sous le coup d’une mesure d’éloignement à Zarzis (Sud-Est) à laquelle il est soumis depuis sa libération le 6 juin 2002, après onze ans de prison. Sa femme et ses quatre enfants, qui résident à Tunis, sont régulièrement convoqués et harcelés par la police.
Répression policière et harcèlement
Deux rassemblements d’associations et de partis politiques, reconnus ou clandestins, en faveur de la liberté de la presse ont été dispersés avec brutalité par les forces de l’ordre, les 19 février et 27 mars. Les manifestants ont cherché par deux fois à remettre au directeur de la radiotélévision d’Etat une lettre demandant l’accès aux ondes tunisiennes pour les représentants de la société civile.
Le 28 février, la cour d’appel de Tunis a confirmé la condamnation en première instance de la journaliste Om Zied, de son vrai nom Néziha Réjiba, à huit mois de prison avec sursis et à une amende de 1 200 dinars tunisiens (environ 800 euros), pour infraction à la législation du change et du code de la douane. La journaliste du magazine en ligne Kalima.com avait été convoquée le 25 septembre 2003, au retour d’un séjour à l’étranger, par la direction des enquêtes douanières, qui lui reprochait d’avoir donné 170 euros en devises à un jeune Tunisien. Pourtant, Om Zied n’avait commis aucune infraction, puisque la loi donne une semaine pour changer le reste de ses devises de voyage. Refusant d’assister à cette parodie de procès, dénoncé par ses avocats comme étant un dossier politique, Om Zied a été jugée par contumace.
Le journal indépendant Kalima est toujours interdit de publication. Le 13 janvier, la journaliste Sihem Bensedrine a déposé une déclaration pour l’enregistrement et la parution de l’hebdomadaire, auprès du ministère de l’Intérieur. Le récépissé qui seul autorise un imprimeur à mettre un journal sous presse lui a été une nouvelle fois refusé. C’est la troisième fois depuis 1999 que Sihem Bensedrine tente de déposer une déclaration préalable pour la publication de Kalima. Actuellement, le journal est publié irrégulièrement, de façon artisanale, et distribué sous le manteau en Tunisie. Son site Internet, alimenté de l’étranger, n’est toujours pas accessible en Tunisie.