Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Après la publication d’un article sur l’état des prisons en Tunisie dans les colonnes de la revue Réalités, le journaliste Hédi Yahmed a été convoqué par le procureur de la République pour se justifier de cette enquête. S’en est suivie sa "démission", puis des déclarations du journaliste sur des pressions exercées sur lui pour obtenir sa démission, puis encore une réponse de la rédaction de Réalités glissant sur toute l’affaire et voulant tirer de Hédi Yahmed le portrait d’un gamin capricieux. La rédaction de Reveiltunisien.org a voulu rendre la parole à ce journaliste, et l’a rencontré le vendredi 17 janvier pour discuter de ces évènements et des conditions de la presse et du journalisme en Tunisie.
Reveiltunisien Pourquoi avoir décidé de réaliser un article sur l’état des prisons ?
Hédi Yahmed Tout simplement parce qu’il y a eu l’occasion du 10 décembre, journée mondiale des droits de l’homme. Ce ne fut pas la seule mais la principale raison.
RT Pouvez-vous nous décrire les grandes lignes du contenu de l’article ?
HY L’article évoque les grands problèmes que vivent les prisons tunisiennes, essentiellement sur la surpopulation, les conditions difficiles des prisonniers, les grandes maladies physiques ou psychiques, l’homosexualité dans les prisons, qui est un tabou dans le tabou ; ce thème est tabou dans la société tunisienne, la prison en est un autre, l’homosexualité dans les prisons est donc un tabou dans le tabou.
RT Pour faire cet article avez-vous pu vous rendre dans les prisons ?
HY Non, vous savez bien que c’est difficile d’entrer dans les prisons en Tunisie. On a fait des demandes à l’administration, au ministère de la Justice, mais nous n’avons jamais eu de réponses.
RT Pour avoir l’information sur l’intérieur des prisons, comment avez-vous fait ?
HY Je me suis basé sur des témoignages de personnes qui sortent récemment de prison, des témoiganges importants, et aussi les témoigages des avocats en contact avec les prisonniers ; un troisième moyen fut d’utiliser les lettres sorties clandestinement des prisons.
RT Quand vous avez rédigé cet article, il a ensuite été présenté au journal, il a été relu, vous avez donc eu l’autorisation de le publier ?
HY Bien sûr.
RT Qui a autorisé ?
HY Le rédacteur en chef de la partie arabe m’a dit que cet article était assez difficile. Mais dans le journal il y a deux autres censeurs, il y a à Réalités trois personnes qui relisent tous les articles qu’ils soient en français ou en arabe.
Lotfi Hajji m’a dit intégralement que c’est un article assez choquant et qu’il va être difficile de le diffuser, mais il ne l’a pas bloqué.
RT Les deux autres ?
HY (Il ne souhaite pas vraiment répondre).
RT Combien de temps a duré cette enquête ?
HY ہ peu pres 15 jours.
RT Depuis combien de temps que travaillez-vous à Réalités ?
HY Depuis le 15/06/2000.
RT Vous avez écrit beaucoup d’articles pour ce journal ?
HY Presque à chaque numéro.
RT Quels thèmes avez-vous traité en général ?
HY Tous les thèmes de politique, société civile, les associations comme celle des avocats, la LTDH, les femmes démocrates, les jeunes avocats, c’est le cercle de mes sujets. Et à part ça, je fais une enquête socio-politique.
RT Comment arriviez-vous à travailler à Réalités en traitant de sujets pareils, parce que quand vous évoquez des sujets comme celui des femmes démocrates, c’est un sujet tabou comme vous disiez tout à l’heure. On a l’impression que Réalités peut aborder certains sujets sensibles alors que sur d’autres il ne va pas jusqu’au bout, comme dans le cas de votre article sur l’état des prisons, où il y a manifestement un recul ou plutôt la rédaction n’assume pas la parution de cet article. Comment réussisiez-vous à travailler ? Y a-t-il des consignes ? Ou simplement des relectures ?
HY Pour les sujets comme ceux abordant les avocats, les femmes démocrates, la société civile ou la politique, ce ne sont pas des tabous mais ce sont des sujets sensibles. Ceux qui touchent à la LTDH sont très sensibles. Il n’y a pas de consignes mais après mon article sur les prisons par exemple, ils m’ont dit que c’est trop dur, qu’il faut alléger le contenu. Mais en général si ces thèmes sont sensibles, ils ne sont pas tabous.
RT Est-ce que la manière d’aborder ces sujets compte aussi ?
HY Oui, essentiellement en cette période. En ce moment, on a interdit de faire des interviews avec Béchir Essid, mais je crois que j’ai fait quand même beaucoup de choses avec les avocats, des interviews. La situation à Realités fait qu’on a une marge de manoeuvre très petite.
RT Quand vous avez écrit cet article sur l’état des prisons, comment avez-vous vécu la réaction à cet article ? On lit dans Réalités que vous avez été convoqué par le procureur de la République avec le directeur de Réalités. Est-ce que vous vous attendiez à cette convocation ? Comment s’est déroulé l’entretien ?
HY Je savais que cet article était choquant mais je n’attendais pas une telle réaction. Concernant la conversation avec le juge... pour moi c’était la première fois que je me retrouvais devant un juge. Quand l’agent m’a remis la convocation, j’étais un peu choqué, j’étais un peu étonné par cette convocation. Mais j’ai eu un soutien des avocats et des journalistes.
RT Y a-t-il eu un soutien du directeur de Réalités au moment de l’entretien avec le procureur ?
HY Oui, parce que il n’avait pas le choix. il est concerné et responsable. Il devait être à la hauteur.
RT Avez-vous été soutenu par les journalistes de Réalités ?
HY Seulement Lotfi Hajji.
RT Quels ont été les termes de l’entretien avec le juge ?
HY Il m’a dit qu’il voulait seulement connaître le contexte de l’article, si j’avais été obligé à le faire, il m’a posé plein de questions sur le contenu de l’article.
RT Le juge n’a pas demandé de sanctions ou démission ?
HY Non, il m’a dit que j’étais là juste pour témoigner. Mais il a noté énormément de choses de la conversation. Il a posé des questions très détournées pour comprendre les sources.
RT Après l’entretien avec le procureur vous allez être renvoyé ; comment cela s’est-il passé avec Réalités ? c’est vous qui avez dit "je ne me sens plus bien ici, il faut que je m’en aille" ou est-ce que l’on vous a demandé de partir ?
HY Le lundi 16 décembre je suis retourné content à Réalités car je pensais que nous avions remporté une victoire. Je pensais que tout allait bien se passer. Mais cette matinée là, j’ai constaté qu’il y avait beaucoup de choses anormales dans la rédaction. Moudir (le directeur) n’avait jamais été autant énervé : parce que le lundi matin à 8 heures il y avait 1500 abonnements de résiliés, toutes les administrations ont résilié, ainsi que des organismes pro-RCD.
RT Vous avez été renvoyé pour des raisons économiques ou à cause des contraintes posées par le pouvoir ?
HY Il y a des raisons liées aux résiliations des abonnements, mais le dossier a choqué le pouvoir. Donc les résiliations, même si économiquement c’est très important car l’essentiel des ventes se fait par abonnement, ce n’est qu’un facteur.
Cette matinée du lundi, le directeur m’a dit que c’est une catastrophe. Ils m’ont demandé de partir. Ce n’est pas ma décision.
RT Avez-vous lu cet article ? (cf. la réaction de Réalités) Qu’en pensez-vous ?
HY Je pense que cet article est exemplaire des problèmes de liberté d’expression, car il veut montrer qu’il y a un conflit entre un journaliste et un directeur en cachant la raison profonde de cette affaire. Ils en ont fait une affaire de personnes alors que les raisons étaient plus sérieuses. Un différent entre un journaliste et un rédacteur ? C’est ridicule ! Il n’a pas parlé de l’article , il dit même que la convocation n’a rien d’extraordinaire. C’est vraiment ridicule. Et à la fin de cet article, il donne un signal quand même en disant "je suis avec vous pour le combat de certaines valeurs (cf. fin de la réaction de Réalité) et je respecte la ligne du régime".
RT Par rapport à cette phrase "la convocation chez le procureur n’a rien d’extraordinaire", est-ce que effectivement ces convocations ont souvent lieu ?
HY Non ! en 1991 il y a eu deux convocations pour des journalistes qui ont été en prison (p. ex. Hamadi Jebali)
RT Dans l’article, il est noté que vous vouliez démissionner et que vos confrères vous ont soutenu et demandé de rester, ça c’est passé comme ca ?
HY Non pas du tout ; mes vrais amis journalistes sont clairs, droits et honnêtes, ils m’ont soutenu. Mais il s’agit de journalistes qui ne travaillent pas à Réalités.
RT Pourtant dans l’article on dit que vous avez présenté votre demission ?
HY Oui, j’ai fait ça en contradiction avec mes convictions et la revue dans laquelle je travaille. Mais le premier jour, il m’a dit que je n’avais plus d’activités pour la revue. Il m’a conseillé de prendre un congès illimité. Quand j’ai demandé si j’aurais pu reprendre un mois après, il m’a dit que non parce que mon nom maintenant posait un problème. Mon nom sur l’exemplaire papier de la revue a été effacé dès le mercredi 18 décembre.
RT Pourriez-vous nous parler des conditions de travail des journalistes en Tunisie ?
HY Je crois que le métier de journaliste en Tunisie est le plus difficile, pour ne pas dire impossible ; il y a de bons journalistes mais qui ne peuvent pas dire grand chose, il y a des conditions terribles pour les journalistes. Depuis deux ans et demi, chaque mois, je voyais ma volonté diminuée pour ecrire. Après cet article, je suis arrivé dans une situation où je ne voyais qu’un mur devant moi. Il y a une ligne rouge à ne pas dépasser, si tu ne la dépasses pas tu deviens un journaliste qui ne fait que retranscrire les dépeches officielles ou tu ne parles que des sujets sans importance : les chiens écrasés.
RT Y a-t-il eu d’autres cas comme le votre ?
HY Il y a des journalistes qui aiment leur travail mais ne veulent pas causer de problèmes, mais même si ils le voulaient il y a le directeur qui veille. La cinquième roue de la censure. Il joue un role plus important dans la censure que le pouvoir lui-même.
RT Comment voyez-vous votre futur ? Pourrez-vous encore travailler comme journaliste en Tunisie ?
HY Il est impossible que je puisse travailler. Aucun journal ne prendra le risque d’engager, même ceux se disant indépendants, quelqu’un qui a une affaire qui traîne derriere lui.
RT Vous avez reçu un prix l’année dernière pour une enquête : de quoi s’agissait-il ?
HY C’est le même thème, sur les prisons. Mais j’avais abordé le sujet des condamnés à mort parmi les prisonniers.
RT Avez-vous abordé dans cette enquête ou dans l’article sur l’état des prisons la question des prisonniers politiques ?
HY Pour l’article, j’ai fait une allusion en évoquant des prisonniers particuliers (sourire). D’ailleurs le procureur m’a posé la même question : est-ce que vous avez fait une différence entre prisonniers politiques et les autres ? J’ai dit que je n’avais pas fait de distinction et que je ne parlais que des conditions de détention qui sont les mêmes pour tous.
RT Comment un journaliste peut-il faire son métier ? Les journalistes ont un rôle important, comment peuvent-ils travailler et remplir leur rôle ?
HY Ils doivent travailler avec les associations et réussir à s’exprimer sur les conditions dans lesquelles ils travaillent pour pouvoir ecrire un jour sur d’autres sujets. Il y a une association des journalistes avec presque 600 personnes, mais elle est presque absente.
Avant de parler de liberté ou de droit, les journalistes doivent s’exprimer sur leur conditions de travail au moins dans l’association, car un journaliste seul dans son journal ne pourra rien faire. Dans les réunions acuelles de cette association, les journalistes évoquant ce sujet sont minoritaires, vous savez bien, la plupart sont dans des agences officielles alors...
RT Sur le net, on voit que des journalistes signent des pétitions ou des appels. Ce n’est pas risqué ou contradictoire avec les conditions dont vous venez de parler ?
HY Non, ce sont des journalistes souvent qui ne travaillent pas dans les journaux tunisiens ou qui sont interdit d’ecrire dans ces journaux. Parmi les rares qui signent les pétitions, il y a Lotfi Hajji de Réalités, mais il n’est pas désiré par le régime et il souffre de cette situation. C’est surtout des journalsites indépendants et ils sont rares.
RT Vous avez signé une pétition en décembre dernier pour un membre du PCOT ?
HY J’ai signé beaucoup de pétitions pour l’amnistie générale, ou concernant les prisonniers politiques ou qui subissent des harcèlements.
RT Comment voyez-vous votre futur ?
HY Je voudrais continuer comme journaliste soit en Tunisie soit ailleurs. C’est un chemin... un chemin de dignité et de liberté.
RT Ce chemin, il y a beaucoup de journalistes qui peuvent le prendre ? Par exemple en s’associant avec des organisations des droits de l’homme ?
HY Ces journalistes sont rares, car les journaux qui se disent indépendant ne peuvent pas parler jusqu’a aujourdhui des actions sur les droits de l’homme. Les problèmes principaux des droits de l’homme ou les sujets sur la ligue, ils ne peuvent pas les traiter. Alors l’opposition ou autre... Le journalisme en Tunisie ne peut pas exister. Si tu veux travailler, il vaut mieux être vendeur de légumes.
RT Pourtant vous avez travaillé longtemps à Réalités ?
HY Oui, avec des désirs et des souffrances. Parce que à chaque parution, il fallait trouver un sujet que je puisse évoquer et en même temps garder mon indépendance. Et chaque mois c’est la même chose... Il y a aussi les sujets tabous mais que l’on peut aborder car ils ne gênent pas le pouvoir, car il n’est pas concerné directement, par exemple l’homosexualité en Tunisie ce n’est pas un sujet politique, ou les Tunisiens se trouvant à Guantanamo (Cuba), c’est sensible mais... à chaque fois que l’on traite un sujet on se demande quel problème on peut avoir.
Les journalistes qui veulent garder leur indépendance, leur nom, leur digntité, leur credibilité, en même temps ils ne doivent pas franchir la ligne rouge fixée par le directeur. Ils sont entre deux... aimants. Il sont dans une impasse. Comment, comment être un journaliste en Tunisie ? C’est la vraie question.
Je veux présenter des salutations particulières aux avocats tunsiens, parce que je pense que les avocats sont le dernier bastion de la démocratie en Tunisie. La dernière attaque contre les avocats, ceux de la ligue, montre qu’ils sont le dernier rempart. Grâce à eux, les associations peuvent fonctionner encore un peu. Ils sont le flambeau de la démocratie.