Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
"La Chine n’est malheureusement pas seule à traquer les messages dissidents sur la Toile. Du Viêt-nam à la Tunisie, les potentats - galonnés ou non - n’ont guère de goût pour cet espace d’échange et d’information qu’ils ont tant de mal à circonscrire. Dans cette trop longue liste des régimes liberticides, on retrouvera les habitués des violations des droits de l’homme - Birmanie, Ukraine, Biélorussie… - mais aussi ces destinations de rêve, mer bleue et sable blanc garantis, que les touristes occidentaux aiment fréquenter."
Appel à la vigilance
Robert Ménard
"Reporters sans frontières a présenté son rapport annuel "Internet sous surveillance", qui détaille la situation de la liberté d’expression sur le Net dans près de soixante pays. Premier constat : les droits des internautes, des éditeurs de site et des journalistes en ligne ont fortement régressé depuis les attentats du 11 septembre 2001. La lutte contre le terrorisme a en effet entraîné un renforcement du contrôle de la Toile, aussi bien dans les démocraties que dans les régimes autoritaires. Quatre pays emprisonnent leurs citoyens lorsqu’ils abordent sur le Web des sujets "subversifs" : la Chine (63 cyberdissidents derrière les barreaux), le Viêt-nam (7), les Maldives (3), la Syrie (2). La censure des publications en ligne n’a cessé de s’étendre, les dictatures développant des technologies toujours plus sophistiquées pour filtrer le Réseau. Là encore, la Chine et le Viêt-nam sont passés maîtres en la matière. Mais les régimes saoudien, iranien, tunisien ou turkmène bloquent eux aussi l’accès à un éventail extrêmement large de sites, balayant de la pornographie aux magazines indépendants, en passant par les pages touchant aux religions interdites et aux droits de l’homme. Certains pays adoptent une position encore plus radicale. Les régimes cubain, birman et nord-coréen ont ainsi réservé l’utilisation d’Internet à une infime minorité de leur population plutôt que d’investir dans de coûteux systèmes de surveillance. Les démocraties ont également peu à peu rogné les libertés individuelles de leurs internautes. Les objectifs sont louables : lutter contre le développement des contenus pédophiles en ligne, collaborer au démantèlement des réseaux terroristes, protéger leurs industries culturelles contre le piratage, etc. Toutefois, les gouvernements peinent à trouver un équilibre entre le droit des internautes à s’exprimer, le respect de la confidentialité des communications et des enjeux financiers et sécuritaires de plus en plus prégnants. Résultat, aujourd’hui, dans la plupart des régimes démocratiques, Internet est sous le coup d’un régime juridique beaucoup moins protecteur de la liberté d’expression que celui des médias traditionnels."
Population : 9 728 000
Internautes : 572 000 (2003)
Prix moyen pour 20h de connexion : 7 euros
DAI* : 0,41
Appréciation** : situation grave
Le président Ben Ali multiplie les déclarations sur sa volonté de développer Internet en Tunisie, tout en réprimant d’une main de fer la liberté d’expression. Le pouvoir censure la Toile et utilise le Réseau comme un prétexte à des condamnations arbitraires. Neuf jeunes internautes ont été condamnés, en avril 2003, à des peines allant jusqu’à 26 ans de prison, pour avoir simplement téléchargé des documents jugés dangereux par les autorités.
Des efforts ont été réalisés dans le développement du Réseau, notamment par la réduction des coûts de connexion, soit seulement 10 dinars (7 euros) pour 20 heures de connexion. De même, l’infrastructure téléphonique étant globalement de bonne qualité, les autorités ont encouragé l’expansion des fournisseurs d’accès. Il en existe six publics et six privés. Le gouvernement a également créé près de 300 publinets (cybercafés publics) sur l’ensemble du territoire. Il affirme enfin que « 100 % des universités et établissements secondaires sont connectés au Net ». Un chiffre qu’il faut relativiser : à la faculté de droit de Tunis, il existerait une quinzaine d’ordinateurs pour 17 000 étudiants. Avec moins de 6 % de la population accédant à Internet, la Tunisie est encore très loin des standards américains, asiatiques ou européens.
Louanges de la communauté internationale
Félicité par la puissante ICANN - organisation mondiale de régulation du Réseau - pour son action en faveur d’une démocratisation de la Toile, Zine el-Abidine Ben Ali se veut un modèle en matière de nouvelles technologies pour les pays en développement. La communauté internationale semble d’ailleurs avoir reconnu ce statut à la Tunisie. En effet, cette dernière sera l’hôte, en 2005, de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), un événement majeur, organisé par l’Union internationale des télécommunications, durant lequel les Etats doivent s’accorder sur l’avenir de la Toile. Ce choix est extrêmement critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme au regard de la répression exercée envers Internet dans le pays.
Une censure camouflée mais efficace
La liberté de la presse n’existant pas en Tunisie, les internautes ont massivement investi la Toile pour y chercher un espace de discussion et une source d’information indépendante. Mais leur quête se heurte à la puissance de l’appareil policier et à la détermination du président Ben Ali à museler le Net. Les seuls fournisseurs d’accès autorisés à desservir le grand public appartiennent à des proches du Président, dont sa propre fille. L’Agence tunisienne d’Internet (ATI), qui dépend directement du ministère des Télécommunications, gère le Réseau au plan national. Elle veille à ce que le marché soit rigoureusement encadré et contrôlé par les autorités : pour exercer, les fournisseurs d’accès doivent signer un contrat stipulant que l’usage d’Internet doit se limiter "à des fins scientifiques, technologiques, commerciales, strictement en rapport avec les activités des clients".
Certains sites d’informations tunisiens (Kalima, TUNeZINE), mais aussi d’organisations non gouvernementales ou de médias étrangers diffusant des informations critiques contre le gouvernement, sont régulièrement bloqués en Tunisie. Les messageries anonymes, de type Hotmail, sont souvent inaccessibles, aussi bien par les publinets que par des connexions privées. Ces problèmes seraient générés intentionnellement afin d’inciter les internautes à utiliser des comptes mails plus facilement contrôlables par la cyberpolice. Il est néanmoins possible, la plupart du temps, d’accéder aux sites d’organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que de lire la presse étrangère, sur les sites du Monde ou de la BBC.
Les publinets
Les cybercafés d’Etat sont les seuls points d’accès publics à Internet. Ils sont étroitement surveillés, notamment par les gérants, qui contrôlent les sites visités par leurs clients. Par ailleurs, il est souvent inscrit près des ordinateurs des phrases du type : « Il est strictement interdit de se rendre sur des sites prohibés. » Une phrase suffisamment floue pour dissuader les internautes de consulter des sites politiques.
Comme l’indique un document publié en mai 2004 par la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH), les publinets sont soumis à un contrôle régulier du ministère des Télécommunications. Ils dépendent également du ministère de l’Intérieur, tombant ainsi sous le coup de la police politique. Le nombre de publinets semble décroître - il en existerait 260 actuellement. Les autorités cherchent à favoriser le développement des connexions privées parce qu’il est plus facile d’identifier et de surveiller les internautes à partir de connexions personnelles.
De nombreux témoignages prouvent que ces cybercafés sont également surveillés par la machine policière de Zine el-Abidine Ben Ali. Régulièrement, des policiers en civil viennent relever les historiques des navigations effectuées depuis les machines. En outre, les ordinateurs des publinets seraient munis de mouchards qui permettraient une liaison avec l’ATI.
La cyberpolice tunisienne
En 2002, le contrôle des moyens de communication, dont Internet, a encore été renforcé. Une véritable police du cyberespace a été mise en place. Ses activités : traquer les sites « subversifs » pour pouvoir en bloquer l’accès ; intercepter les requêtes vers des sites ou les courriers à contenus « politiques ou critiques » ; rechercher le maximum d’adresses de proxies, ces serveurs relais qui permettent aux internautes d’accéder aux sites interdits en contournant les systèmes de blocage ; pister et interpeller les internautes trop actifs, les cyberdissidents. La LTDH affirme que les autorités attaquent régulièrement les messageries électroniques de certaines organisations de défense des droits de l’homme - dont la LTDH - à l’aide de virus informatiques.
Le pouvoir a fait adopter, le 10 décembre 2003, une loi antiterroriste qui s’applique à l’utilisation d’Internet. Elle crée notamment des procédures expéditives pour juger les terroristes présumés. Elle stipule que sont soumis au régime de l’infraction terroriste « les actes d’incitation à la haine ou au fanatisme racial ou religieux quels qu’en soient les moyens utilisés » - Internet étant l’un de ces moyens. Selon ce texte, il suffirait à un responsable de publication d’être accusé de lien avec une organisation terroriste pour qu’il tombe sous le coup de ces procédures judiciaires expéditives et encourt des sanctions extrêmement lourdes. Dans un contexte de lutte contre l’islamisme, cette loi pourrait notamment être utilisée à l’encontre de responsables de sites plus ou moins proches de ce courant politique et religieux. Les mesures touchant au blanchiment d’argent sont également à surveiller. Elles pourraient être détournées pour condamner des publications en ligne ayant reçu de l’argent d’organisations étrangères jugées illicites par les autorités.
Lourdes peines de prison pour neuf jeunes internautes
La troisième chambre criminelle du tribunal de Tunis a condamné, le 6 avril 2004, Hamza Mahrouk (21 ans), Amor Farouk Chlendi (21 ans), Amor Rached (21 ans), Abdel-Ghaffar Guiza (21 ans), Aymen Mecharek (22 ans) et Ridha Hadj Brahim (38 ans), à 19 ans et trois mois de prison. Ces six internautes avaient été arrêtés en février 2003. Ayoub Sfaxi, résidant à l’étranger, a été condamné à la même peine. Tahar Guemir (19 ans), résidant également à l’étranger et considéré par l’accusation comme le chef du groupe, a été condamné à 26 ans de prison.
Ils ont été condamnés pour « formation de bande pour terroriser les gens », « agression contre des individus dans l’intention de terroriser », « tenue de réunions non autorisées », « vol et tentative de vol », « préparation de matière explosive et détention de produits destinés à la fabrication d’engins explosifs sans autorisation », au titre du code pénal - et non de la loi antiterroriste de décembre 2003, promulguée après leur arrestation.
Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, l’accusation n’a produit aucune preuve sérieuse à l’encontre des huit accusés. N’ont été portés au dossier que quelques documents téléchargés sur Internet comme des informations sur le fusil Kalachnikov ou la fabrication d’une bombe. La police n’a saisi, lors des interpellations, qu’un tube de colle et quelques CD-Rom, seules preuves permettant d’étayer l’accusation de « fabrication d’explosif ».
Selon l’un des avocats de la défense, Najib Hosni, la procédure judiciaire a été entachée de nombreuses irrégularités. Par exemple, ayant été arrêtés à Zarzis, ils auraient dû être jugés dans cette ville et non à Tunis. L’avocat a par ailleurs affirmé que ses clients avaient été torturés. Or, la justice a refusé toute expertise médicale suite à la plainte déposée par cinq des inculpés.
Selon des sources concordantes, les jeunes de Zarzis auraient uniquement utilisé le Web pour télécharger des documents liés à la crise au Proche-Orient. Ils auraient également discuté avec un de leurs professeurs, Ridha Hadj Brahim, de la façon d’agir pour soutenir la cause palestinienne.
Le 9e internaute de Zarzis, Abderrazak Bourguiba, 18 ans, a été condamné quelques jours plus tard, le 16 avril 2004, à 25 mois de prison, par la chambre criminelle pour mineurs du tribunal de première instance de Tunis. Les autorités tunisiennes ont déclaré à cette occasion que le groupe « cherchait à établir des contacts avec le mouvement terroriste Al-Qaida pour un soutien logistique », projetait un attentat au lance-roquette contre la garde maritime du port de Zarzis et se préparait à l’attaque d’un lycée.
La défense a quitté l’audience du 16 avril pour protester contre « l’absence de preuves à charge » et le refus d’une expertise médicale sur l’état de santé de leur client. Abderrazak Bourguiba s’est en effet présenté au tribunal avec un tympan perforé et des symptômes de paralysie faciale, suite à des tortures subies en prison.
Le cyberdissident Zouhair Yahyaoui libéré
Zouhair Yahyaoui, fondateur du site TUNeZINE, a bénéficié, le 18 novembre 2003, d’une libération conditionnelle. Le 4 juin 2002, il avait été arrêté à Tunis dans un publinet. Il écrivait sous le pseudonyme « Ettounsi » - le « Tunisien » en arabe - et diffusait des informations sur la lutte en faveur de la démocratie et des libertés en Tunisie. Il publiait également en ligne des documents de l’opposition. Il avait écrit de nombreuses chroniques et pamphlets et avait été le premier à diffuser la lettre dénonçant le système judiciaire du pays, adressée au président de la République par le juge Mokhtar Yahyaoui, dont Zouhair est le neveu.
TUNeZINE avait été censuré par les autorités dès sa création. Mais les fans du journal en ligne recevaient chaque semaine une liste d’adresses de proxies, des serveurs relais permettant d’accéder au journal en dépit du blocage. Le 10 juillet 2002, il avait été condamné, en appel, à une année de prison pour « propagation de fausses nouvelles dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens » (article 306 ter du code pénal), et à une autre année et quatre mois pour « vol par utilisation frauduleuse de moyens de communication », à savoir la connexion à Internet aux dépens du gérant du cybercafé dont il était l’employé (article 84 du code des communications). Incarcéré dans des conditions très difficiles, le cyberdissident a fait deux grèves de la faim au cours du premier semestre 2003 pour demander sa libération.
Le 19 juin, il avait reçu le premier Prix Cyberliberté de Reporters sans frontières. Le cyberdissident, qui vit aujourd’hui à Tunis, a indiqué à l’organisation que les autorités s’arrangeaient pour lui bloquer toute perspective professionnelle.
Sites utiles
Le magazine d’informations en ligne Kalima
www.kalimatunisie.com
Le site TUNeZINE
www.tunezine.com
Le site Maghreb des droits de l’homme
www.maghreb-ddh.org
Le site consacré aux droits de l’homme en Tunisie
www.reveiltunisien.org
*Le DAI (Digital Access Index) est un indice créé par l’Union internationale des télécommunications pour mesurer la capacité des individus d’un pays donné à accéder aux technologies de l’information et de la communication. Les notes vont de 0 (incapacité totale) à 1 (accès parfait).
**Les appréciations (situation bonne, moyenne, difficile, grave) ont été établies à partir de sept critères : cyberdissidents ou journalistes online tués, emprisonnés, harcelés, censure de sites d’informations, existence de sites d’informations indépendants, existence de fournisseurs d’accès indépendants, coût abusif de connexion.