Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
A la lecture des réactions de Moncef Marzouki [1], de Lahmed Beji [2], de Mondher Sfar [3],de Derbali [4], etc. au texte de Luiza Toscane, « Aspects actuels du négationnisme en Tunisie », un constat s’impose : tous ont adopté la posture de l’autruche par une suite de clichés collés les uns aux autres, dans le seul but de jeter le discrédit sur la personne de Luiza Toscane. Aucune des personnes réagissant ouvertement au texte « Aspects actuels du négationnisme en Tunisie » n’a vraiment osé y répondre sur le fond. On lit dans l’introduction de Luiza Toscane que son texte se contentera de faire le point sur la nébuleuse négationniste/révisionniste du génocide des juifs tunisienne actuelle, en Tunisie comme en exil. Quant à la question de l’antisémitisme, que cette nébuleuse s’est donnée pour mission de diffuser, l’auteur indique que celle-ci mériterait à elle seule d’être développée dans un autre cadre.
Autrement dit, l’objectif que s’était fixé l’auteur du texte était de faire la lumière sur la nébuleuse négationniste en Tunisie et ses liens avec tous les courants négationnistes à travers le monde. Cette mise en lumière a révélé un certain nombre d’acteurs, et cet objectif peut donc se résumer par les deux questions suivantes : est-ce que Mondher Sfar, Abdelhamid Bdioui , Mohamed Latrèche, Tawfik Mathlouthi, etc. sont des négationnistes ou pas ? Est-ce que Mondher Sfar, Abdelhamid Bdioui, Mohamed Latrèche, Tawfik Mathlouthi, etc. font oui ou non partie de cette nébuleuse négationniste ? Les réponses aux deux questions, que la majorité de l’opposition ne veut pas admettre, c’est oui.
Toutefois, les réactions à l’article de Luiza Toscane se sont toutes réduites à des anathèmes bouffons et cocasses, à l’exception de celle de Moncef Marzouki qui qualifie néanmoins le texte de Luiza Toscane, en oscillant selon les circonstances, de maladroit ou pervers. Certains l’ont donc vue tour à tour comme un sous-marin bénaliste (Derbali), une taupe sioniste (Mondher Sfar), en passant par le procès verbal de Mme Toscane par Lahmed Beji, pour qui l’article de Luiza Toscane n’a été qu’un prétexte pour régler un vieux contentieux qu’il avait avec Adel Zitouni [5], un dissident du Parti Socialiste Libéral. Heureusement que le ridicule ne tue pas sinon notre opposition aurait été décimée.
Pour Derbali - et pour ceux qui raisonnent hélas comme lui - le monde tourne par blocs, et si possible opposés. On est dans "son camp", ou on est avec celui des "ennemis", forcément. Son camp est défini selon des critères très personnels, certains mots-clé et certains tabous déclenchent immédiatement une salve de défense de son camps, de peur que l’identité de groupe qu’il s’est mentalement construit ne fonde comme beurre au soleil. Il réagit donc, comme d’autres l’ont fait sur le forum TUNeZINE, à un texte parlant du négationnisme dans les milieux de la résistance tunisienne, en parlant de sionisme, d’Etat d’Israël, de "marché" de la Shoah instrumentalisé par le sionisme pour justifier le massacre des Palestiniens : nous avons de la peine à trouver le lien de causalité entre un sujet et l’autre, sans penser à une instrumentalisation à l’envers.
Derbali se défend de confondre sionisme et juifs. Il se pose en "défenseur" du drame juif pendant la shoah, comme cela est très à la mode dans les milieux révisionnistes, tout en minimisant son importance et ses effets. Dans toute son argumentation, pourtant, il se base sur l’a-priori que parler de l’un c’est bien parler de l’autre, défendre la mémoire de la shoah c’est forcément défendre le sionisme, dénoncer les tendances révisionnistes ou négationnistes, c’est forcément militer pour l’Etat d’Israël et pour la mort du peuple palestinien.
Sans trop nous attarder sur les textes de Derbali ou de Beji, où la manipulation de la confusion (on y utilise des expressions-clé comme : LICRA, Betar, antisémitisme, Eichman, huile bénite, Shoah Business, socialistes français et gauchistes de tout bord, amis bien pensants de Luiza Toscane, Mein Kampf, Hitler, sionisme) constitue la seule démarche de remplacement d’une contre-argumentation de fond, le texte de Mondher Sfar constitue en soi une preuve supplémentaire de l’insanité intellectuelle de cette nébuleuse négationniste habituée à des élucubrations au forfait : "Pire qu’à Auschwitz", "la Tunisie ne sera pas un territoire occupé", etc.
Le propre de ces rouges-bruns en général et sfaristes en particulier, est leur manie à jouer sur les mots afin d’occulter et de positiver leurs phobies. On apprend d’eux que les négationnistes sont ceux qui combattent leur négationnisme, et que les racistes sont ceux qui combattent leur antisémitisme, et enfin que le révisionnisme est synonyme d’esprit critique, de justice, de liberté et de débat contradictoire, hier comme aujourd’hui en référence à l’affaire Dreyfus. Toutefois, ce qu’omet de signaler Sfar (l’omission est monnaie courante chez les révisionnistes), est que le révisionnisme n’est pas seulement la remise en question d’un jugement comme ce fut le cas dans l’affaire Dreyfus, ou la révision des thèses révolutionnaires par certains adeptes marxistes, mais aussi la remise en question de la l’histoire de la deuxième guerre mondiale visant à nier ou à minimiser le génocide des juifs par les nazis. La langue est le sens des mots glissent avec le temps, et se modifie forcément en changeant avec les évènements. Et dans le cas de Sfar c’est bien de cette dernière définition du révisionnisme dont il s’agit, et il ne peut pas en être autrement quand on sait que pour Sfar les chambres à gaz ont une finalité hygiénique, que ce sont les juifs qui sont responsables de la seconde guerre mondiale, et que la Shoah est une affaire de juifs et entre juifs.
On a souvent recouru à la citation du passé et présent trotskiste, à la LCR, de Luiza pour la discréditer, tel que dans la réponse de Mezri Haddad ( qui est le vrai auteur du texte) dans l’Audace : "à l’Audace nous ne rougirons jamais". Toutefois, aujourd’hui pour la discréditer et pour la traiter de taupe sioniste, Sfar omets par mauvaise foi ce passé et présent à la LCR et à la 4ème Internationnale, qui sont connus pour leur positions pro-palestiniennes. Est-ce que ce n’est pas le CRIF qui a accusé la LCR d’antisémitisme ? Ou doit-on en déduire que la LCR, Luiza Toscane, Albert Herskowicz sont en train d’accomplir un projet sioniste pour la Tunisie avant les obsèques de Ben Ali, commandité par la note 47 ?
Quand on lit Sfar affirmer que Hasni n’est personne d’autre que Luiza, on se poserait presque des questions sur le sérieux scientifique de l’historien Sfar quand il nous parle des chambres à gaz ou de Shoah afin d’élaborer des liens de causalité, alors qu’il n’est même pas capable de distinguer entre Hasni et Luiza. C’est peut-être la faute à ses a priori qui circonscrivent ce qui lui reste d’esprit critique ? Ce n’est pas le cas du seul Mondher Sfar, mais celui de toute une classe de l’opposition tunisienne qui voit le complot là où elle est incapable d’appréhender ce qui l’entoure.
Que reproche en fait Mondher Sfar à Luiza Toscane ? De dénoncer le faussaire de l’histoire qu’il est, œuvrant pour l’anéantissement de la mémoire collective de l’humanité en tentant de diffuser une amnésie collective ? c’est cela le négationnisme. Peut-être alors que lorsque, dans un texte en hommage à Abdelwahab Boussaa et Lakdhar Sdir « La béance de notre mémoire », Luiza Toscane dénonce le crime rendu inactuel, contribuant à l’anéantissement de notre mémoire collective de Tunisiens, elle est en train d’accomplir un projet sioniste pour la Tunisie avant les obsèques de Ben Ali, commandité par la note 47.
Luiza Toscane soulève un sujet brûlant : brûlant parce que justement, il ne supporte pas d’être traité dans l’extrêmisme, ou dans la considération d’un partage du monde sans nuances. Son argument, pourtant, est très respectueux et modéré. Un seul négationnisme, un seul révisionnisme ouvre la porte à tous les autres. Le non-respect des victimes d’un drame ouvre la porte au non-respect de toutes les autres, toutes, sans distinction. L’argument de Luiza Toscane est bien qu’avant d’être juif, arabe, Palestinien, Israëlien, Chinois, Cubain, Argentin, Kurde... avant d’être jaune, blanc, noir, gris, vert ou bleu, un être humain reste un être humain. Son intérêt se tourne vers les peuples, et non vers les Etats. Son action humanitaire et son investissement indiscutable ont toujours été sous-tendus par cette idée.
L’historien Sfar oublie que l’histoire est faite d’événements uniques et que toute tragédie est en soi unique, que l’histoire est unique, que la flèche du temps existe et qu’il est temps pour lui qu’il cesse de soutenir cette prétention criminelle digne des khmers rouges et de Staline aspirant à homogénéiser une nature et une histoire complexe faite d’événements uniques pour un souci de commodité, pour ne pas dire de fainéantise, intellectuelle, pour nier aux tragédies humaines leur particularité. En fait, Sfar véhicule une confusion poussée, naïvement ou intentionnellement, qui lui fait dire que le particularisme est forcément le communautarisme, et donc forcément le nazisme ou le racisme, ce qui est évidemment faux. Admettre une particularité dans les crimes n’est pas établir une hiérarchie dans les crimes selon les races ou les cultures touchées.
Ce particularisme n’est rien d’autre que le fait que des personnes révendiquent leurs particularités culturelles, religieuses, linguistiques ; par contre le racisme est l’idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les particularismes. La hiérarchisation dévalorise forcément la particularité de l’autre, dans le but de la nier, ou de l’éliminer si la négation pure et simple devient impossible. C’est le mécanisme d’une identité ressentie comme fragile, quand elle ne repose plus sur l’acceptation des particularités intrinsèques : l’autre est dangereux pour la cohésion ressentie du groupe, surtout si il est admis "proche".
Croire à la particularité de l’Homme ne viole en aucun cas sa valeur universelle. C’est plutôt dans la négation du particularisme des Hommes, de leurs situations, de leurs cultures, de leurs langues, de leurs religions, pour les réduire à des automates aryens, qu’ils perdraient leur particularité au profit d’une idéologie raciste et exterminatrice drapée dans les valeurs universelles... abstraites. Cette négation, mère des autres, viole l’humain et l’humanité, les nie, les détruit pour payer un tribut macabre à des agoisses existentielles et identitaires.
Ceux qui tombent dans les travers du nazisme, du racisme, de la xénophobie, ce ne sont pas les personnes que reconnaissent les particularités de chaque groupe mais plutôt ceux qui établissent une hiérarchie entres les particularités, ou qui visent à imposer une particularité aux autres. Il en est ainsi de Berlusconi, lorsqu’il dit que la culture occidentale est supérieure à la culture musulmane : ce n’est pas reconnaître le particularisme musulman mais plutôt, le comparer, le relativiser, le minimiser, le nier. Ce sont les personnes qui partagent les points de vue de Sfar sur le relativisme, les chambres à gaz ("les chambres à gaz sont un détail de l’histoire", disait Le Pen, la chambre à gaz n’est qu’un instrument comme un autre de crime, dit Mondher Sfar) et le négationnisme, qui véhiculent le racisme à travers le monde. Ainsi ceux qui s’en prennent aux noirs ou aux juifs ou aux arabes ne sont pas des malades mentaux, comme Sfar tente de nous faire croire, mais ce sont des gens qui partagent sa même idéologie et son même raisonnement. Ce qui étonne, c’est comment cette logique de cause à effet échappe à un esprit d’historien.
La souffrance humaine est une puisqu’elle touche l’être humain, le crime est unique parce que la victime est unique, le bourreau est unique, l’histoire est unique, le contexte est unique et la flèche du temps est unique. Ainsi, le crime contre les Juifs ou les Arméniens ou les Rwandais sont uniques, ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie est unique, ce qui se passe aujourd’hui en Palestine est unique. C’est le principe de l’universalité de l’humanité qui est garant de la particularité de ses groupes.
Dans ce débat, ce n’est pas Luiza Toscane qui a été lamentablement démasquée comme taupe de tout ce qui fait peur à l’homme de bonne volonté, mais plutôt Monder Sfar et ses amis, qui sont aujourd’hui identifiés à l’ordre nouveau de l’extrême droite et de l’ultra-gauche européennes pour qui les victimes palestiniennes ou arabes servent de « faux témoin », de charbon, à une tentative de réécriture négationniste de l’histoire européenne, de réhabilitation des chambres à gaz [6]. A moins qu’Edward Saïd, Mahmoud Darwich et d’autres, lorsqu’ils dénoncent l’instrumentalisation des victimes palestiniennes et arabes (il n’y pas de négationniste sans instrumentalisation) et appellent les Arabes, Juifs, Chrétiens, Athées, Démocrates et Progressistes à être tous ensemble contre les négationnistes-menteurs du mouvement néonazi international dont Sfar fait partie, soient en train eux aussi d’accomplir un projet sioniste pour la Tunisie avant les obsèques de Ben Ali, commandité par la note 47...
Luiza Toscane a touché un sujet ultra-sensible, car ignoré volontairement pendant longtemps. Le négationisme est critiqué d’une main et encouragé de l’autre par le régime de Ben Ali. Sujet brûlant et tabou, que l’influence que ce régime totalitaire et sanglant peut avoir sur sa propre opposition, à l’insu de ses propres victimes, car la remise en cause peut être destructive. Elle peut être à notre sens salutaire. Ce serait un signe de santé de cette opposition, que de réfléchir aux dérapages de certains discours, des manipulations de certains arguments qui se retrouvent vite cantonnés dans un "camp" qui permet d’affaiblir, décrédibiliser et minoriser la résistance et l’alternative qu’elle pourrait représenter. La capacité d’affirmer le débat identitaire sur une base réaliste, saine et non extrémiste, comme elle l’est certainement dans l’esprit de la très grande majorité des tenants de l’opposition structurée et de parti, nous en sommes convaincus, sera aussi un signe clair de la maturation des esprits et d’échec des manipulations tentées pour taxer ces mouvements de "groupuscules terroristes". Les Tunisiens attendent un signe clair : cette opposition est démocratique, à l’écoute, et son alternative est solide et valable. Elle supporte la critique, sa maturation est telle qu’elle peut y répondre sans vexation ni mépris.