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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Tunisnews La campagne officielle pour (...)

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Flash Infos
par Rédaction de reveiltunisien.org
Association Internationale de Soutien aux (...)

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Tunisie : les avocats élisent un opposant à la tête de
par Rédaction de reveiltunisien.org
AFP, lundi 2 juillet 2007 TUNIS - L’avocat (...)

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Agora > Politique
Tunisie : Non à Ben Ali, Boycottons ensemble !
Le sens de mon boycott des élections du 24 octobre 2004
par Astrubal
21 octobre 2004

I.- Le sens politique du boycott : le rejet d’une mascarade électorale et de ses acteurs.

Sur quoi s’appuie le régime de Ben Ali ? Principalement sur deux éléments : une répression féroce s’appuyant sur une armée de 130000 policiers et une vitrine démocratique fabriquée de toutes pièces grâce à des opposants nommés par le maître de Carthage.

En somme, tout comme les autres démocraties de la planète, le régime de Ben Ali cherche à construire une " légitimité " par un discours qui s’appuie sur la démocratie et les droits de l’Homme avec tous ce que cela suppose en termes de processus électoraux. Or, un tel discours, pour avoir un minimum de crédibilité, a besoin d’acteurs et d’associés pour mettre en scène les éléments qui font sa survie. Le régime de Ben Ali s’appuie d’abord sur tous ceux qui rendent cette mascarade démocratique possible. En effet, bien plus que le RCD et son bras armé (les 130000 policiers), Ben Ali a un besoin vital des partis de l’opposition pour se maintenir au pouvoir et pérenniser son régime. Il a un besoin vital des partis de l’opposition pour donner un semblant de forme à la vitrine qu’il présente aux Tunisiens et à l’opinion publique internationale. D’où il suit, sur le plan institutionnel, le rôle joué par l’opposition dans le drame dictatorial tunisien s’avère aussi important que les exactions de l’exécutif actuel.

Les racines de la "légitimité" du Système Ben Ali puisent leurs sources non pas dans les urnes, mais à partir d’institutions qui se placent officiellement hors du RCD et de ses organisations satellites. Ces d’institutions ont pour rôle de lustrer le "packaging" démocratique du système Ben Ali. Et pour cause, c’est ce packaging (l’opposition institutionnelle) qui est mis en avant pour montrer la " nature prétendue démocratique " du régime. Les urnes ne servant à rien, il reste le paravent médiatique d’une opposition guignolesque. Et du fait d’être ce qu’elle est, cette opposition outrage d’une façon inouïe toute la nation. Car l’opposition de par son statut institutionnel est dépositaire de la confiance de la nation pour la sauvegarde de la démocratie.

Il faut bien réaliser que dans une vraie démocratie, le rôle et la responsabilité qui incombent à l’opposition sont aussi importants que ceux que l’on prête à des organes pourtant essentiels dans les rouages d’un tel régime, en l’occurrence les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Sans une vraie opposition, la démocratie n’existe même pas ! Il est donc vain ensuite de s’interroger sur la nature et le mode de fonctionnement des trois pouvoirs mentionnés. Et il est encore inutile de chercher un quelconque sens démocratique à n’importe quelle démarche électorale aboutissant à des résultats qui font rire y compris les enfants dans les cours d’école.

Par le boycott du 24 octobre, il faut également -ET NOTAMMENT- signifier notre colère aux acteurs qui rendent la mascarade électorale possible. On ne peut pas à la fois s’opposer au régime dictatorial de Ben Ali et être une des briques qui consolide ce régime.

II. Le sens institutionnel du boycott : la négation d’un régime et de ses institutions

Pour beaucoup, il ne s’agit pas simplement de boycotter les élections du 24 octobre, car au-delà de ce boycott, il s’agit également de la négation de l’actuel système dictatorial de Ben Ali au profit de celui d’une République authentiquement démocratique.

Au-delà de la personne de Ben Ali, c’est le système despotique qu’il faut combattre. Et vis-à-vis de ce système despotique, il n’est peut-être pas exagéré de dire que la personne de Ben Ali compte pour si peu. Nous avons tous une responsabilité collective quant aux aberrations institutionnelles qui permettent tant de despotisme dans notre pays. Il serait trop long dans cet article de rentrer dans les détails d’une telle affirmation. En revanche, il est opportun de rappeler un certain nombre d’évidences. La République et la démocratie ne sont ni des slogans, ni des formules symboliques et surtout pas des schémas institutionnels qui dépendent de la volonté d’un homme fut-il chef d’Etat. Car en aucun cas ce dernier ne fait ces schémas. Ils doivent en toute circonstance s’imposer à lui. Ces schémas dépendent étroitement d’un ensemble de règles juridiques et de la volonté collective de les faire respecter. Ces règles n’ont plus de secrets pour personnes. Pour une démocratie, ces règles s’articulent autour du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs.

La nature de l’évolution politique de la Tunisie dépendra de ces évidences. En effet le vrai problème, encore une fois, n’est pas Ben Ali. Car après Ben Ali, il y aura un autre despote, puis un autre et un autre... Et des élections avec des scores si ridicules, il va y en avoir encore tant d’autres. Et l’on pourra continuer ainsi pendant des années, des décennies, voire pendant des générations. Qui sait, peut-être, dans 150 ans, au meilleur des cas, verra-t-on une démocratie avec des élections libres en Tunisie.

Et si effectivement dans 150 ans nous atteignions le stade de la démocratie, on s’apercevra que la Tunisie est devenue un Etat démocratique non pas par la volonté de son chef d’Etat, mais par la volonté du peuple incarnée par des responsables politiques de tout bord qui refusent et s’insurgent systématiquement contre toute violation des règles de base du fonctionnement de la démocratie.

Parmi ces règles de base inscrites au sein de la Constitution, il est de plus en plus urgent de rompre définitivement celle qui fait le cordon ombilical entre l’exécutif et le judiciaire.

Il est absurde de croire ou d’envisager qu’il est possible d’avoir une démocratie en Tunisie si les organes chargés de surveiller les règles de fonctionnement de cette même démocratie dépendent d’une personne, d’un camp ou d’un parti. Et pour être cynique, sommes-nous vraiment en droit de reprocher à des juges le fait de couvrir les violations de la loi pour protéger le despote qui les emploie ? Pourquoi un juge se mettrait-il à dos la personne à l’origine de son pouvoir et de sa carrière ? Exiger de ce juge d’être "ingrat" à l’égard de son "employeur-protecteur" au profit de ceux qui ne font pas grand-chose de réellement efficace pour faire et protéger son indépendance est une attitude d’une absurdité totale.

C’est totalement absurde parce que, dans ce cas, l’exigence d’intégrité du juge est matériellement impossible à réaliser. Elle est impossible à réaliser parce que ce juge, à son tour, n’a aucun recours contre la tyrannie de son "employeur-despote". Au meilleur des cas, s’il déçoit, il sera viré et remplacé par un autre juge qui aura un sens plus développé de la reconnaissance du ventre et, lequel nouveau juge, n’aura sans doute, aucun scrupule à broyer son collègue "ingrat". Et entre temps qu’aurions-nous fait de réellement efficace pour protéger l’intégrité du pouvoir de la justice ? Qu’aurions-nous fait pour protéger ce juge de la vendetta de son "employeur" ?

Cet aspect n’est qu’un élément parmi tant d’autres (cf. infra) sans lesquels il ne peut y avoir de démocratie. On pourra se contorsionner dans tous les sens, on pourra faire les plus beaux discours, on pourra revendiquer pendant des siècles encore... et si l’on ne s’arrêtait pas de la façon la plus ferme sur les principes fondamentaux qui permettent à une démocratie de fonctionner d’une manière acceptable, nos aspirations demeureront des voeux sans lendemains.

Aussi, par le boycott des élections du 24 octobre, ce que nous devons rejeter ce n’est pas uniquement la mascarade électorale mais l’ensemble du système institutionnel actuel de la Tunisie. Et par-dessus tout, pour que ce rejet aboutisse, il n’y a aucune autre alternative que celle de l’union de l’opposition démocratique, quels que soient les bords politiques, sur des préalables institutionnels. Sans cette "union sacrée" concernant des principes élémentaires permettant le fonctionnement de la démocratie, il n’y aura point de démocratie. Pour ma part, je considère que tout discours sur l’avenir démocratique de la Tunisie, lorsqu’il n’est pas accompagné des moyens à mettre en oeuvre pour unir toutes les parties sur ces préalables qui doivent être placés au-dessus de tout, est un discours soit naïf soit mensonger (mensonger par ignorance ou pour de vils calculs politiques). Et il ne s’agit pas ici simplement de s’unir par des communiqués communs ou de pouilleuses déclarations de principe, il s’agit surtout d’agir tous ensembles de la manière la plus ferme et la plus déterminée pour que les règles sur lesquelles tout le monde s’accorde soient en permanence respectées. Et pour cela, il n’est nul besoin de partager des convictions idéologiques.

III.- Du boycott vers un consensus "ferme" sur des préalables institutionnels...est-ce possible ?

Oui certainement, il y a déjà un certain nombre de revendications sur lesquelles presque toute l’opposition démocratique s’accorde, tels entre autres : la libération de tous les prisonniers politiques ; l’affranchissement effectif des moyens d’information -presse écrite, Radios, Tv ; l’affranchissement effectif de l’activité associative par la suppression de toute possibilité d’intervention de l’administration pour neutraliser la création d’associations ; la fin de l’impunité des violations des droits de l’homme ; la révision du code électoral etc, mais outre le fait que l’opposition démocratique n’arrive toujours pas à agir de concert pour ces revendications, celles-ci (les revendications mentionnées) demeurent pourtant presque secondaires.

Ces revendications sont certes nécessaires, mais très insuffisantes, car elles visent les conséquences et non les causes de la tyrannie tunisienne.

Ce sur quoi l’union est cruciale, ce sont les mécanismes de fonctionnement du pouvoir politique et de l’appareil d’Etat. C’est une union qui non seulement doit avoir pour objectif la consécration de tels mécanismes par la Constitution mais également une union qui doit constamment être en alerte lorsque l’on attente aux règles de fonctionnement de la démocratie.

Bien que peu envisageable, si une telle entente sur l’essentiel s’accomplissait, alors oui la démocratie serait possible en Tunisie. Ceci non pas dans 150 ans, mais à court ou à moyen terme au prix d’une véritable révolution institutionnelle. C’est une révolution qui porte sur un nombre d’éléments relativement réduits mais ô combien nécessaires...

Parmi les éléments auxquels nous songeons, je citerai les suivants (ou tout ce qui peut s’en rapprocher). Certaines réformes envisagées pourraient susciter des critiques alors que d’autres pourraient franchement paraître radicales. Peu importe. Voici ce à quoi l’on songe :

1- Un Conseil constitutionnel dont la nomination des membres ne dépendrait plus si étroitement ni de l’exécutif ni du chef de l’Etat. Si l’on écarte le mimétisme ridicule des régimes occidentaux, il n’y a pas d’obstacle à ce que la nomination des membres du Conseil constitutionnel puisse relever d’une procédure élective. On peut parfaitement imaginer que lesdits membres soient élus pour un tiers par la chambre des députés, un tiers par les magistrats et avocats (et autres professionnels du droit) et un tiers par le gouvernement. De surcroît, envisager un Conseil constitutionnel pouvant être saisi par voie d’action lors de la procédure législative et par voie d’exception, pour les lois déjà votées (ceci pour écarter progressivement l’application des lois scélérates). Enfin, un Conseil avec une compétence élargie à toutes les lois quelles que soient leurs natures.

2- Des mécanismes qui assurent l’indépendance totale du pouvoir judiciaire et notamment l’abrogation des dispositions qui font que, hormis deux juges élus par leurs pairs, l’actuel Conseil supérieur de la magistrature ressemble plus à une antichambre de Carthage qu’autre chose. Et à ce propos, pourquoi l’élection de l’intégralité des membres du CSM ne se ferait-elle pas par les magistrats eux-mêmes, hormis le président de la République et le ministre de la justice membres de droit ?

3- La limitation des mandats présidentiels. Et en l’état actuel des velléités des "ogres tyranniques" pourquoi ne pas aller encore plus loin et limiter les candidatures à un mandat unique de 5 ans. Une limite qui réduit les risques des glissements vers le despotisme. N’est-ce pas ces glissements que la Tunisie a connus tant avec Bourguiba qu’avec Ben Ali. Alors pourquoi laisser la porte ouverte au suivant ? Et est-ce que les inconvénients d’un mandat unique de 5 ans font réellement le poids face aux risques despotiques que nous avons connus et que nous connaissons actuellement en Tunisie ?

4- La suppression de la Chambre des conseillers qui est une insulte permanente à la souveraineté populaire et à la démocratie.

5- La soumission du président de la République à la loi comme tous les citoyens, soit par une procédure spéciale durant son mandat soit/et par la procédure de droit commun après la fin de son mandat.

6- La soumission du chef de l’exécutif à une véritable responsabilité politique. En d’autres termes soumettre le réel auteur de la politique nationale à une responsabilité politique devant la Chambre des députés. Il s’agit bien du réel auteur (le président de la République en l’état actuel de la Constitution) et non de son "fusible", un premier ministre fantoche. N’était-ce pas la solution adoptée par la Tunisie depuis 1976 et ce jusqu’à l’arrivée de Ben Ali qui a supprimé ce schéma de la Constitution dès 1988 ? (Un mécanisme qui avait le mérite d’exister, même s’il n’a jamais été mis en application).

7- L’élection des gouverneurs de région (Wali) par les maires et les conseillers municipaux. Les gouverneurs devant être les représentants de la loi Républicaine et de leurs électeurs. La fonction de représentation du pouvoir central (président de la République et gouvernement) ne devrait-elle pas se limiter aux préfets de région ?

8- La soumission de tous les actes réglementaires du gouvernement, président de la République compris, au contrôle de la juridiction administrative.

9- Etendre les mécanismes de l’immunité parlementaire aux chefs de partis politiques et à leurs portes-parole officiels lorsque ces derniers n’exercent pas de mandat législatif. Et pour éviter que les députés ne deviennent juge et partie, conférer le pouvoir de lever cette immunité à la fois au Conseil supérieur de la magistrature, au Conseil constitutionnel et à la chambre des députés. En somme, pour que la levée de l’immunité ait lieu, ne serait-il pas utile que le Conseil constitutionnel ou/et le CSM confirme l’acte de la levée de l’immunité ? Lequel acte devant être motivé et rendu public.

Bien plus que d’une réforme du code électoral, du droit bancaire ou du code des marchés publics, c’est d’une réforme au sommet de l’Etat dont nous avons besoin. C’est une réforme qui redonne du sens à un Conseil constitutionnel chargé de l’examen des recours en matière de contentieux électoral (outre sa compétence pour stopper les lois liberticides) ; une réforme qui redonne du sens à une justice chargée de surveiller les dépassements de la loi ; une réforme qui protège suffisamment les mêmes juges contres les mauvaises humeurs de l’exécutif ; une réforme enfin qui empêche l’exécutif de faire n’importe quoi.

Les assurances et les garanties du pouvoir pour le bon déroulement d’un scrutin, ses déclarations rassurantes, les observatoires ridicules qu’il institue, les rapports qu’il commande, voire les commissions d’enquête qu’il forme, les lois protectrices qu’il fait voter (il y en a bien quelques-unes), les traités relatifs aux droits de l’Homme qu’il ratifie etc, nous en avons le ventre plein tant nous recevons depuis 17 ans. Nous en avons tellement reçu que nous savons tous où cela mène-t-il... Tout droit vers ceci :

99, 27 % en 1989 ; 99, 91 % en 1994 ; 99, 44 % en 1999 ; 99, 54 % en 2002, des scores électoraux dont même les divinités ne s’en rapprocheraient pas ... avec, pour cerise sur le gâteau, une présidence à vie dans un contexte ou la violation notamment des règles de procédure pénale, des conventions internationales et de la Constitution sont devenues la règle dans un environnement de corruption et de népotisme probablement sans précédent.

Jusqu’à quand cela durera-t-il ? Cela durera tant que celui qui sera à la tête de l’exécutif soit en mesure de faire ce qui lui plaît dans une forme d’indifférence de la majorité. Autrement dit, tant qu’il n’y aura pas une union véritable, malgré les différences idéologiques et les calculs politiques de chacun, pour imposer et surveiller des garde-fous empêchant le glissement vers la tyrannie et le despotisme.

D’ici là, et pour le 24 octobre, je vous souhaite de ne pas avoir trop la nausée... non pas tant lors de la découverte des résultats du scrutin (nous les connaissons déjà), mais surtout lorsque vous entendrez et lirez les commentaires des médias tunisiens.

Ensemble sur l’essentiel nous vaincrons, divisés sur l’essentiel nous faillirons !

Astrubal, le 20 octobre 2004.

astrubal2002@yahoo.com



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