Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Droits & Libertés des Maghrébins et au Maghreb Association d’Aide, d’Assistance, de Soutien et de Défense des Droits de l’Homme 2.Place Eugène Thomas 93160 Noisy-le-Grand Cedex- France E-Mail : DLMMAbdss@hotmail.Com - CCP Paris 5 336 77 P
Communiqué
TUNISIE
Pourquoi Ben Ali refuse le Dialogue avec les Islamistes assainir le climat politique par le dialogue et la Concertation
En Tunisie on a soif de liberté
Les frères ennemis d’hier, Mourou (le modéré), Ghannouchi et Karker (le radical)d’autre part, vont se retrouver pour replacer l’islamisme tunisien sur orbite et selon quelle perspective politique ? POUR UNE LOI D’AMNISTIE GENERALE Préservons les valeurs de l’Islam traditionnel du pays comme partie intégrante
L’élite tunisienne dans son ensemble, pouvoir et opposition confondue va t-elle revoir sa copie, qui a souvent diabolisé, tous azimuts, l’islamisme politique tunisien, La volonté positive du palais de Carthage en directions des prisonniers que nous saluons attend d’autres. Des promesses, encore des promesses. Noisy-le-Grand, le 5 Novembre 2005 Les témoignages sur les droits humains en Tunisie sont multiples, par les familles de prisonniers ainsi que par d’anciens détenus et des avocats .Le droit d’expression est complètement bafoué, les avocats sont dans l’incapacité d’exercer normalement leur métier, les journalistes sont emprisonnés pour avoir osé diffuser l’information et internet sous haute surveillance. Depuis la nuit des temps, les droits fondamentaux de l’être humain sont inexistants dans ce pays.
La misère du système carcérale est toujours identique et le procédé est toujours le même quelque soit le motif pour lequel on vous enferme (tortures, détention arbitraire) les conditions de détention de tous les détenus sont inhumaines. Quand je vois l’état de santé, de délabrement physique et psychologique de mon fils, qui est celui d’une vieille personne, on peut présumer de l’état des autres prisonniers. Souffrant de multiples infections depuis son incarcération , on vient tout juste de lui accorder des antibiotiques au bout de 2 ans et demi de souffrances.
Devant les prisons tunisiennes la misère est immense, des centaines de personnes défilent toute la journée pour pouvoir avoir ces précieuses minutes avec la personne chère et amener la nourriture de survie ; très souvent ce sont des petits enfants avec leur mère qui visiblement devront revenir pendant plusieurs années ou des vieilles personnes, qui elles, ne seront plus là pour continuer d’attendre([1])...Je rappelle a tous les tunisiens et surtout à ceux qui résident en Europe, dans des pays libres, qu’il est temps de réagir, pour leur propre pays, pour leur liberté et leurs droits.
Deux avocats condamnés à moins d’une semaine d’intervalle. L’avocat tunisien Faouzi Ben Merad a été condamné à quatre mois de prison pour outrage à magistrat, moins d’une semaine après la condamnation d’un de ses collègues, a annoncé Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et avocat lui-même. Le Conseil supérieur de la Magistrature (CMS) en Tunisie s’est dit "indigné" du comportement de certains avocats et a lancé une mise en garde contre des "abus, dépassements" et "atteintes aux devoirs de la profession", dans un communiqué du 3 Mai 2005 à Tunis. Cette mise en garde intervient dans un climat de fronde, les avocats enchaînant les protestations depuis l’arrestation début mars de Me Mohamed Abbou, jugé le 28 avril 2005, pour "délit d’opinion", selon la défense.
Le CMS, organisme présidé par le chef de l’Etat Zine El Abidine Ben Ali, a exprimé son "indignation face aux pratiques et comportements de certains avocats enregistrés ces derniers jours", faisant état de "grave préjudice pour la dignité de la magistrature et d’atteinte à l’intégrité des tribunaux". Affirmant avoir "constaté des abus et dépassements de certains avocats dans les salles d’audience et dans les bureaux d’instruction", le CSM lance une mise en garde contre "les atteintes aux devoirs de la profession d’avocats et les dérives...". Le Conseil, réuni en séance extraordinaire au ministère de la Justice, insiste sur "la nécessité de préserver la dignité de la magistrature et de défendre l’intégrité des tribunaux" et appelle les magistrats "à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour maintenir l’ordre" dans les tribunaux. L’agence gouvernementale TAP, le CSM rend enfin hommage au président Zine El Abidine Ben Ali et salue ses "efforts visant à garantir l’indépendance de la magistrature".
Cette prise de position très ferme fait suite à des incidents ayant opposé, ces derniers jours, des avocats à des responsables de prisons et magistrats, selon certains d’entre eux et des militants des droits de l’Homme Le Bâtonnier du Conseil de l’Ordre des avocats tunisiens, Abdelsattar Ben Moussa, a accusé le pouvoir d’utiliser la justice et la presse pour mater les avocats, selon lui, "en danger". Me Ben Moussa s’adressait à la presse le lendemain d’une sévère mise en garde du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) aux avocats en fronde depuis deux mois pour exiger la libération d’un leur confrère, Mohamed Abbou, emprisonné, selon eux, "pour délit d’opinion". "La profession est en danger et les attaques sont quotidiennes", a-t-il dit, dénonçant l’incarcération mardi d’un autre avocat, Fawzi Ben Mrad, condamné le 2 Mai 2005 à quatre mois de prison pour délit d’audience devant un tribunal de province où il plaidait une affaire ordinaire. "La série continue et même le Conseil de l’ordre est menacé de dissolution", a-t-il ajouté, révélant une affaire en cours intentée par un avocat membre du parti au pouvoir contestant la régularité des élections de l’Ordre en juin 2004. "Les attaques contre la profession sont menées par le biais de la justice et de médias instrumentalisés", a dit M. Ben Moussa, accusant le pouvoir d’avoir utilisé le CSM pour attaquer les avocats.
Dans un communiqué, le CSM présidé par le chef de l’Etat Zine El Abidine Ben Ali, a fustigé "abus, dépassements et dérives" de certains avocats et demandé aux magistrats de "prendre toutes les mesures qui s’imposent pour maintenir l’ordre" dans les tribunaux. Ces "menaces portent un coup flagrant à l’indépendance de la justice. Nous les rejetons et sommes prêts à aller en prison pour sauvegarder cette indépendance", a lancé le Bâtonnier applaudi par ses confrères à la Maison du Barreau. Me Ben Moussa a également dénoncé une "campagne de dénigrement dans la presse officielle" publiant ces derniers jours "des articles anonymes" contre les avocats et leurs représentants. La tension était montée d’un cran mardi entre les avocats et le pouvoir après la condamnation de Fawzi Ben Mrad et la mise en garde du CSM. Celle-ci faisait suite au procès de Mohamed Abbou, condamné le 28 avril à 3 ans et demi de prison, pour publication d’un article sur Internet dénonçant la torture dans les prisons et plainte d’une avocate pour "violences".
Au moment où les critiques se multiplient au sein de l’opposition et des ONG sur l’état de la presse en Tunisie, le président Ben Ali a promis de consolider la liberté d’expression, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse. "Nous continuerons à soutenir notre presse nationale afin qu’elle soit plus apte à traduire les mutations profondes que connaît la société sur la voie de la démocratie et de la modernité", a déclaré le chef de l’Etat dans un message adressé à l’association tunisienne des journalistes (AJT) et à celle des directeurs des journaux (ATDJ).
Le président Ben Ali a espéré que le sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) que la Tunisie accueillera en novembre prochain, permettra aux journalistes de "jouer un rôle majeur". Et a fait état de nouvelles perspectives d’investissements privés dans l’audiovisuel qui a vu l’ouverture depuis plus d’un an des premières station radio (Mosaïque FM) et TV (Hannibal) privées en Tunisie.
Parallèlement, une série de manifestations viennent dénoncer l’état de la liberté de presse et d’expression en Tunisie. Le régime est entre autres critiqué pour son "verrouillage" des sites Internet.
Au siège du Parti démocratique progressiste (PDP), une rencontre était organisée en solidarité avec "les internautes de Zarzis", groupe de jeunes condamnés à de lourdes peines de prison pour "terrorisme", ainsi qu’avec le journaliste islamiste Abdallah Zouari, assigné à résidence dans le sud du pays, à 500 km de sa famille, après avoir purgé une peine de plus de 12 ans de prison.
Les organisateurs entendent également apporter leur soutien à l’avocat Mohamed Abou condamné la semaine dernière à trois ans et demi de prison après avoir publié deux articles particulièrement critiques envers le pouvoir et pour "agression" d’une consoeur. Au nom de la sécurité, et la lutte contre le terrorisme, qui est légitime, car tout état est en devoir de protéger son peuple mais n’a pas le droit de bâillonner des hommes et des femmes et les libertés de tout un peuple ; c’est inacceptable mais malheureusement c’est souvent le cas. Les députés Européens interviennent dans la crise de la LTDH Au terme d’une visite de travail de trois jours en Tunisie, la tête de la délégation du Parlement européen chargée des relations avec les pays du Maghreb, l’Espagnole Luisa Fernando Rudi Udeba, a estimé que seul le dialogue est à même de sortir la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) de la crise dans laquelle elle se débat.
Cette ONG, la plus ancienne du genre dans le monde arabe et en Afrique, a vu le congrès national qu’elle devait tenir du 9 au 11 septembre suspendu par une décision de justice. Une plainte avait été déposée dans ce but par des membres de la LTDH proches du parti au pouvoir qui accusent le comité directeur d’ »abus et de violations du statut et du règlement intérieur » de la Ligue dans le dessein de les exclure. Après avoir rencontré toutes les parties, Mme Udeba a fait valoir lors d’une conférence de presse qu’il n’est pas possible de concevoir la liberté sans sécurité, tout comme la sécurité doit permettre aux personnes de vivre dans la liberté. « Mon expérience m’a appris que quand il y a des dissensions, il faut s’asseoir autour d’une table et dialoguer, car aucune partie n’a jamais raison à 100% », a-t-elle conseillé. La délégation composée de cinq eurodéputés a rencontré au cours de son séjour tunisien « tous les acteurs de la vie publique », dont plusieurs membres du gouvernement, des parlementaires et les représentants de la société civile.
Mme Udeba, qui a rappelé que le litige est désormais devant la justice qui doit
statuer sur le fond début octobre, a toutefois appelé au déblocage des fonds alloués
par l’Union européenne à la LTDH pour lui permettre d’opérer sa réorganisation.
Selon Tunis, ces fonds ont été bloqués « en attendant la régularisation de la
situation juridique de la Ligue devant les tribunaux qui lui permettrait de
reprendre ses activités normalement ».
Pour mieux connaître la députée espagnole Luisa Fernanda RUDI UBEDA([2]) Membre del
Partido
Popular (droite espagnole)Née le 14 décembre 1950, Sevilla Fait partie du Groupe du
Parti populaire européen (Démocrates-chrétiens) et des Démocrates européens
Présidente de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union
du Maghreb arabe (y compris la Libye) ([1]).
Hélène Flautre députée européenne et Présidente de la sous-commission des droits de
l’homme du Parlement européen en Tunisie([3])
Dans le cadre d’une délégation officielle du parlement européen en Tunisie du 14 au
17 septembre 2005, d’Hélène Flautre en Tunisie
Le Jeudi 15 septembre : début des rencontres officielles -
La saga « Ben Sedrine » continue
9h00 du matin : l’ensemble des députés sont réunis dans le hall de l’hôtel,
s’apprêtant à se rendre vers notre premier rendez-vous officiel. Il s’agit d’une
rencontre dans les locaux de la délégation de la Commission européenne sur place.
C’est alors que j’approche la Présidente de la délégation afin de soulever la
question de la rencontre avec le CNLT. Je refais la liste de mes arguments, sans
trop de succès cependant. Nous devons partir. « Nous en discuterons à la Commission
» me précise-t-elle.
Je songe alors à quitter la délégation. Il est en effet impossible d’accepter que
soient écartés de la sorte, et sur demande des autorités tunisiennes, les
représentants d’une organisation de défense des droits de l’Homme. Je décide
cependant d’assister à la réunion avec les représentants de la Commission et
d’attendre de voir la tournure que prennent les choses.
Une fois arrivés aux locaux de la délégation de la Commission, dont le dispositif de
sécurité est assez surprenant (2 sas de sécurité), un député socialiste tente de
soulever la question auprès des représentants de la Commission sur place, cherchant
à obtenir des informations sur le CNLT. Il est interrompu dans son élan par la
Présidente.
La réunion avec les représentants de la Commission européenne et de la Présidence
britannique peut alors commencer. Le CNLT ne sera manifestement pas invité à la
réunion avec les représentants de la société civile, qui se tient dans un peu plus
d’une heure. Je suis furieuse...
Réunion avec les représentants de la délégation et de la Présidence :
J’ai été très agréablement surprise par la connaissance des différents dossiers et
des affaires en cours dont font preuve les représentants rencontrés. Leur intérêt
pour la situation des droits de l’Homme est manifeste. Ils semblent également
entretenir de bonnes relations avec la société civile.
La discussion a porté sur plusieurs sujets , dans le détail, sans langue de bois et
en évitant les paraphrases diplomatiques habituelles. Plusieurs cas individuels ont
également été cités. (voir plus bas).
La réunion a duré plus d’une heure. Nous étions en retard sur l’agenda.
La saga « Ben Sedrine », le retour
Notre réunion avec les représentants de la Commission et de la Présidence étant
terminée, je demande alors que nous nous accordions quelques minutes afin de tenter
de trouver un accord sur la question de la rencontre avec Mme Ben Sedrine. Le refus
de la rencontrer semblait d’autant plus aberrant que la délégation de la Commission
venait d’en faire une présentation qui confirmait tout à fait mes arguments.
Heureusement, je n’étais pas la seule à le penser.
Chaque membre présente son point de vue, mais sans qu’aucune décision ne soit
cependant prise. Dépenser une telle énergie pour des choses pourtant aussi simples
et évidentes me pèse.
Rencontre avec la société civile :
Sont présents à cette réunion les représentants des associations suivantes :-
Institut arabe des droits de l’Homme de Tunis (IADHT) - Ligue tunisienne des droits
de l’Homme (LTDH) - Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) -
Association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement (AFTURD) -
Syndicat tunisien des journalistes (STJ)
De nombreux sujets sont traités. La question du blocage des fonds européens par les
autorités tunisiennes figure en bonne place. En effet, de nombreux projets sont
bloqués en Tunisie. Certains sont financés par l’IEDDH, d’autre par MEDA.
C’est ainsi que la LTDH voit 2 projets financés par l’IEDDH, l’un pour la
restructuration de la ligue, l’autre pour la réforme de la justice, bloqués par les
autorités tunisiennes. Celles-ci ont dans un premier temps argué du fait que, selon
la loi n°154 du 7 novembre 1959, il était nécessaire que la LTDH introduise une
demande d’autorisation auprès des autorités tunisiennes afin de pouvoir recevoir les
fonds.
Cependant, à l’analyse de cette loi, il est clair qu’il n’y a pas obligation de
demander une autorisation, mais bien d’informer les autorités, ce que la LTDH n’a
pas manqué de faire, notamment dans un courrier du 28/08/04. La délégation de la
Commission a également fait un courrier similaire aux autorités tunisiennes, en date
du 15/08/04.
Actuellement, les autorités tunisiennes se basent sur une décision de justice
condamnant la LTDH à réorganiser son congrès et disent attendre que la LTDH s’y
soumette, se mettant ainsi en ordre de légalité, afin de pouvoir débloquer les
fonds. Le problème est cependant que la LTDH se voit interdite actuellement
d’organiser son congrès, par décision de justice...(J’y reviens plus bas)
L’IADH a également vu ses fonds, alloués sous l’IEDDH, bloqués pendant plusieurs
mois. Les fonds ont cependant été libérés le 16 août 2005.
La dernière tranche de paiements (20 000 €) pour un projet mis en place par
l’AFTURD, et financé sous MEDA-Démocratie, a également été bloqué en décembre 2004.
Il ne s’agit pas là de la première fois que les fonds alloués à ce projet se
trouvent bloqués. Pourtant, l’AFTURD a bien fait toutes les démarches nécessaires
afin de dûment informer les autorités tunisiennes. De plus cette association ne fait
pas l’objet d’un litige juridique. L’argument invoqué par les autorités dans le cas
de la LTDH ne peut donc pas l’être ici. Les autorités tunisiennes ne se sont
cependant pas encombrées de chercher à justifier ce blocage, malgré les réclamations
faites par le Commission européenne
Les fonds alloués à une ONG française, Santé Sud, dans le cadre de la coopération
décentralisée, sont également bloqués. Le projet mis en place par cette association
n’est pourtant pas sujet à controverse. C’est un projet visant à renforcer les
compétences professionnelles de six associations d’appui aux enfants handicapés. Là
encore, les autorités tunisiennes ne se sont pas encombrées de donner une
justification aux blocage.
Enfin, un projet visant à la modernisation de la justice, négocié bilatéralement
et dont le financement se fait sous MEDA, n’est toujours pas mis en place. Il ne
s’agit cependant pas ici d’un blocage des budgets, mais bien d’un blocage politique,
les autorités tunisiennes mettant visiblement tout en œuvre afin qu’il n’aboutisse
jamais. Ce qui me surprend le plus, c’est de constater que ce ne sont pas seulement
les fonds alloués sous l’IEDDH qui sont bloqués.
En réalité, tous les projets, qu’ils soient financés par l’IEDDH ou sous MEDA,
qu’ils traitent directement des questions du respect des droits de l’Homme et de la
démocratie ou non, sont bloqués dès lors qu’ils risquent de faciliter le
développement d’organisations et d’opinions indépendantes du pouvoir. Cela paraît
d’autant plus aberrant lorsque l’on sait que les projets financés sous MEDA sont
préalablement négociés avec les autorités tunisiennes, ce qui n’est pas le cas des
projets alloués sous l’IEDDH.
De telles pratiques sont une parfaite illustration de la volonté de l’Etat tunisien
d’étouffer toute tentative d’expression d’une opinion différente et d’empêcher le
développement d’une société civile réellement indépendante. Mais je ne vous apprends
là rien de bien nouveau...
C’est dans ce même but que le pouvoir a interdit la tenue du congrès de la LTDH
ainsi que le congrès du syndicat des journalistes. Pour ce qui du congrès de la
LTDH, je l’ai déjà dit, il devait se tenir les 9, 10 et 11 septembre. La bataille
risque bien d’être difficile, les autorités tunisiennes ayant visiblement décidé de
tout mettre en œuvre afin de les empêcher d’exercer leur travail librement.
Le congrès du SJT devait quant à lui se tenir le 7 septembre. Des pressions ont
cependant été exercées, et la réservation de la salle où devait se tenir
Officiellement le congrès a été annulée en dernière minute (une des méthodes
favorites des autorités tunisiennes afin d’empêcher la tenue de réunions).
Officiellement, le SJT n’a donc pas annulé son congrès, mais l’a reporté. Ce
syndicat n’est à ce jour pas reconnu (pourtant eux, nous avons pu les rencontrer !).
Concernant les femmes, la représentante de l’ATFD regrette que le Plan d’action
négocié entre l’UE et la Tunisie n’aborde que très superficiellement la question des
femmes. Elle regrette également que la question des femmes figure sous le chapitre «
femmes et enfants », alors qu’il aurait fallu séparer ces deux chapitres.
La question de l’accès des ONG aux médias, totalement instrumentalisés par l’Etat,
ainsi que de l’utilisation libre des nouvelles technologies de l’information sont
soulevées. En effet, en Tunisie, pays hôte du Sommet mondial de la société de
l’information, l’ensemble des médias ainsi que de la toile sont sous le contrôle
très strict des autorités, une cyber-police ayant étant mise spécialement en place à
cet usage.
D’ailleurs, 6 internautes sur 7 ne feraient pas confiance aux fournisseurs de
services Internet tunisiens, privés ou publics, pour leurs échanges de courrier
électronique, et préfèrent ouvrir des comptes de courrier auprès des fournisseurs
étrangers. (source FIDH)
Cette contradiction n’est pas sans créer un malaise. C’est un peu comme si
j’organisais « une conférence de presse sur l’énergie renouvelable dans une centrale
nucléaire ! »
Nous discutons aussi de l’ingérence continuelle des autorités tunisiennes dans les
décision de justice. En effet, en Tunisie, la justice est totalement
instrumentalisée par le pouvoir.
Le barreau des avocat est depuis de nombreuses années soumis à de grandes pressions
et ses membres font l’objet d’un harcèlement continu de la part des autorités. De
nombreuses agressions d’avocats par les forces de l’ordre sont également rapportées.
Toutes restent d’ailleurs impunies. Elles sont généralement dues aux prises de
position des avocats en faveur d’une plus grande indépendance de la justice en
Tunisie.
Les magistrats, plus récemment, font également les frais de cette répression pour
les mêmes raisons. Ils ont se sont vus confisqués, le 31 août 2005 leurs locaux,
sans aucune décision de justice préalable. De plus, les juges sont régulièrement
victimes de mesures punitives de la part du Conseil national de la magistrature. Il
n’est par exemple pas rare de voir des juges mutés à des centaines de kilomètre de
leur domicile, simplement pour avoir fait preuve d’indépendance vis à vis de
l’éxécutif. De nombreux cas individuels, comme celui des « internautes de Zarzis »
et de maître Abbou sont également abordés.
Sur le plan institutionnel, nous discutons du plan d’action UE-Tunisie ainsi que de
la création d’un sous-comité sur les droits de l’Homme avec la Tunisie. La
Commission nous confirme bien que le plan d’action a bien été adopté. En effet, une
déclaration des autorités ayant été faite au Parlement tunisien, affirmant le
contraire, avait semé le doute dans les esprits. « Ce n’est qu’une question de
sémantique » nous spécifie la Commission.
Concernant la création d’un sous-comité sur les droits de l’Homme, la Commission
nous informe que le principe est accepté (puisque le plan d’action est adopté), mais
que des discussions sont en cours sur le format de ce dialogue.
Il semblerait, par exemple, que les autorités tunisiennes refusent pour l’instant
que soient traités dans ce cadre des cas individuels (et dire que même l’Iran
accepte que l’on traite des cas individuels dans le cadre du dialogue sur les droits
de l’Homme que l’UE a mis en place...). La Commission nous dit cependant garder espoir
qu’un tel sous-comité puisse se réunir avant la fin de l’année 2005.
La saga « Ben Sedrine », le coup fatal :
Les ONG soulèvent également les conditions difficiles dans lesquelles doivent
travailler les défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie. Elles invoquent alors la
nécessité que soient mise en œuvre les lignes directrices de l’UE pour la protection
des droits de l’Homme.
Constatant que Mme Ben Sedrine avait été exclue de la rencontre de la délégation
avec la société civile, certains représentants des ONG soulèvent la question
regrettant que la délégation ne rencontre pas les représentants d’une association de
défense des droits de l’Homme exerçant depuis près de 10 ans et dont le travail est
connu de tous.
Il semble alors évident que la délégation, ou du moins une partie de celle-ci,
rencontrera les représentants du CNLT. La solution qui se dégage alors est que le
Vice-Président, mandaté par la Présidente, se rendrait au siège du CNLT, en
compagnie des députés qui le souhaitent.
Déjeuner avec les ambassadeurs des Etats membres :
La salle est disposée avec des petites tables rondes. Très vite, chaque député se
retrouve attablé avec l’ambassadeur du pays où il a été élu. Je me dis que c’est
dans des cas semblables que l’on remarque que des réflexes quelque peu nationalistes
demeurent encore bien présents chez certains de mes collègues européens.
Personnellement, je cherche surtout à m’attabler avec une personne qui a de la
conversation, de préférence dans une langue que je comprends. Le représentant de la
commission qui nous avait fait un exposé sur la situation en Tunisie me semble alors
tout désigné. Enfin bon, mangeons d’abord. Les plats semblent délicieux et j’ai faim
!
Rencontre avec les membres du Parlement tunisien :
Nous sommes attendus au Parlement Tunisien .à 15h00 La réunion est programmée pour
durer quatre heures. Cela me semble bien long. Trop long. D’ailleurs je ne suis pas
la seule à le penser. Je vous épargnerai le compte-rendu complet de la réunion.
Cela risquerait bien d’être ennuyeux. Je me concentrerai plutôt sur les éléments qui
me semblent importants. Je suis tout d’abord frappée par l’offensive contre la LTDH.
Les attaques des représentants des autorités envers la ligue se faisaient surtout
selon deux axes :
La Ligue ferait de la politique : Un classique. Les autorités accusent la ligue,
par exemple, soit d’être de connivence avec certains partis interdits, ou encore de
faire usage de la LTDH afin de diffuser des opinions politiques, plutôt que de se
concentrer sur son travail associatif
La LTDH serait trop institutionnalisée : en gros, elle souffrirait d’un problème
de démocratie interne. Rappelons que 22 personnes, membres de la ligue, sont en
litiges avec les dirigeants. C’est d’ailleurs cette affaire qui a amené la décision
de justice interdisant la tenue du congrès de la LTDH. Cependant, alors même que les
autorités tunisiennes se déploient à nous convaincre qu’il s’agit là d’une affaire
judiciaire interne à la ligue, il est évident qu’il s’agit là d’une affaire
politique, ces 22 personnes agissant sous les ordres du pouvoir.
Je suis également déçue d’entendre le représentant du seul parti indépendant
d’opposition, Al Tajdid. Son discours est très ambigu. Il va même jusqu’à défendre
la loi tunisienne de décembre 2003 sur la lutte contre le terrorisme, votée par son
parti. Ses propos concernant la LTDH ne m’ont pas non plus semblés tellement dénoter
du discours général prononcé pendant la réunion.
Enfin, je m’amuse devant la salve d’attaques agressives, personnalisées et parfois
injurieuses dont je fais l’objet de la part de mes « collègues » tunisiens. Ces
attaques sont tellement grossières qu’elles en perdent toute crédibilité. Certains
de mes collègues (européens, faut-il le préciser ?) ne manquent d’ailleurs pas de
réagir en ma faveur.
Je me retrouve par contre piégée par la réunion. En effet, je ne vous cache pas que
j’avais l’intention de m’éclipser durant la pause café afin de rencontrer des
parents des « internautes des Zarzis » qui étaient à Tunis ce jour là. Seulement,
voilà qu’on nous sucre la pause café. Difficile alors de me lever et de partir en
plein milieu de la réunion. N’ayant pas d’autres choix, je demande alors à mon
assistant de les rencontrer.
Rencontre avec des familles des « internautes de Zarzis » Les communiqués et les
critiques sur le procès des jeunes de Zarzis, dits les « internautes de Zarzis » ne
manquent pas. Les aveux ont été obtenus sous la torture. Les irrégularités ont été
nombreuses, allant jusqu’à la falsification de certains documents. Les « preuves »
n’ont jamais pu être réellement authentifiées, ni même présentées à la défense. Il
n’y a jamais eu de réelle enquête sur l’affaire. D’ailleurs, il n’y a en réalité
jamais eu d’affaire.
En attendant, le fait est que six jeunes tunisiens croupissent dans les prisons
tunisiennes, condamnés à treize ans de prison. De plus, une forme de punition
collective est appliquée aux familles. C’est ainsi, par exemple, que ces jeunes sont
incarcérés dans les prisons de Borg el Amry et de Sfax, soit à près de 600 Km du
lieu de leur résidence et de celui de leurs familles. Les familles se trouvent alors
dans l’obligation de prendre 1 à 2 jours de congés par semaine et de parcourir plus
de 1000 Km afin de s’entretenir pendant 20 minutes avec leurs enfants, frères ou
époux.
Afin de rendre les choses encore plus difficiles à vivre pour les familles, les
autorités tunisiennes n’ont pas daigné regrouper les visites en un seul jour. Ainsi,
chaque famille a son jour de visite. De la sorte, il est plus difficile pour les
familles de s’épauler mutuellement. Il leur est également impossible de faire du
covoiturage, ce qui permettrait d’au moins diminuer les frais liés aux déplacements.
Les familles se sont également plaintes d’actes de harcèlement à leur égard et à
l’égard de leur entourage.
Les jeunes quant à eux vivent dans des conditions assez difficiles. Ils n’ont pas
accès à des soins de santé. L’un d’eux a d’ailleurs été atteint de la Gale. Un autre
est atteint de tuberculose. Ils subissent des humiliations et des actes dégradants
de la part des gardiens de la prison. L’un d’eux, noir de peau, souffre plus
particulièrement d’actes de racismes.
Les parents sont informés des différentes démarches entreprises et/ou en cours au
sein du Parlement européen, auprès de la Commission européenne et des autorités
tunisiennes concernant les jeunes de Zarzis.
Nous convenons de tenter une action avec les familles au niveau du Parlement
européen afin de demander la libération de ces jeunes (qui ne peut maintenant se
faire que par une grâce accordée par le Président Ben Ali), et en attendant,
d’améliorer leur condition de vie.
Rencontre au siège du CNLT :
Nous venons de terminer la réunion avec les membres du Parlement Tunisien. à 19h00
Comme convenu, une délégation conduite par le Vice-Président de la délégation se
rend au siège du CNLT. Madame la Présidente aura donc refusé jusqu’au bout de
rencontrer Sihem Ben Sedrine, suivant les injonctions des autorités tunisiennes.
Dîner avec Radhia Nassraoui et Hamma Hammami
.Nous devons normalement nous rendre à un dîner offert par le Parlement tunisien à
20h30, en célébration de l’amitié entre le Parlement européen et le Parlement
tunisien. Vu l’amitié débordante dont les membres du Parlement tunisien m’ont fait
part plus tôt dans la journée, c’est sans beaucoup de regrets que je préfère aller
dîner avec mes vrais amis que je n’ai pas vus depuis un certain temps. En plus, il
faut bien reconnaître que la cuisine de Hamma me ferait déplacer la plus importante
des réunions. Un vrai cordon bleu !
Entre deux blagues, nous discutons de la situation en Tunisie, de la situation dans
les prisons et des difficultés rencontrées par les défenseurs des droits de l’Homme
en Tunisie. Radhia a elle-même été victime d’une agression de la part d’un policier
tunisien en mars 2005. Elle a failli y laisser sa vie.
Il est minuit passé quand je rentre à l’hôtel. Demain, nous partons pour notre
premier rendez-vous à 8h00.
Le-Vendredi 16 septembre : une journée bien chargée
Nous partons de l’hôtel .à 8h00 Je rencontre deux ministres ce matin : M. Mohammed
Nouri Jouini, Ministre du Développement et de la coopération internationale et- M.
Ali Chaouch, Ministre des affaires sociales. La discussion est cordiale. Elle porte
essentiellement sur les performances économiques de la Tunisie.
Au ministère du développement et de la coopération internationale, je me permets
cependant de soulever la question du lien existant entre l’intensité
d’Investissements étrangers directs d’une part et de la nécessité d’une transparence
et d’une confiance en l’indépendance de la justice par les investisseurs d’autre
part. En effet, comment imaginer qu’un investisseur puisse vouloir s’implanter dans
un pays où il n’est pas certain que ses droits seront garantis par la justice en cas
de litige, notamment avec le gouvernement. Là encore, ce qui me surprend dans la
réponse c’est l’offensive menée contre la LTDH par le pouvoir.
Au ministère des affaires sociales, je demande à avoir plus d’informations sur la
politique migratoire tunisienne. Quelle définition d’un immigré illégal en Tunisie ?
Y a-t-il des accords bilatéraux entre la Tunisie et certains Etats membres de l’UE
en la matière ? Quelle est la politique de la Tunisie concernant la création de
camps d’immigration aux frontières extérieures de l’UE ?
Le ministre me répond alors qu’il existe un accord avec l’Italie instaurant un
système de quotas d’immigrés tunisiens acceptés en Italie et que, de ce fait,
l’immigration illégale n’était pas un phénomène important en Tunisie. Concernant les
camps, le ministre me répond qu’il n’y en a pas, que la Tunisie n’en veut pas et que
l’opinion tunisienne ne le supporterait pas.
Rencontre avec des représentants de l’UGTT (hors programme officiel) :
Je dois normalement rencontrer le ministre du commerce et de l’artisanat .à 11h30.
N’ayant aucune compétence en matière de commerce et d’artisanat, je décide de
m’éclipser de la délégation afin de rencontrer les représentants du seul syndicat
tunisien reconnu.
L’UGTT compterait quelque 450 000 adhérents, soit près de 27 à 28% des travailleurs.
Il s’agit en quelque sorte d’un syndicat unique pour les travailleurs. Les personnes
rencontrées n’y voyaient à priori pas d’inconvénient, dans la mesure où « toutes les
différentes sensibilités ont la possibilité de s’exprimer au sein de l’UGTT ».
Nous avons principalement discuté de la situation sociale et économique en Tunisie,
des raisons pour lesquelles l’UGTT avait renoncé aux 14 sièges qui lui étaient
attribués à la seconde Chambre ainsi que de la marge de manœuvre dont ils disposent
afin de soutenir certaines associations de la société civile indépendante.
Rencontre avec Mme Abbou & co. (hors programme officiel) :
Je m’entretiens avec Mme Abbou, à 12h30 accompagnée de quelques-uns des avocats
chargés de la défense de maître Abbou.. Maître Abbou est un avocat indépendant qui
n’hésite pas à faire usage d’Internet afin de diffuser des articles critiques sur la
Tunisie. Deux articles sont particulièrement connus : L’un concernant les conditions
de détention en Tunisie, comparant les prisons tunisiennes à celle d’abou Graib. Il
a été rédigé en août 2004
L’autre, diffusé le 28 février 2005, comparant ironiquement certains aspects de la
méthode de Ben Ali à celle de Sharon. Il y conseillait, par exemple Sharon de
demander conseil auprès de Ben Ali afin d’éviter que sa famille ne soit d’avantage
impliquée dans des affaires de corruption. Les deux articles peuvent être consultés
sur le blog suivant : justicetn.blogspot.com
Ces articles ayant visiblement beaucoup dérangé les autorités tunisiennes, Maître
Abbou a été arrêté le 1er mars 2005, sans mandat d’arrêt. Le 2 mars, le bâtonnier de
l’Ordre des avocats a pris contact avec le procureur de la république, qui dira tout
ignorer de son arrestation.
L’affaire Abbou sera le déclencheur d’une valse du système judiciaire. En effet, les
avocats mobilisés pour la défense de leur collègue se verront sévèrement réprimés.
Certains, dont le bâtonnier, seront physiquement agressés. La police envahira le
palais de justice, déclenchant ainsi une réaction des magistrats, d’habitude plutôt
discrets. Un communiqué dénonçant les faits et demandant l’indépendance de la
justice sera publié par l’Association des magistrats. L’association des magistrats
en subira les conséquences. Ses locaux seront fermés (sans qu’aucune décision n’ait
été donnée) et des membres du bureau exécutif et du comité directeur de
l’Association se verront mutés, certains à plus de 400 Km de Tunis.
Maître Abbou sera finalement condamné à 3 ans et demie de prison. Officiellement, il
écope d’un an et demie en lien avec l’article sur les prisons tunisiennes et 2 ans
en lien avec une toute autre affaire, datant de 2002, où il aurait agressé une
avocate. De nombreux avocats, dont un suisse, tenteront de témoigner en sa faveur
auprès du tribunal dans le cadre de cette dernière affaire. Leur témoignage sera
cependant à chaque fois rejeté par le tribunal. Bien d’autres irrégularités et vices
de forme entacheront ce procès.
Nous discutons avec Mme Abbou et envisageons une action de soutien, en faveur de la
libération de son époux.
Parallèlement à cela, maître Abbou étant incarcéré à 180 Km de son lieu de
résidence, il est important que des pressions soient exercées afin qu’il puisse
transféré vers une autre prison, plus proche de son domicile, afin de faciliter les
visites de son épouse, et ce en attendant sa libération.
Enfin, Mme Abbou ayant fait une démarche afin que la Croix rouge demande à visiter
son époux, nous tenterons de donner écho à cette demande auprès du bureau du CICR.
Rencontre avec la coalition des ONG pour le SMSI (hors programme officiel) :Je
rencontre à 14h30 les représentants de la coordination de la société civile
tunisienne indépendante pour le SMSI dans les locaux de la LTDH.
Les ONG représentées sont :- la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), le
Conseil National pour les libertés en Tunisie (CNLT),- Raid-Attac Tunisie,
Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), Le Centre
pour l’indépendance de la justice (CIJA), L’Association de lutte contre la torture
(ALT) Nous discutons alors de la position adoptée jusqu’à lors par la coalition en
vue de la tenue du SMSI ainsi que des différentes options qui se présentent à eux au
vu de la dégradation de la situation.
Afin de participer aux conférences préparatoires au SMSI, ces ONG ont du souvent
être prises sous l’aile d’ONG internationales : FIDH, Observatoire, OMCT. La LTDH a
cependant réussi à enfin se faire accepter comme interlocuteur à part entière.
Jusqu’à lors, les membres de la coalition, déjà très perplexe quant au fait que le
sommet se tienne en Tunisie alors que nul n’ignore les nombreuses entraves,
notamment à la liberté d’expression, d’association, d’accès aux médias et aux moyens
de communication moderne, avaient préféré ne pas boycotter le sommet.
Ils préféraient plutôt profiter de la tenue de ce sommet afin de revendiquer la
levée des entraves mentionnées et espéraient que les autorités tunisiennes, très
regardantes à l’image du pays pendant le sommet et soumises à une pression
internationale importante finiraient par lever ces entraves.
Cependant, l’affaire Abbou, l’interdiction du congrès de la LTDH et des syndicats
des journalistes ainsi que les harcèlements à l’égard des magistrats et avocats
démontrent qu’il n’en est rien. Pour cette raison, la coalition envisage de lancer
un appel au boycott du sommet. Des consultations sont en cours à ce sujet.
Des mères de prisonniers politiques étant également présentes durant la réunion,
nous avons beaucoup discuté des mauvaises conditions de détention dont souffrent
leurs fils, des difficultés imposées aux familles du fait du transfert vers des
prisons lointaines ainsi que de l’instrumentalisation de la justice.
Rencontre avec le Barreau :
Nous rencontrons les membres du barreau à 16h00. La réunion se fait dans les locaux
de la délégation de la Commission à Tunis. Le bâtonnier et trois autres avocats sont
présents. La police est également présente autour du bâtiment. En masse. Avec les
avocats, nous discutons du problème de l’indépendance de la justice et du statut des
magistrats.
Le Bâtonnier nous fait part du souhait de l’Ordre des avocats de mettre en place une
école du barreau. Bien des obstacles, notamment financiers, risquent cependant de se
poser devant eux. Nos interlocuteurs nous font également part de leurs inquiétudes
quant au phénomène de violences physiques à l’égard des avocats, plus
particulièrement ceux qui oeuvrent pour les libertés et l’indépendance de la
justice. Ils nous font part du cas d’un de leur collègue, passé à tabac le nuit du 4
au 5 septembre. Ils dénoncent aussi la précarité de leur situation, notamment au
plan social, les avocats ne bénéficiant pas de couverture sociale.
Enfin, nous abordons avec eux le cas spécifique de maître Abbou ainsi que, plus
généralement, les mauvais traitements dont font l’objet les prisonniers politiques
et les pressions auxquelles sont soumises leurs familles.
Rencontre avec les magistrats :
Le Président de l’Association des magistrats, accompagné de trois dames sont
présents. Le président se lance alors dans un long discours, pas des plus
passionnants, sur la situation des magistrats. Il avance une série de revendications
générales, dont voici la synthèse : La nécessité de réformer le Conseil national de
la magistrature, notamment afin d’assurer la transparence quant au mode de
désignation des membres qui le composent. Faire en sorte que l’association des
magistrats soie consultée lorsqu’il y a une loi sur le statut des magistrats doit
être adoptée. S’assurer que la procédure pouvant mener à la mutation d’un magistrat
ou à la revue de son statut à la baisse soit stricte et transparente ; ne pas muter
des magistrats, même dans le cas d’une promotion, si celui-ci n’a pas été consulté
au préalable
Certes ces revendications sont légitimes, mais la délégation se lasse quelque peu
d’entendre le Président lire un document, dont il a pourtant donné une copie aux
membres, et de ne donner aucun élément concret appuyant ses demandes.
Les membres demandent alors que soient données la parole aux dames qui accompagnent
le Président, dont une venait de faire 420 Km afin de nous rencontrer.
Ce ne fut pas chose aisée. En effet, le Président, visiblement décidé à garder le
contrôle de la discussion et souhaitant éviter que ses collègues ne nous en disent
ne cède pas facilement la parole. Les femmes qui l’accompagnent, bien soutenues par
les membres de la délégation, parviennent cependant à prendre la parole.
Elles nous font alors part des difficultés auxquelles elles sont confrontées
actuellement, notamment suite à la confiscation de leur local et à la mutation d’un
certain nombre d’entre elles. Elles nous font également part des difficultés
auxquelles les magistrats sont régulièrement confrontées et aux pressions exercées
par le pouvoir sur le juges. Elles insistent cependant qu’une partie de la solution
réside dans la prise en compte des revendications avancées par leur Président.
La saga « Ben Sedrine », fin :
La Présidente de la délégation accepte de rencontrer des représentants des 22
plaignants ayant intenté un procès contre la LTDH. Je proteste vivement contre cette
démarche qui ne peut que donner du crédit à une machinerie du pouvoir afin de
discréditer la LTDH et, à terme, l’empêcher d’exercer ses activités.
L’argument avancé est celui de l’équilibre. Elle a rencontré les représentants de la
ligue, il est donc normal qu’elle veille à rencontrer la partie adverse. Certes,
mais il est tout de même curieux que l’on refuse de rencontrer un défenseur des
droits de l’Homme dont tous, ONG et diplomates, ont attesté de leur qualité de
travail et que l’on accepte cependant de rencontrer ceux dont tous, ONG et
diplomates, ont dit qu’ils agissaient sous les ordre du pouvoir afin de nuire à la
ligue. Je n’y vois aucun équilibre...
Fais positif tout de même, il faut bien reconnaître que l’ensemble des membres de la
délégation ont, à des degrés divers, peu à peu changé leur vision du pouvoir
tunisien. Il semblait se dégager une volonté commune de donner suite et écho aux
nombreuses violations des droits de l’Homme constatées.
Dîner avec Souhayr Bel Hassen, Mokhtar Triffi et Chawki Tabib
Jour 4-Samedi 17 septembre : dernier jour, mais pas des moindres
Devant prendre l’avion afin de rentrer en France, il m’a été impossible de mettre
les informations concernant cette journée sur le blog. Elles y seront rajoutées
ultérieurement Aujourd’hui, la délégation doit rencontrer le secrétaire d’Etats aux
affaires européennes ainsi que le ministre tunisien de la justice.
Secrétaire d’Etat aux affaires européennes :
Je soulèverai les questions suivantes :
Concernant le plan d’action UE-Tunisie, nous avons confirmation de la part de la
Commission européenne qu’il a été formellement adopté. Or, il nous a également été
rapporté qu’une déclaration a été faite au Parlement tunisien selon laquelle tel
n’était pas le cas. Qu’en est-il en réalité ?
Toujours en lien avec le plan d’action UE-Tunisie, qu’en est-il de la création
d’un sous comité des droits de l’Homme ?
En matière de lutte contre l’immigration illégale, quelle est la définition
qu’adopte la Tunisie afin de qualifier un migrant d’illégal ? existe-t-il des
accords bilatéraux avec des Etats membres en matière de politique migratoire ?
Avez-vous des centres de détention de migrants illégaux ?
En matière de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme,
quelles sont les suites envisagées à la visite en Tunisie de M. Gil de Vries,
coordinateurs de l’UE en matière de lutte contre le terrorisme ?
Ministre de la justice : Je tenterai de soulever les questions suivantes :
Concernant le fonctionnement du système judiciaire, beaucoup de nos interlocuteurs
nous ont affirmé que la justice tunisienne était instrumentalisée par le pouvoir.
Comment comptez-vous procéder afin de garantir l’indépendance du système judiciaire,
notamment des juges et avocats ?
Je souhaiterais également attirer l’attention sur le fait que deux projets liés à
la réforme de la justice, l’un financé par MEDA, l’autre sous l’IEDDH. Comment
pensez-vous pouvoir intervenir au sein du gouvernement afin de débloquer ces
projets, pourtant si nécessaires ?
Concernant le déroulement des enquêtes judiciaires et des procès, beaucoup de nous
interlocuteurs nous ont rapportés de nombreux manquements (aveux obtenus sous la
torture, falsification de preuves, vices de procédures, arrestations sans mandat,
...). Comment avez-vous l’intention de lutter contre ces pratiques ?
Toujours en lien avec l’instrumentalisation de la justice, il ressort clairement
de nos rencontres que celle-ci est utilisée afin de nuire aux défenseurs des droits
de l’Homme. C’est ainsi que la LTDH a vu son congrès annulé par décision de justice.
De plus, de nombreux défenseurs et avocats, ne voient jamais de suites données aux
plaintes qu’ils déposent, pour agression verbale et/ou physique. Comment
envisagez-vous de combattre ce phénomène ?
Concernant la question de l’indépendance de la justice, il semble évident que le
statut du Conseil national de la magistrature doit être reformé. Par exemple, la
procédure visant à muter un magistrat ou à le dé-grader doit être stricte et
transparente. Quelle est votre position sur ce point ?
Concernant les récents évènements en lien avec l’Association des magistrats,
comment expliquez-vous que le local des magistrats ait été fermé, sans aucune
décision de justice ? Comment justifiez-vous la mutation de nombreux membres du
bureau exécutif et du comité directeur de l’association, pour avoir défendu
l’indépendance de la justice ?
Concernant l’affaire de maître Abbou, comment justifiez-vous qu’il ait été arrêté
sans mandat d’arrêt ? Comment expliquez-vous les nombreux vices de formes observés
pendant le procès (documents mal datés ou non signés, interdiction du droit d’accès
à ces avocats,...) ? Comment expliquez-vous que le tribunal ait refusé de recevoir les
témoignages des différents avocats, notamment d’un avocat suisse, concernant
l’accusation pour agression d’une confrère ? Pour cela, je vous demande sa
libération.
Concernant l’affaire des internautes de Zarzis, comment justifiez-vous que les
aveux aient été obtenus sous la torture ? Comment expliquez-vous les nombreux vices
de formes observés ? Pour cela, je vous demande leur libération.
Concernant tant l’affaire de Zarzis que celle de maître Abbou, mais également de
nombreux autres cas, comment expliquez-vous que les prisonniers soient détenues dans
des prisons aussi éloignées du lieu de domicile de leurs familles ? Comment
expliquez-vous que les jeunes internautes n’aient pas, ou si peu, accès aux soins de
santé ? Quelle est votre réaction face aux actes de racisme rapportés à l’égard de
certains des détenus ?
Départ de la délégation : - Heure de décollage : 16h30 ([4])- —
Clément Dartevelle, Président du comité du Cercle du libre examen de l’Université
libre de Bruxelles se demande Ce que les palmentaires PS vont faire en Tunisie([5])
Dans « Le Soir » du 6 septembre, nous avons appris que le groupe parlementaire
socialiste du parlement de la Communauté française tenait son voyage d’étude en
Tunisie pour y rencontrer des acteurs du monde politique tunisien, ainsi que des «
syndicats » et des entrepreneurs belges.
Le Cercle du libre examen reste quelque peu perplexe quant au sens de cette
démarche. En effet, si la Tunisie est certes le « pays proche », il n’en reste pas
moins qu’il est de notoriété publique que la Tunisie est en proie à un déficit
démocratique grave.
Absence de liberté d’expression, d’association, violations systématiques et répétées
de la séparation des pouvoirs, brutalités policières délibérées et organisées,
arrestations arbitraires et emprisonnement de l’opposition sont le quotidien de la
société civile tunisienne et semblent être devenus une partie intégrante du régime
de M. Ben Ali.
Nous sommes d’autant plus perplexes quant à la démarche du groupe parlementaire
socialiste du parlement de la Communauté française que nous avions, de concert avec
nombre d’autres acteurs du monde associatif, à nouveau mis en lumière ce déficit
démocratique lors d’un cycle de conférences et de rencontres qui s’est tenu à
Bruxelles en février 2004.
Ces rencontres, auxquelles ont participé plusieurs élus (ou anciens élus tels que
Guy Spitaels) ont débouché sur le dépôt par Philippe Mahoux (chef de groupe PS au
Sénat) et Christiane Vienne (alors sénatrice régionale et sénatrice cooptée ; depuis
lors ministre de la Région wallonne) au Sénat belge d’une résolution s’inquiétant de
la situation des droits de l’homme en Tunisie et demandant au gouvernement tunisien
de respecter les engagements internationaux en matière de droits de l’homme - en ce
compris pour ce qui est de la détention, de la torture et des mauvais traitements
([6]).
Nous nous interrogeons dès lors sur le sens de la démarche entreprise par ces
parlementaires partis rencontrer les principaux acteurs (en ce compris les
syndicats) du parti dominant la Tunisie sans partage, mais surtout parti qui porte
le libellé « socialiste ».
Ce voyage semble aller à contre-courant des actes récents posés par le Parti
socialiste et principalement de la charte éthique proposée par Elio Di Rupo à
l’Internationale socialiste et adoptée à l’unanimité de ses 170 membres.
Cette charte imposait notamment une ligne de conduite commune à tous les partis
socialistes, principalement dans leur promotion inconditionnelle des droits de
l’homme et de l’épanouissement des individus et ciblait déjà directement à l’époque
le RCD (Rassemblement constitutionnel tunisien), parti de M. Ben Ali.
Gageons que ces rencontres ne sont que le premier temps d’un processus plus large et
ouvert associant également les acteurs de la société civile, premiers témoins de la
situation précaire des droits de l’homme et de la démocratie dans cette partie du
Maghreb.
Le 16 novembre prochain, Radhia Nasraoui recevra à Bruxelles le titre de docteur
honoris causa de l’ULB en reconnaissance de son engagement pour les droits de
l’homme et la démocratie en Tunisie. Les membres du groupe parlementaire socialiste
du parlement de la Communauté Française y sont cordialement invités.·
Les greves de la faim dans les prisons tunisiennes
Dans un communiqué daté le 26 Sept. 2005, L’AISPP(Association Internationale de
Soutien aux Prisonniers Politiques) s’inquiéte de la grève de la faim déclenchée par
un grand nombre de prisonniers et de détenus politiques depuis le début du mois,
afin d’exiger leur libération. Ce mouvement s’est élargi pour englober près de 65
personnes qui considèrent injustifié leur maintien en prison. ([7])
Parmi eux, citons Messieurs Hamadi Jebali, directeur du journal El Fejr, dirigeant
du Mouvement de la Tendance Islamique puis du mouvement En Nahdha, ingénieur, marié
et père de trois filles dont l’une, la plus jeune, ne l’a vu qu’à travers des
barreaux métalliques. Détenu depuis quinze ans, il est actuellement à la prison de
Mehdia. Il a commencé sa grève de la faim le 15 septembre 2005 jusqu’au 28 Octobre
2005.([8])
Abdelhamid Jelassi, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze
ans, il est actuellement à la prison civile de Mehdia. Il a commencé sa grève de la
faim le 15 septembre 2005.
Hédi Ghali, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans, il
est actuellement à la prison civile de Mehdia. Il a commencé sa grève de la faim le
15 septembre 2005.
Bouraoui Makhlouf, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze
ans, il est actuellement à la prison civile de Mehdia. Il a commencé sa grève de la
faim le 15 septembre 2005.
Mohammed Salah Gsouma, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de
quatorze ans, il est actuellement à la prison civile de Mehdia. Il est entré en
grève de la faim le 15 septembre 2005 pour exiger d’être libéré.
Zine El Abidine Snoussi, membre du mouvement En Nahdha. Détenu depuis quatorze ans,
il est actuellement à la prison civile de Mehdia. Il est en grève de la faim depuis
le 15 septembre 2005.
Mohammed Habib Ayachi, membre du mouvement En Nahdha. Détenu depuis quatorze ans, il
est actuellement à la prison civile de Borj Er Roumi. Il a commencé sa grève de la
faim le 16 septembre 2005.
Mohammed Akrout, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze
ans, il est actuellement à la prison civile de Sfax en isolement. Il a commencé sa
grève de la faim le 29 août 2005.
Ajmi Lourimi, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans,
il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Ridha Boukadi, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de neuf ans, il
est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Mohammed Mokdad Arbaoui. Dirigeant du mouvement En Nahdha, détenu depuis plus de
quatorze ans, il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé
sa grève de la faim le 20 septembre 2005.
Abderraouf Tounakti, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de
quatorze ans, il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé
sa grève de la faim le 20 septembre 2005.
Sadok Arfaoui, dirigeant de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants. Détenu depuis
plus de quatorze ans, il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a
commencé sa grève de la faim le 20 septembre 2005.
Sahbi Atig, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans, il
est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Daniel Zarrouk, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze
ans, il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève
de la faim le 20 septembre 2005.
Taoufik Zaïri, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans,
il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Ridha Saïdi, dirigeant du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans,
il est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Maher Khalsi, membre du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans, il
est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Néjib Gharbi, membre du mouvement En Nahdha. Détenu depuis plus de quatorze ans, il
est actuellement à la prison civile de Borj El Amri. Il a commencé sa grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Nabil Rtibi, Nabil Slimani, Souhaïl Beldi, Saber Ben Mokhtar Hosni et Khaled
Arfaoui, arrêtés en vertu de la loi anti terroriste, ont commencé une grève de la
faim le 20 septembre 2005.
Chedly Naccache est en grève de la faim à la prison de Mehdia. Il est détenu depuis
plus de quatorze ans.
Mohammed Bouazza est en grève de la faim à la prison de Borj Er Roumi depuis le 10
septembre 2005.
Les prisonniers politiques jugent injustifié leur maintien en prison. Nombre
d’organisations de droits de l’homme les considèrent comme des victimes de procès
inéquitables. ([9])
La grève de la faim reste leur seul moyen pour exprimer leur ressentiment d’avoir
été condamnés pour leurs opinions ou appartenances politiques, de subir des mauvais
traitements et de vivre des situations dramatiques dans les prisons tunisiennes.
Le calvaire des prisonniers politiques ne s’arrête pas à leur sortie de prison.
Beaucoup d’entre eux sont traqués à l’issue de leur peine. Ils protestent par des
grèves de la faim, comme c’est le cas pour le prisonnier politique Abdallah Zouari
qui a été éloigné de sa famille qui réside à Tunis et exilé dans le sud tunisien. Il
a mené plusieurs grève de la faim, la plus récente est celle qu’il a commencée le 23
août 2005 pour pouvoir rejoindre le domicile familial à Tunis. ([10])
L’AISPP a appris que son état avait empiré.
Même chose pour Adel Thabti, membre du bureau exécutif de l’UGTE, qui a purgé
l’entièreté de sa peine d’emprisonnement de cinq ans et s’est vu interdire de
s’inscrire en faculté pour y poursuivre ses études. Il a alors commencé une grève de
la faim le 5 septembre 2005. Il est à l’heure actuelle dans sa ville d’Ain Jalloula
à Kairouan, bien isolé, et l’AISPP craint que l’irréparable ne se produise.
L’AISPP qui n’a eu de cesse d’exiger la libération des prisonniers politiques et a
suivi avec consternation la détérioration de leur état de santé (suite aux
nombreuses maladies infectieuses contractées en prison et faute des soins requis en
temps voulu, maladies qui ont entraîné plusieurs décès en prison ou à leur sortie de
prison dès lors que leur état de santé s’aggravait et devenait incurable), considère
que le maintien des prisonniers politiques pour de longues périodes dans des locaux
infestés et des conditions insalubres, est une souillure sur le front du pays et
celui des Tunisiens, que tout ceci ne relève pas d’une société civilisée faisant
montre d’éthique.
Nous craignons pour la vie craint de ces grévistes ou d’autres qui les
rejoindraient. Il est déjà arrivé que des grévistes de la faim ont frôlé la mort.
C’est un cri d’alarme à toutes les consciences vives en Tunisie et de par le monde
pour éviter la catastrophe.
L’AISPP considère que le maintien des prisonniers politiques en prison dans de
telles conditions est un crime contre le pays et contre l’humanité. ([11])
Hamadi Jebali met fin à sa grève de la faim
Contactée par téléphone par Reporters sans frontières, l’épouse du journaliste
Hamadi Jebali a déclaré que ce dernier avait mis un terme à sa grève de la faim le
21 octobre. Wahida Jebali, qui a été autorisée à lui rendre visite le 25 octobre, a
également
affirmé que le gouvernement tunisien avait promis au journaliste de reconsidérer sa
situation et d’ouvrir des négociations si celui-ci cessait sa grève de la faim avant
le 7 novembre. Hamadi Jebali, qui avait commencé sa grève de la faim le 15
septembre, a perdu beaucoup de poids et est très affaibli. Il n’a pas encore été
autorisé à recevoir la visite d’un médecin.
Le .5.Oct..2005 Reporters sans frontières s’est très préoccupée par l’état de santé
d’Hamadi Jebali, en grève de la faim Reporters sans frontières s’inquiète de l’état
de santé du journaliste Hamadi Jebali, détenu depuis 1991 et qui a entamé une
nouvelle
grève de la faim le 15 septembre 2005. Son épouse, Wahida Jebali, n’a pas été
autorisée à lui rendre visite depuis deux semaines.
« Les forces d’Hamadi Jebali s’amenuisent un peu plus à chaque nouvelle grève de la
faim. Nous demandons aux autorités pénitentiaires d’autoriser Wahida Jebali à rendre
visite à son époux, afin qu’elle puisse constater l’état de santé de son mari », a
déclaré Reporters sans frontières.
« De plus, nous réitérons, auprès du président Zine el-Abidine Ben Ali, notre
demande de libération immédiate et inconditionnelle de ce journaliste. Il est
inacceptable que la Tunisie, pays hôte du prochain Sommet mondial sur la société de
l’information (SMSI), le détienne dans ses geôles depuis plus de quatorze ans », a
conclu l’organisation.
Jointe au téléphone par Reporters sans frontières, Wahida Jebali a déclaré avoir
rendu visite à son époux, pendant 45 minutes, pour la dernière fois le 20 septembre.
Depuis, elle s’est vu refuser son droit de visite à deux reprises, le 27 septembre
et le 4 octobre. Les gardiens de la prison ont prétexté qu’Hamadi Jebali « ne
voulait pas sortir » de sa cellule.
Wahida Jebali a envoyé, le 5 octobre 2005, un télégramme au président Zine
el-Abidine Ben Ali :
Monsieur le Président,
Je vous informe que, pour la deuxième fois, je suis allée hier (le 4 octobre 2005)
visiter mon mari Hamadi à la prison de Mahdia et on m’a dit qu’il ne pouvait pas
recevoir de visite. . Mes filles et moi sommes très frustrées à l’idée qu’Hamadi
est en danger, et nous ne pouvons que vous demander, Monsieur le Président,
d’intervenir et de sauver la vie de mon mari, qui est en grève de la faim depuis 21
jours. - Wahida Jebali
Hamadi Jebali, âgé de 56 ans, est en grève de la faim depuis 21 jours. Le 9 avril
2005, le journaliste avait déjà commencé une grève de la faim, qu’il avait
interrompue le 25 avril. Le journaliste protestait alors contre le fait qu’il était
détenu à 250 kilomètres de sa famille. Le 22 avril, il avait été transféré à la
prison de Mahdia, située à 60 kilomètres de Sousse, où réside sa famille.
Rappel des faits
Hamadi Jebali, directeur de l’hebdomadaire Al Fajr, organe du mouvement islamiste An
Nahda, est détenu depuis 1991. Incarcéré à la prison de Mahdia où il avait été
transféré le 22 avril 2005, il devrait être libéré en 2007.Arrêté le 31 janvier
1991, Hamadi Jebali a été condamné, le même jour, à un an de prison pour «
diffamation » après la publication d’un article de l’avocat Mohammed Nouri demandant
la suppression des tribunaux militaires. Le 28 août 1992, Hamadi Jebali a été
condamné à seize ans de prison pour « appartenance à une organisation illégale » et
« volonté de changer la nature de l’Etat ». Le procès
s’est déroulé dans des conditions déplorables au regard des standards
internationaux.([12])
6778 détenus graciés en Algérie 1111 au Maroc et 31 en Tunisie
A l’occasion de l’Aïd el-Fitr, fête musulmane qui marque la fin du mois de
Ramadan,Le Roi Mohamed VI du Maroc a gracié 1111 détenus
A l’occasion du 51e anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance en
Algérie, le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, a gracié 6778 détenus.
M. Bouteflika a également décidé d’accorder des remises partielles de peine de 7 à
11 mois, en fonction de la durée de la peine restant à purger, pour les autres
personnes détenues condamnées définitivement, ajoute-t-on de même source. Ces
mesures, qui coïncident avec la célébration du 51e anniversaire de la Révolution du
1er novembre 1954 et de l’Aïd El-Fitr, s’inscrivent dans la "démarche constante" du
président Bouteflika visant à "promouvoir et à renforcer les valeurs de solidarité,
d’entraide et de pardon dans la société", précise le communiqué de la présidence
algérienne([13]).
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a accordé mercredi 2 Novembre 2005, sa
grâce à "plusieurs détenus" à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, fête musulmane qui marque
la fin du mois de Ramadan, selon l’agence de presse officielle TAP. Cette mesure se
traduit par des réductions de peine, annulations de reliquat de peine et des
libérations conditionnelles, selon les cas, précise la TAP. L’agence ne précise ni
le nombre de détenus ayant bénéficié de ces mesures ni leur identité.
Selon plusieurs organisations non gouvernementales, quelque 500 "prisonniers
politiques", essentiellement des membres du mouvement islamiste interdit "Ennahdha",
purgent des peines plus ou moins lourdes depuis le début des années 1990. Certains
sont condamnés à perpétuité. Les autorités les considérant comme des détenus de
droit commun([14])
Le 2 Novembre 2005, Le président Tunisien aurait accordé sa grâce présidentielle à
"plusieurs détenus" à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, fête musulmane qui marque la fin
du mois de Ramadan, Il s’agit de 25 prisonniers d’apès Nahdha.Net - 1- Habib
Lassoued - 2- Zine El Abidina Attia - 3- Taieb Bou Kadida - 4- Sadok Fatnassi - 5-
Mohamed Hedhili - 6- Samir Ben-Nour - 7- Chokri Ouaddaï - 8- Youssef El Khedhri - 9-
Touhami Nahali - 10- Ali Naffati - 11- Habib Sassi - 12- Mohamed Semirani - 13-
Ahmed Semirani - 14- Moncef BouGhdir - 15- Tahar Harrathi - 16- Samir Hannachi - 17-
Ali Kalaï - 18- Farid Triki - 19- Abdessattar Chourabi - 20- Noureddine Chourabi -
21- Noureddine Chalbi - 22- Faouzi Moknini - 23-
Jalel Mabrouk - 24- Habib Dhahhak- 25- Noureddine Ben Abdallah, 26-Taoufik Saïdi,
27-Kaddour Naghmouchi, 28-Faouzi Abdoulli, 29-Lotfi Rezgi, 30-Hamdane Rebaïi,
31-Ahmed Kasri
Nous tenous à se feliciter pour les prisonniers qui ont pu reganger la chaleur de
leur foyer familial, que nous leur souhaitant Bonne fête, et un bon retablissement,
dans l’attente la rehabilitation de leurs Droits Civiques et politiques, et en
attendant la liberations des centaines qui attendent le lever de l’aurore.
La reconciliation Nationale pour laquelle nous nous battons ne peut se faire sans la
liberation de tous les prisonniers politiques qui attendent avec impatience, pour
regagner leurs foyer familial.
Bon courage à tous les combattants pour les Libertés et les Droits de l’Homme, dont
le Droit à la Citoyenneté Intégrale, sans exclusions. Vive la Tunisie de tous les
Tunisiens - Tunisieamie([15])
Salah Karker, Le miraculé de Digne rentre à la maison...
De Paris, le 23 juillet 2005 Abdelwahab El Hani décrit la situation de ce qui fût
l’Adjoibnt de l’Emir Rached GHANNOUCHI, dans les années soixante dix, . qui a prit
ses distances avec le mouvement qu’il avait co-fondé dans les années soixante-dix,
avant d’être limogé, puis exclu, en Octobre2002 par Rached Ghannouchi.
Après plus de six mois d’une lutte acharnée pour la vie, Salah Karker, le miraculé
de Digne-les-Bains, rentre à la maison.
Salah Karker, douze ans d’assignation à résidence Le 30 octobre 2005 à 8h 30 du
matin, il aura bouclé douze années d’assignation à résidence, jour pour jour et
seconde pour seconde. Douze ans d’assignation à résidence en France, pays de liberté
et de droit, condamné à résider, après avoir fui la tyrannie et sa répression qui
règne dans mon pays.
Il a passé sa première nuit entouré des siens, unis dans la joie et la sérénité,
dans leur modeste appartement d’Eaubonne, dans le Val d’Oise, en banlieue
parisienne.
Cela fait plus de 12 ans qu’il est frappé d’une double peine, la première dans son
propre pays en Tunisie, et la seconde dans son pays d’accueil et d’asile, que les
Karker n’ont pas vécu pareilles retrouvailles. Salah est enfin chez lui, comblé par
l’amour d’une femme magnifique, qui a toujours été à ses cotés, de tous les combats,
et de ses enfants qui ont tant souffert, tant en Tunisie, leur patrie, qu’en France,
leur patrie d’adoption.
Victime d’une attaque cérébrale, survenue tôt dans la matinée du 15 janvier 2005,
dans sa chambre d’hôtel dans la petite ville reculée des Alpes de Haute-Provence, où
il avait atterri une décennie auparavant, en provenance d’Ouessant, l’île bretonne
la plus sauvage des côtes françaises, premier lieu de son assignation, décidée en
1993 par Charles Pasqua. Salah Karker bat ainsi le record en matière d’assignation à
résidence en France.
Figure historique de l’islamisme tunisien radical et intransigeant, le miraculé de
Digne a été catalogué radical par les services de Ben Ali, ainsi que par certains de
ses anciens compagnons de route
Ce dernier est, de fait, l’un des rares fondateurs encore aux commandes du Mouvement
Nahdha, anciennement Mouvement de la Tendance Islamique (MTI). Salah Karker ne
semble pas regretter cette rupture. "Cela fait partie du passé" lançait-il au
journaliste et écrivain Tahar Labidi. Avec le recul du temps, il semble brasser de
nouvelles idées et
évolutions, en se rapprochant de plus en plus des positions de son ancien détracteur
et son antithèse, le premier fondateur du mouvement, l’avocat Abdelfattah Mourou.
Ce dernier avait annoncé son retrait, suite à ce qu’il qualifiait de "dérives
graves", au début de l’année 1991. Le régime de l’Infâme avait alors profité de
l’occasion des erreurs de calcul et des dérapages incontrôlés d’une base agitée,
pour exterminer une force politique pacifique, interdire toute expression libre,
verrouiller et scléroser la vie politique.
Salah Karker est aussi connu pour ses écrits et sa participation aux débats du net
tunisien, aux cotés du juge Mokhtar Yahyaoui. Des échanges assez nourris et parfois
houleux, en compagnie du jeune cyber-dissident, feu Zouhair Yahyaoui, entre autres.
Il avait même lancé un magazine électronique bilingue : Al-Mounadhil/Le Résistant. Il
avait aussi rédigé un programme politique, connu sous le nom du "Programme de
Monsieur Salah Karker", couvrant l’ensemble des aspects politiques, économiques,
sociaux, culturels et stratégiques. Après avoir été montré du doigt, par presque
tous, le miraculé de Digne semble être amnistié par l’histoire.
Le danger n’est pas dans tel ou tel opposant politique, dit occasionnellement
radical. Le danger est ailleurs, dans les dérapages de la mouvance djihadiste
internationaliste, qui se dit accessoirement islamiste, et qui n’a pas de
revendications politiques réelles, parce que informe et n’ayant pas de territoire
national, dans le vrai sens politique.
Ce qui fait qu’elle agit d’une manière aveugle, non discriminatoire, pour faire mal,
mais toujours sans aucune perspective politique. Bref, la définition même du
terrorisme aveugle, n’ayant d’objectif que de propager et d’entretenir la peur. Et
après ce retour à la maison... Certaines questions restent sans réponse aujourd’hui,
1- La France va t-elle lever la mesure d’assignation à résidence, prise en 1993, par Charles Pasqua, dont on sait maintenant les relations privilégiées avec les autorités en place, à Tunis ? Il ne faut pas perdre de vue les circonstances dans laquelle cette mesure a été prise dans un contexte, d’extrême tension en Algérie. Certains milieux en France pensaient alors qu’il fallait tout faire pour écarter l’avènement d’une quelconque perspective islamiste au Maghreb. Les services spéciaux de Carthage ont joué sur la peur hexagonale pour diaboliser l’opposant Karker .à Paris, l’opposant Bannani en Belgique et l’opposant itinérant à Alger, Khartoum, puis Londres Rached Ghannouchi.dit (El Khrigi) La France, l’Europe et les USA semblent aujourd’hui attirés par l’idée de faire participer l’islamisme politique, au vrai sens politique du terme, dans la perspective éventuelle de la lutte contre le terrorisme du Djihadisme islamiste internationaliste, n’ayant pas de territoire, au sens politique du terme. Cette stratégie se fera alors par l’accélération des réformes politiques dans le monde arabe et la tolérance de la participation des islamistes dans la vie politique , mais sous quelles conditions, l’avenir nous le dira 2- : Comment l’opposant Karker va gérer sa contribution au débat politique et philosophique de l’opposition tunisienne, après s’être attaqué à nombre de figures de cette même opposition qui l’a dignement soutenu dans son épreuve ? 3- Comment va-t-il participer avec ses concitoyens à l’édification du vivre ensemble dans le respect de la différence et la solidarité de l’appartenance commune à la même terre et la même culture. 4- Son ancien co-fondateur et aujourd’hui co-démissionnaire du même mouvement, M° Abdelfattah Mourou, fin politicien, a défini, le rôle des anciens, "dans un témoignage, tenus à Ahmed Gaaloul, de Aqlam-on-Line, pour apporter (leur) regard sur l’histoire et laisser la place aux jeunes". Selon ces propos tenus à Ahmed Gaaloul, de Aqlam-on-Line après près de quinze longues années d’un silence imposé. 5 - Comment Karker, ce "clever", politique, pour reprendre un terme anglais intraduisible, comment va-t-il faire face aux nouvelles techniques de désinformation et de manipulation, mises en place par les officiers de réserve du renseignement militaire, sous l’autorité directe du bunker de Carthage et de son prisonnier éternel, l’Infâme en personne ? 6- Est-ce que les frères ennemis d’hier, Mourou (le modéré), Ghannouchi et Karker (le radical), vont se retrouver pour replacer l’islamisme tunisien selon quelle perspective politique ? 7- l’élite tunisienne, au pouvoir et dans l’opposition va t-elle accepter de revoir leur copie, qui a souvent consisté à diaboliser, tous azimuts, l’islamisme politique tunisien, d’autant plus que la mouvance de Ben Laden arrive à recruter chez les jeunes tunisiens, dans l’absence de l’encadrement religieux, intellectuel, politique et parfois même social, assumé alors par le MTI. 8- Les assassins du Commandant Afghan Massoud furent deux gamins tunisiens recrutés on ne sait où. Le terroriste qui a mis le feu à Madrid est aussi tunisien, pour ne citer que les plus meurtriers d’entre eux. Ce qui sûr et certain ces gens là n’ont aucun lien avec le MTI ni Nahdha ni aucune représentation politique nationale de l’islamisme. C’est plutôt le produit de ce caractère informe, né du vide d’encadressent et d’orientation, créé par ce système dépassé par le temps, mis en place ce même vide créé par la dictature. Que toute la famille du frère Salah Karkar de longue date, ainsi que sa famille ( femme, et enfants) trouvent ici l’expression de notre souhait pour un prompt rétablissement, pour un retour à la chère patrie, jour de notre vraie joie, à nous tous.([16]) Le Mouvement Ennahdha, déjà victime de plusieurs scissions depuis les années soixante-dix avec la scission de H’Mida En-Naïfer et Slaheddine Jourchi, puis au début des années 90, avec M° Abdelfattah Mourou( ) , Fadhel Baldi, Ben Issa Demni et beaucoup d’autres, et enfin des attaques à l’intérieur de la part des partisans Salah Karkar( [17]) et à un degré moindre de Hachmi Hamdi, Rached Ghannouchi, en exil à Londres depuis 1989, s’est maintenu à la tête du Mouvement à l’étranger, en plaçant nombre de ses fidèles qui gèrent l’appareil. La direction actuelle tirait donc sa légitimité de sa mainmise sur « l’appareil » et de la possibilité de résoudre un jour le dossier des 500 prisonniers islamistes qui croupissent depuis 1990 dans les geôles de M. Ben Ali. Le 25 Juillet 2005, à l’occasion du 48ème anniversaire de la proclamation de la République, le président Ben Ali affirmé dans son discours, s’est déclaré en faveur du dialogue "en tant que principe fondamental dans la consécration du climat démocratique". Il s’est dit "déterminé à en diversifier les domaines et à en élargir les horizons avec toute partie qui oeuvre dans le sens des intérêts et du progrès de la Tunisie".refusant tout dialogue avec"tout courant politique agissant sous couvert de la religion". Le dialogue qu’il préfère est celui avec les partis et organisations légalement reconnus. Cette mise au point vient couper court aux spéculations qui circulaient ces derniers temps, dans certains milieux de l’opposition notamment, faisant état d’une éventuelle amorce de dialogue entre le pouvoir et les islamistes tunisiens. Dans le même temps, des courants de l’opposition ont réclamé une amnistie générale en faveur des membres et dirigeants du mouvement islamiste interdit "Ennahdha", condamnés au début des années 90 ayant bénéficié à plusieurs mesures de grâce prises ces dernières années par le président Ben Ali, ces détenus, qui étaient au départ des milliers, ne sont plus que 500 environ. Certaines associations avaient dénoncé l’interdiction faite à des fonctionnaires, étudiantes ou lycéennes d’accéder voilées à leur lieu de travail ou établissement d’enseignement. Le Président affirme "En Tunisie, nous sommes fiers de tout ce qui se rapporte à nos traditions et nos coutumes. Nous n’avons de réserve ou de rejet que pour les tenues importées de l’extérieur et qui sont le signe d’une obédience politique donnée", visant plus précisément les tenues, à l’iranienne, qui n’ont rien à voir avec les habitudes et traditions vestimentaires tunisiennes. La jeunesse d’aujourd’hui, nos dirigeants de l’avenir L’université tunisienne, célébrera dans deux ans son cinquantième anniversaire - crée en 1957-, traverse une crise de croissance. Le nombre d’étudiants a- été multiplié par trois en dix ans, passant de 112 000 en 1995 à 321 000 en 2005. L’université tunisienne, qui célébrera dans deux ans son cinquantième anniversaire - elle a vu le jour en 1957, un an après l’indépendance du pays -, traverse une crise de croissance. Principale cause : l’« explosion » des effectifs, conséquence du baby-boom des années 1980. C’est une fierté pour la Tunisie, .qui voit le nombre d’étudiants multiplié par trois en dix ans, passant de 112 000 en 1995 à 321 000 en 2005. Pour faire face à cette explosion, le pays a dû construire de nombreux établissements, dont le nombre s’élève aujourd’hui à 162, disséminés dans tout le pays. Il a dû aussi engager beaucoup d’enseignants, qui ont vu leur nombre passer, durant la même période, de 5 500 à 16 600. Pour pouvoir poursuivre leurs études dans une filière de leur choix et s’assurer une formation de meilleure qualité, les étudiants tunisiens sont de plus en plus nombreux à frapper aux portes des universités étrangères. Un étudiant sur neuf est boursier de l’ةtat tunisien, soit 1 051 (sur un total de 1 447 boursiers dans les universités étrangères). Pour les parents, qu’ils soient aisés ou appartenant à la classe moyenne, ils n’hésitent pas à s’endetter pour trouver les sommes nécessaires au financement des études de leurs enfants. Les plus fortunés optent pour le Canada - destination très prisée, car, à la fin de leurs études, les étudiants se voient souvent proposer la nationalité canadienne - et, à un degré moindre, surtout depuis le 11 Septembre, pour les ةtats-Unis. D’autres choisissent l’Allemagne, la Russie, l’Ukraine et même la Roumanie, pour quelques filières spécifiques, comme la pharmacie ou la chirurgie dentaire. Mais, affinités culturelles obligent, c’est la France reste la destination principale Où près de la moitié suivent des études de troisième cycle. Selon, l’ambassadeur de France en Tunisie, Yves-Aubin de la Messuzière le nombre des étudiants tunisiens inscrits dans les établissements relevant du ministère français de l’ةducation nationale pour l’année universitaire écoulée a atteint 9 000*, contre moins de 5 000 en 1995, sans compter les étudiants inscrits dans les universités privées. Le gouvernement français, qui cherche à maintenir sa politique d’accueil des futures élites francophones, a accordé, pour sa part, en 2004, 370 bourses à autant d’étudiants tunisiens. Il a, bien sûr, choisi les meilleurs dans leurs disciplines respectives. Par ailleurs, la même année, les services du consulat français en Tunisie ont délivré plus de 2 600 visas long séjour à de nouveaux étudiants. Cependant, pour les 9 000 étudiants tunisiens poursuivant leurs études en France, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. S’ils ont le privilège de bénéficier d’un système de formation parmi les plus performants au monde - même s’il est souvent décrié par les Français eux-mêmes - et d’enrichir leur expérience humaine au contact d’une vie académique cosmopolite, ils doivent, se serrer la ceinture - pour pouvoir achever leurs études dans les meilleurs délais et ne pas ruiner leurs parents. « Les miens déboursent, chaque année, pour payer mes études, l’équivalent de 7 000 dinars (soit environ 4 300 euros), montant maximal dont le gouvernement tunisien autorise le transfert par étudiant et par an. Selon les statistiques du ministère tunisien de l’Enseignement supérieur, il y aurait seulement 5 500 étudiants tunisiens en France. La différence entre les deux chiffres s’explique : 9 000 étudiants tunisiens , selon les statistiques françaises qui incluent les étudiants tunisiens dont les parents résident en France L’institut arabe des droits de l’homme (I.A.D.H.)n’est pas la seule victime du blocage des subventions octroyées par les institutions européennes et internationales aux organisations de droits de l’homme ; ([18]) Le pouvoir tunisien a déjà saisi, il y a deux ans, les avoirs de la Ligue tunisienne des droits de l’homme dans une tentative d’asphyxier en vain ses activités, de remettre en cause son indépendance et son attachement aux combats qu’elle mène pour le respect des droits de l’homme et l’exercice des libertés fondamentales et démocratiques en Tunisie. Le pouvoir ne se contente pas de vouloir mettre au pas les organisations et institutions démocratiques tunisiennes. Il n’a de cesse d’essayer de salir l’honneur et la réputation des militants et militantes défenseurs des droits humains en Tunisie. Après la campagne diffamatrice contre la porte-parole du conseil national des libertés Mme Sihem Bensedrine, les autorités tunisiennes s’en sont prises à M Khémais Ksila. ; ([19]) En effet pour bloquer les avoirs financiers de l’institut, le pouvoir tunisien a invoqué la présence dans le conseil d’administration de Khémaies Ksila « condamné en 2002 à une peine d’emprisonnement de dix ans ». ; ([20]) Khémaies Ksila qui est réfugié en France, a été plusieurs fois condamné à la prison. Le 2 février 2002, dans une parodie de justice où les avocats n’ont jamais pu avoir accès au dossier et une audience de quelques minutes, il a été condamné par contumace à dix ans de prison et à dix mille dinars de dommage et intérêts. Khémaies Ksila a été inculpé de tentative de viol après une campagne de tracts anonymes relayée par des journaux connus pour être aux ordres de la police politique tunisienne, spécialisés dans la diffamation des défenseurs des droits de l’homme. ; ([21]) L’acharnement du pouvoir contre Khémaies Ksila remonte à de nombreuses années ; son cas est actuellement suivi par le Haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU. Il est aussi soutenu par les organisations internationales des droits de l’homme. Lors de la réunion du 20 mars 2005, le Conseil national de la Ligue tunisienne lui a exprimé sa solidarité et a demandé l’abandon de toutes les poursuites engagées contre lui. ; ([22]) Conscient de la pression inqualifiable du pouvoir tunisien qui n’hésite pas à mettre en péril l’existence de l’Institut arabe des droits de l’homme, de ses activités et de ses salariés, Khémaies Ksila a proposé le 20 juillet 2005, lors d’une déclaration à la chaîne satellitaire El Jazira, qu’il était prêt à remettre sa démission si le pouvoir tunisien s’engageait auprès des instances onusiennes représentées au Conseil d’administration de l’I.A.D.H. à débloquer sans délais les avoirs de l’Institut. ; ([23]) Désepoir de la jeunesse Ramzi keskes est un exemple de la jeunesse tunisienne, ce jeune tunisien à 24 ans. En 1996 il est venu en France puis est rentré à Tunis deux ans après en 98 ; il est revenu en 2002 après avoir obtenu son baccalauréat. ([24]) Depuis, Ramzi Keskes s’est rapproché des milieux de l’opposition tunisienne. Il aurait assisté à différentes manifestations proches du parti islamiste Ennahdha. Mais Ramzi keskes s’en défend. Il n’est pas pour autant un opposant islamiste. " J’étais très sensible à la cause des victimes de la répression en Tunisie et je voulais aider mon pays ... ", dit-il. Des agents de l’ambassade tunisienne en France l’auraient identifié et repéré . Comment Ramzi Keskes a pu être identifié par la police politique tunisienne à Paris ? Serait-il été vendu ou trahi ? Des questions légitimes qui demeurent en suspension. Selon Ramzi Keskes, les agents de l’ambassade lui auraient demandé de collaborer afin d’espionner les dirigeants d’ennahdha qu’il a pu connaître. Ramzi Keskes qui refuse le sal boulot, est depuis l’objet de menaces en cas de retour en Tunisie. ([25]) Peu bavard, déprimé mais paradoxalement confiant dans la bonne volonté de ceux qui l’appellent, quand on lui demande qui il connaît des opposants tunisiens, il cite Abdelaziz Agoubi, Monder Sfar, Luisa Toscane, Ridha Idriss, Kemais Ksila ; Moncef Marzouki ainsi que Kemel Jendoubi et bien d’autres.([26]) Ben Ali prépare sa succession La convocation en session exceptionnelle, dans une visible précipitation, de l’Assemblée Nationale du 26 au 30 septembre2005 - alors que l’ouverture normale de la session parlementaire est prévue pour le mois prochain - aux fins d’examiner un ensemble de projets de lois dont le plus signifiant qui est celui de l’octroi « d’avantages » aux présidents de la république tunisienne après la fin de leur mission. Ce projet de loi concerne en fait non pas les présidents de la république uniquement mais aussi et surtout leur épouse et leurs enfants. ([27]) Le projet de loi accordera aux présidents de la république, à leur épouse et à leurs enfants 80% du salaire du Président quand celui-ci quitte sa fonction, soit par expiration de ses mandats, soit pour un autre empêchement En cas de décès, seule l’épouse et les enfants en auront droit bien sûr. . ([28]) En d’autres termes et à titre d’exemple, si Ben Ali venait à quitter le pouvoir, pour l’une des raisons ci-dessus évoquées, sa femme Leila, née Trabelsi, ses filles Sirine et Halima ainsi que son fils Mohammed bénéficieront chacun d’une mensualité équivalente à 80 % du salaire mensuel actuel de Zine ([29]) jusqu’à l’âge de 25 ans pour les enfants et jusqu’à son décès pour Leila... A cela s’ajoute une gratuité de services pour la santé et le transport, ainsi qu’une protection sécuritaire permanente et personnalisée pour toute la famille. . ([30]) DLMM soutien tous les prisonniers politiques avocats et journalistes, qui aujourd’hui n’ont pas la liberté de s’exprimer, et saluons leur courage. Nous pourrons croire, et seulement lorsqu’ils seront dehors, qu’en Tunisie une démocratie existe. Mais tant qu’ils seront en prison, et qu’un homme utilise comme instrument la justice pour régler ses comptes et utilise les médias pour diffuser sa propagande, en toute impunité, autant de violations que nous ne pouvons pas cautionner. Le 5 Juillet 2005, La treizième chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par monsieur Jedidi Ghani, a rendu, dimanche 3 juillet dans la matinée, un verdict sévère à l’encontre de plusieurs jeunes intellectuels pieux, s’adonnant à l’étude de la pensée salafiste. Le tribunal a appliqué dans cette affaire la loi promulguée le 10 décembre 2003 dite « loi d’appui aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme » et considérée par l’ensemble des militants pour les droits en Tunisie et à l’étranger contraire aux principes de base de la Constitution,-certains avocats ont demandé au tribunal de l’écarter et de ne pas l’appliquer. Quiconque aura suivi ce procès aura eu l’impression qu’il visait à dissuader les jeunes Tunisiens de rejoindre la résistance irakienne alors que tous les accusés ont nié ce fait et que le dossier ne contenait aucune preuve d’enrôlement des accusés ou de leur projet de rejoindre la résistance irakienne. DLMM rappelle sa revendication d’abrogation de la loi anticonstitutionnelle du 10 décembre 2003, car elle ne garantit pas un procès équitable et condamne l’utilisation de la torture pour arracher des aveux . DLMM, Exige la libération de tous de tous les prisonniers d’opinion en général et les prisonniers accusés dans cette affaire en Tunisie Ce qui n’a pu se réaliser sous le protectorat Français devient réalité Selon Ridha Kefi « nous nous sommes rendu chez Paul Geers, Père blanc d’origine belge vivant dans le pays depuis quarante-sept ans, qui nous a reçu dans son bureau, près de l’église de La Goulette, station balnéaire au nord de Tunis. « Il y a trente ans, si un Tunisien musulman m’avait dit qu’il voulait devenir chrétien, j’en aurais été très choqué. Les conversions étaient rares, et les musulmans exprimaient rarement des doutes sur leur religion. Aujourd’hui, , on assiste à un regain d’intérêt pour le christianisme », nous a déclaré le père Geers « Combien sont-ils ? En l’absence d’étude, il est difficile d’avancer des statistiques fiables. On parle cependant d’un peu plus 500 personnes : une toute petite communauté dans un pays qui compte 10 millions d’âmes. « Samedi 25 juin2005, à l’église anglicane Saint-Georges, construite en 1901, à La Hafsia, quartier populaire à la lisière de la Médina de Tunis : une centaine de fidèles assistent à un service religieux évangélique. Prédication, prière et chants liturgiques. Le service est assuré en arabe par des pasteurs tunisiens. Les fidèles aussi, dans leur majorité, sont des Tunisiens. Ils s’appellent Imed, Anouar, Mériem, Fatma, Yacine, Nassim, Moez... « L’itinéraire de Yacine est plus étonnant : ancien agent de banque, il était musulman pratiquant et sympathisant du mouvement islamiste Ennahdha, non reconnu. Ce qui lui valut d’être condamné par contumace à un an de prison, en 1991, avant d’être arrêté peu de temps après. Les six mois passés en détention l’ont amené à repenser sa vie. Il s’est senti abandonné de tous et, d’abord, d’Allah. La prison lui a aussi fait découvrir le vrai visage des dirigeants d’Ennahdha : « Ils ont tous les défauts de ceux qu’ils combattent », dit-il. ہ sa libération, Yacine a eu du mal à repartir : il devait pointer plusieurs fois par jour au poste de police du quartier. Sa famille, qui recevait régulièrement la visite des agents de l’ordre, n’en pouvait plus. « J’étais malheureux et désespéré. J’ai même envisagé le suicide », raconte-t-il. « En 1998, cet enfant unique prit son courage à deux mains pour annoncer sa conversion à ses parents. Il fut aussitôt renvoyé de la maison. Une jeune femme a accepté de se lier à lui. « Elle pensait pouvoir me réconcilier avec l’islam. « Notre relation a duré trois ans. ہ la fin, elle m’a quitté », raconte Yacine. Et les policiers ? « Ils m’ont interpellé plus d’une fois dans la rue, comme ils font souvent avec les nouveaux convertis. Ils essayent maintenant de me faire revenir, non pas à l’islamisme, mais à l’islam », répond-il avec un sourire malicieux. « On pourrait multiplier les témoignages. Leurs parcours diffèrent, convergent et se recoupent en plusieurs endroits... Ils ressemblent à ceux d’autres convertis dans d’autres régions du monde. Mais ils n’expliquent pas pourquoi de plus en plus de Tunisiens optent aujourd’hui pour le christianisme. Nous avons posé la question au père Geers. Selon lui, la Tunisie a connu, sous le règne d’Habib Bourguiba (1956-1987), une période de « déspiritualisation ».([31]) Fâce à ce phénomène, on constate que les Musulmans déséspérés sont de plus en plus emprisonnés, et les autres cherchent refuge, dont l’église des pères Blancs leur ouvre les bras, pour trouver refuge et protection, d’un système policier qui s’acharne sur tout ce qui bouge et en particulier les Islamistes, des questions restent sans réponse de notre, part, nous nous dirigeons à la tête de l’Etat qui est protecteur de l’Islam et de ses institutions, selon la Constitution, et nous demandons humblement des réponses à ce phénomène. Qui peut arrêter cette catastrophe
à venir ? Où sont -ils tous les théolégiens de l’Université de la Grande Mosquée de la Zitouna ? Sont-ils complices devant cette attaque organisée contre l’identité Arabo Musulmane de la Tunisie. Est- ce le résultat de la nouvelle croisade de l’Empereur en chef des Etats Unis d’Amérique. Depuis 1994, que le pluralisme a été adopté par une décision venue d’en haut. Il se limitait à la nomination de dix-neuf opposants au sein du Parlement. Une loi taillée sur mesure fut adoptée pour entériner cette "nouvelle donne" et l’opération fut justifiée dès lors qu’elle était censée être "exceptionnelle", le temps de mettre en place un environnement permettant une réelle compétition entre le parti au pouvoir et ses adversaires politiques. Sauf que l’"exceptionnel" et le "temporaire" sont devenus la norme sur laquelle s’appuie désormais la nouvelle législation spéciale régissant le "pluralisme" des élections présidentielles de 2004. La Constitution révisée et corrigée le 22 mai 2002 autorisa le président Ben Ali à se représenter pour deux mandats présidentiels supplémentaires. Ainsi, la Constitution tunisienne a été amendée quatorze fois depuis l’indépendance, en 1956, ce qui est beaucoup pour un texte fondamental censé être à la source du corpus législatif. La Constitution tunisienne a donc été soumise au charcutage du pouvoir Exécutif. Pourquoi ne pas décréter une règle interdisant à tout parti politique d’avoir plus du tiers des sièges au Parlement, comme une procédure intermédiaire, pour limiter le monopole de la vie politique, par un seul parti politique. Face aux dérives du régime tunisien, à l’approche des prochaines échéances électorales de Mai 2005, il est temps de réfléchir aux moyens et méthodes pour résister devant les multitudes atteintes aux droits les plus élémentaires du citoyen Tunisien dans sa diversité. Pourquoi l’opposition n’arrive pas à se faire entendre ? Parmi les critiques faites à l’opposition toutes tendances confondues, un reproche du comportement des responsables des partis politiques entre eux ou du manque dire absence de programme de gouvernement. Les Tunisiens ont besoin de s’exprimer, de dépasser la peur de la police qui les encadrent, et contrôle leurs faits et gestes les plus intimes. Le citoyen a besoin de reprendre la confiance en soi, pour dire ce qu’il pense, de la chose publique, sans crainte ou pression. Les Tunisiens ne se trouvent pas dans l’opposition officielle pour défendre leurs intérêts. Plusieurs sujets ont été abordés et ont fait l’objet d’interventions intéressantes portant notamment sur les moyens à mettre en oeuvre pour bâtir l’avenir en Tunisie et sur les choix stratégiques des diverses formations. Les élections organisés le 1° novembre 81, qui ont donné une campagne électorale intense, à l’occasion des premières élections législatives pluralistes, ce qui fait écrire François Poli « Les représentants de l’opposition se montrent effectivement à la radio et à la télévision. Ils disent des choses dont le centième les aurait menés en prison deux ans plus tôt »([32]) Ce qui a fait paniquer le régime, selon le témoignage de Tahar Belkhodja, qui occupait le poste de ministre de l’Information « Le ministre de l’Intérieur(Driss Guiga) s’entretient avec le chef de l’Etat, puis se rend directement à Monastir où le Premier ministre (Mohamed Mzali) faisait sa campagne. La décision est aussitôt prise de revenir à la tradition : la victoire absolue du PSD »([33]) Depuis, que ce premier scrutin qui est tourné à la mascarade, qui a donné au Mouvement des démocrates socialistes (MDS) d’Ahmed Mestiri, du Mouvement de l’Unité populaire (MUP) d’Ahmed Ben Salah et le Parti communiste tunisien de Mohamed Harmel ont dénoncé la fraude électorale, sans résultat. Depuis, c’est l’histoire qui se répète avec le nouveau président en 1989, 1994 et enfin 1999. (voir tableau) Les Tunisiens ne donnent plus l’impression d’être vraiment concernés par (la politique, puisqu’elle peut mener à la prison, la torture et à la mort des fois) les élections en général que ce soit présidentielles, législatives ou municipales, puisque les résultats sont plus ou moins connus à l’avance. Tout se passe comme si rien d’important ne pouvant résulter.
Les Partis Politiques
2004
1999
1994
1989
1986
1981
Le RCD ([34])
152 sièges
91.59%(148siéges)
97.73%(144siéges)
80.48%(141siéges)
97.86%
94.77%
Le MDS ([35])
14 sièges
3.18% (13séges)
1.08%(10 siéges)
3.76%(0 siéges)
Boycotté
3.28%(0siéges)
Le Renouveau ([36])
2 sièges
1.4% (5siéges)
0.39%(4 siéges)
Boycotté
Boycotté
0.78%(0siéges)
L’UDU ([37])
8 sièges
1.7% (7siéges)
0.32%(3 siéges)
0.25%(0 siéges)
Boycotté
Boycotté
Le PUP ([38])
11 sièges
1.68% (7siéges)
0.29%(2 siéges)
0.72%(0 siéges)
0.93%(0siéges)
0.81%(0siéges)
Le Parti Social- Libéral([39])
2 sièges
0.48% (2siéges)
0.066%(0 siéges)
0.21%(0 siéges)
Boycotté
Boycotté
Le PD P([40])
0.18% (0siéges)
0.061%(0siéges)
0.37%(0siéges)
Boycotté
Boycotté
FDTL ([41])
Boycotté
Listes Indépendantes
0.12% (0siéges)
0.37% (0siéges)
14.23%([42]) (0siéges)
1.21%(0siéges)
1.33%(0siéges)
Les Partis Politiques
1999
1994
1989
1986
1981
Le premier constat est l’état d’esprit du régime en place depuis 1957 est la représentation n’est qu’un mensonge et que la violence est la seule vérité, cette violence et la terreur qui vient du sommet de la politique (répression contre les partisans de Salah Ben Youssef (ex-Secrétaire général du Parti du Néo-Destour), contre l’UGTT, contre les Perspectivistes, contre les Islamistes, contre la Ligue des Droits de l’Homme, contre le POCT, etc..) Cette entreprise a abouti à la naissance d’une culture dont l’élément fondamental est la violence de l’Etat contre l’opposition de tout bord qui n’a épargné ni les étudiants (8 morts par balles dans la journée du 8 mai 1991), ni les enseignants, Abderraouf Laaribi, n’est qu’un exemple et la liste est longue des prisonniers politiques qui se comptent par centaines dont des médecins , des journalistes, pharmaciens, des ingénieurs, des universitaires et non les moindres, sans parler des milliers d’exilés et de nombreux citoyens démunis de passeport à l’intérieur du pays comme à l’extérieur, dont le seul tort qu’il ont est qu’ils ne rentrent pas dans la seule moule de pensée du pouvoir ou, ce qui est pire, qu’une personne a un de ses proches qui ne rentre pas dans cette moule de pensée unique. Avec 16000 bureaux de vote et un système électoral basé sur le trucage et la manipulation et un manque de moyens d’expression aucun parti n’est capable d’affronter une élection qu’en partant convaincu qu’il n’a rien à espérer d’autre que grignoter quelques postes de députés distribués en fonction de l’allégeance vis à vis du Prince, dont l’immunité est garantie à vie selon l’article 39 de la Constitution approuvée par le référendum du 26 Mai 2002 . Le pouvoir s’est réservé le choix, parmi ses adversaires les plus dociles, ses alliés de faits. Donc parler d’une confrontation en ordre dispersé ou même réuni dans de telles conditions, c’est plutôt s’inscrire dans cette logique de mépris de l’intelligence des citoyens. La véritable question est : peut on revoir toute la question autrement ? Nous avons un régime dénué de toute légitimité en abordant l’échéance de 2004. En face, une opposition incapable de gouverner. Le consensus qu’elle dégage maintenant sur la nécessité d’ouverture des libertés publiques et la gestion démocratique de l’Etat sans exclusion ne peut qu’escamoter de profondes divergences de fond sur des questions qui peuvent constituer un programme de gouvernement. Laminée et coupée de la société par un système qui ne l’a jamais véritablement accepté, cette opposition n’a même aucun moyen de mesurer sa représentativité dans la société et l’ordre d’importance entre ses différentes composantes. Chaque année depuis 18 ans, le régime tunisien tente de faire croire que le 7 novembre est le point de départ pour une Tunisie plus libre, plus heureuse, plus ouverte, cela s’accompagne de quelques mesures qui se veulent spectaculaires et de prises de positions, d’excuses, de renoncements de la part de personnalités mais également d’inconnus. Cette année 2005 n’a pas dévié à la règle.
Le 24 Octobre 2004, le score de M. Ben Ali, même s’il se situe en dessous des 99,44 % qu’il avait obtenus lors de la première présidentielle en 1999, n’en a pas moins l’allure d’un plébiscite. Il a réalisé son score le plus faible (92,56 %) dans la circonscription de Tunis-I, centre de la capitale, et le plus fort (96,52) à Zaghouan (nord-est). Zine El-Abidine Ben Ali, 68 ans, est arrivé au pouvoir il y a dix-sept ans. Il a remporté son quatrième mandat grâce à un amendement de la Constitution approuvé par référendum et contesté par une partie de l’opposition, l’ancien texte limitant à trois le nombre des mandats présidentiels. Le taux de participation a été de 91,52 %, selon des chiffres officiels et les résultats définitifs de la présidentielle et des législatives. Résultats de l’élection présidentielle du 24 octobre 2004 Voici les résultats de l’élection présidentielle du 24 octobre 2004 : Nombre des Inscrits : 4.877.905, Nombre des Votants : 4.464.337, Nombre des Bulletins nuls : 14.779, Nombre des Suffrages exprimes : 4.449.558, Taux de participation : 91,52 % Nombre des voix obtenues : Nombre Total de voix à l’étranger inclus - Plus de 4,6 millions d’électeurs inscrits étaient appelés à désigner leur président parmi quatre candidats et à élire un Parlement parmi les 26 listes du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et de celles de six partis d’opposition, en plus de sept listes "indépendantes". Zine El Abidine Ben Ali 4.204.292 94,49 % 3.959.774 244.518 - Mohamed Bouchiha 167.986 3.78% 166.629 1.357 - Mohamed Ali Halouani 42.213 0.95% 41.176 1.037 - Mohamed Mounir Beji 35.067 0.79% 34.219 848 Aux législatives, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique a remporté la totalité des 152 sièges dans la compétition au niveau des 26 circonscriptions, soit 80 % des 189 à pourvoir dans la future Chambre des députés (Parlement unicaméral), selon un décompte de l’AFP à partir des résultats officiels. Les partis d’opposition se sont partagé 37 sièges (20 %) : Le Parti démocratique progressiste (PDP), qui s’est retiré en fin de campagne, tandis que Le Forum démocratique et des libertés a boycotté les élections ce qui fait que les deux partis restent seuls hors du Parlement. Résultats définitifs des élections législatives du 24 octobre 2004 - Nombre des Inscrits : 4.609.237, -Nombre des Votants : 4.215.151, - Nombre des Bulletins nuls : 15.305, - Nombre du Suffrages exprimes : 4.199.846 , -Taux de participation : 91,45 % - 189 sièges attribues dont 152 au Rassemblement Constitutionnel Démocratique et 37 Dans un communiqué daté du 25 Oct.2004, Le PDP estime que le retour à la légitimité passe par la convocation sans délai d’une Conférence Nationale, à laquelle doivent prendre part l’ensemble des forces sociales et politiques pour décider des réformes garantissant l’exercice effectif des libertés, la séparation des pouvoirs, la neutralité de l’administration, l’élargissement des prisonniers et le retour des exilés, la libération de la presse et des médias. Ces réformes urgentes doivent préluder à toute consultation libre et équitable du peuple tunisien et constituent la garantie même de la stabilité et du progrès dans notre pays. Le pouvoir ajoute, Le PDP, a prouvé au cours de ces élections qu’il ne possède aucune volonté d’ouverture et de réforme, il revient aux forces de l’opposition de l’y obliger par la mobilisation de l’opinion publique Le 27.Mai.2005 — A quelques mois du sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) que la Tunisie abritera en novembre prochain, Le président tunisien a fait un geste en faveur de la presse, que les organisations non gouvernementales locales et étrangères dénoncent le "verrouillage". A l’occasion de la "journée nationale de la culture", le chef de l’Etat a annoncé l’abrogation de la procédure de dépôt légal, une mesure qui soumettait toute publication à un contrôle des autorités avant diffusion. Cette démarche est destinée à "faciliter les conditions de travail des médias et en renforcer la transparence", selon M. Ben Ali. Il a rappelé qu’elle intervient après trois amendements successifs du Code de la presse "dans le but de permettre aux journalistes d’assumer leur rôle en toute liberté et de bénéficier d’un climat adéquat pour exercer leurs activités dans un contexte d’objectivité et d’honnêteté".
En dépit de ces réformes, ce code est encore décrié par les professionnels pour ses dispositions jugées "rigides". La suppression du contrôle préalable du contenu des journaux est réclamée par plusieurs associations de protection des journalistes. "Al Mawkef", journal d’un parti d’opposition, le Parti démocratique progressiste (PDP), déplorait notamment le retard que cette contrainte occasionnait à sa publication. Le président tunisien fait état du lancement d’une deuxième radio privée dans le centre-est du pays qui s’ajoutera à la station Mosaïque FM, la première radio privée existe depuis un an en Tunisie, et à Hannibal TV, la première chaîne de télévision privée lancée depuis quelques mois. Le sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) aura lieu en novembre prochain, quelques mesures doivent être mises en oeuvre en faveur de la culture numérique et l’usage des multimédias et les technologies de communication Les négociations avec le pouvoir Les islamistes tunisiens membres du parti d’opposition Ennahdha (non reconnu) sont divisés sur une éventuelle réconciliation avec le régime du président Ben Ali (près de cinq cents d’entre eux restent emprisonnés). Des contacts officieux ont néanmoins eu lieu récemment entre des émissaires du gouvernement et certains de leurs responsables en Tunisie et en Europe. Favorables à une intégration des mouvements islamistes dans le jeu politique des pays arabes, les Etats-Unis participent indirectement à ces initiatives par le biais de leur représentation diplomatique à Tunis.([43]) Un débat houleux agite le plus important parti de l’opposition tunisienne, le parti islamiste Ennahdha (interdit) autour de la question de la "Moussalha", la réconciliation avec le pouvoir. ([44]) En janvier dernier, l’ambassadeur de Tunisie à Genève a rencontré à Genève une délégation de haut niveau conduite par Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha. L’émissaire était porteur d’un message de bonne intention du président de la république pour reprendre le dialogue avec Ennahdha. Ce premier contact n’a pas été suivi par d’autres du même niveau, mais à Tunis, on sait que des contacts ont été établis avec des figures de ce mouvement. ([45]) Ennahdha est aujourd’hui traversée par deux tendances, l’une défendue par la direction qui consiste à ne pas lâcher la pression tout en gardant une main tendue vers le pouvoir, la seconde privilégie un choix plus engagé dans les négociations, estimant que le dialogue ne s’accommode pas d’une discours contestataire virulent et prônant d’opter pour un profil bas, afin de favoriser la libération des prisonniers politiques. ([46]) Moncef Marzouki et Néjib Chabbi. auraient été prévenus à organiser des pourparlers secrets. Un nouveau parti politique vient de se constituer, animé par un proche d’Ennahdha, Khaled Traouli. Il a choisi un nom dans l’air du temps : « regroupement pour la réforme démocratique ».([47]) Médiation du PDP entre le Pouvoir et En-Nahdha - Une rencontre-déjeuner a eu lieu entre des membres du bureau politique du PDP et l’ambassadeur des USA à Tunis au domicile de monsieur Chabbi le 15 mai 2005. Au menu, la question d’Ennahdha. ([48]) Le PDP compte-t-il jouer les intermédiaires dans la Moussalha ? Les temps ont changé. Cela constitue une évolution notable dans la politique de ce parti qui a prôné, jusqu’il n’y a pas longtemps, l’exclusion des islamistes de toute initiative de l’opposition, affirmant que la coopération avec les islamistes constituait "une ligne rouge à ne pas franchir". ([49]) Rappelons que la conférence démocratique qui a eu lieu à l’initiative du PDP en juillet 2002 a été boycottée, entre autre, par le CNLT et le CPR, qui avaient refusé de cautionner l’exclusive frappant l’AISPP prônée par le chef du PDP à cette occasion. ([50]) De même, le chef du PDP s’était associé, en mai 2003, au boycott de la réunion d’Aix-en-Provence observée par les groupes éradicateurs([51]). Selon, Dr Ahmed Mannaï, « Un appel au Président de la République pour « la libération des prisonniers politiques pour des raisons humanitaires » a commencé à circuler il y a deux semaines à Paris après que son auteur l’ait couvé pendant deux mois. J’en ai eu copie le vendredi 20 mai2005. Ce n’était pas à vrai dire le texte historique qu’on nous avait promis et encore moins le discours de la méthode, version arabe, mais l’appel correspondait à ma vision des choses concernant la question des prisonniers. »([52]) Cet appel signé, au 6 Juin 2005, d’une cinquantaine de personnes([53]), les circonstances de la rédaction de ce texte, racontées par Dr Ahmed Mannaï, « Mon interlocuteur, toujours premier en tout, me promit de le faire d’autant « qu’il l’avait fait remarquer à l’auteur bien avant moi », me dit-il. Je promis de traduire le texte en français, d’aider à collecter des signatures, peut-être même celle de Cheikh Abdel Fettah Mourou que je savais partisan d’une telle démarche et d’aider par la suite à le médiatiser. Je fis faxer le texte au Cheikh qui me donna aussitôt son accord et le confirmera plus tard à un des initiateurs sans oublier de donner au préposé à l’information quelques adresses emel et des téléphones, notamment celui du correspondant d’Aljazeera à Tunis. Tout baigne donc ou presque... « C’était sans compter avec la machine du Nahdha toujours prompte à phagocyter toute action risquant de contrarier sa stratégie. On bouge de partout, et Freebox aidant, on se téléphone de jour et de nuit durant des heures et... soudain mon portable sonne. J’étais dehors si bien que je n’ai pas reconnu tout de suite la voix. « C’était Rached Ghannouchi que je n’avais pas revu depuis 1995 ni entendu au téléphone depuis mon hospitalisation en juillet 2001. Difficile de s’entendre avec toute la circulation automobile, alors on se donne rendez-vous le soir. Rendez-vous manqué. Alors il rappelle le lendemain 30 mai à 15H. « On fait ensemble le tour de l’univers puis on descend sur terre... nos analyses divergeaient. Alors les cinq dernières minutes : cet appel et ses initiateurs. Ma réponse est claire : le texte n’est pas le mien et je ne l’ai pas initié. « Il appartient aux quatre premiers signataires dont il avait déjà la liste et je l’ai signé parce qu’il n’y avait aucune autre alternative pour les prisonniers, lui conseillant amicalement d’agir dans ce sens. On se quitte en nous promettant de nous revoir un jour dans un pays de Schengen, n’ayant pas personnellement de document de voyage depuis 3 ans et ne comptant pas en demander ! « Mon « interlocuteur privilégié » dans cette affaire, me téléphone vers 20H. On bavarde de tout et on revient, tout à fait fortuitement, au texte et à la phrase que j’ai demandé à enlever. Il me répond « qu’ils l’avaient maintenue parce qu’il avait été lui-même convaincu par la suite »...et moi alors, « il aurait fallu au moins me prévenir »... « Celui qui n’est pas d’accord n’a qu’à retirer sa signature » me répond-il ! Sur ce je salue et je coupe la conversation, la mort dans l’âme. » ([54]). « L’Appel que ses quatre « coauteurs » et tous ceux qui les ont rejoints, dont Abdel Fettah Mourou, Ziad Doulatli et moi-même, espéraient en faire un événement à la mesure du drame des prisonniers, a été repris par quatre ou cinq sites internet. La cause qu’il était censé défendre a été occultée par une manipulation de bas- étage et dans laquelle des gens, en mal de reconnaissance et de vedettariat, ont marché les yeux fermés. Mais pourquoi faire un point de fixation sur ce site, alors qu’il y a à travers le monde des millions de sites, des milliers de chaînes de télévision, des centaines de milliers de journaux, dans toutes les langues...et de nombreux médias auraient repris l’information si un minimum d’effort a été déployé ? « Non tout cela ne compte pas et seul compte le site nahdha.net. C’est à se demander vraiment si l’appel n’est pas adressé en priorité au Cheikh Rached ? « Alors Si Rached, un petit effort en direction de tes enfants abandonnés et ils traverseront la Manche à la nage pour venir manger dans ta main ! « Au responsable de ce site : Qui que tu sois, bravo ! Tu es vraiment un grand chef. Je te remercie de m’avoir permis de vérifier, encore une fois, cette loi immuable de la nature, à savoir que « les nains vieillissent mais ne grandissent jamais ». Et sois gentil, retires ma photo s’il te plaît, de crainte que certains ne fassent une crise cardiaque en la regardant. « A Hammadi Jebali, le seul détenu que je connais vraiment parmi les quatre cents prisonniers et plus : Depuis 15 ans, ton drame est le mien et ton appel à te sortir avec tes frères de l’enfer où vous êtes, me transperce le cœur. « Tu dois te souvenir- tu liras ce texte un jour - des prisonniers de 1981, du travail formidable que nous avons accompli à la section de la LTDH de Sousse, avec notamment le Dr Hammadi Farhat, les regrettés Taieb Kacem et Ali....Ce n’est pas ce travail et bien d’autres efforts qui ont permis la libération des prisonniers mais la lettre de Cheikh Mourou et les efforts de MM. Mzali et Ben Slama en direction du président Bourguiba. Tu le sais bien ! » ([55]). Enfin Dr Mannaï conclu par un Appel Au Président Ben Ali. « Vos conseillers et tous vos fonctionnaires, doivent vous informer que tous ceux qui sont en face de vous, mêmes unis, ce qu’ils ne seront jamais, ne menacent pas votre pouvoir. Alors s’il vous plaît Monsieur Le Président, un petit geste en faveur des prisonniers qui ont trop longtemps souffert. » ([56]). Première chambre haute en Tunisie Près de 50 ans après son indépendance, la Tunisie va se doter, pour la première fois dans son histoire, d’un parlement bicaméral avec l’élection dimanche d’une Chambre des conseillers, l’équivalent d’un Sénat. La nouvelle chambre, qui siègera aux côtés de la Chambre des députés, a été instituée à la faveur de la réforme de la Constitution tunisienne adoptée par référendum en mai 2002. Le but de ses promoteurs est d’ »élargir la représentation des régions et des différentes composantes de la société, de manière à enrichir la fonction législative et la vie politique, en général ». Elle doit être composée de 126 membres contre 189 pour la Chambre des députés. Quatorze sièges reviennent à chacune des trois organisations socio-professionnelles (syndicat, employeurs et agriculteurs), tandis que les régions seront représentées par 43 conseillers (de 1 à 2 représentants par gouvernorat selon le nombre de leurs habitants). Les 41 restants seront désignés par le chef de l’Etat « parmi les personnalités et les compétences nationales ». Le scrutin du 3 juillet 2005 se déroulera au niveau des « grands électeurs », à savoir les élus de collectivités locales (députés et conseillers municipaux) dominées par le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Ces élections sont marquées par le forfait de la centrale syndicale. L’UGTT (Union générale tunisienne du travail) qui a refusé de présenter une liste de candidats comprenant le double des sièges qui lui reviennent comme le prévoit le Code électoral, exigeant de désigner elle-même ses représentants à la nouvelle Chambre des conseillers. Cet obstacle a été toutefois contourné par le Conseil constitutionnel qui a estimé que cette défaillance « ne doit pas entraver le déroulement normal de l’opération électorale ». Seulement, des élections complémentaires devront être organisées dans un délai ne dépassant pas les trois mois pour pourvoir aux 14 sièges qui resteront vacants La Tunisie s’apprête à adopter pour la première fois de son histoire un système législatif bicaméral avec l’élection, dimanche, des deux tiers des membres d’une chambre haute, un scrutin sans enjeu marqué par le forfait des syndicalistes, dont les sièges qui leur sont réservés vont rester vacants. La nouvelle Chambre des conseillers, créée par une réforme constitutionnelle approuvée par référendum en mai 2002, aura un "pouvoir législatif spécifique" aux côtés de la Chambre des députés qui détient le pouvoir législatif général. Elle vise à "élargir la représentation des régions et des différentes composantes de la société, de manière à enrichir la fonction législative et la vie politique en général". Les conseillers, dont le nombre ne doit pas dépasser les deux tiers de celui des députés (189 actuellement), sont élus au suffrage indirect par les membres élus des collectivités locales dominées à une écrasante majorité par le parti du président Zine El Abidine Ben Ali. Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), qui dispose de 80% des sièges de députés, avait obtenu 94% des 4.366 sièges aux conseils communaux aux municipales de mai. La nouvelle chambre sera composée de 126 sièges : 46 représenteront les régions à raison d’un ou deux élus par gouvernorat, au prorata du nombre d’habitants, et 42 répartis à égalité entre salariés, représentés par la centrale syndicale unique UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), employeurs et agriculteurs. Les 38 autres conseillers seront désignés par le chef de l’Etat "parmi les personnalités et les compétences nationales". A l’élection des représentants des régions, l’omniprésent RCD devrait ramasser la mise, la campagne étant passée inaperçue pour beaucoup de Tunisiens. Fait marquant du scrutin, le forfait de l’UGTT dont les 14 sièges qui lui étaient réservés vont rester vacants. La centrale syndicale avait exigé en effet de choisir elle-même ses quatorze représentants, contrairement au code électoral qui prévoit un nombre de candidats supérieur ou égal au double du nombre des sièges réservés à chaque organisation professionnelle (syndicat, employeurs, agriculteurs). Le Conseil constitutionnel a considéré le 16 juin que la non-participation du syndicat n’est "pas de nature à entraver le déroulement des opérations électorales aussi bien pour les secteurs que pour les gouvernorats". Le code électoral stipule qu’en cas de vacance de sièges réservés aux secteurs ou aux régions, des élections complémentaires seront organisées dans un délai maximum de trois mois. Les Elections Municipales Six mois après les élections présidentielle et législatives d’octobre 2004, remportées haut la main par le président Ben Ali avec 98,4 % des voix et par son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), les Tunisiens sont appelés à désigner leurs conseillers municipaux.([57]) Ce rituel qui se répète tous les cinq ans, le pouvoir a finalement renoncé à se donner la totalité des siéges de conseillers au RCD. La dizaine de listes que comptait présenter l’opposition a été purement et simplement rejetée. Plus de 10.000 candidats brigueront 4.264 sièges dans 264 conseils municipaux répartis dans toute la Tunisie, dirigée sans partage depuis près de 18 ans par le Parti au pouvoir. Pour la première fois, trois partis légaux contestataires avaient constitué des listes communes sous la bannière de l’Alliance démocratique pour la citoyenneté ont été déclarées non recevables par l’administration. Les listes du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FTDL), du Parti démocratique progressiste (PDP) et d’Ettajdid considèrent cette exclusion un "enfermement" du pouvoir Dr Mustapha Ben Jaafar, chef du FTDL. Ce médecin de formation souligne qu’il ne se faisait "pas d’illusions" en entrant dans cette "bataille politique sans enjeu électoral", mais qu’il voulait profiter de ce scrutin pour sortir les Tunisiens de la "situation de démission dans laquelle ils se complaisent depuis quelques années" et "contribuer à une dynamique unitaire". ([58]) Pour sa part, Nejib Chebbi, avocat et secrétaire général du PDP, estime que le pouvoir manifeste sa "volonté de faire taire toute voix discordante". Cela fait quinze ans, dit-il, que la Tunisie est gérée "sur le mode sécuritaire". Le secrétaire général du PDP dit s’inquiéter des conséquences, à terme, de ce "verrouillage absolu". Mohammed Harmel, Ex-secrétaire général du parti Ettajdid, souligne, de son côté, le "divorce absolu" entre le discours officiel qui parle de démocratie et de pluralisme et la réalité([59]). "Le pluralisme, ici, consiste à promouvoir des partis satellisés qui font allégeance au pouvoir", insiste-t-il, avant de déplorer que ni son parti ni les deux autres formations engagées dans l’Alliance démocratique pour la citoyenneté n’aient pu accéder aux médias. "Notre problème est de réussir à impliquer l’opinion publique tunisienne. Elle n’y croit plus. Elle est devenue spectatrice", regrette-t-il. Le pouvoir, quant à lui, qualifie ces accusations d’"allégations irresponsables". Même son de cloche dans la presse, qui parle d’"événement national", et de "ferveur"([60]) L’équipe de juristes internationaux d’Human Rights Watch (HRW) est venue en Avril 2005, enquêter sur la situation des prisonniers Politiques. Elle accuse le gouvernement de violer les droits des prisonniers politiques du mouvement islamiste interdit Nahdha (La renaissance) en présence d’une délégation américaine. ([61]) L’ambassade des Etats-Unis est la seule mission diplomatique à avoir dépêché ses représentants. Les dissidents apprécient le geste qui ne les surprend pas. Les diplomates américains ont en effet pris l’habitude de soutenir les contestataires les plus virulents du régime et de dire à haute voix ce que bon nombre de diplomates occidentaux murmurent. Paru en février, son dernier rapport sur le respect des droits de l’homme dénonce la « piètre qualité » de la conduite d’un Etat « responsable d’abus graves ». Il s’inquiète notamment des « importantes limites » qui entravent « le droit des citoyens à changer de gouvernement ». ([62]) De mises en garde en coup de pouce à la société civile, Washington hausse depuis quelques mois le ton sur la question des libertés en Tunisie. Le virage s’est opéré avec le lancement du grand projet de remodelage du Grand Moyen-Orient. Après avoir soutenu les pouvoirs despotiques, les Etats-Unis entendent les réformer. « Les Américains bousculent leurs amis tunisiens en leur disant « réformez-vous ! ». L’effet est positif car les élites dissidentes se sentent encouragées tandis que le pouvoir est contrarié dans ses excès », commente Me Ahmed Nejib Chebbi, le secrétaire général du Parti démocratique progressiste (PDP), le fer de lance de l’opposition dite « réelle ». L’exercice a toutefois ses limites. Il n’est pas question de se brouiller avec un fidèle partenaire dans la lutte contre le terrorisme et un allié jouant un rôle de modérateur dans les pays arabes. ([63]) Si elle n’est pas une priorité dans l’agenda arabo-musulman de l’administration américaine, la petite et relativement prospère Tunisie n’en constitue pas moins une terre d’exception pour les réformes. Instruite, sa population bénéficie d’une éducation dénuée depuis plusieurs générations de scories obscurantistes. ([64]) Grâce à Bourguiba, les femmes sont émancipées comme nulle part ailleurs dans la région. Reste aux yeux des Américains à favoriser l’éclosion des libertés. Mais les discussions « ouvertes » et « franches » avec le partenaire tunisien se heurtent à un mur d’incompréhension. Intransigeants, les Tunisiens continuent de parler de « progression graduelle », autrement dit de surplace. ([65]) Avec leur pragmatisme habituel, les Américains entendent contourner l’obstacle en créant un environnement favorable à une éclosion des libertés. Ils mettent en réseau des initiatives, proposent des financements à des associations, invitent les futures élites tunisiennes aux Etats-Unis. Ouvert l’été dernier à Tunis, le bureau du MEPI (Initiative de partenariat avec le Moyen-Orient) forme des journalistes indépendants, lance des programmes de leadership étudiant, organise des forums sur la transparence judiciaire. ([66]) De puissantes organisations non gouvernementales qui ont joué un rôle d’éveil politique dans les révolutions de velours de l’Europe orientale s’engagent sur des projets concrets. Freedom House, Global Rights, International Republican Institute, Internews et d’autres commencent à tisser discrètement leurs toiles dans la région. « Les Etats-Unis ne décident pas de l’ordre du jour du changement mais tendent la main à ceux qui sont prêts à l’accepter », résume Peter Mulrean, le directeur du MEPI. « Pour que les réformes soient durables, il faut qu’elles soient issues de l’intérieur de la société. » ([67]) Mais le succès est loin d’être acquis. C’est que la présence militaire américaine en Irak électrise le nationalisme arabe. « Pour l’instant, seule une tendance minoritaire de la société civile pousse au dialogue avec les représentants américains. Les autres pratiquent la politique de la chaise vide », explique Lotfi Hajji, le président du syndicat des journalistes tunisiens (indépendant). Accusés d’hégémonisme, les missionnaires américains sont soupçonnés de vouloir détourner l’attention des crimes commis à Abou Ghraïb ou de faire diversion au soutien apporté à Sharon.. ([68]) Le Constat d’aujourd’hui. Pas une formation politique, pas un leader ne propose de démarche citoyenne participative. L’opposition joue le jeu du régime pour épuiser les bonnes volontés. Cette nouvelle génération, qui a décidé d’avancer avec ou sans eux, ces activistes de la défense des droits civiques, qui remettent la contestation en marche. Ce sont eux qui réinventent la revendication politique et trouvent de nouvelles formes d’expression et de revendication. Pendant ce temps les dinosaures de la politique continuent leurs petits calculs sans envergure, aveuglés par je ne sais quel objectif de pouvoir. On cause, on troque, on célèbre la forme. Loin des préoccupations des gens, loin des problèmes de la société, ils se perdent dans des altitudes et des attitudes trop abstraites et absurdes pour être simplement utiles à ceux qui pourtant sont le pays pour lequel ils disent travailler. Le plus petit dénominateur commun des partis d’opposition en place sont encore une véritable opposition virtuelle excepté le Parti de M° Nejib Chebbi (Parti démocratique progressiste) et Dr Mustapha Ben Jaafar(Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés) légalisé en 2002. A dix ou vingt, ils pensent avoir en tête l’ensemble des questions et des réponses pour le pays et ne voient pas (encore) l’utilité de s’ouvrir aux gens, de s’organiser d’abord en échangeant et en tentant de s’accorder sur un fonds minimum pour un front minimum. Quelle stratégie commune prendre ? Comment mettre en place un régime démocratique dans lequel chacun acceptera totalement les règles du jeu ? Ceci concerne non seulement la façon d’accéder au pouvoir, mais la façon d’en user et de gouverner. Si un choix est opéré par une majorité, un gouvernement démocratique (au sens des droits de l’homme) se doit de protéger ses minorités, et de ne pas les brimer, ni jeter l’opprobre sur elles. La démocratie n’est pas une dictature de la majorité prolétaire, ou capitaliste mais de citoyens égaux devant la Loi, émanant d’un Parlement élu démocratiquement, dans la transparence la plus totale en présence d’observateurs neutres. C’est le droit de chaque citoyen, dans le respect des lois de la République, dans le respect des conventions internationales signées au nom de la Tunisie qui engagent l’Etat de Tunisie, depuis son indépendance à ce jour. On peut penser à toute sorte de jugements moraux et de lois portant atteinte à la liberté fondamentale de disposer de soi-même et son droit à choisir sa tenue vestimentaire, ou de participer à la vie active de son pays. On pourrait citer certains mouvements inspirés de petits livres rouges ou du "Capital". S’il existe deux types d’opposition, reconnue et non reconnue, l’impression de débandade de l’opposition, d’absence d’idées, de projets, de démarches militantes est persistante. Bien sur, ici ou là, on peut assister à des gesticulations médiatiques qui apparaissent comme des SOS mis dans des bouteilles lancées dans une mer déchaînée malheureusement indispensables pour sauver les meubles ou attirer l’attention sur la situation de nos camarades martyrisés. Pourtant, l’opposition n’est pas contagieuse. La mayonnaise de la mobilisation ne prend pas. Il est temps de se demander pourquoi et d’en tirer rapidement les conséquences. Mes réflexions sont basées simplement sur l’observation. D’abord, l’opposition, toutes tendances confondues, ne se parle qu’à elle-même. C’est à dire qu’elle ne cherche pas à convaincre, à expliquer la situation et ce qu’elle pourrait proposer en échange. Avec un discours passéiste, et des moyens de communication obsolètes et même les mots utilisés des années 50 plutôt qu’à une ligne politique d’avenir. Dés lors, comment reprocher à certains de nos camarades d’avoir des objectifs personnels et non collectifs. Les mots sont importants. Il faut en finir avec les discours pré formatés qui ne sont pas différentes des méthodes d’une certaine presse officielle. Brandir sans cesse les maux du pays comme un étendard sans rien apporter en face est inutile. Chacun connaît la situation. Elle a été dénoncée avec virulence par les uns, reconnus à demi mots par les autres. Au delà des discours généraux, même les analyses qui se veulent plus thématiques souffrent d’à peu prés. Il faut arrêter la langue de bois. Arrêter de se regarder le nombril et passer à une vitesse supérieure pour la mise en place de la démocratie. Coup de force judiciaire contre la LTDH Le 2 septembre2005 Le tribunal de première instance de Tunis a renvoyé au 5 septembre pour l’examen de la plainte déposée contre le comité directeur de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), a-t-on appris auprès du président de cette organisation, Me Mokhtar Trifi. Ce report a été décidé à la demande de la défense. Selon Me Trifi, seuls les avocats ont pu accéder au palais de justice dont l’enceinte était bouclée par un cordon de sécurité renforcé. Les membres du comité directeur qui ne sont pas avocats et les militants de la Ligue, ainsi que l’avocate française Odile Sidhem Poulain, ont été refoulés. Me Sidhem Poulain du barreau des Hauts-de-Seine a été mandatée par la Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH). Le comité directeur de la LTDH a été assigné à comparaître en référé suite à une plainte émanant de membres de la Ligue proches du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Ceux-ci contestent la légalité du congrès de cette organisation prévu du 9 au 11 septembre et demandant la suspension de ces assises. Les plaignants font état « d’abus et de violations des statuts et du règlement intérieur de la LTDH », accusant le comité directeur de »manoeuvres illégales » visant à les exclure. Dans un communiqué diffusé par, le comité directeur accuse, de son côté, les autorités de vouloir « mettre à genoux » la LTDH, affirmant que ce « coup de force judiciaire » n’entame en rien la détermination des militantes et militants de tenir leur 6°congrès à la date prévue. Les autorités assurent quant à elles « n’avoir rien à voir avec les affaires intérieures de la Ligue tunisiennes des droits de l’homme ». Ce qu’il faudrait faire ? Il n’y a pas 36 solutions, il n’y en a qu’une, la plus simple, consiste à : Allez à la rencontre des tunisiens là où ils se trouvent, les faire parler de leurs besoins, de leurs attentes, les écouter. C’est à dire aussi bien l’étudiant qui a des problèmes de bourses non perçues ou de logement, que la mère de famille qui veut parler de problèmes du couple, que l’agriculteur qui veut parler d’eau, que la femme qui ne comprend pas pourquoi le chômage féminin est plus important que le chômage masculin, que l’ouvrier qui veut parler formation professionnelle, le cinéaste ou le musicien qui ne trouvent pas les moyens de répandre ses productions, etc. ... Il faut reprendre contact avec le terrain, aller vers les " vraies " gens et une fois qu’ils auront collecté les problèmes, les besoins, les attentes, ils devront bâtir grâce à des cercles de réflexion un programme, un projet de société pour y répondre. Un document « projet des priorités » précis et détaillé, et non des déclarations générales d’intention, pour l’ensemble des secteurs (économique, social, éducation, culture, sécurité...) en tenant compte du budget de l’Etat afin d’affecter les ressources. Cette démarche leur permettra de plus de faire émerger dans leurs propres mouvements de nouvelles têtes qui j’en suis persuadé ont des idées qu’elles ne peuvent exprimer aujourd’hui. Au delà de la méthode, mon avis est que ce projet de société devra débuter par la mise en place d’une assemblée constituante afin de rendre au peuple ce qu’il lui revient : La souveraineté. Il faut penser l’après Ben Ali en sachant que le pays aura besoin de plusieurs années pour redresser la barre. Quelqu’un a écrit, il n’y a pas longtemps, qu’il y avait deux lignes pour l’opposition : le Charfisme et le Marzoukisme, toute 3° voie se rapprochant forcément de l’une de ces options. Le peuple Tunisien a -t-il une place dans cette stratégie ? Malheureusement, malgré les discours de bonne intention, l’exercice de la politique en Tunisie demeure en grande partie tribal, élitiste, pour ne pas dire sectaire. Tout se passe dans la clandestinité et l’irrationalité la plus totale. Des compromis se font et se défont et des accords se nouent et se dénouent sans que personne ne soit au courant de leurs tenants et aboutissants. Le manque de transparence flagrant, qui dépossède le peuple de sa souveraineté, constitue la tâche prioritaire qui incombe à la classe politique tunisienne afin que tarisse la rente relationnelle, depuis longtemps substituée à la légitimité populaire. DLMM qui continue à œuvrer pour l’assainissement du climat politique et milite pour l’instauration d’une vie publique pluraliste et démocratique afin de garantir à chaque citoyen de jouir de ses droits et des libertés énoncées dans la déclaration universelle et garantie par la constitution, cette demande pour combien de temps une partie de la population qui a participé aux élections en 1989 et qui représentent 20% du corps électoral soit ignorée et exclue de la participation de la vie publique de leur pays. Pour faire entendre nos voix de citoyens aspirant à un monde plus juste et fraternel sans exclusion entre toutes les familles politique d’un même peuple, qui ont assez d’être trompés et manipulés. Partant du principe que les Droits de l’Homme sont universelles et indivisibles qui est la Défense et le soutien de la personne humaine en faisant abstraction de ses idées politiques ou idéologiques et à plus forte raison lorsqu’il refuse la violence comme moyen de changement politique de la société. Pour la Tunisie, où les islamistes payent la lourde dote en nombre de 500 prisonniers, 50.000 exilés, pourront s’engager pour une période transitoire de réflexion et de préparation de l’avenir de leur mouvement en Tunisie afin de proposer des solutions à un crise qui ne fait que commencer Les Militants Islamistes auront à demander des comptes à toutes les équipes qui ont dirigé le Mouvement depuis le 6 Juin 1981, à ce jour, ils auront à rendre des comptes. Les modalités de solutions seront négociés et traités avec une direction légitime élue sur le sol Tunisien et non à l’Etranger. Nous réaffirmons notre attachement à la concertation, au dialogue et à la négociation comme seul et unique moyen pour mettre un terme à ce climat de démission collective pour la chose publique et qui ne peut servir la démocratisation du pays où la question sécuritaire a pris le pas sur la concertation et la liberté de penser selon les règles démocratiques, la matraque qui a pris le pas sur l’urne et où les journalistes sont priés de changer de profession et les partis d’(opposition) se sont contentés d’applaudir les bienfaits du système en place. DLMM rappelle son attachement au Droit de circulation pour tout citoyen dont son président est frappé par la confiscation de son passeport par les autorités tunisiennes depuis le 19 Mai 1990, et la lutte contre les préjugés politiques ou idéologiques, et par l’acceptation de l’autre avec ses différences et lui donner sa place dans la société, dans le respect des valeurs identitaires et républicaines. DLMM appelle et continue à appeler à une amnistie générale( ) qui se concrétisera par, la libération de tous les prisonniers d’opinion, à commencer par Dr Sadok Chourou, Hamadi Jebali, Mohamed Akrout, Habib Ellouze, Karim Harouni, et j’oubli bien d’autres, car la liste est bien longue, la reconnaissance de toutes les organisations populaires et syndicales et estudiantines, l’abolition des privilèges du parti au pouvoir en faisant du chef de l’Etat, le Président de tous les Tunisiens, l’ouverture d’une enquête publique sur la mort dans des conditions mystérieuses et responsabiliser les tortionnaires et leurs commanditaires, et engager des réparations des préjudices causés aux victimes de la torture, le retour des exilés dans la dignité Nous souhaitons Rassembler tous ceux et celles qui refusent la violence comme moyen de changement de la société autour d’un projet de Réconciliation Pour Une Tunisie Libre Juste Démocratique et Indépendante . Noisy-Le-Grand, le 5 Novembre 2005 Le Président de D.L.M.M.BOUCHADEKH Abdessalem
[1] - Témoignage de Kamel JENDOUBI, président de CRLDHT le Samedi 25 juin 2005 au Palais du Luxembourg (Sénat)
[2] - CV Express -Professeur de commerce (1971). Contrôleur des comptes juré (1979). Activités professionnelles dans le secteur privé (1972-1978). Exercice professionnel indépendant dans un cabinet de conseil en entreprises et d’audit (1979-1993). Députée au Parlement régional (Cortes) d’Aragon (1983-1986). Maire de Saragosse (1995-2000). Députée aux Congrès des députés (1986-1996) ; membre du bureau du Congrès des députés (1993-1996).Députée et présidente du Congrès des députés (2000-2004)
[3] - http://heleneflautre.blog.lemonde.fr/
[4] - Archives : www.tunisnews.net - - - 6 année, N° 1945 du 17.09.2005- -
[5] - (Source : Le Soir (Bruxelles), le 17 septembre 2005 ) - - Archives : www.tunisnews.net - - - 6 année, N° 1945 du 17.09.2005- - -
[6] - Proposition de résolution sur la situation en Tunisie » du 18 février 2004, doc. parl., Sénat, Session de 2003-2004, 7 mai 2004.
[7] - Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - - -
[8] - mis fin à sa greve de la faim le 28-10-2005 à la suite de promesses d’etudier son cas de la part des autorités Tunisiennes
[9] - Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - - -
[10] - Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - - -
[11] - Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - - -
[12] - Reporters sans frontières - Maghreb & Middle-East Desk - Lynn TEHINI -
Reporters Without Borders -5 rue Geoffroy-Marie F - 75009 Paris - 33 1 44 83 84 84
33 1 45 23 11 51 (fax) - middle-east@rsf.org - www.rsf.org - - - Archives :
www.tunisnews.net - 6 année, N° 1986 du 28.10.2005 -
[13] - (Source : le journal « Liberté », le 1er Novembre 2005)
[14] - Selon l’Agence TAP - AP | 02.11.05 | 21:59 - TUNIS (AP)
[15] - ( Source - Site : Tunezine - Date:03-11-2005 16:29 - Auteur : Tunisieamie )
[16] - Abdel Wahab Hani— Archives : www.tunisnews.net - 6 année, N° 1889 du 23.07.2005 - -
[17] -condamné à mort en sept.87obtient l’asile politique en 1988 en France, puis assigné à résidence par le Ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, depuis le 30 Octobre 1993, condamné à perpétuité en 1991 par contumace, en Tunisie, exclu du Mouvement En-Nahdha en Oct .2002
[18] - Communiqué du 24 juillet 2005 C.R.L.D.H. Tunisie à Paris
[19] - Communiqué du 24 juillet 2005 C.R.L.D.H. Tunisie à Paris
[20] - Communiqué du 24 juillet 2005 C.R.L.D.H. Tunisie à Paris
[21] - Communiqué du 24 juillet 2005 C.R.L.D.H. Tunisie à Paris
[22] - Communiqué du 24 juillet 2005 C.R.L.D.H. Tunisie à Paris
[23] - Communiqué du 24 juillet 2005 C.R.L.D.H. Tunisie à Paris
[24] - Voir le papier de Sami Ben Abdallah , paru Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1969 du 11.10.2005-sous le titre « La France compte de nouveau livrer un Tunisien à Ben Ali »
[25] - Voir le papier de Sami Ben Abdallah , paru Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1969 du 11.10.2005-sous le titre « La France compte de nouveau livrer un Tunisien à Ben Ali »
[26] - Voir le papier de Sami Ben Abdallah , paru Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1969 du 11.10.2005-sous le titre « La France compte de nouveau livrer un Tunisien à Ben Ali »
[27] - — Archives : www.tunisnews.net
- 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - -
[28] - — Archives : www.tunisnews.net
- 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - -
[29] - Les tunisiens ne connaissent pas le montant de la mensualité de Zine ni celui des autres avantages qu’il s’est accordé..- — Archives : www.tunisnews.net - - 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - -
[30] - — Archives : www.tunisnews.net
- 6 année, N° 1955 du 27.09.2005 - -
[31] - Christianisme en Tunisie -Jeune Afrique/L’Intelligent du 3 juillet 2005- par RIDHA KةFI,
[32] - Journaliste à Jeune Afrique, (Hebdomadaire parisien du 18-11-81)
[33] - Les trois décennies Bourguiba, de Tahar Belkhodja, éditions Publisud, 1998,Paris
[34] - Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD au pouvoir)
[35] - Le Mouvement des démocrates socialistes( MDS)
[36] - Ex-Parti communiste tunisien
[37] - l’Union démocratique unioniste (UDU).
[38] - Parti de l’Unité Populaire (PUP)
[39] - Le Parti Social Libéral (PSL)
[40] - Le Parti Démocratique Progressiste Ex - Rassemblement Socialiste Progressiste (PDP)
[41] - Le Forum Démocratique et des libertés de Dr Muustapha Ben Jaafar légalisé en 2002
[42] - Listes soutenus par le parti non reconnu En-Nahdha qui ont raflé environ 20% des voix exprimés.
[43] - JA/L’Intelligent N° 2317 du 05/06 au 11/06/2005
[44] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1838 du 01.06.2005
[45] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1838 du 01.06.2005
[46] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1838 du 01.06.2005
[47] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1838 du 01.06.2005
[48] - Source : Kalima, N° 35, misen ligne le 30 mai 2005
[49] - Source : Kalima, N° 35, mis en ligne le 30 mai 2005
[50] - Source : Kalima, N° 35, mis en ligne le 30 mai 2005
[51] - Source : Kalima, N° 35, mis en ligne le 30 mai 2005
[52] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1839 du 02.06.2005 -
[53] - Le texte de l’Appel et les signataires en Arabe parue - Archives : www.tunisnews.net - 6°année, N° 1842 du 05.06.2005-
[54] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1839 du 02.06.2005 -
[55] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1839 du 02.06.2005 -
[56] - Archives : www.tunisnews.net - 6° année, N° 1839 du 02.06.2005 -
[57] - Le Quotidien « Le Monde » du 7 mai 2005
[58] - Le Quotidien « Le Monde » du 7 mai 2005
[59] - Le Quotidien « Le Monde » du 7 mai 2005
[60] - Le Quotidien « Le Monde » du 7 mai 2005
[61] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[62] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[63] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[64] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[65] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[66] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[67] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005
[68] - Le Quotidien « Le Figaro » du 6 mai 2005