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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Vivre sous la dictature
Chronique d’un prisonnier chanceux...(1-Partie)
La mise en garde et la torture
par Malek Limam
7 mai 2003

Avril 1998, je viens d’arriver à l’aéroport de Tunis Carthage de retour d’un voyage d’affaire en Europe. Tout d’un coup, un agent de la Police des Frontières regarde mon passeport, tape sur son ordinateur et me dit : « Tu es recherché Monsieur la MERDE, venez... Venez là... derrière ». Tout de suite trois de ses collègues se jettent sur moi comme des hyènes sauvages, assoiffées... affamées.

Ils m’ont tout de suite mis les menottes, ils les avaient tellement trop serrés que je ne sentais plus ni mes doigts et ni mes mains. Tout cela se déroulait dans la salle d’arrivée au milieu de ces heureux touristes, choqués du comportement primitif et agressif des agents de la police des frontières aux ordres de notre fameux Dictateur le général ZABA, cela donne une très bonne impression aux visiteurs curieux de découvrir notre charmant pays.

Après les différents coups que j’avais reçu dans leurs locaux, sur mes reins, le ventre, le dos, les genoux, tout ça avait duré plus de deux heures, plus tard, j’ai été transféré à la maison d’arrêt de Bouchoucha pour y passer le week-end. De passage aux services des frontières au ministère de l’intérieur où j’ai dû y déposer ma valise, mon portefeuille et mon argent (Devises)...

Bouchoucha, une prison pas comme les autres, ses cellules sont partagées par différentes classes sociales, à l’entrée il y avait un comptoir et deux flics, un brigadier et un agent simple qui porte toujours avec lui un grand bâton (on dirait que c’est un berger, il ne lui manquait que la flûte) ; le brigadier me dit alors : « Tu a des cigarettes ? » J’ai répondu : « Oui des Marlboro » « Combien ? » « 10 paquets » Il me pique alors 4 paquets et ordonne au berger : « Mets-le avec les riches dans la cellule N°1 »

Devant moi je voyais une cellule de 30 m2 à l’Américaine (sous forme de grillage), qui contenait entre 150 à 200 personnes tous assis à même le sol : il n’y avait ni lit ni couvertures, ils étaient pratiquement tous des pauvres, très très sales, avec un regard triste et angoissé. Ils semblaient assoifés et affamés et l’odeur qui se dégageait de la cellule était vraiment insupportable, il n’y avait ni eau ni toilette, ces pauvres prisonniers étaient obligés de faire leurs besoins sur place. C’étaient des mendiants, il y avait même un prisonnier qui était aveugle.

On avait croisé la majorité d’entre eux en ville, mais hélas on les mettait en prison pour que l’opinion publique internationale et les touristes pensent que les Tunisiens sont riches, ils n’ont pas de mendiants, car c’est la première remarque que pourrait faire un étranger qui passe ses vacances en Tunisie.

Il y avait des malades mentaux, relévant des hôpitaux psychiatriques, ainsi que des jeunes délinquants âgés entre de 17 et 20 ans... Le Berger (policier) m’avait fait entrer dans la cellule N°1, elle mesurait environ de 30m2, dans un coin il y avait un WC et un robinet, pas de lit, tout le monde dormait par terre, ils étaient 10 personnes, cela m’avait un peu soulagé que la cellule ne soit pas très encombrée.

Le vieux commissaire retraité "Monsieur Ali", de la génération Bourguibienne, avec un très bon passé dans les services de police, âgé de 70 ans, accusé de viol, m’avait offert du thé et des gâteaux de son « couffin » ; tous ensemble on avait formé un cercle autour de « Monsieur Ali » pour discuter les faits et la suite des évènements... Le vieux commissaire avait commencé à nous donner des conseils et des tipps, vu ses longues années d’expériences avec la loi et les flics.

Un groupe de quatre amis accusés de trafic de voitures et de faux papiers, un jeune inspecteur de police de 26 ans accusé de trafic de hachisch et abus de pouvoir, suspendu de ses fonctions et écroué, trois autres arrêtés pour avoir donné des chèques sans provisions risquaient une peine de 2 à 5 ans d’emprisonnement. Tout le monde avait peur du lundi matin, car ça commencerait avec les transferts, les flics, la torture, l’humiliation, et les juges.

Bref, jusqu’au lundi matin, je n’avais pas pu ni manger (1 sandwich en 24 heures) ni dormir par terre, sur un reste d’un matelas noir de saleté et plein de puces, j’avais très mal, surtout après les coups que j’avais reçus à l’aéroport, j’avais aussi très peur, je pensais à ce qui allait m’arriver le lundi, aussi à ma famille, à mon boulot, et surtout comment contacter un avocat. Lundi matin 07.30 heures, toutes les portes ont été ouvertes, les cris des gardiens, les insultes et les coups de bâtons pleuvaient, j’avais pensé que j’étais dans un "souk", les mots souvent répétés sont :"Vite, marche", "Fils de pute", suivis des coups de bâtons ainsi que les injures qui commencent avec notre créateur « DIEU… »

Je me suis retrouvé dans une place de 100m2 entourée de 4 murs d’une hauteur de 3 mètres, avec du fil barbelé, avec au minimum 700 prisonniers de la plus pauvre classe sociale du pays. Ils étaient sales, ils toussaient, ils crachaient par terre et se déplaçaient difficilement par peur des coups de bâton, tout le monde devait faire la queue pour un morceau de pain servi par un chef de cellule (KABRAN) qui finissait sa peine de prison.

Je me suis réjoui du soleil qui m’avait manqué depuis samedi, car dans la cellule N°1 on ne peut pas faire la différence entre le jour et la nuit. Tout d’un coup, j’ai entendu mon nom, J’ai crié "présent" et je me suis dirigé vers quatre agents en civil qui m’ont tout de suite menotté et souhaité la bienvenue à la lingerie du Cap Bon (BEIT-ASSABOUN).

Embarquement immédiat, et direction Police Politique de la ville de Nabeul à 60 Km de Tunis, et « que la fête commence » disait "Abdessattar" (son pseudo), l’inspecteur le plus coriace, connu pour ses méthodes sadiques, et les différentes façons de torturer. En cour de route, j’ai eu très... très peur, je tremblais tout le temps, j’étais menotté entre deux de ces flics qui me disaient des mots insupportables et me menaçaient, me giflaient parfois et me frappaient sur ma tête, me tiraient les oreilles et surtout ils avaient déchiré ma veste par jalousie, volé ma cravate, et mon argent en devises, que les services des frontières au ministère de l’intérieur m’avaient rendu avec mes papiers avant le départ pour Nabeul... mes larmes coulaient, car je me sentais impuissant, humilié, démoralisé, enfin j’avais cédé mon destin à notre Dieu le miséricordieux.

Le même jour, commissariat de Nabeul 10h30, la fête (OUM KHALTOUM) est annoncée, après quelques formalités, les mêmes flics m’avaient emmené dans une voiture sans vitres qui est utilisée pour les transferts des prisonniers. Après quelques minutes, je me suis retrouvé dans une villa anonyme en dehors de la ville de Nabeul, rapidement ils m’ont fait entrer. Avant même que je n’aie eu le temps de localiser l’endroit, c’était le choc : il y avait plein de sang, par terre, sur les murs, sur des vêtements déchirés, il y avait aussi une balançoire, des bouteilles de différente forme, des cravaches de plusieurs sortes, des seaux, des cordes, des câbles électriques, des pinces, des batteries... cela me rappelait les documentaires que j’avais vu sur les services secrets Allemands "SS" ou le "KGB RUSSE". J’étais pris de panique...je devrais me mettre à poil, mais j’avais refusé et tout de suite le flic Abdessattar me surprend avec le premier coup de poing qui m’a cassé le nez, il m’avait déchiré mes vêtements et m’avait accroché à la balançoire, le sang coulait de mon nez sans arrêt, il coulaitsur mes lèvres, ma gorge puis le long de mon corps jusqu’au bout de mes pieds.

Ils me frappaient avec un grand bâton, puis avec la cravache... Je devais en même temps répondre à leurs questions en rapport avec le PCOT... ils criaient et me questionnaient : « Depuis quand tu es avec le parti communiste des ouvriers tunisiens ? » « Où est Hamma Hammami ? Samir Taamallah ? Abdeljabbar Maddouri... » Par chance Hamma, Samir et Abdeljabbar vivaient à cette époque en clandestinité quelque part en Tunisie chez des amis de confiance. Mon unique réponse était : « Je ne sais pas... Je ne sais pas.... » Chaque jour c’était le même scénario de 08-16 heures, ils m’avaient torturé par tous les moyens mais je ne leur ai rien dévoilé. J’aurais préféré crever que de leur dire quoi que ce soit.

Je leur disais toujours « Un jour vous recevrez le même châtiment, vous êtes des non croyants, des sauvages, des fascistes, vous serez jugés un jour un par un », mais... ! Ils me frappaient... encore... et encore... jusqu’à ce que je perde conscience. Après, ils me versaient un seau plein d’eau sur le visage, et me mettaient du sel sur les plaies ouvertes pour que ça brûle... et comment.... et comment, je sens ces douleurs jusqu’à aujourd’hui, je me réveille souvent trempé de sueur en criant, non... non... non, s’il vous plait... non, mais Dieu soit loué, je réalise après quelques minutes que je suis dans mon lit en sécurité, je remercie, je prie Dieu puis j’essaie de redormir. Après une semaine de torture, et vu que je n’avais donné aucune information, il avait été décidé de me transférer.

Le 8e jour à 04h00 du matin, et pour que personne ne me voie dans cet état, les flics m’avaient transféré à la prison de Grombalia à 30 Km de Nabeul. A mon arrivée, trois des gardiens vêtus en tenue de combat bleue m’avaient tenu pour pouvoir marcher car je ne pouvais pas bouger du tout à cause des blessures et des douleurs partout, ils m’avaient emmené à la cellule N°4.

Par surprise le chef de cellule "Le Kabran Zarga" que je connaissais comme ex-portier dans une discothèque à Hammamet était condamné à 2 ans d’emprisonnement pour vol qualifié, il était choqué de me voir dans cet état-là, car c’est moi, en ma qualité de Directeur d’une chaîne hôtelière, qui lui avais trouvé ce job, il m’avait pris par les mains avec des autres prisonniers politiques d’"Ennadha". Il s’agissait de :
- HABIB LAABIDI (condamné à 17 ans de prison) de Jendouba
- CHAABANE (07 ans de prison) de L’Ariana
- AMM-ALI (25 ans de prison) du Bardo
- FARHAT du Kef (16 ans de prison)

Tout de suite ces frères musulmans m’avaient donné à boire et à manger, "Zarga" m’offrait des cigarettes, surtout que je n’avais pas fumé depuis une semaine. Cela m’avait soulagé un peu, le fait que j’avais trouvé des êtres humains qui craignaient DIEU et s’occupaient un peu de moi, ils me soignaient, ils me nourrissaient, et même m’avaient donné des vêtements propres. La cellule N°4 contenait 140 prisonniers dont leur majorité des prisonniers de droit commun. Habib Laabidi m’avait trouvé une place, je dormais par terre entre les deux lits de HABIB et AMM-ALI en sécurité. (Mille fois merci a tous les ex-prisonniers de Grombalia qui m’avaient aidé à se remettre des blessures et des douleurs et avaient partagé leurs "couffins" avec moi).

Chaque jour je sortais prendre un peu l’air pour une durée d’une heure, les gardiens avaient l’oeil sur moi, mais je leur faisais tellement de peine et vu que mon état de santé n’était pas bon, ils n’avaient même pas osé me défendre de communiquer avec les autres détenus, ils avaient pensé que je faisais partie "d’Ennahda" car j’étais tout le temps avec eux.

Il y avait 12 détenus de ce parti, hélas je ne me rappelle plus les autres noms.

La cellule N°4 était d’une longueur de 35m sur 7 de largeur, au bout il y avait trois toilettes, quatre robinets, au moins on pouvait boire et se laver quand on voulait. Habib Laabidi m’avait appris à faire la prière, cinq fois par jour et la nuit, il me réveillait à 2h30 comme tous les autres pour se laver et prier avec eux. La journée était consacrée à apprendre le Coran et à en savoir plus sur l’histoire du prophète Mohammed "SALLA ALLAHOU ALAIHI WA SALLAM".

Quelques bagarres entre le jeune grand criminel récidiviste, nomme BOUBAKER JINNAOUI, qui appartient à la fameuse famille JINNAOUI de Hammamet, connue de tous par leur réputation, Boubaker était condamné à 7 ans pour vol de banque et dans cinq autres affaires pendantes (Vol qualifié/viol/coups et blessures...).

Beaucoup d’autres jeunes de familles riches très connues du Cap Bon étaient condamnés à des peines de 2 à7 ans pour de trafic ou consommation de haschich, des immigrants tunisiens en Norvège, de France et Hollande, étaient condamnés à 10 ans pour consommation de cocaïne (20,10 et 25 grammes) qu’ils avaient ramenée d’Europe.

Le premier cas de condamnation à mort que j’avais rencontré était "AMM-LAHBIB" de BEJA, âgé de 67 ans, qui attendait depuis plus de 10 ans son exécution et qui était sans cesse transféré d’une prison à une autre à travers la Tunisie.

Beaucoup d’autres jeunes entre 20 et 25 ans se sont découpés les veines, l’avant-bras... pour protester contre leurs incarcérations injustes, ils disaient qu’ils ne plaisaient pas aux flics. Ils me mettaient du haschisch dans mes poches, et m’accusaient d’autres délits que je n’avais pas commis, mais sous la torture, j’étais obligé de craquer et de dire oui pour qu’ils cesseraient de me torturer.

Chaque nuit dans la cour, on entendait des coups de matraque suivis des cris d’un des jeunes prisonniers que les agents spéciaux de la prison prennent régulièrement pour passer avec lui la soirée. Hélas aucun membre de ma famille ne savait ou j’étais, aucun avocat. Aucun contact avec le monde extérieur, c’était l’isolement absolu.

Après exactement 6 semaines de détention, un matin à environ 11h00, le gardien ouvrait la porte de la cellule N°4 et m’a appelé et m’a ordonné de ramasser mes affaires, je dois être transféré. Où ? En enfer (TUNIS)…

FIN DE LA PREMIERE PARTIE



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