Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Introduction :
L’Islam et le Saint Coran sont le patrimoine spirituel et religieux du peuple tunisien depuis l’an 714 AJ. Il s’est imposé à nous par l’épée, mais nous l’avons assimilé et fait nôtre. Depuis 14 siècles il ne cesse de façonner notre vision du monde. C’est à travers son prisme que nous nous évaluons et estimons.
Sur le plan personnel, nous en avons besoin dans les moments heureux mais aussi difficiles que traverse notre vie. L’Islam est une philosophie de vie pour le commun des mortels, la religion lui fournit un sens à sa vie, elle est indispensable pour son équilibre psychique.
Sur le plan social, l’Islam est le fondement principal de l’identité spirituelle de la majorité du peuple tunisien. Notre société, en tant que corps indépendant de nos individualités, en a aussi besoin pour exister et se voir reconnaître une identité culturelle par les autres nations.
Toutefois, la manipulation par des apprentis-mujtahids et des djihadistes à des fins de conquête de pouvoir, et l’instrumentalisation de ce patrimoine par le pouvoir en place à des fins de gouvernance ont brouillé le signal spirituel que doit renvoyer cette religion monothéiste. La manipulation de l’Islam, de part et d’autre, a en effet crée un trouble dans la conscience religieuse de notre peuple voir même porté atteinte à l’image de l’Islam en tant que spiritualité et religion dont le but premier et l’objectif suprême est, non la conquête ou le maintien du pouvoir politique, mais la quête spirituelle pour le salut de l’homme.
Puisse cette « charte du musulman moderne » qui un effort et une vision personnels d’interprétation du sens que nous renvoie l’Islam, aider le musulman moderne et sincère à voir clair dans les méandres de cette religion monothéiste.
* * * * * * * * * * * *
Art.1. Est musulman tout être humain qui exprime sincèrement et publiquement verbalement ou à défaut par tout autre signe la profession de foi musulmane « ashhadu anna la ilaha illa Allah wa anna Muhammad rasul Allah ».
Art.2. Dieu est la seule autorité, qui au jour du jugement dernier, jugera de la foi des musulmans et des croyants. Nul n’a le droit de juger de la foi d’une autre personne ici bas, de le juger ou de le condamner pour sa foi ou ses croyances religieuses.
Art. 3. Le premier devoir du musulman est d’éviter de faire du mal à toute autre personne physique ou morale ou à leurs biens « al-muslim man salima an-nas min yadihi wa lisanih ».
Art.4. les obligations du musulman sont les cinq piliers de l’Islam : la profession de foi « al-shahada », les cinq prières rituelles « as-salah », le jeûne du mois de Ramadan « as-sawm », l’aumône légale « az-zakah » et le pèlerinage pour les capables « al-hajj ». Toute autre obligation découlant des coutumes ancestrales ou de la Tradition dite prophétique ou des Compagnons est facultative.
Art.5. Le Saint Coran, est la seule source de verbe divin fiable et unique source d’obligations religieuses pour un musulman, toute autre obligation instituée par une autre source humaine est totalement facultative.
Art.6. Le Saint Coran est le verbe de Dieu qu’il a révélé à son Prophète Muhammad (à lui le salut et la paix de Dieu). Il est destiné personnellement à tout croyant, qui doit l’apprendre par cœur afin de s’en approprier le contenu et de se nourrir de son message.
Art.7. Les traductions du Coran, dont la fidélité au codex arabe est reconnue par la communauté des linguistes, est digne de respect et d’utilisation.
Art.8. L’Islam ne reconnaît aucune hiérarchie religieuse ou église. Personne n’intercède entre le croyant et Dieu. Le musulman communie directement avec Dieu y compris dans sa propre langue maternelle.
Art.9. Tous les musulmans sont égaux en intelligence, en droits et en devoirs. Aucun croyant n’est tenu par l’interprétation faite des versets du Coran par une autre personne.
Art.10. Tout musulman, à la seule condition d’avoir appris le Coran et maîtriser son vocabulaire, a le droit absolu d’interpréter le verbe de Dieu sous sa propre responsabilité.
Art.11. Le musulman reconnaît et respecte les autres religions révélées ainsi que leurs prophètes et leurs écritures saintes, Thorah et Evangiles, qui sont une source d’inspiration pour lui.
Art.12. Toutes les autres religions non révélées constituent un patrimoine culturel de l’Humanité, elles sont dignes de respect et leurs fidèles doivent jouir du droit à la vie et à la paix.
Art.13. Le Saint Coran et les valeurs musulmanes qu’il soutient sont le patrimoine spirituel et religieux commun de tous les musulmans, nul n’a le droit de les utiliser pour des fins mercantiles, économiques, sociales et surtout politiques.
Art.14. Tout musulman doit pouvoir ester en justice contre toute personne physique ou morale qui porte atteinte, diffame ou abuse de ce patrimoine spirituel.
Art.15. Les études scientifiques et universitaires sur l’Islam et le Coran sont absolument libres et doivent trouver la bienveillance et la tolérance des musulmans.
Fait à Sfax le 4 janvier 2006
Al-abd al-faqir ila rahmati rabbihi al-ghaniy Kamel Ben Tahar Chaabouni
tunisiedemocratique@yahoo.fr
Le voile tunisien le « safsari » , n’est-il pas un voile islamique ? Réponse à M. Rached al-Gannouchi
Le port du voile est-il obligatoire pour une musulmane ? Le voile tunisien traditionnel « safsari » peut-il en tenir lieu ? En raison de la carence du ministre tunisien des Affaires religieuses qui peine à trouver les bons arguments à présenter aux islamistes et à leur guide le Sheikh Rachid al-Gannouchi, nous allons essayer de dévoiler les dessous de cette polémique et de décortiquer le discours islamiste sur la question du port du hijab.
En effet, les récentes déclarations du ministre tunisien des Affaires Religieuses au quotidien Assabah (27 décembre 2005) qui font écho à celles du président Ben Ali du 25 juillet 2005 ont révolté le mouvement islamiste tunisien Annahdha sous la plume de son Sheikh Rached al-Ghannouchi qui dans un commentaire publié sur son site web stigmatise les déclarations officielles totalement hostile au port du voile dit « islamique » par les femmes tunisiennes sur le lieu de travail, dans les établissements scolaires et universitaires et même dans les lieux publics.
Répliquant au ministre tunisien aux affaires religieuses ; un ministère qui dénote, à notre sens, de l’implication inadmissible du politique dans la conscience des citoyens et de l’instrumentalisation insupportable par l’ةtat tunisien de la sphère du religieux ; Rashed al-Ghannouchi, évoque pour contre-arguments, deux concepts essentiels à l’adresse du ministre et du président Ben Ali afin de s’opposer à leur vision du port du voile : une violation des libertés individuelles et une atteinte à la déclaration universelle des droits de l’homme. Les valeurs de l’Islam dit Gannouchi représentent des fondements essentiels de la personnalité du peuple tunisien, qu’ils faudrait préserver et en permettre l’application.
D’après le sheikh Gannouchi, les valeurs de l’Islam seraient des valeurs immuables, inchangées et inchangeables, fixes, ne souffrant d’aucun changement ni exception. L’un des fondements essentiels est pour notre sheikh le port d’un couvre-chef par les femmes. Rached Gannouchi se base assurément sur le verset :
« Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qu’en paraît et qu’elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris ou à leurs pères ou à leurs frères ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs maris, ou aux femmes musulmanes ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ش croyants ! afin que vous récoltiez le succès » Sourate 24, verset 31 .
Mais, il fonde sa conviction certainement aussi sur les traditions prophétiques, le hadith, consigné par écrit pour la première fois deux siècles après la mort du prophète, sur la pratique des Compagnons du Prophète, il se réfère aussi aux « Califes bien guidés » et aux jurisconsultes les fameux « fuqahas ».
Dans ce contexte, la vérité historique se mêle à la fiction, la réalité au mensonge délibéré, la manipulation à l’erreur légitime, les coutumes locales et ancestrales aux prescririons religieuses, les fantasmes, à l’ijtihad.
Si notre sheikh a parfaitement le droit de considérer l’Islam et ses valeurs comme la résultante de tous ces phénomènes, nous pourrons considérer de notre part, au nom de la liberté individuelle défendue par notre sheikh que seul le Coran, parole de Dieu révélée à son prophète Mohamed, texte authentique, inaltéré et incontestable recueilli et transcrit de la vie même du Prophète et réuni en un codex vingt ans après la mort de l’envoyé de Dieu constitue une valeur sûre de l’Islam que chaque musulman a le droit d’en interpréter les versets selon ses facultés intellectuelles et son degré de savoir. Le verbe divin n’est le monopole de personne fusse-t-elle une autorité religieuse, un sheikh, un imam ou un mollah. Dans la tradition sunnite, et contrairement à la tradition shiite, pour qui le Coran recèle un sens exotérique et un sens ésotérique que seuls les Imams peuvent déceler, la tradition sunnite considère que Le Coran n’a qu’un sens exotérique et qu’il ne recèle aucun sens caché au croyant, car il est destiné à l’homme, il est intelligible car Dieu souhaite que le Coran soit à la portée des ses facultés mentales. Le livre de Dieu s’adresse à son intelligence, à son entendement, il n’est pas destiné exclusivement à une élite ni aux seuls savants ou lettrés détenteurs de sciences. Tout musulman quelque soit son degré de savoir, son état social, intellectuel, financier est dépositaire du Coran qui lui appartient car il lui est destiné. Personne ne peut le priver d’en faire usage, de le lire à son aise, de l’expliquer de l’interpréter et de chercher le sens des versets et le secret des mots et de faire part de ses réflexions à ses proches ou à son entourage.
Dans ce contexte, il me semble que le seul outil indispensable au croyant pour percer le sens du Coran c’est un dictionnaire historique des concepts et des vocables utilisés par les Arabes au VIIème siècle qui lui permettra de se rapprocher le plus possible du sens originel des mots, du signifié voulu originellement par le Codex coranique. Nous savons en effet que les mots changent de sens à travers l’histoire d’une langue, que des mots nouveaux apparaissent ou sont empruntés à d’autres langues, que d’autres mots sont abandonnés et disparaissent. C’est tout là le problème essentiel du Coran, c’est le sens des mots. Car il est indispensable pour saisir la parole de Dieu, d’interpréter le Coran non par le sens actuel, contemporain des signifiants, c’est à dire des mots, mais par le signifiant premier, le sens donné au mot à l’époque de la révélation du Coran c’est à dire entre l’an 610 de notre ère et l’an 630 année de la mort du prophète et de la fin de la révélation.
Malheureusement nous ne disposons pas, à ma connaissance, d’un dictionnaire étymologique et historique du vocabulaire arabe en usage au Hijaz pour cette période. Les arabes n’ont en effet commencé à rédiger des dictionnaires qu’à partir du second siècle de l’hégire. En deux siècles de vie d’une langue, les mots ont le temps de changer de sens, ou de disparaître entièrement de l’usage. Les lexiques rédigés deux siècles après la mort du Prophète reflètent essentiellement l’état de la langue arabe du temps de la révélation, mais les recherches doivent continuer afin d’arriver à dresser le plus scientifiquement possible l’état du vocabulaire en usage durant la révélation.
A titre d’exemple, le mot « dharrah » que la majorité des musulmans d’aujourd’hui expliquent par atome est un non sens, car c’est une opération intellectuelle tendant à sortir un mot de son contexte historique et lui appliquer un signifié moderne, à savoir le plus petit élément chimique de la matière. Il est donc urgent pour les musulmans d’éditer le Coran avec un lexique donnant le sens des vocables coraniques tels qu’ils étaient compris au VIIeme siècle afin d’éviter de leur donner un sens moderne totalement étranger à l’esprit du Livre Saint.
C’est ainsi que le musulman peut se réapproprier le Coran, le livre Saint que Dieu a destiné à chaque croyant individuellement. Les interprétations « tafsir »que font les jurisconsultes et autres faqihs du Coran n’engagent que leurs auteurs et les musulmans ne sont pas tenus de se conformer à telle ou telle interprétation. Chaque musulman, à condition qu’il sache le sens historique et donc originel des mots arabes utilisés dans le Coran est capable d’interpréter le sens des versets et la portée des prescriptions divines. Le croyant n’a besoin de l’aide d’aucun mujtahid, du secours d’aucun faqih, de l’aide de personne pour comprendre le Coran. Le croyant doit se prendre en charge et arrêter de compter sur les faux et les vrais « mujtahid », les donneurs de leçons, les « Messieurs Je sais tout, vous n’êtes là que pour m’écouter » !!! Le musulman doit se débarrasser de sont esprit d’assisté intellectuel afin d’accéder à l’état de majeur intellectuel, de croyant détenteur de la parole divine et responsable de son interprétation, il doit être à la hauteur de mission que Dieu lui a dévolue.
Comprendre le Coran, l’interpréter, faire des choix de sens, voilà la mission du musulman responsable, digne de la révélation qu’Allah lui adresse, car personne n’est indigne d’interpréter la parole du Seigneur, personne ne peut se substituer à personne pour lui fournir la Vérité sur un plateau en or, le croyant doit faire un effort pour accéder à la parole divine ; cet effort passe tout d’abord par l’apprentissage par cœur du Coran, dans sa totalité, par la saisie des mots inintelligibles dans leur sens premier, historique et non contemporain. Libre à lui par la suite d’interpréter le sens des versets comme bon lui semble sous sa responsabilité personnelle « man ijtahada wa asaba falahu ajrani wa man lam yusib falahu ajrun wahid ».
Prenons le cas du vin, la majorité des musulmans pensent que sa consommation est frappé d’une interdiction absolue. Ma lecture du verset (Sourate 24, verset 31) se rapportant au vin s’annonce différente, car je ne pense pas que le sens donné au verset aille dans le sens d’une interdiction absolue. Le verset dit en effet « le vin, les jeux du hasard rijsun min amali ashaytan fajtanibuh ». Dieu n’a pas dit, comme en matière de consommation de viande de porc, de cadavre, et de tout ce qui n’a pas été sacrifié au nom de Dieu » « il vous est interdit », ici dans le verset Sourate 24, verset 31 l’interdiction est formelle, elle est absolue, c’est comme cela je comprends le sens du verset (Sourate 24, verset 31) , cette interprétation n’engage que ma personne, je suis libre de la propager, libre à ceux qui en ont connaissance de la prendre à leur compte ou de la négliger. D’autres personnes comprendront que toute prescription divine est un ordre obligatoire et absolu. C’est cela la liberté et la responsabilité.
Venons en maintenant au voile, le verset (Sourate 24, verset 31) emploie le mot « qol », dis aux croyantes, Dieu n’a pas dit « kutiba ala annisai », c’est à dire « Je prescris aux femmes de porter le voile » comme il l’a fait pour prescrire le jeûne du mois de Ramadhan. Nous comprenons que s’agissant du port du voile : Dieu a simplement recommandé le port du voile, il ne l’a pas rendu obligatoire, sinon il aurait dit « kutiba ala al-mu’minati ».
C’est finalement aux femmes d’interpréter le sens que Dieu a voulu donner au verbe « qol = dis », personne d’autre n’a le droit de se substituer aux femmes pour leur imposer le port du voile au nom d’une interprétation masculine rigoriste qu’il fait du verset (Sourate 24, verset 31 ) ou d’un fantasme qu’il veut se voir réaliser aux dépens des femmes, de leur liberté de porter la tenue qui leurs semble appropriée.
Toutefois si certaines femmes rejoignent le sheikh Gannouchi dans l’interprétation rigoureuse qu’il se fait du verset relatif au voile, je les invite à réfléchir sur le sens du port du voile à travers le verset. Il faudrait d’abord saisir le sens historique, c’est à dire celui que les Arabes donnaient entre l’an 610 et 630 ap. J. des mots « yadhrib », « khumur » et « juyub ». Ensuite, on doit se demander le but recherché par cette obligation, si elle en est une, du port du voile, ainsi que la portée de cette prescription.
La première démarche dans le long processus de la compréhension de l’intelligence du verset relatif au voile est de se poser des questions. On peut se demander ainsi, quelle partie du corps, Dieu recommande que la femme dissimule au regard d’autrui ? Est-ce les cheveux, est-ce le cou ? Les oreilles sont-elles concernées par cette prescription ? Une femme doit-elle se voiler face à une autre femme ? Une femme doit-elle se voiler face à des hommes qui ne la regardent même pas comme c’est le cas dans les pays développés, industrialisés, chrétiens, occidentaux ? Une autre tenue qui couvre totalement le corps féminin, comme le voile traditionnel, le fameux « safsari », ou la « malya » bédouine toutes les deux tunisiennes, ou la « ‘abaya » portée par les femmes traditionnelles en Orient musulman, ou cette très belle tenue traditionnelle protée par les femmes mauritaniennes, peut-elle remplacer le foulard proprement dit, c’est à dire ce que l’on nomme aujourd’hui le « hijab » ? Que recherche une musulmane en se couvrant la tête et bien sûr tout le corps, éviter aux hommes d’être tentés par ses charmes ? Quid des femmes chauves, des femmes laides, ou des femmes qui n’ont rien d’attirant à dissimuler aux regards indiscrets de la gente masculine ? Doivent-elles se couvrir la tête alors qu’elles ont tout intérêt à se faire belles afin d’attirer un prétendant pour les célibataires d’entre elles ?
Le président Ben Ali n’a pas tort de qualifier le voile dit « islamique » consistant en un fichu ou un double foulards de « tenue confessionnelle ».
Si je souscrit à la thèse de Ben Ali disant le voile « islamique » est une tenue confessionnelle, c’est que, me semble-t-il, pour une femme dont l’interprétation du verset relatif au voile en vient à considérer que son port est absolument obligatoire et que si elle n’observe pas cette prescription l’enfer l’attend le jour du jugement dernier, elle a le choix entre plusieurs autres tenues que le voile proprement dit c’est à dire le hijab ou le foulard pour répondre à l’exigence divine, comme le retour au magnifique safsari tunisien quitte à en modifier un peu l’aspect pour en faciliter le port ou cette ravissante tenue traditionnelle mauritanienne haute en couleurs et couvrant tout le corps féminin de la tête au pieds ; je n’apprécie toutefois pas la abaya du Golfe en raison de la tristesse qu’inspire sa couleur noire.
La femme musulmane, soucieuse de satisfaire Dieu, selon sa propre lecture du Coran a donc le choix. Mais pourquoi certaines d’entre elles s’entêtent-elles à porter le foulard et uniquement le foulard, du Maroc jusqu’en Irak comme seule tunique réellement islamique ??? La réponse ne relève pas du mystère, c’est que derrière la volonté farouche de se tenir exclusivement au foulard comme tenue répondant, selon elles, aux prescriptions divines se cachent le désir insoupçonné d’appartenir à un groupe social et religieux qui a ses codes, ses habitudes et ses signes. Les femmes qui portent le foulard se reconnaissent entre elles, et leurs frères musulmans les reconnaissent, c’est comme les abeilles qui émettent des ultra-sons pour se reconnaître entre elles. Au delà du désir de porter le voile pour satisfaire une exigence divine, ces femmes cherchent en fait une reconnaissance en tant que musulmanes dévotes, appartenant à un groupe donc à une « taifa » qui a ses codes, ses secrets, ses habitudes. Porter le foulard c’est pour elles une invitation aux autres musulmanes de rejoindre le groupe des « islamistes » afin de l’agrandir, ce qui permettra sa survie et d’en faire une force capable de provoquer des changements sociaux et d’assurer sa domination et sa vision de l’Islam sur l’ensemble de la société. Diversifier les tenues musulmanes et en disperser le signal qu’elle émet c’est créer le trouble dans l’image que renvoie cette tenue à la société. L’uniformiser, c’est uniformiser le discours qui s’y attache, c’est uniformiser l’interprétation du Coran et delà uniformiser l‘Islam, qui ne doit pas se diversifier et s’enrichir mais demeurer un bloc soudé autour d’une seule vision du monde. Qui dit uniformisation dit centralisation et surtout centralisation de la réflexion, des idées, entre quelques soit-disant savants musulmans ou mujtahids et autres Sheikhs sincères et d’autres qui le sont beaucoup moins.
Je vous souhaite à tous une très bonne année 2006.
Me Kamel ben Tahar Chaabouni Sfax le 2 janvier 2005