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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Abdelaziz Ben Dhia épuisé par la course… de la succession !
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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Agora > Opinions
Lu sur Tunisnews
Mondialisation et démocratie par Sadri Khiari
Le contre-exemple tunisien *
par Rédaction de reveiltunisien.org
19 janvier 2005

Le 2 décembre 2003, au terme d’une conversation avec Zine el Abidine Ben Ali, au Palais présidentiel qui surplombe les collines de Carthage, Colin Powel déclare : « La Tunisie a déjà fait tant de choses que son peuple en attend encore davantage en ce qui concerne les réformes politiques et une plus grande ouverture de la société (…). J’ai encouragé les dirigeants tunisiens à poursuivre ce processus de réformes politiques et de changements économiques. » Cette intervention s’inscrirait dans le droit fil de l’exigence démocratique des Etats-Unis ; la politique américaine n’ayant d’autres fins que d’harmoniser mondialisation libérale et démocratie mondiale : Démocratie et libéralisation économique devrait donc marcher d’un même pas.

Or, cette affinité postulée est loin d’aller de soi. En Tunisie, le moins qu’on puisse dire est que l’hypothèse ne se vérifie pas. Les progrès de l’insertion de la Tunisie dans le marché mondial et la « globalité » semblent, au contraire, aller de pair avec un renforcement des mécanismes coercitifs et des procédures d’expropriation politique de la population, y compris des classes les plus aisées qui sont les principales bénéficiaires de la nouvelle politique.

Une dictature policière

On sous-estime bien souvent l’étendue du dispositif policier sur lequel repose l’autorité de Ben Ali. L’absence de démocratie en Tunisie est généralement assimilée à la répression des personnalités de l’opposition et à la falsification des élections. Les libertés politiques sont effectivement constamment violées en Tunisie. Depuis la première guerre du Golfe, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont connu la prison et la torture pour des raisons politiques : islamistes, militants de gauche, démocrates, syndicalistes. Aucune tendance n’a été épargnée même si les victimes les plus nombreuses ont été les militants du parti islamiste Ennahdha. Plus de 600 islamistes ou présumés tels sont encore détenus. Les autres formations politiques existantes n’ont pas échappé aux persécutions : menaces, arrestations, corruption, manipulations, tous les moyens ont été utilisés pour briser les militants, casser les structures et récupérer les éléments les plus opportunistes. Un scénario identique a permis de paralyser les rares associations démocratiques légales (ATFD [1], LTDH…). La presse libre a été anéantie. Le mouvement syndical mis au pas.

Ces dernières années, cependant, des associations (CNLT [2], Raid Attac Tunisie, etc..), des comités had oc, des partis (CPR, FDTL [3]), se sont constituées et ont pu, sans être pourtant légalisés, mener une série d’actions. Des journaux sont publiés sur le net [4]. Des structures de la société civile, longtemps silencieuses, se sont réanimées, le plus souvent bousculées par des équipes nouvelles. Des partis légaux, comme le PDP [5], ont pris leurs distances avec le pouvoir. L’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) est revivifiée par la pression des syndicalistes contestataires. On pourrait multiplier ainsi les signes de la recomposition progressive d’un espace de lutte en Tunisie. Mais les quelques espaces d’initiatives et de communications autonomes [6] ont été arrachés de haute lutte et demeurent très précaires, constamment à reconquérir. La tolérance dont ils bénéficient aujourd’hui est toute relative. Les opposants continuent d’être en butte à toutes sortes de persécutions. De tout cela, il est aisé de trouver le détail dans les rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.

On parle moins, cependant, des pratiques coercitives quotidiennes et du maillage policier dont la population est l’objet. Relayée par la hiérarchie et l’autoritarisme croissant de l’administration, une multitudes d’instances policières ou para-policières encadrent la population à tous les niveaux de la vie sociale : la rue, les écoles, les quartiers, les entreprises, les services de santé, la pratique du sport et autres activités de loisirs. La police est évidemment omniprésente mais le RCD et ses innombrables tentacules, les Comités de quartiers, les clubs sportifs et culturels, les milliers d’associations professionnelles, régionales, thématiques, caritatives, forment une trame serrée destinée à la surveillance, la répression, la clientélisation et la corruption à une large échelle de la population. Il n’existe aucun lieu/lien de vie, aujourd’hui, qui ne soit soumis d’une manière ou d’une autre au contrôle étatique ou à l’une des instances, officielles ou officieuses, du ministère de l’Intérieur, lesquelles se confondent fréquemment avec les mécanismes administratifs ordinaires. Le plus souvent, on en ignore le véritable statut dans l’immense toile des institutions étatiques et para-étatiques. Car ce qui caractérise le système benalien, c’est aussi son opacité. Les hiérarchies politiques réelles et les mécanismes de prise de décision restent obscurs. L’envahissement de tout les pores de la société par les réseaux enchevêtrés de l’appareil benalien, formels et informels, opérant à la lisière du licite et de l’illicite ou sombrant carrément dans les pratiques délictueuses, masque les lieux réels de pouvoir et contribue à la naturalisation de la dictature, perçue comme omniprésente, omnisciente, omnipotente et mystérieuse. A tous les échelons, se développent des phénomènes de personnalisation de l’autorité. Petits chefs et népotisme sont la règle mais les espaces de patrimonialisme, d’arbitraire et de non-droits sont imbriqués fonctionnellement dans des espaces fortement réglementés, voire sur-réglementés, où la rationalité bureaucratique reste néanmoins prédominante. Les élections (communales, législatives et présidentielles ou au sein des structures du parti-pouvoir) ont une fonction spectaculaire. Elles constituent des leurres destinées à masquer le caractère bureaucratique et clientéliste de la désignation des responsables. Mais (en dehors de l’élection du président de la république, bien sûr) elles ne sont pas que cela : elles viennent clore un processus de circulation et de distribution des pouvoirs, de réaménagement des rapports de forces entre réseaux au sein du système. Seuls ceux qui sont directement impliqués dans la lutte pour la répartition des postes, lieux de pouvoir et autres prébendes en saisissent les mécanismes, le reste du pays en ignore généralement les enjeux.

Certes, tous ces mécanismes ne sont pas nouveaux. Le système bureaucratique sur lequel s’appuie Ben Ali a été mis en place par Bourguiba et Bourguiba était loin d’être un démocrate ! La différence entre les deux hommes et entre les deux modes de gouvernement est cependant de taille. La cohérence de l’administration bourguibienne a été gangrenée par les réseaux informels transversaux et la prégnance des pratiques et de l’idéologie policière. Désormais, des logiques antagoniques se croisent au sein de la bureaucratie : sa fonctionnalité, qui donnait à l’administration une part de sa légitimité comme organisme au service du bien public et de la construction de l’Etat indépendant, est doublement altérée par la fonctionnalité policière qui la parasite et par les nouvelles normes de gestion marchandes calquées sur le marché que l’on voudrait généraliser. L’Etat tunisien voit ainsi sa légitimité remise en cause par la dégradation de l’administration. Il n’est plus ce facteur d’identification nationale qui en faisait un instrument de socialisation de la population. La bureaucratie bourguibienne encadrait étroitement la population, certes ! Elle la brimait aussi incontestablement. Mais elle était également le lieu et l’instrument d’une redistribution et d’une promotion sociale dont bénéficiait une partie importante de la population. Les acquis sociaux qui existent encore aujourd’hui, et dont se targue Ben Ali, renvoient à cette période et non aux « effets bénéfiques » de la libéralisation économique. En se déployant dans l’espace sociale et notamment urbain, la bureaucratie bourguibienne - et son prolongement scolaire - a largement brisé [7] les systèmes d’allégeance et les segmentations traditionnelles. Elle a dé-socialisé pour resocialiser massivement en fonction des modalités spécifiques de la modernité « réellement existante ». Ce processus a été conduit de manière accélérée, autoritaire, souvent incohérente, dans des conditions de sous-développement et de dépendance économique ; il n’a résolu ni la question démocratique, ni la question sociale ni la question nationale mais il a constitué un mieux, un incontestable progrès par rapport au legs de la colonisation. L’acquis partiel et fragile du bourguibisme, déjà compromis du temps de Bourguiba, est menacé de destruction par le benalisme et la mondialisation libérale. L’insertion dans la modernité se poursuit globalement (quoique la résurgence de certaines formes sociales et culturelles pré-bourguibistes n’est pas exclue) mais il s’agit désormais d’une « chute » dans la modernité avec ces traits spécifiques : déstructuration sociale, désocialisation, dépersonnalisation, perte de repères. Autant de conditions favorables à la persistance de pratiques policières et autoritaires plus qu’à l’avènement de la citoyenneté.

Benalisme et mondialisation sécuritaire

Il serait abusif bien entendue d’inverser l’équation mondialisation=démocratie et de rapporter tout l’autoritarisme du pouvoir tunisien aux effets de la mondialisation libérale comme si la dictature benalienne lui était immanente. Comment cependant l’en dissocier ? Elle est la forme concrète qu’a prise la globalisation en Tunisie. Car la mondialisation n’est pas qu’un phénomène technologique ou financier. Allant de pair avec la volonté d’imposer le modèle néo-libérale, elle est d’abord le produit de choix politiques et d’une offensive organisée ciblant indistinctement les mouvements populaires et l’URSS.

Dès le début des années 80, le FMI et la BM multiplient, ainsi, les pression sur la Tunisie avec pour objectif d’imposer un désengagement de l’Etat bien plus ample que la timide libéralisation économique engagée les années précédentes. Or, outre la lourdeur de l’appareil bureaucratique, la conjonction de deux phénomènes empêchent alors l’approfondissement de l’ouverture économique : la puissance du mouvement syndical et la crise au sommet de l’Etat conditionnée notamment par la sénilité de Bourguiba. Pour que l’ « ajustement structurel » puisse être mis en œuvre, il faudra lever ces deux obstacles. En 1985, l’UGTT est brutalement démantelée et sa recomposition sous la tutelle du pouvoir sera parachevée en 1989. Dans son sillage, le mouvement populaire et démocratique qui s’était développé depuis le milieu des années 70 connaîtra une défaite qui n’est pas surmontée à ce jour et dont la première conséquence aura été la montée en puissance de l’islamisme. Soutenue activement par les USA, la prise du pouvoir par Ben Ali, le 7 novembre 1987, s’inscrit dans cette configuration et permet tout d’abord de résoudre la crise au sommet de l’Etat. Après une brève parenthèse où, en quête de légitimité, les nouvelles autorités font quelques concessions démocratiques, Ben Ali écrase Ennahdha et soumet durablement un mouvement démocratique fragile, inquiet des progrès de l’islamisme et convaincu que la mondialisation libérale sous tutelle américaine finirait par amener la démocratie à condition d’en accepter les règles.

Ce n’était qu’illusion. La défaite du mouvement populaire et la consolidation du pouvoir policier en Tunisie a participé d’un basculement du rapport de force à l’échelle mondiale qui a renforcé les dynamiques sécuritaires et militaristes. Plus que jamais, les Etats Unis sont en position de jouer les gendarmes d’un monde qu’ils souhaitent unipolaire. Les deux guerres du Golfe, la guerre en Afghanistan, la croisade actuelle contre le terrorisme procèdent d’une telle ambition. Les aubaines successives dont semblent avoir bénéficié Ben Ali trouvent là leur origine. La mise en place de l’Etat policier, au prétexte de la lutte contre l’islamisme, bénéficie du soutien unanime des puissances occidentales parce qu’elle s’inscrit spontanément dans leurs priorités et représente le modèle par excellence de ce que n’est pas un « Etat voyou ». Au lendemain des attentats du 11 septembre, l’éradication du terrorisme islamiste devient l’enjeu principal de la politique mondial. Ben Ali, que la réapparition d’une opposition démocratique et d’un mécontentement populaire laissait perplexe et hésitant, retrouve une certaine confiance. Il impose alors un « référendum » constitutionnel qui lui permet de briguer deux nouveaux mandats présidentiels en 2004 et en 2009. Les grandes puissances approuvent.

Car les Etats Unis ne sont pas seuls en cause. L’Union européenne n’a, en effet, jamais cessé d’apporter son appui au président Ben Ali. La visite officielle de Chirac en Tunisie au mois de décembre dernier s’est conclue, les 5 et 6 décembre, par une réunion des pays de l’Europe du Sud (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) et des Etats de l’UMA : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie. Ces deux derniers pays ne font pas partie du partenariat euroméditerranéen fondé à Barcelone en 1995 mais le Sommet 5+5 procède néanmoins des mêmes enjeux. En attestent certaines des principales questions traitées à ce Sommet, en l’occurrence la coopération en matière de sécurité, de répression de l’immigration clandestine et de lutte contre le terrorisme islamiste et la criminalité. Ces mêmes questions sont, en effet, au cœur du processus de Barcelone. A plus d’un titre, cette approche semble n’être que le prolongement de la politique de resserrement sécuritaire constatée à l’échelle européenne. Aggravée parfois par des enjeux de politique intérieure (voir, par exemple, l’exploitation de la question de la sécurité lors des élections d’avril 2002, en France), elle exprime toutefois des inquiétudes bien réelles suscitées plus par les bouleversements socio-politiques induits par la mondialisation que par la réalité de l’insécurité. La construction européenne, pour n’évoquer que cette question, participe des reconfigurations géo-politiques en cours dans le cadre de la mondialisation. Ses avancées, ses échecs, ses hésitations contribuent à brouiller la conscience de soi des différents peuples européens. Nombres de frontières sont ainsi malmenées : les frontières « de classes » à l’intérieur de chaque pays, s’exprimant notamment dans la confusion entre les partis traditionnels de gauche et de droite, les frontières entre Etats qui soudaient les identités nationales, celles aussi de l’Europe, bousculées par l’élargissement à l’Est, celle encore d’une Union européenne divisée et incapable d’exister politiquement dans le contexte d’une mondialisation dirigée de fait par les Etats-Unis. Dans cette configuration, la visibilité plus grande des arabes et des musulmans, l’apparition spectaculaire de l’islamisme radicale à l’occasion des attentats du 11 septembre (mais déjà auparavant avec notamment la crise algérienne) tombent à pic pour réactiver, ou réinventer, une autre frontière, la frontière entre Occident et Orient ou entre monde chrétien et monde musulman. Là encore, il ne s’agit pas d’un processus objectif mais du résultat de choix politiques. On a pu en avoir récemment un aperçu, où se mêlent enjeux locaux et inquiétude plus globale, avec le débat sur le port du foulard en France. L’ennemi extérieur et l’ennemi intérieur se confondent désormais ! De ce point de vue, le « dialogue » civilisationnel et culturel entre les deux rives de la Méditerranée, promis par les accords de Barcelone paraît n’être que le camouflage habile de la construction d’une autre frontière installée directement sur la rive Sud, destinée à contenir candidats à l’émigration et présumés terroristes. Les chefs d’Etat du Maghreb sont ainsi appelés à jouer le rôle de garde-frontières et, en amont, de contrôler étroitement leurs populations. Dans ces conditions, on comprend aisément que l’avènement de la démocratie au Maghreb ne soit guère une priorité du Partenariat et que l’Article 2 des Accords qui prévoit le respect des droits de l’homme et des libertés soit resté lettre morte.

Benalisme et mondialisation libérale

Mais le Processus de Barcelone a également un autre objectif : l’instauration d’une zone de libre échange euroméditerranéenne à l’horizon 2010. Relayant l’OMC, le FMI et la Banque mondiale, l’Union européenne s’attache ainsi à promouvoir la libéralisation économique au Maghreb. Et il n’est pas exagéré, dans ce cadre, de se demander avec Fathi Chamkhi, porte-parole du Raid-Attac Tunisie, si l’autoritarisme du régime tunisien ne constitue pas finalement son « avantage comparatif » [8]. Premier signataire des Accords d’association, en 1995, la Tunisie s’engage dans ce processus qui prolonge l’ajustement structurel. En 2008, toutes les barrières douanières (tarifaires, quantitatives, administratives) entre l’Europe et la Tunisie devront ainsi être supprimées. Les programmes de « mise à niveau » des entreprises tunisiennes destinés à les mettre en condition d’affronter la concurrence étrangère ne progressent cependant qu’avec difficultés. Face à la dé-protection en cours de l’économie, la plupart des « industriels » tunisiens - plus des trois quarts des unités sont des entreprises familiales de moins de 6 salariés - ne choisissent pas la modernisation et la « conquête » des marchés extérieurs mais se réfugient dans l’exploitation des créneaux locaux les moins encombrés, encore plus ou moins à l’abri de la concurrence étrangère, et dans toutes sortes d’activités qui relèvent plus du maquignonnage que de l’esprit d’entreprise. Insertion dans les réseaux clientélistes du pouvoir, emprunts de complaisance auprès des banques, plongeon dans le secteur informel constituent autant de stratégies de survie d’une bourgeoisie qui excelle dans la « débrouille » et se méfie du long terme comme de la peste. Contrairement à certaines idées reçues, les raisons d’inquiétudes restent nombreuses concernant les effets de la libéralisation générale des importations dans les 4 années à venir. Le « pari de l’exportation » est loin d’être gagné. La situation du secteur textile - qui représente près de la moitié des exportations tunisiennes de biens - suscite ainsi de graves appréhensions compte tenu de l’intégration de la Chine à l’OMC, de la fin des Accords multifibres en 2005 et de l’élargissement à l’Est de l’Union européenne [9]. Progressant par à-coups, la privatisation des entreprises publiques est une autre réalité du désengagement de l’Etat même si celui-ci hésite à se dessaisir de certains secteurs et, en particulier, des banques dont la maîtrise est essentielle à son intervention et à son contrôle sur l’économie. Le service public n’est pas non plus épargné par la libéralisation : privatisations partielles, concessions, sous-traitance auprès du secteur privé, gestion « marchande », concernent de nombreux services comme les transports, la santé, l’enseignement, la production d’électricité etc. Malgré les nombreux obstacles (entraves bureaucratiques et politiques, faiblesse du capital privé local, timidité des investisseurs étrangers), le processus devrait s’accélérer sous la pression de l’endettement public croissant conjugué à la contraction des ressources fiscales de l’Etat consécutive au démantèlement tarifaire. L’économiste tunisien Abdeljalil Bédoui, un opposant connu pour sa mesure et son souci de « faisabilité », note l’importance croissante des ressources d’emprunt intérieurs et extérieurs « qui ne représentaient que 15,2% des ressources totales de l’Etat en 1987 » pour atteindre « 34,5% en 2001, soit un doublement en l’espace de quatorze ans. » L’économiste précise que « ces ressources d’emprunts proviennent essentiellement de l’extérieur » [10] et que leur efficacité reste faible en termes de croissance du PIB. Le désengagement de l’Etat est aussi son retrait social : le renoncement à son rôle de protection, de redistribution et de promotion sociales constitue, en effet, à la fois une des principales modalités de la libéralisation économique mais aussi le moyen d’en faire supporter les frais par les classes populaires. Vérité des prix (avec notamment la réduction draconienne des subventions aux produits de première nécessité), blocage des salaires (le pouvoir d’achat moyen des salariés est en deçà de ce qu’il était il y a vingt ans), ponction fiscale en augmentation (par contre, elle régresse relativement pour les employeurs), « marchandisation » de la santé et de l’éducation (qui étaient gratuits ou quasiment gratuits jusque-là), augmentation du chômage (officiellement entre 15 et 16% de la population active, bien plus en réalité) et des licenciements [11], précarisation et flexibilisation de l’emploi et, surtout, tolérance généralisée dans le secteur privé à l’égard des entrepreneurs qui se moquent des prescriptions du code du travail et refusent d’appliquer les conventions collectives. Les lieux de socialisation comme l’Ecole et le travail sont ainsi battues en brèche. La négativité de la libéralisation économique - malgré sa lenteur relative et ses paradoxes - ne renvoie donc pas seulement à la dégradation des conditions de vie de larges couches de la population mais aux effets politiques de la déréliction sociale qu’elle entraîne. Le discrédit de l’Etat, la perte de repères, l’opacité de l’horizon, l’absence de libertés et de mécanismes de représentation politique (qui sont aussi des mécanismes d’auto-représentation et d’auto-définition) aiguisent par ailleurs les crises identitaires et rend problématique la construction de la citoyenneté. Toute notion de « vivre ensemble » tend en effet à devenir inaudible et l’engagement civil, culturel, social, politique ne fait plus sens. C’est là encore une explication importante des difficultés des mouvements syndical et démocratique à surmonter leurs défaites.

Il est vrai que les autorités tunisiennes cherchent parfois à freiner les processus de désocialisation ou à amortir les effets de la libéralisation économique, non pas certes par soucis de redonner sa chance à la démocratie mais par craintes des risques d’explosion sociale qui peuvent en résulter [12]. Le pouvoir use, en outre, de nombreux subterfuges pour reculer ou contourner certaines échéances. Ainsi, la libéralisation des échanges extérieures restent, pour une part, bureaucratiquement modulée. L’engagement de la Tunisie dans le processus de libéralisation n’est cependant pas pure rhétorique pour plaire aux bailleurs de fonds. Il y a une réalité de la libéralisation, mais il s’agit d’une libéralisation étatique. L’Etat n’abandonne pas le marché à lui-même ; il reste présent dans l’économie à la fois par ses investissements et par le fort contrôle qu’il continue d’exercer - notamment par le biais de la Banque centrale. Plutôt que sur un retrait complet de l’Etat, la dynamique en cours pourrait déboucher sur une formule hybride mêlant les tares du libéralisme économique et celles du capitalisme d’Etat avec, probablement, une forte dose de délinquance économico-politique.

Le projet de modernisation par en haut, entamé par Bourguiba, a pu être engagé sans rencontrer trop de heurts parce que ce dernier bénéficiait d’une forte légitimité historique mais il reposait également sur un compromis socio-politique particulièrement solide que rendait possible le caractère embryonnaire de la bourgeoisie et la méfiance du nouveau régime vis-à-vis des ancienne classes dominantes. L’alliance ou plutôt l’interpénétration conflictuelle entre le PSD [13] et l’UGTT a constitué la charpente de ce compromis, dans le cadre d’un quasi-bipartisme occupant tout l’espace politique [14], tandis qu’une bureaucratie « à la française », centralisée et omnipotente, imposait sa médiation à tous les niveaux de la vie sociale. L’ensemble de ces équilibres, déjà bien ébranlé à la veille du 7 novembre, a été mis à mal par la libéralisation économique sans que le pouvoir ne parvienne, pour autant, à mettre en place une nouvelle formule politique. Cette crise de direction politique, nourrie par l’autoritarisme propre des équipes benalistes et leurs pratiques népotiques, explique le recours privilégié à la répression comme mode de gouvernement. Le coup d’Etat annoncé - en octobre prochain, Ben Ali se ré-élira président de la république - montre bien le blocage de la situation. La faiblesse toujours notable de la bourgeoisie, la désagrégation sociale et culturelle des classes populaires - si elle n’est pas contrecarrée par une recomposition autour d’un nouveau « projet de société » - ne laissent pas augurer du mieux. Que des « poches » de libertés puissent exister - qu’on s’empressera d’appeler transition démocratique - ne rendra pas la souveraineté au peuple.

Janvier 04 (*) Article publié dans le dernier numéro de Confluences méditerranée



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