Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire:
Partie arabe: (Al Quds Al Arabi) :
D'abord, la légitimation de la guerre par son récit.
Une fois la guerre ouvertement déclenchée, il suffit, par hostilité pour le régime de Saddam Hussein, de raconter la guerre pour qu'elle semble justifiée, pour peu - qu'importe alors les moyens - qu'elle parvienne à jeter bas la dictature. Du même coup, le récit de la guerre est entièrement conduit du point de vue des troupes américano-britanniques : qu'il s'agisse de la puissance qu'elles déploient, des victoires qu'elle remportent ou des résistances qu'elles rencontrent.
Ensuite, la fascination pour la puissance militaire.
Auxiliaire du récit de guerre, cette fascination ou cette complaisance pour la puissance militaire américaine contribue à acclimater le soutien à la force et la barbarie technologique, sous couvert d'information. Avant même le déclenchement de la guerre ouverte, la multiplication des reportages - en général complaisamment fournis ou tolérés par les armées américaine et britannique et achetées aux médias américains - sur l'entraînement des troupes, les armes et les munitions avait rempli cet office. Cela n'a pas cessé depuis le 19 mars, bien au contraire. Au risque, il est vrai, que cette complaisance fascinée ne se retourne à la moindre défaite militaire des armées que, plus ou moins explicitement, on soutient.
Enfin, et peut être surtout, la fascination de la télévision pour sa propre puissance.
L'ampleur et la nature du dispositif mis en oeuvre part les télévisions (et particulièrement par TF1), les moyens technologiques comme les équipes de correspondants et de reporters produisent, presque mécaniquement, un récit ajusté aux exigences de la guerre américano-britannique. Le dispositif lui-même suppose un retour sur investissements, qu'il s'agisse de l'information produite ou des bénéfices escomptés [2]. C'est son usage qui décide, presque de lui-même, des effets de propagande qui en résultent.
Hiérarchisation, brouillage et dépolitisation de l'information servent la guerre américano-britannique - machinalement.
- la hiérarchisation de l'information : la tournée quasi obligatoire de tous les « postes d'observation », quelles que soient l'importance et la nature des informations apportée, remplace l'information vérifiée. Le sommaire du journal est comme décidé par le dispositif lui-même, au point que la rentabilisation du dispositif tient lieu de réflexion sur son usage, sélectionne et ordonne quasi-mécaniquement l'information ou ce qui en tient lieu [3].
- le brouillage de l'information : la priorité accordée au direct informe plus sur la prétendue capacité d'informer que sur la guerre elle-même ; elle mêle le factuel, parfois le plus anecdotique, à l'information effective, elle-même réduite à une bouillie où le conditionnel de distanciation dévore l'indicatif des fait vérifiés. La guerre est réduite à la mêlée des « rumeurs ». L'information sur les « rumeurs » remplace l'information sur la guerre. L'information en direct, c'est la confusion en direct : le brouillage de la guerre elle-même, - réduite le plus souvent à des images spectaculaires et à des interprétations lacunaires -, de ses conséquences humaines et de ses enjeux politiques.
- la dépolitisation de l'information : la guerre, réduite à la fausse évidence de son récit, littéralement « machinal », légitimée par sa mise en scène télévisée est soustraite à tout débat politique. Ce dernier, quand il existe, est relégué en fin de journal : maintenu au sommaire par la seule existence de manifestations qu'il est difficile de passer sous silence, même quand on tente d'en simplifier le sens ou d'en réduire la portée.
L'exaltation de Jean-Pierre Pernaut pendant le direct ininterrompu, sur TF1, le 19 mars 2003, de 3h45 à 11 heures du matin, est jusqu'à présent l'exemple le plus tristement éloquent d'un machiniste entièrement ajusté à la machinerie télévisuelle.
Les journalistes - ou, du moins certains d'entre eux -, rouages du dispositif qui informe à travers eux (et parfois malgré eux), parviennent cependant à glisser, plus ou moins ouvertement leur propre propagande dans les mailles du dispositif propagandiste [4].
[1] Version provisoire.
[2] Lire par exemple Service public, 20 mars : informer ou tenir l'antenne ?.
[3] Lire par exemple TF1, 19 mars 2003 : PPDA prépare la guerre.
[4] Lire par exemple TF1, 21 mars 2003 : Fragments de propagande télévisée.
http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=1016
Les bombardements « ciblés » et les armes « intelligentes » atteignent des civils et multiplient les blessés et les morts. « Dégats collatéraux » disent les militaires. Et les journalistes refusent désormais de reprendre à leur compte ce vocabulaire obscène.
Mais nombre d'entre eux continuent de dire « bavures », non sans éprouver une grande gêne, parfois. Ainsi Alain de Chalvron, lors d'une « direct » sur France 2 parlait d'une « grosse, grosse bavure » [1], corrigeant par l'insistance sur l'adjectif l'indécence du substantif.
La presse écrite, à la différence de la radio ou de la télévision, peut tenter de se dédouaner en mettant les « bavures » entre guillemets. Encore cette maigre protection contre la barbarie des mots n'est-elle pas générale. Deux exemples :
Le Figaro, Jeudi 27 mars 2003, p. 3. Surtitre : « Deux bombes se sont abattues hier sur un quartier populaire au nord de la capitale irakienne ». Titre : « Première bavure de la coalition à Bagdad : 14 morts, 30 blessés ».
L'auteur de l'article - Adrien Jeaulmes, envoyé spécial à Bagdad - place, il est vrai, la « bavure » (et l' « erreur ») entre guillemets.
Mais il conclut ainsi son article, après avoir invoqué les « conditions météo épouvantables » :
« Cette première « bavure » est aussi le résultat de l'habile stratégie irakienne, consistant à disperser ses forces à l'intérieur des villes. Chaque civil tué augmente à la fois la réprobation de l'opinion internationale, et l'hostilité des populations irakiennes face à la coalition anglo-britannique ».
Tout compte fait, il s'agit à peine d'une « bavure », mais de la conséquence d'une erreur accidentelle, d'une météo épouvantable et d'une stratégie irakienne intentionnelle.
Libération, Lundi 31 mars 2003, p. 10. Titre : « Souk de Chala : bavure américaine ou irakienne ». Le titre supprime les guillemets dont l'auteur avait entouré la « bavure » et la « tuerie ».
Difficile d'invoquer la précipitation et les délais de « bouclage » : entre deux guerres depuis 1991, quelques périodes de répit avaient été laissées à la réflexion.
« Bavure » atténue la conséquence. On met en avant une prétendue cause avant d'en décrire les effets, comme si la cause elle-même ne résidait pas avant tout dans l'existence même des bombardements !
Commencer par les faits : les bombardement provoquent des morts, souvent des tueries, parfois des carnages au, sein de la population civile. Ensuite peut venir l'explication. Mais « bavure » accrédite l'irresponsabilité et laisse penser que l'horreur est avant tout accidentelle.
Ce vocabulaire pue la propagande, même quand son usage ne serait lui-même qu'une « bavure ».
H.M.
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=139138&cat_id=3
2 avril, 18h11
Les troupes américaines réalisent une percée vers Bagdad
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=139070&cat_id=3
2 avril, 15h45
Kerbala, ville sainte chiite sur la route de Bagdad
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208--315242-,00.html
AU treizième jour de l'offensive américano-britannique sur Bagdad, les victimes civiles irakiennes sont de plus en plus nombreuses. Lundi 31 mars, c'est un blindé léger américain qui ouvre le feu sur une camionnette s'approchant d'un barrage : sept morts, des femmes et des enfants en bas âge, selon le Pentagone ; dix, d'après le récit du Washington Post, qui assure qu'aucun avertissement ni coup de semonce n'a précédé les tirs. Dans la soirée, bombardements intenses sur la localité d'Al-Hilla, au sud de Bagdad : au moins quinze membres d'une même famille déchiquetés par une roquette. Commentaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) : "Notre équipe de quatre personnes s'est rendue à l'hôpital de Al-Hilla, ce qu'elle a vu là, bas est une horreur ; il y a des dizaines de corps déchiquetés."
La veille, au sud-est de Bagdad, au lieu-dit d'Al-Janabiyé, un photographe de l'Agence France-Presse, Patrick Baz, vétéran des batailles beyrouthines, décrivait une ferme pulvérisée par des missiles et, à l'intérieur, une vingtaine de morts, dont onze enfants...
Mardi 1er avril, l'éditorial du New York Times observait : "Ce n'était pas prévu comme cela. L'administration Bush avait annoncé un autre type d'invasion de l'Irak, une opération qui aurait permis d'inonder le monde arabe d'images de soldats américains nourrissant des gens affamés et soignant des enfants malades." Mais, n'en déplaise au secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, les bombardements aériens, pour être de plus en plus précis, ne le sont jamais assez pour épargner la population civile. C'est que le déroulement des combats préfigure ce que sera l'après-guerre ; la campagne militaire d'aujourd'hui dessine le profil de ce qui va se passer demain. D'où les critiques, de plus en plus ouvertes, des Britanniques à l'encontre d'une guerre américaine menée, selon le Times de Londres, d'une main tellement "lourde" qu'elle braque la population irakienne contre la coalition. Une population qui vit dans la terreur du régime de Saddam Hussein et que les Etats-Unis se doivent de rallier à leur cause s'ils ne veulent pas que l'après-guerre ressemble à un cauchemar.
Or tout semble se passer comme si les hommes de Saddam Hussein, en menant des attaques en civil (quatre marines tués lors d'un attentat-suicide), avaient atteint leur objectif : créer chez les Américains un sentiment de suspicion générale à l'encontre de la population irakienne. "Vous voilà comme nous", titrait cette semaine le quotidien israélien Maariv à l'adresse des Etats-Unis ; vous voilà, disait-il en substance, comme les soldats israéliens patrouillant à Gaza et en Cisjordanie, en situation de multiplier bavures et exactions en territoire occupé (et non libéré)...
Déjà, les mouvements chiites d'Irak somment les Américains de quitter le pays une fois Saddam Hussein défait. Il faudra beaucoup de sagesse politique à l'équipe Bush, qui n'en a pas montré jusqu'à présent, pour éviter que les Etats-Unis se trouvent pris au piège d'une occupation en milieu hostile.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3462--315204-,00.html
La Syrie entre dans la guerre des mots et se déclare "du côté du peuple frère d'Irak"
Damas de notre envoyé spécial
Alors que, dans les rues de Damas, grouillantes sous un soleil printanier, rien ne laisse supposer qu'un redoutable conflit est engagé dans un pays voisin, ayant 600 km de frontière commune, la Syrie est bel et bien entrée dans la guerre...des mots. Tournant le dos à la retenue et à une habileté diplomatique frisant parfois le machiavélisme, le régime syrien a répondu avec une rare virulence aux accusations, assorties de menaces à peine voilées, portées contre lui par le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, affirmant que des "équipements militaires" avaient été "acheminés de la Syrie vers l'Irak", puis par le secrétaire d'Etat, Colin Powell, accusant Damas de "soutenir directement les groupes terroristes et le régime à l'agonie de Saddam Hussein". Sommée de "choisir son camp", Damas l'a fait sans ambiguïté. Et en deux temps.
Dans un entretien publié le 27 mars par le quotidien libanais Al-Safir, le président Bachar Al-Assad a dénoncé les "pressions" américaines. Pariant sur un enlisement américain et prédisant une "résistance populaire arabe"qui empêchera, selon lui, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne de "contrôler" l'Irak, il a souhaité l'échec d'une intervention militaire qui aurait pour but de "remodeler la région de la manière qui convient" à l'Amérique.
Dans une déclaration d'un porte-parole du ministère des affaires étrangères, le 31 mars, le gouvernement syrien s'est ensuite offert le luxe de l'humour grinçant pour souligner que la Syrie a choisi d'être "du côté de la légitimité internationale représentée par les Nations unies"et de s'associer au "consensus international officiel qui dit non à l'agression contre l'Irak, non au bombardement des villes et à la tuerie de civils innocents, non à la destruction des maisons, des stations électriques et de pompage de l'eau". Dans cette déclaration, la Syrie affirme enfin avoir choisi d'être au côté du "peuple frère d'Irak" confronté à une "invasion illégitime et injustifiée pour laquelle toutes sortes de crimes contre l'humanité sont commis". A l'évidence, la Syrie ne semble pas disposée à s'engager dans la "voie plus porteuse d'espoir"que lui conseillait le secrétaire d'Etat américain.
Bien que n'étant pas encore désignée comme faisant partie de "l'axe du Mal", la Syrie se sent déjà suffisamment "diabolisée" pour être persuadée qu'elle sera le prochain objectif des Américains. Cette crainte qui, à Damas, transpire aujourd'hui dans toutes les conversations, pourrait avoir incité le prudent Bachar Al-Assad a une sorte de sursaut, déclenché par un mélange de fierté nationale et de dignité écornée, au risque de donner des arguments à ses possibles futurs adversaires.
Même si elle n'a fait qu'exprimer sa solidarité avec le "peuple"irakien - en se gardant d'évoquer le régime -, la Syrie semble, à travers cette revendication de "fraternité", mettre en veilleuse ses graves dissensions avec son voisin, qui ne dispose même pas d'une représentation diplomatique à Damas et contre lequel elle s'était clairement prononcée lors de la guerre de libération du Koweït, en 1991.
Comme le remarque le Dr Ghassan Rifaï, fondateur à Damas du quotidien Teshrine puis responsable, durant vingt-deux ans, du bureau parisien de l'Agence syrienne de presse, le fait que le parti Baas - dont deux branches concurrentes sont au pouvoir à Bagdad et à Damas - soit désormais explicitement désigné comme cible par les stratèges américains peut également avoir joué un rôle dans la crispation du régime syrien.
Ce durcissement de ton est surtout en phase avec l'opinion de la rue syrienne, ivre de frustrations et chauffée à blanc par les images des victimes civiles irakiennes, diffusées par les télévisions (chaînes d'Etat syriennes, Al-Jazira mais aussi TV5, très regardée, y compris dans les ministères) et largement reprises par la presse. Mardi 1er avril, le Syria Times, seul quotidien en langue anglaise, proche du pouvoir, titrait un éditorial sur les tentatives de dissimulation des tragiques "bavures" et les fausses rumeurs de la guerre : "Ils mentent parce qu'ils perdent."
La colère - frisant la rage - à l'encontre des Etats-Unis qui a saisi les Syriens de tous bords, y compris ceux de l'opposition "tolérée", s'exprime peu dans la rue où la seule manifestation de grande ampleur, il y a dix jours, était encadrée par les multiples relais du régime - mais est très perceptible dans les lieux de culte où tous les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, ont appelé à la solidarité avec les victimes d'une "guerre illégitime". Le grand mufti sunnite de Syrie, le cheikh Ahmad Kiftaro, réputé modéré, est allé jusqu'à inciter à des "opérations de martyrs contre les envahisseurs belliqueux". C'est dire que les "volontaires" syriens filmés dans le nord de l'Irak sont déjà considérés comme des héros. "Ils ont bien l'accent de chez nous", notait un industriel de Damas devant son petit écran.
Des paroles aux actes, il y a cependant un grand pas. Sans oser parler de rodomontades, tous les observateurs locaux s'accordent pour évacuer l'éventualité d'une entrée directe de la Syrie dans la "vraie" guerre. Ils n'en sont pas moins angoissés par la perspective de se retrouver un jour pris dans un étau entre l'Irak "américanisé" et Israël, objet de toutes leurs rancœurs. Chacun d'eux insiste sur le fait que M. Powell s'exprimait devant le Comité des affaires publiques israélo-américain (Aipac), considéré ici comme un groupe de pression pro-israélien auprès du Congrès américain. Et certains d'ajouter : "comme si l'administration américaine cherchait à obtenir un nouveau certificat de bonne conduite".
Robert Belleret
II Palestine :
http://www.lesoir.be/articles/a_03BC43.asp
Un projet de loi favorable à Sharon
Les députés belges ont adopté mercredi un projet réduisant la portée de la loi dite de «compétence universelle», dont la première conséquence pourrait être de mettre un terme aux poursuites intentées en Belgique contre le Premier ministre israélien Ariel Sharon.
Le texte approuvé en séance plénière prévoit que, dans certains cas, le ministre de la Justice pourra avec l'accord du gouvernement renvoyer une affaire à l'instruction vers la justice du pays d'origine d'une personne accusée de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide.
Le projet doit encore être adopté par le Sénat, en principe dans les prochains jours, pour qu'entre en vigueur ce mécanisme réclamé par les responsables de la diplomatie belge et par Israël et par les Etats-Unis, qui n'ont pas ménagé leurs pressions sur la Belgique ces dernières semaines.
La loi dite de «compétence universelle», adoptée en 1993, permet aux tribunaux belges de juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocides, quels que soient l'endroit où ils ont été commis, la nationalité de leurs auteurs présumés ou de leurs victimes.
Elle est à l'origine de plus de trente plaintes contre des dirigeants ou ex-dirigeants étrangers, dont une datant de juin 2001 contre M. Sharon pour sa responsabilité présumée dans les massacres des camps de Sabra et Chatila commis par des miliciens chrétiens libanais en 1982 au Liban.
Une autre plainte a été déposée à le mois dernier contre l'ancien président des Etats-Unis, George Bush, en relation avec des bombardements américains en Irak en 1991 durant la guerre du Golfe.
Une première version du projet amendant la loi, adoptée la semaine dernière en commission de la Justice de la chambre, prévoyait de limiter la possibilité d'intervention du ministre de la Justice aux plaintes déposées après le 1er juillet 2002.
Un tel cas de figure aurait mis à l'abri de poursuites le père de l'actuel président américain mais laissé ouverte la possibilité d'un procès en Belgique contre Ariel Sharon à la fin de son mandat de Premier ministre israélien et de l'immunité liée à cette fonction dont il bénéficie.
La dernière version du texte a été adoptée mercredi par une majorité de rechange, les libéraux (majorité) ayant bénéficié de l'appui des députés sociaux-démocrates flamands, de ceux de l'extrême droite (Vlaams Blok et Front national) et de petits partis régionalistes flamands, tous dans l'opposition.
Les députés socialistes et écologistes, membres de la majorité gouvernementale, ont en revanche voté contre ce texte. Le président PS, Elio Di Rupo, avait jugé mercredi soir «inacceptable» la possibilité d'une «ingérence politique dans des affaires judiciaires en cours».
AFP
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=139125&cat_id=3
2 avril, 17h43
Alerte maintenue en Israël, vaste opération de ratissage en Cisjordanie