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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Revue de Presse n°376
par Ahmed Fouednejm
2 avril 2003

N ° 376
La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org.
Vous êtes désormais 160 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N'hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com et fouednejm@yahoo.com  

La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d'Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire:

Partie arabe: (Al Quds Al Arabi) :

  1. "Qu'ils démissionnent eux mêmes !". ةdito. de Atwan qui répond aux autorités saoudiennes http://www.alquds.co.uk/index.asp?fname=2003\04\04-02\g29.htm&storytitle=ff????????%20??..fff
Partie Française: (Le Monde, AFP, Reuters, ACRIMED, Le Soir)
 
Au sommaire aujourd'hui 6 articles et dépèches du Monde (édition du 3 avril), d'ACRIMED, de Reuters, du Soir et de l'AFP.
  1. Agression contre l'Irak : La télé subjugée par la guerre, Du mauvais usage du mot "bavure", Progression des troupes américano-britanniques, Victimes civiles, Karbala, ville sainte, La Syrie entre dans la guerre...des mots (Le Monde, AFP, Reuters, ACRIMED). 
  2. Palestine : Pas de poursuites contre Sharon en Belgique ?, Les "incursions" continuent (Le Soir, AFP)
Achevée aujourd'hui à 18 H 30 GMT.
 
Bonne lecture !
 
 
Dernière minute :
 
Radio Canada évoque un récent article où Robert Fisk (délèbre reporter de The independent) témoigne que le bombardement contre un marché à Bagdad, fin mars, a été "l'oeuvre" d'un missile US (Fisk aurait lui même receuilli des débris dudit missile). Ceci contredit la propagande US qui laissait entendre que les dommages ont, peut être, été causés par des tirs de la DCA irakienne. Je n'ai malheureusmenet pas retrouvé le papier en question de Fisk sur le site de l'Independent. Il vous sera envoyé dans la RDP de demain si j'arrive à mettre la main dessus.

 
 
I Agression contre l'Irak :
 
 
 
GUERRE CONTRE L'IRAK
La télévision subjuguée par la guerre et la puissance

D'abord, la légitimation de la guerre par son récit.

Une fois la guerre ouvertement déclenchée, il suffit, par hostilité pour le régime de Saddam Hussein, de raconter la guerre pour qu'elle semble justifiée, pour peu - qu'importe alors les moyens - qu'elle parvienne à jeter bas la dictature. Du même coup, le récit de la guerre est entièrement conduit du point de vue des troupes américano-britanniques : qu'il s'agisse de la puissance qu'elles déploient, des victoires qu'elle remportent ou des résistances qu'elles rencontrent.

Ensuite, la fascination pour la puissance militaire.

Auxiliaire du récit de guerre, cette fascination ou cette complaisance pour la puissance militaire américaine contribue à acclimater le soutien à la force et la barbarie technologique, sous couvert d'information. Avant même le déclenchement de la guerre ouverte, la multiplication des reportages - en général complaisamment fournis ou tolérés par les armées américaine et britannique et achetées aux médias américains - sur l'entraînement des troupes, les armes et les munitions avait rempli cet office. Cela n'a pas cessé depuis le 19 mars, bien au contraire. Au risque, il est vrai, que cette complaisance fascinée ne se retourne à la moindre défaite militaire des armées que, plus ou moins explicitement, on soutient.

Enfin, et peut être surtout, la fascination de la télévision pour sa propre puissance.

L'ampleur et la nature du dispositif mis en oeuvre part les télévisions (et particulièrement par TF1), les moyens technologiques comme les équipes de correspondants et de reporters produisent, presque mécaniquement, un récit ajusté aux exigences de la guerre américano-britannique. Le dispositif lui-même suppose un retour sur investissements, qu'il s'agisse de l'information produite ou des bénéfices escomptés [2]. C'est son usage qui décide, presque de lui-même, des effets de propagande qui en résultent.

Hiérarchisation, brouillage et dépolitisation de l'information servent la guerre américano-britannique - machinalement.

- la hiérarchisation de l'information : la tournée quasi obligatoire de tous les « postes d'observation », quelles que soient l'importance et la nature des informations apportée, remplace l'information vérifiée. Le sommaire du journal est comme décidé par le dispositif lui-même, au point que la rentabilisation du dispositif tient lieu de réflexion sur son usage, sélectionne et ordonne quasi-mécaniquement l'information ou ce qui en tient lieu [3].

- le brouillage de l'information : la priorité accordée au direct informe plus sur la prétendue capacité d'informer que sur la guerre elle-même ; elle mêle le factuel, parfois le plus anecdotique, à l'information effective, elle-même réduite à une bouillie où le conditionnel de distanciation dévore l'indicatif des fait vérifiés. La guerre est réduite à la mêlée des « rumeurs ». L'information sur les « rumeurs » remplace l'information sur la guerre. L'information en direct, c'est la confusion en direct : le brouillage de la guerre elle-même, - réduite le plus souvent à des images spectaculaires et à des interprétations lacunaires -, de ses conséquences humaines et de ses enjeux politiques.

- la dépolitisation de l'information  : la guerre, réduite à la fausse évidence de son récit, littéralement « machinal », légitimée par sa mise en scène télévisée est soustraite à tout débat politique. Ce dernier, quand il existe, est relégué en fin de journal : maintenu au sommaire par la seule existence de manifestations qu'il est difficile de passer sous silence, même quand on tente d'en simplifier le sens ou d'en réduire la portée.

L'exaltation de Jean-Pierre Pernaut pendant le direct ininterrompu, sur TF1, le 19 mars 2003, de 3h45 à 11 heures du matin, est jusqu'à présent l'exemple le plus tristement éloquent d'un machiniste entièrement ajusté à la machinerie télévisuelle.

Les journalistes - ou, du moins certains d'entre eux -, rouages du dispositif qui informe à travers eux (et parfois malgré eux), parviennent cependant à glisser, plus ou moins ouvertement leur propre propagande dans les mailles du dispositif propagandiste [4].


[1] Version provisoire.

[2] Lire par exemple Service public, 20 mars : informer ou tenir l'antenne ?.

[3] Lire par exemple TF1, 19 mars 2003 : PPDA prépare la guerre.

[4] Lire par exemple TF1, 21 mars 2003 : Fragments de propagande télévisée.

 

http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=1016

Les mots de la guerre (5) : « Bavures »

Les bombardements « ciblés » et les armes « intelligentes » atteignent des civils et multiplient les blessés et les morts. « Dégats collatéraux » disent les militaires. Et les journalistes refusent désormais de reprendre à leur compte ce vocabulaire obscène.

Mais nombre d'entre eux continuent de dire « bavures », non sans éprouver une grande gêne, parfois. Ainsi Alain de Chalvron, lors d'une « direct » sur France 2 parlait d'une « grosse, grosse bavure » [1], corrigeant par l'insistance sur l'adjectif l'indécence du substantif.

La presse écrite, à la différence de la radio ou de la télévision, peut tenter de se dédouaner en mettant les « bavures » entre guillemets. Encore cette maigre protection contre la barbarie des mots n'est-elle pas générale. Deux exemples :

Le Figaro, Jeudi 27 mars 2003, p. 3. Surtitre : « Deux bombes se sont abattues hier sur un quartier populaire au nord de la capitale irakienne ». Titre : « Première bavure de la coalition à Bagdad : 14 morts, 30 blessés ».

L'auteur de l'article - Adrien Jeaulmes, envoyé spécial à Bagdad - place, il est vrai, la « bavure » (et l' « erreur ») entre guillemets.
Mais il conclut ainsi son article, après avoir invoqué les « conditions météo épouvantables » :
« Cette première « bavure » est aussi le résultat de l'habile stratégie irakienne, consistant à disperser ses forces à l'intérieur des villes. Chaque civil tué augmente à la fois la réprobation de l'opinion internationale, et l'hostilité des populations irakiennes face à la coalition anglo-britannique ».
Tout compte fait, il s'agit à peine d'une « bavure », mais de la conséquence d'une erreur accidentelle, d'une météo épouvantable et d'une stratégie irakienne intentionnelle.

Libération, Lundi 31 mars 2003, p. 10. Titre : « Souk de Chala : bavure américaine ou irakienne ». Le titre supprime les guillemets dont l'auteur avait entouré la « bavure » et la « tuerie ».

Difficile d'invoquer la précipitation et les délais de « bouclage » : entre deux guerres depuis 1991, quelques périodes de répit avaient été laissées à la réflexion.

« Bavure » atténue la conséquence. On met en avant une prétendue cause avant d'en décrire les effets, comme si la cause elle-même ne résidait pas avant tout dans l'existence même des bombardements !

Commencer par les faits : les bombardement provoquent des morts, souvent des tueries, parfois des carnages au, sein de la population civile. Ensuite peut venir l'explication. Mais « bavure » accrédite l'irresponsabilité et laisse penser que l'horreur est avant tout accidentelle.

Ce vocabulaire pue la propagande, même quand son usage ne serait lui-même qu'une « bavure ».

H.M.


[1] La référence sera précisée dès que possible.

 

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=139138&cat_id=3

2 avril, 18h11

Les troupes américaines réalisent une percée vers Bagdad

par Lachlan CARMICHAEL
La coalition a réalisé une percée majeure pour la bataille de Bagdad mercredi avec une attaque terrestre menée contre la Garde républicaine irakienne sur deux fronts, qualifiée par des officiers américains de "poussée finale" vers le coeur du pouvoir irakien.
Les forces terrestres et aériennes américaines sont en train de détruire des divisions irakiennes autour de Bagdad et d'Al-Kout, a annoncé dans l'après-midi le numéro deux de l'état-major américain, le général Peter Pace.
"L'action combinée de la puissance aérienne et des manoeuvres sur le terrain est en train de détruire les divisions irakiennes qui se trouvent dans et autour de Bagdad ainsi que dans et autour d'Al-Kout" (150 km au sud-est de Bagdad), a affirmé le général Pace lors d'un entretien avec la chaîne CNN.
Au sud-ouest de Bagdad, la 3ème division d'infanterie américaine (3DI), à l'avant-garde de l'offensive terrestre en Irak, a forcé mercredi matin le passage vers Bagdad en contournant le verrou de Kerbala, ville sainte chiite distante de 80 km de la capitale, a constaté un correspondant de l'AFP.
"Nous y voilà, c'est la dernière percée" vers Bagdad, avait déclaré dans la nuit le commandant Maurice Goins, avant le début des opérations. Selon un autre officier, la 3ème DI n'a rencontré qu'une résistance "désorganisée".
"La poussée finale vers Bagdad est en cours", a ajouté un officier du champ de bataille ayant requis l'anonymat.
D'importantes forces américaines qui ont pour objectif le renversement du président irakien Saddam Hussein se trouvaient dans l'après-midi à environ 80 km de Bagdad, a indiqué un officier de la 3DI.
Au sud-est de Bagdad, près d'Al-Kout, la première division des Marines américains a traversé le Tigre, isolant la ville et la division "Bagdad" de la Garde républicaine, a indiqué à l'AFP un officier supérieur américain dans la zone.
Cette division a "été détruite", a déclaré un responsable du Centcom. Une information aussitôt démentie par un porte-parole militaire irakien.
Le ministre de l'Information irakien Mohammad Saïd al-Sahhaf a nié toute progression des troupes de la coalition vers Bagdad par le sud. "Je peux assurer que ces salauds (les forces de la coalition) découvriront dans l'avenir, au bon moment, que ce qu'ils ont prétendu n'est pas vrai", a-t-il déclaré.
Le commandement central (Centcom) au Qatar a annoncé que les forces américaines avaient lancé mercredi des attaques terrestres et aéroportées contre quatre divisions de la Garde républicaine irakienne engagées dans la défense de Bagdad.
Les forces américaines ont attaqué les divisions Bagdad, Médine et Nabuchodonosor de la Garde, déployées sur un arc au sud de Bagdad, a précisé un responsable du Centcom sous couvert de l'anonymat.
Une quatrième division de la Garde, la division Adnan, qui tente de descendre renforcer la défense de Bagdad depuis la ville de Tikrit, fief de Saddam Hussein à 200 km au nord de la capitale, est de son côté la cible d'attaques aériennes, selon ce responsable.
Près de Kerbala, la 3ème DI s'est engagée mercredi aux premières heures dans un passage large d'une demi-douzaine de kilomètres entre Kerbala et le lac Razzazah, grand lac salé situé plus à l'ouest, a indiqué le colonel Will Grimsley, commandant de la première brigade de cette division.
Ils n'ont rencontré qu'une résistance "désorganisée", selon cet officier.
Pour appuyer leur progression dans l'étroite bande de désert entre la ville et le lac, les forces américaines tiraient avec des lance-roquettes multiples sur des cibles à l'intérieur et autour de Kerbala.
Le Centcom a réitéré ses craintes d'attaque chimique ou bactériologique irakienne au cas où ses forces franchiraient une "ligne rouge" autour de Bagdad.
"Il pourrait y avoir une ligne de déclenchement, où le régime voit une menace suffisante pour employer des armes de destruction massive", a déclaré le général Vincent Brooks.
Après une nouvelle nuit de bombardements intensifs sur Bagdad, les raids ont continué à se succéder visant la périphérie sud, le nord et l'est de la ville. L'un des bâtiments du complexe présidentiel du palais de la République au centre de Bagdad a été une nouvelle fois la cible d'un missile ou d'une bombe en début d'après-midi.
Vingt-quatre Irakiens ont été tués et près de 200 autres blessés depuis mardi par les bombardements américains, a déclaré à la mi-journée M. al-Sahhaf.
Le ministre a ajouté que 14 Irakiens avaient été tués et une centaine d'autres blessés notamment dans les gouvernorats de Ninive (nord), de Babylone et d'Al-Mouthanna (sud), dans des bombardements américano-britanniques.
Par ailleurs, des soldats américain ont délivré mardi soir un prisonnier de guerre américain, Jessica Lynch, soldate de 19 ans appartenant à la 507e compagnie de maintenance, lors d'une opération de sauvetage, opération au cours de laquelle ils ont découvert 11 corps non identifiés, a annoncé le commandement central (Centcom) au Qatar.

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=139070&cat_id=3

2 avril, 15h45

Kerbala, ville sainte chiite sur la route de Bagdad

Kerbala, le verrou forcé par les Américains sur la route de Bagdad, est, avec Najaf, l'un des principaux lieux saints de l'islam chiite mais aussi, depuis le soulèvement et la répression de 1991, un symbole de la résistance à Saddam Hussein.
Les chiites ont à plusieurs reprises mis en garde la coalition américano-britannique et Saddam Hussein contre les atteintes à Najaf et Kerbala, théâtre de violents combats.
De telles atteintes constitueraient "une insulte aux valeurs islamiques et aux sentiments de millions de musulmans à travers le monde", a averti dans un communiqué le principal parti irakien d'opposition chiite, l'Assemblée suprêmede la Révolution islamique d'Irak (Asrii),réfugiée en Iran, pays majoritairement chiite comme l'Irak.
C'est à Kerbala, à moins de 100 kilomètres au sud-ouest de Bagdad, qu'est enterré une des plus éminentes figures du chiisme, Al-Hussein, petit-fils du prophète et troisième imam. Son mausolée, rasé à plusieurs reprises au gré de l'histoire, attire chaque année des millions de pèlerins en chemin vers La Mecque ou Najaf où se trouve le tombeau d'Ali, cousin et gendre de Mahomet et père de d'Al-Hussein.
Après l'assassinat d'Ali en 661, ses partisans, appelés chiites (chi'a signifie "faction" en arabe), se rangent derrière ses fils, Al-Hassan, le "deuxième imam", et Al-Hussein, estimant que les descendants de cette lignée étaient les seuls légitimes pour succéder au prophète. Pour les chiites, les califes qui avaient pris le pouvoir après Ali --et étaient soutenus par les sunnites-- étaient des "usurpateurs".
Mais Al-Hussein, dont les chiites célèbrent annuellement le martyr par des flagellations et des amputations lors du mois de deuil de Moharram et de l'Achoura, est tué à Kerbala en 680 alors qu'il marche avec un centaine d'hommes vers le centre de l'Irak pour faire valoir ses droits. Il est décapité dans une bataille inégale contre le calife omayyade.
Malgré les persécutions des abbassides ou des wahhabites, le rayonnement religieux de Kerbala n'a cessé de grandir depuis. Son sol est sacré et les chiites, dans la prière, sont censés incliner le front sur un morceau d'argile venu de Kerbala.
Kerbala, aujourd'hui peuplée de 300 à 500.000 habitants selon les sources, est redevenue ville martyre en 1991. Le soulèvement chiite dans le sud et kurde dans le nord, à la faveur de la déroute irakienne dans la guerre du Golfe, est férocement réprimé par la Garde républicaine de Saddam Hussein, issu de la minorité sunnite en Irak.
Des milliers de personnes sont tuées, les mosquées et la palmeraie ceinturant le mausolée d'Al-Hussein détruites. Les chiites en conservent une profonde défiance envers les Américains, coupables de les avoir "lâchés".

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208--315242-,00.html

L'éditorial du Monde
Victimes civiles

AU treizième jour de l'offensive américano-britannique sur Bagdad, les victimes civiles irakiennes sont de plus en plus nombreuses. Lundi 31 mars, c'est un blindé léger américain qui ouvre le feu sur une camionnette s'approchant d'un barrage : sept morts, des femmes et des enfants en bas âge, selon le Pentagone ; dix, d'après le récit du Washington Post, qui assure qu'aucun avertissement ni coup de semonce n'a précédé les tirs. Dans la soirée, bombardements intenses sur la localité d'Al-Hilla, au sud de Bagdad : au moins quinze membres d'une même famille déchiquetés par une roquette. Commentaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) : "Notre équipe de quatre personnes s'est rendue à l'hôpital de Al-Hilla, ce qu'elle a vu là, bas est une horreur ; il y a des dizaines de corps déchiquetés."

La veille, au sud-est de Bagdad, au lieu-dit d'Al-Janabiyé, un photographe de l'Agence France-Presse, Patrick Baz, vétéran des batailles beyrouthines, décrivait une ferme pulvérisée par des missiles et, à l'intérieur, une vingtaine de morts, dont onze enfants...

Mardi 1er avril, l'éditorial du New York Times observait : "Ce n'était pas prévu comme cela. L'administration Bush avait annoncé un autre type d'invasion de l'Irak, une opération qui aurait permis d'inonder le monde arabe d'images de soldats américains nourrissant des gens affamés et soignant des enfants malades." Mais, n'en déplaise au secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, les bombardements aériens, pour être de plus en plus précis, ne le sont jamais assez pour épargner la population civile. C'est que le déroulement des combats préfigure ce que sera l'après-guerre ; la campagne militaire d'aujourd'hui dessine le profil de ce qui va se passer demain. D'où les critiques, de plus en plus ouvertes, des Britanniques à l'encontre d'une guerre américaine menée, selon le Times de Londres, d'une main tellement "lourde" qu'elle braque la population irakienne contre la coalition. Une population qui vit dans la terreur du régime de Saddam Hussein et que les Etats-Unis se doivent de rallier à leur cause s'ils ne veulent pas que l'après-guerre ressemble à un cauchemar.

Or tout semble se passer comme si les hommes de Saddam Hussein, en menant des attaques en civil (quatre marines tués lors d'un attentat-suicide), avaient atteint leur objectif : créer chez les Américains un sentiment de suspicion générale à l'encontre de la population irakienne. "Vous voilà comme nous", titrait cette semaine le quotidien israélien Maariv à l'adresse des Etats-Unis ; vous voilà, disait-il en substance, comme les soldats israéliens patrouillant à Gaza et en Cisjordanie, en situation de multiplier bavures et exactions en territoire occupé (et non libéré)...

Déjà, les mouvements chiites d'Irak somment les Américains de quitter le pays une fois Saddam Hussein défait. Il faudra beaucoup de sagesse politique à l'équipe Bush, qui n'en a pas montré jusqu'à présent, pour éviter que les Etats-Unis se trouvent pris au piège d'une occupation en milieu hostile.

 

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3462--315204-,00.html

La Syrie entre dans la guerre des mots et se déclare "du côté du peuple frère d'Irak"

Se sentant "diabolisé", Damas craint d'être la prochaine cible.

Damas de notre envoyé spécial

Alors que, dans les rues de Damas, grouillantes sous un soleil printanier, rien ne laisse supposer qu'un redoutable conflit est engagé dans un pays voisin, ayant 600 km de frontière commune, la Syrie est bel et bien entrée dans la guerre...des mots. Tournant le dos à la retenue et à une habileté diplomatique frisant parfois le machiavélisme, le régime syrien a répondu avec une rare virulence aux accusations, assorties de menaces à peine voilées, portées contre lui par le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, affirmant que des "équipements militaires" avaient été "acheminés de la Syrie vers l'Irak", puis par le secrétaire d'Etat, Colin Powell, accusant Damas de "soutenir directement les groupes terroristes et le régime à l'agonie de Saddam Hussein". Sommée de "choisir son camp", Damas l'a fait sans ambiguïté. Et en deux temps.

Dans un entretien publié le 27 mars par le quotidien libanais Al-Safir, le président Bachar Al-Assad a dénoncé les "pressions" américaines. Pariant sur un enlisement américain et prédisant une "résistance populaire arabe"qui empêchera, selon lui, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne de "contrôler" l'Irak, il a souhaité l'échec d'une intervention militaire qui aurait pour but de "remodeler la région de la manière qui convient" à l'Amérique.

Dans une déclaration d'un porte-parole du ministère des affaires étrangères, le 31 mars, le gouvernement syrien s'est ensuite offert le luxe de l'humour grinçant pour souligner que la Syrie a choisi d'être "du côté de la légitimité internationale représentée par les Nations unies"et de s'associer au "consensus international officiel qui dit non à l'agression contre l'Irak, non au bombardement des villes et à la tuerie de civils innocents, non à la destruction des maisons, des stations électriques et de pompage de l'eau". Dans cette déclaration, la Syrie affirme enfin avoir choisi d'être au côté du "peuple frère d'Irak" confronté à une "invasion illégitime et injustifiée pour laquelle toutes sortes de crimes contre l'humanité sont commis". A l'évidence, la Syrie ne semble pas disposée à s'engager dans la "voie plus porteuse d'espoir"que lui conseillait le secrétaire d'Etat américain.

Bien que n'étant pas encore désignée comme faisant partie de "l'axe du Mal", la Syrie se sent déjà suffisamment "diabolisée" pour être persuadée qu'elle sera le prochain objectif des Américains. Cette crainte qui, à Damas, transpire aujourd'hui dans toutes les conversations, pourrait avoir incité le prudent Bachar Al-Assad a une sorte de sursaut, déclenché par un mélange de fierté nationale et de dignité écornée, au risque de donner des arguments à ses possibles futurs adversaires.

Même si elle n'a fait qu'exprimer sa solidarité avec le "peuple"irakien - en se gardant d'évoquer le régime -, la Syrie semble, à travers cette revendication de "fraternité", mettre en veilleuse ses graves dissensions avec son voisin, qui ne dispose même pas d'une représentation diplomatique à Damas et contre lequel elle s'était clairement prononcée lors de la guerre de libération du Koweït, en 1991.

Comme le remarque le Dr Ghassan Rifaï, fondateur à Damas du quotidien Teshrine puis responsable, durant vingt-deux ans, du bureau parisien de l'Agence syrienne de presse, le fait que le parti Baas - dont deux branches concurrentes sont au pouvoir à Bagdad et à Damas - soit désormais explicitement désigné comme cible par les stratèges américains peut également avoir joué un rôle dans la crispation du régime syrien.

Ce durcissement de ton est surtout en phase avec l'opinion de la rue syrienne, ivre de frustrations et chauffée à blanc par les images des victimes civiles irakiennes, diffusées par les télévisions (chaînes d'Etat syriennes, Al-Jazira mais aussi TV5, très regardée, y compris dans les ministères) et largement reprises par la presse. Mardi 1er avril, le Syria Times, seul quotidien en langue anglaise, proche du pouvoir, titrait un éditorial sur les tentatives de dissimulation des tragiques "bavures" et les fausses rumeurs de la guerre : "Ils mentent parce qu'ils perdent."

La colère - frisant la rage - à l'encontre des Etats-Unis qui a saisi les Syriens de tous bords, y compris ceux de l'opposition "tolérée", s'exprime peu dans la rue où la seule manifestation de grande ampleur, il y a dix jours, était encadrée par les multiples relais du régime - mais est très perceptible dans les lieux de culte où tous les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, ont appelé à la solidarité avec les victimes d'une "guerre illégitime". Le grand mufti sunnite de Syrie, le cheikh Ahmad Kiftaro, réputé modéré, est allé jusqu'à inciter à des "opérations de martyrs contre les envahisseurs belliqueux". C'est dire que les "volontaires" syriens filmés dans le nord de l'Irak sont déjà considérés comme des héros. "Ils ont bien l'accent de chez nous", notait un industriel de Damas devant son petit écran.

Des paroles aux actes, il y a cependant un grand pas. Sans oser parler de rodomontades, tous les observateurs locaux s'accordent pour évacuer l'éventualité d'une entrée directe de la Syrie dans la "vraie" guerre. Ils n'en sont pas moins angoissés par la perspective de se retrouver un jour pris dans un étau entre l'Irak "américanisé" et Israël, objet de toutes leurs rancœurs. Chacun d'eux insiste sur le fait que M. Powell s'exprimait devant le Comité des affaires publiques israélo-américain (Aipac), considéré ici comme un groupe de pression pro-israélien auprès du Congrès américain. Et certains d'ajouter : "comme si l'administration américaine cherchait à obtenir un nouveau certificat de bonne conduite".

Robert Belleret

 

II Palestine :

http://www.lesoir.be/articles/a_03BC43.asp

Un projet de loi favorable à Sharon

Les députés belges ont adopté mercredi un projet réduisant la portée de la loi dite de «compétence universelle», dont la première conséquence pourrait être de mettre un terme aux poursuites intentées en Belgique contre le Premier ministre israélien Ariel Sharon.

Le texte approuvé en séance plénière prévoit que, dans certains cas, le ministre de la Justice pourra avec l'accord du gouvernement renvoyer une affaire à l'instruction vers la justice du pays d'origine d'une personne accusée de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocide.

Le projet doit encore être adopté par le Sénat, en principe dans les prochains jours, pour qu'entre en vigueur ce mécanisme réclamé par les responsables de la diplomatie belge et par Israël et par les Etats-Unis, qui n'ont pas ménagé leurs pressions sur la Belgique ces dernières semaines.

La loi dite de «compétence universelle», adoptée en 1993, permet aux tribunaux belges de juger les auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité ou de génocides, quels que soient l'endroit où ils ont été commis, la nationalité de leurs auteurs présumés ou de leurs victimes.

Elle est à l'origine de plus de trente plaintes contre des dirigeants ou ex-dirigeants étrangers, dont une datant de juin 2001 contre M. Sharon pour sa responsabilité présumée dans les massacres des camps de Sabra et Chatila commis par des miliciens chrétiens libanais en 1982 au Liban.

Une autre plainte a été déposée à le mois dernier contre l'ancien président des Etats-Unis, George Bush, en relation avec des bombardements américains en Irak en 1991 durant la guerre du Golfe.

Une première version du projet amendant la loi, adoptée la semaine dernière en commission de la Justice de la chambre, prévoyait de limiter la possibilité d'intervention du ministre de la Justice aux plaintes déposées après le 1er juillet 2002.

Un tel cas de figure aurait mis à l'abri de poursuites le père de l'actuel président américain mais laissé ouverte la possibilité d'un procès en Belgique contre Ariel Sharon à la fin de son mandat de Premier ministre israélien et de l'immunité liée à cette fonction dont il bénéficie.

La dernière version du texte a été adoptée mercredi par une majorité de rechange, les libéraux (majorité) ayant bénéficié de l'appui des députés sociaux-démocrates flamands, de ceux de l'extrême droite (Vlaams Blok et Front national) et de petits partis régionalistes flamands, tous dans l'opposition.

Les députés socialistes et écologistes, membres de la majorité gouvernementale, ont en revanche voté contre ce texte. Le président PS, Elio Di Rupo, avait jugé mercredi soir «inacceptable» la possibilité d'une «ingérence politique dans des affaires judiciaires en cours».

AFP

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=139125&cat_id=3

2 avril, 17h43

Alerte maintenue en Israël, vaste opération de ratissage en Cisjordanie

Les autorités israéliennes ont réaffirmé mercredi la nécessité de maintenir l'état d'alerte de crainte de tirs de missiles irakiens bien que le risque soit jugé faible, alors que l'armée opérait une vaste opération de ratissage en Cisjordanie.
"L'état d'alerte dans le pays de crainte d'une attaque irakienne se poursuivra au moins encore deux semaines", a estimé le chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom, actuellement en visite aux Etats-Unis et dont les propos ont été rapportés mercredi par le quotidien Yédiot Aharonot.
Le ministre fonde son estimation, notamment, sur les entretiens qu'il a eus cette semaine, à Washington, avec le président américain George W. Bush, souligne le journal.
Le général Amos Gilad, commentateur officiel des questions liées au conflit en Irak, a évoqué, à la radio publique israélienne, le risque qu'une fois "le dos au mur", le régime irakien pourrait jouer le tout pour le tout et lancer une attaque contre Israël.
L'ouest du territoire irakien, où opèrent depuis le début de la guerre des forces spéciales américano-britanniques, est la seule région à partir de laquelle Israël peut être atteint par des tirs de missiles irakiens.
Lors de la guerre du Golfe (1991), l'Irak avait tiré sur Israël 39 missiles Scud armés d'ogives conventionnelles.
Sur le terrain l'armée israélienne a opéré mercredi une vaste opération de ratissage dans le camp de réfugiés palestiniens de Tulkarem (nord de la Cisjordanie), passant au crible les habitants.
L'opération a débuté à l'aube avec l'entrée dans le camp d'une colonne blindée israélienne appuyée par deux hélicoptères, selon des témoignages de résidents.
Un millier de Palestiniens, âgés de 15 à 40 ans, ont été rassemblés par les militaires israéliens dans la cour de l'école du camp pour des vérifications d'identité.
Il ont été transférés à deux kilomètres du camp de réfugiés et relâchés avec interdiction de regagner leurs maisons avant que les soldats aient achevé leurs fouilles, selon ces sources.
Un porte-parole militaire a indiqué que 11 Palestiniens recherchés pour implication dans des attaques anti-israéliennes, dont l'un pour avoir posé une bombe, avaient été arrêtés lors de cette opération.
D'autre part, à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, l'armée israélienne a arrêté un responsable militaire local du Mouvement de Résistance Islamique Hamas et l'un de ses adjoints.
Par ailleurs, l'armée a démoli dans la matinée la maison d'un membre d'un groupe armé proche du Fatah (le mouvement du dirigeant palestinien Yasser Arafat) impliqué, selon l'armée, dans plusieurs attaques anti-israéliennes dans le secteur.
Depuis août 2002, l'armée a dynamité en Cisjordanie et dans la bande de Gaza plus de 170 maisons appartenant à des Palestiniens accusés d'avoir participé à des attentats en Israël ou des attaques contre des colons ou militaires israéliens dans les territoires occupés.
Cette politique, censée avoir un caractère dissuasif, est dénoncée par les organisations humanitaires ou de défense des droits de l'Homme qui la considèrent comme une sanction collective.
L'armée israélienne a réoccupé depuis juin 2002 la quasi totalité de la Cisjordanie en riposte à une série d'attaques meurtrières palestiniennes en territoire israélien, et elle contrôle toutes les grandes villes autonomes de ce territoire, à l'exception de Jéricho.
Un adolescent palestinien de 14 ans, grièvement blessé vendredi par des tirs israéliens dans le secteur de Ramallah, a succombé à ses blessures portant le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada, fin septembre 2000, à 3.120, dont 2.343 Palestiniens et 719 Israéliens.
Un Palestinien suspecté de collaboration avec Israël, grièvement blessé par balles mardi soir à Ramallah par deux hommes masqués, a lui aussi succombé mercredi. 


 
A demain



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