Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Les prisonniers à "caractère spécial"
Ou
La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie
Un livre contre la violence du déni
Septieme partie
Les Sanctions
“Il a interdit aussi l’échange de regards entre deux prisonniers n’occupant pas la même cellule, quand un de nous croisait un autre prisonnier d’une autre cellule le gardien se mettaient à crier “tournes-toi au mur, tournes-toi au mur”
Par la loi n° 9/1988 datée du 11/07/1988, la Tunisie a adhéré sans réserve à la charte des Nations Unies concernant la lutte contre la torture.
De même que les principes de l’article 10 de la charte internationale des droits civiques et politiques stipulent que les “individus privés de leur liberté doivent être traités d’une manière qui respecte la personne humaine” et que “le système carcéral doit viser la réhabilitation sociale des prisonniers…”.
Le chapitre 16 énumère les punitions que peut subir un prisonnier.
1. La privation de colis pour une durée ne dépassant pas les 15 jours.
2. La privation de la visite des proches pour une durée ne dépassant pas les 15 jours.
3. La privation des outils d’écritures et de revues pour une durée ne dépassant pas les 15 jours.
4. La privation de travail.
5. La privation de certaines récompense.
6. La privation d’achat de certains articles du magasin de la prison.
7. L’isolation dans une pièce équipée de structures essentielles et sanitaires pour une durée ne dépassant pas les 10 jours.
La nature de ces punitions et leurs durées sont décidées par une commission de discipline ceci quelque soit la qualification des actes pour lesquels le détenu est jugé et emprisonné, le directeur de la prison peut adresser un avertissement ou un blâme au prisonnier sans l’avis de la commission de discipline.
Le chapitre 18 stipule que : “Un prisonnier ne peut subir une punition sans être entendu et sans examens de ces arguments, de même qu’il a le droit de faire appel de cette décision auprès de l’administration pénitentiaire dans un délai de deux jours”.
La fin des interrogations et la signature du procès verbal signifient l’imminence de l’incarcération dans la prison en attente du jugement et le “transport” des locaux de la police vers la prison était vécu comme la fin des humiliations et de la torture, la possibilité, de voir les proches, de reprendre la lecture et d’avoir des moments de répits nécessaires à la réflexion et au questionnement de soi et de son vécu.
La dernière décennie sortait de ce schéma et s’inscrivait dans une autre logique complètement différente et le défi pour les prisonniers d’Ennahda étaient de sortir physiquement et mentalement saints de la prison, nombreux n’ont pu relever ce défi et garderont des séquelles définitives de cette destruction réfléchie voulue et organisée par les sphères les plus hautes du pouvoir. Il est peut être impossible de citer tous les dépassements, “bavures” et crimes à l’encontre des prisonniers d’Ennahda car c’était le vécu quotidien, résultat d’une pratique systématique et d’une politique volontaire dont les tortionnaires rivalisaient parfois “d’imagination et de créativité” pour l’exécuter.
Les pressions sont continues et sans relâches, la surveillance s’effectuait de jour comme de nuit, à l’intérieur comme à l’extérieur des cellules, les actes de “solidarité” ou de toute vie commune en groupe sont interdits :
- Il est interdit d’échanger de la nourriture.
- Interdit de donner des tickets de buvettes,
- Interdit de s’entraider pour nettoyer la cellule,
- Interdit d’échanger les quelques journaux officiels disponibles.
- Interdit de se passer le livre du Coran.
- Interdit de se parler entre prisonniers politiques occupant la même cellule.
- Interdit de regarder ensemble la télévision.
- Interdit d’avoir un lit individuel.
- Interdit de dormir l’un à proximité de l’autre (interposition d’un prisonnier de droit commun).
- Interdit de prier ensemble.
- Interdit de lire le Coran ensemble.
- Les tapis pour la prière sont interdits.
- Interdit de prier après 21 h et avant 8 h le matin.
En quittant sa cellule, le prisonnier doit saluer les gardiens et d’une manière toujours sujette à des interprétations de la part de ces derniers, ce qui vaut gifles et humiliations à celui-ci. Dans la cour les prisonniers doivent marcher par deux et en s’éloignant des fenêtres des cellules ce qui fait que le périmètre de la marche est de plus en plus restreint, et après quelques minutes seulement c’est le retour aux chambres de nouveau.
Les visites des parents sont des moments de tristesse et de provocation. Les prisonniers sont fouillés d’une manière humiliante parfois c’est une véritable punition, un gardien est interposé entre le prisonnier et sa famille malgré le parloir, tout est noté et beaucoup de prisonniers sont sanctionnés (isolement, interdiction de visite…) à cause d’un geste ou d’une parole mal interprétée par le gardien. La nourriture fournie par les familles est objet de restriction quantitative et qualitative et ne reste généralement dans le couffin qu’une ou deux rations alimentaires, dans le but déclaré d’affaiblir physiquement les prisonniers et de briser tout élan de solidarité avec leurs familles.
Le jour de la visite n’est pas celui du “couffin” avec ce que cela constitue comme difficultés pour la famille surtout avec les mesures d’éloignement des prisonniers dans des prisons autres que celles de leur ville.
Le courrier fait l’objet de surveillance stricte et les lettres sont noircies de phrases et de paragraphes “effacés” par des marqueurs. Au de la des salutations, rien ou presque n’est autorisé dans les lettres adressées par les prisonniers à leur famille.
Les colis subissent le même sort, ils sont interdits et confisqués s’ils proviennent de personne n’appartenant pas à la famille, et rien n’est autorisé à part le dentifrice, le savon et le shampoing.
Témoignage du prisonnier Chokri Zoughlami
“Durant le mois de décembre 1991, nous étions en train de prier quand le directeur de la prison Ezzedine Nsaïbia et ses gardiens ont investi la cellule et interrompu la prière et ont traîné un groupe de prisonniers hors de la cellule qu’ils ont carrément jeté pieds nus dans la voiture de la prison et transféré à la prison de Messadine. Leurs affaires et vêtements ne leurs ont été restitués qu’après quelques jours”.
Témoignage du prisonnier Lotfi Snoussi
Après vingt quatre heures de la réception “chaleureuse”, le directeur de Bourj Erroumi nous a prévenu que la prière en groupe et la prière de nuit sont interdites. Quand on a été transféré à la prison de Tunis à la cellule B1 en septembre 1992 l’agent “Temimi” a fait un discours pour rappeler les interdits :
- Il est interdit de se partager de la nourriture.
- Il est interdit de se rassembler plus que deux pour manger et prier.
- Il est interdit de prier en dehors des heures des “prières obligatoires”.
- Il est interdit de parler aux prisonniers du droit commun.
- Il est interdit de parler à un prisonnier autre que le partenaire de prière.
Après six mois j’ai été transféré à la zone 3 G dirigée par l’adjudant Omar Habib, connu comme quelqu’un de spécialiste pour extirper les démissions des prisonniers de leur mouvement et la recherche de “caches d’armes” et de tracts hostiles aux autorités… Il a empêché la prière avant 8 h et les douches (même avec l’eau froide) en dehors de la douche hebdomadaire. Il a interdit aussi l’échange de regards entre deux prisonniers n’occupant pas la même cellule, quand un de nous croisait un autre prisonnier d’une autre cellule le gardien se mettaient à crier “tournes toi au mur, tournes toi au mur”, cette mascarade n’a cessé qu’en 1998.
Il a interdit le Bournous (sorte de manteau traditionnel tunisien), la Djebba et puis les pantalons blancs cousus même selon un modèle non traditionnel.
Témoignage du prisonnier Adel Soufi
Durant l’été 1999, dans la prison de Bourj Erroumi, on a été obligé de faire la prière individuellement : les gardiens nous ont dit : “chacun prie tout seul, personne ne donne la nourriture aux autres, personne ne lit le Coran avec les autres, il est interdit de prier la nuit, il est interdit de s’asseoir sur un lit autre que le sien, il est interdit de parler aux autres pri…
Avant le ramadan de l’année 1996, le directeur de la prison Fouad Wali est venu dans notre cellule pour nous dire que “la prière ne se pratiquait qu’individuellement et qu’on pouvait manger à deux…” quand nous avons refusé d’obéir on a été punis et torturés et obligés de signer des documents où on s’engageaient à prier individuellement...
En mai 1996 et toujours à la prison Bourj Erroumi, on nous a interdit de prier avant 8 h du matin.
Témoignage du prisonnier Ahmed Lamari
En septembre 1992, j’ai été transféré à la cellule 6 d, on nous a empêché de prier en groupe, on étaient six prisonniers politiques parmi une trentaine de codétenus de droit commun, “ils se bousculaient” pour nous dénoncer aux gardiens ; chacun de nous était obligé de dormir dans le même lit à côté d’un prisonnier de droit commun qui change chaque nuit, beaucoup d’entre eux étaient atteints de galles ou avaient des poux ou même énurétiques”.
Témoignage du prisonnier Sadok Chourou
Durant l’été de l’année 1993, le capitaine IDANI Nabil nous a surpris en train de faire la prière en groupe dans la cellule 2 du secteur des cachots de la prison de Tunis, nous avons été battu sauvagement surtout avec la falaka (on met une corde au tour des pieds qu’on serre avec un bâton en le tournant et on les frappe jusqu’à parfois l’éclatement en sang des plantes des pieds).
Témoignage du prisonnier Jamel Chiirat
En 1994, le prisonnier Migri Omar a été puni par son transfert de la cellule 4B de la prison de Bourj Erroumi et la privation de lit parce qu’il s’est réveillé pour le s’hour (manger avant l’aube pour mieux supporter le jeûne de la journée).
Témoignage du prisonnier Lotfi Mhiri
Le directeur de la prison de Sfax (sud de la Tunisie), Adel Abdehamid, a non seulement interdit le livre du Coran, mais il est allé jusqu’à interdire d’écrire les versets de Coran sur le papier aluminium des paquets de cigarettes (les prisonniers l’utilisent comme moyen pour apprendre le Coran) ; et celui sur lequel on trouvait ce morceau de papier est battu et est isolé dans les cellules cachot.
Témoignage du prisonnier Mohamed Kalaoui
Lorsqu’on est arrivé à la prison d’Ennadhour le 27/5/94 un certain Abderraouf, rapportant les paroles du directeur de la prison Aouni Hichem nous a cités les interdits :
- Interdit de prier en groupe,
- Interdit de partager de la nourriture,
- Interdit de dormir sur les lits inférieurs (car généralement plus confortables que les lits supérieurs),
- Interdit de donner des tickets de buvette à un autre prisonnier politique ou de droit commun, les tickets (et de ce fait) portaient le n° de chaque prisonnier.
Témoignage du prisonnier Mounir Labidi
Dans la prison du Kef (Nord Ouest) dirigée par Sendid Adel, son adjoint Reguima Mahmoud avait une maquette de la chambrée et avec l’emplacement des lits, il m’a placé en face des toilettes avec bien sûr comme compagnon un prisonnier de droit commun…
Quand on a été transféré à la prison de Bourj Erroumi, dans la cellule 1C, on nous a privé des lits inférieurs et interposé des prisonniers de droit commun entre nous.
Les rapports sexuels entre prisonniers de droit commun étaient presque encouragés par l’administration dans le but de pressions psychologiques sur les détenus d’Ennahda et ceux qui osaient se plaindre ont été soit battus, soit isolés ou transférés dans d’autres prisons.
Témoignage du prisonnier Adel Soufi
Dans la prison de Bourj Erroumi dirigée par Kilani Belh’sen (1992–1995) dès qu’un conflit se déclenchait entre un prisonnier islamiste et un autre de droit commun, le premier est puni automatiquement sans chercher à savoir la responsabilité de chacun, ce qui nous a poussé à éviter tout conflit avec les autres, et de ce fait nous sommes souvent la cible de chantage de véritable racket pour éviter les sanctions et les isolements.
Témoignage du prisonnier Mouhiddine Ferjani
A la prison de Gabès, le directeur Ryadh Laamari nous a informé par l’intermédiaire de son second Youssef Salmi que la prière était interdite avant 8 h, c’était le 24/10/1995.
Témoignage du prisonnier Youssef Rabaoui
A la fin du mois de décembre 1993, j’étais dans la cellule 3 B à la prison de Bourj Erroumi, nous étions très surveillés à l’intérieur même des cellules. Un des prisonniers islamistes a profité de la coupure de l’électricité pour donner une cuillère d’harissa à un autre prisonnier, il a été malgré tout dénoncé et a été isolé pendant 10 jours.
Témoignage du prisonnier Abderrazek Mazgarichou
En 1989 on m’a isolé dans l’infirmerie de la prison de Tunis sous prétexte que j’étais sous surveillance médicale. Le Principal Ben Aziza n’a cessé de dénoncer mes agissements (imaginaires) contraires aux règlements de la prison jusqu’à mon transfert au cachot.
Témoignage du prisonnier Ibrahim Zoughlami
Saluer les gardiens était souvent une des opportunités pour nous punir, car il fallait non seulement saluer les gardiens mais bien les saluer. Le prisonnier Mohamed Trabelsi a eu toute sorte de sanction de la part de Omar Saouef, directeur du secteur des cachots en 1996, sous prétexte qu’il ne salue pas correctement les gardiens. Monsieur Trabelsi ne pouvait ouvrir complètement sa main à cause d’une incapacité.
Témoignage du prisonnier Chokri Zoughlami
Ala fin des années 1990 à la prison de Tunis des gardiens sont allés jusqu’à nous obliger à saluer une casquette, d’un des leurs, posée sur une chaise ou le chien de garde attaché dans la cour de la prison.
Témoignage du prisonnier Lotfi Snoussi
A la prison de Tunis et à l’occasion de la visite, l’agent chargé de la fouille obligeait les prisonniers à se mettre nus, cette mesure n’a été suspendue qu’en 1997.
Témoignage du prisonnier : Fouad Gharbi
L’administration carcérale a tout fait pour combattre les pratiques religieuses, telles que la prière collective et celle du vendredi, le Dhikr (invocations divines), l’appel à la prière. Le directeur de la prison de Messadine avait pour sa part interdit le port du Bermuda dans les chambrées et la douche.
Témoignage du prisonnier Lotfi Senoussi
Au cours de l’été 1991, l’agent Belgacem, alias M’Loukhia, nous distribuait les couffins de provisions à dix huit heures, prétendant que c’étaient nos familles qui étaient responsables du retard. Ces dernières les ramenaient pourtant le matin. Evidemment à 18 heures et surtout en été, les denrées alimentaires et les fruits, tel que le pastèque sont rapidement avariés. D’autre part, la moitié des provisions est souvent détournée par les agents (tels que Karim Ben Hajjala, Abid, Saïd) sous la houlette du chef du pavillon, le dénommé Abdel Majid Tissaoui. Le cercle des bénéficiaires de cette manne s’est parfois élargi à leurs amis et même à leurs familles. Ils en étaient venus à stocker les denrées ainsi détournées dans la chambre froide de la prison. Certains d’entre eux approvisionnent leurs familles en produits tels que le miel, l’huile d’olive, les fruits et légumes. Le pillage ne s’arrêta qu’en 1998.
Témoignage du prisonnier Kamel Besbès
Au cours de l’année 1994, des détenus islamistes ont été sanctionnés par leur mise en isolement. Pour éviter de se faire déshabiller, ils avaient solidement noué leurs culottes autour d’eux, ce qui n’a pas empêché les gardiens de les leur arrachées. Je citerai les exemples de Fethi Jabrane, Mehrez hannachi, Lotfi Slama, Salem Dilou et d’autres.
Témoignage du prisonnier Mounir Labidi
A la prison du Kef dirigée par Adel Sendid, en 1992 la liste des aliments interdits changeait d’une semaine à une autre, à tel point que les familles n’arrivaient plus à faire la part entre ce qui est interdit et ce qui ne l’est pas. Ma fille âgée de trois ans m’a demandé à l’occasion d’une visite pourquoi sa mère se fatiguait à préparer des plats dont la moitié serait jeté en poubelle.
Témoignage du prisonnier Chokri Zoughlami
A la prison de Sousse, en 1993 et sous l’administration de Mohamed El Hédi Belkadhi, les familles étaient obligées à éplucher tous les fruits pour nous obliger à les consommer le plus rapidement possibles. Prises de court les familles étaient obligées de le faire devant la porte de la prison.
Témoignage du prisonnier Noureddine Arbaoui
A la prison de Mahdia (1994/1995) dirigée par Hédi Zitouni, j’ai eu le “couffin” avec une seule orange, une seule olive, une seule datte et l’équivalent d’une assiette de petit pois. Le reste a fini dans le ventre des gardiens.
Témoignage du prisonnier Ibrahim Zoughlami
A la prison de Tunis en 1992 nous étions à la chambre 17E… Les stylos, les livres et les cahiers étaient interdits… lors de la séance de rédaction des lettres aux familles, le directeur du pavillon nous donnait cinq stylos pour une durée de deux heures et pour un nombre de 74 prisonniers islamistes, le temps de rédaction pour chacun était de 8 minutes ? !