Tunisie Réveille Toi !

Que nous reste-t-il comme alternative politique en Tunisie ?

Abdo Maalaoui — 2007-02-01T19:26:43Z

Suivi de "Le déclin de l'Empire américain ? "

La violence engendre la violence ! Que nous reste-t-il comme alternative politique en Tunisie ? C'est de résister !

Abdo Maalaoui, Montréal, Canada

Dr Marzouki est un visionnaire, il a bien averti le POUVOIR tunisien sur l'escalade de la violence dans le pays ! Triste résultat, nous avons fini l'année 2006 et commencé 2007 par la violence armée en Tunisie !

La dictature internationale instituée par le « Bushisme » n'a plus le monopole des armes. Hier des jeunes saoudiens de bonne famille ont fait sauter les tours jumelles du World Trade Center, aujourd'hui, des jeunes tunisiens à la fleur de l'âge ont voulu franchir « la ligne Maginot » qu'a fortifiée un pouvoir international sanglant, inhumain, cruel et païen. Ils ne sont pas fous nos jeunes tunisiens, ils savent qu'ils n'ont aucune chance de réussir un changement du régime en Tunisie par la force.

Alors qui sont-ils ? Pourquoi ont-ils osé sacrifier leur vie pour un peuple qui ne veut plus de violence y inclus la violence de l'ةtat ? Le gouvernement tunisien voulait nous faire croire à l'étiquette religieuse « salafiste » et leur appartenance au réseau « fantôme » de Ben Laden ? C'est du classique et du réchauffé. Y-t-il un honnête citoyen au pouvoir qui a vécu les événements à l'intérieur de la grande machine policière et militaire, qui peut nous dire la VةRITة !

Le peuple tunisien y inclus l'opposition (Le Mouvement Ettajdid, le Parti Social Libéral (PSL), le Parti de l'Unité Populaire (PUP), le Parti des Verts pour le Progrès (PVP), l'Union Démocratique Unioniste (UDU), le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL)) ont publié, chacun de son côté, des communiqués dans lesquels ils dénoncent toutes formes de terrorisme et d'extrémisme et appellent les forces vives de la nation à contrer « l'obscurantisme ». Ce n'est pas une preuve de plus que l'opposition n'est pas l'ennemi de la Tunisie au contraire, ils ont démontré encore une autre fois que la Tunisie est leurs patri, ils sont prêts à la défendre.

Alors pourquoi le pouvoir tunisien n'organise pas des procès publics justes et équitables afin que le peuple entende les arguments de « son ennemi » pour mieux juger ses propres enfants rebellés ? La SةCURITة de la Tunisie n'est pas le monopole du pouvoir politique en place ! Avons-nous oublié que c'est le peuple qui a pris les armes pour libérer la Tunisie du colonialisme français Y-t-il quelque chose à nous cacher ? Que gagne-t-il ce gouvernement tunisien de nous garder dans l'obscurité et la noirceur ?

Comment voulez-vous avoir confiance à un gouvernement actuel qui nous a toujours caché la vérité sur notre quotidienneté ? Comment peut-on croire à leur parole parce qu'il nous a toujours menti ? Comment peut-on coopérer avec lui parce qu'il nous a toujours trahit !

Alors que nous reste-t-il comme alternative politique en Tunisie ? Moi je continue de résister, je n'ai plus peur de la dictature, j'ai la foi que le peuple tunisien mérite mieux, il mérite la démocratie ! Je n'ai jamais caché mon identité parce que j'aime mon « pays d'origine » qui est la Tunisie ! Moi je continue de résister !! Pourquoi ? Parce que :

Résister c'est créer : Contrairement à la position défensive qu'adoptent le plus souvent les partis politiques de l'opposition ainsi que les groupes contestataires ou alternatifs, nous posons que la véritable résistance passe par la création, ici et maintenant, de liens et de formes alternatives par des collectifs, groupes et personnes qui, au travers de pratiques concrètes et d'une militance pour la vie, dépassent la dictature et la réaction.

Au niveau international, nous assistons aujourd'hui au début d'une contre-offensive à la suite d'une longue période de doutes, de marche arrière et de destruction des forces alternatives. Ce recul a été largement favorisé par la volonté de la logique néolibérale et le « Bushisme » de détruire une bonne partie de ce que cent cinquante ans de luttes politiques avaient construit. Dès lors, résister, c'est créer les nouvelles formes, les nouvelles hypothèses théoriques et pratiques qui soient à la hauteur du défi actuel.

Résister à la tristesse : Nous vivons une époque profondément marquée par la tristesse qui n'est pas seulement la tristesse des larmes mais, et surtout, la tristesse de l'impuissance. Les hommes et les femmes de notre époque vivent dans la certitude que la complexité de la vie est telle que la seule chose que nous puissions faire, si nous ne voulons pas l'augmenter, c'est de nous soumettre à la discipline de l'économisme, de l'intérêt et de l'égoïsme. La tristesse sociale et individuelle nous convainc que nous n'avons plus les moyens de vivre une véritable vie et dès lors, nous nous soumettons à l'ordre et à la discipline de la survie. Le tyran a besoin de la tristesse parce qu'alors chacun de nous s'isole dans son petit monde, virtuel et inquiétant, tout comme les hommes tristes ont besoin du tyran pour justifier leur tristesse.

Nous pensons que le premier pas contre la tristesse (qui est la forme sous laquelle la dictature existe dans nos vies) c'est la création, sous de multiples formes, de liens de solidarité concrets. Rompre l'isolement, créer des solidarités est le début d'un engagement, d'une militance qui ne fonctionne plus « contre » mais « pour » la vie, la joie, à travers la libération de la puissance.

La résistance c'est la multiplicité : La lutte contre la dictature, qui ne peut se réduire à la lutte contre le néolibéralisme, implique des pratiques dans la multiplicité. La dictature a inventé un monde unique et unidimensionnel, mais ce monde n'existe pas « en soi ». Pour exister, il a besoin de notre soumission et de notre accord. Ce monde unifié qui est un monde devenu marchandise, s'oppose à la multiplicité de la vie, aux infinies dimensions du désir, de l'imagination et de la création. Et il s'oppose, fondamentalement, à la justice.

C'est pourquoi nous pensons que toute lutte contre la dictature qui se prétend globale et totalisante reste piégée dans la structure même du « Bushisme » qui est, justement, la globalité. La résistance doit partir de et développer les multiplicités, mais en aucun cas selon une direction ou une structure qui globalise, qui centralise les luttes.

Un réseau de résistance qui respecte la multiplicité est un cercle qui possède, paradoxalement, son centre dans toutes les parties. Nous pouvons rapprocher cela de la définition du rhizome de Gilles Deleuze : « Dans un rhizome on entre par n'importe quel côté, chaque point se connecte avec n'importe quel autre, il est composé de directions mobiles, sans dehors ni fin, seulement un milieu, par où il croît et déborde, sans jamais relever d'une unité ou en dériver ; sans sujet ni objet. »

Résister à la sérialisation : Le pouvoir maintient et développe la tristesse en s'appuyant sur l'idéologie de l'insécurité. La dictature ne peut exister sans sérialiser, séparer, diviser. Et la séparation triomphe lorsque, petit à petit, les gens, les peuples, les nations vivent dans l'obsession de l'insécurité. Rien n'est plus facile à discipliner qu'un peuple de brebis toutes convaincues d'être un loup pour les autres. L'insécurité et la violence sont réelles, mais seulement dans la mesure où nous l'acceptons, c'est-à-dire où nous acceptons cette illusion idéologique qui nous fait croire que nous sommes, chacun, un individu isolé du reste et des autres. L'homme triste vit comme s'il avait été jeté dans un décor, les autres étant des figurants. La nature, les animaux et le monde seraient des « utilisables » et chacun de nous, le protagoniste central et unique de nos vies. Mais l'individu n'est qu'une fiction, une étiquette. La personne, en revanche, c'est chacun de nous en tant que nous acceptons notre appartenance à ce tout substantiel qu'est le monde.

Il s'agit alors de refuser les étiquettes sociales de profession, de nationalité, d'état-civil, la répartition entre chômeurs, travailleurs, handicapés, etc., derrière lesquelles le pouvoir tente d'uniformiser et d'écraser la multiplicité qu'est chacun de nous. Car nous sommes des multiplicités mêlées et liées à d'autres multiplicités. C'est pour cela que le lien social n'est pas quelque chose à construire mais plutôt quelque chose à assumer. Les individus, les étiquettes vivent et renforcent le monde virtuel en recevant des nouvelles de leurs propres vies à travers l'écran de leur télévision. La résistance alternative implique de faire exister le réel des hommes, des femmes, de la nature. Les individus sont de tristes sédentaires piégés dans leurs étiquettes et leurs rôles ; c'est pour cela que l'alternative implique d'assumer un nomadisme libertaire.

Résister c'est ne pas désirer le pouvoir : Cent cinquante années de révolutions et de luttes nous ont enseigné que, contrairement à la vision classique, le lieu du pouvoir, les centres de pouvoir, sont en même temps des lieux de peu de puissance, voire d'impuissance (Exemple récent : Saddam !).

Le pouvoir s'occupe de la gestion et n'a pas la possibilité de modifier d'en haut la structure sociale si la puissance des liens réels à la base ne le rend pas possible. La puissance est ainsi toujours séparée du pouvoir. C'est pour cela que nous établissons une distinction entre ce qui se passe « en haut », qui est de l'ordre de la gestion et la politique, au sens noble du terme, qui est ce qui se passe « en bas ».

Dès lors, la résistance alternative sera puissante dans la mesure où elle abandonnera le piège de l'attente, c'est-à-dire le dispositif politique classique qui reporte invariablement à un « demain », à un plus tard, le moment de la libération. Les « maîtres libérateurs » nous demandent l'obéissance aujourd'hui au nom d'une libération que nous verrons demain, mais demain est toujours demain, autrement dit, demain (le demain de l'attente, le demain de l'ajournement perpétuel, le demain des lendemains qui chantent) n'existe pas. C'est pour cela que ce que nous proposons aux maîtres libérateurs (leaders politiques, dirigeants et autres militants tristes) c'est : la libération ici et maintenant et l'obéissance... demain.

Abdo Maalaoui Montréal / Canada maalaoui@yahoo.com

Le déclin de l'Empire américain ?

Abdo Maalaoui Montréal / Canada

La première plus grande manifestation guidée par Jane Fonda, Jesse Jackson et autres leaders de la guerre du Vietnam, annonciatrice de ce déclin de la forteresse américaine !

Je vis en Amérique depuis bientôt 35 ans, j'ai grandi, j'ai fait mes études, je travaille quotidiennement, j'ai manifesté, j'ai gueulé ! Je m'occupe d'export depuis longtemps, je connais l'Amérique, ses routes, ses montagnes, ses grandes villes, son bas fond, ses industries, sa musique, son histoire, sa politique et son âme. Cette Amérique est devenue de plus en plus complexe. Je ne me reconnais pas dans le modèle de cette société qui est devenue de plus en plus barbare qui, depuis son origine, repose sur la violence et la loi du plus fort, ce sont des fils de bagnards ! Ce qui détermine ma solidarité, mon indignation et mon refus de l'injustice face à la souffrance de victimes innocentes n'est pas leur nationalité mais leur statut d'êtres humains. La vie de chaque être humain est précieuse, unique, irremplaçable.

Physiologiquement nous sommes tous également sensibles face à la douleur, à la souffrance et à la violence. Le degré de civilisation d'une société est inversement proportionnel à la violence qu'elle génère en son sein et à celle par elle imposée à toute autre société humaine.

Nous sommes inéluctablement condamnés à vivre sur la même planète. Ses ressources limitées, son équilibre menacé par des processus de destruction environnementale sur le point de devenir irréversible, je m'interdis de me dire "Nord-Américain". Le "rêve américain" est pour l'écrasante majorité de l'humanité synonyme de "cauchemar planétaire ». Nous sommes de plus en plus d'êtres humains à avoir définitivement compris que les milliards de dollars amassés par quelques vautours de la finance mondiale sont précisément ceux qui manquent à des milliards de nos semblables pour avoir le droit de vivre parmi nous. Nous ne rêvons pas de ressembler à ces milliardaires arrogants et cyniques.

Je n'accepte plus que l'on continue à me présenter l'économie américaine comme un modèle à suivre et à vénérer sans réflexion, sans discussion possible. Depuis de trop nombreuses années, mois après mois, les américains consomment, gaspillent et achètent plus qu'ils ne produisent. Le taux d'épargne des ménages américains est négatif, ce qui signifie tout simplement que, pris dans leur ensemble, ils ne possèdent pas un cent de dollar d'économies.

Vous avez peut-être en tête les innombrables exemples récents de dégraissages massifs, de déréglementations, de restructurations, de mégafusions, de délocalisations,... imposées par les fonds de pension Anglo-Saxons. Ils exigeaient, nous disait-on alors, des taux de bénéfice à deux chiffres, dans un contexte où des millions de ménages américains s'endettaient pour mieux spéculer. Il est vrai que le coût de l'argent, décidé par le "gourou" de la FED et de la finance mondiale, la Trilatérale, était alors bien inférieur à la hausse moyenne des marchés boursiers. Nous ne voulons pas leur ressembler, nous ne rêvons pas de nous enrichir à crédit et refusons de voir condamné(e)s au chômage et à l'exclusion toutes celles et ceux devenus inintéressants parce que leurs salaires seraient trop élevés lorsque comparés à ceux imposés à mes frères salariés du Tiers-Monde. Nous constatons les ravages de cette course effrénée à toujours plus de profits et savons qu'elle va de pair avec un nombre toujours croissant de laissés pour compte.

Je refuse cette logique absurde d'une mondialisation Trilatérale qui aboutit à la circulation quotidienne de mille fois plus de capital spéculatif que de biens et services effectivement échangés. Cette réalité est d'autant plus inadmissible qu'en même temps on interdit la libre circulation à des milliards d'êtres humains. La possibilité de refuser des conditions de vie inacceptables et des salaires de misère est la condition sine qua non pour préserver la dignité humaine. Se battre pour la liberté de circuler de tous c'est aussi empêcher la dégradation de nos conditions de vie et de celles de nos enfants où que nous nous trouvions. Sauf bien sûr, à se ranger du côté des nantis occidentaux qui bénéficient de cet état du monde globalisé.

Ce qui vient de se passer aux USA (la dernière manifestation guidée par Jane Fonda, Jesse Jackson et autres leaders de la guerre du Vietnam et de l'Irak !) démontre qu'aucune forteresse ne saurait résister au désespoir. Prétendre éradiquer le terrorisme sans s'interroger sur ses causes relève de l'irresponsabilité criminelle. Les décideurs, les responsables politiques, les "faiseurs d'opinion", les intellectuels qui se reconnaissent dans le modèle américain auront un jour des comptes à rendre face à la conscience et à la mémoire universelles.

Les victimes civiles et innocentes de l'arrogance, du cynisme et de l'hégémonie guerrière américaine se comptent par millions à travers la planète. Le concept même de "guerre zéro morts" est une monstruosité et une aberration de la société américaine. Les "frappes chirurgicales" et les "dégâts collatéraux" sont des néologismes obscènes. Pour 57 000 soldats américains tués au Vietnam combien de millions de vietnamien(ne)s sont mort(e)s ? Nous ne le saurons jamais. Les américains avaient tous une identité humaine, ils avaient des noms, des familles. Pas les vietnamiens ?

Les bombardements en Irak étaient "légitimes" car l'Irak avait occupé le territoire du Koweït...comment et quand nous expliquera-t-on pourquoi les résolutions de l'ONU condamnant Israël à évacuer les territoires palestiniens occupés sont, jusqu'à ce jour restées lettre morte ?

Fidèles à la logique manichéenne propagée par les sectes protestantes omniprésentes aux Etats-Unis, en "sauveurs du monde" les américains vont mener la guerre du bien contre le mal incarné par « L'Arabe » et son nouveau Satan islamiste Ben Laden. L'Arabe se voit trahi, se voit dépossédé de tout, y compris d'espoir et de raisons de vivre, au point de devenir la proie du fanatisme idéologique qui se dit religieux. Nous refusons le cynisme et le silence de nos gouvernants arabes et la dictature génératrice de mépris et de désespoir ! Je suis convaincu que l'Amérique est en déclin, que cette guerre est un fiasco humain et financier. Je suis convaincu que l'Amérique a perdu cette sale guerre, leurs G.I's ne sont pas convaincus, ils n'ont pas de cause à défendre en face d'un « mort-vivant » d'opprimé qui a la FOI et qui défend sa terre et sa patri !

Abdo Maalaoui Montréal / Canada maalaoui@yahoo.com

Réponse à l'article Tunisia go home and go more

Abdo Maalaoui — 2005-02-23T21:23:26Z

vendredi 18 février 2005, 12h08 / Abdo Maalaoui (Canada)

J'ai rencontré au Canada la majorité des leaders de l'opposition tunisienne pour savoir leur double discours : Ce qu'ils font publiquement et ce qu'ils pensent dans la vraie petite vie ! Ce qui m'a poussé à écrire :

J'ai reçu une lettre de Mme Charchour qui m'informait avec fierté et en primeur sa rencontre avec Scott Carpenter ; Le lendemain je lisais sur Tunisnews l'autre nouvelle que vous connaissez, bref...

Mon verre est devenu plein et je voulais dire à ces notables que le combat doit se faire sur le terrain, arrêtez d'attendre un libérateur ou un Messie.

Les médias tunisiens nous ont bombardé par des tonnes de mensonges lors de la froide rencontre de Bush avec Ben Ali à Washington , pourtant j'ai suivi la rencontre en direct grâce aux chaînes de TV américaines.

Que les leaders de l'opposition (que je respecte beaucoup en passant pour ce qu'ils font...) rencontrent les américains ou les chinois ou les africains... ils sont complètement libres et ils sont adultes pour savoir les avantages et les inconvénients. Mais quand ils font de cette rencontre "un MUST", un Show, ça devient insultant pour moi opposant de longue date.

Je vis au Canada depuis l'âge de 17 ans (j'ai 51 ans), je connais l'historique et les enjeux de la politique américaine depuis la bataille ratée de la baie des cochons à Cuba en passant par les coups fourrés en Amérique Latine jusqu'aux guerres d'Afghanistan et de l'Irak, sans parler du soutien inconditionnel à Israël et aux régimes dictatoriaux sur notre planète ! ! ! Je fais un inventaire de la triste histoire du pouvoir américain et j'arrive toujours à la même conclusion : Le pouvoir américain est contrôlé par une bande d'enfoirées des services de sécurité, des criminels financiers (peut importe le business qu'ils ont !) qui facilitent l'accès au pouvoir à ceux qui sont prêts à obéir à leur commandement et si par hasard des dirigeants honnêtes sont élus (on est en démoratie) et qui refusent d'être impliqués, alors leur calvaire commence … je peux citer des centaines d'exemples concrets depuis les 30 dernières années. Rien que pour rappel, l'affaire de Watergate, l'affaire du colonel North, l'affaire de Monica, etc…

Ils gouvernent par le chantage, ils sont devenus des magiciens de la manipulation internationale. Pourtant dans la vraie vie, ils ne valent rien ! Il faut arrêter le mythe américain. J'arrête de faire le procès de mes voisins américains ! ! ! par ce que je ne vous apprends rien non plus ! ! !

Tous les leaders de l'opposition que j'ai rencontrés et j'ai même accueillis au Canada croient que le régime actuel changera avec le temps grâce au dynamisme de la classe intellectuelle tunisienne, le soutien des médias et l'appui des gouvernements étrangers amis ! ! ! Ce qui m'a le plus frappé est leur dédain envers les classes populaires tunisiennes.

Ce sont des « grands parleurs » mais ils ne sont pas compétents pour élaborer une mission avec des objectifs clairs et précis qui partent des besoins quotidiens et urgents des gens. Ils ne savent pas élaborer un plan stratégique et encore moins sa mise en œuvre. Je n'ai rien encore contre, c'est à nous les militants de le faire mais le grand problème, ils parlent mais ils ne veulent pas écouter ! je suis convaincu qu'au fond chacun s'accroche au titre « chef du parti X ou chef d'une organisation Y »... Ils sont devenus des one man show ! ! ! Inconsciemment (par leurs gestes et leur discussions en privé) ils ne donnent aucune importance à la base, ils les prennent pour acquis (mais désolé nous ne sommes pas des métayers ! ! !), ils finissent pas faire écœurer les gens qui partent amers pour longtemps.

Je n'ai pas étudié en sciences politiques mais je suis convaincu que le pouvoir politique s'obtient par le maximum de personnes que nous sommes capables de convaincre de voter pour nous le jour J …. Il sera complètement débile de dire je me bats pour laisser le pouvoir aux membres du RCD à condition qu'ils deviennent démocrates. Je me bats pour qu'on les remplace pas des partis démocratiques.

Pour finir je vais vous offrir une histoire canadienne vraie :

Au Québec, il y a deux partis politiques majeurs et d'autres petits partis, tels que le Parti ADQuiste, le Parti marijuana, le parti vert, le parti rhinocéros, le parti communiste, le parti anarchiste… Bref …Il y a cinq ans, dans le quartier où j'habite à Montréal « le Plateau Mont-Royal », c'est un bastion du Parti Québécois depuis 1976 soutenu au besoin par la gauche québécoise.

Lors de l'avant dernière élection : Il y avait une jeune fille de 22 ans qui a gardé mes enfants quand elle avait 15 et 16 ans. ہ certain moment, elle vient de finir ses études à l'Université du Québec à Montréal en travail social, elle a trouvé un travail sur appel comme travailleuse de rue pour venir en aide aux jeunes de la rue. De temps à autre elle n'a pas de travail et elle est obligée de chercher de l'aide sociale du gouvernement (+- 600 $ par mois pour les jeunes). On fréquentait le même café « Porté disparu », c'est le lieu des intellectuels, des écrivains, des poètes et « des gens qui pensent différemment ».

Cette jeune fille nous a demandé notre avis parce qu'elle avait marre de vivre une vie misérable et d'attendre le téléphone pour pouvoir travailler, elle nous disait sans détour qu'elle voulait se présenter comme députée puisque c'est « la seul job », qui ne demande aucun diplôme, ni race, ni sexe, ni pauvre, ni riche, ni rien, il suffit de faire porte à porte dans le quartier de vendre sa salade aux gens pour que le jour J les gens se rappellent de son nom et qu'ils la trouvent « sympa », ils se convainquent de cocher (X) simplement devant son nom sur le bulletin de vote.

Je vous avoue que nous avons trouvé notre petite Nathalie culottée, elle ose se présenter dans un quartier qui est depuis longtemps « P.Quiste », elle veut se présenter contre notre Cliche national, un mouton noir de 60 ans que tout le monde et y inclus nos enfants connaît. Tellement ce qu'elle veut est débile que nous lui avons dit pour qu'elle nous foute la paix : « Pourquoi pas Nathalie en politique tout est possible ! ! ! » personne de nous ne croit qu'elle osera le faire et qu'elle trouve un parti qui l'appuiera, c'est-à-dire sa chance, pour nous les vieux « ratés » de la politique est moins que nul. Mais toujours « why not ? ».

Notre Nathalie a convaincu le Parti libéral « une autre machine politique qui est au pouvoir maintenant » de l'appui. Les dirigeants du bureau politique du Parti libéral savent qu'ils n'ont aucune chance de percer au Plateau Mont-Royal qui est en passant à 90% séparatistes.

Notre Nathalie a fait porte à porte à maintes reprises durant quatre mois, pendant que notre Cliché national multiple ses discours avec les médias et les organisations populaires et tous le bataclan …

Le soir des élections, Bernard Delorme de Radio Canada annonçait la plus grande surprise au Québec est l'élection au Plateau Mont-Royal de Nathalie Rochefort… ! Ma femme, mes enfants, mes voisins et toute la masse silencieuse a votée pour Nathalie, les grandes gueules sont divisées …

Comme professeur de longue date en marketing international, j'ai eu ma grande leçon en politique, j'ai élaboré un Système en stratégie marketing politique que j'ai baptisé « le Système SMP à Nathalie ».

Je pars le 15 mars 2005 en mission mais aussi pour aider deux candidats : un jeune gabonais à Franceville au Gabon et un autre jeune congolais au Bandundu (République démocratique du Congo), ce dernier se présente comme député le mois de juin 2005. On va voir les résultats du Système SMP à Nathalie ? La politique n'est pas une science exacte, c'est un art aussi ! ! !

Qu'elle est le rapport avec la Tunisie ? En Tunisie, il y a une grande majorité silencieuse à qui on n'a pas donnée la chance de s'exprimer ! ! ! Elle peut changer le cours de l'histoire ! ! ! Regardez, les américains ont poussé l'organisation d'élections en Irak, ils ont été certains que le Premier Ministre actuel sera majoritaire et qu'il prendra le pouvoir ! ! ! Ils ont mal calculé, peine perdue, leur poulain se classait troisième ! ! ! ةchec et mat ! ! !

C'est dans cette « triture » que je voulais écrire à nos leaders de l'opposition. Je voulais leur dire qu'il ne faut pas oublier de tenir compte du vote de la majorité silencieuse en Tunisie, qu'il faut aller la rencontrer, parler avec, savoir ses besoins, ses priorités, ses angoisses et surtout mettre à nu le « mythe du RCD » ! ! ! En passant, soyez doux dans vos mots, merci de vouloir m'offenser par Confucius, vous avez raison, donner des leçons de morale aux gens n'est pas mon métier mais gueuler pour dire que c'est assez, je continuerai à le faire jusqu'à ce que je ne peux plus écrire ou parler : je suis un homme libre dans ma quotidienneté, je hais l'injustice et le mépris. En passant, j'aime Confucius, je vous conseille de le relire chaque fois que vous avez l'occasion de ne pas comprendre l'humanité ! ! !

Mes salutations fraternelles

Abdo Maalaoui Montréal, Canada

Un intellectuel progressiste peut-il être pour le « terrorisme » ?

Abdo Maalaoui — 2004-12-08T21:37:59Z

Réponse par Abdo Maalaoui au journaliste Ryadh Fékih de la revue Réalités

Quand je lis encore des journalistes ou intellectuels condamnant le terrorisme en Irak, en Palestine, au Liban et ailleurs, quand c'est un américain ou un francais ou un chinois qui ose étiqueter un arabe de « terroriste » je peux comprendre sa stupidité mais quand ça vient de la part d'un intellectuel arabe, je perds mon orientation et ma raison devient brouillée.

Simples questions :

a.. Est-ce que c'est l'irakien qui est en train de tirer sur les américains à New-York ou à Washington ou c'est le gouvernement américain qui a envahi l'Irak et qui est entrain de canarder les combattants irakiens ?
b.. Est-ce que c'est le palestinien qui est entrain de tirer des missiles sur les israéliens, ou c'est le gouvernement israélien qui colonise la Palestine et il assassine en plein jour les leaders palestiniens ?
c.. Est-ce que c'est le Hizbou Allah qui viole à longueur de journée l'espace aérien israélien ou c'est les avions israéliens qui bombardent le sud du Liban ? d.. C'est les citoyens arabes qui sont entrain de harceler, torturer, mépriser la force policière et le pouvoir en place ou c'est les gouvernements arabes qui utilisent leurs forces policières et même l'armée pour opprimer, surveiller, arrêter, emprisonner, torturer leurs propres citoyens ?
e.. Quand la dernière fois que la police et les armées arabes ont été utilisées pour protéger leurs citoyens ?

L'exemple d'Oum Saïd que notre journaliste Ryadh Fékih a décrit prouve que ce dernier n'a rien compris de la souffrance quotidienne que vit la plupart des déshérités du peuple arabe. Il me rappelle l'idéologie véhiculée par l'aristocratie arabe lors des guerres des indépendances. Cette dernière couchait avec le pouvoir colonial et criait haut et fort et traitait les militants et révolutionnaires de l'époque de « terroristes et bandits » ceux qui défendaient leurs patries. Malgré tout on a gagné nos indépendances au prix du sang de nos martyrs. Le jour de l'indépendance, vous étiez les premiers à vouloir nous gouverner, vous avez même falsifié l'histoire pour prouver que vous étiez l'élite et les héros de la guerre de libération.

Nous les fils d'anciens « terroristes et bandits », nous sommes retournés pour bâtir nos pays pendant que vous nous opprimez. Vous pouvez aujourd'hui créer les organisations que vous voulez pour s'approcher de l'Occident et trahir encore vos propres frères et vos enfants. Nous vous crions haut et fort que nous n'avons plus la même mission, ni la même vision.

Je suis un intellectuel progressiste, de gauche, j'ai milité longtemps pour me permettre de te dire frère de sang qu'il y a une rupture entre nous, nous ne pensons plus de la même façon, nous voyons la réalité autrement, nous vivons différemment. Vous nous avez rendu des moutons, ce n'est pas de nous qu'il faut avoir peur, mais de vous, les loups carnassiers que vous êtes. Vous êtes habitués à nous égorger vivants.

Permettez-moi de vous dire fraternellement et pourtant je suis un homme bien éduqué :

a.. J'emmerde ton Occident !!!
b.. J'emmerde tes lois à double tranchant !
c.. J'emmerde ton ONU qui n'est qu'une poule mouillée de nos gouvernants !
d.. J'emmerde ton gouvernement qui est un oppresseur et un tyran !
e.. J'emmerde ton journal qui n'est qu'un support publicitaire et un torchon !
f.. J'emmerde les journalistes de ton espèce parce que vous êtes très souillants !

Je suis fier du jeune qui offre sa vie pour que la souffrance soit finie ! Je suis fier du jeune qui offre sa vie pour que la dictature soit écrasée ! Je suis redevable à vie à ceux qui offrent leur vie pour que la liberté continue !

Je fais la distinction entre ceux qui luttent pour une cause juste et ceux que tu appelles dans ton jargon et celui de tes maîtres, « terroristes ». Les vrais terroristes sont ceux qui sont en train d'affamer des millions de nos bébés africains, asiatiques et latino-américains. Les terroristes sont ceux qui prennent par la force en complicité avec des nationaux de ton genre la richesse de nos ancêtres pour remplir leur poches et ceux des tiens.

Nous les enfants de la misère permettez-moi de vous dire fraternellement : On t'emmerde toi et les gens de ta pensée et les armes qui nous tuent ! Tu accuses certains imams qui vivent dans la crasse de la quotidienneté des quartiers affamés. N'oubliez pas cher inculturé que Gandhi comme Monseigneur Roméro d'ailleurs, ont prêché durant un demi siècle la paix, l'amour et la justice, ils ont décidé de prendre les armes parce qu'ils ont compris que vous êtes dénudés de coeur, de sentiment et de pitié. Les gens de ton idéologie appuyés par les escadrons de la mort les avaient liquidé physiquement mais leur âmes dans nos coeurs continuent.

Je ne m'attends pas que tu m'accorderas un jour la vie, ni la liberté, ni la démocratie. Continue de défendre ton rang et ton camp, nous les opprimés ça fait longtemps qu'on a compris vos chansons. Continuez de lécher les bottes de vos maîtres occidentaux, ne vous inquiétez pas un jour ils retourneront contre vous quand vous ne représentez aucun intérêt pour eux ! Shah d'Iran, Somoza, Mobutu, Bokassa, Kabila, Norièga, Pinochet, J.F Kennedy, etc.

Abdo Maalaoui

Montréal, Canada

maalaoui@yahoo.com

La corruption : La Tunisie peut-elle s'inspirer de l'expérience canadienne ?

Abdo Maalaoui — 2004-11-24T15:36:28Z

Abdo Maalaoui

Dernièrement j'ai reçu beaucoup de courriels suite à mon article paru dans divers médias électroniques (Tunisnews, Tunisie Réveille-Toi, etc…) au cri de cœur que j'ai lancé contre l'arnaque du futur aéroport d'El Enefidha. Certains lecteurs m'ont demandé ce qu'il faut faire ? C'est dans cette optique que je vous présente le programme canadienne de lutte contre la corruption et pour la transparence afin de mieux comprendre ce qu'un peuple et ses organisations civiles ont élaboré pour faire face à la corruption et imposer des Lois pour la transparence. L'ةtat tunisien peut-il s'inspirer ?

Aucun pays n'est entièrement exempt de corruption. Mais lorsque la corruption prend des proportions telles qu'elle risque de freiner la croissance économique et de contrarier les efforts accomplis en vue d'instaurer une bonne gouvernance, elle entraîne la dégénérescence générale du tissu social. Obstacle au développement durable, la corruption peut éventuellement aggraver les disparités économiques et favoriser la criminalité organisée. En fait, si la corruption se développe sans entrave, la démocratie peut difficilement s'épanouir, la liberté se répandre, la justice prévaloir.

Depuis quelques années, les efforts accomplis à l'échelle internationale pour combattre la corruption, encourager la transparence et accroître la responsabilité prennent de l'ampleur, parce que l'on comprend mieux le coût politique, économique et social de la corruption. En conséquence, des victoires importantes ont été remportées. Le Canada appuie fermement la lutte internationale contre la corruption parce que celle-ci est à la fois un obstacle à la bonne gouvernance et un problème de criminalité. En outre, les initiatives anticorruption, tout en favorisant le commerce international et le développement économique, s'inscrivent tout à fait dans le programme du Canada pour la sécurité humaine.

Initiatives nationales

Sur le plan national, le gouvernement canadien a adopté une législation, des règles parlementaires et des dispositions administratives visant à prévenir et à interdire la corruption. La Loi de l'impôt sur le revenu et la Loi sur la corruption d'agents publics étrangers entrent dans le cadre de ces initiatives.

Initiatives internationales

Le Canada joue un rôle actif dans la lutte contre la corruption menée dans diverses enceintes, telles les Nations Unies (ONU), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'Organisation des ةtats américains (OEA), le Commonwealth, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et diverses banques de développement. En 1998, le Canada a ratifié la Convention sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales, et c'est son adhésion qui a déterminé l'entrée en vigueur de cette Convention de l'OCDE. Le Canada a aussi ratifié la Convention interaméricaine contre la corruption à l'Assemblée générale de l'OEA qui a eu lieu à Windsor en juin 2000. Dans le contexte de la corruption et de la bonne gouvernance, le Canada a soulevé la question de la responsabilité sociale des entreprises à l'OEA et à l'OSCE, et les Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales contiennent une section sur la corruption.

En outre, le Canada a joué un rôle important dans l'élaboration de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, qui est entrée en vigueur en octobre 2003 et qui renferme des mesures d'application de la loi. Au cours des derniers mois, les efforts ont porté sur la négociation de la Convention des Nations Unies contre la corruption. Le Canada a participé de façon dynamique à ce processus qui a abouti au traité international le plus vaste contre la corruption. L'Assemblée générale de l'ONU a adopté le 31 octobre 2003 le texte de la Convention, qui a aussi fait l'objet d'une cérémonie spéciale de signature au Mexique la même année. Enfin, le 21 mai 2004, l'ambassadeur du Canada à l'ONU, M. Allan Rock, l'a signée au nom du Canada au siège des Nations Unies à New York.

Liens supplémentaires

q Convention des Nations Unies contre la corruption

q Instrument proposé par l'Organisation des Nations Unies pour lutter contre la corruption -Document de consultation

q Loi sur la Corruption d'agents publics étrangers

q Rapport annuels au Parlement sur la Loi sur la corruption d'agents publics étrangers

q Justice Canada, « La Loi sur la corruption d'agents publics étrangers - un guide »

q Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC)

q 1997 - Division de la prévention du crime et de la justice pénale des Nations Unies, « United Nations action against Corruption and Bribrery »

q UN Office on Drugs and Crime - Global Programme against Corruption (Disponible en anglais seulement)

q Convention interaméricaine contre la corruption

q OCDE, "Corruption"

q Institue de la Banque Mondiale, "Gouvernance & anti-corruption"

q Asian Development Bank, "Anti-Corruption" (Disponible en anglais seulement)

q Organisation Mondiale du Commerce : "Marchés publics : transparence"

q Asia-Pacific Economic Co-operation (APEC), "Anti-Corruption" (Disponible en anglais seulement)

q Framework for Commonwealth Principles on Promoting Good Governance and Combatting Corruption (Disponible en anglais seulement)

q Organisation Mondiale des Douanes : "Programme de l'OMD en ce qui concerne l'éthique"

q Signalement en direct des délits économiques (Centre RECOL)

q Transparency International

q Transparency International Canada

q Nathanson Centre for the Study of Organized Crime and Corruption

Loin de ma conception de la politique de vouloir ternir l'image de mon pays d'origine la Tunisie, mais certainement c'est ma meilleure façon de contribuer au développement durable et à la vraie bonne image de la Tunisie. La pression de certain tunisiens malhonnêtes ne m'impressionne pas, ni me faire reculer. J'ai compris que c'est dans leur intérêt de nous faire peur et d' essayer de nous bâillonner pour qu'ils puissent remplir leurs poches en secret. Je suis convaincu que tous les tunisien(e)s, entant qu'individu ou organisation ont le devoir sacré de les dénoncer.

Grâce à Transparency International, on peut avoir recours légal, , en premier lieu, selon les lois tunisiennes et s'il le fallait nous entamerons des poursuites selon les Lois internationales : Afin de dire « Halte à la corruption ? »..

La Tunisie est un ةtat de droit, aucun individu ou aucun organisme ou aucun ةtat est au dessus des Lois nationales et internationales. Vous avez une idée, maintenant vous avez des outils, c'est à vous honnêtes tunisien(ne)s de s'en servir contre ceux et celles qui veulent arnaquer, appauvrir, spooler les biens de notre beau pays qui est la Tunisie.

Abdo Maalaoui, Industriel

Membre de Transparency International Canada

Montréal, Canada

maalaoui@yahoo.com

Grosse arnaque en Tunisie : 384 millions d'Euros pour le futur plus grand fiasco aéroportuaire à Enfidha ?

Abdo Maalaoui — 2004-11-17T15:33:01Z

On sait que la Tunisie a la côte auprès des bailleurs de fonds internationaux, ces derniers ne lésinent pas d'être généreux avec le gouvernement tunisien du RCD, comme notre gouvernement est aussi généreux avec ses hauts technocrates de ces honorables institutions. N'oublions pas que nous sommes dans le monde merveilleux de la haute finance internationale.

La construction du plus grand aéroport en Afrique à Enfidha n'est absolument pas justifiée. Le gouvernement nous lance des « fausses » statistiques de 5 millions de passagers à l'ouverture et 30 millions en 2008, ces chiffres sont insensés. Aucun expert en marketing international sur cette terre est capable de le prouver !!!

Est-ce que le gouvernement du RCD est capable de nous donner des preuves de la fiabilité des études de faisabilités qui peuvent démontrer que ce méga projet est viable, durable et rentable Entant que citoyen tunisien, est-ce qu'on a le droit de voir, d'analyser et de donner nos opinions sur le sujet ? Est-ce qu'on a le droit de faire une contre expertise, rien que pour s'assurer ?

Pour nous cacher la vérité, le gouvernement du RCD se couvre légalement contre des futures poursuites légales par des études de faisabilité réalisées par des grands Cabinets-conseils de renommés internationales. !!! Au bout de 20 ans quel montant total qu'on va payer (au minimum 384 millions X 2 fois !!! 768 millions d'Euros. C'est de l'argent qu'on doit payer un jour en devises SVP ???)..

Honnêtes tunisien(ne)s de toutes les tendances politiques : sommes nous aussi stupides pour accepter d'embarquer dans un gros fiasco financier les yeux fermés ? Quelle est la position des leaders de l'Opposition tunisienne ? Pourquoi je ne vois pas de réaction individuelle et collective quand il s'agit d'hypothéquer l'avenir de nos enfants ? Est-ce que l'opposition accepte cette grosse arnaque de 384 millions d'Euros sans brancher un mot ?

Où sont les Dr Marzouki, Me Chabbi, l'expert Chammari, Prof Charfi, Juge Yahyaoui, Prof Chamkhi, le militant Hamma, la lionne Ben Sedrine et Cie ? Il est temps de se réveiller !!! la maison est entrain de brûler !!!

Il y a trop de mystère dans cette affaire, pourquoi ne pas faire une enquête pour connaître les sept entreprises étrangères qui participent à ce projet, qui sont-elles :

A- Qui sont ces trois entreprises européennes : Aéroports de Paris, Hochlief Airport, Aéroports de Nice-Côte d'Azur ?

B- Qui sont les deux entreprises américaines : un consortium, American international Airport (USA), associé à deux entreprises italienne (Gemo) et argentine, et un consortium mexicain ;

C- Qui sont les deux dernières entreprises présélectionnées sont le groupe africain Airport Compagny South Africa et un groupe turc (Tepe Insaate et Akfen).

Il y a de la fumée, ca sent très mauvais, ça pu à plein poumon, il est temps d'arrêter cette hémorragie, la Tunisie est trop endettée. Je n'ai pas besoin d'avoir un doctorat pour m'assurer que les aéroports que nous avons actuellement (Tunis, Sousse, Monastir, etc.) peuvent amplement faire l'affaire pour longtemps. Est-il logique de dépenser 384 millions que nous allons rembourser le double au bout de 20 ans pour remédier seulement à deux mois achalandés de tourismes à rabais !!!.

Pour votre information, à chaque 3 minutes un avion décolle de l'Aéroport JF Kennedy (USA) et pourtant on n'a pas construit un autre aéroport à 100 km ? Y-t-il quelqu'un qui peut medire c'est quoi la Vérité ?

Abdo Maalaoui, MBA, Industriel

Montréal, Canada

maalaoui@yahoo.com

Que nous reste-t-il : la voie de la paix ou de la violence collective ?

Abdo Maalaoui — 2004-10-21T15:18:43Z

Ce texte est également consultable sur nawaat

Par un tuniso-américain

La tentative de kidnapping du Dr Marzouki est un acte purement criminel au regard des lois de n'importe quel pays y compris la Tunisie. Par ce kidnapping, la police politique sous les ordres de la Présidence a prouvé et enlevé tout doute quant au fait que le gouvernement en place (ministres, députés, fonctionnaires et partis politiques) n'ont aucun pouvoir de décision, et de ce fait, qu'il y a eu substitution du pouvoir légal que le peuple tunisien leur a octroyé, même à 99,99%.

Que faire ?

Il nous reste un seul choix, mais deux voies :

1- La voie pacifique : depuis le commencement de l'histoire, le monde sait que les Tunisiens sont un peuple pacifique, que nous devrons mener le combat au niveau législatif et médiatique pour créer une pression internationale afin que le régime en place desserre ses tentacules, s'autodétruise et disparaisse un jour. C'est une option qui demande du temps et de la patience ; un changement perceptible après quelques générations, nous allons souffrir afin que nos enfants ou nos petits enfants soient libres mais il faut préparer le terrain de la démocratie maintenant. L'histoire nous en a fourni plusieurs exemples : Gandhi (en Inde), Mandela (Afrique du Sud), le mouvement noir (aux USA), etc..

2- La voie de la violence collective : l'autre alternative est une solution à court terme, il suffit de choisir la voie de la violence collective en réponse à un régime violent. Cette voie conduira à une situation explosive, dramatique, déchirante et violente, mais libératrice. Il faut préparer l'environnement international, mettre en évidence les actes criminels du pouvoir, démontrer preuves à l'appui que ce n'est pas une affaire de quatre ou cinq personnes qui sont malmenées mais bien une large partie de la population et que son droit est quotidiennement violé.

Il ne faut pas s'attendre à ce que les médias internationaux ou les pouvoirs des gouvernements étrangers en place nous soutiennent ; car peu importe ce que nous subissons, il y a une solidarité internationale tacite entre les gouvernements du monde entier (les loups ne se mangent pas entre eux !) qui est le fondement du principe de la non ingérence dans les affaires d'autrui (sauf quand il s'agit de pétrole, de diamants et de spoliation des ressources naturelles d'un pays ! ! !). Par la bravoure et le courage de divers groupes volontaires organisés et décidés à passer aux actes que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la Tunisie, qui frappent ses institutions symboliques (Ambassades, consulats, ou organisations proches du pouvoir tunisien) en causant de dégâts matériels comme première étape. Ces actes classiques vont pousser l'opinion internationale à se poser la question ?

Notre objectif n'est pas de tuer ou faire du mal à quiconque mais d'alerter violemment le monde sur notre souffrance. Au début nous serons accusés de terrorisme mais nous nous serons organisés au plan médiatique pour leur démontrer que nous avons assez souffert et que nous n'avons choisi la voie de la violence qu'en réponse à un régime extrêmement violent et ce, depuis fort longtemps. L'opinion internationale finira par découvrir la réalité de la Tunisie ; elle va constater que c'est un petit pays complètement cadenassé, bâillonné et kidnappé par un nouveau genre de criminalité qui est la criminalité politico-financière . Ils vont découvrir que Ben Ali et consorts sont aussi violents que Saddam et ses deux enfants.

Nous ne voulons pas privilégier cette dernière alternative et beaucoup de militants tunisiens de droits de l'homme vont s'en désolidariser, voire même nous accuser et nous rejeter, comme d'autres l'ont fait en Inde, en Afrique du Sud et aux ةtats-Unis.

C'est triste de préconiser cette voie, mais le gouvernement tunisien actuel nous laisse-t-il un autre choix ?

Par cette question, nous relançons un débat sur les moyens pour faire comprendre à ce gouvernement voyou que nous n'en pouvons plus, que nous en avons assez, que nous rejetons carrément ses méthodes, que nous sommes arrivés au bout de nos autres moyens, que notre dignité exige de nous un minimum de réaction et que nous sommes décidés à passer à l'action. Cela n'a rien à avoir avec la religion islamique ou chrétienne ou bouddhiste ou la gauche ou le terrorisme ou la politique : c'est un problème de libération, de respect minimal de notre dignité humaine tunisienne.

Face au kidnapping de Dr Marzouki et consorts, notre CONSCIENCE tunisienne nous oblige à réfléchir pour mieux agir, notre attitude pacifique ayant poussé le pouvoir en place à nous prendre pour des lâches et des soumis. Nous sommes arrivés à la même situation que les femmes violentées et quotidiennement battues.

Un Tuniso-Américain pacifique mais qui en a assez ! ! !

Appel à une saisie avant jugement de l'usine AUTRIFA

Abdo Maalaoui — 2004-02-04T21:21:10Z

Par : Abdo Maalaoui*

Suite à l'appel de soutien lancé par Raid Attac Tunisie , encore une autre fois un patron étranger se comporte comme un vrai colonisateur en 2004. La machine étatique tunisienne est restée bloquer et silencieuse, elle ne sait pas quoi faire, comme d'habitude, elle attend des ordres d'en haut ? Mais pour préserver notre image vis à vis les investissements étrangers (MIGA), le gouvernement tunisien est prêt de sacrifier 275 simples ouvrières innocentes. Voilà une autre justice à deux vitesses.

Concrètement : Quoi faire ?

C'est très simple, voilà une occasion en or où Raid Attac Tunisie en collaboration avec les députés de l'opposition tunisienne peuvent mobiliser les ouvrières en créant une coopérative de production appartenant à ces 275 ouvrières. Pourquoi ?

D'après le code civil tunisien, les 275 ouvrières et la coopérative peuvent rapidement enregistrer devant le tribunal une SAISIE AVANT JUGEMENT de l'usine AUTRIFA et une deuxième saisie avant jugement des deux nouvelles usines puisqu'elles ont le même administrateur (ou actionnaire ou gérant) pour préserver le patrimoine de ces dernières.

Les 275 ouvrières et leur représentant légal (avocat, notaire, expert comptable, Raid Attac Tunisie, etc…) demande au tribunal de nommer un ADMINISTRATEUR pour gérer les trois sociétés jusqu'à la date de jugement.

Entre temps chacune des 275 ouvrières enregistre une plainte contre AUTRIFA et son gérant (Code de commerce pour les SARL ou SA) pour salaire non payé et pour infraction à la législation du travail (certainement un bon avocat en Tunisie connaît les articles de lois de travail en vigueur).

Parallèlement, nos députés de l'opposition peuvent exiger au Parlement tunisien qu'il demande au gouvernement de faire une enquête publique sur la gestion de cette entreprise et voir si la création de ces deux nouvelles entreprises ne sont pas en infraction selon les lois et les décrets d'exécution du Code d'incitation aux investissements (surtout vérifier s'il n'a pas fait une fausse déclaration : Je suis convaincu qu'il a fait une fausse déclaration (voir son dossier à l'API) et les lois sont claires : « l'actionnaire ou et l'administrateur ou gérant / est punissable par la prison et une amende que j'ai oublié le montant ».

Quand ce patron va voir qu'il est bloqué, il n'aura pas le choix que de s'asseoir à table et négocier SINON les 275 ouvrières peuvent amener en faillite les trois entreprises. Comme elles sont le deuxième créancier des dites sociétés sur la liste (le premier est évidemment l'impôt), elles achèteront l'entreprise (actif seulement) pour une bouchée de pain.

Ca sera une première en Tunisie que des ouvrières deviendront des patronnes et responsables de leur destin. Je connais assez bien l'intégrité des dirigeants de Raid Attac Tunisie, je suis convaincu qu'ils seront appuyés par de bons gestionnaires et de bons avocats pour mener à bien cette stratégie que les mouvements coopératifs et syndicaux québécois ont appliqué avec succès des centaines de fois au Canada (à lesquels j'ai fait partie comme gestionnaire).

C'est la meilleure façon d'avertir ces sales patrons-colons qui exploitent les femmes tunisiennes et qui veulent jouer avec les lois. Attac Tunisie sera soutenue par tout le réseau des mouvements ouvriers en Tunisie mais aussi sur le plan international. Voilà une cause noble dont nous devrions se battre jusqu'à la victoire. Sinon l'histoire ne nous pardonnera pas … nous serons étiquetés de lâches et des « vauriens ».

(*) Abdo Maalaoui, Industriel et prof.

Montréal, Canada

maalaoui@yahoo.com

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voir aussi :

Communiqué du Comité de Soutien aux ouvrières et ouvriers de HOTRIFA

Compte rendu d'une rencontre avecles ouvrières d'Hotrifat

Bravo pour le parti tunisien d'opposition PDP

Abdo Maalaoui — 2004-01-28T22:13:43Z

Bravo pour le parti tunisien d'opposition PDP [1]

Enfin un parti d'opposition légale a mis ses culottes pour exiger du gouvernement tunisien une enquête nationale « urgente » (nous préférons une Commission autonome d'enquête) présidée par le député Ahmed Nejib Chebbi qui sera secondée par des personnalités intègres telles que le Juge Mokhtar Yahyaoui et autres personnalités reconnues du secteur de la finance, assistés par un juge de la Cour des comptes.

Cette Commission autonome d'enquête sera financée par des organismes de coopération internationale dont les termes de références seront claires, précis et publics.

La même Commission autonome d'enquête aura un autre rôle plus important : elle fera l'inventaire des sources d'aides internationales depuis 1987 ainsi que les emprunts internationaux : sources (liste des bailleurs de fonds), utilisations (pour quels projets ?), termes de références et analyse des rapports d'activités !!! (Pour les gens honnêtes y-a-t-il un mal de faire une analyse et re-vérifier l'utilisation des deniers publics même après vingt ans ?).

Savez-vous que la Tunisie a plus de capacité d'emprunt des bailleurs de fonds internationaux que le Canada ? Pourquoi : c'est un grand mystère qu'un dirigeant d'une institution financière internationale appartenant au gouvernement canadien a voulu élucider… mais il n'est jamais arrivé à comprendre « la mécanique » !!!…

Voilà la « boule de neige » : un autre parti d'opposition légale, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) s'était alarmé le 12 janvier de "la gravité d'une crise économique" en Tunisie, réclamant une "gestion transparente des deniers publics" et des mécanismes de lutte contre la corruption. Mais c'est incroyable, je n'arrive à croire à mes yeux !!!

C'est la première fois que l'opposition légale monte au créneau pour critiquer la gestion économique du gouvernement et exiger ouvertement la transparence dans les affaires suivant des souhaits exprimées (ce ne sont pas des souhaits mais c'est plutôt des critères internationaux de financement obligatoires) par des bailleurs de fonds étrangers de la Tunisie.

Cet événement est aussi important que les autres événements que nous subissons :

La Tunisie avec la complicité du pouvoir en place et certains arrivistes technocrates, est devenue une plaque tournante du blanchissement d'argent sale, de vente d'armes et de commerces illicites. La Tunisie est devenue un grand centre de villégiature pour les plus grands trafiquants internationaux « à col blanc ».

Des projets bidons (usines, aides, coopération, partenariats, privatisation, etc…) sont financés depuis l'étranger, dont le but premier est de blanchir l'argent sale dans le circuit financier international normal. C'est une autre vérité que cette Commission doit élucider.

Tant qu'à faire : Cette commission doit aussi présenter une loi anti-blanchissement d'argent, qui permettra aussi la saisie des biens acquis illégalement (des modèles de lois, il y a une dizaines sur Internet, qu'une ONG canadienne spécialisée dans le domaine peut vous aider).

Voilà un grand défi… Voilà comment l'opposition gagnera l'estime et la confiance de ses citoyens. C'est de cette façon qu'on gagne des vraies élections. C'est de cette façon que le pouvoir en place commencera à nous respecter, à nous écouter et à comprendre que le Peuple tunisien n'est pas un simple locataire mais un vrai propriétaire de son pays. Monsieur le Président nous ne sommes plus des métayers « Khamessas ».

Abdo Maalaoui, Prof. et industriel

Montréal, Canada

[1] Parti Démocratique Progressiste