Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Jazeera) :
ECOLES FERMةES, transports paralysés, plus d’une centaine de manifestations attendues... La journée de grève du 13 mai devrait être la plus importante que le pays ait connue depuis le conflit de 1995.
A court terme, cette journée est décisive pour le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Chacun sait que c’est en grande partie sur cette réforme, symbolique entre toutes depuis l’échec d’Alain Juppé, que le gouvernement sera jugé.
Mais, une fois de plus, ce seront les agents de l’Etat et des entreprises publiques qui devraient être les plus mobilisés. A cet égard, la tentative du gouvernement de diviser les salariés du secteur public en reportant la réforme des régimes spéciaux (EDF, SNCF, RATP...) a échoué. Electriciens et cheminots n’ont pas été dupes. Même si, apparemment, ils ne sont pas concernés par le projet de loi de François Fillon, ils occuperont les premiers rangs des manifestations. Une fois de plus, un des critères sur lesquels sera jugée cette journée d’action sera d’ailleurs la paralysie dans les transports.
A priori donc, l’épreuve de force à laquelle on assiste entre "la rue" et le gouvernement est impressionnante, mais reste classique.
Si le secteur privé est moins mobilisé que le public, rien ne permet d’affirmer que la réforme y sera plus facile. Certes, les salariés du privé ne descendront sans doute pas massivement dans la rue mais, dans les entreprises, les préretraites constituent un des rares sujets de consensus. Depuis vingt ans, les directions y recourent pour réduire leurs effectifs. Ce n’est pas un hasard si la France est le grand pays occidental où le taux d’activité des salariés de plus de cinquante-cinq ans est le plus bas. Si le Medef estime que la réforme Raffarin va dans le bon sens, mais n’est pas assez rapide, nombre de directions s’inquiètent en privé des conséquences de l’allongement d’activité sur leur compétitivité. Or les travaux des chercheurs montrent qu’un gouvernement n’a pas les moyens d’obliger les entreprises à employer les salariés plus longtemps. Seul un consensus sur le terrain permet de parvenir à ce résultat.
L’espoir de Jean-Pierre Raffarin est d’avoir fait voter sa réforme d’ici au 14 juillet pour que Jacques Chirac puisse s’en féliciter lors de sa traditionnelle intervention télévisée. Mais, dans les faits, le plus dur restera à venir.
6e jour de grève de la faim :
Samedi 10 mai. Sixième jour de grève de la faim. Moral haut. Santé bonne, mais un peu de fatigue. Nombreuses visites. Au début, il y avait beaucoup de militants endurcis, anciens prisonniers politiques, des vieux de la vieille qui ont fait de longues grèves de la faim dans les prisons du royaume à l’époque de la "démocratie hassanienne". Depuis, les choses ont quelque peu changé. Des politiciens ainsi que des membres d’associations de toutes sortes passent pour me voir. Je remarque une chose : si tout le monde s’inquiète pour mon état de santé, aucun ne me demande d’arrêter la grève de la faim. Les rares qui ont osé le faire ont cédé quand je leur ai expliqué dans le détail les options qui me restaient. En fait, aucune option. Tu cèdes ou tu crèves, tel est le leitmotiv que le pouvoir marmonne dans ses palais. Après mûre réflexion ! , parce que maintenant j’ai le temps de réfléchir, je crois que le pouvoir veut faire de moi un exemple. Créer un précédent d’une publication indépendante qu’il casse. Je sais que si je tombe, les autres journaux indépendants tomberont. C’est pour cela que je n’ai pas envie de servir de cobaye.
J’ai lu ce matin deux informations qui m’ont confirmées dans l’idée que ce pays vire vers la dictature. La première, lue dans Assahifa, a trait à cet habitant de Tata à qui un mokaddem a vendu de force un exemplaire de la revue Aïcha, régentée par un membre de la famille royale dont je ne me rappelle pas le prénom. Comme il été obligé d’acheter cette revue, et à un prix exorbitant vu sa condition modeste, l’homme l’a déchirée de rage en laissant éclater sa colère. Arrêté, l’homme a été accusé d’outrage au roi, comme moi, et condamné à cinq ans de prison.
L’accusation se basait sur le fait que l’homme avait déchiré une revue où figurait en bonne place la photo de Mohammed VI. ! Cinq ans pour avoir déchiré la photo du roi. Et ce n’est pas ! une blague.
L’autre information est une dépêche de l’AFP datée du 9 mai et qui assure que l’ancien vice-ministre irakien Tarek Aziz se trouve actuellement au Maroc sous "surveillance américaine". Cela me confirme encore que notre pauvre pays est devenu une usine de sous-traitance pour les interrogatoires musclés des Américains.
Et dire qu’il n’y a pas si longtemps ce même Tarek Aziz était reçu avec tous les honneurs à Rabat.
Depuis que le fils du roi est arrivé au monde, il m’est difficile de fermer l’oil la nuit. Ces dernières
nuits, j’ai eu droit à des concerts organisés près de Bab Had en l’honneur du futur Hassan III. Les bruits durent jusqu’à très tard dans la nuit.
Si je devais fêter la naissance de mon fils de la même manière, j’aurais été arrêté et condamné pour tapage nocturne.
Mais enfin, je ne suis qu’un citoyen marocain.
V Document du groupe Médias d’ATTAC : 1/2
http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=1066
Les médias dominants prétendent se réserver le monopole de l’information sur les médias. Et la plupart des journalistes n’admettent pour seules critiques que celles qu’ils consentent à formuler sur eux-mêmes. Le discours dominant des journalistes dominants sur la question des médias exagère presque toujours l’indépendance des journalistes à l’égard des pouvoirs et occulte corrélativement les rapports de propriété soumettant les médias à leurs propriétaires et à l’exigence du rendement.
Le combat contre la mondialisation capitaliste impose d’informer sur l’information.
L’ordre néolibéral proclame la liberté de l’information depuis que l’Etat a renoncé à son monopole sur les moyens de communication audiovisuels. L’abondance des nouveaux réseaux et l’avènement de la société de l’information vaudraient promesse de pluralisme et garantie de la liberté d’_expression. En réalité, les grands industriels et les grosses banques sont aux postes de commande, la concentration des médias s’accélère.
L’organisation de l’édition française est en voie de devenir un quasi-monopole d’Hachette. La commercialisation de chaînes de télévision par satellite pourrait être regroupée en une seule offre. Moins caricaturales, les situations de la presse et de la radio enregistrent les mêmes tendances : un nombre croissant de quotidiens régionaux obéit à un actionnaire identique (Socpresse ou Hachette) ; la presse professionnelle est aux mains d’un éditeur dominant, cédé récemment à un fonds de placement étranger ; la radio subit l’influence de trois ou quatre grands réseaux commerciaux ; la concentration du disque a abouti à un oligopole mondial.
Sous couvert de déréglementation, la disparition des monopoles publics fait place à l’édification de monopoles privés. Le pouvoir de l’information fait l’objet de ce transfert d’une puissance à l’autre. La télévision ne fait pas exception : le seul contrepoids à la puissance de TF1 continue d’être assuré par un secteur public dominé par la puissance de ses rivaux et contraint à redistribuer le produit de la redevance à des animateurs privés surpayés.
Les mêmes firmes sont présentes dans plusieurs catégories de médias. Des positions sont cumulées, par exemple par Vivendi Universal (audiovisuel, édition, multimédia, télécommunications) ; par Lagardère (édition, presse, radio et multimédia) ; par Bouygues (télévision et télécommunications) ; par Pinault (presse, télévision et distribution de produits culturels).
Hachette et Hersant-Dassault dominent la presse périodique et la presse et la télévision régionale. L’Express, créé pour soutenir Pierre Mendès France et combattre les guerres coloniales, vient d’être acquis par un marchand d’armes (Serge Dassault possède 30% de la Socpresse, propriétaire du groupe de presse que Vivendi vient de céder, et il a vocation a y devenir majoritaire). Les deux groupes français d’armement qui vivent des commandes de l’Etat, Dassault et Matra-Hachette, contrôlent près des deux tiers du tirage de la presse magazine hexagonale.
Deux quotidiens, Le Monde et Le Figaro, qui sont aussi deux groupes de presse ayant annoncé leur intention d’entrer en Bourse, n’ont cessé de nouer des alliances (y compris entre eux au plan publicitaire), de procéder à des acquisitions (Télérama, Courrier International dans un cas, L’Express, L’Expansion, l’Etudiant etc. dans l’autre). La concentration de l’un justifie la concentration de l’autre. Yves Chaisemartin, PDG de la Socpresse, a ainsi expliqué le rachat du groupe L’Express : " Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Les projets du Monde m’obligeaient à réagir. " Après avoir dressé la liste des propriétés du " groupe Socpresse-Express ", Jean-Marie Colombani, PDG du Monde SA, a répliqué : " Que serait la position du Monde et son avenir si nous n’avions pas jeté les bases d’un regroupement ? "
L’emprise de groupes capitalistes n’est pas propre à la France. Aux Etats-Unis, six groupes contrôlent plus de la moitié du secteur de l’édition, de l’information et du divertissement. Au Mexique, au Brésil, au Venezuela, les médias orientent la vie politique. Dans ce dernier pays, ils ont même joué un rôle de premier plan dans l’organisation d’un coup d’Etat. Rupert Murdoch contrôle certains des périodiques britanniques et américains les plus diffusés (The Times, The Sun, The New York Post), un système de télévision par satellite (BSkyB) et un réseau de télévision et de cinéma (Fox). En Allemagne, Bertelsmann (édition, audiovisuel et services multimédias, n’a plus de concurrent depuis l’écroulement de Kirch. En Italie, Silvio Berlusconi qui, en tant que premier ministre, régit l’avenir des chaînes publiques est également propriétaire de trois des sept chaînes de télévision privées, de journaux et de maisons d’édition.
Qui nous dira par quel tour de magie les intérêts de telles entreprises (et la pratique du journalisme qui leur est soumis) pourraient se confondre avec les besoins de la liberté et de la démocratie ?
La question des médias est donc plus que jamais centrale pour qui veut comprendre les fondements de l’ordre néolibéral, économique et idéologique. Le combat d’Attac contre la mondialisation capitaliste l’oblige à intervenir sur ce terrain. Et à prendre en compte l’évolution que connaissent les médias, étroitement liée à l’action qu’un capitalisme financier mondialisé imprime aux domaines sans cesse plus étendus de l’activité sociale, intellectuelle et artistique.
Pas spectateurs, acteurs économiques
Les grands médias sont d’abord des entreprises qui opèrent conformément aux formes de management capitalistes (y compris en recourant de plus en plus souvent à des journalistes précaires). On imagine mal que des acteurs de premier plan de la mondialisation néolibérale en aient, dans la durée, une appréciation trop critique.
Récemment, les médias ont joué un rôle majeur dans la promotion de la nouvelle économie et dans la bulle boursière qui l’a accompagnée. Avant, la spéculation portait sur les tulipes, sur les chemins de fer, sur les emprunts russes, et les journalistes dominants y contribuèrent à leur manière. Mais ils n’étaient directement ni producteurs de tulipes, ni constructeurs de chemins de fer, ni courtiers d’emprunts russes.
Avec la dernière bulle spéculative d’Internet, les responsables de médias avaient intérêt à entretenir la frénésie parce que, cette fois, elle leur rapportait directement. A leurs journaux, radios et télévisions, tous courtisés en raison de leurs " contenus " (articles, sons, images) dont on escomptait qu’ils valoriseraient les tuyaux vides de la netéconomie. Dans ce secteur comme ailleurs, le retournement de conjoncture provoque des " plans sociaux ".
Au moment de la bulle, les rapprochements entre journaux, radios et télévisions se multiplient pour alimenter des portails ; Le Monde et Libération envisagent de faire entrer leurs filiales Internet en Bourse, puis, dans le cas du Monde et du Figaro, l’ensemble du journal. La tentation était forte : fin 2000, réunies, TF1, Canal + et M6 pesaient plus en Bourse que l’ensemble du secteur automobile. Des médias dont la valeur boursière enfle à l’infini et dont les recettes publicitaires explosent restent-ils capable d’analyser de manière critique, ou simplement circonspecte, une évolution économique (et sociale) qui lui profite à ce point ? Chacun se souvient des reportages éblouis sur la netéconomie et sur ces milliardaires en culotte courte.
La question de l’indépendance est-elle encore posée quand le directeur de L’Express admet : " Détenus depuis cinq ans à 100% par Vivendi Universal, nous étions à la merci des caprices de notre actionnaire " avant de se féliciter que Jean-Marie Messier n’ait jamais fait usage de son droit de " caprice ".
Pas analystes, propagandistes
Les médias dominants confortent de leur propre propagande les entreprises diplomatiques, voire guerrières des gouvernements occidentaux. Ils épousent leurs politiques capitalistes et maltraitent en conséquence les mouvements sociaux qui les contestent. S’ils remplissent ainsi directement une fonction idéologique, il arrive que la distinction entre intentionnel et involontaire soit plus difficile à effectuer
Ainsi, le matraquage racoleur sur le thème de l’" insécurité " (physique et pas sociale) visait d’abord à accroître l’audimat des journaux, radios et télévisions. Mais, avec le temps, il est devenu difficile pour les journalistes de prétendre qu’ils ignoraient les conséquences politiques et sociales de ce choix commercial. A titre d’exemple, le nombre de sujets des journaux télévisés américains consacrés aux homicides a augmenté de 474 % entre 1990 et 1999, à une période où le nombre des homicides a baissé. Ce matraquage a contribué au durcissement pénal du pays (allongement des peines de prison, peines automatiques, augmentation du nombre des exécutions). A ce stade, la responsabilité civique du journaliste est engagée. Il ne peutplus prétendre qu’il ne sait pas à quoi mène la priorité qu’il accorde aux faits divers sordides.
Dans la presse écrite et audiovisuelle française, le thème de " l’insécurité " a été deux fois plus médiatisé que celui de l’emploi et huit fois plus que celui du chômage au cours du mois de mars 2002, c’est-à-dire quelques semaines avant le premier tour des élections présidentielles. L’effet d’imposition produit par la déclinaison unique de tous les sujets sous l’angle de l’insécurité (école, jeunesse, transports, sports, quartiers populaires) est redoublé par un mode de traitement journalistique qui simultanément, escamote les questions relatives à l’insécurité sociale et économique (accidents du travail, infractions aux lois du travail, maladies professionnelles, chômage et précarité).
Les médias produisent et diffusent des marchandises. Cela entraîne plusieurs conséquences :
1. Les médias dominants diffusent des schémas de pensée marchands
a) Ils se présentent eux-mêmes comme des entreprises mercantiles : Les journaux et les radios, même publiques, parlent d’eux comme de " marques " et déterminent leurs priorités éditoriales en fonction de la " demande " des " consommateurs "..
b) Ils délèguent la formation des journalistes à leurs futurs employeurs
Les employeurs choisissent l’établissement auquel ils versent leur taxe d’apprentissage, déterminent l’admission des élèves en siégeant dans les jurys d’entrée, au conseil d’administration des écoles privées (au CFJ : Vivendi, Le Monde, L’Usine nouvelle). Ces écoles ont souvent pour souci prioritaire, non pas de préparer à une information citoyenne, mais de s’adapter aux " besoins des recruteurs ", de savoir " répondre aux évolutions du marché " et aux " nouvelles demandes des entreprises ". L’enseignement s’en ressent, nombre d’étudiants en souffrent : la culture générale a fondu, aucune critique de l’ordre médiatique ne subsiste.
c) Ils véhiculent " spontanément " une pensée de marché . La pensée unique, c’est le marché dans la tête. Car la censure est plus efficace quand elle n’a pas besoin de se dire, quand les contraintes sont intégrées par le journaliste, les espaces de liberté enclos, quand les intérêts du propriétaire miraculeusement coïncident avec ceux de l’information. Comme l’explique Alain Accardo, c’est sans pression apparente - ou en tout cas sans pression de tous les instants - que bon nombre de journalistes agissent tel le pélican qui " Pond un oeuf tout blanc. D’où sort, inévitablement. Un autre qui en fait autant. "
La pensée de marché a pour principale caractéristique de nier l’intérêt du débat démocratique en le confinant à une discussion sur les meilleurs moyens de mener la même politique.
d) Ils inscrivent la diffusion des valeurs et des normes marchandes, non seulement dans le domaine de l’information (auquel nous nous limitons ici), mais aussi dans ceux de la culture et du divertissement. Les journalistes n’en sont pas les seuls acteurs. Comment des médias, devenus support publicitaires, et qui structurent leurs rubriques et leur contenu en fonction de l’audimat, pourraient-ils agir différemment ?
La marchandisation de l’information a des effets plus directs encore :
2. Les médias dominants déforment la présentation de la réalité qu’ils prétendent observer
a) Les réalités internationales font l’objet d’un traitement de plus en plus épisodique et superficiel , parce qu’elles sont peu " vendeuses " en termes d’audience, alors même que le discours médiatique ne cesse d’invoquer la " mondialisation ", la " complexité " et le " métissage ".
b) La production de l’information est transformée en entreprise de diversion. Si l’information inclut naturellement faits divers, actualité sportive, météo et spectacles, ces éléments ont vu leur importance enfler en raison de leur côté consensuel et fédérateur d’audiences. Cette évolution a eu pour effets : *
- de réduire la place du politique dans l’information ;
- de soumettre les politiques (et les autres) à la tentation de multiplier les métaphores de la compétition, plus propres à exacerber l’esprit de concurrence et d’individualisme que celui de solidarité et d’équipe.
- d’exhiber comme modèles de mobilité sociale des vedettes populaires dont l’existence s’apparente à celle de patrons soucieux de promouvoir leurs " marques ", modèles qui contribuent à naturaliser les schémas marchands (achat et vente de joueurs, parrainages, publicité, contrats mirobolants).
c) L’invasion de la publicité affecte directement l’information elle-même. La publicité détermine les stratégies de groupe en accélérant leur concentration : les regroupements en cours autour du Monde et du Figaro doivent permettre à ces deux groupes d’atteindre la " taille critique " sur le marché publicitaire à un moment où ce marché semble se résorber (et donc être plus disputé). De plus en plus massive, la publicité constitue par elle-même une injection directe d’idéologie marchande et sexiste. En outre :
- elle détermine les nouvelles maquettes de la presse, souvent conçues pour répondre à une attente des annonceurs, ou pour la devancer.
- elle pèse lourdement sur le contenu rédactionnel. Ainsi, l’ " information positive ", le " journal des bonnes nouvelles " sont des avatars publicitaires destinés à créer un environnement propice à la consommation.
- elle accélère la ségrégation sociale. Les médias privilégient déjà les intérêts des catégories sociales les plus aisées ; le rôle de la publicité conforte ce biais en ciblant les lecteurs à fort pouvoir d’achat.
3. Les médias dominants confortent les valeurs conservatrices
Les grands médias sont un outil d’acclimatation idéologique d’autant plus puissant que la façon même de produire de l’information et de naturaliser certaines " contraintes " dites " professionnelles " (faire court, faire imagé, faire de l’audience, faire plus vite que la " concurrence ") conduit à conforter une vision du monde conservatrice, que Pierre Bourdieu appelait une " politique de la dépolitisation ". Traitement accru des faits divers, personnalisation de la politique : la distinction entre un pôle " sérieux", " de référence " et un pôle " racoleur ", commercial, ne cesse de se réduire.
a) Les médias construisent, à grand renfort de sondages, une " opinion pour médias " A défaut d’enquêtes au long cours, ils préfèrent observer la société française par le biais de sondages qui, en posant aux personnes interrogées des questions qu’elles ne se posent pas toujours, servent à légitimer les sujets de prédilection des journalistes. Tout matraquage médiatique est suivi d’un sondage qui atteste que le sujet matraqué et sa présentation " révèlent " une préoccupation de l’" opinion ", préoccupation que les journalistes soumettent ensuite aux responsables politiques en les sommant de répondre. Un tel usage des sondages, destiné à " finaliser " les produits idéologiques qu’on veut vendre aux consommateurs, coïncide avec les méthodes du marketing.
b) Les grands médias entretiennent le culte de l’individu au détriment des mouvements collectifs : Ils entretiennent le culte de l’individu, même pour rendre compte des mouvements qui luttent contre la logique individualiste. La tendance à la délégation de parole dans les organisations du mouvement social est alors amplifiée par le comportement des journalistes.
c) Les grands médias entretiennent des réseaux de connivence entre journalistes et essayistes néolibéraux . Ces réseaux contribuent à l’imposition dans le débat public de schèmes de pensée et de thèmes obligés : " populisme ", " antiaméricanisme ", refus de l’ " archaïsme ", " anti-mondialisation ", urgence de rattraper les " retards ", etc. L’occupation de la scène intellectuelle par des penseurs qui se consacrent aux médias qui les consacrent exclut ceux qui pensent " mal " ou ne traitent pas les médias avec déférence en même temps qu’il impose ceux qui pensent " bien " et se montrent dociles à l’égard de la presse et de l’argent.
En résumé : L’action des médias au service de la domination capitaliste opère par la défiguration, consciente ou non, de la réalité dont les médias prétendent être les miroirs.
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Suite du texte (deuxième et dernière partie) : II. Attac et l’information (RDP de demain).