Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
SOUMIS A L’ASSEMBLEE PLENIERE
4 décembre 2005
Ce rapport vient clore les travaux de la Commission Nationale de Soutien à la grève de la faim pour les droits et libertés engagée, dès le 21 octobre, à apporter son soutien aux grévistes de la faim et à porter haut et fort leurs revendications pour la reconnaissance et l’exercice des libertés d’association et d’organisation politique, d’_expression, de presse et d’information et pour la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.
Fruit d’une réflexion collective et plurielle menée dans le cadre du Comité de soutien[1] dans la perspective de la Plénière de clôture du 4 décembre 2005, ce rapport se veut, plus qu’un simple exposé des activités, un témoignage de la force de mobilisation des militantes et militants et un hommage à leur sens de l’engagement, un engagement que d’aucun juge à la mesure de la force de la grève de la faim. Ultime recours face à une politique du pire, la grève de la faim de huit personnalités politiques et associatives témoigne de l’intolérable atteint mais aussi du seuil de l’infranchissable. C’est donc au nom de la Commission Nationale réunie en assemblée plénière qu’un nouvel hommage est ici rendu aux grévistes, à leur courage, à leur sens de l’abnégation.
L’objectif de ce rapport n’est pas de faire un bilan exhaustif et détaillé des activités de la commission mais de procéder à une lecture rétrospective de toute l’opération et d’en présenter à chaud les premières évaluations. Se voulant critique avec mise à distance objective de l’évènement, le rapport s’en tient à la recommandation générale qu’il ne s’agit ni d’exagérer, ni de minimiser l’impact et la portée de l’évènement. Fruit d’une réflexion plurielle, ce rapport espère en refléter la richesse et la diversité. Sa démarche vise à établir :
une rétrospective du mouvement (I)
un diagnostic des évènements (II)
une synthèse des enseignements (III)
I - RETROSPECTIVE D’UN MOUVEMENT
Le constat quasi unanime est que la grève de la faim a provoqué, au-delà de toutes prévisions, une forte adhésion et mobilisation maintenant la classe politique et la société civile, durant les 32 jours de sa durée, dans une sorte d’effervescence citoyenne qui interpelle le sens et impose dans un premier moment de rappeler brièvement la chronologie du mouvement et ses multiples dimensions. Cette présentation n’a d’autre intérêt que de retracer dans sa trajectoire le mouvement de soutien, en marquant ses différentes étapes, ses acteurs, ses formes, ses expressions et ses lieux.
La mobilisation a pris un triple ancrage national, régional et international, un caractère multiforme et une _expression plurielle dont témoignent :
I- 1 : La mobilisation nationale à travers :
le soutien et la mobilisation de la commission nationale, sa large composition (124 membres) et l’éventail des sensibilités politiques, associatives et indépendante en son sein
le large soutien des partis politiques de l’opposition dans la diversité de leurs orientations : le Parti Démocratique et Progressiste, le Parti Ouvrier communiste tunisien ; Le congrès pour la République, le Forum démocratique pour le travail et les libertés, le mouvement de la Nahdha ( 19 octobre 2005), le mouvement des unionistes nassériens, le Parti Tunisie verte, Le mouvement Tajdid, Les démocrates communistes, L’Initiative Démocratique, le MDS dans ses structures légitimes, le courant Bâathiste, les islamistes progressistes, les communistes révolutionnaires, les patriotes démocrates.
Le soutien des syndicats des travailleurs qui a apporté à la dynamique générale un souffle nouveau et s’est exprimé par des voies multiples parmi lesquelles celle de l’Union régional des travailleurs de Sfax, se Mahdia, de Kairouan et de Jendouba, le Syndicat Général de l’Enseignement secondaire, des syndicats régionaux de l’enseignement secondaire et primaire, le syndicat général de l’enseignement de base, et du syndicat général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, et divers syndicats de fédérations de divers secteurs de la fonstion publique et du secteur financier et bancaire
Le soutien actif des ordres professionnels et des associations de défenses des droits humains : Le conseil de l’ordre des avocats, ; La Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme(LTDH), l’Amicale nationale des Anciens résistants ( ANAR), l’Association tunisienne contre la torture( ATT), le Conseil National des Libertés en Tunisie( CNLT), l’Association internationale des soutien aux prisonniers politiques( AISPP), Amnesty International, l’Association Tunisienne des Femmes démocrates (ATFD) ; le Centre pour l’Indépendance de la Justice ( CIJ) ; le Comité de soutien de Mohamed Abbou, l’association RAID ATTAC, l’Obserrvatoire l’OLPEC, le syndicat des journalistes, la ligue des écrivains libres.
Le soutien actif des comités de soutien régionaux à la grève de la faim et des comités de défense de la société civile qui ont donné une nouvelle dynamique à la mobilisation en l’inscrivant dans un cadre territorial régional et local à Monastir, Sousse, Bizerte, Nafta-Tozeur, Kairouan, Nabeul, Gafsa, Medenine, Gabes, Sfax, Mahdia, Kélibia, Béja, Siliana, Kasserine, Jendouba, Mateur, Ben Arous.
Le soutien des étudiants qui s’est exprimé par une mobilisation continue au siège des grévistes et par des initiatives de rassemblements dans différents établissements d’enseignement
le soutien et la mobilisation des comités tunisiens de l’immigration : avec la mise en place de comité de soutien à la grève de la faim et l’action collective à travers des coordinations entre différentes associations de défense des droits et libertés dont le CRLDHT à Paris, à Marseille, à Londres, en Suisse, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède, au Canada, en Italie.
I-2 : Le Soutien extérieur et international
Le soutien et la mobilisation internationaux se sont exprimés par la mise en place dans plusieurs pays de coordination nationale (telle la coordination marocaine pour le soutien aux démocrates tunisiens, et le collectif des associations égyptiennes) ; par les messages de soutien et la signature de pétitions par les organisation des droits de l’homme, ( tels le réseau des mères et des proches des disparus, le réseau Euro med, le Manifeste des libertés à Paris), ainsi que par les partis (FFS en Algérie, Parti socialiste français, le parti Communiste , les verts, le LCR) par les artistes ( tels les artistes et intellectuels arabes). De même différentes représentations diplomatiques ont exprimé leur solidarité et leur préoccupation sur l’état des libertés : l’U.Européenne, la Grande Bretagne, Les USA , la République d’Allemagne, etc.)
Le soutien actif de toutes ces composantes a donné à la mobilisation son caractère de terrain avec des visites en nombre impressionnant au siège des grévistes, l’organisation de grèves de soutien avec présence sur les lieux, les rassemblements devant les sièges des administrations d’Etat, les occupations de rues, les assemblées générales, les rencontres et débats, les réunions publiques. Un des moments forts de cette mobilisation a été les « 6 heures pour la liberté ». Elle a trouvé son couronnement le 16 novembre lors du Sommet Citoyen de Tunis tenu à la LTDH en parallèle au SMSI.
Ce soutien actif et cette vaste mobilisation de terrain n’auraient pas eu leur éclat sans l’écho médiatique qui leur a été fait à travers le bulletin quotidien de la grève de la faim, l’implication du journal al Mawquif, du Tariq al Jadid, le concours actif des membres de la commission information, l’organisation de conférences de presse, l’implication des médias étrangers, arabes et occidentaux.
II - DIAGNOSTIC DES EVENEMENTS
Compte tenu de ce foisonnement, il y a lieu revenir sur certains éléments pour en faire le diagnostic et en évaluer le sens : sur la grève de la faim pour évaluer sur sa portée ; sur la mobilisation pour évaluer son poids et ses significations.
La Grève de la fin : ses formes et sa portée ?
Déclenchée le 18 octobre 2005 par huit personnalités de l’opposition, chefs de partis politiques et membres d’association civiles, la grève de la faim a suscité au départ la réserve sur son efficacité politique.
La Modalité. Modalité jugée « extrême », « désespérée », elle ne semblait pas relever de l’action politique. Or, à l’analyse, et compte tenu du soutien qu’elle a suscité et de la mobilisation qu’elle a enclenchée, elle s’avère être un acte éminemment politique. Acte extrême de dénonciation, à la mesure du caractère extrême du blocage de la vie publique, elle s’est imposée comme une réponse politique la plus adéquate possible interpellant la conscience du devoir et le sens de l’urgence de l’action. Si elle est quelque part l’aveu « d’un échec », elle est aussi l’_expression d’une récupération de soi et de la reprise de l’initiative.
Le choix du moment a suscité au départ l’appréhension en raison d’une part, des risques de démobilisation sociale qui caractérise généralement le mois de ramadhan et des risques de la transformation de la grève, dans les circonstances du SMSI, en « coup médiatique » à usage extérieur sans véritables retombées internes et ancrages réels. Or, il s’avère que le choix du moment procède d’une appréciation pertinente de son opportunité politique. Relevant le défi du calendrier officiel et bousculant les pesanteurs sociales et culturelles, la grève de la faim, a non seulement permis d’enclencher une mobilisation à l’échelle interne avec des points d’ancrage dans différentes régions du pays, mais aussi de se saisir de l’évènement du SMSI et en particulier du SOMMET CITOYEN, pour donner le plus large écho à l’intolérable atteint et témoigner de la vitalité de la Tunisie militante.
La forme collective. Grève de la faim regroupant dans une même entité, chefs de partis politiques de sensibilités politiques diverses et des personnalités indépendantes et associatives elle constitue sous cette forme, une première. Cependant, , elle n’a pas manqué de susciter la tension au sein de la classe politique et de la société civile 1) sur la présence islamistes, 2) sur le mélange des genres entre partis politiques, personnalité indépendantes et associations. Le premier groupe y est favorable et y voit l’occasion de mettre fin aux anciennes exclusions idéologiques, contentieux de leadership et autres occultations de la réalité politique et associative du pays pour un combat vital commun, le même, porté par tous et dont la perspective n’est pas de passer des « alliances dangereuses », mais bien d’arriver, dans une phase transitoire, à définir pour tout acteur politique, loin de toute violence et dans le respect de la diversité, le seuil des valeurs démocratiques infranchissables. Les autres, critiques, y voient à l’inverse, une opération de brouillage du projet démocratique rassemblant dans une union « contre nature » islamistes et laïcs ainsi qu’un brouillage de champ public en fusionnant des entités d’un genre différent : les associations et les partis.
Les trois revendications pour les libertés. Dès l’abord, les trois revendications pour les libertés d’_expression, d’association et pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion, se sont imposées comme des revendications minimales, un standard commun à toutes les composantes de la société civile et de l’opposition politique. Par cela même, la grève de la faim, n’est pas un acte « ex - nihilo » mais s’inscrit dans le prolongement des multiples combats qui l’ont précédée. Fruit d’un processus d’accumulation, elle en représente une nouvelle étape.
La mobilisation : portée et significations
Un caractère fédérateur. Sous la pression de l’évènement et l’urgence de la situation, la mobilisation a revêtu un caractère inédit. Ce qui frappe l’esprit est son caractère fédérateur. Elle a fédéré dans un même élan de soutien aux grévistes de la faim et d’adhésion aux revendications pour les droits et libertés, les partis politiques de l’opposition dans la diversité de leurs sensibilités et de leurs orientations politiques, les associations autonomes de défense des droits humains, les comités régionaux et locaux de défense de la société civile, les ordres professionnels, les syndicats régionaux et sectoriels, les étudiants, les personnalités du monde universitaire et de la culture.
Un caractère offensif et de terrain. Ce qui frappe également est le caractère offensif et de terrain de la mobilisation avec réinvestissement et réappropriation de l’espace public et du champ de l’action collective. Les multiples initiatives (rassemblements, occupations des lieux, grèves de soutien, rencontres, débats) ont non seulement permis de réinscrire le combat dans l’espace public en le portant à la connaissance d’un plus large public, mais aussi de poser les acteurs politiques et associatifs en forces agissantes, capables, par leur posture offensive, de reprendre l’initiative.
Une mobilisation à relativiser. Ces aspects, toutefois, ne doivent pas cacher les limites de cette mobilisation et induire aux erreurs d’appréciation sur leur portée et leur signification. Le soutien politique s’il est effectif, ne revêt pas un caractère uniforme. D’intensité variable, il est aussi souvent mitigé exprimant à la fois le besoin de dépasser les clivages traditionnels en considération de la grève de la faim et des circonstances du moment mais aussi le besoin d’affirmer la singularité et l’autonomie de ses auteurs. Par ailleurs, aussi intense soit-elle la mobilisation n’a pas réussi à franchir le cercle des élites. C’est souvent les mêmes qui, en raison de leurs multiples engagements dans le cadre des partis ou des associations ou des syndicats, à l’échelle nationale ou régionale, ont été les plus actifs dans les lieux et les espaces de la mobilisation.
En tout état de cause, cette mobilisation si elle renseigne sur une chose, c’est sur la société tunisienne et ses messages en direction des politiques.
Le premier message est le besoin impérieux d’agir et de sortir de l’immobilisme dominant et du contexte d’oppression et de répression
Le deuxième est la rupture entre les structures traditionnelles de type partisan et bureaucratique et les formes nouvelles mises en place pour inventer des espaces politiques.
Dans ces conditions, deux questions méritent qu’on s’y attarde
1) En quoi cette expérience est-elle un acquis ? Quels enseignements en tirer ?
2) A quelles conditions doit-elle connaître se nouveaux prolongements ?
III - UNE EXPERIENCE : DES ENSEIGNEMENTS
Il est incontestable que l’expérience est porteuse d’espoir. Autre étape s’inscrivant dans le processus historique de construction plurielle et de maturation de l’action politique et citoyenne en Tunisie, elle représente un moment fort, chargé de sens. Au-delà de la dénonciation ponctuelle qu’elle a constituée et de la lumière particulière qu’elle a jetée sur la question des libertés en Tunisie, l’expérience revêt des significations plus larges. L’appréciation qui en est faite n’est pas monolithique et laisse entrevoir ses aspects de positivité et les acquis qu’elle a réalisés, mais aussi ses aspects de fragilité et les crispations qu’elle n’a pas manqué de soulever.
III - 1 : DES ACQUIS A CONSOLIDER
Trois acquis s’attachent à l’opération dans son ensemble, permettent d’envisager l’avenir avec espoir et confiance et expliquent la volonté de les consolider en leur donnant leurs prolongements.
1) Les revendications pour les libertés comme axe primordial de mobilisation et d’action.
2) la coordination d’action gage de la force de la mobilisation
3) L’approfondissement du dialogue
1) Les libertés : axe central de mobilisation et d’action.
L’expérience a montré que les libertés, revendications basiques et standard minimum d’une vie démocratique, constitue le standard commun à toutes les forces politiques et civiles du pays. Il y a donc possibilité d’un entrecroisement sur ces questions vitales pour le pays. La détérioration des conditions de la vie politique et des libertés publiques dans le pays fait l’objet d’un constat identique par tous les acteurs. C’est donc autour de ces libertés qu’il y a lieu de se rencontrer pour apparaître dans le champ public en forces importantes et agissantes.
2) La coordination et l’unité d’action
L’expérience a montré que la coordination et l’unité d’action sont un préalable nécessaire à la mobilisation collective. Il ne s’agit pas d’une coordination formelle et d’une unité par le haut qui aboutirait à soustraire les acteurs de leurs capacités propres de décision ou de leur superposer une nouvelle instance. Il y a lieu d’instaurer une réelle coordination capable de donner à la mobilisation ses prolongements réels
3) L’approfondissement du débat et la décrispation du climat politique.
L’expérience a montré qu’il est important d’instaurer le dialogue et de contribuer à sortir de la phase des anathèmes pour construire un climat propice au débat d’idée et à la confrontation saine des projets. Rendu possible, le débat est à approfondir sur le fond et ce en vue de passer du slogan sur les libertés aux valeurs qui s’y attachent.
III - 2 : RECOMMANDATION POUR ASSURER L’AVENIR
Trois éléments ont constitué un objet de « tension ». Ils doivent retenir l’attention pour assurer l’avenir et inscrire cette dynamique dans la durée.
1) le respect du particularisme associatif et la différenciation entre le champ du politique et le champ civil (société civile)
2)la différenciation entre la place de « l’intellectuel indépendant » et les spécificités de l’action politique et partisane.
3) la présence islamiste
1) La différenciation entre le rôle de l’indépendant et le rôle du politique
L’expérience montre que ce qu’il est convenu d’appeler les indépendants pour désigner les personnes non affiliées à des partis ont apporté aux différents mouvements politiques une contribution importante. Cette relation suscite l’interrogation tant sur la nature même de la participation, ses formes et le sens même de l’indépendance, que ce sur quoi elle renseigne : l’ inadéquation entre les attentes des personnes et les cadres partisans
2) La présence islamiste.
C’est en réalité sur la présence islamiste que les débats, à tord ou à raison, ont été les plus exacerbés. Pour des raisons objectives tenant à des divergences fondamentales de projet de société et à des inquiétudes légitimes sur la nature de l’action commune qu’il est primordial d’accorder à la question toute son importance par le débat franc et ouvert
3) La différenciation entre le champ politique et le champ associatif
Il est un fait que les associations qui se sont mobilisées en permanences dans le champ public pour la défense des droits et libertés, restent extrêmement vigilantes sur la ligne de démarcation entre elles et le politique. Jalouses d’une autonomie acquise au prix d’une confrontation permanente avec le pouvoir, elles ne sont pas prêtes à se laisser happer par l’opposition politique. Si elles affirment leur détermination à faire face aux atteintes aux droits et aux libertés, elles affichent aussi une très grande détermination à préserver leur autonomie d’action et de décision.
Pour le comité de suivi
La coordinatrice
Sana Ben ACHOUR
ANNEXES
I - La mobilisation nationale et régionale
18 octobre 2005 : Appel à l’opinion publique de huit personnalités politiques et associatives en grève de la faim pour la reconnaissance et l’exercice de la liberté d’organisation politique et associative, d’_expression, d’information et de presse, et la libération des prisonniers politiques et d’opinion signé par :
Ahmed Najib CHABBI, secrétaire général du Parti Progressiste et Démocratique
Hamma HAMMAMI, porte parole du Parti Ouvrier Communiste Tunisien
Abderraouf AYADI, vice-Président du Congrès pour la République
Ayachi HAMMAMI, président du Comité de Défense de l’avocat Mohamed ABBOU et secrétaire général de la Section de Tunis de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme
Lotfi HAJJI, président du Syndicat des Journalistes Tunisiens.
Mohamed NOURI, président de l’Association Internationale de Soutien des Prisonniers Politiques
Mokhtar YAHYAOUI, magistrat et président du Centre pour l’Indépendance de la Justice et du barreau.
Samir DILOU, avocat et ancien prisonnier politique
21 octobre 2005 : Constitution du Comité national de Soutien à la grève de la faim pour les droits et libertés. Déclaration 1
21 octobre 2005 : Constitution du comité de suivi 22 membres
29- 30 octobre 2005 : Grèves de la faim dans les Régions avec présences dans les locaux des partis de l’opposition, harcèlement policier et violence contre militants (communiqué, annexe IV)
31 octobre 2005 : Assemblée Plénière du Comité National de Soutien au 15ème jour de la Grève de la faim. Déclaration 2
2 novembre 2005 : Hospitalisation du gréviste Abderraouf Ayadi contraint de suspendre la grève (communiqué médical)
8 novembre 2005 : Rassemblements
A l’appel de la LTDH, rassemblement de soutien dans les régions devant les siège de gouvernorat
A l’appel du Comité National de Soutien : Rassemblement 18 h à la Maison Ibn Khaldoun, interdiction, et manifestation de rue, violence et tabassage des militants
Assemblée Générale et Déclaration du Comité national de Soutien
10 novembre 2005 : Message de soutien des grévistes de la faim aux professeurs et instituteurs de l’enseignement secondaire et primaire à l’occasion de la grève syndicale du 10 novembre 2005 contre la visite de Sharon au SMSI ( annexe VIII)
12 novembre 2005 : 6 heures pour les libertés
Rassemblement pour le procès de la LTDH - Projet de motion au ministre des la Justice et des droits de l’homme ( annexe IX)
Rencontre débat « La question de la transition démocratique » animée par H. Marsit
Après-midi littéraire, poétique et musical au siège de la LTDH
16 novembre 2005 : Sommet Citoyen de Tunis (en présence de Mmes, Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix, la Présidente de la Délégation européenne, Catherine Trauttman, Mrs le Maire de Genève, Emanuel Fornare, le Sénateur membre du parlement italien, Fiorello Cortiana, les organisateurs du Sommet Citoyen pour l’information et la communication représentants : la FIDH, l’IFEX, l’U I. des éditeurs, la Coordination nationale des associations de la société civile tunisienne ( LTDH, CNLT, ATFD, Message du comité de soutien ( annexe X)
16 novembre 2005 : Message des grévistes de la faim au sommet mondial sur la société de l’information
17 novembre 2005 2005 : Délégation composée de nombre personnalités de la société civile internationale et tunisienne sollicitant les grévistes de la faim à mettre fin au jeûne
18 novembre 2005 suspension de la grève de la faim. Conférence de presse Internationale. Communiqué des grévistes et Communiqué du Comité de soutien
4 décembre 2005 : Assemblée plénière de clôture. Déclaration finale et suspension des travaux du comité national de soutien.
II - LISTE DES MEMBRES DU COMITE NATIONAL DE SOUTIEN A LA GREVE
DE LA FAIM POUR LES DROITS LIBERTES
ADDA Ceorges : 2- ABDELJAOUAD Hela 3- ABDELJAOUAD Jounaidi 4- AKREMI Saîda 5- AMROUSSIA Ammar 6- AMDOUNI Lotfi 7- ARFAOUI Adel 8- ARFAOUI Karim 9- ARIF Chawki 10- AZZOUNA Jelloul 11- BADRA Hashem 12- BAدLI Abdellatif 13- BELARBI Larbi 14- BEL HAJ Ahlem 15- BELHASSEN Souhair 16- BEL HASSEN Essia 17- BEN ACHOUR Sana 18- BEN ACHOUR Iyadh 19- BEN ARFA Slim 20- BEN AMOR Samir 21- BEN ANESS Abedel moumen 22- BEN BRAHIM Hmida 23- BEN FREJ Hechmi 24- BEN JAAFAR Mustapha 25- BEN MAHMOUD Leila 26- BEN MBAREK Annas 27- BEN JEMIA Monia 28- BEN MRAD Faouzi 29- BEN SEDRINE Sihem 30- BEN SALEM Ali 31- BEN SALEM Oussama 32- BEN SLAMA Raja 33- BHIRI Noureddine 34- BOUTHELJA Mohamed 35- CHAABOUNI Hatem 36- CHABBI Issam 37- CHAMMARI Khemaïs 38- CHAMMARI Alya 39- CHARFI Mohamed 40- CHARFI Abdel Majid 41- CHARNI Mondher 42- CHARCHOUR Neîla 43- CHEFFI Mansour 44- CHERIF Khédija 45- CHEMAKH Fathi 46- CHIHAOUI Riadh 47- CHOUIKHA Larbi 48- CHRIGUI Moncef 49- DAOULATLI Ziad 50- EBDELLI Jilani 51- ELLOUZE Mongi 52- ESSID Bechir 53- FAHEM Mouldi 54- FELLAH Ali 55- FOURATI Abdellatif 56- GARRAM Abdallah 57- GHARBI Souad 58- GHARBI Riadh 59- GHARBI 60- GHAMAM Mondher 61- GRAIDIA Amor 62- GRIBAA Hichem 63- GHRIS Slim 64- GOUMANI Mohamed 65- HALOUANI Mohamed Ali 66- HAMMAMI Jilani 67- HAMZAOUI Salah 68- HARMEL Mohamed 69- HAZGUI Ezzeddine 70- HDHILI Abderrahman 71- HIDOURI Lotfi 72- HOUIJ Taoufik 73- IBRAHIM Ahmed 74- JLASSI Mohamed 75- JERBI Fathi 76- JOUHRI Lassaâd 77- JGHAM Hechmi 78- JMOUR Mohamed 79- JOURCHI Slaheddine 80- JRIBI Maya 81- KALAخ Ahmed 82- KCHIR Khaled 83- KFIF Malek 84- KHALFALLAH Mohamed 85- KHASKHOUSSI Ahmed 86- KHECHANA Rachid 87- KILANI Mohamed 88- KILANI Abderrazak 89- KOUSRI Anouar 90- LAARABI Bachir 91- LASSOUED Zaara 92- MARSIT Mohamed Habib 93- MARZOUKI Moncef 94- MARZOUK Naji 95- MATHLOUTHI Karim 96- MAZTOURI Kaïs 97- MECHICHI Said 98- MCHEREK Rchid 99- MECHRI Balkis 100- MEKKI Abellatif 101- MESTIRI Omar 102- MESTIRI Tahar 103- MKADMI Safa Eddine 104- MSALMI Abdelmajid 105- MZOUGHI Abdel Aziz 106- NASRAOUI Radhia 107- NAJAR Rchid 108- NOURI Mourad 109- NOURI Tarak 110- NOURI Youssef 111- RDISSI Hamadi 112- OUNAIS Ahmed 113- ROMDHANI Messaoud 114- SAADALLAH Belgacem 115- SGHAIER Abdel Majid 116- SOUIHLI Sami 117- TALBI Mohamed 118- TLILI Mustapha 119- TOUZRI Fathi 120- TRIFI Mokhtar 121- TRIKI ABDELMAJID 122- ZAOUIA Khalil 123- ZEDDINI Ali 124- ZIADI Habib
III - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS
1- 1بيان الهيئة الوطنية لمساندة الإضراب عن الطعام من اجل الحقوق و الحريات نحن الممضين على هذا البيان :
ـ وعيا منا بخطورة ما آلت إليه أوضاع بلادنا من تدهور و ما شهده وضع الحريات العامة و الفردية من انتهاكات جسيمة خلال الفترة الأخيرة .
ـ واعتبارا للأبعاد السياسية والرمزية التي يكتسيها التجاء ثلة من الشخصيات الوطنية من قادة الأحزاب والجمعيات في تونس لخوض إضراب جماعي عن الطعام كأسلوب أقصى في ظروف الانغلاق الحالية،
وهمالسادة :
ـ أحمد نجيب الشابي ، الأمين العام للحزب الديمقراطي التقدمي
ـ حمة الهمامي ، الناطق الرسمي باسم حزب العمال الشيوعي التونسي
ـ عبد الرؤوف العيادي ، نائب رئيس المؤتمر من اجل الجمهورية
ـ عياشي الهمامي ، رئيس لجنة الدفاع عن الأستاذ محمد عبو والكاتب العام لفرع تونس للرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان
ـ لطفي حجي ، رئيس نقابة الصحافيين التونسيين
ـ محمد النورى ، رئيس الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين
ـ مختار اليحياوى ، قاض و رئيس مركز تونس لاستقلال القضاء والمحاماة
ـ سمير ديلو ، محام وناشط حقوقي وسجين سياسي سابق
ـ ووعيا منا بخطورة التضحية التي اقدم عليها المضربون بتعريض صحتهم و حياتهم للخطر قصد حشد أوسع حركة لفك الحصار المضروب على المجتمع التونسي .
ـ و إدراكا منا للمخاطر المحدقة بحياة المساجين السياسيين ولصعوبة الظروف التي يتحرك فيها المناضلون السياسيون والحقوقيون وافتقادها لأبسط مقومات ممارسة الحقوق والحريات وذلك في تعارض تام مع استعدادات تونس لاحتضان القمة العالمية للمعلومات التي تهدف مبدئيا وأساسا لتوسيع دائرة حرية الإعلام والاتصال .
ـ وإيمانا منا بضرورة كسب أوسع التأييد لهذه المبادرة الجريئة باعتبارها نداء حارا لاستنهاض الضمير الوطني ورسالة أمل من أجل الحرية .
ـ وإيمانا بضرورة الالتفاف حول هذه المبادرة التي رفعت مطالب حرية العمل الحزبي و الجمعياتي
و حرية الإعلام والصحافة وإنهاء معاناة المساجين السياسيين ، باعتبارها مطلبا جامعا ما انفكت الحركة الديمقراطية بكل مكوناتها تناضل من أجل تحقيقه .
ـــ نعلن تضامننا الكامل مع المضربين عن الطعام ونحيي فيهم الشجاعة و نكران الذات ، كما نعلن عن التزامنا القوي بالعمل على تحقيق مطالبهم المشروعة.
ـ نحمل السلط التونسية المسؤولية الكاملة عن أي مضاعفات سلبية لهذا الاضراب وندعوها إلى القيام بكل ما من شأنه تجنب المحظور.
ـ نناشد كل القوى الديمقراطية وناشطي المجتمع المدني على الصعيدين الوطني والدولي تقديم كل الدعم والمساندة الذين يفرضهما الحدث تونس في 21 أكتوبر 2005
عن الهيئة المنسقة
سناء ابن عاشور 1) DECLARATION DE CONSTITUTION DU COMITE NATIONAL DE SOUTIEN A LA GREVE DE LA FAIM POUR LES DROITS ET LIBERTES.
Nous, signataires de la présente déclaration,
Conscients de la détérioration du climat général et des conditions d’exercice des droits fondamentaux et des libertés publiques dans le pays et mesurant le caractère extrême que représente la grève de la faim de nombre de personnalités nationales de l’opposition démocratique en Tunisie, les militants :
Ahmed Najib CHABBI, secrétaire général du Parti Progressiste et Démocratique
Hamma HAMMAMI, porte parole du Parti Ouvrier Communiste Tunisien
Abderraouf AYADI, vice-Président du Congrès pour la République
Ayachi HAMMAMI, président du Comité de Défense de l’avocat Mohamed ABBOU et secrétaire général de la Section de Tunis de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme
Lotfi HAJJI, président du Syndicat des Journalistes Tunisiens.
Mohamed NOURI, président de l’Association Internationale de Soutien des Prisonniers Politiques
Mokhtar YAHYAOUI, magistrat et président du Centre pour l’Indépendance de la Justice et du barreau.
Samir DILOU, avocat et ancien prisonnier politique.
Conscients de la gravité de cet acte par lequel les grévistes, au péril de leur vie, en appellent à la plus large mobilisation dans le but de lever, par l’action collective, l’étau qui étouffe les libertés ;
Conscients aussi des périls qu’encourent les prisonniers politiques et d’opinions et de l’insoutenable situation réservée, dans leur propre pays, aux militants politiques et défenseurs associatifs, privés des conditions minimales d’exercice effectif des droits et libertés alors même que les autorités s’apprêtent à accueillir le Sommet Mondial pour la Société de l’Information qui vise en principe à réduire la fracture numérique et à élargir le champ de la liberté d’information et de communication ;
Convaincus du soutien à apporter à cette initiative dont le caractère ultime et le message d’espoir, interpellent la conscience de tous et de toutes ;
Décidés par ailleurs à soutenir cette initiative dont les revendications, pour la reconnaissance et l’exercice du droit d’association, d’organisation politique, d’_expression et de presse et pour la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, constituent un standard commun pour lequel la société civile tunisienne, dans ses multiples composantes, n’a cessé de se mobiliser ;
Déclarons notre soutien aux grévistes de la faim dont nous saluons le courage et le sens de l’abnégation ainsi que notre engagement à porter haut et fort ces revendications.
Mettons les autorités tunisiennes devant leurs responsabilités et les appelons à tout mettre en œuvre pour éviter l’irréparable.
Appelons toutes les forces démocratiques et acteurs de la société civile nationale et internationale à apporter le soutien qu’exige l’évènement. Tunis le 21 octobre 2005
Pour le Comité
La coordinatrice, Sana Ben Achour
2) LE COMITE NATIONAL DE SOUTIEN A LA GREVE DE LA FAIM POUR LES DROITS ET LIBERTES
Message aux grévistes dans les régions
Le Comité National de Suivi de la grève de la faim pour les droits et libertés salue les initiatives régionales de grève de soutien qui se déroulent ces 29 et 30 octobre 2005 dans plusieurs régions et localités du pays : Monastir, Sousse, Bizerte, Nafta-Tozeur, Kairouan, Nabeul, Gafsa, Medenine, Gabes, Sfax, Mahdia, Kélibia, Béja, Siliana, Kasserine, Jendouba, Mateur, Ben Arous et Tunis. Il tient à souligner que le soutien général aux grévistes de la faim et la mobilisation pour leurs revendications rentrent aujourd’hui, dans une nouvelle étape significative de l’ampleur nationale du mouvement et de la forte adhésion à son message pour la reconnaissance et l’exercice du droit d’association, d’organisation politique, d’_expression et de presse et pour l’amnistie et la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.
Le comité national tient à rendre hommage à la force de l’engagement des militantes et militants, à la multiplicité de leurs initiatives et à la détermination de tous à unir leurs efforts pour faire aboutir ces revendications d’urgence nationale auxquelles aspire l’ensemble des Tunisiens.
Il dénonce les manœuvres et mesures d’intimidation dont des militantes et des militants ont été la cible ainsi que le siège imposé aux locaux des grévistes par les forces de police. Il reste convaincu que cet élan, fait de pluralité et d’engagement, qui s’exprime dans l’action unitaire est le meilleur garant pour lever l’hypothèque que le pouvoir fait peser sur les droits et les libertés.
Tunis le 29 octobre 2005
Pour le comité
La Coordinatrice.
Sana BEN ACHOUR
3) DECLARATION DE L’ASSEMBLEE PLENIERE DU COMITE NATIONAL DE SOUTIEN A LA GREVE DE LA FAIM POUR LES DROITS ET LIBERTES
Nous, membres du Comité National de Soutien réunis en assemblée plénière en ce 15ème jour de la grève de la faim pour les droits et libertés
mus par la volonté d’agir en commun en vue de faire aboutir les revendications pour les libertés d’association et d’organisation politique, d’information et de presse et pour l’amnistie générale et la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion ;
préoccupés par l’état de santé des grévistes soumis depuis 15 jours à un régime de privation dont les effets sur l’intégrité physique des personnes commencent à être menaçants ainsi qu’en témoigne l’urgence de l’hospitalisation des militants Abderaouf AYADI et Mohamed NOURI
1 - Saluons de nouveau le courage des grévistes de la faim et la noblesse de leur acte par lequel, au péril de leur vie, ils en appellent à la conscience de tous pour lever les carcans et sortir de l’état d’indignité civique et politique qu’un régime autoritaire impose au pays depuis des décennies
2 - Rendons hommage au large mouvement de soutien aux grévistes de la faim et à l’énergique mobilisation de toutes et de tous qui, dans un même élan, fait de pluralité et d’initiatives régionales et sectorielles, donnent à cette action une ampleur nationale et ouvre sur des perspectives porteuses d’espoirs,
3 - Dénonçons les réactions de dénigrement et de type sécuritaire d’un régime resté sourd et hermétique aux constantes revendications de la société civile et politique tunisienne pour une vie de citoyenneté et de dignité civile et politique
4 - Nous nous élevons contre l’insoutenable paradoxe à accueillir le Sommet mondial de l’information qui vise en principe à libérer le champ de l’information et de la communication alors qu’au même moment les Tunisiennes et Tunisiens sont privés de leur droit minimum à l’information et sont soumis à l’arbitraire de la censure et de la désinformation ;
5 - Nous renouvelons notre appel à l’ensemble des forces démocratiques et acteurs de la société civile nationale pour apporter tout le soutien qu’exige la gravité de la situation et pour se mobiliser avec force en vue de réaliser les conditions du tournant démocratique pour lequel des générations de Tunisiennes et de Tunisiens ont apporté leurs contributions
6 - Mettons les autorités devant leurs responsabilités tant en ce qui concerne la santé des grévistes qu’en ce qui concerne la situation des droits et libertés dans notre pays.
Tunis, le 31 octobre 2005
Pour l’Assemblée Plénière du comité de soutien
La coordinatrice.
Sana Ben Achour
4 ) MESSAGE DU COMITE DE SOUTIEN A LA GREVE DE LA FAIM POUR LES DROITS ET LIBERTES AU SOMMET CITOYEN DE TUNIS
Madame Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix,
Madame la Présidente de la Délégation européenne, Catherine Trauttman
Monsieur le Maire de Genève, Emanuel Fornare
Monsieur le sénateur , membre du parlement italien, Fiorello Cortiana
Mesdames et Messieurs les organisateurs du Sommet Citoyen pour l’information et la communication représentants : la FIDH, l’IFEX, l’U I. des éditeurs, la Coordination nationale des associations de la société civile tunisienne
Mesdames et Messieurs les participants au Sommet Citoyen de Tunis
Au nom du Comité de soutien à la grève de la faim pour les droits et libertés, je salue votre initiative citoyenne et rend hommage à votre détermination à relever encore et en toutes circonstances le défi de la liberté d’opinion, d’_expression, de presse et de communication. Le comité de soutien à la grève de la faim, conscient des multiples entraves rencontrées tant lors de la préparation de ce sommet citoyen que pour sa tenue, parallèlement au Sommet mondial sur la société de l’information, voudrait vous apporter ici son soutien et affirmer son engagement pour cette cause commune et vitale que représentent les libertés.
L’information, dans le contexte de mondialisation économique marqué par la fracture numérique et le développement inégal, n’est pas comme on peut le prétendre un simple problème technologique lié au déficit des ressources matérielles mais pose au fond la question du déficit démocratique. Les entraves de toutes sortes à la circulation des idées, à l’accès aux nouvelles technologies, à la diffusion de l’information, à la publication d’œuvres critiques, à l’_expression libre et par suite à la créativité et au savoir, constituent autant d’obstacles attentatoires au développement politique, économique, social et culturel des peuples, des nations et des individus.
C’est contre ces atteintes répétées et multiformes au bloc incompressible des droits humains et des libertés fondamentales que le comité de soutien à la grève de la faim, voudrait joindre sa voix, à toutes celles qui, à l’échelle internationale, régionale et nationale, s’élèvent pour mettre un terme à la censure et à la violence de l’usurpation des libertés. C’est avec cette ferme volonté que le Comité de soutien à la grève de la faim s’est engagé pour soutenir les grévistes et porter haut et fort leur message et leurs revendications pour les libertés d’association et d’_expression et pour la libération des prisonniers d’opinion dont « les cyber - dissidents.
C’est mu par cette volonté d’agir que le comité de soutien en appelle à vous, toutes et tous, pour apporter en ce 29ème jour de la grève de la faim, tout le soutien qu’exige la gravité de la situation et mettre les autorités tunisiennes devant leurs responsabilités tant en ce qui concerne la santé des grévistes qu’en ce qui concerne l’état des libertés en Tunisie.
Tunis le 16 novembre 2005
Pour le comité
La coordinatrice.
Sana Ben Achour
5 ) COMITE NATIONAL DE SOUTIEN A LA GREVE DE LA FAIM
POUR LES DROITS ET LIBERTES
Déclaration Finale
Le comité national de soutien à la grève de la faim pour les droits et libertés constitué le 21 octobre 2005,
Prenant acte de l’extraordinaire mouvement de soutien et de mobilisation que l’appel des grévistes de la faim du 18 octobre 2005 pour la reconnaissance et l’exercice des libertés d’association et d’organisation, d’_expression, de presse et d’information et pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion, a suscité,
salue en ce jour le courage des grévistes et leur sens de l’engagement pour les droits et les libertés.
rend hommage à la force de la mobilisation des militantes et militants et à leur sens de l’action
exprime sa reconnaissance à toutes les personnes qui, à titre individuel ou institutionnel ont témoigné leur soutien
Le comité relève que l’appel des grévistes pour les libertés est parvenu suscitant la détermination de lever par la force de l’engagement et de la mobilisation collective, l’hypothèque qui pèse sur les droits et libertés dans notre pays
Il relève que le message des grévistes de la faim a été entendu de toutes et de tous, et qu’il est parvenu suscitant partout dans le pays une formidable adhésion à ce standard minimum et commun que représentent les libertés
Le comité de soutien convaincu que les objectifs pour lesquels il s’est formé sont pleinement atteints et que sa mission de soutien aux grévistes de la faim est remplie, déclare mettre fin à sa mission et annonce sa dissolution.
Tunis le 4 décembre 2005
Pour le comité.
La coordinatrice
Sana BEN ACHOUR
[1] Le comité de suivi se compose des membres suivants : ABDELJAOUAD Jounaïdi (coordinateur de la commission des relations nationales), ARFAOUI ADEL ( secrétaire exécutif), AZOUNA Jalloul, BELHASSEN Souhair ( coordinatrice de la commission information) , BEL HASSEN Essia, BHIRI Noureddine, BEN ACHOUR Sana, (coordinatrice du comité de soutien), BOUTHELJA Mohamed, CHERIF Khadija ( coordination de la commission des relations extérieures) , DAOULTLI Ziad, ELLOUZE Mongi ( coordinateur des remlations nationales), ESSID Bechir, FALLAH Ali, GOUMANI Mohamed ( coordinateur du comité d’organisation), HAMZAOUI Salah, HDHILI Abderarhman ( coordinateur des relations régionales), JERBI Fathi,, JMOUR Mohamed, KILANI Mohamed, KOUSRI Anouar, MARSIT Habib ( coordinateur relation extérieures), ZAOUI Khelil, (coordinateur de la commission médicale).