Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Les prisonniers à "caractère spécial"
Ou
La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie
Un livre contre la violence du déni Onzieme partie
Le calvaire des familles
Ces femmes ont subi une véritable tentative d’affamation en empêchant les membres des familles de travailler ou de retrouver du travail, de même qu’on est allé jusqu’à juger toute personne tierce qui ait aidé cette famille…
Briser les familles des prisonniers était un volet principal du plan d’éradication du mouvement islamiste. Constatant que c’était là un véritable support pour les prisonniers dans leur calvaire, le pouvoir n’a reculé devant aucun moyen pour briser ce chaînon ; Il visait par cette stratégie un double objectif :
1. Démoraliser les prisonniers et les priver de la principale source de solidarité dans leur périple. L’éloignement des prisons rendant les visites de la famille rares, les transferts à d’autres prisons la veille des fêtes sans prévenir la famille, l’interdiction du “Couffin” le jour de la visite et l’impossibilité de visite sans parloirs… Sont des mesures qui convergent dans le sens de cette volonté de destruction du moral du prisonnier.
2. Briser l’équilibre même de la famille, par cette absence prolongée et incompréhensible du père, surtout que ces pères ont laissé leurs enfants dans des bas âges.
Ces familles ont subi toutes les peines et les sanctions imaginables, les passeports et parfois les cartes d’identités de beaucoup de membres de la famille confisqués, des permis de travail (Taxi, commerce…) ont été retirés, la mention “épouse de tel” est exigée sur les cartes d’identité des femmes des prisonniers pour avoir droit à la visite, la carte d’identité avec le contrat de mariage ne suffisent pas, ce qui a valu à quelques prisonniers de long mois et même des années sans visite…
Ces femmes ont subi une véritable tentative d’affamation en empêchant les membres des familles de travailler ou de retrouver du travail, de même qu’on est allé jusqu’à juger toute personne tierce qui ait aidé cette famille…
Et la pire des pressions et des sanctions était de contraindre la femme du prisonnier au divorce.
Cette pression et ces sanctions ont laissé leurs traces sur les corps et les âmes ; plusieurs femmes souffrent de dépressions et ont été hospitalisées dans des centres psychiatriques. Les enfants souffrent de phobies et d’inaptitudes sociales et beaucoup d’entre eux sont en échec scolaire…
Témoignage du prisonnier Ridha Boukadi
Le 24 décembre 1990, une tentative de me capturer sur le lieu de mon travail a échoué.
La nuit, la police a investi notre maison et ont pris ma soeur et son mari comme otages. Ils ont été déshabillés et torturés dans la position du poulet rôti. Ils ont menacé de violer ma soeur devant son mari pour l’obliger à révéler le lieu de ma cachette.
Malgré le fait que j’ai quitté la Tunisie au début de l’année 1991, les ennuis pour ma famille ont continué, “les visites” nocturnes, l’arrestation pour plusieurs jours des membres de la famille. Ma femme a été arrêtée et torturée en position du poulet rôti, complètement déshabillée, elle a été frappée et menacée de viol. Et entre novembre 1991 et septembre 1996, elle a été plusieurs fois arrêtée et torturée et a subi les pires pressions physiques et psychique pour l’obliger à demander le divorce.
Ma femme a eu petit à petit une dépression et une mélancolie, qui l’ont contraintes à l’hospitalisation à deux reprises.
Mon absence prolongée ajoutée à l’état de leur mère ont eu des répercutions négatives sur l’état psychique de mes deux enfants : sentiment d’insécurité, insomnie, agressivité, isolement et phobie (un de mes enfants du fait de sa claustrophobie ne me rendait visite que rarement).
Témoignage du prisonnier Abdellah Zouari
En juin 1992, ma femme a été convoquée aux locaux de la sécurité d’Etat où on lui a signalé qu’elle devait demander le divorce. Le lendemain elle m’en a informé à l’occasion de la visite. Elle a été par la suite arrêtée par les services des renseignements de Bouchoucha où un dénommé Jawwadi l’a torturé.
Témoignage du prisonnier Ahmed Lamari
Lors de mon arrestation en novembre 1990, les tortionnaires ont menacé d’arrêter mon frère, élève à l’époque, et ma femme, pour m’obliger à reconnaître des accusations imaginaires.
Après avoir quitté le pays en 1994, ma famille et mes proches ont été victimes de pressions et de véritables actes de vengeances.
Mon père, ma femme et ma soeur ont été retenus dans les locaux de la police comme de véritables otages, quelques-uns de mes proches ont été condamnés à des peines différentes de prison dont un d’entre eux, un berger de plus de 60 ans, a été emprisonné pendant deux ans, il a été torturé lors de son arrestation et a eu les dents cassées sous les coups des tortionnaires. Pas moins de vingt passeports ont été confisqués à des proches ce qui les a condamnés au chômage, puisque nous habitons dans une région frontalière avec la Libye et la principale activité était le commerce à travers les frontières.
Mes enfants ont été privés de bourses et les pressions dont ils ont faisaient l’objet les ont rendu phobiques et anxieux. Ma soeur qui vivait dans ma maison a eu une dépression grave et le mal de tête ne quittait plus ma femme. Le plus petit de mes enfants (4 ans à l’époque), a été atteint d’anémie. Le rendement scolaire des enfants a beaucoup souffert de cette situation.
Témoignage du prisonnier Abderrazek Mazgarichou
J’ai passé environ deux ans à la prison de Harboub (Mednine) et malgré le fait que ma mère, une femme âgée, devait faire un voyage de plus de 500 km pour parvenir à la prison, le jour de la visite et celui du “couffin” ont été décalées ce qui a contraint ma mère de rester deux jours sur le lieu, le premier pour livrer le “couffin” et le second pour me rendre visite.
Témoignage du prisonnier Adel Soufi
En 1997, j’ai été transféré à la prison de Harboub à Medenine et j’y suis resté huit mois.
Ma mère, âgée et diabétique, devait pour me rendre visite aller à la ville de Sfax vers quatre heures du matin puis voyager jusqu’à Mednine louer une voiture pour joindre la prison. ہ 17 h, elle ne peut me voir que pendant 15 minutes puis elle regagne Mednine pour attendre le bus de 21 h, elle atteint la capitale le lendemain à 5 h du matin. En suite elle repart vers le Kef pour arriver vers midi. Elle parcourt ainsi 1224 km en 32 heures pour une visite de 15 minutes.
Témoignage du prisonnier Ibrahim Zoughlami
Durant l’été 1993, ma mère m’a rendu visite à la prison de Mahdia, et à sa vue, j’ai remarqué qu’elle pleurait, quand j’ai insisté pour en savoir la cause, elle m’a raconté qu’à la station “des louages” (voitures de six places) elle a été interpellée par des policiers qui l’ont fouillée devant la foule et ont étalé par terre tout ce que contenait son sac.
Témoignage du prisonnier Mohamed Guéloui
En 1993 ma femme m’a informée, à l’occasion de l’une de ses visites qu’une patrouille de police a intercepté le bus qui liait le Kairouan à Houareb, et a fait descendre les familles (presque toutes des femmes) des prisonniers, pour les fouiller et ont demandé au chauffeur de continuer sans elles. Elles durent continuer le reste de la distance (3 à 4 km) à pieds.
Témoignage du prisonnier Najib Laouati
Ma mère, une heptagénaire, restait alitée plusieurs jours après ma visite du fait de la difficulté de voyage. J’ai écrit plusieurs fois à l’administration pour demander de me rapprocher de ma famille, même provisoirement le temps d’une visite, mais j’ai toujours essuyé des refus.
Témoignage du prisonnier AbdeKarim Harouni
Quand j’étais à la prison de Tunis durant les années 1993 et 1994, mon père me rendait visite chaque semaine. Il tenait à m’informer de ce qui se passait “ailleurs” dans “le monde extérieur”. Le directeur l’a convoqué et l’a menacé que s’il continuait (à me donner des informations) il allait porter plainte contre lui pour “propagation de fausses nouvelles”.
Témoignage du prisonnier Ismaïl Saïdi
L’administration de la prison de Tunis a interdit à mon père de nationalité algérienne de me visiter à cause de son habit traditionnel et de sa barbe. Et après les interventions du consulat d’Algérie, la permission lui a été accordée de me visiter à condition de renouveler chaque fois sa demande à l’administration générale des prisons.
Témoignage du prisonnier Mohamed Guéloui
En 1996, j’étais incarcéré à la prison de Houareb ; lors d’une visite la direction a laissé ma famille (ma femme et mes enfants) en attente de 9 h du matin à 16h30 de l’après midi.
J’ai été transféré à la prison de Kasserine la veille de l’Aïd El Kébir (fête de sacrifice), en 1996 après une action de grève de la faim menée avec un groupe de prisonniers pour demander l’amélioration des conditions de détention. Le jour de l’Aïd, ma famille est venue me rendre visite, (un frère est venu de Gabès, mon fils et un autre frère de Tunis) à la prison de Houareb. Mais la direction ne les a informée de mon transfert qu’à 17 heure.
Témoignage du prisonnier Lotfi Snoussi
Abdessalem Khammeri m’a raconté que la police politique a multiplié les pressions sur sa femme. Elle avait un petit commerce de miel, et les policiers faisaient le tour des commerçants pour les inciter à ne pas acheter son miel. Même son beau frère participait à cette opération d’affamation sous les ordres directs de Mohammed Ennaceur ; il est allé jusqu’à endommager sa voiture.
Témoignage du prisonnier Samir Dilou
1999, prison de Jendouba
Le 13 mars 1999, je souffrais d’intoxication (nausées, vomissements, diarrhées) ; Et malgré mon état on ne m’a pas conduit au médecin. J’ai dons refusé la visite avant de voir un médecin.
En racontant ce qui s’est passé à ma famille lors de la visite un agent a voulu me faire taire, ma mère l’en a empêché. Le directeur Moez Berrachid est intervenu lui même pour me demander de retourner à ma cellule et a convoqué mes parents à son bureau, il a menacé ma mère qui n’arrêtait pas de protester et de crier, d’appeler la sécurité. Quand elle même l’a menacé, à son tour, d’informer toutes les autorités concernées (administration générale, le ministère de l’intérieur, le président de la république), il a adopté un profil bas et lui a demandé “d’oublier” ce qui s’est passé et lui a permis de me revoir de nouveau.
Témoignage du prisonnier Abdellah Zouari
Le 26/05/1997, j’ai été transféré de la prison de Jendouba à celle de Houareb et malgré mon insistance pour qu’on en informe ma famille, l’administration ne l’a pas fait. J’ai été de nouveau transféré le 29/05/1997 à la prison de Bizerte. ma demande de téléphoner à ma famille était refusée et l’administration m’a informé qu’elle allait envoyer un télégramme à ma famille. Chose qui n’a jamais été faite.
Ma femme a du se rendre à la prison de Jendouba, Houareb puis Bizerte en une seule semaine.
Témoignage du prisonnier Samir Dilou
En octobre 1997, j’ai été transféré de la prison de Messadine à celle de Tunis. J’ai demandé au bureau de l’action sociale d’en informer ma famille qui habitait à Bizerte par télégramme. mais quand je les ai vu à l’occasion de la visite j’ai su qu’ils ont fait le voyage jusqu’à la prison de Messadine puis ils sont venus vers Tunis. Le télégramme a mis trois semaines pour arriver.
Témoignage du prisonnier Lotfi Snoussi
En 1991, le directeur de la prison de Bourj Erroumi, Mohamed Zoghlami aidé de son adjoint Houcine Ouechtati arrachaient les foulards des femmes qui attendaient devant la prison…
… L’administration prolongeait les heures d’attente devant la prison avant la visite : Elle ne prenait plus de fiche de visite après 10 heure du matin puis c’est l’attente jusqu’à 3 heures de l’après midi, et personnellement j’ai reçu la visite de ma famille à 17 h au mois de janvier 1995.
Témoignage du prisonnier Mounir Labidi
A près le premier tour des élections législatives algériennes (fin 1991), l’administration de la prison du Kef a interdit la visite aux femmes portant le foulard. Je me suis préparé comme d’habitude pour la visite mais elle n’a pas eu lieu, la semaine d’après c’est mon père qui m’a rendu visite à la prison, quand je lui ai demandé pourquoi personne ne s’était pas déplacé pour la visite la semaine dernière, il m’a raconté que l’un des gardiens de la prisons Amara Kasrini a lâché son chien contre les femmes aux foulards pour les chasser, et que ma mère en essayant de fuir est tombée et c’est un miracle que ma fille de un an et demi, qu’elle portait dans ces bras est sortie indemne de cette chute. Elle s’est précipitée en suite pour rentrer avec ma femme et ma soeur qui étaient restées loin de la prison en dépêchant la femme âgée espérant que les gardiens la laissaient passer avec son foulard vu son âge, mais le chien et son maître ont en voulu autrement.
Trois jours après ma condamnation, j’ai été transféré à la prison de Kasserine, ma femme a été interdite de visite parce qu’elle n’avait pas de carte d’identité que la police a saisi après son refus d’intenter un procès contre moi pour demander le divorce.
… En 1992 et à la prison du Kef le directeur Hédi Belkhadi poussant sa compagne contre le foulard plus loin, il a décidé d’interdire la visite aux femmes portant le “sefsari” (habit traditionnel blanc couvrant le corps et la tête).
… En 1998, j’ai été transféré à la prison de Kasserine. Une lettre de ma femme m’est parvenue, elle y écrivait qu’elle a décidé de divorcer. Je suis resté en état de stupeur jusqu’au moment de la visite où elle m’a informé que les femmes des prisonniers subissaient pressions et humiliations de la part des services de renseignement de Jendouba pour les pousser à divorcer. Ces pressions remontent à 1994 où des agents de sécurité ont attaqué la maison de son père vers 2 heures du matin et les ont emmené aux locaux de la police, son père a failli périr d’une crise cardiaque, elle a trouvé plusieurs épouses de prisonniers dont celles de Mahmoud Balti, Abdellatif Oueslati, Kamel Attafi…
La demande était claire, il fallait demander le divorce ou des procès seront intentés contre elles et elles seront à leur tour incarcérées.
La majorité des femmes ont commencé les procédures juridiques pour demander le divorce, mais, vu la lenteur de ce genre de démarche, plusieurs d’entre elles ont retiré leur demande. La réaction des services de sécurité était très violente, les visites nocturnes des agents de sécurité sont devenues fréquentes et les pressions se sont accentuées. Ma femme, parce qu’elle a refusé d’abdiquer, a été privée de visite à maintes reprises (ça a duré une année et 10 mois)…
ء la prison de Bourj Erroumi, j’ai rencontré le prisonnier Mahmoud Balti et j’ai eu peur pour son état de santé. Il m’a informé qu’il vient d’arrêter une grève de la faim sauvage (sans eau et sans sucre) qui a duré quinze jours pour demander l’arrêt des pressions contre sa femme qui l’a pousser à demander le divorce. Malgré les promesses d’intervention du directeur Fayçal Rommani, malgré ses nombreuses plaintes (à la présidence de la république, au ministère de l’intérieur, à l’administration générale des prisons) et la tentative de sit in de sa mère âgée devant le palais de la présidence à Carthage, les pressions ont continué et le divorce a eu lieu.
Témoignage du prisonnier Taher Harrathi
A près mon arrestation et incarcération en 1991, ma femme institutrice contractuelle, a été renvoyée de son travail. Elle a rejoint sa famille à Silyana, cette dernière a subi les pires pressions depuis son arrivée ; son père âgé et au chômage a été privé de son allocation sociale, sa soeur infirmière a du demandé un congé de longue durée pour fuir les pressions. Mon fils devait parfois aller à l’école en pleurant et sans déjeuner. Une fois en première année primaire, il a rassemblé ses affaires, et a croisé les bras et est resté évasif et dissipé. Quand l’institutrice lui a demandé qu’est ce qu’il lui a pris, il lui a répliqué de le laisser dans “son chagrin”.
A la fin, ma femme a dû quitter sa famille à Silyana pour aller s’installer à Tunis avec sa soeur, pensant ainsi trouver du travail, mais dès son arrivée à la cité de Mourouj une voiture de police s’est arrêtée devant la maison et l’un des occupants lui a demandé de les accompagner au poste. Mon fils Abderrahmen a été pris d’angoisse et de panique et il s’est accroché à sa mère en criant. Les policiers étaient compréhensifs et lui ont demandé de les joindre après un moment… A son arrivée, elle a été interrogée et l’ont blâmée pour être partie sans les prévenir.
Vue la nouvelle situation et vue l’état de Abderrahmen mon fils, ma femme a fait ses valises et est allée s’installer définitivement avec ma famille dans le Rif de Bouhajeb…
Ma femme m’a écrit une lettre datée du 30 août 1997 elle y disait “ton fils ne veut pas me quitter même pour dormir, sa peur pour moi est très grande, quand il revient et qu’il ne me trouve pas il pleure et casse tout ce qu’il trouve devant lui. Il veut toujours m’accompagner là où je vais et quand je lui demande pourquoi il se comporte ainsi, il me répond qu’il ne veut pas me perdre comme il a perdu son père”.
Témoignage du prisonnier Ibrahim Zoughlami
Rapporté sur Nourredine Arbaoui
En 1993, j’ai été incarcéré dans la même cellule que mon oncle Mokdad Arbaoui. Ma mère et ma grand mère, à l’occasion de la visite hebdomadaire, n’ont pu que me voir et pas mon oncle, et pour cause elles n’avaient droit qu’à une seule visite par jour.