Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Le partenariat euro med a pour objectifs la création d’une zone de paix, de stabilité et de prospérité. Le respect des droits de l’homme en est un des principes fondamentaux. Si sur ce plan, rien n’a évolué en Tunisie, les conséquences de l’application de cet accord d’association tendent à créer une tension sociale qui sera exacerbée par le second volet de ces accords.
ECONOMIE ET SOCIAL
Le mirage tunisien et les conséquences des accords d’association avec l’Europe
Les observateurs économiques saluent souvent la bonne santé économique de la Tunisie, sa stabilité sociale en en faisant ainsi le bon élève de la classe économique d’un modèle libéral. Que cette stabilité soit le prétexte de maintenir un soutien à un régime dictatorial n’est pas en soi une surprise, les lois de l’économie libérale s’embarrassent rarement de ce type de considération.
Malgré cette vitrine optimiste de la situation économique, il semble que « le petit dragon » toussote, avec un chômage compris entre 15 et 30% selon les sources, un endettement des ménages sous la pression consumériste pouvant atteindre 80% comme le soulignait l’hebdo « Marianne » [1].
Les derniers bilans diffusés semblent aller dans le sens d’un constat plus réaliste, à en croire les investisseurs allemands à travers un enquête réalisée fin 2001 [2]. Que reprochent donc ces chefs d’entreprise à la Tunisie ? 1/3 des entreprises enquêtées estime que les coûts de production sont trop élevés, que la main d’œuvre est peu productive et peu qualifiée.
Un observateur attentif de la Tunisie pourrait relever bien d’autres sujets d’interrogation sur la réalité de cette stabilité économique et sociale, citons simplement un rapport de 1999 des Nations Unies [3] :
« Les principaux sujets de préoccupation relevés par le Comité comprennent notamment ceux qui suivent : l’absence de renseignements sur la jurisprudence dans le rapport ; le fait que les organes d’ةtat chargés d’assurer la protection et la promotion des droits de l’homme soient essentiellement des organes exécutifs et qu’aucun d’entre eux ne soit compétent pour examiner les plaintes faisant état de violations des droits garantis par le Pacte ; la persistance des inégalités entre femmes et hommes ; le taux élevé de chômage en 1998 ; l’existence d’une seule confédération syndicale, l’Union générale tunisienne de travail, qui risque de ne pas pouvoir refléter la pluralité des points de vue des travailleurs ; les disparités de niveau de vie entre le nord-est prospère et le nord-ouest sous-développé, entre l’intérieur du pays et le sud, entre les villes et les zones rurales ; l’analphabétisme, les écarts des taux d’alphabétisation des garçons et des filles à tous les âges et entre les zones urbaines et rurales, ainsi que les abandons scolaires ; la façon dont les droits de l’homme sont actuellement enseignés dans les écoles ; la présence de la police sur les campus universitaires ; la censure exercée sur les productions culturelles ».
Mais procédons comme les responsables de l’accord euro-méditerranéen et ne nous arrêtons pas aux stigmates des régimes totalitaires (syndicat unique, parti unique, violation répétée des droits de l’homme, …) et restons pour le moment sur la sphère économique et sociale.
Car comme le disait cyniquement Manfredo Fanti [4], Chef de Délégation de la Commission européenne à Tunis, répondant aux questions du réseau méditerranéen consacré aux affaires et au tourisme, « ne faisons pas de procès d’intention, la réforme constitutionnelle ne contient pas que le renouvellement du mandat présidentiel ».
Soit, faisons comme lui et balayons d’un revers de main, l’article 2 de l’accord d’association stipulant que l’accord lui-même est fondé sur le respect des droits de l’homme. Et réjouissons nous des sommes astronomiques versées à la Tunisie dans le cadre des accords de coopération. Nous en verrons ensuite les conséquences.
Le Réseau Méditerranée annonce donc avec grandiloquence les montants suivants : « La croissance économique a été de 4,5% en moyenne annuelle de 1993 à 2001, passant à 5,1% de 1996 à 2001 (période de mise en œuvre de l’Accord d’Association). La Tunisie a reçu 14% des fonds bilatéraux engagés dans le cadre du Programme MEDA I (1995-1999) soit € 428 millions (586 millions de dinars). Elle a aussi reçu 12% des prêts de la Banque européenne d’investissement (BEI), soit € 525 millions (719 millions de dinars). La part de la Tunisie dans le Programme MEDA II pour la période 2000-2004 est de 13% du total, soit € 412,8 millions (565.5 millions de dinars), les engagements de la BEI en Tunisie ayant totalisé € 380 millions (520 millions de dinars)en 2000-2001, soit plus du double des engagements annuels moyens du mandat Euromed I (1997-1999). Les dons cumulés des ةtats Membres de l’UE et de la Commission Européenne à la Tunisie ont totalisé € 197 millions (270 millions de dinars) en moyenne annuelle de 1995 à 2000, tandis que la moyenne de leurs engagements totaux (dons et prêts) a été de € 365 millions (500 millions de dinars)annuellement pendant la même période, soit 54,5% de l’ensemble des concours financiers des bailleurs de fonds. Les projets Meda en gestion en Tunisie sont actuellement au nombre de 23, totalisant € 466,4 millions(639 millions de dinars). Un nouveau Programme Indicatif National a été signé le 18 mars 2002, pour un montant de € 248,6 millions (340.5 millions de dinars). »
Que d’argent ! Ces sommes peuvent donner le tournis à la plupart des gens, peu familiarisés avec la macro économie et parfois endettés à hauteur de 80% pour avoir voulu acheter leur logement et une voiture, et laissent entrevoir des lendemains meilleurs où les salaires seront bons, la protection sociale renforcée, les inégalités restreintes, … Pourtant chacun devrait savoir que l’on n’a rien sans rien. Et la contrepartie ?
Le même Manfredo Fanti avance pour commencer le « problème de la diversification des exportations (qui) se pose en termes de création, par la puissance publique, des conditions d’émergence d’une économie du savoir qui soit authentiquement innovatrice Ceci suppose notamment un fonctionnement transparent et tourné vers l’utilisateur des services publics et privés de communication, ainsi qu’une participation active et ouverte de la société civile et des media aux débats et aux prises de décisions économiques ».
L’omniprésence de l’ةtat dans tous les rouages de la société n’est pas fait pour faciliter une solution à ce problème. Il faut noter que la diversification des exportations telle qu’évoquée consiste en l’abandon de certains secteurs traditionnels tunisiens comme le textile et un démantèlement tarifaire déjà engagé.
Mais au delà de ce vœu pieu et concernant le chômage, véritable fléau en Tunisie avec 80 000 chômeurs de plus chaque année, à la question posée : l’association avec l’UE va conduire à des licenciements économiques, est ce le point faible de l’accord ? la réponse est plus explicite dès lors que le contexte est entièrement posé. « La réponse est "non" : les avantages comparatifs existants de la Tunisie doivent lui permettre de renforcer sa compétitivité internationale, pourvu que les politiques gouvernementales créent simultanément les conditions complètes d’un fonctionnement efficace de marchés concurrentiels et d’une protection juridique effective des investissements et des droits commerciaux ».
Eurostat mai 2002
Taux de chômage : (population active et jeunes de - de 25 ans) 1999 : 15.8 % et 31.3 %
2000 : 15.6 % et 31.8 %
2001 : 15.0 % et 29.8 %
Les conditions complètes d’un fonctionnement efficace des marchés concurrentiels ?
Des 1998, les conséquences de l’accord ne se sont pas faites attendre. 96 % de la production tunisienne doit affronter la concurrence internationale. Et cette ouverture sur l’Europe a mené à un accroissement de 6 % des importations, et ce essentiellement en ce qui concerne les produits de consommation ce qui laisse inquiet sur la capacité de la Tunisie à nourrir sa population de façon pérenne.
Ce qui est d’ailleurs confirmé par le ministère de l’agriculture au Mediterranean Development Forum (septembre 1998 au Maroc) : "L’environnement international de l’agriculture a été marqué depuis 1995 par la mise en œuvre des accords de l’Uruguay Round, plus précisément sa composante agricole connue sous le nom de l’accord agricole. En signant ces accords, La Tunisie s’est engagée dans le domaine de l’agriculture à réduire le soutien interne de 13% sur une période de 10 ans à partir de 1995, à éliminer toutes les mesures non tarifaires et à réduire le tarif douanier de 24% pour la même période sur les produits agricoles." Ce qui concerne un secteur qui emploie environ 22% de la main œuvre et contribue pour 16% au PIB et 12% des recettes totales d’exportation.
Une nouvelle confirmation est donnée par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) « Le processus d’ouverture économique amorcé par les engagements de la Tunisie vis à vis du GATT (OMC) comme vis à vis de l’Union Européenne en 1996 présente plusieurs implications directes : un accès de moins en moins restrictif au marché tunisien pour les producteurs étrangers, la suppression progressive des droits de douanes et taxes appliquées aux produits en provenance de l’UE et la réduction du soutien de l’état aux entrepreneurs nationaux, industriels et agricoles. Les impacts potentiels de ces engagements sur l’économie tunisienne vont de la disparition d’une part substantielle du PIB industriel tunisien directement menacé par le démantèlement tarifaire, à l’affaiblissement, voire la suppression, de nombreuses activités devenues incapables de soutenir la concurrence. Les conséquences seraient inévitablement, outre le manque à gagner fiscal évalué à 6% pour les recettes de l’état, une menace équivalente sur l’emploi, dans la perspective de la restructuration de l’économie ».
On peut des lors s’interroger sur ce qui se cache derrière une remise à niveau de l’appareil productif et des ressources humaines.
Pour les ressources humaines, le PNUD est très clair : « Il est attendu que le chômage continuera d’augmenter au moins jusqu’à 2005, d’une part au vu des restructurations économiques encore limitées résultant des processus d’ouverture et de libéralisation, d’autre part en raison des évolutions démographiques et de la part croissante de la population active dans la population totale jusqu’à 2030 environ. », et d’ajouter citant l’Enquête Nationale Population Emploi de 1997 : le chômage des jeunes d’une part, puisque 63% des chômeurs sont âgés de moins de 29 ans et qu’une part croissante d’entre eux sont diplômés de l’enseignement supérieur (4% en 1997 contre 0.7% en 1984) ; celle des chômeurs de longue durée ensuite (49% des chômeurs) et des pertes d’emploi résultant des processus de privatisation et des changements structurels liés au processus d’ouverture économique (environ 13 000 licenciements en 1997). Ajoutons qu’avec les modifications de l’appareil productif, la Tunisie se retrouve en dernière position concernant l’adéquation de formation des diplômés du supérieur par rapport aux besoins des entreprises.
Je me suis interrogé sur l’existence de simulation ou de projection étudiant les conséquences la libéralisation commerciale sur les salaires, j’ai trouvé un document assez imbuvable mais très révélateur. « Libéralisation commerciale et emploi en Tunisie : un modèle d’équilibre général avec salaires d’efficience de Mohamed-Ali MAROUANI » [5]
« La simulation consiste à réaliser un choc de suppression des droits de douane pour tous les secteurs excepté le secteur agricole, celui-ci étant pour l’instant exclu de l’accord bilatéral avec l’Union européenne et soumis à des exigences relativement peu contraignantes de la part de l’OMC. Une taxe à la valeur ajoutée est introduite pour compenser le manque à gagner fiscal. Une alternative (…) les pertes budgétaires sont compensées par un accroissement de l’impôt sur le revenu des ménages. En réalité il semblerait que le gouvernement tunisien ait opté pour la combinaison des deux possibilités, mais l’introduction d’une taxe indirecte est une solution de plus court terme vu la lenteur du processus de réforme de l’impôt direct. Les secteurs dont la demande d’emploi augmente le plus suite à la libéralisation sont le secteur des produits chimiques (notamment les phosphates), le secteur des produits mécaniques, le textile, le secteur des produits miniers et le tourisme. Il s’agit des principaux secteurs exportateurs de l’économie tunisienne (excepté le secteur des produits mécaniques) Il s’agit maintenant d’étudier les effets relatifs de la libéralisation sur les trois catégories de travailleurs (…), on constate que l’évolution des demandes sectorielles de travail est relativement plus favorable à la main-d’œuvre non qualifiée, puis qualifiée pour les secteurs en expansion et plus favorable à la main-d’œuvre très qualifiée pour les secteurs en récession. On assiste en fait à une substitution de la main-d’œuvre qualifiée par la main-d’œuvre non qualifiée dans tous les secteurs. »
Sachant maintenant que 80% des échanges (imports comme exports) se font avec l’UE, l’introduction de l’Euro ne sera pas neutre. Effectivement, en concentrant la quasi totalité des échanges avec l’Europe, la Tunisie sera dépendante de la situation économique européenne ainsi toute crise (ou croissance modérée) aura des conséquences directes en Tunisie. Et la faiblesse des échanges avec les pays maghrébins et sud méditerranéens (respectivement 1% et 5%) ne pourra compenser la forte concentration des imports/exports sur l’europe.
A en croire M. Bernard Brunet, qui a donné une conférence sur ce thème et dont les conclusions ont été diffusées par Perspectives Tunisiennes, l’impact se situerait sur les flux commerciaux qui conduiraient à un surcroît de concurrence pour les produits européens sur le marché tunisien, ce qui n’exclut pas un impact relativement négatif sur les entreprises locales et sur les flux financiers.
Ainsi, à regarder de plus près, les informations notamment de source européenne, si les accords d’association sont présentés comme une avancée pour l’intégration de la Tunisie dans le marché mondial et comme une avancée sur les questions politiques, la réalité est loin d’être aussi bénéfique pour la Tunisie. Les sacrifices à faire sont énormes mais ils pourraient être consentis si le régime tunisien donnait un minimum de garantie quand à l’ouverture sur un état de droit, condition sine qua non à une stabilité politique.
MEDEA 2, une chance pour la Tunisie ?
L’avenir se révèle encore plus sombre. Les documents du Partenariat [6](document de stratégie 2002/2006 et document indicatif national 2002/2004, MEDEA2) sont très clairs sur le sujet. Constatant dès les premières pages que la gouvernance du pays ne répond pas aux besoins d’une classe moyenne croissante et de l’ouverture de l’économie prônée par l’accord d’association, il pose comme sujet prioritaire : l’appui à la transition politique, susceptible d’impulser la concertation avec la société civile et le secteur privé et de permettre la liberté d’expression.
Il semble que les propos contenu dans le préambule du Xième plan (2002-2006) garantissant le pluralisme soient pris avec réserve par les responsables européens si l’on en croit la fiche d’analyse du pays qui note « le dialogue … progresse avec difficulté dans la mesure où la Tunisie est rétive à l’égard des critiques de l’UE concernant les questions des droits humains ».
Les mêmes responsables estiment comme prioritaire, pour la consolidation budgétaire et la maîtrise de la dette extérieure, une identification des sources adéquates pour le financement des services publics.
Sur l’emploi, le propos frise le ridicule. Ayant admis dans d’autres documents que le pourcentage de chômage ne reflétait pas la réalité, ils n’hésitent pas à poser comme objectif « une légère réduction du taux de chômage de 15% en 2001 à 14% en 2006 ». Cet objectif posé du bout des lèvres est toutefois à prendre en compte avec la reconnaissance par l’Europe que le démantèlement tarifaire, entamé, est une phase critique qui pourrait entraîner des licenciements pour des raisons économiques. Avec le taux officiel de 15% (30% pour les jeunes), c’est à dire 80 000 nouveaux demandeurs annuels, le taux de croissance devrait être de 5.7% pour stabiliser le chômage à ce niveau.
Ce qui veut dire que le taux de croissance devra être nettement supérieur pour que la Tunisie conserve un taux de chômage désastreux. D’autant que l’Europe reconnaît encore que le nombre des licenciés pour raison économique augmentera lors de la « mise à niveau » de la Tunisie. L’inquiétude grandit à la lecture de l’interview donnée par Mohamed Hédi Lahouel, professeur d’économie à l’Université de Tunis à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Selon cet économiste le taux de croissance en 2002 pourrait ne pas dépasser 3.2% ! [7]
Des lors, on comprend mieux le contenu du programme national malheureusement qu’indicatif sur 2002/2004. A savoir, le renforcement des institutions de l’ةtat de droit, la libération de l’économie et l’amélioration de l’employabilité des jeunes. 30 millions d’€ (41 millions de dinars)seront consacrés à « crédibiliser » le système judiciaire. 78 millions d’€ (106 millions de dinars)seront consacrés à accompagner la Tunisie dans la période de « vulnérabilité » due au démantèlement tarifaire, la mise en œuvre du libre échange, à la croissance modérée en Europe. Il est rappelé pudiquement par les Européens que l’ouverture du secteur manufacturier à la compétition entraînera la fermeture d’un tiers des entreprises (!) et un autre tiers devant se remettre à niveau (restructuration). Le programme de modernisation industrielle est doté de 78 millions d’€ (106 millions de dinars). Celui portant sur l’employabilité des jeunes reçoit 48 millions d’€ (65.7 millions de dinars) Dans ce dernier il n’est nullement fait état du traitement des centaines de milliers de jeunes diplômés dont la formation est dite « ne répondant pas aux besoins actuels des entreprises » .
De l’argent pour les médias et la société civile
Les européens posent comme priorité pour favoriser une croissance durable un environnement favorable à la transition démocratique susceptible d’impulser la concertation avec la société civile et le secteur privé, de répondre à ses aspirations et de permettre la liberté d’expression, notamment la liberté de la presse.
A cette fin, cohérents avec eux même, ils ont affecté pour les médias 2.15 millions d’€ (2.94 millions de dinars)et pour la société civile 1.5 millions d’€ (2.05 millions de dinars). Il serait intéressant de voir sur ce point (comme sur les autres) comment sera employé cet argent et qui en sera destinataire. Il serait inacceptable, sur le papier, que les montants « média » soient affectés à une presse qui n’en a aujourd’hui que le nom aux dires mêmes de tous les observateurs. Et il serait tout aussi choquant que les ONG de circonstance, c’est à dire créées par le régime pour contrebalancer l’existence des ONG internationales, puissent recevoir cet argent.
D’une manière plus générale, il est plus que souhaitable que les autorités européennes s’intéressent de prés au montage des dossiers de demande de subvention afin d’en vérifier la réalité sur le terrain. Partant du même principe l’ensemble des projets subventionnés au titre de MEDEA 1 devraient faire l’objet d’un audit. Car si la Tunisie a été placée 39ième pays sur 102 par Transparancy International en matière de perception de la corruption, l’expérience montre que la corruption ne concerne pas que le petit intermédiaire qui cherche à arrondir ses fins de mois mais également les plus hautes sphères de la société.
Malgré cette analyse à charge des accords euro méditerranéen, l’intégration de la Tunisie dans un vaste marché peut être une chance. Une chance si le pays s’ouvre aux exigences démocratiques seules capables de maintenir à long terme la stabilité et contenir la tension sociale actuelle. Une chance si la Tunisie ne brade pas ses secteurs traditionnels et qu’elle consacre les moyens nécessaires au développement du secteur rural avec une réelle politique en matière d’eau. Une chance si le pays sait augmenter le nombre de ses partenaires notamment maghrébins dans les échanges commerciaux. Une chance encore si le régime donne à sa jeunesse les moyens de vivre des lendemains meilleurs par une formation adaptée et continue afin de ne pas avoir cette génération sacrifiée qui se profile. Malheureusement, les signes qui arrivent chaque jour de Tunisie montrent que le régime n’est pas disposé à faire de concessions sur sa présence dans tous les rouages de la société, sur le pluralisme, la liberté d’expression, … Pour que ces accords donnent une réelle chance au pays, l’alternance est indispensable, mais peut on imaginer le régime tunisien actuel mettre en place les conditions d’une telle alternance ?