Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Source : http://tunisdivagation.blogspot.com/
Mai 2000.
اa fait déjà 4 heures que je me morfonds dans cette cellule noire et crasseuse du Palais de la Justice de Tunis. J’attends qu’on m’appelle pour rencontrer le juge. Je suis écœuré par ceux qui viennent me coller et me demander une cigarette ou me questionner sur les raisons de ma présence avec eux.
Costumé, cravaté et chaussures luisantes, je contraste avec la cellule et tout le bon monde qui y était dedans. Bon monde ça me fait rire de l’écrire, en fait des voyous, des voleurs, des violeurs, des dealers, des commerçant illicites de liqueurs, dans l’ensemble, la classe de la crasse, peut être quelques innocents mais qui ne se démarquent pas de l’ensemble. Rien à les voir je me sens très mal à l’aise de me trouver ainsi parmi eux.
Soudain un policier arrive en criant : « Allez ouste tout le monde me suit, tout le monde dehors ». Ce mot tout le monde, ne m’a pas rassuré. Je me suis adressé au policier lui demandant vers ou aller, il s’est éclaté de rire « Chez ta Tante ».
J’ai suivi en file indienne, les personnes qui m’ont devancés, nous avons remonté un escalier et après quelques pas je me suis retrouvé à l’intérieur d’une fourgonnette avec une dizaine de personnes. La portière du véhicule s’est fermée derrière moi, je ne comprenais rien du tout, ceux qui m’accompagnait riait et s’échangeaient des recommandations avec un air très ordinaire.
Le véhicule démarre à grande vitesse. Je me demande encore qu’est ce que je fais ici et à quelle "Maison de Tante" je vais y aller et pourquoi ? J’ai été convoqué par le juge en raison de ..... et procéduralement je doit passer par les cellules du Palais de Justice. Pourquoi sans même avoir vu le juge on m’expédie vers la "Maison de Tante" qui n’est autre que la PRISON.
Environ 15 minutes après, la Fourgonnette s’arrête définitivement, la portière s’est ouverte et en suivant mes "Compagnons", je descends dans une grande cour bien reconnaissable par son architecture et ses grilles : Bienvenue à la PRISON 9 AVRIL de Tunis.
Les vétérans connaissant la procédure, se sont dirigés vers une grande entrée menue d’une grande grille ouverte. Je ne peux que les suivre. Nous nous sommes accolés aux deux murs l’un en face de l’autre et un autre groupe de personnes arrêtées sont venus nous rejoindre. Nous étions environ une trentaine de personnes.
Après avoir rempli des fiches de renseignements dans un premier bureau, nous nous sommes dirigés vers une seconde salle ou nous avons consignés nos biens. J’ai remis tous mes papiers, mon carnet de chèque, tout l’argent espèce ainsi que mes clés. Afin d’éliminer le risque de crimes ou de suicides j’ai été obligé de me débarrasser aussi des lacets des souliers, de ma ceinture et de ma cravate. Suite à l’observation et à l’écoute des vétérans, je n’ai pas oublié d’acheter pour 10 DT des coupons d’achat nécessaires pour acquérir divers produits de l’épicerie de la prison. L’Argent liquide n’y circule pas.
Finalement nous avons été conduits dans un pavillon particulier pour y passer la première nuit. Le dortoir était sombre, sale et constitué de plusieurs lits métalliques à deux niveaux accolés les uns contre les autres. Les matelas puaient la moisissure et les couvertures grises étaient très dégoutantes. Je m’en passe sur les oreillers dont les chats de notre quartier éviteront de s’y détendre.
Le Chef de Chambre qui était aussi un prisonnier m’a remarqué et il est venu m’interroger sur les raisons de mon incarcération. Suite à ma réponse, il me choisit le meilleur des lits et recommanda à deux autres détenus de veiller sur moi.
Quelques casse-croutes furent distribués (apparemment achetés de l’extérieur et ramenés par les gardes). Un collègue m’offrit un morceau, je déclina gentiment. Quoi que je n’aie rien mangé depuis environ 10 heures, je n’avais aucune faim.
J’ai couvert l’oreiller avec ma veste, je me suis détendu sur le lit et mes pensées allèrent vers ma femme, ma mère et mon fils. Que sont-ils en train de faire maintenant ?, qu’est ce qu’ils sont en train de ressentir ?. Ils me manquent énormément. Cette séparation était imprévisible. D’après l’administration de la prison, je suis en détention provisoire pour 15 jours.
2nde partie
A 10:00 h du soir, les lumières on été éteintes mais je suis resté réveillé jusqu’à l’aube pour enfin succomber à la fatigue. A peine endormi qu’on nous réveilla à 6:00 h du matin. Je suis sorti dans une petite cour ou il y a deux supposées toilettes devant lesquelles tous mes Compagnons faisait la queue. A côté il y avait un autre attroupement autour de 5 ou 6 robinets montés sur un lavabo en béton édifié directement sur un mur. J’ai attendu mon tour pour me laver le visage et me rafraichir.
D’anciens prisonniers son venus avec des rasoirs et du matériel de coiffure, le "Beauty Saloon" ouvrit ses portes et tout le monde commença à se faire beau. Avec une savonnette verte en guise de mousse à raser, plusieurs personnes se sont mis à se raser la barbe avec la même lame. Un Sidéen aurait facilement pu contaminer une dizaine ce jour là.
D’autres se sont donnés aux prisonniers coiffeurs pour la tonte de leurs chevelures à ras. Certains on voulu se cacher pour garder leurs cheveux dont ils sont fiers mais le Chef de Chambre les a détectés et il les a envoyés à la tondaison.
A environ 8:00 h, nous avons été amenés à une autre zone ou un garde à travers une petite fenêtre nous assigna nos affectations « Téméraire, Bloc F ». « Sahha lik » « Tu as de la chance » me dit l’un de mes compagnons, « c’est le meilleur Pavillon ».
On nous a conduit ensuite vers une cave qui pue les égouts, ou nous nous sommes retrouvés entassés avec d’autres détenus. Environ 40 personnes dans un espace de 25 m2, heureusement que certains se sont mis dans l’escalier sinon, il nous serait même impossible de respirer.
Après les rencontres, les connaissances et les embrassades, certains ont commencé à chanter d’autres à danser et c’est la fête qui s’est installée, on dirait une rencontre de mariage. Certains racontaient leurs crimes ou leurs viols avec une fierté irréprochable et d’autres donnaient des conseils aux nouveaux venus.
Vers midi, on nous ramena "Essabba", le ragout de la prison et quelques assiettes métalliques ainsi que du pain dur qui devait dater d’une semaine. La plupart de la horde s’est ruée sur cette bouffe, bien sûr les plus forts on été les premiers servis.
J’avais faim, j’ai pris un morceau de pain mais il était immangeable. Ouvrir une bouteille de boisson gazeuse avec les dents était moins risqué. Un gardien livra a des connaissances deux paquets de biscuits qui ont faillit créer une guerre. A mon étonnement, quelqu’un est venu m’offrir deux biscottes, je les ai pris avec un grand remerciement.
Au début de l’après-midi, on commença à nous appeler par des groupes de quatre. Après une attente infinie, je fus appelé. Je suis sorti de la cave et amené à un bureau mitoyen pour la fameuse séance photo profil et face avec le matricule en main et la prise des empreintes des mains et des dix doigts. Ce qui est étonnant c’est qu’ils utilisent encore un ancien appareil photo qui apparemment donne une très bonne qualité d’image.
Après cette identification définitive, nous avons été regroupés dans un coin de la cour centrale d’où nous pénétrons un par un dans une petite chambre de 3 m2 pour le contrôle définitif. Un Ancien prisonnier nous demande de se mettre complètement à nu et d’enlever tous nos vêtements pour les contrôler à la recherche, de petites armes, de drogues ou tout produit illicite. Avec un très grand couteau, il a coupé les talons de mes belles chaussures et a déchiré la semelle intérieure à la recherche encore de quelconque arme ou lame. J’étais enragé.
Le circuit de réception n’est pas encore fini. Regroupés en file indienne comme des écoliers, nous avons suivi notre garde jusqu’au côté opposé de la cour centrale. Nous nous sommes arrêtés devant une grande salle et encore un ancien prisonnier (il parait que les gardes ne font rien dans cette prison sauf ...) et venu nous distribuer des fiches.
« Téméraire », je tends ma main, je prends ma fiche, je la parcours rapidement et je la lui remets.
« Qu’st ce qu’il y a ? »
« Ce n’est pas la mienne »
« Tu t’appelles Téméraire, non ? »
« Oui, mais la fiche n’est pas la mienne » j’ai répondu en criant.
« Mais il y a ton nom dessus »
Encore en criant « Oui, il y a mon nom dessus, mais l’inculpation mentionnée est erronée, je ne suis pas interné pour détention et consommation de drogue comme c’est mentionné »
« Et alors ou est le problème ? »
Toujours en criant « Le problème, c’est qu’elle n’est pas ma fiche »
« D’accord, quel est ton crime »
« .......... »
« Ok, je vais te chercher une autre fiche »
Il continua à distribuer les fiches aux autres détenu quand un garde est venu m’appeler en criant :
« Toi, viens ici »
« Oui, Tfadhel, qu’est ce que tu veux ? »
« Pourquoi tu criais quand tu parlais à l’aide-infirmier ? »
« Je ne crie pas, c’est comme ça que je parle d’habitude. Dans mon travail, j’ai sous mon ordre plus que 100 employés comme lui, je suis habitués à crier, tu sais, ils ne comprennent pas facilement »
« Ici ce n’est pas ton travail et on serait t’apprendre le respect »
Je me tais, je ne voulais pas aller plus loin, je ne connais pas les lois qui gèrent cette prison.
La consultation médicale est faite par un supposé infirmier, qui rempli ta fiche en te posant des questions genre : est-ce que tu as été malade ? est-ce que tu as des maladies de longue durée ? est-ce que tu prends des médicaments ?. Non merci, rien au revoir.
Avant dernière étape de ce périple et avec mes Compagnons, j’ai été conduit dans une autre salle ou j’ai rencontré un Assistant Social. Oui vous n’allez pas croire mais un vrai Assistant Social. Après avoir pris compte des raisons de mon invitation dans son domaine et après quelques questions banales : tu es marié ?, tu as des enfants ? , ta femme travaille ? il me demanda si j’avais besoin de quelque chose et j’ai demandé qu’on informe ma famille. Ma famille était au courant de ma détention dès la première minute mais ils ne furent jamais informés par le service social de la prison.
Finalement, un vrai garde nous a pris en charge et nous a conduits à travers un couloir qui bordaait les Pavillons jusqu’à arriver au mien le fameux Pavillon "F". Un garde ouvrit une première porte métallique en barreaux avec des clés compliquées, je me suis retrouvé dans un genre de vestibule qui donnait sur 3 autres portes métallique. Sur l’une d’elle y est inscrit F. Il ouvrit la porte métallique du pavillon F et finalement j’ai mis les pieds dans mon nouveau monde.
3ème partie
A la prison 9 Avril, il existe plusieurs pavillons, probablement de A à G. je n’ai aucune idée sur les caractéristiques des Pavillons A jusqu’au D et G qui sont d’après les rumeurs surchargés en détenus.
Mais le Pavillon F est une Résidence 5 étoiles. C’est une chambrée rectangulaire d’environ 25x6 m avec à droite et à gauches deux rangées de lits en béton à deux niveaux. Juste à l’entrée à droite se trouve une petite pièce sans porte dans laquelle se trouve deux toilettes et deux lave-mains.
La Pavillon F, n’est pas surchargé du tout, il a une capacité d’environ 60 places et à l’époque, il y avait un peu près 3 à 4 places vacantes. Disons, nous étions une cinquantaine de personnes. Ce pavillon accueille les "Criminels" de la High society, des hauts cadres, des personnalités importantes et ceux qui ont un bon niveau d’instruction ou ceux qui sont recommandés. Lorsque j’y étais, il y avait un PDG de banque, un PDG d’une très grande entreprise de textile bien connue, deux avocats, des professeurs, 3 Turcs incarcérés pour 50 ans de prison pour trafic de drogue, plusieurs jeunes garçons 19-22 ans détenus pour consommation de drogue etc... L’un des avocats d’ailleurs travaille dans l’administration de la prison.
L’un des Turcs, un costaud gorille est le Chef de chambre, il est le responsable de l’ordre interne et c’est lui qui affecte les taches de nettoyage de la chambrée.
Contrairement à tous les autres Pavillons, et quoi que c’est interdit, le bloc F dispose de privilèges importants, ainsi on y trouve les couteaux et les fourchettes ainsi que les lames à rasoir pour se raser mais le plus important est que chacun a fabriqué à l’aide de Mr "Système D" sa propre cuisinière pour cuire ou chauffer sa nourriture.
Le premier soir, à une heure précise (je pense après le départ de l’avant dernier garde), j’étais étonné de voir chacun sortir de sa petite cachette (sous le lit, dans un sac, dans un carton, pourvu que ça ne soit pas visible à l’œil nu) sa petite cuisinière et a commencé à préparer son diner.
Le Chef de Chambre, le costaud Turc qui est d’un tempérament plutôt gai, m’invita à partager son diner, chose que j’ai accepté avec un grand plaisir vu la faim qui me pliait en deux.
A dix heure du soir, un dernier garde rentre dans la chambrée (au fait il y a toujours un autre garde dans l’antichambre d’avant qui ouvre aussi sur le pavillon E) et jette un dernier regard. Avant de refermer la porte derrière lui, le Chef de chambre doit alors éteindre la lumière et tous les résidents doivent se tenir dans leurs lits pour s’endormir.
Mal endormi, cette première nuit, je fus réveillé à 6:00h du matin par les cris du Chef de Chambre. C’est l’heure de la première ronde matinale des gardes. Nous nous sommes tenus en "garde à vous" devant nos lits dans le couloir central qui sépare les deux rangées de lits. Le Chef des Gardes de la prison est entré avec un sous-gradé qui le seconde et qui a commencé à faire le compte à haute voix « .... 48, 49, 50, le compte est bon Chef ». Le Chef jette un dernier regard dans le vide et ressort en fermant la porte derrière lui. Ce rituel est quotidien et il marque le début de notre longue journée.
Certaines personnes retournent terminer leurs grasses-matinées, d’autres font la queue pour les toilettes pour faire par la suite la prière matinale et/ou du sport sur place. Certains préparent du café, d’autres se résignent à un verre de lait froid, un yaourt ou un peu de fromage.
Un second Turc, frère jumeau de Youness Chalaby et bras droit du Chef de Chambre (hiérarchie exige) et venu m’informer que si je voulais acheter quelque chose de l’épicerie, c’est le moment de passer commande. Il y a de tout dans l’épicerie, sucre, biscuit, yaourt, lait fromage, pain et produits similaires ainsi que les cigarettes, savonnettes, shampoing etc .. et surtout certains journaux notamment La Presse mais en décalage d’une journée. J’ai passé commande de mes besoins tout en payant en bons d’achats à la livraison.
J’ai passé la première matinée à lire un journal, ensuite je me suis déversé dans un livre emprunté. Vers midi / treize heures, la porte s’ouvrit et deux détenus nous ont apporté la "Sabba", l’habituel ragout de prison, il était dégoutant, je ne sais pas pourquoi ils le font de la sorte, d’ailleurs au bloc F, un nombre réduit de personnes le prennent, pour le cuisiner encore avec d’autres ingrédients et le manger.
Je fus encore pris en charge par d’autres personnes qui m’ont invité à leur table pour un repas improvisé. Le déjeuner était bien bon et j’ai mangé à ma faim. Il y’avait même un fruit en guise de dessert. Les ingrédients de cuisine, quelques légumes et fruits ont été livrés par les parents même des détenus et ces derniers s’arrangent de les consommer suivant la fréquence de la visite familiale.
A 17:00 h, un garde à ouvert complètement la porte du Pavillon, c’est l’heure de la marche à pied. Je suis sortit du pavillon et à travers le vestibule central, j’ai accédé à une cour rectangulaire d’environ 30 x12 m. Il y avait aussi les prisonnier du pavillon E, qui sont pour la plupart des étrangers, égyptiens, algériens, marocains, sénégalais etc ... ainsi que certains détenus politiques.
Comme autour d’une Kaaba virtuelle, la majorité des détenus marchait tout en faisant des tours et des tours autour de cette cour. Des dizaines, peut être des centaines de tours. Je me suis mi à mon pèlerinage, à suivre les marcheurs dans le sens opposé de l’aiguille d’une montre. Vaguant, allant vers une destinée sans fin, ne pouvant ni focaliser ni me concentrer, je me suis laissé au rythme de ceux qui me devançaient.
A 18:00 h, comme un troupeau de bétail, nous avons été conduits à notre Pavillon, je suis resté auprès de la porte pour entendre la clé pousser les cylindres de la serrure en 3 tours.
Je suis allé au lit, je me sentais déprimé, révolté mais comme un drogué je ne pouvais pas agir, je ne pouvais rien faire. Un premier cycle d’une journée type vient de s’achever.
Les jours suivant étaient beaucoup moins durs que le premier, j’ai été intégré dans cette communauté et j’ai passé mon temps entre la lecture, les jeux de cartes (belote et rami), à faire de belles parties de scrabble et surtout à affirmer ma dominance en tant que champion du Pavillon au jeu d’échecs.
Le 3éme jour j’ai reçu la visite de ma femme. Bien sûr, je l’ai rencontrée à travers les barreaux d’une salle misérable et répugnante. Elle était moralement à zéro. Elle a eu sa propre aventure pour avoir un pass de visite. Avec tous mes respects aux familles qui viennent visiter leurs enfants et parents, c’est très dégradant de faire la queue devant la prison avec le fameux couffin "El koffa" qui contient de la nourriture pour 3-4 jours. Certaines nourritures sont interdites en raison du risque de passation de drogues ou de petites armes blanches. Ma femme m’a informée qu’elle a pris deux avocats qui ont déjà contacté le juge afin de me convoquer pour la semaine prochaine.
J’ai conseillé à ma femme de ne plus revenir me voir, mais elle est revenue encore une fois (avec le fameux couffin) pour m’informer que le juge a accepté la requête des avocats pour me convoquer en audience le début de la semaine ç-à-d exactement 8 jours après mon internement. En réalité, des amis ont contacté directement le juge en personne et lui ont expliqué mon cas.
Les jours se sont succédés pareils, identiques, les mêmes actions, les mêmes horaires, les mêmes personnes. Une monotonie à rendre fou.
Le Dimanche, 7ème jour de mon emprisonnement, j’ai été appelé avec un groupe de prisonniers pour allez à la séance hebdomadaire des douches. C’est une grande salle avec des canalisations trouées qui passent en dessus de nos têtes d’un côté à l’autre de la salle. Chacun se met sous un trou pour se mouiller le corps avec de l’eau bonne et tiède. On doit faire vite parce que l’eau sera coupée quelques minutes pour nous permettre de se frotter le corps et de faire un coup de shampoing. Quelques minutes après, l’eau revient pour la douche finale. La séance dure 15 à 20 minutes et retour à la chambrée.
Ainsi s’achève le circuit hebdomadaire d’un détenu au Pavillon F de la prison 9 Avril de Tunis.
Lundi matin très tôt, je fus rappelé par un gardien que j’ai une séance "Jalssa" au Tribunal de Tunis. A environ 8:00 h, après une fouille dans la salle de mise à nue mais sans me déshabiller j’ai été conduit à une fourgonnette qui m’amena au Palais de Justice, exactement dans cellule avec laquelle j’ai commencé ma première note. Après une attente interminable, je fus convoqué. Un policier m’emmena par un petit escalier pour finir dans une salle d’audience pleine de monde, notamment des avocats, des témoins, des accusés, d’un juge et de ses deux magistrats, d’un secrétaire et d’un autre juge ou procureur qui se place du côté opposé du secrétaire.
J’ai pris place dans le banc des accusés dans une position qui ne me permettait pas de chercher ma femme. Après le défilé de plusieurs accusés, le juge annonça mon nom, je le suis levé et je me suis placé dans la tribune centrale. Il me questionna sur mon nom, ma situation familiale, mon travail et sur mon accusation, je ne pouvais que répondre par oui. Ensuite il donna la parole à mes avocats qui demandèrent ma remise en liberté et qui expliquèrent que ma détention n’était pas nécessaire du tout. A la fin, ils s’engagèrent que je serai à la disposition de la justice lors de toute convocation en jour et heure voulue. « Délibération en fin de séance » rétorqua le juge. L’un de mes avocats me salua et j’ai pu voir ma femme derrière lui, toute triste, le visage terne.
Un policier me ramena à la fameuse cellule, exactement comme au début de ma fameuse aventure. J’étais très brouillé, ma femme m’a assurée que je serai libéré aujourd’hui. Qu’est ce que je fais encor ici ? Pourquoi on ne m’a pas encore relâché ? et si le juge à changé d’avis ? comment vais-je encore passer une autre semaine en détention.
J’ai fini par me calmer et de laisser le sort maitre de la décision. Pour la première de ma vie et pendant 8 jours, j’ai été incapable de décider de ma propre vie. D’autres personnes sont devenues maitres de mon Destin.
Vers 14:00 h, rebelote, je remontais pour la seconde fois dans la fourgonnette qui a pris la destination de Ma Prison mais cette fois-ci à l’arrivée on m’informa que je serai relaxé aujourd’hui même. Ouuuuuuuuffff, enfin.
Je suis retourné à Mon Pavillon après encore le passage par la chambre de fouille. Ce fut à 19:00 h que j’ai obtenu mon attestation de libération "Bitaket Sarah". Un garde m’accompagna par des multiples petits couloirs à travers plusieurs portes métalliques, pour me retrouver à la fin dans la rue à côté de l’Hôpital Ophtalmologique. Ma femme et mon Patron étaient là entrain de m’attendre depuis 14:00 h.
PS :
Excusez mes erreurs de conjugaison et d’orthographe, je n’ai pas eu le temps de faire une lecture approfondie
Je sais que c’est long mais je n’ai pas pu faire plus court