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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Quelle paix au Proche Orient ? / par Taïeb Moalla
par angelica
28 septembre 2002

L’auteur est journaliste (ex. correspondant en Tunisie du journal Le Soir belge), étudiant en maîtrise en Communication Publique à l’Université Laval, membre de l’Association pour les Droits de la Personne au Maghreb (ADPM) et responsable des relations avec les médias au sein de la Coalition Québec/Palestine [1]

Il y a 2 ans, jour pour jour, éclatait la deuxième Intifada dans les territoires occupés. Quel bilan pouvons-nous faire de ce soulèvement populaire ? A quoi ressemble la vie des palestiniens, aujourd’hui ? Est-il encore réaliste de parler de paix dans cette région du monde ? Même si cet article n’a pas la prétention de répondre en totalité à ces questions qui font quotidiennement les manchettes des journaux à travers le monde, nous tenterons d’exposer un point de vue pacifique, résolument opposé aux massacres et solidaire des revendications légitimes du peuple palestinien.

Deux ans après le début de l’Intifada, il existe encore aujourd’hui un mythe entretenu par la propagande israélienne et ses relais dans le monde, notamment le puissant lobby juif aux Etats-Unis qui veut que le Président Arafat ait refusé les « offres généreuses » du premier ministre israélien de l’époque, ةhud Barak. Bien sûr, il n’en est rien. Pour comprendre les raisons de ce soulèvement, il convient de revenir un peu en arrière.

Une partie de « poker menteur » à Camp David

Après une année de gouvernement (1999-2000) caractérisée par de nombreuses tergiversations et déclarations contradictoires [2], M. Barak décide de jouer son va-tout en convoquant, à la hâte, une réunion au sommet à Camp David (du 11 au 25 juillet 2000). Le but avoué de cette rencontre, à laquelle sont présents les principaux négociateurs israéliens et palestiniens sous une houlette américaine, est de régler les dossiers en suspens, notamment les délicates questions du droit au retour des réfugiés et du statut de la ville de Jérusalem.

La version israélienne de ce sommet veut qu’Israël ait proposé aux palestiniens 97% de la Cisjordanie ainsi que la totalité de la bande de Gaza et qu’en raison de l’intransigeance d’Arafat concernant le droit au retour des réfugiés, les palestiniens ont raté une chance unique pour une paix durable dans la région.

Cette version est contredite par des faits tangibles. Il est d’abord significatif de noter que la partie israélienne n’a jamais consigné ses « propositions généreuses » dans un document écrit. Jamais la partie israélienne n’a proposé aux palestiniens un ةtat viable. On suggérait tout au plus, un pseudo-ةtat composé de quatre cantons (la Cisjordanie du Nord, la Cisjordanie Centrale, la Cisjordanie du Sud et Gaza) dont l’économie dépendrait de facto, d’Israël. Le futur « ةtat » ne devait avoir aucun contrôle sur ses propres frontières, espace aérien et ressources en eau. Il n’a jamais été question, lors de ces négociations, de démantèlement des colonies et encore moins du droit au retour des 3,5 millions de réfugiés palestiniens ; droits pourtant reconnus explicitement par les Nations Unies. Nous y reviendrons.

Le processus de paix vole en éclat 

En s’engageant dans un processus de paix qui se voulait intérimaire, les Palestiniens renonçaient clairement aux buts originaux de la lutte pour la libération de leur pays [3]. ہ la « destruction de l’ةtat d’Israël » s’est peu à peu substitué un discours plus modéré et plus réaliste qui se réclame du droit international et qui calque ses demandes sur les résolutions des Nations Unies [4]. Même si ce revirement n’a jamais fait l’unanimité au sein de la classe politique et de la société palestinienne, l’Autorité Palestinienne a réussi à l’imposer au nom de « l’intérêt suprême de la nation ».

Conscients du déséquilibre total des forces entre eux et les Israéliens (soutenus à bras le corps par les Etats-Unis), les Palestiniens s’étaient peu à peu résignés à ne revendiquer que 22% de la Palestine historique. Ainsi, ils abandonnaient 23% de plus de territoires que ce qui avait été octroyé à Israël par le plan de partition de l’ONU, en 1947. Ils reconnaissaient l’ةtat d’Israël et aspiraient à des relations normales avec leurs voisins.

Dès le début de processus de paix à Madrid en 1991 puis à Oslo en 1993, il était établi que les bases des négociations allaient être les résolutions onusiennes. Il s’agit, en particulier, des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’ONU qui ordonnent à Israël le retrait aux frontières d’avant le 5 juin 1967 [5], de la résolution 194 qui reconnaît le droit au retour des réfugiés palestiniens, de la résolution 465 du Conseil de sécurité qui demande le démantèlement des colonies [6]. D’autres questions comme l’eau (un enjeu stratégique dans la région) et la sécurité étaient également sur la table des négociations.

Au début des années 1990, les Palestiniens, voyant leurs conditions de vie se détériorer (spoliation des terres, pauvreté, précarité, chômage…), ont accepté un accord intérimaire qui était censé apporter des améliorations concrètes dans leur vie quotidienne et ce, dans un laps de temps relativement court (cinq ans) qui devait par la suite déboucher sur la proclamation d’un Etat palestinien conformément aux résolutions des Nations Unies. Au lieu de cela, les Palestiniens ont souffert de restrictions plus pesantes sur leurs déplacements et d’un déclin sérieux de leur situation économique. Les colonies israéliennes se sont étendues à un rythme sans précédent [7] et les échéances ont été sans cesse repoussées. Le 28 septembre 2000, la visite provocatrice d’Ariel Sharon à l’Esplanade des mosquées (le Mont du temple pour les Juifs), escorté par des centaines de soldats israéliens, a fini par exaspérer les Palestiniens. La deuxième Intifada, après celle de 1987, éclatait.

Pendant les trois premiers mois de la révolte des pierres, l’armée israélienne a usé de toute sa férocité pour faire le plus de morts possible. Entre le 29 septembre et le 31 décembre 2000, plus de 300 morts palestiniens tués lors de manifestations ont été dénombrés [8]. Et depuis le début de l’Intifada, les incursions, les « assassinats ciblés » et « l’usage excessif de la force » [9] par Tsahal sont devenus le pain quotidien des palestiniens [10]. Aujourd’hui, les analystes s’accordent pour dire que cette « stratégie du pourrissement » était planifiée par le bourreau de Sabra et Chatila [11] en vue de son élection à la tête du gouvernement israélien. Son programme, exclusivement militaire, promettait aux Israéliens de leur garantir sécurité et prospérité. [12]

ةlu haut la main (plus de 62% des Israéliens ont voté pour son parti) en février 2001, Sharon n’a pas déçu ses électeurs en continuant son entreprise guerrière contre le peuple palestinien et ses dirigeants élus. Au 26 septembre 2002, le bilan de la deuxième Intifada, en terme de pertes humaines, est édifiant : 1869 morts côté palestinien et 614 côté israélien. [13]

Le prétexte des attentats-suicides et de la « lutte conte le terrorisme (palestinien) » 

Les attentats-suicides qui visent des civils sont non seulement moralement inacceptables mais aussi politiquement inefficaces et contre productifs. Le meurtre prémédité de civils Israéliens ne fera pas avancer la cause palestinienne d’un iota. Bien au contraire.

Ceci dit, il convient d’expliquer, sans pour autant les justifier, ces attentats.

Les attentats suicides sont la conséquence et non la cause de la politique d’occupation israélienne. Ainsi, entre le 16 décembre 2001 (date de la trêve décrétée par Yasser Arafat et acceptée par tous les mouvements palestiniens, y compris les islamistes) et le 10 janvier 2002 (assassinat « ciblé » de Raed Al-Karmi, une des figures du Fatah à Tulkarem), il n’y a eu aucun attentat suicide. De même, la terre entière a assisté au cours du mois de juillet 2002, pourtant marqué par une diminution considérable desdits attentats, au meurtre, en une seule nuit, de 17 personnes (dont 10 enfants) suite à un raid nocturne et au largage d’une bombe d’une tonne par des F16 israéliens (de fabrication américaine) sur un quartier résidentiel à Gaza.

Gaza étant un des endroits les plus denses au monde (plus de 1 million de personnes sur quelques kilomètres carrés), l’argument de l’armée israélienne (Tsahal) selon lequel elle n’était pas informée de la présence de civils dans ce quartier résidentiel, aurait pu prêter à sourire si les circonstances le permettait !

Massacrés, déportés, emprisonnés et quotidiennement humiliés et ce, depuis des dizaines d’années, les Palestiniens ne peuvent se laisser mourir. Les plus optimistes croient encore au processus de paix. [14] Les autres, de plus en plus nombreux, sont séduits par un discours islamiste radical qui porte souvent une connotation anti-juive [15]. Au vu de la situation décrite ci-dessus, comment pouvons-nous sérieusement leur reprocher ces sympathies ? Comment faire pour qu’un peuple, qui vit des horreurs quotidiennes, ne se radicalise pas ? Comment oublier que c’est Israël qui a encouragé la montée en puissance des mouvements intégristes dans le but affiché de rompre l’unité palestinienne, lors de la première Intifada (1987-1993) [16] ?

Les « raccourcis » médiatiques

Contrairement aux apparences, cette section n’a pas pour but de dénigrer le travail médiatique. Etant personnellement journaliste, nous sommes conscients des contraintes politiques, économiques et structurelles qui peuvent peser sur le travail médiatique. Nous saluons le courage des confrères qui essayent de couvrir des événements extrêmes au risque de leur liberté et parfois même de leur vie.

Par contre, nous stigmatisons les facilités de langage et les raccourcis dangereux qui biaisent la compréhension et peuvent induire les lecteurs en erreur. Venant des grandes agences de presse et des plus influents quotidiens internationaux qui façonnent, en grande partie, l’opinion publique, cette altération peut s’apparenter à une faute professionnelle grave. Nous en voulons pour exemple, la couverture médiatique des deux derniers attentats-suicides, survenus les 18 et 19 septembre 2002.

L’Agence France Presse (AFP) [17] a parlé d’attentats qui venaient « (rompre) une accalmie de six semaines en Israël ». Le Soleil (Québec) du 20 septembre a repris cette même dépêche en titrant que « L’accalmie était un leurre ». De son côté, le journal Le Monde [18] précisait qu’« Après un mois et demi de répit, c’est la deuxième attaque-suicide en deux jours (…) ». Un peu plus prudente, l’Associated Press (AP) [19] signalait qu’ « après une relative accalmie d’un mois et demi, les attentats-suicides reprennent de plus belle en Israël ».

Là où les journalistes ont vu une « accalmie » voire un « répit », les Palestiniens ont comptabilisé 65 morts parmi les leurs, souvent lors d’actes d’assassinat. Pendant cette même période, les destructions de maisons, les couvre-feu et les arrestations intempestives n’ont pas connu de « relative accalmie ». Alors que Washington s’empressait de condamner l’attentat du 19 septembre, aucune des victimes palestiniennes décédées entre le 4 août et le 18 septembre 2002 (période pendant laquelle il ne s’est produit aucun attentat suicide) n’a eu le droit à autant d’égards. Ainsi, n’est-on pas en droit de penser que, pour la communauté internationale, le meurtre des Israéliens est plus « condamnable » que celui des Palestiniens ? Comment nous empêcher de croire que les relations internationales sont totalement faussées et que le seul principe qui compte réellement est celui de : « Un poids, deux mesures » ?

Une extraordinaire solidarité internationale

Pendant que l’armée d’occupation israélienne continue ses exactions, la solidarité internationale avec le peuple palestinien est exemplaire. Les missions civiles d’observation, les marches quotidiennes, les millions de manifestants dans le monde arabe et musulman, en Europe, à Washington, en Australie et au Canada [20] ont envoyé à leurs gouvernants respectifs un message clair : Vous devez faire tout ce qui est en votre pouvoir pour faire cesser les massacres. L’humanité ne peut rester sourde aux cris des « réfugiés dans leur propre pays » du camp de Jénine. Elle ne peut pas tolérer qu’Israël soit au dessus du droit international. Aucune personne éprise des valeurs universelles de liberté, de dignité et de tolérance ne peut accepter de se taire devant de pareilles atrocités.

Ces manifestations montrent, si besoin est, que c’est le gouvernement israélien, et non l’Autorité Palestinienne, qui est aujourd’hui isolé. D’un côté, le peuple palestinien, convaincu de la justesse et de la légitimité de la cause qu’il défend, continue sa marche vers l’édification d’un ةtat indépendant. De l’autre, Israël se rend de plus en plus compte de son isolement international (à l’exception notable du soutien inconditionnel, militaire et économique, apporté par les USA) et du gouffre auquel le mène la politique d’occupation conduite par un extrémiste sanguinaire. En Israël même, des voix juives et israéliennes, au sein de mouvements progressistes et pacifistes, se lèvent pour dénoncer l’occupation et pour réclamer la reconnaissance des droits des Palestiniens. Des soldats refusent de servir dans les territoires occupés. L’opinion publique israélienne se demande, de plus en plus, s’il n’est pas encore temps de revenir à la légalité internationale. Il est de notre devoir d’appuyer ces idées et ces mouvements qui sont moins minoritaires qu’il n’y paraît.

En ces temps difficiles où la population et la direction légitime palestiniennes sont assiégées, nous devons nous élever contre ces injustices. Dire « Non » à ce qui se passe en Palestine, c’est aussi une expression de notre attachement à la justice et à la liberté.



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