Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
fouednejm@hotmail.com et fouednejm@yahoo.com
Sommaire:
Partie arabe: (Al Jazeera) :
RAMALLAH, Cisjordanie (AP) - Des élections générales pourraient avoir lieu d'ici octobre dans les territoires palestiniens à condition qu'Israël se retire des principales villes de Cisjordanie d'ici six semaines, a déclaré vendredi à l'Associated Press le ministre palestinien des Affaires étrangères Nabil Chaath. Il ajouté que le président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat devrait être à cette occasion le seul candidat à sa réélection.
Avant ce scrutin législatif et présidentiel, il faudra auparavant que le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) vote une nouvelle loi électorale.
Les Premiers ministres israélien Ariel Sharon et palestinien Mahmoud Abbas devraient à nouveau se rencontrer mardi prochain pour discuter de ce nouveau retrait. Une réunion préparatoire aurait lieu dimanche entre le ministre palestinien de la Sécurité Mohammed Dahlan et le ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz.
La semaine dernière, les forces israéliennes s'étaient retirées du nord de la Bande de Gaza et de Bethléem (Cisjordanie) après l'annonce de la trêve par le Hamas, le Djihad islamique et le Fatah. Celle-ci, survenant après 33 mois de violences consécutives à l'éclatement de la deuxième Intifada fin septembre 2000, a été relativement respectée.
Si Tsahal accomplit ce retrait d'ici la fin août, comme le souhaite M. Chaath, les Palestiniens pourraient organiser ces élections présidentielle et législatives d'ici octobre. Toutefois, la députée palestinienne Hanane Achraoui estime que ce calendrier n'est pas réaliste. Selon elle, il faudrait au moins six mois pour organiser un scrutin après le retrait israélien. AP
BAGDAD (AFP) - Les attaques contre les troupes américaines en Irak qui fêtent l'Independance Day, se sont multipliées alors la chaîne de télélvision Al-Jazira a diffusé un message sonore attribué à Saddam Hussein. Saddam Hussein affirme que "des cellules du jihad composées de combattants irakiens, hommes et femmes, ont été créées à grande échelle" dans tout l'Irak pour lutter contre les troupes de la coalition dirigée par les Etats-Unis qui occupent le pays.
«Manifestez, et vous verrez !»
Un mois après, «le tremblement de terre a déchiré le voile : l'Algérie apparaît à nu. On est sinistrés depuis quarante ans. Maintenant, on a le statut, c'est tout», dit un fonctionnaire dans un camp de Boumerdès. Au moment du sinistre, «ce sont les individus normaux qui ont sauvé les autres, se souvient Farida, une femme de ménage au Corso. Ils venaient de partout en voiture, des jeunes des quartiers, des familles avec toute une pagaille de couvertures, de pains, de fromages. Un commerçant d'Alger avait fait un mur de yaourts avec son propre stock. On mangeait mieux qu'en temps normal. On est restés plusieurs jours rien qu'entre nous, les morts et les vivants ensemble. Mais sans eux (les autorités, ndlr)».
Quand les officiers de la sécurité civile arrivent devant les immeubles effondrés, ils n'ont «même pas une pioche». A Reghaïa, où un immeuble a pris feu en s'écroulant, des pompiers débarquent sans tuyau et sans eau. Un ministre explique «n'avoir réalisé l'ampleur du drame que vingt-quatre heures plus tard». Un autre rabroue publiquement un réfugié qui dénonce l'inertie de l'Etat : «Vous n'aurez ni tente, ni aide. Et si vous voulez manifester, faites-le et vous verrez.» Lors de ses premières visites sur les sites, Bouteflika se fait caillasser, comme une nouvelle version des inondations de Bab el-Oued qui avaient tourné à la protestation l'an dernier. «En Algérie, l'immobilisme est toujours la solution favorite entre les clans rivaux qui se partagent le pouvoir», dit un élu local d'opposition à Bir-Khadem, près d'Alger.
Du rien au tout
Mais, cette fois, l'opinion internationale a sorti mouchoirs et carnets de chèques. En Algérie, les élections présidentielles sont dans neuf mois. Et les deux pôles de contestation les plus organisés - et les plus repérables - ont investi, chacun de leur côté, le terrain de la solidarité que le pouvoir avait laissé en friche : les associations de bienfaisance islamiques et la région kabyle multiplient aides et distributions. «Dès lors, il n'était plus possible pour les autorités de ne rien faire, explique avec regret un député FLN (ex-parti unique à nouveau aux commandes). Le pouvoir ne peut tolérer de laisser agir un autre que lui, surtout des islamistes. Sinon, il n'est plus le pouvoir.»
D'un coup, les autorités vont passer du rien au tout. Elles, et elles seulement, prendront désormais les choses en main, du 100 % étatique, la gestion totale des camps depuis l'électricité gratuite sous chaque tente jusqu'aux gendarmes lourdement harnachés pour les surveiller. Et la promesse d'un relogement pour tous avant l'hiver. Tout don devra être remis et centralisé par des associations agréées par les autorités, notamment le Croissant-Rouge algérien. Rapidement arrivées de l'étranger, les équipes de secours sont tout aussi rapidement remerciées. Sollicités face à la pénurie de tentes, les Etats-Unis, l'Italie, la France ou la Libye sont priés de laisser leurs containers aux autorités algériennes : «Il nous a été dit sèchement que l'Etat avait le monopole de toute la distribution, explique un logisticien occidental. A partir de là, la solidarité internationale s'est ralentie, d'autant que beaucoup avaient en mémoire le tremblement de terre de Chlef en 1981 où des détournements massifs avaient eu lieu.»
Sur la nationale 24 qui relie Alger à Boumerdès, une fourgonnette est arrêtée à un barrage. Contrôle du coffre, pendant que les trois jeunes occupants, des gamins de la bonne société d'Alger, doivent lever les bras en l'air. «Ils transportent sans permission des bienfaits pour les réfugiés, explique un gendarme. Or les particuliers ne sont plus autorisés à donner : seul l'Etat en a le droit.» D'un des ballots s'échappent des chaussures pour femmes et des paquets de biscuits. Confisqués. Un petit groupe d'automobilistes donne à un des jeunes le courage de râler : «C'est quoi ce pays où aider est crime ?» Permis de conduire saisi. «La prochaine fois, on prend aussi la camionnette.» Les automobilistes maugréent. «Dès qu'on s'organise nous-mêmes, ils deviennent enragés.» La machine d'Etat est lancée. «Il vaudrait mieux dire le monstre», dit un médecin de l'hôpital de Dellys.
A Zemmouri, les sacs de vêtements offerts par des concitoyens forment un tas à demi carbonisé à la lisière du camp Génie-Sider. Le colonel Bouchakour, qui s'était proclamé «bouclier contre l'anarchie» dans la zone, les a brûlés. «Il s'est déclaré Dieu sur terre. On n'avait pas le droit de le regarder dans les yeux. Il donnait des ordres, insultait nos femmes. Qui protestait était chassé», raconte Mourad, un étudiant. Le loueur de vidéos acquiesce : «Il nous traitait de terroriste. Ici, on sait ce que ça veut dire : la prochaine fois, une balle dans la tête.» Dans le désastre, la cassette favorite du quartier a disparu : Gladiator. Mourad soupire. «Même le cybercafé s'est effondré. J'ai pas vu mes mails depuis le 21 mai. La Canadienne que j'avais draguée sur amitiés. com, elle doit être affolée.»
Le coiffeur du quartier ricane. Puis d'un coup, les regards se vident. Les phrases restent en suspens. «Qu'est-ce qu'on disait ? On ne sait plus. La tête, elle s'est arrêtée.» Le loueur de vidéos sanglote. Le colonel a fini par être viré après une émeute. «On n'a plus que ça pour faire respecter nos droits», dit Mourad. Passe le médecin, surnommé «اa va ?», parce qu'«on ne l'a jamais entendu dire autre chose». Quand ils parlent du camp, les habitants disent «Guantanamo».
Administrations rivales
Chaque niveau politique et administratif lutte désormais pour placer ses hommes à la direction des 185 camps officiels. «Il n'y avait pas de raisons que l'un plutôt que l'autre tire profit de la situation», s'exclame un responsable du ministère de l'Intérieur. Le président Bouteflika nomme ses administrateurs, les willayas (préfectures) et les APC (mairies) délèguent leurs fonctionnaires. Certaines associations d'Etat font de même. Chacun a ses réseaux de clientèle et ses jalousies, ses intérêts. La rivalité est d'autant plus exacerbée que la campagne présidentielle a déjà commencé. Et sur fond de décombres, on s'espionne, on se tire dans les pattes. A Bordj-el-Bahri, l'APC a interdit à ses employés de collaborer avec l'administrateur pour ne pas «aider les gens de Bouteflika». A Bir-Khadem, un quartier d'Alger, le Croissant-Rouge local mené par un militant FLN tente un putsch contre les scouts musulmans qui travaillent sous l'étendard RND (l'autre parti au pouvoir) : «S'ils veulent être les seuls à faire le bien, nous leur mettrons des bâtons dans les roues.»
A l'entrée de Boumerdès, Hocine s'arrête devant la tente de l'administrateur. Il nargue : «Qui dirige ici ?» Autour, on trépigne : «L'Unja.» C'est l'Union de la jeunesse algérienne, affiliée au FLN. Comme l'administrateur mais d'un clan opposé. Ce dernier «accepte les quotas de nourriture établis par le gouvernement et ne fait rien, tonne Hocine. Heureusement, un général nous a aidés à nous installer et, grâce à lui, je peux utiliser la force et arracher davantage pour mon camp». Hocine crie : «Vive qui ?» Et la clameur répond : «Vive l'Unja.» Sur certains sites, les réfugiés ont reçu un litre d'eau de Javel du Croissant-Rouge. Le lendemain, deux de l'APC. Puis trois de la préfecture. Responsable d'une des cinq ONG internationales qui a travaillé en Algérie, un médecin européen raconte sa surprise : «Ici, donner, c'est d'abord affirmer son pouvoir et se créer des obligés.»
«Où sont les dons ?»
Loin de satisfaire, chaque distribution de l'Etat exaspère maintenant davantage. A Coco-Plage, la file d'attente s'agite alors qu'on donne des couvertures. «Ils gardent les bonnes choses pour eux et nous refilent les déchets», crie l'un. L'autre : «Où sont les dons internationaux ? On ne reçoit que des produits algériens.» Des enfants affirment avoir vu au marché des boîtes de thon «don du Maroc». «Et des poupées tunisiennes», dit une femme. On scande : «Pouvoir assassin et voleur.» Entre les tentes, chacun raconte la corruption, la valse des pétrodollars. «Consigne numéro 1 du ministère de l'Intérieur : pas d'émeutes, explique un administrateur. Si un site chauffe trop, on nous a conseillé une méthode : recruter dix hommes à 9 000 dinars (90 euros, environ 15 % de plus que le Smic algérien, ndlr) parmi ceux qui ont un comportement raisonnable sur le camp.» En Algérie, 40 % des chefs de famille sont au chômage. «Alors, ils se mettent tous au garde-à-vous en espérant l'embauche.» Devant les lignes électriques tirées dans chaque tente par le gouvernement, l'administrateur soupire : «Voilà comment on crée des assistés. Les sinistrés ici sont d'extraction défavorisée : aucun n'avait le courant. Maintenant, ils vont s'habituer. L'Etat est trop bon.»
Près d'Alger-Plage, chaque famille a accroché sur sa tente un panneau personnel. «Ici, sinistrés totalement sinistrés.» «Sinistrés à qui il ne reste rien du tout.» «Famille sinistrée qui n'a pas de famille pour l'aider.» Devant l'échancrure d'une toile, Fatima se rince les cheveux. C'est l'heure où les hommes sont priés de faire un tour pour laisser les femmes sortir des tentes. اa discute dans les allées. «Quand on demande quelque chose aux autorités, on nous répond "quelle est votre numéro de tente ?". Si tu n'en as pas, tu n'as pas droit à la parole, comme si tu venais d'une autre planète, que tu n'avais jamais habité Alger-Plage. Ici, la preuve qu'on est sinistrés, c'est qu'on a une tente. Pas l'inverse. La tente, elle est devenue nos papiers d'identité.»
Menacer et implorer
Alors, pour avoir la sienne, il a fallu courir et intriguer. Menacer et implorer. «Dans la distribution, les premiers servis par les autorités ont, bien sûr, été leurs connaissances et les béni-oui-oui». Les autres devaient s'inscrire sur une liste. «Le président d'APC (le maire, ndlr) m'a annoncé "c'est complet, vous êtes 300 à attendre. Ce serait plus facile pour moi si vous étiez tous morts".» Sans révolte, comme une évidence, une femme approuve : «C'est vrai qu'ici ils savent quoi faire des morts. Mais les vivants ?» Au moment de son élection, le notable avait annoncé le programme : «Les premières cinq années, ce sera pour m'enrichir, moi et les miens. Si vous voulez quelque chose pour vous, il faudra que je décroche un deuxième mandat.» L'assemblée hausse les épaules. «Ils savent qu'on est du petit peuple et que ce n'est pas la peine de se casser la tête. On s'est installés sur des matelas devant eux.» Une femme rince du linge. «Puis on a fini par faire une émeute.» A côté tinte le grelot incongru d'un téléphone. Le beau-fils de la voisine travaille aux PTT. Il lui a tiré une ligne sous la tente «par piston». Elle en parle avec orgueil.
Sur la place de Zemmouri, le secrétaire municipal a installé un petit bureau en face de l'APC détruite. Autour volent des cartons entiers de documents administratifs, répandus sur le sol. Tous sont des demandes de logement ou de terrain à bâtir. «Respecté élu, j'attire votre honorable attention sur la situation de ma famille, qui n'a aucune affaire en justice et a toujours respecté les consignes de vote. Nous attendons un appartement depuis des années...» Avant même le séisme, comme partout dans l'Algérie ex-socialiste, il fallait construire 100 000 logements par an pendant dix ans pour résorber la crise d'un secteur où le public représente toujours 90 % du marché. «On n'en est pas à 10 000, explique un architecte. Un chantier peut durer de trois ans à l'infini : son but est d'abord d'assurer une commission occulte à tous les intervenants. Et accessoirement de produire des logements.» Dans certaines villes comme Bordj-Menaïel, quand les cinquante appartements publics ont enfin été terminés, la municipalité a renoncé à les attribuer. «On a 4 000 demandes : cela aurait été l'émeute.»
Bâches et barres de fer
Entre Alger et Dellys, la zone la plus touchée, les 130 kilomètres de côte sont plantés de maisonnettes, de cubes en ciment plus ou moins achevés, d'échoppes hérissées de barres de fer qui dépassent des pylônes de ciment. Constructions illégales, toutes. Les gamins font la queue à un robinet d'eau avec des jerricans, près d'un arrêt de bus. Devant une maison tout à fait détruite, une famille a planté un abri, bâche, canisses, couvertures. Rien à voir avec le séisme : «On était dix-sept dans le même appartement, on ne tenait plus. On n'avait aucune possibilité de logement, alors on a repéré un endroit où la terre ne donnerait pas de récolte. On s'y est mis par force. On a construit trois pièces, très vite, sans permis. A la quatrième, l'administration est venue et a tout démoli.» D'autres sont encore debout. «On a de quoi payer les pots-de-vin ou un cousin colonel», rigole un voisin.
A Dergana, comme partout, on a fait tendre des toiles au ras des décombres
Cette fois, le président Bouteflika a promis la construction de 15 000 chalets provisoires avant la fin septembre pour que «personne ne passe l'hiver sous la tente». Dans les camps, aussi bien chez les sinistrés que chez les fonctionnaires, on commente la promesse comme un dessin dans le marc de café. Certains y croient. D'autres pas.
«On tient le vide»
Pas question en tout cas de s'éloigner des tentes suffocantes. De rater une seule distribution de semoule que certaines femmes rangent pourtant avec répugnance au fond d'une caisse avant de sortir leurs propres provisions. «Je pourrais attendre un relogement plus confortablement chez un proche, continue Djaffar. Mais si quelque chose a lieu et que tu n'es pas là, tu peux tout perdre. Les autorités se disent : celui-là n'a besoin de rien. On reste comme on fait la file d'attente, pour être sûr qu'on ne va pas mettre une croix sur nous ou nous oublier comme toujours au cas où quelque chose serait distribué.» Selon le Croissant-Rouge, 40 % des réfugiés restent ainsi dans les camps «par peur de disparaître».
Vers Alger, à Reghaïa, dans une buée de poussière et de couleurs violentes, des jeunes survivants fixent indéfiniment ce trou qui fut leur immeuble, le bâtiment 10. Que des hommes, une centaine peut-être : les femmes étaient dans les appartements. Au ceinturon d'Ali pendent encore les clés d'une vie qui n'existe plus. Parfois, un portable sonne, un briquet cliquette comme pour marquer les heures. Tous chômeurs. «Avant, on disait qu'on tenait le mur. Mais il n'y a plus de mur. Alors maintenant on tient le vide.» Une équipe a commencé à évaluer les relogements. «Toute votre famille est morte ? Donc vous êtes célibataire ? Désolé, mais les célibataires seront les derniers pris en compte.»
Un fonctionnaire fait le tour du gymnase de Kraissa où se sont réfugiées des familles. «Les autorités nous ont demandé beaucoup de vigilance : nous avons été chargés de passer les sinistrés au peigne fin et de trier les vrais des faux. Ceux qui méritent auront. Les autres dehors. J'ai déjà fait sortir dix familles.» Le fonctionnaire s'arrête devant une lavandière et ses cinq enfants. Ton sévère et doigt pointé. «Voilà un exemple.» Comme beaucoup d'Algériens qui, cette dernière décennie, ont fui les zones les plus touchées par la «sale guerre», la femme a monté trois parpaings sous une tôle dans les bidonvilles qui prolifèrent en bordure des grandes villes. «Elle joue la comédie et se dit : formidable, il y a le tremblement de terre, je vais en profiter. Or comment peut-elle être victime puisqu'elle n'avait pas de logement ? Regardez comme elle se pavane. Ici, c'est le paradis pour elle», estime le fonctionnaire. La femme
proteste. «Qu'importe que ce soit la guerre ou le séisme, je n'ai pas de toit.» Déjà, on la pousse hors du gymnase. «Eh bien, grimpe dans un arbre.».
Il est exact que la brillante idée des barbouzes américains, qui visait à aider les GI à identifier les membres de l'ancien régime irakien en fuite, a fait des émules. Et les déclinaisons sont souvent plus piquantes que la version originale. L'organisation pacifiste Ruckus Society, basée à Oakland, en Californie, a réalisé "le jeu des profiteurs" qui "éclaire les liens existant entre les entreprises, les institutions et les officiels de Washington qui profitent finalement de la guerre", découvre-t-on sur warprofiteers.com ; on y souligne que le roi de cœur, Dick Cheney, l'actuel vice-président des Etats-Unis, a aussi été le PDG de la société Halliburton, spécialisée dans la recherche pétrolière, d'octobre 1995 à août 2000.
Dans la même veine et en français, le réseau Voltaire propose sur son site "le jeu des 52 plus dangereux dignitaires américains". Condoleezza Rice, ancienne administratrice du pétrolier Chevron et conseillère pour la sécurité du président américain, y est dame de pique. George W. Bush, "président d'un club de base-ball", s'y trouve roi de carreau. L'insaisissable Oussama Ben Laden, l'"alibi", fait office de joker !
Mais la satire n'est pas le monopole des antiguerre, et le site conservateur newsmax.com a lancé l'hilarant "jeu des fouines". 54 cartes dédiées aux personnalités qui ont osé, aux Etats-Unis et ailleurs, émettre des doutes sur le bien-fondé de la politique étrangère américaine. L'as de pique est à la tête des "ennemis des Etats-Unis et de la libération de l'Irak". L'honneur de ce leadership "ne pouvait aller à nul autre qu'au premier ministre français, Chirac, [sic] complice des crimes de Saddam Hussein depuis trente ans", commente newsmax.com, faisant ainsi étalage de sa maîtrise en matière de politique internationale.
Le président français est néanmoins bien entouré. Côté stars hollywoodiennes, on trouve Jessica Lange, George Clooney, Sean Penn, Tim Robbins et Susan Sarandon. Barbra Streisand est reine de cœur et son roi est le réalisateur récemment oscarisé Michael Moore. Au sein des chefs d'Etats "ennemis", le Nord-Coréen Kim Jong-il ne fait pas mieux que 2 de pique, Fidel Castro 3, et Mouammar Kadhafi 5. Tous sont loin derrière l'Allemand Gerhard Schrِder (9 de pique). Le Canadien Jean Chrétien, pour sa part, est encarté au rang de dame pour ne pas avoir suivi la coalition américano-britannique en guerre. Parmi ceux qui se sont attiré l'opprobre du site conservateur, signalons encore Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, et Hans Blix, "l'inspecteur Clouseau des Nations unies", incapable de faire la preuve de l'existence d'armes de destruction massive.
Eric Nunès