Tunisie Réveille Toi ! http://www.reveiltunisien.org/ Site d'information et d'opinion sur la Tunisie fr SPIP - www.spip.net Le Tunisien - ةditorial du premier numéro https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1588 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1588 2004-12-22T21:53:25Z text/html fr Abdel Wahab Hani Liberté d'expression Presse dépendante "Le Tunisien relèvera énergiquement toute attaque dirigée contre nos compatriotes, sans toutefois chercher à cacher leurs torts" Ali Bach Hamba Que pourrait apporter un nouveau titre à la presse tunisienne, et de surcroît édité dans la Diaspora ? Quelle réponse y apporter lorsque le vide est cinglant ?! La Tunisie souffre d'un étouffement généralisé de la parole libre et critique, en net recul en rapport à l'âge d'or de la presse tunisienne. Le constat est partagé par tous, y compris dans les hautes (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique1" rel="directory">Revue de presse</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot53" rel="tag">Liberté d'expression</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot64" rel="tag">Presse dépendante</a> <div class='rss_chapo'><p>"Le Tunisien relèvera énergiquement toute attaque dirigée contre nos compatriotes, sans toutefois chercher à cacher leurs torts" Ali Bach Hamba</p></div> <div class='rss_texte'><p><strong>Que pourrait apporter un nouveau titre à la presse tunisienne,</strong> et de surcroît édité dans la Diaspora ? Quelle réponse y apporter lorsque le vide est cinglant ?! La Tunisie souffre d'un étouffement généralisé de la parole libre et critique, en net recul en rapport à l'âge d'or de la presse tunisienne. Le constat est partagé par tous, y compris dans les hautes sphères de l'ةtat. Vieux réflexe d'autocensure, disent les autorités, ultime expression de la censure, répliquent les défenseurs de la liberté. <br> Un bâillonnement des plus violents comme le pays n'en a jamais connu dans son histoire moderne. '<i>Le « Combattant suprême</i> » interdisait les journaux après les avoir lus, « l'artisan du changement » les interdit sans se donner la peine de les lire</strong>', selon l'heureuse formule de l'infatigable Om Ziad, figure emblématique de l'ancienne presse libre des années 70 et 80.<br> Le résultat est ce vide cuisant, cette inconsistance profonde et l'absence de tout débat digne de ce nom, voire une désinformation des plus inquiétantes. Engendrant ou révélant la démission et l'asphyxie de l'élite, des intellectuels, des universitaires, et simplement de tout esprit libre. Certains journalistes se résignent dans le silence, à l'instar d'un <i>Khaled Tebourbi</i>, une autorité en soi, une mémoire, une des plus belles plumes que la Tunisie n'ait jamais connue. Il en est contraint à abandonner son art, à rester chez lui et à attendre la fin... Pourtant, Khaled n'écrivait pas de la subversion, il s'occupait de musique, de culture et de sport. Mais que faire lorsque le contrôle s'exerce sur tous les domaines de la vie ? La Tunisie de l'Information, jadis florissante et bouillonnante, pionnière dans le Maghreb, et au-delà dans le monde arabe, dégringole aux derniers rangs. <br></p> <p>La responsabilité en incombe, certes, au premier chef, au régime issu du « changement » du « 7 novembre 1987 », mais aussi à nous tous, nous autres tunisiens, qui sommes si étrangement résignés. La démission du tunisien ne peut être surpassée que par l'engagement du Tunisien. Un engagement républicain pour la Liberté, la Démocratie et la Dignité. Cela passera indéniablement par une autre idée de l'avenir d'une nation ancrée dans ses racines, mais résolument ouverte. <br> <i>Le Tunisien</i> du 1er février 1907 (fondé par <i>Ali Bach Hamba</i> sous le protectorat français) a bien su défendre l'identité d'une nation, les intérêts des Tunisiens, « <i>faire connaître leurs besoins et leurs aspirations </i> », il a été « <i>leur porte-parole en attendant (qu'on) leur donne le droit de faire entendre leur voix </i> ». <br> « <strong><i>Il ne faut pas attendre, il faut savoir patienter </i></strong> », disait un des plus célèbres des philosophes de notre temps, <i>Jacques Derrida</i> -aujourd'hui décédé-, dans le sens d'un temps « actif ». Pour ce faire, et comme <i>Le Tunisien</i> de 1907, ce <i>Tunisien</i> de 2004 « <i>n'ouvrira jamais ses colonnes aux luttes stériles et aux violentes polémiques de personnes</i> », mais « <i>il relèvera énergiquement toute attaque injuste dirigée contre nos compatriotes, sans toutefois chercher à cacher leurs torts</i> ». Et « <i>nous consacrerons surtout nos efforts au travail fécond, à l'étude méthodique et persévérante de toutes les questions intéressant la population</i> ». <br></p> <p>Tel est le lien avec nos aïeux, un siècle après. <i>Le Tunisien</i> ambitionne de retrouver cette vitalité de l'information, d'une nation souveraine et unie.<br> La Tunisie d'antan, où <i>Bach Hamba</i>, le Directeur « moderniste » du Collège « réformé » <i>Sadiki</i> se liait avec le cheikh <i>Thaalbai</i> de l'Université « traditionaliste » de <i>La Zeitouna</i>, pour défendre la même cause. Cette Tunisie-là, où les intellectuels de tous bords se battaient pour la dignité et le bien-être d'une nation. Cette Tunisie là, où la vie ne s'était pas arrêtée à la suspension du <i>Tunisien</i>, sous la chape de plomb, abattue avec le couvre-feu d'<i>Alapetite</i>, un certain 7 novembre, celui de 1911, ironie de l'histoire...<br> Cette Tunisie-là qui s'est révoltée, toute entière, l'hiver 1912, suite à la mort d'un jeune tunisien écrasé par le tramway. Et qui vit l'une des premières désobéissances civiles du monde moderne !! Les « indigènes » d'alors refusaient de monter dans les rames conduites par les italiens et réclamaient l'égalité à l'emploi. Et plus étrangement encore, ils exigeaient la distribution des journaux tunisiens à bord des trams. <br> Les exécutions à la guillotine, sur les places publiques, les centaines d'arrestations, de déportations. Rien n'y fit, c'est le peuple de <i>Bach Hamba</i>, de <i>Thaallbi</i>, de <i>Sfar</i>, de <i>Jarjer</i> et de dizaines de centaines de milliers d'anonymes, qui mirent fin à la stratégie d'étranglement de douze longues années de couvre-feu du <i>Résident général</i> et à trois quarts de siècle de colonisation française.</p> <p>Pourquoi encore un <i>Tunisien</i> en 2004 ? Un clin d'œil à l'histoire. Sûrement. Une façon de dire que la Tunisie n'a pas commencé avec l'avènement d'Untel ou Untel, Président ou Général d'ailleurs, mais par la volonté de toute une nation et les sacrifices de tout un peuple. Que les dates anniversaires personnelles des 3 août, 3 septembre ou 7 novembre ne sont que des jours parmi d'autres. Et que l'histoire n'en retiendra rien, alors que <strong>Gandhi</strong> avait retenu quelque chose des événements tunisiens de 1911 et 1912. Et que le même <strong>Alapetite</strong> avait gardé, de cette époque, des années après, le souvenir « d'un peuple fier ».<br> Une Tunisie pour tous les tunisiens, à l'intérieur ou loin de la patrie, une Tunisie où le Tunisien pourra s'exprimer librement, débattre des problèmes de la cité, sans haine et sans craindre pour sa vie. Un Tunisien libéré de la peur, des persécutions et de sa propre démission. <br> Un Tunisien retrouvant le goût de la vie dans cette contrée, que les arabes dénommèrent « <i>l'endroit où il vous plaît de vivre</i> » (<i>Too'nisou al-Khadhraa</i>), du « <i>vivre ensemble</i> ». Un Tunisien digne, libre, fut-il dans la diaspora. Nos aïeux n'ont-ils pas livré le combat, pacifiquement et sans haine, depuis l'exil ? <br></p> <center><strong><i>Le Tunisien</i> de 2004 se propose de reprendre le flambeau... </strong></center><br> <p>Abdel Wahab Hani <br> 20-12-2004</p> <p><strong>Le Tunisien, N°1, novembre 2004<br> Directeur de la publication et rédacteur en chef : Abdel Wahab Hani<br> Ont collaboré à ce numéro : Hedi Yahmed, Khemais Chemmari, Nejib Baccouchi, Jean-Loup Thébaud, Tahar Labidi, Jean-François Poirier, Mondher Sfar, Ferjani Saadani, Abdel Wahab Hani, Kaled Ben Mohamed, Sami Ben Youssef, Abou Anis, Walid</strong></p> <hr class="spip" /> <p>Lire aussi <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?breve1727" class='spip_in'>"Le Tunisien" enfin disponible dans les kiosques parisiens</a></p></div> Pénurie du lait : La dictature avoue son incompétence https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article868 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article868 2003-12-10T19:33:43Z text/html fr Abdel Wahab Hani Pénurie du lait : La dictature avoue son incompétence (suivi du dossier de suivi du "Scandale du lait", avec 7 documents) par : Abdel Wahab HANI, le 4 décembre 2003 En réponse à citoyen anonyme et à Abdo Maalouli, la dictature engage le débat avec l'opposition démocratique. Connaissant le secteur, je me permet d'apporter ci après ma contribution pour enrichir ce débat : L'annonçe par le gouvernement, à travers son torchon la presse, « des mesures conjoncturelles et structurelles » pour faire face à la (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique42" rel="directory">Economie</a> <div class='rss_texte'><p>Pénurie du lait : La dictature avoue son incompétence (suivi du dossier de suivi du "Scandale du lait", avec 7 documents) par : Abdel Wahab HANI, le 4 décembre 2003</p> <p>En réponse à citoyen anonyme et à Abdo Maalouli, la dictature engage le débat avec l'opposition démocratique.</p> <p>Connaissant le secteur, je me permet d'apporter ci après ma contribution pour enrichir ce débat :</p> <p>L'annonçe par le gouvernement, à travers son torchon la presse, « des mesures conjoncturelles et structurelles » pour faire face à la pénurie de lait, est une grande masquarade.</p> <p>Ce n'est pas étonnant de la part de la dictature qui nous a habitué au mensonge et à la manipulation des chiffres. Mais cette fois le monsonge est énorme. Il est fade et de très mauvais goût. Il ne passe même pas auprés des débiles mentaux. S'il continue à nous prendre pour des idiots le dictateur devrait être transféré de Carthage vers la Manouba.</p> <p>Examinons tout d'abord la délinqance des chiffres annonçés :</p> <p> prévisions production : 700.000 L/jour, soit 20 millions de L/mois.</p> <p> production réalisée : 450.000 L/jour, soit 13 millions L/mois.</p> <p> demande de Ramadan : 30 millions de litres de litres.</p> <p> consommation mensuelle : 1.100.000 litres.</p> <p> période de surconsommation : 2 millions de litres.</p> <p>Ces chiffres débiles et farfelus se passent de commentaires, mais on constate que la baisse de la production est supérieure à 50%. Ce qui signifie que la moitié de notre troupeau a été abattu suite aux abus de la mafia du lait. Le docteur Sahbi Elamri sous le pseudo Hajklouf a dénoncé depuis deux ans la faillite des dizaines de milliers d'éleveurs qui ont été arnaqués impunément par Arbi Aissa and G°.</p> <p>La sécheresse et la période de basse lactation n'y sont pour rien. C'est des phénomènes cycliques prévisibles connus. Les éleveurs ont traditionnellement géré la chésseresse en ayant recours aux aliments de bétail subventionnés.</p> <p>Et voici les mesures conjoncturelles et structurelles adoptés par la dictature :</p> <p> « la baisse de production a engendré un phénomène de surconsommation ».</p> <p>La dictature veut dire qu'il faut adapter la consommation à la baisse de la production</p> <p> « les stratégies adoptées pour faire face à cette demande irraisonnée, celle consistant à inonder le marché ».</p> <p>L'innondation du marché avec du lait importé, va permettre de mettre en congé les vaches et les usines.</p> <p> « augmenter la production par la suppression du repos hebdomadaire » . On va accorder un repos hebdomadaire aux vaches.</p> <p> « attribution d'une priorité à la production du lait exceptionnellement et aux dépens des autres dérivés ».</p> <p>On va mettre en chômage technique les usines de fromage et de yaourt. Les tunisiens doivent se passer de ces produits.</p> <p> « L'autre solution serait de recourir à l'importation. Avant-hier lundi, il y a eu importation de 400.000 l, on attend avant la fin de la semaine l'arrivée de 2.400.000 l supplémentaires. De même que 10 millions de litres pour la semaine prochaine ».</p> <p>Le monopole de l'importation a été confié à la société étatique Magasin général qui n'a pas d'expérience dans la distribution du lait. Il serait plus opportun d'importer de la poudre pour la reconstituer par les usines et d'économiser 85% du coût du transport maritime.</p> <p> « l'importation chaque année de 4.000 génisses sur les trois prochaines années » .</p> <p>Si la justice reste soumise en Tunisie, le prix de la viande rouge va baisser et des milliers de nouveaux éleveurs vont faire faiilite. Arbi Aissa les attend au tournant pour les arnaquer.</p> <p>Et voici le dossier de suivi du "Scandale du lait" :</p> <p>(La "Brillante" réponse de "La Presse de Tnisie", le Flash-info du Quotidien, le Message N°20 du Citoyen anonyme, le Commentaire à vif de Abdo Maalouli, la Réaction à chaud de Abdelhak, l'Enquete de Kheireddine et le Papier original de Haj Klouf 1er)</p> <p>1-La "Brillante" réponse de "La Presse de Tunisie" : organe du gouvernement de Zine El Abidine Ben Ali :</p> <p>Consommation du lait : Mesures pour rétablir l'équilibre du marché</p> <p>La Presse de Tunisie, Mercredi 03 décembre 2003</p> <p>Le secteur du lait a connu ces derniers temps quelques remous qui ont provoqué une certaine psychose chez les consommateurs.</p> <p>La rumeur de pénurie a commencé avant Ramadan. Elle a culminé au cours des dernières semaines du mois saint. D'où les mesures conjoncturelles et structurelles prises pour conforter le secteur.</p> <p>Il est à rappeler que le manque constaté dans la production est le résultat d'une certaine situation climatique engendrée par quatre années consécutives de sécheresse, ce qui a influé négativement sur l'état du cheptel et par conséquent sur la production du lait et de la viande rouge.</p> <p>Ensuite, le mois de Ramadan a coïncidé cette année avec le mois d'octobre qui, selon certains connaisseurs, connaît généralement une baisse de production due à une basse lactation.</p> <p>De même, nos usines devraient produire 700.000 litres par jour, soit 20 millions de litres par mois… et ce pour être au niveau de la demande au mois de Ramadan qui atteint 30.000.000 de litres, ce qui explique le recours aux stocks stratégiques et parfois à l'importation pour combler d'éventuels déficits.</p> <p>Cette année, on a commencé à puiser dans le stock régulateur depuis le mois de septembre. Ce qui a rendu le reste insuffisant pour combler la demande additionnelle au mois de Ramadan, malgré l'importation de 10 millions de litres.</p> <p>Cependant, deux phénomènes ont renforcé la psychose de la pénurie.</p> <p>D'abord, il y a la production nationale qui est d'habitude de 700.000 litres par jour. Elle a baissé à 450.000l. Le second phénomène a trait, quant à lui, au comportement du consommateur.</p> <p>Or, la baisse de production engendre en général une sorte de psychose qui se traduit, ni plus ni moins, par un phénomène de surconsommation.</p> <p>La baisse de la production nationale à 450.000l par jour peut s'expliquer également par la tendance des consommateurs, au cours du mois saint, à se procurer des produits dits frais et qui sont des dérivés du lait, tels que le leben, le raïb et autres fromages frais…</p> <p>Toutes ces raisons ont contribué à la perturbation de l'approvisionnement et donc à la baisse de l'offre.</p> <p>Parmi les stratégies adoptées pour faire face à cette demande irraisonnée, celle consistant à inonder le marché (comme première démarche pour mettre fin à la psychose).</p> <p>Autre mécanisme : augmenter la production par la suppression du repos hebdomadaire au cours de la semaine dernière, ce qui a permis une production supplémentaire de 800.000l.</p> <p>Mais il y a aussi attribution d'une priorité à la production du lait exceptionnellement et aux dépens des autres dérivés.</p> <p>La distribution sera assurée dans les prochains jours sur la base d'une étude des besoins de chaque région et un suivi permanent de chaque situation.</p> <p>Cet effort se poursuivra jusqu'à atteindre 750.000 l de production quotidienne. Surtout que la consommation mensuelle atteint 1.100.000l mais qu'en période de surconsommation elle sélève à 2 millions de litres.</p> <p>L'autre solution serait de recourir à l'importation. Avant-hier lundi, il y a eu importation de 400.000 l, on attend avant la fin de la semaine l'arrivée de 2.400.000 l supplémentaires. De même que 10 millions de litres pour la semaine prochaine.</p> <p>Toutes ces mesures devront permettre dans les prochains jours de résoudre les problèmes conjoncturels. Cela ne fait toutefois que renforcer la tendance désormais établie à recourir à la stratégie de constitution de stocks régulateurs.</p> <p>Pour résoudre le problème à la base il y aura des mesures structurelles qui seront adoptées sur les quatre années à venir pour renforcer notre cheptel. Il s'agit de l'importation chaque année de 4.000 génisses sur les trois prochaines années.</p> <p>Par ailleurs, l'importation se poursuivra jusqu'à ce que qu'on parvienne au point d'équilibre.</p> <p>Henda ARFAOUI</p> <p>2-Le flash-info du Quotidien, reprise par portail Bab El Web et par TuniNews :</p> <p>Pénurie de lait : Importation de nouvelles quantités</p> <p>Le Quotidien du 28 novembre 2003</p> <p>Afin de parer aux perturbations enregistrées dans le secteur du lait, de nouvelles quantités importées commencent à arriver en Tunisie. Depuis dimanche 23 novembre 2003, de nouvelles quantités de lait (500 mille litres) sont arrivées en Tunisie et c'est le "Magasin Général" qui a été chargé d'assurer la distribution du produit dans les différentes régions de la Tunisie. Au lendemain de l'Aïd, l'importation d'une quantité semblable à celle de Ramadan reste inévitable en vue de répondre à la demande en cette période de basse lactation spécifique aux saisons d'automne et d'hiver.</p> <p>(Source : le portail Babelweb, d'aprés Le Quotidien du 28 novembre 2003)</p> <p>3-Le message original du "Citoyen anonyme" repris par/sur TunisNews, Tunisia2003, TUNeZINE et Réveiltunisien :</p> <p>Le Citoyen anonyme, Quelque part en Tunisie, Message N° 20 : "Pénurie de lait dans le Sud tunisien" Le 1er décembre 2003</p> <p>Nos amis du Sud nous appellent pour nous dire : envoyez nous du lait. Car plus de lait depuis deux semaines avant le mois de ramadan. Le lait se vendait déjà avec piston et voilà deux semaines après le ramadan encore pas de lait. Les petits commerçants disent que les grands founiseurs de lait leur répondent que celui qui veut du lait n'a que venir le chercher à Tunis, sinon plus de livraison.</p> <p>Comment ça se fait que la Tunisie n'a plus de lait pour les besoins de tout le pays. Est-ce qu'on va devenir comme les algériens qui consomment du lait "ghabra" en poudre. Ou est-ce que la maffia du lait veut réduire les frais pour gangner plus d'argent. Ou est-ce que le régime prépare une nouvelle hausse des prix après cette crise manipulée. En résumé, les gens du Sud ne doivent plus boire du lait, ils doivent boire les produit locaux, le lait de palmier : le fameux Légmi...</p> <p>Rabbi Yoster, la révolte a toujours commencé dans le Sud et le Légmi lorsqu'il est fermenté risque de tourner les tetes des gens...</p> <p>4-Le premier commentaire à vif de notre ami Abdo Maalouli sur Tunisia2003 et TunisNews :</p> <p>Bonjour Monsieur Hani,</p> <p>Tu as compris... il y a pénurie de lait dans le sud et les gens du nord (témoignage dans ma région natale - Sejnane - gouvernerat de Bizerte), ne savent quoi faire avec leur lait frais... ils ont fermé plus de 15 centres de collecte de lait et les pauvres paysans agriculteurs (y inclus mes parents, mes oncles et des milliers d'autres) sont ébranlés (privatisation ... je pense que c'est un ordre de l'Organisation Mondiale du Commerce - OMC - autres mensonges...</p> <p>Souvent les camions de collecte sont obligés de jetter dans les égouts 30,000 litres à la fois et c'est les pauvres agriculteurs qui payent le prix... les usines refusent souvent le lait .... les excuses sont nombreuses... entre autre : la qualité du lait pourtant c'est Poulina qui fournit les aliments de bétail... C'est la grosse arnaque... c'est une passe financière...</p> <p>Pour votre culture personnelle :</p> <p>Plus de 50% de la production du lait tunisien appartient à Maitre Laila Ben Ali et ses frères... Source fiable...</p> <p>Je suis spécialiste du secteur laitier... Je suis associé dans une compagnie canadienne qui installe des usines de transformation agro-alimentaire, nous avons installé plus de 12 laiteries à travers l'Afrique y inclus 2 usines en Tunisie, actuellement nous sommes entrain d'installer une usine de lait à Chiraga, à côté d'Alger .... à partir de la poudre (vous avez raison... c'est un autre général qui contrôle l'importation de la poudre du lait en Algérie, une rente de 560 millions de $ par année)... un litre de lait en poudre se vend à 22 dinars algériens, à ce prix... on ne pourra jamais développer une filière laitière.... Les agricultures c'est un mal nécessaire... pour les gouvernent des pays arabes...</p> <p>Les gens du nord et du sud sont des charges inutiles, ils n'ont jamais compté dans les décisions gouvernementales. On parle d'eux pour chercher les subventions et les prêts des organisations internationales dont les montants sont immédiatement distribués entre gens de bonne famille... La misère a toujours un nom : l'extrême Sud et l'extrême Nord.</p> <p>C'est une autre grande histoire.</p> <p>Abdo Maalaoui,</p> <p>Montréal, Canada</p> <p>Bonne journée....</p> <p>5-La réaction à chaud de "Abdelhak" sur réveiltunisien :</p> <p>La mafia du lait</p> <p>Le cas du secteur du lait en Tunisie, c'est une grande histoire</p> <p>par : Abdelhak</p> <p>Le secteur est actuellement monpolisé par la mafia du pouvoir : Laino, Candia, Yoplait et l'usine de poudre de lait appartiennent à Arbi Aissa, le secrétaire particulier de Ben Ali. Mamy Nova appartient à Abdennadher, l'associé de Leila Ben Ali. Délice-Danone appartient aux Meddeb, dont la fille est mariée à un Ben Ali.</p> <p>Les scandales dénoncés plusieurs fois sur les colonnes de RT (Réveiltunisien.org) étaient annonciateurs de cette catastrophe. La mafia du pouvoir en est l'origine.</p> <p>Depuis que Arbi Aissa, secrétaire particulier et conseiller influent de Ben Ali, a comploté pour monopoliser la production de tout le nord du pays, il a mis en faillite des dizaines de milliers de petits producteurs (voir l'article de Kheireddine : Ben Ali l'otage de son entourage). Les plaintes de ces éleveurs aux autorités locales, nationales ou professionnelles (Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Peche : UTAP) sont restés sans suites. Toutes les autorités administratives et judiciaires craignent cet homme puissant du palais de Carthage.</p> <p>Privés de leurs revenus ces petits éleveurs qui fournissent 80% du lait ont tout simplenment vendu leurs vaches pour l'abattage.</p> <p>Le fils de Arbi Aissa, a été linché derniérement, par des éleveurs non payés, lors de sa visite à l' une de ses usines LAINO qui a le nonopole du lait de tout le nord ouest.</p> <p>La soumission de la justice dénonçée par le juge Yahyaoui va entrainer le pays vers la ruine.</p> <p>La corruption de la justice qui fontionne à plein régime est devenue intolérable. le scandale des bilans maquillés de l' Union Internationale des Banques (UIB), vendue aux français, a scandalisé le monde restreint de la finance internationale. Il va accentuer encore la fuite des investisseurs étrangers et le chomage.</p> <p>Les cadavres des désespérés qui fuient le "miracle Tunisien" vont se compter non plus en centaines mais par milliers sur les cotes italiennes.</p> <p>6-L'enquete de "Kheireddine" publiée sur Réveiltunisien et mise à jour pour les besoins du présent dossier :</p> <p>"un vulgaire policier" nommé Arbi Aissa</p> <p>par : Kheireddine</p> <p>L'enquête que nous avons menée a nécessité une année de travail. Elle décripte, effectivement la stratégie de Ben Ali et de son entourage : Piller la Tunisie. Cette fois, nous commençons par son secrétaire paticulier depuis 25 ans : "un vulgaire policier" nommé Arbi Aissa.</p> <p>Par : KHEIREDDINE, Novembre 2003</p> <p>L'article intitulé "la Mafia financière du lait" écrit sous le pseudonyme " Haj Klouf " est passé malheureusement sous silence. Son auteur, qui est en réalité le Docteur Sahbi El Amri, l'a reconnu suite aux violences que lui a fait subir la police du palais.</p> <p>Bien que l'auteur a accusé Madame Ben Ali, ces actes sont à attribuer en premier lieu au secrétaire particulier du Président, un certain Arbi Aissa.</p> <p>Selon cet article Arbi Aissa, par l'intermédiaire de son fils Jalel, après avoir détourné plus de 200 milliards de millimes, s'attaque maintenant a des milliers de misérables éleveurs dans le nord ouest de la Tunisie pour les dépouiller. Depuis qu'il a acheté sans payement aux banques complaisantes la prestigieuse marque LAINO, ces pauvres petits éleveurs n'ont plus été payés. Le Ministre de l'agriculture, le gouverneur de la région et l'Union des agriculteurs se sont avoués impuissants face aux milliers de plaintes. Ils craignent sa colère et ses coups bas.</p> <p>Seul Arbi Aissa peut se permettre des abus aussi graves. Ses pouvoirs sont immenses en Tunisie. Certains proches de Carthage le considèrent comme le numéro deux du Pays. Il est au service du Président Ben Ali depuis janvier 1978, cela fait 25 ans maintenant. Les ministres, les conseillers du Président, les PDG de banques et les juges tremblent devant lui. Il est capable de briser les carrières et les fortunes si on ne répond pas a ses caprices. Tous ceux qui lui résistent ou qui ne répondent pas à ses demandes malhonnêtes, sont soit cassés ou mis en prison.</p> <p>Parmi ses innombrables victimes, il y a lieu de citer l' ex-PDG de la Banque du Sud (BS) où le montant de ses malversations a atteint 35 milliards, l'ex-PDG de la Banque de l'Habitat (BH) pour un montant encore supérieur, ou bien l'ex-PDG de la Société Tunisienne des Industries Laitières (STIL, société para-étatique à l'époque) qui a osé demander à son fils Jalel le règlement de 2,5 milliards impayés du temps ou il était l'un de ses distributeurs. Ce PDG a été mis en prison, mais compte tenu de l'incompétence de son fils, Arbi Aissa l'a fait sortir pour le nommer DGA de sa laiterie Candia-Yoplait. Sont aussi victimes de son pouvoir les distributeurs de ses produits, ses concurrents ou ses fournisseurs . Dès qu'un litige apparaît, ils sont mis en prison et leurs biens confisqués. Il les brise en inventant contre eux des affaires pénales graves.</p> <p>Mais sa plus grande victime c'est le Président lui-meme !</p> <p>Il y a tout d'abord la médisance : Ses courtisans se bousculent chaque jour, très tôt, vers 6h du matin, au café "Jaouhara" qu'il possède à Lafayette, au centre de Tunis, pour entendre les derniers potins qu'il adore raconter à propos de la vie privée du Président, de son épouse, de sa famille et de ses proches. Il est indécent de raconter ici les indiscrétions qu'il dévoile à propos des aventures sexuelles du Président, mais limitons nous à ce qui peut toucher notre pays.</p> <p>Avec une arrogance sans bornes, il se permet de dire que c'est lui qui gère la Présidence de la République. Il va même jusqu'à donner des preuves sur sa façon d'accaparer la communication du Président. Selon ses dires c'est lui qui décide pour le courrier ou les appels a transmettre. C'est lui qui a fait la guerre aux petits cartons sous forme de notes d'information que les conseillers transmettaient au Président. L'histoire de ces petits cartons dénonciateurs mérite que l'on s'y attarde. Il a raconté qu'a la fin des années 80 le Président a appris par sa premiere femme, la fille du général Kéfi, que son fils Jalel importait en contrebande de grandes quantités du fromage "la vache qui rit" en provenance de Libye. Ce trafic a failli écarter Arbi Aissa définitivement du palais. Finalement sa mise à l'écart n'a duré qu'une semaine.</p> <p>Depuis qu'il est revenu, il a organisé la communication du Président a sa manière pour ne plus se faire piéger. Il a utilisé toutes les ruses pour éliminer du Palais tout ce qui peut le compromettre en isolant de jour en jour et de plus en plus le Président : Les petites notes des conseillers, le courrier et les appels sont en partie censurés. Les malversations et la corruption des proches du Président sont encouragées. Les honnêtes gens et la famille Kéfi (première belle famille de Ben Ali) sont écartés. Mais le plus préjudiciable, c'est qu'il implique le Président de la République à tous les trafics, les détournements, les malversations, la contrebande, l'arnaque et les délits.</p> <p>Son interventionnisme auprès des responsables de la Justice, a porté un grave préjudice a notre Pays et a son image.</p> <p>Le Ministre de la justice et des droits de l'homme qui l' a côtoyé lors de son séjour au Palais en qualité de conseiller, le craint car il connaît bien son immense pouvoir. Mais ceci n'explique sa faiblesse et sa défaillance pour ordonner des jugements injustes à de malheureux innocents en vue de se maintenir à son poste de Ministre. Au contraire, il ne peut être que grandi avec le Président aux yeux du peuple et de l'histoire s'il s'applique à dénoncer la corruption de la justice et a cesser la terreur qu'il exerce sur les juges et les avocats. La crise qu'il a provoqué est sans précèdent. Non seulement, il a crée un malaise chez tous les Tunisiens qui se sentent menacés dans un pays sans justice, mais aussi souillé bêtement l'image de notre pays.</p> <p>La deuxième victime c'est l'économie du pays !</p> <p>Parti de rien, Arbi Aissa a réussi en moins d'une décennie a devenir l'une des plus grandes fortunes du pays voir même du Continent. Pourtant au début des années 90 il ne possédait absolument rien. Son fils Jalel, un raté du secondaire distribuait des produits de la stil et de contre bande avec deux petits camions en leasing. Maintenant sa fortune est estimée à plusieurs centaines de milliards détournées surtout à l'étranger graçe au pillage des banques, à l'arnaque des petits éleveurs, des fournisseurs, des assurances, de la douane et des impots directs et indirects (TVA) … Il regne sur un empire de 40 sociétés spécialisées surtout dans l'agro-alimentaire (Lait stérilisé, yaourts,beurre, margarine, lait en poudre, alimentation pour bébés, conserves alimentaires, confitures, jus de fruits, cafés, huiles d'olive, réstauration rapide, etc…). Presque toutes ces sociétés sont déficitaires à cause des détournements à l'étranger.</p> <p>Depuis 4 ans, c'est la course éffreinée pour les gros projets aux lourds investissements. Le dernier en date est une usine de poudre de lait éstimée à plus de 20 milliards environ. Son système est diabolique pour faire évader les devises du pays. Pour cette usine, par exemple, il a sur-facturé une dizaine de milliards du matériel d'occasion dont la valeur n'est que de 200 mille dinars.</p> <p>Pour épater les banquiers son discours est bien rodé puisqu'il implique toujours le Président en disant : "C'est Errais lui-même qui insiste pour que je réalise ce projet pour mes enfants, tout le monde est dans l'obligation de m'aider".</p> <p>Il y a quelque temps, lors d'une soirée mondaine, le PDG d'une banque privée raconte comment il s'est fait arnaquer 8 milliards pour financer une opération de vente de blé à l'Irak. Dés qu'il s'est introduit avec son fils Jalel dans le bureau du PDG, la secrétaire de Aissa télephone : « M. le PDG..., ici c'est la Présidence. Le Président m'a chargé de dire à si Aissa qu' il a besoin de lui de toute urgence ». A ce moment Aissa intervient pour dire : "Vous voyez, c'est une affaire importante pour le pays, et Errais insiste pour que vous m'aidez. Je dois partir mais je vous fais confiance pour que vous traitez mon fils comme votre propre frère et lui donner ce qu'il vous demande."</p> <p>L'affaire de l'Irak a fait l'objet de la plus abominable éscroquerie pour le pays et pour l'ONU également. Sur le quota de 12 milliards par an qu'a accordé l'ONU a la Tunisie pour exporter à l'Irak des produits alimentaires d'origine tunisienne, Aissa en a pris 8 milliards. Les produits qui ont été livrés à l'Irak et payés par l'ONU, n'ont jamais été d'origine tunisienne et ne transitaient même pas par la Tunisie. Bien entendu Aissa avait le bras long pour faire falsifier par l'administration les documents d'exportation et leur donner une origine tunisienne monsongére.</p> <p>L'affaire du cargo de blé fourni par un pays de l'Est et financé par la banque privée a d'ailleurs mal tourné : Le blé était avarié et les Irakiens l'ont refusé. Suite a une intervention diplomatique des silos ont été mis à sa disposition dans un port Emirati pour traiter le blé.</p> <p>Pourtant, les produits vendus par Aissa aux irakiens sont toujours de mauvaise qualité. Mais les proches du dictateur irakien se sont vengés lorsqu'ils se sont rendu compte que Aissa avait minoré leur commission. Les américains doivent certainement s'inreresser à Aissa sur les rapports qu'il entretenait avec les réseaux de corruption irakiens. Les Aissa seraient soupçonnés d'avoir quelques idées sur la fortune des Hussein et de leurs proches.</p> <p>Ayant pris goût, depuis avec les silos, il s'apprête en ce moment a prendre le monopole de l'importation de blé en Tunisie. Pour être en conformité aux règles imposées par les institutions internationales l'état doit se désengager de l'importation des céréales au profit du privé. En vue de couper l'herbe sous les pieds des importateurs professionnels, Aissa a déjà entrepris la négociation avec l'office des céréales pour louer les silos qui se trouvent dans tous les ports du Pays. On doit s'attendre à tous les abus, surtout qu'il s'agit d'une denrée sensible qui a provoqué les émeutes les plus violentes en janvier 1984.</p> <p>L'office national de l'huile n'a pas non plus échappé à ses éscroqueries. Une société lui appartenant, dénommée "Arab oil" a été spécialement crée pour arnaquer cet office. Plusieurs milliards sont en instance de payement.</p> <p>Dans le secteur du lait, il a réussi à obtenir le monopole dans le Nord du Pays aprés avoir mis a genoux la Stil et comploté pour faire fermer toutes les autres laiteries du nord du pays (une laiterie au Sers, dans le Nord-Est, une laiterie à Ksar Said, au Nord de Tunis, une autre à La Manouba, banlieu de Tunis). Non content de posséder cet immese empire, il vient d'acheter LAINO aux banques d'investissement sans débourser un millime. Il y a peu de temps un groupe étranger a proposé d'acheter cette usine pour 30 Milliards.</p> <p>La qualité du lait ayant baissé puisqu'il le mélange à de fortes doses d'eau, LAINO a perdu plus de 50% de son marché. Avec les détournements qu'il fait sur les ventes au noir, les banques vont être contraintes à débourser encore plus. Selon ses proches il tente en ce moment de créer une laiterie en Algérie pour plusieurs dizaines de milliards.</p> <p>Il ya quelques jours son fils a failli être linché par les éleveurs de la région qui réclamaient le payement de leur lait. Averti le gouverneur n'a pas voulu intervenir.</p> <p>Nombreux commerçants africains et Moyen-Orientaux se sont fait piéger aussi. Sa société Inesfood est spécialisée dans la fabrication de produits d'imitation de la multinationale Nestlé. Au moment de la prospection de ces marchés ils remettent à leurs clients des échantillons de produits falsifiés : Le sachet de produit contenu dans le carton Inesfood est en réalité un produit Nestlé. Satisfait par la qualité de l'échantillon et du prix attirant, le client africain ou arabe passe une importante commande. Plusieurs importateurs ont fait faillite car la qualité livrée par Inesfood est invendable. Cette éscroquerie célèbre à vite fait de ternir l'image de marque du Pays, et lorsque des exportateurs sérieux se présentent maintenant dans ces régions, ils se font insulter.</p> <p>Une autre éscroquerie célèbre est racontée par le tout Tunis. C'était en 1994/95. A cette époque la bourse de Tunis a été prise d'assaut par les spéculateurs. La BH allait être introduite en bourse.</p> <p>Aissa était courtisé a l'époque par le PDG de cette banque. Ce PDG a tout organisé en achetant à crédit pour 400 000 Dinars d'actions au nom de Aissa et de ses proches. Cette opération lui a rapporté en quelques jours un milliard et demi. Quand on pense que le Premier Ministre français Beregovoy s'est suicidé parcequ'il a été soupçonné de délit d'initié !</p> <p>La troisième victime est l'indépendance de la Justice !</p> <p>Le pouvoir de Arbi Aissa auprès des juges, des hauts responsables de la justice et du ministre, est considérable. La majorité de ses distributeurs sont actuellement emprisonnés d'une façon injuste. Il est aussi capable de blanchir et de faire sortir de prison. Il l'a fait pour un technicien spécialisé et pour l'ex-PDG de la STIL pour les employer dans ses usines. Bénéficiant de l'impunité, plusieurs de ses fournisseurs ont fait faillite.</p> <p>Son fils Jalel est devenu très célèbre comme intermédiaire pour obtenir des jugements sur mesure. Sa réputation et son efficacité sont connues dans tout le Pays pour les grosses opérations financiéres qu'il traite au pourcentage. Non seulement il se fait payer excessivement cher, mais il faut attendre longtemps pour avoir un rendez vous avec lui. Son père intervient par la suite auprés du Ministre de la justice ou directement auprés des juges pour donner des instructions « taalimétes », en impliquant parfois de façon mensongére le Président.</p> <p>Connaissant parfaitement le caractère et les réactions impulsives du Président, maîtrisant les moyens de sa communication, il n'hésite pas a lui présenter une version qui n'a aucun lien avec la vérité pour accabler un innocent.</p> <p>Le plus dramatique c'est qu'il a fait décorer par Le Président des insignes de la République une bonne partie des éscrocs et des corrompus du Pays, y compris son propre fils. Les listes qui sont proposées par les différents départements sont contrôlées par lui et il n'hésite est intervenir pour les faire modifier comme bon lui semble.</p> <p>Arbi Aissa a usé de son influence pour faire élire son fils jalel, Président du Stade tunisien. Il voulait en faire une personnalité régionale. Mais il n'a fait que confirmer le proverbe qui dit "chasser le naturel, il revient au galop". Ses instincts de rapace l'ont emporté. Il a dépouillé le Stade tunisien en détournant la plus grande partie des dons des supporters. Son père s'y est mis aussi en téléphonant inlassablement aux plus fortunés du pays. Les Aissa sont un cauchemar pour ce club.</p> <p>La quatrième victime c'est l'Etat !</p> <p>Il y a la douane : La majorité des marchandises importées par Aissa sont débarquées directement sur ses camions et sortent du port sans être déclarées et sans payer les droits de douanes et les taxes. En procédant de cette manière il arnaque non seulement les fournisseurs qui ne sont pas payés, mais aussi les assurances en déclarant que ses marchandises ont été volées.</p> <p>Il y a la TVA : Les 40 sociétés qu'il possède ne payent pas de TVA. Les déclarations si elles sont faites sont toujours falsifiées. En moins de dix ans, l'état a perdu plusieurs centaines de milliards en droits de douanes et en taxes directes et indirectes.</p> <p>Le système bancaire de l'Etat qui brille par les abus de ses dirigeants a été mis à rude épreuve par Arbi Aissa. Toutes les banques de l'état sans éxception ont été pillées avec la complicité de leurs dirigeants. A lui seul Arbi Aissa a détourné entre 15 a 20% des créances nationales du niveau 4, c'est à dire que les banques ne seront jamais remboursées. Ses dettes qui dépassent 200 milliards n'ont jamais été couvertes par des garanties.</p> <p>A tous, il leur tiens le langage mensonger suivant : "J'ai parlé de vous au Président, il vous apprécie bien, je crois que c'est vous qu'il va choisir comme prochain Ministre des finances. Je vais essayer de donner un coup de pouce". Actuellement le plus impliqué est le nouveau PDG de la STB. Un imbécile qui a cru à la supercherie. Il lui a ouvert sans limites les vannes de l'UIB avant sa vente à la Société Générale. Naifs, les français qui ont cru aux chiffres trafiqués, se sont rendus compte, aprés une année d'audit, qu'ils ont acheté non pas une banque, mais un cadavre avec 540 milliards de dettes irrécouvrables. En récompense, cet expert de la perversion des chiffres, a été promu PDG de la premiére banque du pays, la STB, en vue de faire preuve de plus de génorisité envers son bienfaiteur.</p> <p>Ce stratagème dure depuis plusieurs années déjà. Tous les ex-Patrons de banques qui ont essayés de limiter les dégâts ont été demis de leurs fonctions et remplacés par d'autres plus conciliants.</p> <p>La police est aussi impliquée dans ses malversations ! Constatant l'immense succés auprés des jeunes du complexe de loisirs dénommé « El-Akwes » à El Manar, quartier chic de Tunis. Un fond de commerce dans cet endroit valait plusieurs centaines de millions. Il a commencé par installer son gendre, sans débourser un millime et s'est accaparé ensuite tout le complexe en éliminant ses concurrents. La police est, en effet, intervenue, suite à ses ordres, pour interdire les terrasses à tous les patissiers, glaciers et commerces de restauration rapide.</p> <p>Aux derniéres nouvelles tous les appartements mitoyens au complexe El-Akwes ont été pris par Arbi Aissa pour les transformer en maisons de passes.</p> <p>L'énumération de tous les dégâts que causent les Aissa a notre pays nécessite un livre de plusieurs volumes. C'est des gens dégoutants, écœurants, arrogants et mal éduqués. En d'autres termes c'est des voyous notoires.</p> <p>A presque 70 ans, il est encore actif ! Mais puisqu'il est au dessus des lois en vigeur sur les retraites, il est encore à la charge du contribuable.</p> <p>Il a été recruté au début des années 50 par la police coloniale avec le niveau du Certificat d'études primaires.</p> <p>Servile et obséquieux, il a vite gagné la sympathie du commissaire de police français du Bardo en dénonçant les destouriens de son quartier. En peu de temps, il est devenu l'homme a tout faire du commissaire. C'est lui qui faisait les courses, emmenait les enfants à l'école, fournissait des informations précieuses sur les destouriens, sélectionnait les jolies femmes qui se présentaient au commissariat...</p> <p>Grâce aux dénonciations de Arbi Aissa, l'éfficacité du commissaire a été remarquée. Les autorités coloniales qui étaient débordées à l'époque ont bien entendu nommé ce commissaire compétent directeur de la Police. En récompence Arbi Aissa a été promu secrétaire particulier du nouveau directeur.</p> <p>Aprés l'indépendance, il a conservé ce poste avec tous les Directeurs de la Sureté nationale qui se sont succédés, jusqu'à la momination du Général Ben Ali à cette fonction en janvier 1978.</p> <p>7-Le papier original de Haj Klouf 1er sera publié demain pour ne pas tomber dans la "Septologie" science Benalo-Trabelsienne, qui vénère le chiffre 7 et la couleur mauve. (Ce pseudonyme n'est autre aue le Dr Sahbi Amri), à ne pas confondre avec le personnage qui écrit sous le meme pseudonyme sur les colonnes de "l'Autre Tunisie" de notre ami Jalloul de Naros. Haj Klouf 1er a été tabassé en plein Tunis au grand jour par les Barbouzes du régime que la justice du meme régime rfuse de poursuivre. C'est dire l'importance du secteur vital du lait.</p> <p>Ainsi commence la "Saga du lait", avec ses répercussions économiques, sociales et politiques... A suivre... A W Hani</p></div> Allahou Akbar, Allah est Grand : Saïd Yahyaoui n'est plus https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article729 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article729 2003-07-23T17:57:24Z text/html fr Abdel Wahab Hani Le groupe « Tunisie, Réveille-toi ! » s'associe à la peine de la famille Yahyaoui et présente ses condoléances à Zouhair, à Samira, à leurs frères et sœurs, à leur mère Khadija et au juge Mokhtar Yahyaoui à l'occasion de la mort de Saïd Yahyaoui. Les obsèques de Said Yahyaoui auront lieu demain mardi 22 juillet 2003, à 10h00 du matin au Cimetière de Sidi Fraj à Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis. Le cortège funéraire partira du domicile des Yahyaoui, sis au 50, rue Habib Thameur à Ben Arous à 5 km de la (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique41" rel="directory">Société</a> <div class='rss_texte'><p><b>Le groupe « Tunisie, Réveille-toi ! » s'associe à la peine de la famille Yahyaoui et présente ses condoléances à Zouhair, à Samira, à leurs frères et sœurs, à leur mère Khadija et au juge Mokhtar Yahyaoui à l'occasion de la mort de Saïd Yahyaoui.</b></p> <p>Les obsèques de Said Yahyaoui auront lieu demain mardi 22 juillet 2003, à 10h00 du matin au Cimetière de Sidi Fraj à Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis. Le cortège funéraire partira du domicile des Yahyaoui, sis au 50, rue Habib Thameur à Ben Arous à 5 km de la capitale.</p> <p>Said Yahyaoui vient de succomber à un arret cardiaque ce matin, à l'age de 70 ans. La situation de son fils, Zouhair, injustement incarcéré, depuis le 4 juin 2002, était une grande source de malheur pour la famille. L'humiliation, les conditions de détention, le désespoir, l'attente des parents devant les grilles de la prison, les brimades, les soucis d'un père et d'une mère qui n'arrivent pas à convaicre leur enfant de mettre fin à ses mulitples grèves de la faim pour protester contre ses conditions carcérales, les autorités qui font la sourde oreille et les frères et soeurs qui souffrent le martyr de la politique des punitions collectives.</p> <p>Les avocats de Zouhair ainsi que ceux de l'AISPP ont saisi l'administration pénitentiaire afin que Zouhair puisse etre autorisé à assister à l'enterrement de son père. Rien n'a filtré jusqu'à la fin de la journée, ni au niveau de l'Administration générale des prisons, ni de la prison de Borj El Amri, lieu de détention de Zouhair, à 35 km au Nord ouest de la capitale.</p> <p>Les autorités carcérales sont totalement inféodées au pouvoir de l'éxécutif et de ses hautes sphères. Le prisonnier politique Chedhli Mahfoudh vient d'etre transféré punitivement à la suite de sa demande d'assister aux obsèques de son père. Le Dr Ahmed Labyadh n'a pu assister aux funérailles de son épouse Hind, bien que morte tragiquement suite à un cancer qui est venu mettre fin à une vie faite de douleur, de souffrance, de séparation et d'une lourde charge de trois filles mineures. Suite à une compagne mondiale de mobilisation, le Dr Labyadh a pu recevoir les condoléances au domicile de ses beaux parents l'espace d'une après midi, sous haute protection, avant de regagner sa cellule de prison. Ce fut le seul acte d'humanité que le régime fit accorder, depuis plus de 10 ans que le calvaire pénitentiaire dure pour les quelques vingt mille prisonniers politiques qui y sont passés.</p> <p>Il est toujours possible de faire pression sur les autorités tunisiennes pour que Zouhair puisse faire son deuil en famille et rendre un dernier hommage à son père, avant qu'il ne soit enseveli.</p> <p>Les Yahyaoui ne sont pas joignables depuis la France. J'espère que la vengeance n'a pas poussé certains à aller à ce point d'interdir à la famille de faire son deuil et de recevoir les condoléances et les témoignages des proches et amis*</p> <p>Que Allah accueille Said Yahyaoui par sa grande miséricorde, dans son paradis éternel. Que Khadija Yahyaoui, Zouhair, ses frères et soeurs trouvent la force de l'ame pour surmonter une pareille épreuve. Que les Yahyaoui sachent bien que les tunisiennes et les tunisiens sont nombreux à les entourer dans ce chagrin et cette épreuve. Que des ami(e)s, citoyen(ne)s du monde, proches et lointain(e)s, sont auprès d'eux par la pensée en ce jour de deuil.</p> <p>Alladhina Idha Asabthom Mousibaton Qalou Inna Lillahi Wa Inna Ilayhi Raji'oun Allahou Akbar, Allahou Akbar, Allahou Akbar</p> <p>Vincennes, le 21 juillet 2003 Abdel Wahab Hani</p> <p>*Khadija Yahyaoui (mère de Zouhair) 50, rue Habib Thameur Ben Arous Tél : +216-71 384 397</p> <p>*Le juge Mokhtar Yahyaoui (oncle de Zouhair) +216-98 342 231</p></div> "Mouvement" dans le corps des Délégués (Moôtamad, Sous-Préfêt) ! https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article570 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article570 2003-04-30T15:32:27Z text/html fr Abdel Wahab Hani Comme à l'accoutumé et dans l'opacité totale, un "mouvement" partiel vient d'être opéré dans le corps des Délégués (Moôtamad, Sous-Préfêt). L'administraton civile du pays est le fruit d'un mixage entre l'organisation beylicale de la Régence de Tunisie, les modes coloniaux de l'organisation française et les impératifs de centralisation de la République tunisienne. Le territoire est divisé en 23 Gouvernorats (Wilyaya, Département, Préfecture), chacun est sub-divisé en Délégations (Moôtamadiyya, Sous-Préfecture). (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique6" rel="directory">Vivre sous la dictature</a> <div class='rss_texte'><p>Comme à l'accoutumé et dans l'opacité totale, un "mouvement" partiel vient d'être opéré dans le corps des Délégués (Moôtamad, Sous-Préfêt). L'administraton civile du pays est le fruit d'un mixage entre l'organisation beylicale de la Régence de Tunisie, les modes coloniaux de l'organisation française et les impératifs de centralisation de la République tunisienne. Le territoire est divisé en 23 Gouvernorats (Wilyaya, Département, Préfecture), chacun est sub-divisé en Délégations (Moôtamadiyya, Sous-Préfecture). Leur nombre varie d'une Wilaya à l'autre, pour une moyenne de dix. A ceux-là s'ajoutent les Délégués en poste dans l'Administration centrale au Ministère de l'Intérieur, ceux qui officient aux sièges des Wilaya, les Premiers Délégués (Moôtamad Awwal, une sorte de vice-Préfêt), celui des Affaires Sociales, des Affaires Economiques et, depuis l'arrivée de Ben Ali, celui des Affaires Religieuses, ainsi que ceux là sans titre spécifique. Comme les Ambassdauers à l'étranger, les Gouverneurs et les Délégués sont les représentants de la République et de son Président. Ils sont les garants de la légalité et de l'ordre républicain. Ils assurent la continuité temporelle et territoriale. Il leur incombe la conduite et la coordination des services de l'Etat, dans la limite de leurs compétences territoriales respectives. Mais la dictature en a fait un autre usage de terreur, de délation et de quadrillage de la population, la maffia des clans et familles au pouvoir (al aylat al hakima) en a fait des serviteurs et des agents de la corruption.</p> <p>"Al Hurria", organe du RCD, parti au/du pouvoir, qui l'annonce ce matin, prend le soin de dire que "le mouvement" a eu lieu la semaine dernière ! L'organe "du parti" annonce les "nouveaux" sans souffler mot sur les "anciens". Qui sont-ils ? que deviennet-ils. Même plus la formule de politesse habituelle de "qui seront appelés à d'autres fonctions". L'individu n'a ainsi aucune considération chez la dictature, pas moins ses serviteurs les plus zélés.</p> <p>La "mouvement" concerne la nomination d'1 nouveau Premier Délégué, de 13 nouveaux Délégués et la mutation de 17 autres avec la même fonction. et par un simple calcul, on peut conclure au limogeage et/ou au départ à la retraite de 13 Délégués et d'1 Premeir Délégué. La presse aux ordres fait comme si de rien n'était.</p> <p>Voici, la liste, comme transcrite de l'arabe, sur la page 2 de "Al Hurria" on-line de ce matin, mardi 29 avril 2003 :</p> <p>I-M. Kamel Labbassi, Nouveau Premier Délégué au Gouvernorat de l'Ariana</p> <p>II-Délégués Mutés : 1-Mondher Saqasli, de Ménihla (l'Ariana), au Bardo (Tunis)</p> <p>2-Ammar Darouazi, du siège du Gouvernorat de Ben Arous, à Hammam Loghzaz (Nabeul)</p> <p>3-Mustapha Chafiq Baouab, de Menzel Jémil (Bizerte), à Akouda (Sousse)</p> <p>4-Abdelwahab Barhoumi, de Akouda (Sousse), à Sidi Abdelhamid (Sousse)</p> <p>5-Ibrahim Maâmouri, de Gbollat (Béja), à Béja Nord (Béja)</p> <p>6-Ahmed Laâmari, de Kasserine Sud (Kasserine), à Foussana (Kasserine)</p> <p>7-Ammar Trabelsi, de Sbiba (Kasserine), au siège du Gouvernorat de Tunis</p> <p>8-Younés Mersni, du siège du Gouvernorat de Sidi Bouzid, aux Affaires Religieuses (Sidi Bouzid)</p> <p>9-Mohamed Tahar Mabrouk, de Souq Jédid (Sidi Bouzid), à Ménihla (l'Ariana)</p> <p>10-Réjab Kenz, Tamoghza (Tozeur), aux خles Kérkéna (Sfax)</p> <p>11-Béchir Msakni, des خles Kérkéna (Sfax), aux Affaires Religieuses (Sfax)</p> <p>12-Moncef Sassi, des Affaires Religieuses (Kébili), à Gbollat (Béja)</p> <p>13-Bouych Saqal, du siège du Gouvernorat de Kébili, aux Affaires Religieuses (Kébili)</p> <p>14-Abdelkader Chouari, du siège du Gouvernorat de Tataouine, à Kasserine Nord (Kassérine)</p> <p>15-Jamel Eddine Ben Hammadi, de Matmata (Gabès), à El Hamma (Gabès)</p> <p>16-Hatem Laâmari, de Hammam Loghzaz (Nabeul), à Solimane (Nabeul)</p> <p>17-Mohamed Tijani Manaï, de Grombalia (Nabeul), à Solimane (Nabeul)</p> <p>III-Nouveaux Délégués nommés :</p> <p>1-Férid Chérif, au siège du Gouvernorat de Tunis</p> <p>2-Mohamed Ben Hamid, à Tamoghza (Tozeur)</p> <p>3-Mohamed Habib Larnaout, au siège du Gouvernorat de Ben Arous</p> <p>4-Yasmina Bouragaâoui, au siège du Gouvernorat de Kébili</p> <p>5-Mohamed Hédi Riahi, au siège du Gouvernorat de Mahdia</p> <p>6-Anis Oueslati, à Menzel Jémil (Bizerte)</p> <p>7-Sami Benhniyya, à Souk Jédid (Sidi Bouzid)</p> <p>8-Mohamed Salah Jébali, à Matmata (Gabès)</p> <p>9-Mohamed Chérif, à Sbiba (Kasserine)</p> <p>10-Habib Mabrouk, au siège du Gouvernorat de Sidi Bouzid</p> <p>11-Fatma Gharbi épouse Othman, au siège du Gouvernorat de Tunis</p> <p>12-Ali Saïd, au siège du Gouvernorat de Médenine</p> <p>13-Houcine Bouchahwa, au siège du Gouvernorat de Tataouine</p> <p>La liste publiée par "Al Hurria" ne donne aucune précision quant au parcours ou au Curriculum Vitae des nouveaus "responsables" qui vont, tout de même, occuper des places sensibles. C'est peut-être à nous dans l'opposition de faire ce travail et de mettre ces fonctionnaires sous l'oeil citoyen vigilant. Monsieurs les Délégués, on vous regarde. Votre responsabilité est engagée et la vie des tunisiennes et des tunisiens est entre vos mains. Aucun ne peut se cacher derrière des "ordres supérieurs". Vous êtes là pour servir le Peuple, la République et ses intérêts, et pas un parti, un individu ou des bandes de maffieux, des malfras et de corrompus. La police et la gendarmerie devrait être à vos ordres et non l'inverse. Votre reponsabilité est de faire que la loi triomphe. Ben Ali s'enfuira, se tirera une balle dans la tête, mais vous, vous allez rester. Vigilance donc...</p></div> Dans cinq ans il n'y aura plus de Coran : Un prisonnier tunisien témoigne / Abdelwahab Sdiri ; prés. Luiza Toscane ; préf. Danielle Mitterrand https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article556 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article556 2003-04-23T15:45:42Z text/html fr Abdel Wahab Hani Un prisonnier tunisien témoigne et re-prend la parole confisquée "Dans cinq ans il n'y aura plus de Coran" est un livre-témoignage de Abdelwahab Sdiri, sur la vie dans les prisons de Ben Ali. La force de ce témoignage réside dans le fait que c'est une victime qui parle, et qui est actuellement encore en prison. Abdelwahab Sdiri est un pseudonyme composé des prénom et nom de deux prisonniers politiques "à caractère spécial", morts sous le régime carcéral spécial dans les géoles de Ben Ali. Le (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique3" rel="directory">DéLivres</a> <div class='rss_texte'><p>Un prisonnier tunisien témoigne et re-prend la parole confisquée</p> <p>"Dans cinq ans il n'y aura plus de Coran" est un livre-témoignage de Abdelwahab Sdiri, sur la vie dans les prisons de Ben Ali. La force de ce témoignage réside dans le fait que c'est une victime qui parle, et qui est actuellement encore en prison. Abdelwahab Sdiri est un pseudonyme composé des prénom et nom de deux prisonniers politiques "à caractère spécial", morts sous le régime carcéral spécial dans les géoles de Ben Ali.</p> <p>Le témoignage est l'ennenmi de la dictature. Abdelwahab Sdiri l'a compris, au fond de sa cellule, mais il ne reste pas dans le bureau des pleurs. Il a réussi à avoir la force de prendre suffisamment de recul pour rendre compte objectivement de la condition carcérale. Il n'a pas pleuré sur son cas, mais s'est mis en position d'expérimentateur d'une réalité, celle de la prison, face à un réglement qui prétendait la gérer autrement. Sa démarche, quasi-scientifique, réside en un va-et-vien entre le réglement spécial des prisons et la réalité quotidienne. Entre le discours du régime et la réalité qu'il fait endurer à cette catégorie spéciale que sont les prisonniers, et la sous-catégorie des prisonniers islamistes. "Le régime tunisien est un ogre, un monstre masqué derrière l'hypocrisie et la falsification de la réalité". Mais notre écrivain prend du recul et de la hauteur en "s'efforçant de ne pas exagérer, ni d'enfler mon propos et de faire en sorte que tout ce que j'avance soit vérifiable". Et c'est là sa force : "Mon propos est d'informer le lecteur sur une terrible répressuin, celle du frère tunisien".</p> <p>Le lecteur est présent dans l'esprit de Abdelwahab Sdiri, qui ouvre ainsi la voix à des milliers de victimes et de leurs proches à re-prendre la parole, que le régime pensait leur avoir confisquée. C'est aussi une stratégie de dépassement des souffrances et de travail sur la mémoire, en l'intégrant dans l'histoire, la culture, l'art : "Mon texte est une matière brute et une petite source d'information qui incitera peut être une production littéraire sur le calvaire du siècle en Tunisie".</p> <p>Observations, réflexions, descriptions des rapports entre prisonniers et géoliers, mais surtout analyse du lexique du jargon pénitentiaire qui permet de construire une résistance sur la dérision face aux tortionnaires. Le livre fait aussi une analyse de l'entrepirise "de destruction totale des prisonniers islamistes, par vengeance, pour écarter tout danger et pour en faire un exemple". Mais aussi une analyse du temps carcéral et de la philosophie qui permet de positiver, de surmonter, de résister et de vivre plus intensément.</p> <p>"L'unité de temps est identique en tout lieu, et le préjudice, c'est à dire la privation de liberté et la relégation du cycle de la vie, est invariable. Seules les prisons changent. Pourtant, cette affirmation est tout aussi relative que la vie elle même. Le temps ne peut y tenir lieu de critère unique".</p> <p>Abdelwahab Sdiri retourne le procès d'intolérence contre le régime et son administration pénitentiaire. Il accuse, preuve à l'appui, le directeur de la prison de Sfax, "le maudit Adel Abdelhamid", d'avoir interdit le Coran dans les prisons. Et l'"affirmation profane", d'une prophétie ridicule, qui lui fait dire : "dans cinq ans, il n'y aura plus de Coran !", comme si on pouvait barrer d'un trait de plume des convictions humaines.</p> <p>Conscient des souffrances des prisonniers partout où ils se trouvent dans le monde, Abdelwahab Sdiri poursuit sa quête de compréhension et de démontage du "Modèle tunisien". De ses perfomances et de ses miracles, que les institutions internationales, et les puissances dites démocratiques, n'arrêtent pas de vanter.</p> <p>"Le prisonnier européen, canadien , iranien (sic !) ou des Emirats Arabes Unis (sic !) qui est privé de liberté, au même titre que le prisonnier tunisien, a la possibilité d'étudier, de passer des diplômes universitaires, de lire et d'écrire à sa guise, et de se tenir au courant des nouveautés par le biais des médias mis à se disposition. Il peut pratiquer le sport de son choix, il peut se marier et procréer, dans un contexte où prévaut le respect des droits de l'homme et l'application stricte des lois, tandis que le second est torturé, outragé, affamé, exclu et ignoré. Les années s'écoulent. Peut-on dire que c'est deux là sont identiques".</p> <p>Danielle Mitterrand ne s'est pas trompée d'analyse lorsqu'elle dénonce, dans la préface du livre, "le modèle de stabilité politique et de paix civile" de ce "bon élève" qu'est la Tunisie. Avant d'avancer : "La moindre critique n'est tolérée : et malgrè les apparences ce n'est pas le pays des matins calmes". "La répression reprend et s'exacerbe sous le régime de Ben Ali" : "Le quadrillage et la mise sous surveillance de 9 millions de citoyens. Désormais, toute contestation politique, toute critique au régime est criminalisée". Dans ce contexte, la Président de la Fondation France Libertés prend la repsonsabilité de préfacer "ce livre exceptionnel", tout en soulignant que rien ne légitime qu'on torture des êtres humains "quelques soient leurs opinions politiques ou leur foi".</p> <p>Cette préface, l'introduction fournie de Luiza Toscane, la sortie du livre en français et en France et l'effort de Abdelwahab Sdiri d'écrire en Français, lui font dépasser les frontières géographiques, culturelles, politiques et idéologiques. Son calvaire et celui de ses frères prisonniers islamistes ne sont plus l'apanage du seul cadre de leur parti. C'est l'affaire de tous, de tous les humains acquis à la liberté et au respect indivisible des droits de la personne humaine, quelle qu'elle soit et où qu'elle soit.</p> <p>Abdelwahab Sdiri clôt son propos par un verset du Saint Coran : " Veulent-ils éteindre la lumière de Dieu, mais Dieu fera éclater sa lumière en dépit de l'opposition de infidèles". Il commence son propos par un titre révélateur : "L'herbe veut vivre". Il rejoint ainsi un autre prisonnier célébre, Antonio Gramsi. Le plus célèbre des sardes affiirmait, sous le régime fasciste, en 1927 de sa prison de Milan : "Il y a là un état d'âme que rien ne peut détruire. Il est enraciné en moi"...</p> <p>A lire absolument, de toute urgence : "Dans cinq ans il n'y aura plus de Coran : Un prisonnier tunisien témoigne", par Abdelwahab Sdiri, Préface de Danielle Mitterrand, Présentation et traduction partielle par Luiza Toscane, ISBN : 2-84272-168-3, Ed Paris Méditerranée, février 2003 Paris Médietrranée : 87, rue de Turenne 75003 Paris</p> <p><i><a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article439" class='spip_in'>Présentation de ce même ouvrage par la famille de l'auteur</a></i></p></div> Philippe Seguin récidive et reprend du service en faveur du dictateur Ben Ali http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article530 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article530 2003-04-09T15:46:12Z text/html fr Abdel Wahab Hani Source : Le quotidien gouvernemental "La Presse de Tunisie", du 9 avril 2003 "Ben Ali conduit son pays vers le progrès économique, social et politique" Philippe Séguin à France-Inter Le 31 mars dernier, M. Philippe Séguin était l'invité de l'émission « Résonance », sur France-Inter. L'entretien a porté sur le dernier livre de M. Philippe Séguin : Itinéraire de la France d'en bas, d'en haut et d'ailleurs. Dans cet entretien sans complaisance, où le journaliste a fait le choix de pousser l'homme politique (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique1" rel="directory">Revue de presse</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Source</strong> : Le quotidien gouvernemental "La Presse de Tunisie", du 9 avril 2003</p> <p>"Ben Ali conduit son pays vers le progrès économique, social et politique" Philippe Séguin à France-Inter</p> <p>Le 31 mars dernier, M. Philippe Séguin était l'invité de l'émission « Résonance », sur France-Inter.</p> <p>L'entretien a porté sur le dernier livre de M. Philippe Séguin : Itinéraire de la France d'en bas, d'en haut et d'ailleurs.</p> <p>Dans cet entretien sans complaisance, où le journaliste a fait le choix de pousser l'homme politique dans ses derniers retranchements, par le jeu de la relance systématique, M. Philippe Séguin exprime haut et fort ses convictions à propos de deux thèmes majeurs : la politique franco-française et la Tunisie.</p> <p>Philippe Séguin défend avec force arguments l'exemple tunisien de démocratie et de progrès. « Je le défends, lancera-t-il, parce qu'au moins, il y a 99% des gosses qui sont scolarisés. Parce que c'est un pays qui est sorti du sous-développement et qui est un pays émergent. Et un pays qui, grâce à ses progrès économiques, son progrès social, va pouvoir construire progressivement une démocratie qui aura un sens. Parce que pour qu'il y ait une démocratie, oui, il faut qu'il y ait des citoyens. Pour qu'il y ait des citoyens, il faut qu'il y ait des gens éduqués, des gens qui bouffent à leur faim, des gens qu'on n'égorge pas comme dans les pays à côté… ».</p> <p>Et M. Philippe Séguin de rendre un franc hommage au Président Ben Ali, « un homme qui conduit son pays vers le progrès économique, social et polique ».</p> <p>Quant à la comparaison établie par l'animateur de l'émission entre la Tunisie et d'autres pays du Sud, Philippe Séguin est catégorique : le modèle tunisien émerge du lot et se distingue. « Vous pourrez me citer tous vos pays, dira l'ancien ministre, quand j'entends parler du Parti démocratique kurde, je suis à plat ventre de rire… ».</p> <p>Mais M. Séguin prend bien soin d'éviter de diriger ses foudres sur certains pays du Golfe où, sur le plan économique, on note, dira-t-il, « pas mal d'investissements, où il y a pas mal d'argent… ». Mais, insistera-t-il : « J'observe, d'ailleurs, que la Tunisie réussit mieux sur le plan économique et social (…) sans avoir la moindre goutte de pétrole. Vous me direz : c'est peut-être sa chance ».</p> <p>Affinant son analyse à mesure qu'avançait l'interview, M. Philippe Séguin en est venu à un inventaire de détail des approches démocratiques et des chances d'une transposition mécanique des modèles. « Non, je vous parle, moi, des pays émergents », tranchera-t-il : « Un pays qui n'a pas les moyens de la démocratie ne peut avoir qu'une démocratie formelle ». Et le natif de Tunisie de citer quelques pays africains, dont l'opinion française est « si satisfaite », et qui « parce qu'à la Baule ou je ne sais où, on leur a dit d'être démocratiques », le sont devenus. Pour M. Séguin, « ce ne sont pas des démocraties ».</p> <p>« Pour qu'il y ait démocratie, dira l'hôte de France-Inter (…), il faut que les gens mangent à leur faim, qu'ils soient éduqués, qu'ils aient les moyens de devenir des citoyens. Nous, nous avons mis plusieurs années (200 ans) pour devenir une vraie démocratie. Et encore, je ne suis pas sûr que notre démocratie soit très satisfaisante et soit en très bon état. Et soit d'ailleurs, Monsieur, en situation de donner des leçons au monde, en matière de démocratie. Je ne crois pas non plus que les Etats-Unis soient une telle démocratie, qu'ils puissent donner des leçons au monde. Alors, je vous en prie, lorsqu'il y a un pays qui progresse sur le plan économique, sur le plan social, sur le plan culturel, et qui progressivement se donne les moyens de la démocratie, mais qui, c'est vrai, réprime l'islamisme, ce qui n'a pas été fait dans le pays d'à-côté (on a vu ce que ça a donné), laissez ce pays tranquille ».</p> <p><strong>Commentaire</strong> :</p> <p>Les tunisiens n'ont pas attendu le dictateur Ben Ali pour éduquer leurs enfants, pour construire des hôpitaux et des routes et pour s'manciper. Ce type "a transformé ce beau pays en un gigantesque commissariat de police, il le gère avec la montalité d'un petit flic" commentait déjà en 1994 le journaliste du Figaro de retour d'une visite au "pays proche". Ben Ai a fichu en l'air les sacrifices et tout l'héritage moderniste des générations de tunisiennes et de tunisiens. Il n'a fait que dilapider les acquis de l'indépendance en vivotant sur les beaux restes de son prédécesseur Habib Bourguiba. La répression sanglante, l'institution de la torture en méthode de gouvernement et la gestion maffieuse des affaires du pays sont les marques de son régne. Il ne fait que démolir et saccager ce que les tunisiens ont bâti avec douleurs et sacrifices.</p> <p>Les tunisiens vous demanderont des comptes Monsieur l'apôtre de la dictature. Vous qui êtes né dans cette terre millénaire de Tunisie, vous n'avez pas le droit d'usurper son identité et d'hypotéquer son avenir. Le temps des colonies c'est fini et franchement vous ne faites pas honneur ni à la France ni à la Tunisie, ni au journalisme ni à la politique ni à la diplomatie. Vous vous trompez de siècle Monsieur Seguin. Tésez-vous donc...</p> <p>Paris, le 9 avril 2003, fête des Martyrs, tombés pour un Parlement tunisien libre et démocratique. La foule scandaient déjà en 1938 : "Barlaman Tounsi, Barlaman Tounsi, Barlaman Tounsi, Barlaman Tounsi"</p></div>