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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
Le frère de Leila Ben Ali, Belhassen Trabelsi, (...)

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Agora
De la dictature démocratique à la démocratie des tyrans
par
26 février 2004

Démocratie j’écris ton nom, mais comment ??

A l’observation des pratiques des sociétés démocratiques occidentales et à la lecture de ce qu’aurait été la démocratie athénienne, il y’a un constat qui s’impose : il n’y a pas une seule démocratie, ou plutôt il n’y a pas une seule définition de la démocratie, mais bien deux. L’une se trouve être le fondement de la démocratie athénienne et des démocraties occidentales ; l’autre est celle qu’on voudrait comme fondement de nos démocraties une fois qu’on se débarrasserait de la dictature.

La première définition de démocratie, fondement de la démocratie athénienne et des démocraties occidentales, repose sur le jugement par le peuple. La deuxième démocratie rêvée par nos apprentis démocrates est le pouvoir du peuple, autrement dit du plus grand nombre. La première peut être qualifiée comme étant la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes les autres, comme le disait Churchill, et la deuxième comme étant la plus mauvaise forme de gouvernement : comme le disait Platon, dans la masse il y a toujours un grand nombre de mauvais.

En fait, la démocratie du plus grand nombre pose la question qui se trouve être toujours à la base de toute discussion politique : "Qui doit avoir la direction de l’Etat ? Qui doit exercer le pouvoir suprême ?" Aujourd’hui, la plupart des hommes politiques pensent inlassablement, parfois sans s’en rendre compte, à ce problème extrêmement personnel, du "Qui doit gouverner ?" Certains nous disent que c’est le "Moi" du fascisme, d’autres la classe prolétaire du marxisme-léninisme ou la race aryenne du nazisme ou le clergé, le mollah d’une théocratie. Cette démocratie du grand nombre est donc toujours porteuse d’anathème, puisqu’elle suppose que c’est le meilleur qui doit gouverner, l’autre étant a priori mauvais. Ainsi, au lieu de comparer les différentes formes de gouvernements, on se trouve à comparer des personnes, des classes, des races, des croyances, des rites, en commençant par les exclusions et pour terminer avec des génocides.

Le régime du pouvoir du peuple réel n’a jamais existé et n’existera jamais ; dire le contraire n’est rien d’autre qu’une tromperie de plus. Parler d’initiative populaire est plus que perfide, et découle plus de la propagande que de la pratique démocratique. Le peuple du grec demos) ne peut pas être initiateur ; certaines personnes du peuple oui, jamais le peuple, qui peut par contre juger de l’initiative de quelques-uns, puisqu’il en fait l’expérience et peut décider alors de la bonne ou mauvaise initiative sur son être, en votant pour ou contre. Ainsi, contrairement à l’idée répandue, les fondements de la démocratie athénienne et contemporaine n’ont rien à voir avec le pouvoir du peuple, "Qui doit gouverner ?", mais sont plutôt définis par la question popperienne "Comment concevoir l’organisation de l’Etat de façon à pouvoir nous libérer du gouvernement sans effusion de sang ?" [1]. Cette question soulevée par Popper met l’accent sur la possibilité de révoquer pacifiquement un gouvernement lorsqu’il a failli à son devoir ou lorsqu’on juge sa politique mauvaise, mais aussi sur la façon d’empêcher l’instauration d’une dictature.

La démocratie n’est pas le pouvoir du peuple, elle n’est pas non plus la façon d’installer un gouvernement, mais elle est plutôt le jugement par le peuple. Dans ce cas, comment se fait le jugement ou la déposition de celui qui détient le pouvoir ? Par des élections directes, par une décision du gouvernement, par une cour constitutionnelle, etc... Et suite à des décisions prises à la majorité.

Cette notion, popperienne, de démocratie en tant que jugement par le peuple met le peuple au centre de la politique, et devient par la même occasion coresponsable du gouvernement. Toutefois, cette coresponsabilité ne peut exister sans liberté, et essentiellement sans liberté d’expression, de liberté d’accéder aux informations, de liberté de publication, de liberté d’association. Aussi, la démocratie, jugement par le peuple, ne peut exister sans un réel multipartisme. Enfin, la démocratie, jugement par le peuple, a besoin d’un Etat de droit le moins autoritaire possible, dans lequel les droits de l’homme soient bien une réalité, avec des institutions indépendantes créant et sanctionnant le droit juridique limitant notre liberté.

Avec l’idée que la démocratie est le jugement par le peuple on dépasse la question platonicienne du "Qui gouverner ?", qui devient secondaire, que celui ou celle qui va gouverner soit un philosophe, un médecin, un juge, un fonctionnaire, un militaire, un imam, un cheikh, un athée, un professeur, un entrepreneur, un chômeur, un homme ou une femme, un(e) transsexuel(le), un(e) homosexuel(le), une ménagère de plus de 50 ans, etc... voir même une coiffeuse, puisqu’on sait d’avance qu’on peut révoquer pacifiquement celui ou celle de nos gouvernants qui faillirait à sa politique et à sa mission.

De la Dictature démocratique à la Démocratie des tyrans

Aujourd’hui, avec le recul, la perestroïka et la chute du Mur de Berlin (1988) apparaissent comme ayant été les mécanismes qui ont sonné le glas des régimes communistes et, du coup, le glas des régimes à parti unique et des « dictatures démocratiques » [2], non seulement en Europe de l’Est [3], mais aussi en Afrique. Depuis, la chute de mur de Berlin en 1988 et ce jusqu’à l’année 1995 une véritable fièvre va s’emparer de l’Afrique avec des révisions constitutionnelles, des nouvelles chartes fondamentales, la promulgation de la loi relative aux associations à caractère politique, l’abandon du système à parti unique, l’adoption immédiate du multipartisme, etc.

Evidemment, on ne peut comprendre ce grand mouvement de réforme sans le resituer dans son contexte mondial. Car ces événements ne peuvent être isolés de ceux survenus en Europe de l’Est et dont le point de départ apparaît aujourd’hui comme étant la perestroïka de Gorbatchev. C’est grâce notamment à cette dernière que, un par un, les pays formant le bloc de l’Est ( Hongrie, Bulgarie, Pologne, R.D.A, Tchécoslovaquie...) vont s’affranchir du joug soviétique et en finir avec le régime du parti unique et la dictature démocratique.

A la base de ces bouleversements politiques, c’est de la démocratie qu’il s’agit. Toutefois, dans le sillage de l’idéologie libérale, le concept de démocratie tend à devenir inséparable du principe du multipartisme.
L’exemple des pays occidentaux aidant, la tentation était forte de penser qu’il suffisait de décréter le multipartisme pour accéder au cercle des démocraties politiques. Hélas, les événements vont par la suite démontrer que les choses ne sont pas aussi simples et que le multipartisme n’est pas forcément synonyme de démocratie. Et "la fin de l’Histoire" - l’histoire de Fukuyama [4] -,semble manifestement bien loin encore. Car, on s’aperçoit qu’au fur et à mesure que les réformes entrent en vigueur que celles-ci sont autant de coups assénés aux espoirs les plus optimistes et autant d’éléments pour forger le nouveau concept des "Démocraties sans démocrates" [5] : une nouvelle catégorie de régimes dont les observateurs les plus avertis sont de plus en plus réduits à faire "la chronique" du seul projet toujours proclamé, toujours annoncé et toujours pas moins attendu [6]. Cette "démocratie sans démocrates" sans réelles oppositions, avec ses fausses institutions démocratiques, ses faux débats et ses scrutins ne fait traduire rien d’autre que la quasi-absence des partis d’opposition de toute participation législative et exécutive avec toujours les mêmes victoires incontestables du parti au pouvoir.

Aujourd’hui, on réalise que toutes ces évolutions n’ont été qu’un simple apparat institutionnel et qu’on est passé de l’ère des "dictatures démocratiques" à celle des "démocraties des tyrans" en passant par la "démocratie sans démocrates" . La "dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie" avec ses fondements idéologiques répondait à la question platonicienne "Qui doit exercer le pouvoir suprême ?", par la classe prolétaire. La "dictature Démocratique" était la dictature de la masse des prolétaires et des paysans. La chute du Mur de Berlin a mis fin à l’existence de partis uniques et de la "dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie", pour permettre partout dans le monde l’émergence démocratique. Toutefois cette émergence démocratique, et cela dans beaucoup de pays, s’est faite sans démocrates et elle s’est trouvée réduite à un simple cortège démocratique. L’absence de démocrates au moment où l’évolution démocratique était le plus possible, a fait que le pouvoir autoritaire s’est approprié à son avantage toutes les réformes démocratiques pour asseoir définitivement sa domination, en se drapant des draps de la démocratie.

La "démocratie des tyrans" est cette phase actuelle de notre histoire où les dictatures se sont appropriées d’une manière ou d’une autre le concept démocratique, avec la réalité de ses institutions imaginées pendant la phase de la "démocratie sans démocrates", afin de matérialiser leur tyrannie sanguinaire de façon démocratique. Il n’en manque pas d’exemple, en commençant par la "démocratie des tyrans" de Ben Ali et pour finir avec celle de Poutine, avec toutes les variétés possibles. Cependant, cette démocratie des tyrans n’est pas le simple fait du pouvoir en place, mais aussi la grande majorité de son opposition, avec son emballage démocratique pour fond, est tyrannique. L’exemple le plus frappant est celui du président haïtien Jean-Bertrand Aristide : un prêtre qui à passé sa vie à s’opposer au pouvoir en place, en passant par des appels au renversement à des renversements, est devenu aussi tyrannique que les gens qu’il voulait chasser du pourvoir. Jean-Bertrand Aristide, le leader incontesté de la démocratie haïtienne pendant les années difficiles de ce pays, devient aujourd’hui l’obstacle à l’instauration de la démocratie. Je n’ose même pas imaginer ce que pourraient devenir nos apprentis démocrates à la Tunisienne.

Ainsi, qu’on parle de "dictature démocratique" ou de la "démocratie des tyrans" il s’agit toujours de cette démocratie - pouvoir du peuple incarnée dans le "Moi", dans la classe, dans une race, dans une religion, dans une théocratie qu’elle soit ou non drapée démocratiquement par du multipartisme, des élections, etc.

L’ostracisme comme solution à la démocratie des tyrans !

En Tunisie, la démocratie ne peut pas être appréhendée, comprise, construite et propagée au commun des Tunisiens par un quelconque appel d’Aix I ou de AIX II, surtout, avec tous mes respects pour les signataires de ses appels, que dans leur majorité ils ne connaissent de la démocratie que l’avantage que leur procure un label par rapport à un régime totalitaire qui se dit lui aussi démocratique. Les démocrates progressistes, la gauche démocratique, des musulmans démocrates, l’opposition démocratique, etc., ne sont pas aussi démocrates dans leurs pratiques et ils n’ont de la conviction de la nécessité de la solution, un système démocratique, que leur opportunisme. Cette même opposition et ce même régime seraient, dans un monde rouge, des rouges progressistes, la gauche rouge, des musulmans rouges, l’opposition rouge, un régime rouge, etc... Ou dans un monde vert, des verts progressistes, la gauche verte, des musulmans verts, l’opposition verte, un régime vert, etc... ou enfin dans un monde brun, des bruns progressistes, la gauche brune, des musulmans bruns, l’opposition brune, un régime brun, etc., pour le simple fait que leurs pratiques sont par essence anti-démocratiques. Aussi, la démocratie ne peut être qu’une seule dans ses principes, parler de démocratie religieuse, de démocratie laïque, de démocratie progressiste, de démocratie populaire, de démocratie militaire, de démocratie policière, c’est forcément parler de la démocratie des tyrans, celle qui est basée sur ce qu’il y a de mauvais dans le grand nombre.

Le monde arabo-musulman en général et la Tunisie en particulier ne peuvent pas se targuer d’une vraie histoire et culture démocratique, mais plutôt le contraire, ce qui explique à mon sens toutes les tentatives de démocratisation et la "démocratie sans démocrates" qu’ont connu ces différents pays.

Dans « La société ouverte et ses ennemis, tome I », [7] Karl Popper démontre que la démocratie athénienne jusqu’à Périclès n’était pas tant une souveraineté du peuple, qu’un moyen pour essayer d’éviter la tyrannie et cela au prix de l’ostracisme qui n’a été aboli après moins de 100 ans. Ainsi, dès qu’un citoyen devenait trop populaire on l’éloigne de la cité. C’est ainsi que furent exilés les hommes d’Etat les plus avertis et les plus populaires tels que Aristide et Thémistocle. Dans ce contexte, l’ostracisme permet d’empêcher la montée au pouvoir d’un dictateur populiste.

Aujourd’hui, on ne peut pas sortir de ce cercle vicieux des "démocraties des tyrans" sans essayer de casser la logique de l’homme de providence, du sauveur, et en finir une fois pour toutes avec la malédiction du pouvoir qui frappe tout homme accédant à la fonction suprême et cela quel que soient ses bonnes intentions. Ce qu’il faut dans ce cas là, c’est de faire de l’ostracisme politique un moyen d’empêcher la tyrannie de prendre forme avec l’exercice du pouvoir. Comment ? Non pas en poussant à l’exil toute personne qui a des pensées hégémoniques, mais plutôt en coupant court à toutes les pensées de ce genre par des limitations constitutionnelles et institutionnelles protégées par une cour constitutionnelle indépendante, par le multipartisme, par la liberté d’expression.

1- Chaque président a droit un seul mandat.

2- Chaque parti politique dont est issu le président n’a le droit de présenter un candidat qu’au mandat suivant après la fin du mandat du président.

3- Interdire toute forme de cumul de Mandat politique.

4- Etc.

A voir du côté des oppositions démocratiques tunisiennes, avec leurs multi-présidents et présidents de partis politiques à vie, je ne pense pas qu’il serait de nos jours possible d’en finir avec la "démocratie des tyrans" sans la mise en place d’un ostracisme politique institutionnalisé, peut-être pour une période donnée, afin que nos institutions se façonnent à l’image de la naissance de la démocratie athénienne.

Je finis cet article par cette citation de Karl Popper : "Le mot démocratie, qui signifie « pouvoir du peuple » est malheureusement dangereux. Chacun des membres du peuple sait très bien qu’il ne commande pas, et il a donc l’impression que la démocratie est une escroquerie. C’est la que réside le danger. Il est important que l’on apprenne dès l’école que le terme « démocratie », depuis la démocratie athénienne, est le nom que l’on donne à une constitution qui doit empêcher une dictature, une tyrannie". Alors enseignons la démocratie à nos enfants, en tant que jugement par le peuple de ses dirigeants, et ne faisons pas d’eux des tyrans ou des terroristes, parce que malheureusement notre génération et celles qui l’ont précèdes ont été déjà sacrifiées.



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