Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
La résolution anglo-américaine sur le désarmement de l’Irak a été adoptée vendredi à l’unanimité par le Conseil de sécurité. La France et les Etats-Unis en avaient finalisé les termes, après plusieurs semaines de blocage. | |
Mis en ligne le 08 novembre 2002 |
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité la résolution 1441, un texte crucial sur le désarmement de l’Irak, après des semaines de pourparlers, en raison notamment des doutes de la Russie et, surtout, de la France. Le texte, qui a été adopté peu après 10 heures locales (16 heures à Paris), renforce considérablement les conditions d’inspections du désarmement de Bagdad. Le vote s’est déroulé en présence du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, qui a exhorté les autorités de Bagdad à accepter cette résolution pour le bien du peuple irakien et de la paix mondiale. La Syrie, seul pays arabe membre du Conseil de sécurité, a également voté en faveur de cette résolution.
Qualifiant ce projet de résolution d’"arbitraire", un journal officiel irakien a quant à lui estimé que ce texte s’apparentait à une "résolution de guerre", sans dire s’il serait rejeté ou accepté par le régime de Saddam Hussein. Aucun responsable irakien n’a réagi à l’annonce du vote, vendredi étant jour férié en Irak.
Le projet de résolution, qui a fait l’objet d’âpres négociations entre les membres du Conseil de sécurité ces dernières semaines, avait été remanié à plusieurs reprises, à la demande de la France et de la Russie qui voulaient en exclure toute référence à un recours automatique à la force en cas de violation par l’Irak de ses obligations.
Une "dernière chance"
En soulignant que l’Irak continue de violer les résolutions de l’ONU, le projet de résolution indique que le Conseil de Sécurité décide de donner "une dernière chance" à Bagdad de se conformer à ses obligations en matière de désarmement. Le Conseil décide aussi "de mettre en place un régime d’inspections étendu" en Irak où l’accès pour les inspecteurs à toute personne et tout site, y compris présidentiel, devra être sans restriction. Les inspections de l’ONU ont cessé dans ce pays depuis 1998.
En cas de nouvelle violation, elle sera rapportée au Conseil qui "se réunira immédiatement (...) pour évaluer la situation". Le texte menace Bagdad de "sérieuses conséquences" dans cette hypothèse. Estimant que l’adoption de la nouvelle résolution éloignait la perspective d’un conflit, le Pentagone a ralenti ces derniers temps l’envoi de troupes de combat vers le Golfe. Les stratèges militaires américains craignent en effet qu’une force importante ne se "rouille" sans combattre si elle est mobilisée sur place pendant les trois mois au moins donnés aux inspecteurs onusiens pour débusquer les arsenaux irakiens.
II Turquoi & UE :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—297386-,00.html
Bruxelles de notre bureau européen
Dans le concert du "politiquement correct" à propos de la candidature de la Turquie à l’Union européenne, Valéry Giscard d’Estaing a décidé de jeter un pavé dans la mare. Le président de la Convention sur l’avenir de l’Europe se déclare farouchement hostile à une telle perspective. Il l’a dit sans ménagement dans un entretien accordé, jeudi 7 novembre, à quelques journalistes.
Se disant "frappé par la pauvreté du débat sur l’élargissement au-delà du continent européen", l’ancien président français a estimé qu’il s’agit d’un débat qu’on ne peut "traiter légèrement" et qui, en tout état de cause, "ne dépend pas principalement des votes de l’électorat turc". La priorité des Quinze, estime-t-il, doit être de réussir l’actuel processus d’élargissement de l’Union, qui va accueillir dix nouveaux pays en 2004.
Jusqu’à présent, a-t-il rappelé, "nous n’avons pas été capables d’adapter nos institutions à l’élargissement à l’intérieur du continent européen". Nul ne sait si, dans dix ans, cet élargissement sera considéré comme réussi. Dans l’immédiat, a insisté M. Giscard d’Estaing, l’Union doit résoudre le problème du financement de l’élargissement et de la "cohésion future" de l’Europe.
M. Giscard d’Estaing ne croit pas que les Quinze se soient lié les mains lors du sommet européen d’Helsinki, en décembre 1999, lorsqu’ils ont accordé à la Turquie un statut de pays candidat. Il ne croit pas davantage qu’ils seront obligés de franchir une nouvelle étape dans cette direction lors du sommet européen de Copenhague, en décembre.
Il constate, d’autre part, que "ceux qui ont le plus poussé à l’élargissement en direction de la Turquie sont les adversaires de l’Union européenne". Ils ont eu ce moyen dans les années 1980, explique-t-il, en faisant ainsi allusion à la Grande-Bretagne, "pour dire ’on va rendre le système fragile, et donc on ira vers une espèce de zone de libre-échange commune à l’Europe et au Proche-Orient’. Ils se sont dit ’avec un tel système, on est tranquilles, parce que l’intégration s’arrête’. Ce n’est pas du tout le projet de l’Union européenne".
DYNAMISME DةMOGRAPHIQUE
Le président de la Convention regrette que l’on ait "toujours tenu vis-à-vis des dirigeants turcs un langage ambigu, puisque la majorité des membres du Conseil européen s’est en réalité prononcée contre [l’adhésion de la Turquie], mais on ne l’a jamais dit aux Turcs". M. Giscard d’Estaing entrevoit diverses conséquences à une éventuelle adhésion de la Turquie. En raison de son dynamisme démographique (la Turquie compte aujourd’hui 66 millions d’habitants), "ce serait le plus grand Etat membre de l’Union européenne", et elle disposerait "du groupe parlementaire le plus nombreux au Parlement européen". En outre, explique-t-il, "le lendemain du jour où on ouvrira des négociations avec la Turquie, vous aurez une demande marocaine [d’adhésion à l’Union], le roi du Maroc l’a dit depuis longtemps". Dès lors que l’on "sort du continent", note M. Giscard d’Estaing, "pourquoi sortir du continent à l’est et ne pas sortir à l’ouest ?".
Estimant que le problème de l’élargissement hors d’Europe est un problème de fond, M. Giscard d’Estaing précise : "Je donne mon opinion : c’est la fin de l’Union européenne !" Certes, estime-t-il, on peut dire qu’il faut faire "une organisation régionale de l’Europe et du Proche-Orient, avec des institutions, un grand marché, etc.", mais c’est "un autre projet", insiste-t-il. "On ne peut pas discuter, comme nous le faisons, de la législation interne de l’Union, sur des points extrêmement sensibles de la vie quotidienne uniquement européens, et dire que certaines discussions seraient étendues à des pays qui, pour des raisons tout à fait estimables, ont une autre culture, une autre approche, un autre mode de vie."
Au lieu d’une adhésion, M. Giscard d’Estaing prône des liens du type de ceux qui unissent les Quinze à l’Ukraine, c’est-à-dire un pacte de partenariat et de coopération. Au sein de la Convention, a conclu M. Giscard d’Estaing, "nous raisonnons sur une Europe à 25 plus 2, point !" [les dix pays candidats qui vont entrer en 2004, ainsi que la Roumanie et la Bulgarie].
Les propos de M. Giscard d’Estaing vont totalement à contre-courant de la position officielle des Quinze. Lors du récent sommet européen de Bruxelles, l’Union s’est félicitée des "mesures importantes" prises par Ankara pour satisfaire aux critères politiques de Copenhague. "La perspective de l’ouverture de négociations d’adhésion avec la Turquie s’en trouve renforcée", précisent les conclusions. L’Union a encouragé les autorités turques à prendre de nouvelles mesures, "ce qui permettra de progresser vers l’adhésion de la Turquie".
Le premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, dont le pays préside l’Union européenne, a confirmé, mercredi, que la Turquie "doit être traitée comme tous les autres pays candidats". Il a souligné que la Turquie ne pourra obtenir une date pour l’ouverture de négociations d’adhésion que lorsqu’elle aura répondu aux critères de Copenhague.
L’Allemagne a longtemps entretenu une ambiguïté sur sa position. Peu avant le sommet de Bruxelles, son ministre des affaires étrangères, Joschka Fischer, a toutefois rappelé que la revendication de la Turquie d’appartenir à la "famille européenne" a été acquise à Helsinki, et qu’il fallait cesser l’hypocrisie consistant à considérer la Turquie comme un pays candidat "qui restera toujours sans date". Jacques Chirac et Dominique de Villepin, ministre des affaires étrangères, sont également favorables à cette adhésion.
La Commission européenne s’est toujours montrée plus réservée. Günter Verheugen, commissaire européen chargé de l’élargissement, s’était employé, en septembre, à refroidir les attentes d’Ankara : "Je ne crois pas qu’ils afficheront avant la fin de l’année un bilan suffisant permettant de rendre un jugement final sur le respect des critères politiques", avait-il affirmé.
Arnaud Leparmentier et Laurent Zecchini
Sommet d’Helsinki, 1999 : Ankara "a vocation à rejoindre l’Union"
La première demande. C’est en décembre 1963 que la Turquie présente implicitement sa candidature à la Communauté européenne, lors de la signature d’un accord d’association. La demande formelle d’adhésion est faite le 14 avril 1987.
Le sommet d’Helsinki. Le Conseil européen, qui s’est tenu dans la capitale finlandaise les 10 et 11 décembre 1999, a conclu que la Turquie "est un pays candidat qui a vocation à rejoindre l’Union européenne sur la base des mêmes critères que ceux qui s’appliquent aux autres candidats (...). La Turquie bénéficie d’une stratégie de préadhésion visant à encourager et à appuyer ses réformes".
Le dialogue politique avec les Quinze. Celui-ci s’est notamment poursuivi sous les présidences française, suédoise et belge de l’Union. Les Turcs doivent satisfaire à quatre critères politiques (démocratie, Etat de droit, respect des droits de l’homme et protection des minorités), ainsi que deux critères économiques (économie de marché viable et capacité à faire face à la pression concurrentielle dans l’Union).
Les réformes engagées par Ankara. Les autorités turques ont aboli la peine de mort, levé l’interdiction qui frappait les langues non turques, et permis, dans une certaine mesure, l’enseignement du kurde. Elles ont supprimé l’état d’urgence dans certaines provinces. Aujourd’hui, les Quinze insistent sur l’élimination totale de la torture, sur la libération de tous les prisonniers pour délit d’opinion, enfin sur une stricte séparation entre le pouvoir civil et l’armée.
III Témoignage de Guentanamo :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—297396-,00.html
Pattan (province du Nord-Ouest) de notre envoyée spéciale
Nichée au creux d’une profonde vallée boisée sur les bords de l’Indus, la modeste maison de Mohammed Sanghir ne désemplit pas.Rentré chez lui, à Pattan, le 4 novembre, après plus d’un an d’absence et plusieurs mois de mortelle anxiété pour sa femme et ses neuf enfants, Mohammed Sanghir, premier Pakistanais libéré après avoir été détenu sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba, est le nouveau héros de ce village situé dans la province du nord-ouest du Pakistan.
Abondante barbe grisonnante, pakol – sorte de chapeau à bord rond qui protège du froid – sur la tête, un gilet passé sur son salwar khamees (large pantalon et longue chemise que portent les Pakistanais), Mohammed Sanghir porte encore au poignet le bracelet de plastique vert mentionnant son identité "américaine" – US 9PK 0001 43 DP –, son âge (51 ans), sa taille, son poids et sa photographie.
Missionnaire prêcheur du Tablighi Jamaat, organisation non politique de propagation de l’islam qui compte plusieurs millions de fidèles dans le monde, Mohammed Sanghir se trouvait depuis quelque trois mois en Afghanistan quand la guerre a éclaté. Pris dans la tourmente de la reddition de Kunduz, dans le nord du pays, il est embarqué – "avec 250 personnes, dont 50 sont mortes" – dans un conteneur pour être conduit à la tristement célèbre prison du général Rachid Dostom, à Sheberghan. "Ils hurlaient pour de l’eau, ils tapaient leur tête contre les parois et là, juste à côté de moi, ils sont morts", dit-il de ses compagnons d’infortune.
Il passe quarante-cinq jours à Sheberghan, où se mêlent "Afghans, Pakistanais, Arabes, Bosniaques". Personne ne l’interroge, jusqu’au jour où des miliciens du général Dostom l’extirpent de sa cellule avec 15 autres prisonniers : "Ils nous ont livrés à des soldats américains qui nous ont bandé les yeux et nous ont emmenés par hélicoptère à Kandahar." Installé sous une tente avec neuf autres personnes, nourri de rations militaires américaines, Mohammed Sanghir est alors interrogé : "Il y avait un Américain et un interprète. Ils m’ont demandé d’où je venais, pourquoi j’étais en Afghanistan, si j’avais un lien avec Al-Qaida, si je connaissais des gens d’Al-Qaida, si j’avais déjà vu Oussama Ben Laden et si je pourrais le reconnaître."
Après cet unique interrogatoire sommaire, Mohammed Sanghir est appelé par un médecin. "Il a pris mes empreintes digitales et une empreinte à l’oreille", dit-il. Dix-huit jours après, "ils sont venus ; ils m’ont rasé la tête, la barbe et la moustache, m’ont mis un bandeau sur les yeux et mis dans une tente où j’ai attendu deux ou trois heures avec d’autres personnes. Avant de nous raser, une Américaine parlant un peu d’ourdou m’a juste dit : "On vous emmène dans un lieu où vous aurez plus de facilités et où vous serez mieux"", précise Mohammed, qui ajoute que les soldats américains sont restés sourds à ses tentatives pour conserver sa barbe, élément religieux. "J’ai protesté physiquement, mais ils ne voulaient rien entendre et m’ont dit : "C’est interdit"", raconte-t-il. Emmené à l’aéroport, Mohammed est ensuite attaché sur son siège – bandeau sur les yeux, masque sur la bouche, boules dans les oreilles – pour un voyage de vingt-deux heures. "Une femme nous a donné des pommes à deux reprises, un morceau de pain et de l’eau."
L’arrivée sur la base de Guantanamo est rude. "Alors que nous avions toujours les mains liées derrière le dos et les yeux bandés, des soldats m’ont jeté dehors et m’ont battu", affirme Mohammed Sanghir en montrant sa joue. Pendant trois mois et demi, Mohammed, qui a revêtu un survêtement rouge, reste dans une cage ouverte à tous vents, "aux millions de moustiques et à la chaleur" et sans une minute d’intimité.
INTERROGATOIRES
"Nous étions comme des animaux. Si nous étions des hommes, pourquoi nous mettre dans une cage ?", interroge Mohammed, dont le récit est suivi avec attention par la vingtaine d’hommes qui l’entourent. "Au début, ils ne nous permettaient pas de prier et de parler entre nous, mais après deux jours de grève de la faim, un officier supérieur est venu, nous a permis de prier et nous a accordé une demi-heure pour manger", dit-il.
"Deux fois par semaine, ils nous faisaient sortir pour marcher et, chaque semaine, on nous donnait un uniforme propre", précise Mohammed, qui ajoute qu’un médecin était toujours disponible. Après ces trois mois et demi, Mohammed est transféré dans une nouvelle cage, plus confortable, avec un coin toilette et de l’eau courante.
Durant les dix mois qu’il a passés à Guantanamo, Mohammed Sanghir a été interrogé une vingtaine de fois. "On faisait la queue pour les interrogatoires. Centrées uniquement sur Al-Qaida, les questions étaient toujours les mêmes mais présentées de façons différentes", affirme Mohammed. "Ils m’ont d’abord montré des photos de gens d’Al-Qaida pour savoir si je les connaissais ; ensuite ils m’ont demandé s’il y avait ici autour de moi des gens d’Al-Qaida ; ils voulaient savoir si j’avais rencontré Ben Laden et si je pourrais le reconnaître. Les photos représentaient des gens qui semblaient afghans et arabes", précise Mohammed, qui affirme n’avoir reconnu personne.
Les seules personnes qu’il a vues à Guantanamo –"une fois, au cours d’un déplacement"– sont le mollah Abdul Salam Zaeef, l’ancien ambassadeur des talibans au Pakistan livré par Islamabad aux Américains, "qui semblait très faible", Khairallah Kwaiwa, ancien gouverneur d’Herat, arrêté à Chaman, à la frontière pakistano-afghane, le mollah Fazl, ancien commandant de Kunduz et un autre commandant, le mollah Abdel Raouf.
"COMMENT FAIRE ?"
Mohammed, comme ses compagnons, a beaucoup prié à Guantanamo, où les journées se passaient en lecture du Coran, des hadiths, et en conversations avec les autres détenus. "Un jour, un nouveau général est venu et m’a dit : "Vous allez avoir des bonnes nouvelles la semaine prochaine"", raconte Mohammed pour expliquer sa libération, encore choqué qu’aucun responsable américain ne lui ait exprimé le moindre regret pour cette année perdue et les humiliations subies. "Ils m’ont juste dit : "Vous êtes innocent", mais personne ne s’est excusé", indique Mohammed qui, aujourd’hui, réclame des dédommagements aux Etats-Unis.
"A Guantanamo, des soldats m’avaient dit que je toucherais 400 dollars par mois de détention, mais je n’ai reçu que 100 dollars à mon arrivée à Islamabad", dit cet homme qui vivait d’une machine à couper et tailler le bois de construction, très utilisé dans cette région montagneuse et déshéritée.
"Pendant un an, ma famille a dû emprunter pour survivre et, maintenant, comment vais-je rembourser ?", interroge-t-il en montrant sa machine rouillée par le manque d’entretien. "Qu’est-ce que je peux faire contre les Etats-Unis ? C’est une grande puissance", affirme-t-il, fataliste, quand on lui demande ses sentiments à l’égard des Américains. Ses concitoyens, dans cette région extrêmement conservatrice, n’ont pas tous les mêmes réserves et, sur le mur de l’école de Pattan, peintes en noires, deux kalachnikovs entourent un appel sans ambiguïté : "Engagez le djihad [guerre sainte] contre ceux qui dénient le Coran."
Françoise Chipaux
IV Maroc :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—297401-,00.html
Chargé par le roi Mohammed VI de constituer le gouvernement au lendemain des élections législatives du 27 septembre, marquée par la percée des islamistes, le premier ministre Driss Jettou a mis sur pied son équipe, dont la composition a été rendue publique, jeudi 7 novembre, par le Palais royal.
Homme d’affaires prospère, âgé de 57 ans, sans étiquette politique, ayant eu plusieurs portefeuilles sous Hassan II, le premier ministre, pensait-on, avait été choisi par le Palais de préférence à un socialiste de l’USFP – le parti arrivé en tête du scrutin – pour diriger une équipe restreinte de ministres technocrates, gage d’efficacité.
La composition – laborieuse – du gouvernement est venue démentir ces pronostics. Avec ses 39 membres (dont 31 ministres, contre 25 dans le gouvernement précédent, et 3 femmes), la nouvelle équipe s’avère encore plus pléthorique que la précédente. C’est la rançon d’une coalition gouvernementale hétéroclite, fait-on remarquer à Rabat, où cohabitent plus d’une demi-douzaine de formations politiques.
CONTINUITة
Mis à part le changement de premier ministre, la continuité l’emporte et les "poids lourds" de l’ancien gouvernement demeurent. C’est le cas du chef des nationalistes de l’Istiqlal, Abbas El-Fassi, promu ministre d’Etat (un lot de consolation pour celui qui lorgnait sur la diplomatie), et du numéro deux des socialistes de l’USFP, Mohammed Yazghi, toujours cantonné à diriger un ministère technique mais élargi (l’aménagement du territoire). Un autre dirigeant socialiste conserve l’essentiel de son portefeuille : le ministre des finances, Fathallah Oualalou, 60 ans, dont le nom était cité pour être le prochain gouverneur de la Banque centrale du Maroc.
La continuité se confirme s’agissant des ministères de "souveraineté", dont l’attribution est du seul ressort du roi. Ainsi, la diplomatie marocaine, en dépit de ses ratés (crise avec l’Espagne et l’Algérie, incertitude au Sahara occidental) continuera-t-elle d’être conduite par Mohammed Benaïssa, flanqué d’un proche du souverain, Taïeb Fassi Fihri qui, de secrétaire d’Etat devient ministre délégué. Quant au ministère de l’intérieur, qu’occupait auparavant M. Jettou, il échoit à un ex-ministre d’Hassan II, au profil de technocrate, nommé ensuite préfet de Rabat, Mustapha Sahel. Comme auparavant, le nouveau ministre sera épaulé par un autre intime de Mohammed VI, Fouad Ali Himma.
Davantage que l’arrivée à la justice – autre ministère de "souveraineté"– d’un socialiste controversé, Mohamed Bouzoubaa, le signe d’un réel changement venu du Palais est l’arrivée au ministère des affaires islamiques d’Ahmed Toufiq, un homme ouvert, très respecté aussi bien par les personnalités religieuses qu’intellectuelles du royaume. Avec lui, souligne-t-on dans la capitale marocaine, une amélioration du statut légal de la femme marocaine redevient possible.
La tâche s’annonce rude pour le nouveau premier ministre dont l’action risque d’être entravée par les lourdeurs que stigmatisaient déjà les adversaires de l’équipe précédente. M. Jettou peut se prévaloir du soutien du roi et d’une large majorité au Parlement. Mais, en cas d’échec, l’opposition en tirera profit. Au Maroc, elle se résume pour l’essentiel aux islamistes du PJD, arrivés troisième aux élections législatives.
Jean-Pierre Tuquoi
Tentative de meurtre contre M. Mandari
Longtemps membre important du service de sécurité de Hassan II, impliqué depuis dans une affaire de fausse monnaie, Hicham Mandari a été victime, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 novembre, d’une tentative d’assassinat non loin de Paris. Des coups de feu ont été tirés contre le véhicule à bord duquel il se trouvait. Une enquête de flagrant délit a été ouverte. Selon son avocat, Me William Bourdon, l’agression contre M. Mandari serait liée à "ses relations passées avec la famille royale marocaine". "J’éprouvais depuis plusieurs mois de grandes craintes pour la sécurité de Hicham Mandari compte tenu des agressions dont il a été victime (...) Ces craintes sont aujourd’hui plus que fondées", a précisé l’avocat qui a saisi le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, afin que soient prises toutes les mesures utiles pour assurer la "sécurité" de son client.