Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Les prisonniers à "caractère spécial"
Ou
La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie
Un livre contre la violence du déni Dixieme partie
Les actions de revendications
sont sauvagement réprimées
j’ai entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions inhumaines de détention, car on m’a mis dans une cellule où il n’y avait ni aération ni lit, ni matelas mais seulement trois couvertures très sales.
Plusieurs pages seront nécessaires pour mettre en mots les actions de résistance et de revendications individuelles et collectives contre la politique de terreur, de destruction et d’anéantissement des prisonniers car la survie physique et psychologique passait par ces combats, ces refus et ces désobéissances ; il fallait s’accrocher à la vie, voire même frôler la mort pour avoir la vie, choisir de côtoyer la mort parfois pour montrer qu’on a rien à perdre et qu’on peut aller jusqu’au bout pour faire reculer ceux qui brandissent son étendard.
Les prisonniers de droit commun s’automutulaient, avalaient des objets ou menaçaient de s’immoler pour avoir quelques droits.
Les prisonniers islamistes toujours dans cette stratégie d’utilisation de ce corps, tant attaqués et visés par les tortionnaires, multipliaient les grèves de la faim.
Mokhtar Lamouchi a dépassé les 90 jours et a été atteint de paralysie, Ridha KHémiri a succombé à sa grève…
De l’autre côté du corps, la position des autorités était l’indifférence parfois la répression pour obliger les prisonniers à arrêter leur grève. Parfois leur attitude consistait à maintenir le prisonnier en vie (juste en vie) sous perfusion.
Ces actions étaient, au début, individuelles et revendiquaient généralement des droits dits et permis par le règlement interne des prisons, puis elles devenaient collectives au sein d’une chambrée, ou au sein de la prison, parfois même nationale et les revendications posaient petit à petit le problème de fond et donc la revendication majeure qui est la libération des prisonniers politiques et l’amnistie générale.
Témoignage du prisonnier Ridha Boukadi
Le 20 juillet 1998, prison de Tunis
J’ai été transféré à la prison de Sfax pour complément d’interrogatoire. Dès mon arrivée, j’ai entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions inhumaines de détention, car on m’a mis dans une cellule où il n’y avait ni aération ni lit, ni matelas mais seulement trois couvertures très sales.
Très vite ma santé s’est détériorée et mes pertes de connaissance se sont répétées. Après quelques jours de grève, j’ai été transféré à nouveau à la prison de Tunis où j’ai arrêté ma grève de la faim.
Témoignage du prisonnier Adel Soufi
Le 20 Août 1998, prison de Tunis
J’ai été transféré du secteur B au secteur Dp le plus surpeuplé et où beaucoup de prisonnier étaient atteints de maladies cutanées contagieuses. Quand j’ai refusé d’obéir, j’ai été condamné à 35 jours d’isolement (du 20 août au 25 septembre 1998). Et chaque fois que je comparaissait devant le comité de discipline le sous directeur Hichem Ouni me demandait de regagner le secteur Dp et de lui écrire de là bas et quand je répondait que j’étais devant lui et qu’il connaît mon problème, il renouvelait automatiquement ma peine, la dernière fois il a juré que même si je restais 100 jours en isolement, il ne me transférerait jamais du secteur Dp. Quand j’ai regagné ma cellule, j’ai commencé une grève de la faim que j’ai arrêté après deux jours à la suite d’une promesse de me mettre dans un autre secteur autre que le Dp. On m’a transféré de ce secteur après une semaine.
Témoignage du prisonnier Tawfik Chaïb
Mois de ramadan 1998
Au mois de Ramadan, on a fait la prière ensemble (quelques prisonniers islamistes), nous avons été dénoncés par le principal de la cellule au directeur du secteur Mohammed Jhinaoui qui a rédigé un rapport où il m’accusait d’avoir conduit la prière.
A la suite de ce rapport j’étais condamné à 10 jours d’isolement dont six en grève de la faim. Quand j’ai comparu devant le comité de discipline, le capitaine Hichem Duni m’a demandé si je ne savais pas que la prière collective était interdite. Quand, j’ai répondu qu’il n’y avait aucune loi qui interdit au prisonnier de pratiquer ses rites religieux, il a crié : “dans ce cas va la pratiquer dans le cachot”.
Témoignage du prisonnier Abdellah Zouari
1996, prison de Jendouba
En 1996, j’ai commencé une grève de la faim qui a duré cinquante et un jour revendiquant l’amélioration de mes conditions de détention et la fin de mon isolement ; j’ai été plusieurs fois perfusé de force (9 l de sérum), et malgré les promesses répétées du directeur de la prison Riadh Lammari ma situation est restée inchangée.
Témoignage du prisonnier Mounir Labidi
Année 1999, prison de Tunis
EN 1999, j’ai été transféré à la prison de Tunis, qui sert à la détention de personnes en attente de jugement. Dès le premier jour on m’a obligé à partager un lit avec un prisonnier de droit commun dans une cellule ne contenant que 14 lits pour soixante personnes et une seule toilette.
Les prisonniers changeaient chaque jour ce qui faisait de la cellule un véritable bourbier et un vivier de poux et de maladies contagieuses. On était trois prisonniers islamistes à être transférés à cette cellule. On a usé de tous les moyens pour infléchir la décision de l’administration, on a vu le directeur Sadok Atig pour lui exposer la situation, mais nos demandes sont restées sans réponses. Tirant les conclusions que nôtre quête serait sans réponse, on a commencé une grève de la faim, et ce n’est qu’au dixième jour qu’on a été reçu par le directeur adjoint Hichem Ouni, nous avons exposé de nouveau la situation dans ses plus infimes détails, mais il a seulement répondu en ironisant que c’était le prix à payer quand on fait de la politique et il a refusé de nous faire consulter par un médecin malgré notre état de santé. Le prisonnier Fethi Gazouani, devant cette attitude cynique et irresponsable, a frappé sa tête sur la porte blindée tellement fort qu’il en a perdue conscience, le sang couvrant sa tête, son visage et sa poitrine.
Ce n’est qu’après cet épisode tragique, que le directeur adjoint a ordonné à quelques gardiens de nous conduire à l’infirmerie, où le médecin de la prison a constaté le mauvais état de santé dans lequel nous étions. Les gardiens, suite à ce constat, ont voulu nous nourrir de force, à notre refus, il nous ont enchaîné des quatre membres. Nous sommes restés enchaînés deux jours. Même le prisonnier Fethi Gazouani a du subir cette punition malgré sa blessure qui continuait à saigner. Au troisième jour on est venu nous promettre une réponse positive à nôtre demande dans les plus bref délais.
Deux mois d’attente se sont écoulés avant que nous reprenions à nouveau notre grève de la faim.
Témoignage du prisonnier Hassouna Naïli
J’étais incarcéré dans la chambrée 2G à la prison de Tunis. Quand j’ai demandé à ce que j’obtienne un lit individuel, l’administration a pris la décision de nous transférer (14 prisonniers) à la cellule 4C. Mais quand quelques uns parmi nous ont refusé d’entrer dans la cellule pour cause de surpeuplement, on a été conduit au cachot et incarcéré dans une cellule de 4m/2,5m. On étaient parfois 21 prisonniers dans cette cellule, on suffoquaient à cause de la chaleur, car on était en pleine saison d’été (20 juillet 1998). J’ai passé vingt jour dans cette situation ; Ne supportant plus la situation, j’ai commencé une grève de la faim malgré que j’étais traité pour quatre maladies : l’hypertension artérielle, taux de triglycérides et d’acide urique élevés dans le sang, troubles du rythme cardiaque. Le médecin de la prison m’a prévenu que je cours droit devant vers un accident cérébral. Rapidement mon état général s’est détérioré et j’ai fini par tomber complètement inconscient, à mon transfert à l’infirmerie et après consultation, le médecin a notifié de me mettre rapidement sous perfusion, mais les gardiens m’ont rapidement ramené au directeur adjoint Hichem Ouni qui m’a ordonné d’arrêter ma grève de la faim. A mon refus, il m’a proposé de m’incarcérer en isolement, j’ai répondu que j’ai vécu deux ans et demi en isolement et ça complètement détruit mon organisme (absence d’aération et de lumière, huit minutes de promenades le matin et huit minutes le soir)… Après dix jours de grève, il m’ont proposé la cellule 17 de la prison restreinte à condition de passer un ou deux jours à la cellule 14 (pour ne pas perdre la face), j’ai accepté, et le soir même ils m’ont transféré à la cellule 17.
Témoignage du prisonnier Mounir Labidi
1996, prison de Bourj Erroumi
En 1996, le directeur de la prison Fayçal Rommani, nous a informé que la prière de l’aube était interdite avant 8 heures, il justifiait sa décision par le fait que ça dérangeait les autres prisonniers malgré que nombreux parmi eux qui passaient des nuits blanches à regarder la télé, à jouer aux cartes ou au domino.
Cette décision était la goutte qui a fait déborder le vase et sans nous consulter on a tous ou presque commencé une grève de la faim. Quelques prisonniers qui ont préparé des bouteilles de shampoing et de lessive pour les boire en cas d’attaque des gardiens. La grève a duré sept jours et le huitième jours ils ont fait sortir de force quelques dizaines de prisonniers islamistes (la prison abritait à peu près quatre cent prisonniers islamistes). Ils les ont obligés à se mettre à genou et à ramper.
Ils les tabassaient à coups de matraques tandis que les chiens étaient déchaînés contre les prisonniers, les cris de douleurs de ceux-ci arrivaient droit dans nos coeurs, comme s’ils ne passaient pas par nos oreilles Ils ont ensuite transféré la moitié des détenus (deux cents) à d’autres prisons. Quant à nous, nous n’avons jamais été inquiétés de nouveau pour l’accomplissement de la prière de l’aube.
Témoignage du prisonnier Mouhiddine Ferjani
Le 16/12/1996, prison de Mahdia
le 16/12/1996 et au neuvième jour de grève de la faim d’environ deux cents prisonniers islamistes qui revendiquaient l’amélioration des conditions de leur détention, rapprochement de leur famille et la levée d’interdiction des livres. A six heures du soir, le directeur de la prison Slim Ghania accompagné de 50 gardiens armés de bâtons, de matraques et de chiens attaquèrent toutes les cellules où il y avait des prisonniers islamistes… les faisaient sortir à coup de matraques… les obligèrent à courir, malgré leur état de faiblesse, de la cellule vers le quartier d’isolement, les rassemblèrent dans la cour et commencèrent à les tabasser. C’était un véritable massacre, plusieurs prisonniers furent blessés, eurent les os fracturés et ont perdu connaissance. Les gardiens obligèrent les prisonniers à l’arrêt de leur grève en les gavant de lait froid malgré le temps qu’il faisait cette nuit.
A leur retour à leur cellule, les prisonniers ont été reçu par deux rangées de gardiens qui prenaient les prisonniers en sandwich à coup de poings et matraques. Dans les cellules les détenus sont privés de leur lits et passèrent la nuit par terre.
Plusieurs prisonniers ont failli “y passer” à cause de leurs tares (cardiaques, diabétiques, insuffisances rénales, asthmatiques…) dont Habib Raddadi, Halim Kacem, Abdelhamid Abdelkarim, Moheddine Ferjani, Mohammed Mahjoub…
Témoignage du prisonnier Abderrahmane Idriss
1997, prison de Tunis
En 1997, j’étais incarcéré dans une chambrée qui comptait 90 prisonniers alors qu’elle n’est faite pour abriter le tiers.
Aller aux toilettes par exemple n’était pas fonction du besoin et de son “imminence” mais fonction des opportunités de la longueur de la file d’attente et des fenêtres de temps que représentaient des tranches horaires telles que de 2 h à 4 h du matin.
Il n’était même pas la peine de traiter et de “combattre” les poux à cause du surpeuplement et de la saleté, ou changeait de vêtement jusqu’à trois fois par jour et rien n’y fait. Plusieurs contacts avec les responsables pour les sensibiliser à cette situation intolérable et plusieurs courriers à l’administration requérant l’amélioration des conditions de détention étaient restés sans réponses.
Après avoir à maintes fois menacé de faire une grève de la faim, nous sommes passer à l’acte et tous les prisonniers, à l’exception de ceux qui étaient en isolement, ont participé à cette action. La première mesure de l’administration était de nous priver de voir nos familles pour empêcher la propagation de l’information à l’extérieur et à l’étranger. Puis le directeur Sadok Atig accompagné de ses adjoints faisaient sortir les prisonniers islamistes de chaque cellule pour leur demander d’arrêter la grève, promettant l’amélioration de la situation, le cas contraire c’est le tabassage et “l’engravement” de force.
Quelques uns parmi nous ont essayé d’exposer de nouveau la situation, mais il ont été transféré au cachot, et le reste des prisonniers ont été obligés à arrêter la grève par la force (on les attachait puis on les engavait par force au lait chaud, parfois c’est l’injection intramusculaire) quelques prisonniers se sont blessés en frappant leur tête contre le mûr d’autres ont avalé des produits toxiques.
Ceux qui ont été mis en isolement ont continué leur mouvement ce qui a valu à soixante d’entre eux, un transfert à la prison de Rgime Maatoug (le désert tunisien), et malgré les pressions et les sanctions, ils n’ont pas arrêté la grève, ils ont alors été “dispatchés” sur plusieurs prisons.
Ce mouvement malgré qu’il n’a rien rapporté sur le court terme a eu un grand échos à l’intérieur et à l’extérieur des prisons.
Témoignage du prisonnier 13
1996, prison de Kasserine
J’ai été transféré à la prison de Kasserine le 14 juin 1996 où j’étais incarcéré dans la chambrée 2 C. Le traitement des prisonniers était “normal” jusqu’à la désignation d’un nouveau directeur le lieutenant Fouad Ben Mustapha. Sa réputation l’a précédée, il était un véritable tortionnaire, il aimait torturer, il “voulait” torturer. C’est quelqu’un qui a balayé d’un coup de pieds le Coran en interpellant un prisonnier islamiste “Est ce ça votre livre pornographique”. Ses galons de massacreur, il les a surtout acquis aux prisons de Kef et Medenine (Harboub).
Dès les premiers jours, il a dirigé une véritable compagne de fouilles humiliantes et dégradantes pour les prisonniers.
Le 2 septembre 1996, une nième fouille commençait et quelques prisonniers ont été frappés “gratuitement”, le directeur lui même a obligé quelques prisonniers à se déshabiller devant leurs camarades, c’était l’étincelle et tout le monde a décidé la confrontation avec ce directeur tyrannique.
A midi les prisonniers ont refusé la nourriture et se sont cloîtrés dans leur chambrée, ils ont fermé les portes de l’intérieur en les barricadant par les lits. Des slogans contre le directeur et revendiquant le respect des droits des prisonniers ont été criés et malgré les promesses du directeur de régler tous les problèmes si les prisonniers arrêtaient leur mouvement, tous ont décidé de n’arrêter l’action qu’à l’arrivée du directeur général des prisons.
A une heure du matin la colonel Mohamed Laatiri (vise directeur général) et commandant Ali Ben Issa, accompagnés du responsable de la sécurité sont arrivés et ont utilisé le mégaphone pour parler aux prisonniers à cause de l’intensité des slogans.
Ils ont insisté au près des prisonniers pour arrêter leur mouvement et constitué un comité pour présenter leurs demandes aux responsables. Devant le refus catégorique des prisonniers, ils leurs ont demandé de garder leurs sang froid jusqu’à l’arrivée du directeur général.
Au matin et pour la première fois du café et du lait ont été servis pour le petit déjeuner, mais de nouveau refusé par toutes les cellules.
L’action a continué jusqu’à l’arrivée, dans l’après midi, du directeur général accompagné du responsable de l’administration pénitentiaire générale et des responsables locaux (le préfet, le secrétaire général local du parti au pouvoir, les deux responsables locaux de la gendarmerie et de la police…).
Le directeur général a visité toutes les chambrées (il a demandé à ses accompagnateurs de rester dehors). Il a écouté attentivement les plaintes des prisonniers, il a constaté par lui même les traces des violences subites (traces de sang sur les vêtements, hématomes sur tout le corps, dents cassées…). Il a promis de sanctionner tous ceux dont l’enquête révélerai la culpabilité.
Concernant le changement du directeur, il a répondu que ce n’était pas possible dans l’immédiat.
Le lendemain des changements ont été constaté dans le quotidien des prisonniers, amélioration de la nourriture accès aux journaux, courrier reçu dans le temps mais ça n’a duré qu’une semaine après tous les prisonniers de Kasserine ont été “dispatchés” sur toutes les prisons tunisiennes. Après quelques semaines le directeur de la prison de Kasserine a été remplacé.
Témoignage du prisonnier Adel Soufi
Mai 1996, prison de Bourj Erroumi
L’administration de la prison de Bourj Erroumi a décidé durant le moi de mai d’interdire la prière de l’aube avant 8 heures. Les vingt prisonniers islamistes de la cellule 4A (qui abritaient en plus quatre vingt prisonniers de droit commun) ont décidé une grève de la faim non annoncée pour prévenir une réaction de l’administration qui étoufferait l’action dès le début.
Après une semaine, les gardiens armés de matraques ont investi la cellule et nous ont demandé de sortir avec nos affaires, dans le chaos de la situation cinq prisonniers ont avalé de la lessive en liquide et du shampooing, ils ont été transféré rapidement au cachot où ils ont été tabassés par les gardiens, mais l’infirmier constatant leur mauvais état de santé en a informé le directeur, d’autant plus que le prisonnier Abdelhafidh Ben Khlifa s’était blessé en frappant sa tête contre le mur. Le directeur a ordonné de les transférer vers l’infirmerie et a dirigé un gardien vers son adjoint pour lui demander de ne pas frapper les prisonniers.
Pour le reste des prisonniers ils ont été transféré dans d’autres cellules et l’administration s’est rétractée quant à l’exécution de sa décision.
Témoignage du prisonnier Tawfik Chaïb
Prison du Kef
A la prison du Kef, les prisonniers islamistes incarcérés dans les chambres 4,5 et 6 puis 7 et 8 ont commencé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention. Le directeur général accompagné du commandant Ali Ben Aïssa s’est rendu lui même à la prison pour prendre connaissance de la situation. A la suite de cette visite quelques améliorations ont été constatées dans la nourriture et dans le comportement des gardiens vis à vis des prisonniers mais ça n’a duré que quelques jours. Signalons que le directeur de la prison, son adjoint ainsi que le responsable de sécurité sont accusés de plusieurs vols et l’administration générale a ouvert une enquête les concernant.
Témoignage du prisonnier Maher Khalfi
Décembre 1996, prison de Tunis
A la prison de Tunis j’étais incarcéré au secteur C, nos conditions de détention étaient très dures : surpeuplement, saleté, maltraitance, interdiction de journaux et de livres…
Constatant que nos demandes d’amélioration de la situation étaient restées sans réponses, nous avons décidé à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme le 10/12/1996, de commencer une grève de la faim.
Au cinquième jour le directeur Belhsan Kilani a rencontré trois prisonniers de chaque chambrée, il a ensuite accepté les demandes des uns et refusé celles des autres pour semer la discordance entre les prisonniers mais sans grand réussite. La grève a duré de 7 jours à 22 jours suivant les chambrées. Par la suite les prisonniers et selon la politique d’éloignement pratiquée dans de pareille situation, ont été transférés dans d’autres prisons.