Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Le système d’éducation, les traditions, les mythes religieux ou culturels présentent l’homosexualité comme un comportement “indésirable, perverti, anormal et tragique”. Ces attitudes et ces valeurs sont profondément enracinées dans la tradition théologique, morale et légale de notre culture. Elles sont encore dominantes, même si la science tend à les discréditer et à présenter l’orientation homosexuelle comme faisant partie du potentiel humain. Evaluer la situation des homos dans notre pays n’invite pas à la plus franche des rigolades. Le sujet est lourd et même pesant. Problème lourd et complexe dans des contextes généraux qui ne le sont pas moins ! “ Ce douloureux problème ” de l’homosexualité y est même une plaie ouverte, quand tout le monde garde en tête les procès collectifs d’homosexuels en Egypte, ou les lapidations en Iran...
slam, à l’instar des autres religions, considère l’homosexualité comme étant un péché contre l’ordre établi par Dieu. La chariaâ, loi d’inspiration islamique appliquée dans certains pays arabes et africains, condamne très sérieusement l’homosexualité, puisque la récidive peut entraîner la peine de mort. C’est le cas dans certains pays du Golfe, où les homosexuels peuvent être soumis à la peine capitale ou perdre leurs droits civiques. En Afghanistan, plus de dix homosexuels auraient été exécutés pour leur sexualité par le régime des Taliban. En Iran, deux adolescents âgés de 16 et 18 ans ont été pendus le 19 juillet 2005, sur la place publique dans la ville de Mashhad, au Nord-Est du pays, au motif d’actes homosexuels. Pour les plus conservateurs, l’homosexualité est l’un des pires vices que l’humanité ait connus et doit être strictement punie. Pour d’autres, elle est plutôt une “ maladie qui doit être soignée ”.
La Tunisie, située à mi-chemin entre application libérale et répressive des dispositions légales à l’égard des homosexuels, tolère plus ou moins l’acte homosexuel pour autant qu’il demeure secret. Dans les milieux ruraux, la révélation d’un tel comportement peut toutefois conduire à la honte, au rejet, voire à des drames humains lorsque la famille se sent déshonorée.
Se cacher n’est pas un choix, c’est une obligation
Quoiqu’on pense d’eux, ils existent, et ils se cachent. Alors autant entendre ce qu’ils ont à dire. Changer le regard porté sur ceux que l’on préfère qualifier de “déviants sexuels” , pour ne pas dire “anormaux ”. En effet pour beaucoup, l’homosexualité est “ contre nature ”, puisqu’elle ne mène pas à la procréation, seul objectif assigné aux relations sexuelles. En terre musulmane, les homosexuels ne peuvent affirmer sereinement leur identité, car il ne saurait être question de s’afficher, encore moins de revendiquer des “droits homosexuels”. Etre homosexuel, c’est avant tout vivre caché pour ne pas être la risée de tous. “ Vivons heureux, vivons caché ”, tel pourrait être l’adage des homosexuels tunisiens. A la nuance près que se cacher n’est pas un choix mais une obligation et qu’ils sont loin d’être heureux. “ J’ai trois visages, un pour mes parents, un pour mes amis et celui que me renvoie le miroir, confie Walid, un jeune de 22 ans ”. S’il reconnaît devoir mener une double vie pour “ être tranquille ”, il a pourtant fait le choix d’assumer son homosexualité. L’assumer d’abord vis-à-vis de lui-même. Ce qui signifie passer outre la honte ou la culpabilité que renvoient sans cesse la famille et la société. Or, ces sentiments sont profondément ancrés en chacun pour les avoir intériorisés tout au long des années d’enfance et d’adolescence.
“ Ma tante nous a surpris ”
Le nom choisi (pour la circonstance) par cet étudiant de 26 ans, est Samir, il a bien voulu témoigner, mais sans se faire voir. Nous avons communiqué en toute franchise par téléphone. Un timbre de voix qui ne laisserait aucune femme indifférente. Une voix chaude et virile au bout du fil nous confiait :
“ Il faut être très fort pour s’assumer en tant qu’homosexuel dans notre pays. Aujourd’hui, si on a 15 ans et qu’on se sente plutôt attiré par les hommes, on est perdu. Il n’existe aucune référence, aucun modèle. Il n’y a pas de visibilité gay. On se sent isolé et il est difficile de s’accepter comme tel. Pour se rassurer, on se dit que c’est peut-être passager. ” Samir a eu sa première expérience à 7 ans, avec un copain : “ Je n’avais pas le sentiment de transgresser quoi que ce soit. Je le vivais comme une découverte du sexe, un jeu entre gamins. Un jour ma tante nous a surpris. C’est elle qui m’avait dit, pour la première fois ce que c’était, avant de m’informer que “c’était très mal et qu’il ne fallait plus jamais le refaire”. Depuis, je continuais en secret mes jeux sexuels avec les petites filles et les petits garçons de mon âge ”.
Plus tard, à l’âge de 16 ans, il vit sa première expérience hétérosexuelle avec la femme de ménage qui s’occupait depuis longtemps de la maison. “ Tous les garçons du quartier la trouvaient très belle et lui lançaient des cascades de boniments et de compliments. Ils me disaient que j’avais de la chance d’avoir à la maison une fille aussi belle et accessible. Un jour, nous étions seuls à la maison et c’est vrai qu’elle était très belle, je l’ai regardée, je lui ai caressé les cheveux... Elle était surprise, et me disait que j’étais son frère, que ce n’était pas très bien ce que je faisais, mais elle se laissait faire. On s’est retrouvé dans ma chambre, il faisait sombre et elle ne voulait pas allumer la lumière. Je continuais mes caresses et, elle ne me prenait pas au sérieux et n’arrêtait pas de rire en me répétant :“Tu es mon frère, tu es mon frère...” . Cela a été un échec total malgré mes efforts pour la séduire. Je ne comprenais pas... Depuis je suis bloqué avec les femmes. J’ai eu d’autres aventures, mais cela n’a jamais abouti. J’avais en plus un complexe ; j’étais extrêmement timide et je ne me trouvais pas beau avec mes lunettes de vue. Je voulais au fond de moi avoir une copine mais le blocage se manifestait à chaque fois. J’ai eu la trouille d’en rester là. J’ai voulu en avoir le cœur net, en sortant même avec des filles de joie. Seulement ce n’était que des préliminaires en perdant un peu de ma timidité, mais le blocage persistait et, encore une fois, c’était l’échec sexuel. Le paradoxe est que je plaisais aux hommes et ma véritable expérience sexuelle a été avec un cousin. Depuis, je n’arrive à être bien qu’avec des expériences homosexuelles. Cela n’empêche que mon plus grand désir reste de séduire une femme et me marier plus tard. ”. Voilà le dilemme de Samir. Paraître ce qu’il n’est pas, n’est pas une chose aisée. Il n’est pas facile de tromper les autres sans se perdre un peu soi-même. C’est parce qu’il ne supportait plus cette duperie permanente et qu’il a des amis sur lesquels compter, que Samir va oser se confier, entamant ainsi un long travail pédagogique sur lui-même et sur son homosexualité avec un psychologue. Il croit de plus en plus qu’il n’est pas déviant, qu’il est comme tout le monde, qu’il aspire à une vie de couple et à un avenir serein. Il trouvera sans doute quelques oreilles attentives et suffisamment ouvertes pour ne pas le juger et le rejeter.
“ Je me suis rendu compte que je pouvais vivre en Tunisie ”
Pour Issam, c’est en France où il poursuit ses études que le déclic s’est produit : “ J’ai découvert d’autres horizons. D’abord, il n’y a pas ce préjugé que l’on vit ici, tout simplement parce que l’homosexualité n’est pas illégale. J’ai pu sortir, vivre ma vie comme je l’entendais. Mais l’élément déclencheur a été mon colocataire qui était tunisien. Le dialogue s’est instauré naturellement. Nous avons parlé de mon homosexualité, et à ma grande surprise, il l’a acceptée sans problème. C’est alors que je me suis rendu compte que je pourrais la vivre en Tunisie ”. Bel optimisme qui le poussera à aller plus loin encore en faisant son coming-out auprès de sa mère. Il entendra le leitmotiv d’usage : “ Tu es jeune, c’est passager ”, puis les menaces du genre : “ C’est péché, c’est contre nature... ”. Ce n’est que lorsqu’il prononcera le mot “ amour ” que la sentence a été sans appel : “ Si tu t’assumes ici, c’est la rupture ! ”. Depuis, désemparée par ce fils “déviant”, sa mère commence désespérément à vouloir le marier. Pour elle, une certitude demeure : seul le mariage peut le ramener dans le droit chemin. De ce fait, Issam dit ne pas se sentir prêt à renoncer à son statut social et, lié par une promesse faite à sa mère, il a rompu avec son petit ami et vécu une véritable déchirure. Au grand soulagement de sa mère, Issam s’est marié l’été dernier avec une charmante jeune fille issue d’un petit village côtier. Ce mariage s’est soldé par un divorce six mois plus tard pour incompatibilité sexuelle.
“ Il ne faut pas donner de certitude aux gens ”
La majorité des homosexuels, en Tunisie, n’ont pas le courage de Issam ; ils préfèrent vivre cachés, à l’abri des apparences. Ceux que nous avons rencontrés sont unanimes : on peut vivre son homosexualité en Tunisie, mais la condition sine quanon reste la discrétion, sinon on risque d’être la risée de tous, dans le quartier, à la fac ou au travail. Il ne faut pas donner de certitude aux gens. Il vaut mieux faire persister le doute. Beaucoup de gays entretiennent ce doute pour avoir la paix. Combien d’entre eux mènent une double vie ? Le jour, les plus jeunes s’inventent des petites amies, les plus âgés se marient, et ont même des enfants, mais la nuit leur appartient. Ils en font ce qu’ils veulent. Avouer à sa famille, voire ses amis, son homosexualité est quasiment impossible, par peur d’incompréhension, de condamnation, voire de culpabilisation personnelle. Souvent, ce sont les sœurs, les cousines, parfois la mère qui sont dans la confidence. Au pire et dans la grande majorité, la personne restera seule face à elle-même, à ses dilemmes, à ses mensonges et à ses souffrances.
Slimane, 22 ans est, en revanche, bien dans sa peau. “ Je n’ai absolument aucun problème à vivre ma sexualité normalement en Tunisie et je n’ai jamais pensé à quitter le pays comme plusieurs autres”. Slimane partage sa vie avec un jeune homme habitant la même région que lui. Tant que son entourage n’est pas au courant, rien ne l’empêche de le faire, confie ce jeune garçon pour lequel “ il ne faut rien changer à la société tunisienne ”. A Hammamet, nous apprend-il, comme dans d’autres grandes villes, il y a des points de rencontre d’homosexuels, cafés, boites de nuits et hammams. Qu’une âme solitaire cherche de la compagnie, elle sait alors tout de suite où aller. Pourtant, dans la Capitale, tous avouent se sentir le plus à l’aise.
“ A Tunis, je peux draguer partout sans avoir peur d’être agressé ”, raconte ce jeune ; comme son ami, c’est à Tunis qu’il va pour respirer et fuir la surveillance des parents. Quand je suis dans ma ville, je fais tout pour m’habiller de manière à ne pas attirer l’attention. Dès que je suis à Tunis, mon look est différent et mes attitudes aussi. L’interdit, tous ont appris à jouer avec. L’entourage étant très rarement au courant, ils peuvent même inviter leur partenaire chez les parents sans que personne ne se doute de rien.
Un autre Slimane, 36 ans, s’en souvient : “ Mes parents ont connu tous mes partenaires. Bien sûr, ils ne se sont jamais douté de rien, pensant que j’invitais chez eux des collègues de bureau ”. Mieux encore, souligne Slimane, il est plus facile pour un couple homo que pour un couple hétéro de vivre pleinement sa sexualité puisque les hommes peuvent habiter ensemble, voyager ensemble, et même prendre la même
chambre d’hôtel, la loi ne l’interdit pas. Alors qu’un couple hétéro non marié aura beaucoup plus de problème pour vivre son intimité. Dans la clandestinité, semble vouloir dire Slimane, tout est possible. “ Pour s’en sortir, il faut savoir se faire respecter. Ne pas provoquer. Quand je croise les jeunes du quartier en bande, j’entends des commentaires pas très fins sur moi. Je dis bonjour et je passe mon chemin en ayant l’air de n’avoir rien entendu. Ces mêmes jeunes, quand je les croise et qu’ils sont seuls, tout change, ils sont polis avec moi et très gentils. Certains me font même comprendre qu’ils aimeraient bien une petite aventure... ”
Des noctambules invétérés
Forcés d’être vigilants le jour, la majorité des homosexuels, par la force des choses, sont des noctambules invétérés et fréquentent les quelques lieux où ils ne s’afficheront pas, mais pourront un tant soit peu être eux-mêmes. A 21 heures, un café donnant sur l’une des plus grandes artères de la ville est un lieu quelconque, aménagé en deux étages. Comme la plupart des cafés le soir venu, la clientèle est presque exclusivement masculine. Tawfik arrive seul. Aucun de ses amis n’a accepté de rencontrer une journaliste. Pourtant ni leurs noms, ni leurs emplois, ni leurs adresses ne seront mentionnés, pour éviter qu’ils soient reconnus, une fois l’article publié. Leur réponse sera sans appel : ils ne se livreront jamais à une journaliste tunisienne. Tawfik, lui est sans complexe. C’est un habitué de ce café et il connaît bien les lieux. C’est en fin d’après-midi qu’il vient retrouver ses amis. Depuis quelques années déjà, ce café est un endroit que les homosexuels ont investi pour en faire un lieu de rencontres, un quartier général où ils peuvent “se retrouver entre eux” . Tawfik explique : “Cela ne veut pas dire que seuls les homosexuels fréquentent ce lieu. Mais seuls les homosexuels peuvent savoir qui l’est et qui ne l’est pas”. Comment ? Tawfik sourit et répond : “C’est inexplicable ! Moi je saurais, avec de très minces chances de me tromper. Le regard est très important. Je peux savoir, à la façon dont un homme regarde un homme assis à une autre table, s’il est homo ou pas. ”
“ Les homosexuels sont une bonne clientèle ”
Autant le propriétaire du café que les serveurs savent que le lieu est très fréquenté par les homos. Sont-ils pour autant accueillis à bras ouverts ? “ Si on se retrouve ici, ce n’est pas parce que le propriétaire l’a voulu ou l’a encouragé. Il ferme les yeux, parce que les homosexuels sont une bonne clientèle. On dépense beaucoup, ce qui est normal, puisqu’on n’a ni femme ni enfants. ”
Autre particularité du milieu homo : toutes les classes sociales se fréquentent et il n’est pas rare qu’un richissime d’un quartier huppé fréquente un jeunot d’un quartier populaire. On ne peut s’exclure entre exclus !
Mais qu’en est-il de la vie amoureuse homosexuelle ? C’est là où cela se complique. Très peu d’histoires durent longtemps, vu toutes les pressions subies. Ceci dit, exceptionnellement, il y a des couples qui durent, surtout quand les deux partenaires n’habitent plus chez leurs parents et sont indépendants financièrement. Aziz confirme que toutes ses relations ont duré plus de deux ans. Il habite dans un beau quartier en banlieue nord et ne parle jamais à personne.
“ Les actifs ne sont pas si mal vus ”
Même si dans notre société, la religion comme la loi condamne l’homosexualité, les “actifs” ne sont pas si mal vus. Curieusement, les très efféminés sont bien acceptés aujourd’hui et même recherchés dans les soirées et les mariages. Or, force est de constater que vis-vis de l’homosexualité comme de la sexualité en général, la société tunisienne s’est engouffrée dans de petits “arrangements” , notamment en s’appuyant sur une distinction culturellement très forte entre l’actif et le passif. Dans la culture arabe, l’homosexuel n’est pas défini comme tel, remarque un sociologue de la place. Ce qui est répréhensible, c’est qu’un homme adopte le comportement d’une femme, en clair qu’il soit passif. Les gens ont avant tout des pratiques sexuelles, des hommes couchent avec d’autres hommes, cela ne veut pas dire qu’ils se pensent homosexuels. Souvent les rapports d’argent entre un homme mûr et un jeune permettent de vivre le rapport sans trop culpabiliser. Ces rapports monnayés sont fréquents, pas seulement avec des étrangers mais aussi entre Tunisiens.
En restant arc-boutée sur cette “ autre hiérarchisation de l’espace homosexuel, et cette distinction entre celui qui est actif (viril) et celui qui est passif (efféminé) est une réalité que vivent tous les homosexuels tunisiens. Une personne qui est identifiée comme active peut se permettre d’avoir des rapports avec des hommes du moment qu’il garde tous les attributs de la virilité. “ C’est un homme ”, dira t-on ! C’est celui qui choisit le rôle de la femme qui est socialement méprisable. Pour parler d’homosexualité, ne sont désignées que les personnes efféminées considérées comme “malades” ou comme des erreurs de la nature.
“ Je ne suis ni malade ni une erreur de la nature ”
Salwa, 42 ans, artiste se confie :
“ Pour être honnête, j’avais décidé de me marier pour tenter d’effacer de ma mémoire une liaison homosexuelle que j’avais vécue à l’âge de 23 ans avec une femme de 40 ans j’avais d’abord connu les caresses d’une femme à l’âge de 12 ans, dans un hammam. Cette femme était la gardienne de ce lieu. Cette liaison m’avait beaucoup troublée. Toujours est-il qu’aujourd’hui, j’ai décidé, une suite à une rupture conjugale, de vivre mon homosexualité sans mensonge envers les autres et moi-même. Il est évident qu’il n’est pas facile de révéler cette situation à son mari, à ses enfants et à sa famille. Mais c’était indispensable pour éviter les bévues, les lapsus révélateurs et surtout les ragots de certaines personnes bien intentionnées qui ne manqueraient pas de raconter que je vis en compagnie d’une femme. Tout finit par se savoir ! Dans ces conditions, les mauvaises langues auront le bec cloué. C’est mon mari qui a eu la primeur de l’information. Les mots avaient de la peine à sortir pour exprimer tous mes tourments et en même temps la délivrance de pouvoir dire mes préférences amoureuses. Je sentais bien mon mari attentif, tendu et ému à la fois d’entendre sa femme, après dix ans de vie commune, lui faire des déclarations aussi graves. Comme moi, il avait presque les larmes au yeux. Mais constatant ma sincérité et la confiance que je mettais en lui, le climat s’est peu à peu détendu et les confidences ont trouvé leur place au cours de ce dialogue que je n’oublierai jamais”.
Nadia Ayadi