Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire:
Partie arabe: (Al Quds Al Arabi, Al Jazeera) :
Les talibans de l'Afghanistan ne respectaient ni les droits des femmes, ni le patrimoine artistique de l'humanité, ni la liberté d'expression. Ils détruisaient avec ferveur les traces des régimes précédents. Ils gouvernaient selon une loi brutale et puritaine et recouraient allègrement à la peine de mort. Les conventions internationales ne s'appliquaient pas à eux et ils offraient leur hospitalité aux réseaux prêts à mener sans répit la lutte armée contre les impies occidentaux. Vilains personnages décidément. Le problème, c'est que leurs « bons » cousins logent présentement à la Maison blanche et en Israël et qu'ils commettent contre l'Irak ou la Palestine plusieurs des mêmes abus. Autre problème, les « bons » talibans cherchent à faire lever les sanctions contre l'Irak, mais rien ne prouve que ce soit pour que les enfants irakiens soient enfin traités convenablement.
Les « bons » talibans ont envahi l'Irak de la manière la plus barbare qui soit. Sans légitimité internationale. En extorquant ici et là par le chantage les droits de passage et d'utilisation de l'espace aérien. En chassant les inspecteurs de l'ONU et en affirmant sans preuve que l'Irak possédait des armes de destruction massive et pactisait avec les auteurs des attentats de septembre 2001. En promettant de libérer l'Irak de la sanglante dictature de Saddam Hussein et de rendre aux Irakiens la maîtrise de leur destin.
Un mois après l'attaque contre l'Irak, les « bons » talibans montrent mieux leurs vraies couleurs. Ils ont tué et blessé des milliers de civils. Ils n'ont assumé aucune des responsabilités que le droit international impose aux armées d'occupation et ont fermé les yeux sur le pillage des édifices publics et des entreprises. On peut même penser, à lire Robert Fisk qui patrouille quotidiennement Bagdad, que plusieurs des incendies qui ont ravagé des ministères (pas celui du pétrole) ne doivent rien à l'amateurisme ou à la spontanéité. Un soupçon de paranoïa conduirait à demander si ceux qui lorgnent déjà les contrats de « reconstruction » ont veillé à ce que disparaissent d'abord les édifices qu'ils aimeraient remplacer. Les Irakiens ne goûtent de la liberté reconquise que ce que les occupants leur en concèdent. Comme par hasard, un tir américain a frappé le réseau de nouvelles arabe Al-Jazeera et fait taire une voix qui échappait au contrôle de l'armée étasunienne sur l'information. Sauf en ce qui touche à la sécurité, toutes les caractéristiques d'une occupation militaire sont en place : couvre-feu, postes de contrôle, vérifications d'identité, imprévisibilité des comportements, etc. L'eau et l'électricité font toujours défaut, malgré les promesses de l'armée d'occupation et le fait qu'il lui incombe d'assurer ces services. Peut-être la différence entre les « méchants » talibans et les « bons » tient-elle surtout à la barbe et à l'uniforme.
Les ressemblances entre les méthodes des « bons » talibans et celles qu'Israël a banalisées dans son occupation de la Palestine sont telles qu'il faut conclure à de fructueux échanges entre les deux contingents militaires. Qu'on songe, par exemple, à l'acharnement de l'armée israélienne à priver l'Autorité palestinienne de tous ses symboles et à l'empressement des soldats américains à mettre en scène le déboulonnage de la statue de Saddam Hussein. Qu'on songe, ce qui inquiète tout autant, à l'insistance que met Ariel Sharon à déchaîner la puissance américaine contre ceux des pays voisins, la Syrie au premier chef, qui portent ombrage aux ambitions d'Israël. Qu'on note de nouveau l'étrange fiabilité du hasard : au moment où l'agence Al-Jazeera était frappée à Bagdad, deux organisations juives, le Congrès juif canadien et B'Nai Brith Canada, s'opposaient à l'éventuelle inclusion d'Al-Jazeera parmi les chaînes ethniques internationales présentées au Canada par la télévision par câble. Censure? Pas du tout; simple précaution contre l'antisémitisme. Comme s'il n'était pas plus conforme à la bonne gouvernance de laisser les médias s'exprimer, quitte à invoquer contre eux le code criminel s'il y a infraction. Comme si la présomption de culpabilité toujours invoquée par Sharon contre Arafat devait contaminer la pratique canadienne. Les moeurs des « bons » talibans ressemblent étrangement à celles de leurs « méchants » cousins, avec, en prime, un expansionnisme plus débridé et puisant à plusieurs sources.
Dans un geste habile que l'Europe ne sait pas comment contrer, la Maison blanche plaide maintenant pour la levée des sanctions imposées par l'ONU à l'Irak de Saddam Hussein. L'Europe, la France en particulier, demande depuis si longtemps l'allègement ou la suppression de ces sanctions qu'on voit mal comment elle pourrait aujourd'hui en souhaiter le maintien. Si la France avait raison d'affirmer que les sanctions tuaient par milliers les enfants irakiens, il est urgent, dira la Maison blanche, de faire coïncider le départ de Saddam Hussein avec une compatissante abolition des sanctions.
Il y a cependant une astuce. Si l'Irak « libéré » recouvrait la liberté de commercer librement et d'affecter à ses besoins essentiels les retombées économiques de son pétrole, tous, je crois, se réjouiraient. Si, par contre, la demande étasunienne signifie que les conglomérats pétroliers américains tireront du pétrole irakien de quoi rebâtir ce que l'agression américaine vient de démolir, tout change. Pour que la levée des sanctions tire la société irakienne de sa présente désorganisation, il faut éviter que les « bons » talibans se substituent à Saddam Hussein et mettent en place leur propre système de spoliation. Il faut éviter, pour parler plus précisément encore, que le pétrole irakien soit détourné vers Israël en priorité contre le gré d'un Irak vraiment libre. C'est un premier aspect; il fait déjà saisir que la demande américaine mérite autre chose qu'une acceptation aveugle.
Un autre aspect importe également. Se pourrait-il que la levée des sanctions permette à l'armée d'occupation d'accroître massivement les exportations de pétrole irakien et de briser la fragile contrainte qu'exerce l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) sur les prix? Doubler ou tripler la production irakienne sans coordination avec les autres pays pétroliers, c'est transformer l'univers du pétrole en « marché d'acheteurs » et aggraver les problèmes des pays producteurs, qu'ils soient arabes, africains ou sud-américains. Entre les mains d'intérêts américains, le pétrole irakien réduit, en effet, la dépendance étasunienne à l'égard de pays comme l'Arabie saoudite ou le Vénézuela. Les ةtats-Unis aboliraient ainsi trente ans d'histoire et rétabliraient l'écrasant rapport de forces dont ils bénéficiaient avant que se regroupent les pays pétroliers exploités par les mastodontes étasuniens. D'où la question : la demande étasunienne de lever les sanctions cache-t-elle une offensive contre l'OPEP? Se peut-il aussi que cette demande étasunienne induise l'Europe et des pays comme le Japon en tentation d'égoïsme? Il n'est pas dit, en tout cas, que les pays industrialisés, le Canada compris, ne détestent pas l'OPEP presque autant que la honnissent les « bons » talibans.
On voit ce que dissimule les termes de reconstruction et de levée des sanctions. D'une part, ces termes cachent la voracité des intérêts qui tenaient à « en démolir assez pour que ça vaille la peine ». D'autre part, sous la suavité des mots et l'apparente compassion de la demande, c'est d'une offensive économique qu'il s'agit. Contre les finances de l'Irak et contre une OPEP exaspérante.
Laurent Laplante
Bagdad de notre envoyé spécial
Il est 4 h 30 et une bise glacée balaie le poste frontière d'Al-Karameh, à 400 km d'Amman. Comme presque chaque petit matin, bien que la route soit, selon l'édifiant néologisme guerrier, "sécurisée", un convoi de taxis collectifs GMC, parti de la capitale jordanienne autour de minuit, attend le lever du jour pour s'aventurer en Irak. A 6 heures, l'émergence d'un énorme soleil rouge donne le signal de l'envol vers Bagdad, sur un tapis de bitume déroulé en plein désert. De l'autre côté de la barrière, entre un portrait en céramique et une statue de Saddam Hussein chevauchant des missiles, intacts, le gabelou en treillis sable a l'accent du Middle-west américain pour lancer aux étrangers un approximatif "Al-Salamaleikoum !".
La chaleur monte rapidement, mais l'autoroute reste d'une vertigineuse platitude. Seuls repères, après la jonction avec la route de Damas, la carcasse carbonisée de l'autocar bombardé au début de la guerre et dans lequel six Syriens ont trouvé la mort, et l'enchevêtrement de béton et de ferraille de ce qui était un pont. Ensuite, çà et là, quelques véhicules civils pareillement anéantis. Et puis plus rien, sauf les troupeaux de moutons que des Bédouins laissent parfois paître jusque sur la bande d'arrêt d'urgence. On dépasse des convois de semi-remorques absolument vides et des cars poussifs copieusement remplis de passagers. Sur 550 km d'autoroute, aucun check-point américain, tout juste quelques blindés poudroyant sur la ligne d'horizon.
Il faut atteindre les faubourgs de Bagdad pour buter enfin sur les troupes d'occupation, qui bivouaquent autour de quelques hélicoptères Apache et les premiers barrages de GI. A la hauteur de l'aéroport international, le spectacle de l'après-guerre s'impose d'un coup. Et, au niveau de la prison d'Abou Ghraib, de sinistre mémoire, les très nombreuses carcasses de véhicules et les dizaines de vieux tanks soviétiques noircis ou désintégrés témoignent de la violence des combats. Pour faire dévier une voiture qui vient trop vite vers lui, le serveur d'un char tire une courte rafale de 12.7 sur l'asphalte.
En enfilant les larges avenues, au milieu du flot de circulation, surgissent les bâtiments publics pulvérisés par les bombes. Par crainte des pillards, presque tous les commerces préservés ont gardé leurs grilles fermées et la plupart des rues sont grossièrement barricadées. En franchissant le Tigre, les images d'actualité s'entrechoquent : silhouettes des mosquées et des palais devenus familières. Comme chaque jour, autour des hôtels Palestine et Sheraton, en état de siège, quelques centaines de Bagdadis manifestent leur hostilité plurielle à une situation qui continue de les dépasser : "Pas de Saddam Hussein, mais pas d'Américains !", hurlent-ils en cadence. "US go home", lit-on sur une banderole brandie au pied de la fameuse statue disloquée du raïs. Derrière des barbelés, les jeunes marines, les mains crispées sur leur fusil M16, feignent l'impassibilité.
Bienvenue à Soldiers' City !
Robert Belleret
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=145589&cat_id=3
21 avril, 15h42
Questions sans réponses de la guerre d'Irak
La guerre d'Irak touche à sa
fin mais plusieurs questions demeurent sans réponses, notamment sur
l'implication des forces américaines dans des épisodes meurtriers pour la
population civile.
BILAN CIVIL: Aucun bilan civil de la guerre lancée le 20
mars n'a été publié. Le Commandement central américain a rejeté la
responsabilité des victimes civiles sur Saddam Hussein, en assurant qu'il
plaçait volontairement troupes et armement en zones civiles.
ARMES DE
DESTRUCTION MASSIVE: Les armes de destruction massive de Saddam Hussein, l'une
des justifications premières de la guerre, n'ont pas été découvertes mais les
militaires américains et britanniques demeurent convaincus qu'elles sont cachées
quelque part en Irak.
MARCHES DE BAGDAD: Deux bombardements sur des marchés
de Bagdad, les 26 et 28 mars, font 15 et 30 morts. Le Premier ministre
britannique Tony Blair affirmera ensuite avoir la "certitude" que le
bombardement du 26 "n'est pas le fait des forces de la coalition". Enquête en
cours sur celui du 28 mars.
MOSSOUL: Les 15 et 16 avril, des Marines ont
tiré sur des manifestants "hostiles" faisant sept morts le premier jour, selon
le Commandement central américain. Selon les médecins locaux, les deux séries de
tirs ont fait au moins 20 morts.
CIVILS TUES A DES BARRAGES: Enquêtes en
cours sur des tirs meurtriers sur des civils irakiens à des barrages américains,
dont ceux ayant tué sept femmes et enfants le 31 mars à Najaf (150 km au sud de
Bagdad). Contrairement à la version du Pentagone, un journaliste du Washington
Post témoin de ces tirs affirme que les militaires n'ont pas tiré de coup de
semonce. Deux enfants ont été tués dans des circonstances similaires le 11 avril
à Nassiriyah (sud).
JOURNALISTES TUES: Trois journalistes ont péri le 8
avril à Bagdad dans deux endroits distincts: le tir d'un char américain contre
l'hôtel Palestine et la chute d'un obus sur l'immeuble abritant le bureau de la
chaîne qatariote Al-Jazira. Le Centcom évoque ce jour-là "des tirs venus du hall
de l'hôtel" Palestine, avant de se rétracter.
SADDAM HUSSEIN: Pas de
confirmation du bilan du bombardement du 7 avril d'un immeuble de Bagdad, dans
lequel étaient censés se trouver Saddam Hussein et ses deux fils, qui a fait 14
morts civils selon des témoins. Le Centcom ne confirmait pas lundi des
affirmations du chef du Congrès national irakien, Ahmad Chalabi, selon
lesquelles Saddam Hussein serait vivant.
"ALI LE CHIMIQUE": Le 5 avril, un
bombardement aérien de la coalition à Bassorah (sud de l'Irak) détruit la
résidence du cousin germain de Saddam Hussein, Al Hassan Al-Majid, dit "Ali le
chimique", soupçonné d'avoir ordonné le gazage de milliers de Kurdes en 1988 à
Halabja. Le secrétaireaméricain à la Défense, Donald Rumsfeld, assure aux
Irakiens: "il ne vous terrorisera plus jamais".
MOHAMMAD SAID AL-SAHHAF: Le
sort de l'ancien ministre de l'Information de Saddam demeure un mystère, de même
que la raison pour laquelle il ne figure pas sur la liste des 55 responsables
irakiens les plus recherchés.
CONVOI DIPLOMATIQUE RUSSE: Le 6 avril, un
convoi évacuant les diplomates russes de Bagdad, dont l'ambassadeur Vladimir
Titorenko, essuie des tirs qui font cinq blessés. Le Centcom a assuré que
l'attaque s'était produite en "territoire contrôlé par le régime irakien".
Vladimir Titorenko et l'ambassadeur irakien à Moscou, Abbas Khalaf, ont accusé
les forces américaines d'avoir délibérément tiré. Un haut responsable américain
anonyme a parlé de "piège tendu par les Irakiens".
TIRS AMIS: Enquêtes en
cours sur plusieurs "tirs amis", notamment des forces américaines sur leurs
alliés britanniques.
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=145596&cat_id=3
21 avril, 16h06
Donald Rumsfeld rendu plus fort que jamais par la guerre en Irak
Par Tim WITCHER
Le
secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld émerge en grand vainqueur de
la guerre contre l'Irak, porté aux nues par ceux qui il y a à peine deux
semaines mettaient en doute sa stratégie et en position d'imposer sa vision de
ce que doit être l'armée du 21è siècle.
Après avoir vaincu les talibans
afghans, le régime de Saddam Hussein en Irak et les experts militaires de la
presse américaine, il est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus puissants
chefs que le Pentagone ait jamais eus.
"Rumsfeld domine après la victoire",
titrait dimanche le Washington Post, tandis que le New York Times estimait que
"la victoire donne une nouvelle stature à Rumsfeld", les deux grands quotidiens
de la côte est américaine lui consacrant une partie de leur Une.
Le
changement de ton est remarquable, après le barrage de critiques essuyées par
Donald Rumsfeld, 70 ans, accusé par une pléiade d'officiers à la retraite
d'avoir voulu mener une guerre "à l'économie", au risque de compromettre les
chances de victoire rapide face à la résistance opposée par les combattants
irakiens aux premiers jours de la guerre.
Malgré ces critiques, M. Rumsfeld,
70 ans, était resté constamment soutenu par la Maison Blanche.
"Le président
place une confiance absolue dans le secrétaire Rumsfeld et ses généraux", avait
fait savoir la présidence américaine le 1er avril.
Quant au vice-président
Dick Cheney, il avait traité les experts militaires d'"officiers à la retraite
incorporés aux studios de télévision".
Dès la chute d'une statue de Saddam
Hussein à Bagdad le 9 avril, Donald Rumsfeld avait cherché à donner une
dimension historique à des scènes de liesse "à couper le souffle".
"A les
regarder, on ne peut s'empêcher de penser à la chute du mur de Berlin et
l'écroulement du rideau de fer. Nous voyons l'histoire en train de s'écrire, des
événements qui détermineront l'avenir d'un pays, le sort d'un peuple et
potentiellement d'une région", ajoutait le secrétaire à la Défense, triomphant.
La guerre en Irak est un tel succès qu'elle a valu à M. Rumsfeld une ovation
debout lors de sa dernière audition au Congrès, où son style abrupt lui vaut
pourtant peu d'amis.
"Il est désormais en position d'imposer sa vision d'une
machine de guerre du 21è siècle, préparée à faire usage de la force non
seulement en représailles mais pour détourner des menaces", selon le New York
Times.
"Ses coups de menton lors des conférences de presse au long de la
guerre permettent de mettre un visage sur la force de frappe - ou l'arrogance -
américaine", ajoutait le quotidien.
Pour le Washington Post, qui juge
également M. Rumsfeld en mesure de réaliser sa vision d'une puissance militaire
leste et rapide, s'appuyant sur des équipement ultra-sophistiqués et des frappes
préventives, il "passe par-dessus l'establishment militaire comme peu de
secrétaires à la défense l'avaient fait avant lui".
Ses victoires, ajoute le
Post, lui permettent de "participer à la définition de la politique étrangère de
l'administration Bush plus largement que ne le font d'habitude" les secrétaires
à la Défense.
"Nous n'avons jamais vu de ministre peser aussi lourd, sauf
peut-être (Henry) Kissinger", ancien conseiller du président Richard Nixon, a
confié au Times Marvin Fitzwater, porte-parole de l'ancien président George
Bush.
Quant aux généraux habitués des médias, il leur a fallu changer de
pied pour s'ajuster au regain de faveur dont jouit M. Rumsfeld, de plus ou moins
bonne grâce.
Wesley Clarke, l'ancien commandant suprême de l'Otan devenu
consultant sur CNN, à qui on prête l'ambition de briguer la Maison Blanche dans
le camp démocrate, a tenté de riposter aux critiques de M. Cheney en y voyant
"un peu de show business".
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=145610&cat_id=3
21 avril, 17h14
A Damas, Mme Palacio se démarque des Etats-Unis sur la question syrienne
par Salim YASSINE
Le
chef de la diplomatie espagnole, Ana Palacio, dont le pays a été l'un des
partisans européens les plus actifs de la guerre lancée par les Etats-Unis
contre l'Irak, a pris une certaine distance vis-à-vis de son allié, lundi, lors
d'une visite en Syrie.
Au cours de cette visite, qui intervient sur fond de
tension entre Washington et Damas, Mme Palacio a estimé que "certaines
déclarations (américaines)", hostiles à la Syrie ne sont pas utiles" et que
l'Espagne "ne les partage pas".
Le ministre espagnol, qui a été reçu par son
homologue Farouk al-Chareh et par le président syrien Bachar al-Assad a affirmé
d'autre part qu'"il n'y avait pas de menaces envers la Syrie".
"La Syrie a
prouvé qu'elle avait une attitude responsable, notamment au sein du Conseil de
sécurité de l'ONU (dont elle est membre non-permanent, comme l'Espagne, NDLR),
en votant notamment la résolution 1441", qui avait établi un nouveau régime pour
les inspections de l'Onu en l'Irak, a déclaré Mme Palacio, ajoutant que, en
dépit des divergences sur l'opportunité de l'intervention militaire
américano-britannique contre Bagdad, son gouvernement voulait "travailler avec
la Syrie pour l'avenir et le bien-être de l'Irak".
Les critiques espagnoles
contre les tenants à Washington d'une ligne dure envers la Syrie viennent
s'ajouter aux réserves allant dans le même sens émises par la Grande-Bretagne,
principal allié des Etats-Unis.
Certains analystes à Damas ont estimé, sous
le couvert de l'anonymat, que la visite de Mme Palacio contribuait à faire
baisser la tension entre la Syrie et Washington.
L'Espagne "n'a pas effectué
de médiation entre la Syrie et les Etats-Unis", a néanmoins déclarée Mme
Palacio, estimant que "les relations entre la Syrie et les Etats-Unis" n'en
avaient "pas besoin".
De son côté, le chef de la diplomatie syrienne, Farouk
Al-Chareh, a pris l'occasion de cette visite pour affirmer que son pays
accueillait positivement les dernières déclarations du président américain
George W. Bush.
Washington, pour qui Damas soutient le terrorisme
international, a accusé a plusieurs reprises ces jours-ci la Syrie de posséder
des armes de destruction massive, notamment chimiques, d'avoir laissé passer en
Irak des groupes de volontaires arabes pour combattre la coalition
américano-britannique, et de donner refuge à de hauts responsables du régime
déchu de Saddam Hussein, ce que Damas a démenti plusieurs fois.
Mais
dimanche, M. Bush a baissé le ton à l'égard de Damas en déclarant qu'il voyait
des "signes positifs" de coopération montrant que le message des Etats-Unis aux
dirigeants syriens était "en train de passer".
M. Chareh a répondu lundi que
"depuis le début la Syrie n'a jamais voulu la confrontation mais le dialogue
avec les Etats-Unis". "S'il y a eu un changement, une polémique et une escalade,
cela n'a pas été le fait de Damas mais de Washington", a-t-il déclaré.
Soulignant les relations conflictuelles entre la Syrie et le régime irakien
déchu, il a rappelé que Damas s'était opposée à la guerre menée par l'Irak
contre l'Iran (1980-88) et à l'invasion du Koweit par l'Irak (1990) et a affirmé
que son pays oeuvrait pour la "stabilité au Moyen-Orient".
Lors d'une
conférence de presse avec Mme Palacio, il a d'ailleurs annoncé que les Irakiens
ne pouvaient plus traverser la frontière syrienne sans visa délivré par Damas.
"Nous avons fermé d'une manière totale la frontière avec l'Irak et aucune
personne n'est autorisée à la traverser sans visa", a-t-il affirmé.
Savoir si Marine, un jour, succèdera à Jean-Marie son cher papa, voilà bien une question qui nous turlupine. Mais très modérément, dans le genre dynastique, tel père, telle fille. Ou plutôt dans la référence à l'enseigne du Front national, entreprise d'extrême droite, Le Pen père et fille, et affaire de famille.
Dans l'immédiat, la succession n'est pas ouverte. Le chef reste le chef. Y compris dans ses caprices et choix régaliens. Et la donation-partage envisagée, et déjà contestée, n'est pas pour demain. Tant le patron du FN, à 75 ans, et "si Dieu lui prête vie" comme il a coutume de s'exprimer, ne semble pas avoir l'intention de passer la main, pas plus que son sceptre. Même qu'il se verrait bien, toujours avec la bienveillance immodérée du créateur, toujours chef du FN jusqu'à " l'âge de 95 ans". Perspective évidemment plus moqueuse que présomptueuse.
A Nice, simplement, contre la fronde antinépotisme conduite par les amis de Bruno Gollnisch, autre candidat vaguement imprudent dès lors que déclaré et même autrefois désigné par le chef à sa très éventuelle succession, Jean-Marie Le Pen semble avoir décidé de passer à sa façon : en force. Ce "jamais sans ma fille préférée" nouvelle manière est bien loin de relever du seul caprice notarial ou du folklore frontiste. Il indique très clairement, le chemin qu'entend faire emprunter à son parti et à ses troupes le chef du FN : celui d'un rajeunissement et d'une diversification du recrutement.
Tous les sondages, pour la fiabilité qu'on peut leur accorder, car concernant le FN les sondés avancent souvent masqués, l'attestent : dans l'électorat du Front national, si l'on ose dire, cela manque relativement de femmes, de jeunes femmes notamment. La promotion de la fille annoncerait ainsi celle de la femme, par une manière d'ouverture à une époque plus sociétale, plus contemporaine du FN. Le parti d'extrême droite, et d'abord son chef, chercherait ainsi à se donner une image plus en adéquation avec l'époque, moins masculinisée et sur certains plans moins "ringarde" dans l'approche des problèmes de société.
Autrement dit, et même si Jean-Marie Le Pen mêle de l'affect à ce calcul-là, il serait assez stupide et surtout imprudent de ne voir dans la "tentation Marine" que l'expression d'un népotisme lui aussi "ringard". Un an après le 21 avril, le Front national est toujours là. Bien là. En parti organisé, recrutant des militants, ayant une doctrine et un chef. Et, attendant toujours son heure, en sachant pouvoir spéculer sur les mécontentements sociaux et économiques.
Un an après le 21 avril, même, il est frappant de voir que ce parti, organisant son congrès à date précise et pas seulement pascale, comme une sorte de banquet-anniversaire, est le seul en vrai état de marche, lui qui fut décrit à maintes reprises comme parti en difficulté ou en perte d'audience. Un an après ce qui fut un séisme politique, la gauche reste fracturée, divisée, pas vraiment convalescente. En tous cas, incapable de procéder au moindre arrêt sur anniversaire douloureux, fût-il commémoratif. Et la droite, peine à s'unir derrière une fiction d'union qui masque surtout une rivalité d'ambitions. Et elle peine aussi, perdant sur le terrain social ce qu'elle croit avoir gagné sur le terrain sécuritaire.