Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Jazeera, Al Quds Al Arabi) :
Washington de notre correspondant
Le vote du Parlement turc, refusant aux Etats-Unis l’accès des bases à partir desquelles ils prévoyaient de pénétrer en Irak par le Nord, est un sérieux revers pour George Bush. Washington n’a pas réagi officiellement, dimanche 2 mars, au rejet de la résolution présentée par le gouvernement islamiste d’Abdullah Gül, qui s’est heurté à l’opposition d’une partie des députés de sa propre formation.
Officieusement, des sources gouvernementales américaines ont exprimé leur déception. La décision turque pose aux dirigeants de Washington un problème militaire et un problème politique. Faute de pouvoir mener une offensive terrestre au nord, l’état-major devra faire reporter sur le Sud toute la pression qu’il entend exercer sur le dispositif irakien et sur le régime de Saddam Hussein. La sécurité du Kurdistan, qui échappe au contrôle de Bagdad, devra être assurée par des troupes aéroportées.
Cette situation était envisagée depuis que les premières difficultés avec Ankara étaient apparues, début janvier, mais elle a pour effet de retarder les préparatifs américains. La 4e division d’infanterie, qui devait prendre position en Turquie, va être dirigée vers le Koweït, de même que les blindés que des navires attendaient de pouvoir débarquer en Anatolie.
"DES PROGRبS"
Politiquement, le gouvernement de M. Bush voit lui échapper l’appui qu’il espérait de la part d’un pays musulman, allié de longue date des Etats-Unis au sein de l’OTAN. Il a multiplié les efforts pour rallier à sa cause le parti de Recep Erdogan, présenté comme l’un de mouvements islamistes démocratiques que Washington entend soutenir et encourager.
Des engagements d’assistance économique importants ont été pris, d’un montant de 6 milliards de dollars en aide directe, complétés par des garanties d’emprunts pouvant atteindre une quinzaine de milliards de dollars.
Le vote du Parlement turc affaiblit la position américaine. A cette première mauvaise nouvelle pour M. Bush s’en est ajoutée une autre quand les inspecteurs de l’ONU ont confirmé que les autorités irakiennes ont commencé à détruire les missiles Al-Samoud 2, dont la portée contrevient aux conditions édictées par les Nations unies après la guerre du Golfe. En outre, Bagdad s’est déclaré disposé à des discussions avec les inspecteurs au sujet des stocks de bacille du charbon et de gaz innervant VX, que les Irakiens affirment avoir détruits, mais sans qu’une preuve ait été apportée, selon Hans Blix, chef des inspections.
Dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision ABC, Dominique de Villepin s’est référé à la destruction des missiles pour répéter que les inspections "font des progrès" et qu’il faut donc leur donner davantage de temps, comme le propose le mémorandum diffusé, à l’ONU, par la France, la Russie et l’Allemagne. Le ministre des affaires étrangères a souligné que la résolution 1441 n’a pas pour finalité le départ de Saddam Hussein. "L’objectif est le désarmement de l’Irak, pas le changement de régime", a-t-il déclaré, alors que le gouvernement américain affirme que le désarmement ne peut être garanti que si Saddam Hussein est renversé. Cependant, le projet de résolution déposé au Conseil de sécurité par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne ne parle que de l’obéissance de l’Irak aux résolutions de l’ONU, sans mentionner le changement de régime.
"UNE GROSSE ERREUR"
Pour M. Blix, l’acceptation de la destruction des missiles Al-Samoud 2, dans le délai qu’il avait lui-même fixé, représente "un élément très significatif de désarmement réel". Les dirigeants américains sont restés silencieux pendant le week-end, et les grands anciens, invités à faire part de leurs commentaires au cours des émissions de télévision, ont donné des avis contraires. Le républicain Henry Kissinger, ancien secrétaire d’Etat, a déclaré, sur CNN, que Saddam Hussein cherche à gagner du temps et à entretenir la division au Conseil de sécurité. Le démocrate Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité nationale, estime que l’attitude de M. Bush provoque "le fort soupçon qu’en fait les Etats-Unis redoutent que l’Irak ne désarme", car cela les empêcherait d’atteindre leurs véritables objectifs. Ancien inspecteur en Irak et plutôt "faucon", David Albright pense qu’après la décision prise par Saddam Hussein au sujet des missiles le gouvernement "commettrait une grosse erreur" s’il ne laissait pas les inspecteurs continuer leur travail.
Alors que M. Blix se prépare à présenter, formellement, un nouveau rapport au Conseil de sécurité le 7 mars, les jours qui viennent posent des problèmes délicats aux dirigeants américains. Des plans d’attaque ont été évoqués, de nouveau, par certains journaux, bien que le bon sens - et l’expérience de la guerre du Golfe - incite à se méfier des informations distillées avant de telles opérations.
Il est sûr, en revanche, que les incidents qui se sont multipliés, depuis une semaine, dans la zone d’exclusion sud, où patrouille l’armée de l’air américaine, ont pour but de détruire des installations irakiennes, afin de préparer l’offensive à venir.
Patrick Jarreau
Plusieurs manifestations antiguerre
Plusieurs centaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues au cours du week-end pour protester contre la guerre. Près de 30 000 Yéménites, quelque 2 000 étudiants égyptiens et 5 000 Palestiniens ont demandé, samedi, aux dirigeants de la Ligue arabe réunis à Charm El-Cheikh d’empêcher Washington d’attaquer l’Irak. Deux autres grands rassemblements se sont tenus, dimanche, à Karachi et à Casablanca. Quelque 50 000 Marocains, pour la plupart sympathisants de mouvements islamistes, ont proclamé leur soutien aux peuples irakien et palestinien. A Karachi, à l’appel de plusieurs partis islamistes, des centaines de milliers de personnes ont participé à la plus importante manifestation ayant eu lieu dans le pays contre la guerre. Certains manifestants ont brandi des portraits d’Oussama Ben Laden et scandé des slogans comme "Pas de sang pour le pétrole !". Plusieurs centaines de personnes ont également manifesté, samedi 1er mars, contre la guerre, dans plusieurs villes de l’ouest de la France, à l’appel de collectifs antiguerre. - (AFP, Reuters, AP.)
LE GOUVERNEMENT Bush vient d’enregistrer un double revers dans sa campagne irakienne. En refusant, samedi 1er mars, d’autoriser le déploiement de soldats américains en Turquie, le Parlement d’Ankara complique les plans du Pentagone. Pour attaquer l’Irak, celui-ci comptait sur l’ouverture d’un front nord, parallèlement à une offensive au sud. Ce front nord passait par la Turquie. Ce pays, allié choyé des Etats-Unis et membre de l’OTAN, devait être la base arrière de quelque 60 000 soldats américains destinés à pénétrer en Irak par le Kurdistan irakien. L’affaire avait été longuement négociée avec le gouvernement islamique d’Abdullah Gül, qui dispose depuis novembre dernier d’une majorité de 353 sièges sur 550. Pour sa bonne volonté, la Turquie encaissait 6 milliards de dollars de crédits et facilités financières diverses. Et obtenait le droit de déployer à son tour dans le Kurdistan d’Irak pas moins de quatre divisions pour tenir en respect les Kurdes irakiens.
Cela n’a pas suffi. A trois voix de majorité, les parlementaires ont refusé d’entériner l’accord négocié par le gouvernement. C’est un camouflet adressé à Washington. L’état-major américain devra revoir ses plans d’attaque. La Turquie est plongée dans une situation politique difficile. Le gouvernement Gül a contre lui une opinion qui, à une écrasante majorité, est opposée à la guerre en Irak. Il est l’émanation d’un parti islamiste modéré - l’AKP, Parti de la justice et du développement - qui n’envisage pas non plus de gaîté de cœur que la Turquie serve de base arrière à une attaque contre un pays voisin musulman. Pour d’autres raisons, les pro-européens de Turquie sont, eux aussi, contre une guerre en Irak : elle amènerait leur pays, candidat à l’Union européenne, à occuper durablement un voisin arabe...
Là réside le deuxième revers, et peut-être le plus grave, enregistré ce week-end par Washington. Car cet épisode turc montre toute la difficulté, et l’ambiguïté, de l’objectif stratégique fondamental que s’est fixé le gouvernement Bush en menant la guerre en Irak : remodeler le Proche-Orient ; commencer par abattre une tyrannie, celle de Saddam Hussein, pour intimider les autres ; installer à Bagdad un pouvoir dont le rayonnement modérateur changera à terme la physionomie politique de la région.
Or le moins que l’on puisse dire est que le projet américain de faire occuper le Kurdistan d’Irak par l’armée turque - instrument du martyre des Kurdes de Turquie - augure bien mal de la démocratisation de la région. Il donne satisfaction à l’état-major turc. Celui-ci veut empêcher que les Kurdes d’Irak ne bénéficient de l’après-Saddam pour accentuer encore leur autonomie et, ce faisant, se posent en modèle pour leurs frères de Turquie. Les Turcs veulent rogner ce que les Kurdes d’Irak, dans la zone protégée par les Américains depuis 1991, ont gagné en liberté et en autonomie. Le sort réservé aux Kurdes au Proche-Orient est un test de la démocratisation de la région. A cette aune-là, le projet américain est un recul, pas une avancée.
http://news.independent.co.uk/world/americas/story.jsp?story=383005
02 March 2003
It was pathetic. The President of the United Arab Emirates - too old and too sick to visit Sharm el-Sheikh - sent a message begging Saddam Hussein to go into exile, just as the US Secretary of State, Colin Powell, had told the Arabs to do last Thursday, when he urged them to get President Saddam "out of the way and let some responsible leadership take over in Baghdad".
Even the Saudis didn’t oppose the Emirates’ plea, while the Egyptians - host to the Arab League summit - could only claim that they were "not in the business of changing one regime for another". How much does it cost to produce this kind of subservience ? In Egypt’s case, $3bn (£1.9bn) in US aid and other credits, plus another $1bn in gifts. Another $1bn for Jordan, which has just accepted US troops on its territory - only to man Patriot missile batteries, of course.
Money seems to make the Arab world go round. The Egyptian government daily Al-Ahram and the Saudi newspaper Al-Hayat are singing the Emirates’ tune and demanding a "regime change" in Baghdad. Turkey - not an Arab country - is waiting for its $26bn in promises to let the US army tramp across its border into Iraq.
Syria alone - since it may well be number two on Washington’s list for "regime change" - said that it was a mistake to identify the Iraqi leadership as the source of the current crisis. President Bashar Assad said that America wanted Iraq’s oil and wished to "redraw the region’s map". The latter is undoubtedly true, since Mr Powell unwisely admitted just that last week. "We are all targeted ... we are all in danger," President Assad said.
The Iraqis, needless to say, responded with considerable anger to President Zayed bin Sultan al-Nahyan’s demand from the Emirates. Other Arab leaders were meanwhile scurrying to form a consensus over whether they should send one of their beloved delegations just to Baghdad, or to Baghdad, the US, the UN and the EU as well.
What it came down to was whether the Arabs should allow the Americans the use of their territory to attack Iraq or whether - this from President Assad of Syria - they should ban the US from their territory if they wished to use it as a springboard for war. The Kuwaitis, liberated from Iraqi occupation by the US and its coalition partners 12 years ago, said that this view was "not realistic". The real problem is that the US is already, in effect, in occupation of a fairly large number of Arab nations.
US forces control half of Kuwait ; they are in Qatar, Bahrain, Saudi Arabia, Oman and in Jordan. Every one of these countries will be called an "ally" if - when - the Americans storm over the border into Iraq. So will Turkey. So, probably, will Egypt. And so, of course, will Israel.
La Tunisie abrite le prochain sommet arabe
La Tunisie est membre de la commission créée par le Sommet arabe pour effectuer des contacts avec les Etats membres permanents du Conseil de sécurité
02/03/2003— Le représentant du Président Zine El Abidine Ben Ali, M. Habib Ben Yahia, ministre des Affaires étrangères, aux travaux de la 15e session du sommet arabe ordinaire
qui s’est tenu à Charm El-Cheïikh (Egypte), a transmis aux dirigeants arabes les salutations fraternelles du Président de la République et son souhait de succès au Sommet pour le bien de la nation arabe et de ses causes primordiales.
Il a affirmé , d’autre part, que le Président Zine El Abidine Ben Ali attend le prochain Sommet que présidera la Tunisie en 2004, soulignant le souci du Président de la République à ce que le Sommet de la Tunisie soit un nouveau jalon sur la voie de la consolidation de l’action arabe commune à tous les niveaux de manière à assurer la complémentarité entre les pays arabe, à renforcer leurs moyens et à soutenir leurs efforts pour le bien des intérêts de la nation arabe.
Il est à rappeler que la Tunisie est membre de la commission créée par le Sommet arabe pour effectuer des contacts avec les Etats membres permanents du Conseil de sécurité et exposer la position arabe qui refuse la logique de guerre contre l’Irak.
Cette commission comprend la présidence précédente, actuelle et prochaine du Sommet arabe soit respectivement le Liban, le Bahrein et la Tunisie ainsi que le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes.
From : marc.prunier@free.fr
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<DIV class=MsoNormal align=center><FONT size=6><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"> </SPAN><SPAN style="FONT-SIZE: 24pt; FONT-FAMILY: Arial">Prenez une carte</SPAN></FONT></DIV><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=5>
<DIV class=MsoNormal align=center><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT color=#0000ff><FONT size=2><STRONG>Uri Avnery<o:p></o:p></STRONG></FONT></FONT></SPAN></DIV>
<DIV class=MsoNormal align=center><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>1<SUP>er</SUP> mars 2003<o:p></o:p></FONT></SPAN></DIV><o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Ariel Sharon est comme un de ces habiles illusionnistes que vous voyez sur les trottoirs des villes européennes. Ils mélangent trois cartes devant vos yeux, vous demandent d'en prendre une, les retournent et vous invitent à deviner laquelle vous avez choisie. Vous êtes absolument sûr que vous savez où est la carte - et vous avez tort. Toujours. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Comment font-il ? Elémentaire, mon cher Watson : ils parlent sans arrêt afin de détourner votre attention une fraction de seconde - et à ce moment-là, ils changent la disposition des cartes.<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Donc, il ne faut jamais (ce qui s'appelle jamais !) prendre au sérieux ce que dit Sharon. Le seul objectif de ses bavardages est de détourner votre attention. Il faut observer ses mains et ne pas les quitter des yeux une seule seconde. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Si Sharon avait été un contemporain de Voltaire, on aurait pu penser que le grand philosophe français pensait à lui quand il disait : « Les hommes n'utilisent la pensée que pour justifier leurs méfaits et les mots que pour cacher leurs pensées. »<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Cela n'a pas changé depuis que Ben Gourion, le premier qui ait aidé Sharon dans sa carrière, a écrit dans son journal que Sharon était un menteur invétéré. Mais le mot « menteur » est inadéquat. L'illusionniste sur le trottoir n'est pas un menteur. Il utilise les mots comme instrument de son habileté, comme un soldat utilise les bombes fumigènes. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Pendant trois mois, Sharon a baratiné sur son fort désir de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale dont le parti travailliste serait la pierre angulaire. Cela lui serait nécessaire, a-t-il dit et répété, pour ouvrir la voie de la paix. Ce slogan était la pièce maîtresse de sa campagne électorale. Beaucoup ont voté pour l'avoir comme dirigeant d'un gouvernement dans lequel le parti travailliste serait un élément majeur. (Beaucoup d'autres ont voté pour le parti Shinui qui promettait un gouvernement « laïque » dirigé par Sharon et le parti travailliste.)<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Maintenant tout le monde peut voir que les promesses de Sharon n'étaient qu'un écran de fumée. En fin de compte, Sharon a créé exactement le gouvernement qu'il avait l'intention de mettre en place dès le début : un gouvernement de la droite radicale qui fera les choses que les mots étaient destinés à cacher. Tout au plus était-il prêt à piéger le parti travailliste dans son gouvernement, pieds et poings liés, pour servir de feuille de vigne.<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>On doit féliciter Amram Mitzna d'avoir refusé de tomber dans ce piège. Quand Sharon a essayé de détourner son attention avec son baratin sur la paix, Mitzna lui a demandé de mettre ses paroles par écrit et de les signer. Sharon l'a envoyé promener. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>S'il y avait eu une compétition pour la nomination des quatre nationalistes anti-Palestiniens les plus extrémistes en Israël, les vainqueurs auraient sûrement été Ariel Sharon, Effi Eytam, Avigdor Lieberman et Tommy Lapid. Et, ô merveille, les voici, par pur accident, les quatre personnages principaux du nouveau gouvernement. (Les autres candidats pour le titre auraient été Nebby Eilon, Benyamin Netanyahou, Ehoud Olmert, Tsachi Hanegbi et Uzi Landau, tous ministres dans le nouveau gouvernement.)<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>L'histoire ne se termine pas avec la constitution du gouvernement. Elle ne fait que commencer. Témoin le discours de Sharon à la Knesset pour présenter le nouveau gouvernement. Il a conclu par une touchante confession personnelle : entrant dans la 76<SUP>e</SUP> année de sa vie (c'était le lendemain de son anniversaire), il n'a pas de plus grand désir que d'apporter la tranquillité et la paix à notre peuple. Quand Sharon parle de paix, il est urgent de se mettre à l'abri. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Maintenant, alors que sur le trottoir les cartes sont de nouveau la face visible, tous les commentateurs en Israël et dans le monde réalisent que leurs conjectures étaient encore fausses. Parce que c'est le gouvernement le plus à droite, le plus nationaliste, le plus extrémiste, le plus belliciste qu'Israël ait jamais connu. Si on avait mis sur pied en Europe un gouvernement composé du Français Jean-Marie Le Pen, de l'Autrichien Jorg Haider, du Russe Jirinowski et du Hollandais Fortuyn, il aurait eu l'air d'une bande de libéraux au grand cœur comparé à celui-ci. Les Européens ne peuvent qu'inciter, mais Sharon et ses partenaires peuvent agir. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>C'est un gouvernement des colons. Le plus important représentant des colons, le général Effi Eytam, un homme si extrémiste que même l'armée ne peut le supporter, a reçu le ministère le plus important pour les colons, le Logement. Il construira des milliers de nouvelles maisons dans les colonies. Sharon ne « gèlera » jamais la colonisation ni ne démantèlera les colonies. Au contraire, la campagne de colonisation va connaître une nouvelle impulsion. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Certains comparent les colons à la « queue remuant le chien » ; ils croient que cette petite minorité impose sa volonté au gouvernement. C'est une vision totalement fausse de la réalité. Dans l'ère Sharon, le gouvernement considère les colons comme ses troupes de choc. Les colonies sont l'arme la plus importante dans la guerre contre le peuple palestinien. Ceux qui croient que Sharon n'a aucune vision se trompent également. Il est certain qu'il en a une. Et quelle vision ! Il veut évidemment entrer dans l'histoire comme l'homme qui a réalisé le rêve de générations mais ce rêve n'est pas le rêve de paix dont il nous rebat les oreilles jour et nuit. La paix est le cadet de ses soucis. Il poursuit un but qui lui semble beaucoup plus important : réaliser l'objectif du sionisme tel qu'il le conçoit : créer un Etat juif qui couvrira (au moins) tout le territoire entre la Méditerranée et le Jourdain, et si possible sans Arabes. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Quand on comprend l'objectif, la composition du nouveau gouvernement est éminemment raisonnable. Elle est faite sur mesure. Sharon à la barre. L'armée dans les mains de Shaul Mofaz, le casseur d'Arabes le plus brutal d'entre eux. La police à Tsachi Hanegbi, un voyou dont la carrière a commencé à l'université avec les progroms contre les étudiants arabes. Eytam pour construire les groupes d'immeubles dans les colonies. Lieberman, colon lui-même, comme responsable des routes. Le budget, qui doit financer tout ceci, dans les mains de Netanyahou. <o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Dans son discours inaugural, Mitzna a demandé à Sharon d'arrêter de se comparer à de Gaulle. Pendant des décennies, Sharon a encouragé les commentateurs à l'intérieur et à l'étranger à répandre la légende selon laquelle à tout moment ce général rude et endurci aux combats pourra devenir la version israélienne du grand Français qui a cédé toute l'Algérie aux « terroristes », pendant qu'un million de colons français s'en allaient.<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"><FONT size=2>Sharon - un de Gaulle ? Arrêtez d'écouter le baratin. Regardez simplement ses mains !<o:p></o:p></FONT></SPAN></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT size=2><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-FAMILY: Arial"> </SPAN></FONT><I><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-STYLE: italic; FONT-FAMILY: Arial">[Traduit de l'anglais : RM/SW]</SPAN></FONT></I></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT size=2><I><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-SIZE: 12pt; FONT-STYLE: italic; FONT-FAMILY: Arial"></SPAN></FONT></I></FONT> </P>
<P class=MsoNormal><FONT size=2><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial"><A href="http://www.liberation.fr"><STRONG>www.liberation.fr</STRONG></A><STRONG> (<U>article vieux de 10 jours que j'ai découvert sur la liste de diffussion urgence-Palestine)</U></STRONG></SPAN></FONT></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT size=2><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial">"Neta Golan, 32 ans, une des seules Israéliennes à vivre dans les territoires, a épousé un Palestinien dont elle attend un enfant.<BR><BR><STRONG>Crécher dans le désert</STRONG> <BR><BR>Par Christophe AYAD<BR>Libération vendredi 21 février 2003 <BR><BR>Neta Golan en 11 dates<BR>1971 Naissance à Tel-Aviv.<BR>1975-1980 Sa famille s'installe momentanément au Canada.<BR>1987 Début de l'Intifada.<BR>1988-1990 Elle s'enfuit au Canada pour échapper au service militaire.<BR>1993 Fin de la première Intifada, accords d'Oslo.<BR>1997 Elle rencontre Nizar Kamal lors d'une visite à Naplouse, en<BR>Cisjordanie.<BR>Janvier 2000 S'installe avec Nizar à al-Ram.<BR>Septembre 2000 Début de la deuxième Intifada.<BR>Novembre 2001 Mariage avec Nizar et installation à Ramallah.<BR>Avril 2002 Opération rempart, Neta passe un mois assiégée dans le QG<BR>d'Arafat.<BR>Juillet 2002 Tombe enceinte, s'installe chez sa belle-soeur à Naplouse.<BR><BR></SPAN></FONT></FONT></P>
<P class=MsoNormal><FONT size=2><FONT face=Arial><SPAN style="FONT-FAMILY: Arial">Elle doit accoucher le mois prochain et elle aurait préféré une fille. «Qu'est-ce que je vais lui répondre, à mon garçon, quand il va vouloir aller lancer des pierres ?» Elle le dit avec un mélange de cabotinage et d'absolue sincérité. Palestinienne d'adoption, Israélienne malgré tout. Neta Golan, Mme Kamal depuis qu'elle s'est mariée à Nizar, un Palestinien de Naplouse, est la fille de Yoram Golan et de Gila Gabrielef. Son père, courtier en assurances, vote Sharon ; sa mère, ultraorthodoxe, habite chez les «hommes en noir», à Bnei Brak, un shetl polonais perdu dans la banlieue de Tel-Aviv. Neta a aussi deux frères : Yishaï, comédien, et Hazi, architecte, qui rêve de sauver le tiers monde en construisant des maisons écologiques... Sans oublier un oncle d'extrême droite qui dirige la colonie d'Efrat. Sa famille, c'est Israël en miniature. On ne choisit pas sa famille, mais Neta Golan ne la renie pas pour autant.<BR><BR>Neta est la seule Israélienne installée dans les territoires palestiniens, à l'exception d'Amira Hass, l'exemplaire correspondante du quotidien Ha'Aretz. Elle est la seule à s'être mariée à un Palestinien des territoires occupés, en pleine Intifada. Neta Golan est une exception absolue, ses compatriotes la prennent pour une folle. Mais dans une société saisie de folie, qui est le fou? <BR><BR>Neta Golan n'est ni une folle, ni une icône, juste une jeune femme de 32 ans, l'air sérieux mais la mine épanouie. Avec ses joues un peu rondes et ses taches de rousseur, Neta Golan est bien la petite-fille de juifs polonais et allemands qui ont fui l'Europe avant la Seconde Guerre mondiale. C'est la vie plus que les idées qui ont amenée Neta là où elle est aujourd'hui, dans un appartement inconfortable qu'elle partage avec sa belle-soeur palestinienne en pleine casbah de Naplouse. En 1998, bien avant l'Intifada, Neta a rencontré Nizar lors d'une visite dans les territoires palestiniens. «J'ai eu le coup de foudre, mais, pour lui, ça n'a pas été aussi évident. Il a fallu un an pour que les choses deviennent concrètes.» Sa belle-soeur, elle, a mis trois ans avant d'accepter leur liaison, puis leur mariage. Aujourd'hui, elle les héberge volontiers, même si elle n'a jamais pardonné à Israël d'avoir interdit à sa vieille mère malade de revoir la Palestine avant de mourir, il y a quelques années. <BR><BR>Neta et Nizar, comme si les Montaigu et les Capulet avaient surmonté leur différend, pas leurs différences. Aujourd'hui encore, alors que Neta se raconte sans façons, Nizar s'efface, tendu tel un chat effarouché. Par pudeur peut-être, par prudence sûrement. Il travaille comme fonctionnaire pour l'Autorité palestinienne. Elle, enfant choyée aux yeux noisette et sûre de son droit, a toujours fait ce qu'elle voulait. Lui, orphelin aux yeux bleus transparents, né en exil de parents réfugiés, a appris à ne pas faire de vagues. Elle s'excuse presque de son enfance sans douleur, de son aisance actuelle. «Toute ma vie, c'est l'histoire d'un long déconditionnement.»<BR><BR>Neta Golan vient d'une famille de petits-bourgeois, sionistes et de droite. Jusqu'à l'âge de 15 ans, elle n'avait jamais entendu parlé de l'occupation ni des Palestiniens. «Le monde était simple et effrayant. Il y avait les bons, les juifs, et les méchants, tous les autres, surtout les Arabes qui voulaient tous nous tuer. Pour les juifs, il n'y avait que deux options : l'Holocauste ou un Etat hébreu fort.»<BR><BR>Un jour, une activiste de la Paix maintenant fait une conférence dans sa classe sur la Cisjordanie et Gaza. «Je n'en ai pas cru mes oreilles. Je me suis dit : c'est le Chili, l'Argentine, mais pas Israël !» Elle décide alors de ne pas faire son service militaire. La veille de sa convocation, à 17 ans, elle part au Canada. «J'ai prétexté des vacances. De là-bas, j'ai écris une longue lettre d'explication à mon père. Il s'est senti trahi, ça a été terrible.» A chaque foucade de Neta, le paternel a commencé par tempêter avant de renouer : «Il a toujours eu assez d'amour pour ne pas rompre.» Il a longtemps mis la main à la poche.<BR><BR>A 19 ans, elle rentre chez papa-maman. Pas d'armée donc pas de bac, elle vire baba cool : shiatsu, séjour en Inde, stage bouddhiste en France, retraite dans le Sinaï avant d'atterrir dans un village «alternatif» en Galilée... C'est là qu'elle rencontre les Palestiniens des environs, des Arabes israéliens. Puis s'enhardit et participe avec son association à des rencontres-débats dans les territoires palestiniens. «Je n'avais même pas conscience qu'il y avait une frontière. Quand on allait voir mon oncle, on allait juste en Judée-Samarie, pas en Cisjordanie occupée.»<BR><BR>Elle rencontre Nizar et tombe amoureuse des Palestiniens : «En Israël, on les présente comme des terroristes ou des émeutiers. Nous, nous ne pouvons être que des victimes ou des héros. En fait, ce sont les Israéliens qui manquent de beauté, d'humanité, de gentillesse par rapport aux Palestiniens...» La deuxième Intifada n'a pas encore éclaté mais Neta découvre qu'il n'y a pas de processus de paix. «Les barrages, les humiliations, la colonisation, tout cela se poursuivait alors que les Israéliens mangeaient les fruits d'Oslo sans en payer le prix.» En janvier 2000, elle quitte Jérusalem pour s'installer avec son fiancé à Al-Ram, un village arabe près de Ramallah où il travaillait à l'époque. Avec une bonne dose d'optimisme et de naïveté, ils se lancent dans l'organisation de visites «touristico-politiques» des territoires palestiniens pour les Israéliens curieux de cette terra incognita à quelques kilomètres de chez eux. «J'avais beau faire, à chaque fois que j'allais à Ramallah, pendant le premier quart d'heure j'étais saisie par une panique suffocante. J'avais l'impression que tout le monde allait me tuer. Et puis c'est passé.» Elle ne se souvient plus quand.<BR><BR>Lorsque l'Intifada éclate, fin septembre 2000, Neta n'est pas surprise. «Ce qui m'a choquée, c'était la violence de la réaction israélienne. Je ne pensais pas que les Israéliens accepteraient que leur armée assassine des gosses, ni que la communauté internationale laisserait faire la destruction et la réoccupation des territoires.» A cause des bouclages de plus en plus hermétiques, elle décide de s'installer avec Nizar à Ramallah, en territoire autonome. Le lynchage de deux soldats israéliens, en octobre 2000, ne l'a pas dissuadée. «Je ne veux pas justifier, mais ils étaient des soldats. Quand on arrive armé, on ne doit pas s'attendre à être bien accueilli.» Jamais elle n'a été inquiétée, ni menacée : «Quand les gens apprennent qui je suis, ils se fâchent parfois et déversent leur colère, puis ils se radoucissent. Ce qu'ils veulent, c'est être entendus.» Le couple s'est marié en octobre 2001, en Italie, «parce que c'était la seule possibilité de ne pas faire un mariage religieux». Les familles se sont rencontrées, quand c'était possible : «Personne n'est enthousiaste mais les relations sont civiles.»<BR><BR>En deux ans, l'Intifada a fait de la baba cool fleur bleue une militante endurcie. Elle organise la venue des missions civiles internationales de protection du peuple palestinien, se fait casser le bras par un policier israélien dans une manifestation devant la colonie de son oncle, harangue les militaires en leur demandant de désobéir, manifeste devant le domicile de Sharon, reste enfermée plus d'un mois comme bouclier humain dans la Moqataa en avril dernier avec Yasser Arafat assiégé par les chars... Sa culpabilité presque expiatoire effraie la gauche israélienne, son pacifisme à l'emporte-pièce énerve les groupes armés palestiniens... Neta n'en a cure, elle fonce. Les kamikazes palestiniens qui se font sauter dans les bus et les cafés ? Les exécutions sommaires de «collabos» dont les corps sont pendus aux réverbères ? Tout cela, pour elle, est la faute de l'occupation. Neta Golan pense parfois un peu court, mais elle pense clair.<BR><BR>Depuis sa grossesse, elle a mis son militantisme en sourdine et découvre l'enfer de la vie quotidienne en territoire palestinien : l'ennui, la survie, l'imprévisible arbitraire du couvre-feu et l'armée qui tire sur les civils, détruit les maisons... Avant même de naître,<BR>son fils aura goûté au pire et au meilleur de ce que la vie peut offrir : l'humiliation d'un père et l'honneur d'une mère."<BR></P></SPAN></FONT></FONT></DIV>
<DIV><FONT size=3><FONT color=#800080 size=2><U></U></FONT></FONT> </DIV>
<DIV><FONT size=3><STRONG>III Viste de Chirac en Algérie:</STRONG></FONT></DIV>
<DIV><FONT size=3></FONT> </DIV>
<DIV>
<DIV align=left><U><FONT color=#800080><A href="http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210--311418-,00.html">http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210--311418-,00.html</A></FONT></U></DIV>
<DIV align=left><U><FONT color=#800080></FONT></U> </DIV>
<DIV align=left><FONT color=#800080>
<DIV class=dossiertitre style="PADDING-TOP: 6px"><FONT color=#000000><STRONG>Mme Chirac, PPDA, les "gros chiffres" et les bébés</STRONG></FONT></DIV>
<DIV class=dossiersstitre style="PADDING-TOP: 20px"><FONT color=#000000>L'épouse du président de la République a visité la clinique, au cœur du quartier de Bab el-Oued.</FONT></DIV>
<DIV class=dossiertxt style="PADDING-TOP: 6px">
<P><FONT color=#000000><B>Alger</B> <I>de notre envoyée spéciale</I></FONT></P>
<P><FONT color=#000000>Enceinte de six mois, la directrice de la maternité Gharafa tourne et vire en attendant Bernadette Chirac. Monte dans son bureau et redescend, avec son ventre rond. Arrange un pli dans le costume de deux petites filles, parées comme des poupées, pour le comité d'accueil. L'épouse du président de la République doit visiter la clinique, au cœur du quartier de Bab el-Oued, à Alger, dimanche 2 mars, tandis que Jacques Chirac poursuit sa visite d'Etat. <I>"Quand Chirac est venu, en 2001, il m'a fait le baisemain et je n'ai aucune photo"</I>, se désole Imane Boubakeur. Cette fois, elle a pris ses précautions.</P>
<P>En face du bâtiment médical décrépit - une bâtisse des années 1930 maintes fois rafistolée et nationalisée en 1976 -, des femmes et des jeunes attendent aussi M<SUP>me</SUP> Chirac, derrière des barrières. Quand elle arrive, accompagnée de la ministre algérienne déléguée à la famille et à la condition féminine, Boutheïna Cheriet, et... du présentateur du "20 heures" de TF1, Patrick Poivre d'Arvor, les youyous fusent.</P>
<P>Dans les chambres, M<SUP>me</SUP> Chirac pose les questions éternelles que l'on destine aux mères : <I>"Le bébé dort avec vous ? Vous le nourrissez ? C'est le premier ?"</I> Devant la pièce vitrée qui abrite l'unique couveuse, l'équipe médicale fait part de son dénuement matériel. Un seul appareil de monitoring, peu de moyens. A cette heure-ci, dans les toilettes, l'eau est coupée. <I>"Alors, combien ça coûte cet appareil de monitoring ?"</I>, demande l'épouse du chef de l'Etat. Entre les dinars et les euros, on s'embrouille. L'ancienne directrice de la clinique, le professeur Belkhodja- Kessous, finit par lâcher, en s'excusant d'être <I>"rétrograde"</I>, un chiffre en francs. <I>"Si vous imaginez que je compte autrement !</I> s'exclame M<SUP>me</SUP> Chirac. <I>Dès que l'on aborde les gros chiffres..."</I></P><B>
<P>"JE VAIS VOUS AIDER"</P></B>
<P>PPDA a au moins autant de succès que la femme du président. <I>"Et dire que mon photographe n'est pas là"</I>, gémit une journaliste algéroise. Du bout du couloir, alors que la vedette signe des autographes à tour de bras, M<SUP>me</SUP> Chirac l'apostrophe d'une voix forte : <I>"M. Poivre d'Arvor, vous êtes demandé à la pouponnière !"</I> Il s'approche et tente une protestation : <I>"Oh non, je ne vais pas aller..." "Montrez-lui les bébés"</I>, tranche la première dame de France. Inutile de résister. M. d'Arvor se sort bravement de cette épreuve : <I>"Ils sont tout calmes. Cela fait plaisir à voir."</I> M<SUP>me</SUP> Chirac dit son émotion et son plaisir d'avoir effectué cette visite, au nom de l'amitié franco-algérienne. Et promet à l'équipe médicale, avant de partir : <I>"Je vais vous aider."</I></P>
<P><B>Béatrice Gurrey</B></P>
<P><STRONG></STRONG> </P>
<P><STRONG><FONT size=3>IV Le rôle de la presse :</FONT></STRONG></P>
<P><A href="http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--311480-,00.html">http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--311480-,00.html</A></P>
<DIV class=dossiertitre style="PADDING-TOP: 6px"><STRONG>Le débat sur le rôle de la presse gagne les écoles de journalisme</STRONG></DIV>
<DIV class=dossiersstitre style="PADDING-TOP: 20px">Le CFJ remet en question ses programmes, l'ESJ a diversifié ses filières.</DIV>
<DIV class=dossiertxt style="PADDING-TOP: 6px">
<P>Les écoles de journalisme n'échappent pas au débat sur le rôle et le pouvoir des médias. La publication du livre de François Ruffin <I>Les Petits Soldats du journalisme, </I>qui raconte de manière très critique les méthodes d'enseignement du Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, pose un certain nombre de questions sur l'offre des écoles et les nouvelles demandes des entreprises de presse. Un récit qui n'a pas manqué de susciter des réactions au sein du CFJ, l'une des plus anciennes institutions de la profession, créé en 1946.</P>
<P>Le forum de discussion du site Internet de l'école de la rue du Louvre a vite servi de lieu de débat entre les élèves. Ceux-ci ont décidé de publier, en réponse au livre de leur ex-condisciple, un texte qui a recueilli une cinquantaine de signatures. Un signataire s'explique : <I>"Je ne me reconnais pas dans le portrait fait par François Ruffin. Pour moi, l'école n'est pas là pour nous donner un niveau culturel mais pour nous apprendre les techniques de base du métier".</I> Un autre élève n'a pas voulu parapher le texte, sans pour autant faire sienne la thèse de l'ouvrage : <I>"J'ai choisi cette école pour le prestige du diplôme et ses réseaux. Même si je garde mes distances vis-à-vis de son enseignement, j'ai l'impression de m'épanouir".</I></P>
<P>Très vindicative, une jeune future diplômée du CFJ se déclare, quant à elle, <I>"déçue par l'école"</I>. Elle lui reproche par exemple l'accord signé avec l'Institut de l'entreprise, parrain d'une session consacrée à l'économie qui s'est terminée par un stage de dix jours dans un service de communication d'une entreprise. Michel Sarazin, directeur du CFJ, défend cet accord signé il y a deux ans : <I>"Les services de communication prennent de plus en plus de poids. Ce seront leurs interlocuteurs, en particulier pour ceux qui choisiront le journalisme économique, autant qu'ils soient prévenus".</I></P>
<P>La diversité des opinions des élèves semble quelque peu battre en brèche la théorie de l'uniformisation des esprits, défendue par M. Ruffin. Piqués par les attaques, ils sont bien déterminés à prouver leur vigilance. Ceux qui ont choisi la spécialisation en presse écrite ont, par exemple, décidé de remettre en cause leur participation à un projet prévu de longue date : la réalisation d'un quotidien pendant deux semaines, à la demande du ministère de la défense, à l'occasion d'une réunion des élèves officiers français, en mars. <I>"Il s'agit d'un quiproquo"</I>, déclare M. Sarazin, qui poursuit la négociation avec les étudiants.</P>
<P>En désaccord <I>"avec les méthodes malhonnêtes"</I> de son ex-élève devenu écrivain, le directeur de l'école s'inquiète de l'impact de l'ouvrage sur l'image de celle-ci et réfute la thèse selon laquelle <I>"le CFJ ne serait plus qu'un moule à abrutir ses étudiants pour en faire une chair à canon docile pour médias tous méprisables"</I>. Mais il ne refuse pas le débat sur l'avenir et les missions des écoles de journalisme. <I>"Nous avons décidé d'ouvrir, il y a un mois, un très grand chantier pour se demander à quoi ressemblera le CFJ dans dix ou quinze, </I>annonce-t-il. <I>Des groupes d'anciens élèves, un comité pédagogique paritaire vont se réunir pour en discuter".</I></P>
<P>Toutes les questions seront débattues, des critères de sélection au contenu de l'enseignement, en passant par la diversification des itinéraires, ou l'intégration dans le cursus universitaire LMD (Licence Master Doctorat). Beaucoup déplorent le manque de brassage social et culturel des élèves - recrutés le plus souvent à un niveau bac + 4, et diplômés surtout de Sciences-Po - et le modèle de formation calqué sur celui de la presse quotidienne. Le CFJ pourrait s'inspirer de l'exemple de l'autre grande institution, l'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille.</P>
<P><I>"Les étudiants sont les premiers critiques de leur enseignement</I>, affirme Loïc Hervouet, directeur général de l'ESJ. <I>Nous nous efforçons de remettre en cause le rôle social du journaliste et demandons à nos élèves de ne pas devenir des professionnels de la profession. L'enseignement est toujours basé sur les mêmes principes du journalisme avec un haut niveau de culture générale et une exigence d'adaptation aux nouvelles technologies". </I>Directeur exécutif de l'ESJ de 1996 à 1999, Didier Tourancheau reconnaît que le journalisme <I>"est aujourd'hui une mise en scène de techniques où il faut avant tout prouver son talent d'écriture".</I></P>
<P>Depuis une dizaine d'années, l'ESJ a décidé de diversifier ses filières, qui n'obligent plus les étudiants à sortir de Sciences-Po pour être admis à l'école. Même si, dans les faits, les cinquante candidats qui, chaque année, intègrent l'ESJ arrivent avec une formation bac + 4, l'école de Lille est la seule à offrir une "troisième voie" à quelques élèves. Ainsi, la promotion 2003 compte un professeur en banlieue et un vendeur de produits informatiques qui ont choisi de se recycler.</P>
<P>Par ailleurs, quarante étudiants "bac + 2" peuvent intégrer une filière spécialisée formant des journalistes agricoles, scientifiques ou souhaitant travailler dans la presse hebdomadaire régionale (PHR). <I>"Cette nouvelle offre, qui diversifie l'accès au journalisme, est un véritable ascenseur social"</I>, explique M. Hervouet. A Lille, chaque étudiant débourse 3 000 euros par an pour la filière générale, 2 000 euros pour la filière agricole et scientifique et 1 000 euros pour la filière PHR.</P>
<P>Ces réflexions s'accompagnent d'interrogations sur la situation financière de ces écoles privées. En dépôt de bilan en 1998, le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), qui abrite le CFJ, axé sur la formation initiale, et une activité de formation professionnelle, n'a dû son salut qu'à la mobilisation d'anciens élèves regroupés au sein de l'association CFJ-Demain. Il avait aussi augmenté ses droits d'inscription (3 000 euros), ce qui avait provoqué en 2002 une grève des étudiants.</P>
<P>Selon Christophe Poutier, administrateur du CFPJ, <I>"nous avons atteint la rentabilité en 2002, mais nous avons cumulé un déficit de 3,8 millions d'euros et nous cherchons un financement équivalent auprès des entreprises de médias partenaires, de l'ensemble de la profession et des banques". </I>De son côté, l'ESJ arrive plus ou moins à s'équilibrer financièrement après être sortie d'une mauvaise passe. Dotée d'un budget de 1,9 million d'euros, l'école a obtenu de quelques entreprises et institutions (FNAC, Fondation Varenne, Entreprises et cités) une souscription de <I>"titres associatifs"</I>, consistant en un emprunt à long terme.</P>
<P><B>Laurence Girard et Daniel Psenny</B></P></DIV><A href="http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3236--311480-,00.html"></A>
<P><B>Neuf établissements reconnus</B></P>
<P>
<P>Neuf écoles de journalisme françaises, publiques ou privées, sont reconnues par la profession à travers la convention collective des journalistes.</P>
<P>Ecoles privées : l'Ecole supérieure de journalisme de Lille (ESJ) ; le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) et l'Institut pratique de journalisme, situés à Paris.</P>
<P>Ecoles publiques : le Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ) à Strasbourg, le Centre d'études littéraires et scientifiques appliquées (Celsa Paris-IV), l'Ecole de journalisme et de communication de Marseille, et les instituts universitaires de technologie (IUT) de Tours, Bordeaux et Toulouse.</P>
<P>35 270 cartes de presse ont été attribuées en 2002, dont 265 nouvelles cartes délivrées à des titulaires d'un diplôme reconnu, selon les chiffres fournis par la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP).</P></FONT></DIV></FONT></DIV></DIV></DIV></FONT></FONT></FONT></FONT></DIV>
<DIV>
<P class=dossiertxt style="PADDING-TOP: 6px"><FONT color=#808080><FONT size=6></FONT></FONT> </P>
<P class=dossiertxt style="PADDING-TOP: 6px"><FONT color=#808080><FONT size=6>A demain</FONT></FONT></P></DIV></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></FONT></DIV></DIV>