Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
L’Express du 10/01/2005
par Chloé Hoorman
Une croissance soutenue, des atouts indéniables... Pourtant, pour faire face à la concurrence - notamment dans ses secteurs phares, l’industrie et le tourisme - le pays est confronté à de nouveaux défis. Et doit se réformer
« Pour relever les nouveaux défis de la mondialisation, nous devons une fois de plus retrousser nos manches ! » Ce chef d’entreprise énergique n’y va pas par quatre chemins pour dessiner l’avenir de l’économie tunisienne. Avec un taux de croissance annuelle qui dépasse régulièrement 5% et un revenu par habitant parmi les plus élevés de la région, le pays n’a pas à rougir de la comparaison avec ses voisins. Mais l’économie, longtemps protégée, s’ouvre peu à peu au reste du monde, se heurtant de plein fouet à la concurrence internationale : celle des pays d’Europe centrale et orientale, de la Turquie, de la Chine... « Nous sommes soumis à des contraintes extérieures de plus en plus fortes, mais nous sommes prêts », assure Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale [équivalent du ministre de l’Economie]. Pour convaincre ses clients européens de sa capacité à rester compétitive face à ses puissants concurrents, la Tunisie s’est lancée dans un programme de mise à niveau ambitieux.
Les banques, autrefois prodigues, n’accordent aujourd’hui leurs prêts qu’au compte-gouttes
Piliers de l’économie, l’industrie et le tourisme sont l’objet de toutes les attentions. De la modernisation des équipements à la formation du personnel, l’ampleur des subventions accordées aux entreprises témoigne de la volonté d’aller de l’avant, avec pour objectif non plus tant la quantité que la qualité. Parallèlement à ces secteurs traditionnels, la Tunisie mise sur le développement des nouvelles technologies. Elle forme chaque année des milliers d’ingénieurs et d’informaticiens dans l’espoir de réussir son passage à une « économie du savoir ». Dans tous les domaines, les défis à relever sont nombreux, mais rien n’est joué !
1. Chiffres clefs Population 10,5 millions Croissance du PIB 5,6% PIB/hab. 2 170 € Taux de pauvreté 4% Chômage 14,3% Inflation 2,7% Déficit courant en% du PIB 2,9%
2. Internet en Tunisie Nb d’internautes 771 000 Nb de sites Internet tunisiens 1 600 Nb de Publinet 305 Nb d’ordinateurs/100 habitants 4,1
3. Exportations Avec un total dépassant les 10 milliards de dinars en 2003 (6,2 milliards d’euros), les exportations représentent un tiers du PIB tunisien.
Que vend la Tunisie ? Textiles et cuir 47,2% Industries mécaniques et électriques 20,8% Agriculture et industries agroalimentaires 7,3% Energie et hydrocarbures 10% Mines, phosphates et dérivés 6,6% Industries diverses 8,2% A qui ? Union européenne 80,7% France 32,5% Italie 22,1% Allemagne 10,7% Espagne 4,7%
Sources : Institut national de la statistique, Banque centrale de Tunisie, Agence Tunisienne d’internet et cepex
Secteur phare de l’économie tunisienne - un cinquième du PIB et 15% des emplois - l’industrie s’apprête à affronter la tempête. L’élargissement de l’Europe à l’Est, l’année dernière, la fin, ce mois-ci, des accords multifibres, qui contingentaient les importations de textile en provenance de Chine et d’Inde, et la mise en place d’une zone de libre-échange avec l’Union européenne en 2007 abolissent la plupart des avantages dont bénéficiaient jusque-là les entreprises implantées en Tunisie. « Celles qui ne s’y sont pas préparées vont prendre une grande claque », prévient un économiste.
Premier menacé, le textile représente plus de 40% des exportations tunisiennes. Après une croissance soutenue (+ 10% par an entre 1997 et 2001), la production est désormais quasi stable. « Le secteur est enrhumé. Nous avons dû fermer 2 usines sur 5, faute de commandes : nos clients achètent de plus en plus en Asie », constate Mabrouk Ben Abdallah, dont les usines fournissent de grandes marques de prêt-à-porter européennes, comme Promod ou Okaïdi. « Ici, le prix de revient d’un jean est de 8 €, alors qu’en Chine son prix de vente est de 6 € ! » Le niveau des salaires pèse lourdement dans la balance : un ouvrier tunisien gagne chaque mois entre 115 et 130 € (pour 40 à 48 heures de travail par semaine) quand un ouvrier chinois perçoit entre 50 et 60% de moins. Les grandes centrales d’achats ont vite fait leurs comptes, et la Tunisie perd déjà du terrain. Quatrième fournisseur de l’Union européenne en produits textiles, elle était jusqu’en 2002 le premier fournisseur de la France, avant d’être surclassée par la Chine en 2003. Même les Tunisiens s’y mettent : dans les souks de Tunis, le raz de marée du made in China a commencé. Jeans, tee-shirts, vestes en cuir... les prix défient toute concurrence. « Sur les grandes séries, nous avons décroché depuis dix ans, reconnaît Afif Chelbi, ministre de l’Industrie. Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot : si le prix était le seul facteur de choix, il n’y aurait plus d’usines ici depuis longtemps ! » Alors que la Banque mondiale estime qu’un tiers des 250 000 emplois du secteur sont menacés, l’heure du grand bond en avant a sonné ! « Nous devons miser sur la qualité et exploiter au mieux l’atout de la proximité géographique et culturelle », assène Afif Chelbi. Dans un secteur qui fonctionne de plus en plus à flux tendu, les délais de production et de livraison constituent un élément de décision important. Or un jean fabriqué en Asie et acheminé par bateau met de deux à trois mois pour arriver en Europe, au lieu de seulement une à trois semaines au départ de la Tunisie.
Autre créneau porteur, le prêt-à-porter haut de gamme. « Quelques euros de plus ou de moins à la sortie de l’usine ne pèsent rien sur le prix final d’un jean Hugo Boss vendu 300 € aux Galeries Lafayette, note Mabrouk Ben Abdallah. Notre capacité à respecter un cahier des charges rigoureux et des délais serrés compte autant que la possibilité, pour nos clients, de faire l’aller-retour dans la journée pour vérifier eux-mêmes la qualité du travail. » Loin de céder à l’appel de l’Asie, Benetton est bien décidé à rester implanté en Tunisie, tout comme de grands noms de la lingerie féminine (Barbara, Chantelle, Sarah Lee...). Cela suffira-t-il à sauver le textile tunisien ? « La concurrence sera terrible », reconnaît Mohamed Nouri Jouini. Heureusement, d’autres secteurs prennent le relais : les exportations de produits mécaniques et électriques ont été multipliées par 5 en dix ans. » La filière des composants automobiles offre de belles perspectives : depuis plusieurs années déjà, les grands équipementiers européens comme Valeo investissent ou sous-traitent en Tunisie, profitant d’une main-d’œuvre qualifiée et bon marché.
Destination de masse, la Tunisie aimerait redorer son image et promouvoir un tourisme plus haut de gamme, sur le modèle du Maroc
Pour assurer l’avenir de son économie, la Tunisie a une autre carte de choix en main : le tourisme. Principale source de devises du pays, il représente 6% du PIB et fournit 340 000 emplois directs et indirects. Les plages de sable fin et le soleil attirent chaque année plus de 5 millions de personnes, dont deux tiers d’Européens. « Fortement ébranlé par les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et celui du 11 avril 2002 contre une synagogue de l’île de Djerba, le secteur est bien reparti en 2004 », se félicite Wahid Brahim, directeur général de l’Office national du tourisme tunisien, alors que les entrées ont progressé de 23% au premier semestre par rapport à 2003. Destination de masse, destination « premier prix », la Tunisie aimerait redorer son image et promouvoir un tourisme plus haut de gamme, sur le modèle du Maroc. « Le premier chantier est la mise à niveau du parc hôtelier », constate Ahmed Smaoui, ancien ministre du Tourisme. Lancé l’année dernière, le programme de modernisation concerne 45 unités hôtelières d’une capacité d’accueil de 20 000 lits (soit 10% du total). Outre la rénovation des infrastructures, il met l’accent sur la formation du personnel. « Aujourd’hui, la qualité du service n’est pas à la hauteur de l’attente des touristes », regrette Hosni Djemmali, président de Sangho, tour-opérateur spécialiste de la Tunisie. « Mais, quand on achète 200 ou 250 € la semaine en pension complète, il ne faut pas attendre de miracle ! » Avec un taux d’occupation qui dépasse à peine 50%, les hôtels se livrent en effet une concurrence acharnée et se trouvent en position de faiblesse face aux tour-opérateurs européens. « La plupart préfèrent brader plutôt que de perdre des clients. Ils doivent ensuite économiser sur tout : entretien, travaux, salaires, nourriture, etc., et travailler à perte... C’est la spirale infernale ! » ironise un économiste.
Chômage Emploi prioritaire Estimé à environ 14%, le taux de chômage fait figure de tache d’encre indélébile sur le beau bilan de l’économie tunisienne. Et, malgré un taux de croissance élevé, autour de 5% par an, il devrait dépasser les 16% en 2008, selon les estimations de la Banque mondiale. Le nombre d’emplois créés chaque année apparaît insuffisant au regard de l’augmentation de la population active (3,5 millions de personnes en 2003) : chaque année, 85 000 personnes arrivent sur le marché du travail pour seulement 60 000 à 65 000 postes supplémentaires. Concernant principalement les agriculteurs et les ouvriers non qualifiés, le chômage touche aussi de plus en plus de jeunes diplômés. En marge de ce chômage « officiel » existe un problème de sous-emploi difficile à estimer. De nombreux Tunisiens occupant un poste d’ouvrier ou d’employé complètent leur activité par un « petit boulot » non déclaré (commerce, artisanat, etc.). Les revenus qu’ils en tirent, loin d’être négligeables, représentent entre 25 et 30% de leur salaire. C.H.
Pour changer la donne, une seule solution : diversifier l’offre afin d’attirer une nouvelle clientèle. De plus en plus d’hôtels se dotent ainsi d’un centre de remise en forme ou de thalassothérapie, tandis que d’autres s’associent à une clinique. « Le tourisme médical a de beaux jours devant lui », assure Ahmed Smaoui. « Les Algériens et les Libyens aisés viennent se faire soigner ici, car leur pays ne dispose pas d’infrastructures médicales performantes. Nous accueillons également des Britanniques lassés de devoir attendre des mois avant de pouvoir se faire opérer dans leur pays. Enfin, de plus en plus de gens ont recours à la chirurgie esthétique. » Susceptibles d’occuper les hôtels en dehors des vacances scolaires, les retraités constituent aussi une cible de choix pour les tour-opérateurs. La saison commence pour eux après les vacances de la Toussaint et s’étend jusqu’au printemps, avec une période creuse au moment des fêtes de Noël (ce qui tombe très bien pour accueillir les vacanciers). Le forfait pour sept semaines est imbattable : 1 000 € ! Loin des côtes, la Tunisie développe aussi son offre touristique dans le Grand Sud. A la lisière du Sahara, Douz et Tozeur attirent chaque année plus de 250 000 touristes... mais le sable a plus de succès au bord de la mer. « La plupart ne font que passer. Ils viennent de la côte en 4 x 4 ou en minibus climatisés et se contentent d’un petit tour dans les dunes », constate avec regret Ahmed Smaoui. Pour susciter l’intérêt d’une clientèle de plus en plus exigeante, l’imagination des voyagistes est pourtant sans limites : dans quelques mois, les touristes pourront parfaire leur swing sur le green du premier golf tunisien construit en plein désert !
Etre réactif et s’adapter à la demande : cela vaut pour le tourisme... et bien plus encore pour les secteurs les plus pointus de l’économie, comme l’informatique ou les télécommunications. Dans le domaine des nouvelles technologies, la Tunisie est bien décidée à se faire sa place au soleil. Le pôle El Gazala, dans la banlieue de Tunis, accueille déjà quelques poids lourds du secteur - Alcatel, Ericsson, ST Microelectronics - convaincus de la compétitivité des ingénieurs tunisiens. « Nos étudiants n’ont rien à envier à leurs camarades français », assure Lotfi Ammar, directeur de Sup’Com, l’une des meilleures écoles d’ingénieurs tunisiennes. « Certains obtiennent même un double diplôme, conjointement avec l’Ecole nationale supérieure des télécommunications [Télécom Paris]. » Et à la sortie, à compétence égale, leur salaire est deux fois moins élevé que celui d’un ingénieur français.
Si les entreprises étrangères s’implantent en Tunisie, quelques entreprises tunisiennes agissent à l’échelle internationale, telle BFI. Créée en 1994, l’entreprise conçoit des logiciels bancaires pour de grands groupes comme BNP Paribas ou la Société générale. Pour autant, franchir la frontière reste un vrai parcours du combattant pour beaucoup de start-up. « Nous avons du mal à convaincre nos partenaires européens, car la plupart de nos produits ne peuvent être préalablement testés sur le marché tunisien, faute de demande », explique Med Sadok Mouha, directeur général de Progress Engineering, spécialisée dans la conception de sites Internet et d’applications en ligne. « Par ailleurs, nous ne disposons d’une connexion Internet à haut débit que depuis quelques jours. Auparavant, nous devions nous débrouiller avec une liaison à 56 ko... »
Secteurs traditionnels en reconversion, secteurs de pointe en construction : la modernisation est indéniablement en marche. Mais elle prend du temps. Trop ? « Le niveau des investissements est encore insuffisant, surtout dans le secteur privé », constate un économiste. Cette frilosité a plusieurs explications, au premier rang desquelles la situation délicate des banques. Le taux de créances douteuses atteint 22% (environ 6% en France) et elles ne sont que faiblement provisionnées, autour de 44% (au lieu de 80 à 90% en Europe). Du coup, les banques, autrefois prodigues, n’accordent aujourd’hui leurs prêts qu’au compte-gouttes. « Pour ne plus courir aucun risque, elles exigent des garanties excessives, et nous devons parfois faire une croix sur un contrat, faute de financement », témoigne un chef d’entreprise. Le renflouement des banques par l’Etat, puis leur privatisation devraient permettre de régler le problème d’ici à quelques années et d’offrir aux entrepreneurs des services performants, alors que le recours aux marchés financiers reste très limité. L’autre point noir de l’économie tunisienne est le climat incertain des affaires. Selon un rapport de la Banque mondiale publié en juin 2004, « les interventions discrétionnaires du gouvernement et la participation restreinte de la population à la vie publique contribuent à assombrir le climat des affaires et à renforcer le pouvoir des « initiés », surtout en l’absence de tout contre-pouvoir fort. Cela contribue également à réduire la transparence du marché et à décourager toute prise de risque chez les entrepreneurs moins bien introduits ». L’insécurité juridique pèse aussi comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tout entrepreneur. « La justice poursuit rarement les mauvais payeurs... mais, à l’inverse, une entreprise soumise à un contrôle fiscal n’a aucun moyen de faire appel », souligne un économiste. La Banque mondiale dénonce par ailleurs « l’attribution de généreux privilèges à certains secteurs, avec le risque de cantonner le pays dans des activités menacées, comme le textile, et de mal le préparer à une concurrence internationale accrue ». En cause, le traitement inégal entre les entreprises onshore - orientées vers le marché local - et les entreprises offshore - qui exportent au moins 80% de leur production. Ces dernières bénéficient d’une exonération d’impôt sur les sociétés, de charges sociales allégées et de procédures administratives simplifiées. « Nous souhaitons rapprocher peu à peu les deux secteurs, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain », explique Mohamed Nouri Jouini, alors que les avantages fiscaux, déjà prolongés, doivent prendre fin en 2008.
« La Tunisie a une position intéressante et d’importantes potentialités, mais dans la plupart des domaines des réajustements sont nécessaires si nous voulons conserver nos parts de marché », résume un chef d’entreprise. A condition de monter dans le train en marche...
Post-scriptum La Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’accorder à la Tunisie un crédit de 25 millions d’euros pour l’aider à moderniser ses infrastructures. En 2003, elle lui avait prêté un montant record de 395 millions d’euros, soit 35% des financements extérieurs du pays.