Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Il est désormais absurde et dangereux que le régime de Ben Ali continue de se voiler la face et de se cacher derrière la rhétorique du miracle tunisien. La situation économique de la Tunisie est suffisamment grave pour que chaque personne assume la responsabilité qui est la sienne, et en premier lieu les actuels dirigeants du pays. Si les tendances actuelles et la politique économique se maintiennent, le pays ira droit dans le mur (scénario catastrophe imaginé par la Banque Mondiale avec un taux de croissance autour de 4% [1]). La Tunisie risque de se retrouver avec un taux de chômage historique et une forte aggravation de la misère sociale et ce ne sont pas les fonds 26-26 et 21-21 qui pourront résorber les déséquilibres macro-économiques.
Pour juger du succès ou de l’efficacité de la politique économique d’un pays, au delà de la propagande du régime et de l’insouciance des responsables du F.M.I., il faut l’évaluer par rapport à la distance ou le chemin qui sépare son économie de ses équilibres interne et externe. Ces équilibres interne et externe se traduisent par une situation du plein-emploi [*] et un stock de réserves en devises de niveau constant. Ainsi, l’objectif de toute politique économique est la réalisation du plein-emploi et le maintient de ses réserves en devises. Cependant les économies des pays sont dans les faits rarement à l’équilibre, et elles sont plutôt dans une situation de proche équilibre et de déséquilibre ; quatre situations sont alors possibles :
Une situation de sous-emploi (déflation) et de déficit de la balance des paiements.
Une situation de sous-emploi (déflation) et d’excédent de la balance des paiements.
Une situation de plein-emploi (inflation) et de déficit de la balance des paiements.
Une situation de plein emploi (inflation) et d’excédent de la balance des paiements.
Afin de saisir la portée des différentes politiques économiques et conjoncturelles, et principalement les effets d’une éventuelle dévaluation sur l’économie tunisienne, il est opportun de revenir sur les différentes relations économiques et leur interdépendance.
La notion d’équilibre interne (le plein-emploi) est une relation entre le PIB et le taux d’intérêt. Cette relation est décroissante c’est-à-dire lorsque le taux d’intérêt s’élève, le PIB diminue, tant que l’équilibre entre offre et demande globale reste valable ; la baisse de l’investissement s’accompagne forcément d’une baisse du PIB. L’équilibre interne est aussi une relation entre le taux d’intérêt et le taux de change : cette relation est croissante c’est-à-dire lorsque le taux d’intérêt s’élève, le taux de change s’élève aussi (une dévaluation) ; la hausse du taux d’intérêt entraîne une baisse de la demande globale (une baisse de l’investissement) qui doit être compensée par une hausse des exportations. Enfin, l’équilibre interne peut s’écrire aussi sous une relation décroissante entre taux d’intérêt et le surplus budgétaire : si on élève le taux d’intérêt pour rester en plein-emploi on doit compenser cette hausse par un déficit budgétaire.
L’équilibre externe (des réserves en devises à un niveau constant) est lui aussi une relation entre le PIB et le taux d’intérêt, cependant contrairement à la relation précédente cette relation est croissante c’est-à-dire lorsque le taux d’intérêt s’élève on assiste à un excédent de la balance des capitaux, l’équilibre de la balance des paiements suppose donc un déficit de la balance commerciale c’est-à-dire une hausse des importations, et comme la relation entre les importations et le PIB est croissante, alors on assiste à une hausse du PIB. L’équilibre externe est aussi une relation entre le taux d’intérêt et le taux de change, cette relation est décroissante c’est-à-dire lorsque le taux d’intérêt augmente, le taux de change diminue (réévaluation) : la hausse du taux d’intérêt entraîne un afflux des capitaux (excédent de la balance des capitaux) qui doit être compensé par un déficit de la balance commerciale pour que la balance des paiements reste en équilibre. Enfin, l’équilibre externe peut s’écrire aussi sous une relation décroissante entre taux d’intérêt et le surplus budgétaire : si on élève le taux d’intérêt la balance des paiements devient excédentaire, donc pour équilibrer le déficit commercial il faut obtenir une diminution du surplus.
Généralement les économistes ne connaissent que trois ou quatre remèdes aux déséquilibres macro-économiques : la saignée monétariste (renchérir le coût du loyer de la monnaie), le gavage keynésien (relance par la demande), la purge par la dévaluation des monnaies et enfin l’allégement de la ponction fiscale. Toutefois, l’application trop rigide de l’une de ces politiques à l’économie d’un pays peut finir par un échec de la politique économique et la détérioration d’une situation déjà déséquilibrée, et ce ne sont pas les exemples qui manquent.
La situation de la Tunisie présente une condition de déséquilibre macro-économique caractérisée par une conjoncture de sous-emploi et un déficit de la balance des paiements, ce double déséquilibre interne et externe se traduit par un taux de chômage de 20% à 30% selon les sources, et une balance des paiements déficitaire de près de 1 milliard de dollars (3% du PIB). Dans une telle situation le retour au double équilibre interne et externe passe par la résolution d’un problème d’affectation différent entre la politique monétaire (politique budgétaire) et la modification des parités monétaires. Avant de décider les types d’affectation permettant d’atteindre simultanément le double équilibre interne et externe il faut connaître les spécificités et les rigidités d’une économie particulière, dans le cas qui nous intéresse l’économie tunisienne, afin de pouvoir prévoir et anticiper les résultats d’une telle affectation.
Une lecture des indicateurs économiques de la Tunisie [1] [2] montre la chute continue du secteur de l’agriculture dans le PIB tunisien (12%) au dépend du service qui avoisine les 60% du PIB ; les 28% restant sont constitués par l’industrie et la construction. La Tunisie est bien devenue une société de service, mais le seul service que la Tunisie possède et qu’elle peut exporter est le tourisme. Tous les autres services ne peuvent pas être exportés et le savoir-faire (know how) dans les secteurs de la banque, l’assurance, l’ingénierie, l’informatique, etc. n’est pas encore suffisant. Les autres constantes qui ressortent de la lecture des statistiques relatives aux années 1990 sont un déficit budgétaire en moyenne de 3.6%, une inflation en moyenne de 3.3%, une réserve des devises équivalente à 2,4 mois d’importations des biens et services et enfin une dette extérieure équivalente à 60% du PIB. La fonction publique représente une masse salariale importante (30% du budget de l’ةtat) et le chômage des jeunes diplômés ou non diplômés oscille autour des 30%. L’économie de la Tunisie demeure très peu diversifiée et les 80% de ses échanges se font avec la E.U. avec qui la Tunisie a signé un accord de partenariat, portant sur des importations des biens et de services de l’ordre de 48% du PIB, des exportations des biens et services de l’ordre de 44% et une balance des paiements toujours déficitaire.
Généralement, dans une situation de taux de change « fixes » avec un déficit de la balance des paiements et un niveau de chômage important, ce qui est le cas de la Tunisie, la politique économique ou conjoncturelle consiste alors en une dévaluation de la monnaie locale pour rétablir l’équilibre de la balance des paiements déficitaire et en une politique budgétaire ou monétaire expansive pour lutter contre le chômage. Contrairement à ce qu’on pense, la politique de dévaluation nécessaire au retour de l’équilibre externe et à la réduction du déficit de la balance des paiements n’est pas le seul fait des monétaristes de l’ةcole de Chicago, dont Milton Friedman fait figure de référence, mais elle l’est aussi pour les keynésiens. La différence entre les deux écoles de la pensée économique provient de la manière avec laquelle se ferait l’ajustement suite à la dévaluation. Généralement, pour les monétaristes l’ajustement se fait par les prix alors que pour les keynésiens il se fait par le volume. En réalité les ajustements se font par les prix et par les volumes.
Si le régime de Ben Ali compte sur la dévaluation seule pour répondre aux attentes des tunisiens alors on peut prévoir que la dévaluation sera une dévaluation ratée, tout du moins dans ses objectifs fondamentaux qui sont : l’amélioration de la croissance économique dans le pays entre 6% et 8% (scénario fort [1]) au cours des cinq prochaines années, l’amélioration de la situation de la balance des paiements, la réduction du nombre des chômeurs, la maîtrise de l’inflation, l’augmentation des exportations, etc.… en général la réduction des déséquilibres macro-économiques. Pourquoi le serait-elle ? Pour la simple raison que Tinbergen a montré que pour atteindre plusieurs objectifs à la fois on doit utiliser autant d’instruments que d’objectifs, c’est-à-dire si on veut résoudre les équilibres interne et externe alors il faut manier les instruments monétaire ou budgétaire en plus de la dévaluation, sauf si le régime de Ben Ali croit vraiment aux miracles.
Si la décision de dévaluer le Dinar se confirmait alors pourquoi cette mesure n’a-t-elle pas été décidée plus tôt, au regard à la concurrence que représentent les dévaluations marocaine et égyptienne ? Si cette dévaluation intervenait maintenant, elle agira dans des conditions très difficiles, après quatre à cinq années de sécheresse et des récoltes loin d’être satisfaisantes, des finances publiques dans le rouge, les réserves de changes en net recul après une saison touristique catastrophique, le prix du baril de pétrole qui risque de flamber avec une possible intervention américaine en Irak, etc... Quel serait le taux de cette dévaluation dont tout le monde parle depuis les dévaluations du Maroc et de l’Egypte ? 5%, 15%, 25% ou plus ! Et est-ce que le taux de dévaluation, si dévaluation il y a, serait suffisant pour résorber le déficit de la balance des paiements ? Pour apprécier l’importance d’une politique de dévaluation il faut sans doute la rapporter à la politique économique que le gouvernement veut mettre en place.
La réussite d’une dévaluation tient essentiellement des mesures d’accompagnement. Ces mesures doivent garantir la stabilisation de l’environnement économique et créer les conditions d’une reprise de l’investissement intérieur. Ainsi, la réussite d’une dévaluation dépend du choix de l’affectation de la politique monétaire et/ou budgétaire, parce que sans une politique d’accompagnement les déséquilibres macro-économiques s’accentuent et s’amplifient. Les effets de la politique de dévaluation pourraient avoir des lourdes répercussions sur le chômage et les taux d’intérêt.
La dévaluation peut être une mesure d’impulsion mais si elle n’est pas accompagnée par des mesures visant à améliorer la compétitivité et réduire le chômage elle ne sera pas d’une grande utilité. Elle donne certaines aisances financières temporaires et ses effets ne peuvent être bénéfiques pour la croissance que pour un certain laps de temps, quatre ans au plus.
Au regard de la dévaluation entreprise en 1986 dans le but de promouvoir les exportations et de relancer l’économie on constate que la part des exportations rapportée au PIB oscille toujours autour de 42% alors que les importations n’ont pas vraiment faibli. ہ l’exception de l’année 1988, la balance des paiements est de tout temps déficitaire entre 0.5 milliards de dollars et 1 milliard de dollars, alors que le chômage des jeunes n’a pas cessé de grimper. Sans une politique d’accompagnement, la dévaluation ne peut être qu’une petite mesure à des variations conjoncturelles sans vraiment résoudre les problèmes structurels de l’économie tunisienne.
La Tunisie n’a pas la maîtrise de la technologie et même si elle réduit, voire élimine les importations de produits de luxe, elle restera toujours dépendante des importations de produits non substituables (importations incompressibles) comme les biens d’équipement, les pièces détachées, l’agro-alimentaire, etc. Il n’est donc pas exact de présenter la dévaluation comme un phénomène économique pouvant encourager le développement des industries locales, puisque ces dernières devront s’approvisionner en biens intermédiaires à l’étranger à des prix plus élevés. Le dynamisme commercial d’un pays ne peut pas être entièrement fondé sur les bas prix, donc sur la compétitivité des prix. Ses performances commerciales devraient aussi reposer sur la qualité de ces produits et sur ses technologies (la compétitivité qualité).
D’une part, selon l’accord de partenariat avec la E.U et dans le but du maintien de la stabilité macro-économique du pays, la Tunisie s’est engagée à ramener son déficit budgétaire au niveau de celui ses partenaires européens. Cependant, une dévaluation va avoir comme effet immédiat une baisse des recettes douanières, et cet impact risque de devenir carrément négatif si les recettes fiscales n’étaient pas à même de contrebalancer la hausse des recettes douanières et de TVA des importations manquées mais nécessaires. D’autre part, la dévaluation risque de renchérir les importations et provoquer une hausse des prix. Pour éviter une inflation importée le gouvernement serait obligé de mettre en application une politique d’austérité budgétaire, dorénavant inscrite dans la constitution. Certes, les recettes provenant de la privatisation peuvent être injectées dans l’investissement public, mais avec quel risque inflationniste, car une recrudescence de l’inflation peut neutraliser tout ou partie des effets de la dévaluation.
Enfin, une éventuelle dévaluation de dinar risque de déclencher une série de dévaluations compétitives entre les différentes économies tunisienne, marocaine et égyptienne en concurrence dans les secteurs des matières premières, du textile et de l’habillement, et enfin du tourisme, domaines qui assurent à ces pays l’essentiel de leur ressources en devises.
La théorie économique nous enseigne que dans le cas de figure de la Tunisie, en sous-emploi et en déficit la priorité est donnée à la dévaluation avec une affectation d’une politique budgétaire expansive afin de pallier à une hausse des taux d’intérêt nécessaire pour la réalisation du double équilibre interne et externe. En effet, et d’après Mundell [3] il faut toujours affecter la dévaluation et la politique monétaire à l’équilibre externe et la politique budgétaire à l’équilibre interne.
Dans sa première phase la dévaluation va permettre d’atteindre l’équilibre interne (en fonction du taux de dévaluation). Cependant l’équilibre externe n’est pas encore réalisé parce que la dévaluation agit directement sur le PIB et par là même sur les importations. La balance des paiements est donc encore déficitaire suite au déficit de la balance commerciale (hausse des importations). Pour améliorer la situation de la balance des paiements on augmente alors le taux d’intérêt afin de maîtriser l’inflation et surtout compenser le déficit de la balance commerciale avec l’excédent de la balance des capitaux. Or, on sait que pour maintenir l’équilibre interne et le plein-emploi (la hausse du taux d’intérêt baisse le PIB via la baisse de demande d’investissement) la hausse du taux d’intérêt doit être compensée par la diminution de surplus budgétaire, et donc par l’augmentation du déficit budgétaire. Et ainsi de suite, en passant par des dévaluations et des réévaluations, des hausses et des baisses des taux d’intérêt, et par donc des déficits budgétaires, en suivant un mouvement de Cobweb permettant d’atteindre le double équilibre. La réussite d’une politique de dévaluation passe par l’affectation d’une politique budgétaire expansive et une politique monétaire accommodante afin de maîtriser l’inflation et d’attirer les capitaux nécessaires à l’équilibre de la balance des paiements. Sans une politique budgétaire expansive et une augmentation des excédents de la balance des capitaux, la politique de dévaluation est vouée à l’échec. Cet échec se traduirait au plan monétaire par de nouvelles dévaluations, au plan économique par un nouveau recul de la consommation et des investissements privés, au plan social par l’accroissement de la pauvreté des paysans et des salariés.
La hausse des taux d’intérêt est nécessaire dans le cas d’une dévaluation, d’un côté pour maîtriser l’inflation et de l’autre pour attirer les capitaux étrangers. Néanmoins, on ne peut pas dire que la Tunisie possède un quelconque marché des capitaux : sans un cadre juridique ou financier, sans libéralisation politique, l’émergence d’un tel marché ne peut être qu’un leurre, alors que sans ces capitaux l’équilibre de la balance des paiements serait impossible à réaliser. D’autre part la Tunisie, en signant les accords de partenariat avec la E.U. s’est trouvée enfermée dans une logique de réduction des déficits budgétaires se privant d’un moyen qui lui permette de compenser la hausse des taux d’intérêt et de lutter contre le chômage.
En conclusion, avec un marché des capitaux inexistant et une politique budgétaire restrictive, la possible dévaluation du Dinar ne ferait qu’aggraver les déséquilibres. On risque donc d’augmenter le sous-emploi et le déficit actuels, et d’ajouter à la situation actuelle l’inflation. Au lieu d’une déflation on aura ainsi une stagflation.
La Tunisie a besoin d’une nouvelle politique économique, qui nécessite une crédibilité, une confiance et une légitimité populaire que le régime de Ben Ali n’a plus. Aujourd’hui, le pays a besoin qu’on lui dise la réalité des choses et qu’on lui propose des mesures permettant de préserver son avenir. Ben Ali lui a offert un remaniement ministériel, une austérité budgétaire et peut-être demain une dévaluation du Dinar, et un gouvernement de crise en prévision des possibles risques de troubles sociaux.