Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Droits & Libertés des Maghrébins et au Maghreb Association d’Aide, d’Assistance, de Soutien et de Défense des Droits de l’Homme B.P. N° 28 - 93161 Noisy-le-Grand Cedex- France- E-Mail : DLMMAbdess@hotmail.com - CCP Paris 5 336 77 P
Communiqué du 15 Mai 2003
Pour la Liberté d’expression, la Démocratie, le pluralisme et les Droits de l’Homme Seule une Loi d’Amnistie Générale([1]) contribue à la Réconciliation Nationale La levée de l’interdiction de la connotation religieuse, sera un pas Pour l’assainissement du climat politique
Le 3 Mai 2003 Journée mondiale de la liberté de la presse nous rappelons les autorités tunisiennes de la présence des journalistes sous les verrous depuis plus de douze ans de Hammadi Jebali, et Ajmi Lourimi, tandis que Zouhair Yahyaoui, depuis 10 mois et Abdallah Zouari, en liberté surveillée
Le 20 Mars 2003, jour anniversaire de l’Indépendance de Tunisie, les armées US et Britanniques essayent d’occuper les territoires Arabes d’Irak, sans respecter son indépendance et sa souveraineté, dans le but de prendre possession des richesses de la région, et pour préserver les intérêts des Américains dans la région, prétention de modeler les régimes de la région dans le sens des intérêts Américains, il est temps pour les pays de se mettre en harmonie avec leurs peuples afin de les représenter véritablement, doivent commencer par créer les conditions d’une réconciliation nationale, en commençant par libérer tous les prisonniers politiques dans le cadre d’une Loi d’Amnistie Générale.
Au moment où les pays occidentaux reconnaissent ou tolèrent l’existence de l’Islam sur leurs sol, dans le respect des pratiques des cultes aussi bien Musulmane que Chrétienne ou Juive, que ce soit en Angleterre, en Belgique ou aux pays Bas et Scandinaves, sans oublier la France qui vient de créer, sous l’égide du Ministre Français de l’Intérieur d’organiser une représentativité de la Communauté Musulmane en France qui sera élue en partie, les 6 et le 13 avril 2003.
Il est étonnant que l’interdiction de la connotation religieuse ne soit toujours pas levée, afin de contribuer à assainir le climat politique du pays avec une franche large de la population tunisienne qui se sont représentés dans les objectifs et les aspirations de ces quelques 2 millions d’électeurs qui en 1989, se sont sentis proches des listes indépendantes.
Au moment où les ennemis du Monde Arabe se préparent à la main mise sur les richesses du Moyen Orient, sans savoir pour quand viendra le tour du Maghreb. La Tunisie qui est bordée par la mer Méditerranée au Nord et au Nord-Est. qui a un emplacement stratégique aura de plus en plus besoin d’une population soudée et de dirigeants qui représentent vraiment leur population, pour qu’elle puisse faire face à tout invasion dont la lueur et l’ombre commence à être vue à l’horizon.
Les effets de la guerre qui a commencé le 20mars 2003 en Irak aura certes un effet sur les cinq pays du Maghreb seront de conséquences économiques par chute prévisible de la fréquentation touristique ou politiques Les islamistes marocains et l’opposition mauritanienne, seront confrontés à des échéances électorales prochaines qui chercheront à tirer à leur profit l’émotion populaire en cas de prolongement de ce conflit dans la durée.
Pour le reste, la rue Maghrébine est, en cette fin du mois d’Avril 2003, beaucoup plus préoccupée par les répercutions de ce conflit, sur la vie économique et politique.
La Tunisie qui représente environ la moitié de la superficie du Vietnam. La Tunisie était peuplée depuis la préhistoire. Des traces de présence humaine ont été découvertes dans les couches profondes du paléolithique. Ses premiers habitants connus sont les Berbères. Depuis l’antiquité, au 12ème siècle Av. JC, la Tunisie, était un pont naturel entre l’Afrique et l’Europe et entre l’Orient et l’Occident, qui entretient des relations commerciales avec les différents pays méditerranéens.
Le rayonnement et la prospérité de Carthage, la grande cité fondée en 814 Av. JC, ne manque pas de provoquer des rivalités avec l’Empire romain alors en pleine expansion. La chute de Carthage au II° siècle Av. JC marque le début de sept cents ans de domination romaine au cours desquels la Tunisie connaît une prospérité telle qu’elle devient le "grenier à blé" de Rome, en témoigne le Colisé d’El Jem, le plus grand de l’empire.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Tunisie libérée, les Français en profitèrent pour retirer aux colons italiens leur statut privilégié et des poursuites furent engagées contre les nationalistes du Destour qui s’étaient compromis avec l’occupant allemand.
Le Néo-Destour, s’appuyant sur l’Union générale du travail (UGTT) sous la direction de Ferhat Hached, (assassiné en 1955) avait le champ libre. Suite à la chute de Diên Biên Phù en Indochine, dans un climat national tendu, Mendés France, président du Conseil, vint annoncer au bey que le gouvernement français avait l’intention d’accorder une autonomie sans restriction à la régence tunisienne (discours de Carthage du 31 juillet 1954). Deux ans plus tard, le protocole du 20 mars 1956 accordait l’indépendance au royaume tunisien et abolissait les clauses du traité du Bardo du 12 mai 1881.
En 1957, le bey fut déposé, la république proclamée et la présidence revint au « combattant suprême », Habib Bourguiba qui a fini par se proclamer Président à vie en 1975. Son successeur se prépare à suivre ses pas en modifiant la Constitution en Mai 2002 pour s’autoriser un renouvellement Aux élections du 23 mars 1956, le Destour et ses alliés de l’UGTT, regroupés au sein d’un Front national, remportèrent tous les sièges. L’Assemblée accorda à Bourguiba une Constitution sur mesure, interdisant l’émergence de tout parti concurrent.
En 1962, Bourguiba fait supprimer son rival Salah Ben Youssef, secrétaire général du Néo-Destour, compagnon de combat contre le colonialisme Français. Le Parti communiste tunisien fut interdit en 1963. Le nouveau code du travail réglementant le droit de grève entra en vigueur en 1966.
L’Etat fut modernisé et occidentalisé. Un code du statut personnel en août 1956 interdit la polygamie et instaura le divorce par consentement mutuel. La crise sanglante de Bizerte obligea la France à évacuer sa base navale en Tunisie, en octobre 1963. Les terres appartenant aux étrangers furent nationalisées en 1964. Bourguiba poursuivit une politique de modernisation, appuyée sur un fort secteur étatique et coopératif, et bénéficiant d’une aide financière importante des Etats-Unis, en raison de sa politique modérée et modératrice au sein du monde arabe. La croissance des années soixante-dix a fait place à la montée du chômage et à l’exode rural.
Le 26 juillet 1978 Habib Achour, secrétaire général de l’UGTT, appela à une grève générale qui dégénéra en émeute. En 1984, l’armée fut contrainte d’intervenir après le soulèvement suscité par la hausse des prix des denrées de première nécessité ; le calme ne revint qu’avec la promesse de Bourguiba de les annuler.
Le Mouvement de la tendance islamiste (MTI) ne s’organisa véritablement qu’à partir de 1981. Depuis, il subit une répression policière et judiciaire permanente. Le MTI, par son secrétaire général est allé jusqu’à déclarer à l’Hebdomadaire indépendant tunisien « Le Maghreb »(.) « Nous ne rejetons pas de faire partie d’un gouvernement de coalition nationale. Mais nous considérons que pour garantir les succès d’une telle coalition, il faut se mettre d’accord sur une plate-forme »([2]) Le chef de l’Etat a même reçu durant 45 minutes au Palais de Carthage le dirigeant du MTI Rached Ghannouchi le 6-11-88([3]). C’est pour cela que l’édification démocratique restera incomplète tant que les mouvements islamistes sont exclus du champ politique et interdits d’exprimer leurs prises de position à travers des structures qui répondent aux exigences de la loi. Nous estimons que si les autorités du pays autorisent toutes les composantes islamistes et politiques à s’exprimer librement, la Tunisie verra s’ouvrir devant lui des perspectives prometteuses.
Le 7 novembre 1987, Le Premier Ministre Ben Ali destitua le président Bourguiba pour incapacité à gouverner et lui succéda. En 1989, il fut élu président de la République et réélu en 1994 tout en disposant à l’Assemblée nationale de la majorité des sièges obtenus par le Rassemblement constitutionnel démocratique. Ben Ali introduisit des réformes constitutionnelles et autorisa certains partis d’opposition. Il conserva les alliances de la Tunisie avec les Occidentaux tout en contrecarrant les pressions des intégristes en mettant lui-même l’accent sur le caractère arabe et islamiste du pays.
En 1987, Ben Ali aurait vu trop court en pensant que quinze ans suffiraient à construire la Tunisie de ses rêves ; en 2002, Ben Ali constate que les résultats étaient au-dessous des estimations escomptées et qu’il compte se donner douze ans de plus. Même si le terme « à vie » n’a pas été prononcé, le sens de la démarche est d’institutionnaliser l’obsession de se cramponner au pouvoir contre vents et marées comme il a été le cas de son prédécesseur en fin de son règne.
La première réforme, Ben Ali, au lieu de respecter sa promesse faite un matin du 7 novembre 1987 de mettre fin à la présidence à vie, il a pris une décision révolutionnaire de ne pas l’appliquer en s’adjugeant deux mandats supplémentaires. La seconde faite, au moyen de la Constitution, l’Etat de non-droit, en faisant bénéficier le Président d’une immunité à vie pour tout crime commis durant et après l’exercice de ses fonctions. Cette immunité revendiquée est d’une gravité doublement majeure. D’une part, elle constitue un aveu explicite de culpabilité pendant l’exercice passé du pouvoir..
Cette disposition immunitaire à vie du chef de l’Etat est véritablement « historique », ce qui nous ramène à près d’un siècle et demi en arrière, antérieure à la promulgation en 1857 par Mohammed Bey du Pacte de sécurité : « Ahd al-Aman », une sorte de garantie pour le droit à la vie et à la propriété. Cette grande avancée a été confirmée plus tard par Mohammed al-Sadok Bey, en 1860, dans la première Constitution tunisienne une première dans le monde arabe. En s’adjugeant une immunité à vie, Ben Ali efface d’un trait le plus important acquis de la Tunisie des temps modernes : la limitation des pouvoirs absolus du souverain déclaré. Ainsi, cette immunité convoitée est une véritable carte blanche que Ben Ali s’octroie pour des crimes éventuels à venir.
Cette initiative anti-constitutionnelle viole le principe même de la justice proclamée par la Charte des Nations-Unis et la Déclaration universelle des droits de l’homme, et une véritable incitation à l’abus de pouvoir voir au meurtre. Etant arrivé au sommet du pouvoir à l’âge de 52 ans, comme son prédécesseur, Habib Bourguiba qui est resté trente et un ans. C’est beaucoup. A à un peu moins de quinze, c’est-à-dire un peu plus de la moitié du parcours maximum.
Le 7 Mai 2003Une nouvelle réforme de la Constitution
Comme attendu, le parlement tunisien a adopté mardi soir, en deuxième lecture, une réforme de la Constitution qui favorise la multiplicité des candidatures en prévision de l’élection présidentielle de 2004, mais en exclutant, entre autres prétendants à la Magistrature suprême les formations ne disposant pas de députés.([4])
Voté, sans surprise par l’ensemble des 182 députés du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et ceux de l’opposition, à l’exception des cinq représentants du mouvement "Ettajdid" qui se sont abstenus, le nouveau texte introduit des "dispositions exceptionnelles" qui autorisent tout parti siégeant au parlement, à présenter la candidature de l’un des membres de sa haute instance exécutive à la magistrature suprême, en les dispensant du parrainage exigé de trente élus. Auparavant, seuls les chefs des partis en avaient la latitude.
Quant au chef du parti démocratique progressiste (PDP, opposition reconnu Trotskiste,), Mohamed Néjib Chebbi, qui a annoncé sa candidature depuis février 2003, il se trouve exclu de la compétition, son parti ne disposant d’aucun siège au parlement. Sans se faire d’illusions, il a adressé une lettre ouverte aux députés leur demandant de "rejeter le projet gouvernemental et de voter une contre-loi qui ouvre la voie au pluralisme, à la libre participation et à l’alternance pacifique".
Désormais, cette réforme permet à quatre des cinq partis de l’opposition légale de présenter des candidats, aux côtés de celui du RCD dont le candidat désigné est l’actuel président, Zine El Abidine Ben Ali. En vertu d’un autre amendement adopté massivement par voie de référendum en mai dernier, M. Ben Ali pourra briguer en 2004 un quatrième mandat présidentiel de cinq ans, alors que le nombre des mandats était limité précédemment à trois.
Contrairement au chef du mouvement "Ettajdid", Mohamed Harmel, le premier ministre Mohamed Ghannouchi, a fait valoir que la nouvelle réforme représentait "un saut qualitatif" dans la vie politique en Tunisie, dans la mesure où elle élargit le champ des candidatures et introduit plus de souplesse dans les conditions requises de tout candidat à la présidence, a-t-il soutenu. Plusieurs opposants avancent quant à eux, que cette réforme est faite "sur mesure" pour des candidats proches du pouvoir.
Comme pour faire taire les critiques adressées par l’opposition au sujet des conditions dans lesquelles se déroulent les scrutins qui se soldent généralement par des taux de 99% de votes favorables aux candidats du régime, M. Ghannouchi a annoncé "une révision radicale" dans les prochains mois du code électoral en vue de conférer "plus de transparence" aux opérations électorales.
La Chambre des Députés a adopté, hier soir, en seconde lecture, le projet de loi constitutionnelle introduisant des dispositions exceptionnelles amendant l’alinéa trois de l’article 40 de la Constitution.
Le projet, voté en première lecture, le 7 janvier 2003, se présente en un article unique : « En cas de non-réalisation de la condition de présentation du candidat, prévue par le paragraphe trois de l’article 40 de la Constitution, chaque parti politique peut, à titre exceptionnel, présenter la candidature de l’un des membres de son instance exécutive suprême aux élections présidentielles de l’année 2004, à la condition que le concerné soit, le jour de la présentation de sa demande de candidature, en exercice de cette responsabilité, et ce, depuis une période d’au moins cinq années successives, et que son parti ait un député ou plus au sein de la Chambre des Députés. En cela, il est tenu compte de l’appartenance du député au parti au moment de la présentation de sa candidature pour être membre à la Chambre des Députés. »
Rappelons que l’article 40 de la Constitution énonce les conditions requises pour être candidat à la présidence de la République et notamment l’obligation de bénéficier du parrainage de 30 députés ou maires. Cet amendement de la Constitution vient en concrétisation de l’initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali visant à garantir la pluralité des candidatures lors des prochaines élections présidentielles en 2004. Il est à noter que tout projet de loi constitutionnelle, s’il ne fait pas l’objet d’un référendum populaire, doit être examiné par la Chambre des Députés en deux lectures espacées d’au moins trois mois et bénéficier à chaque fois des deux tiers au moins des voix.
M. Thameur Saâd, rapporteur de la commission parlementaire spéciale chargée de l’examen du projet de loi, a donné lecture du rapport de la commission. Le rapport souligne que le projet de loi constitutionnelle, soumis à la Chambre des Députés en deuxième lecture et parachevant les étapes juridiques devant être suivies lors des amendements constitutionnels, intervient dans le cadre de la réforme constitutionnelle fondamentale ouvrant en vue de la République de demain, réforme initiée par le Chef de l’Etat, qui a été adoptée par le référendum populaire du 26 mai 2002, et qui vise à promouvoir la vie politique dans le pays en consécration de la démocratie, du pluralisme et de la souveraineté populaire.
Plus de trente députés ont pris la parole dont treize appartenant aux différentes formations de l’opposition.
Evoquant les multiples réformes successives introduites à l’initiative du Président de la République, le député Sahbi Karoui (RCD) a rappelé la teneur de l’article 5 de la Constitution qui énonce désormais que la République se fonde sur le pluralisme. « L’alternance, dira-t-il, est garantie en Tunisie, grâce au retour au peuple à chaque échéance électorale ».
Le député Noureddine Béjaoui (RCD) a rendu hommage à l’expérience propre à la Tunisie en matière de processus démocratique : « Pas de moule, pas de prêt-à-porter, mais un modèle issu du vécu spécifique de la Tunisie. » Il a appelé le Président Ben Ali à se représenter en 2004.
Le député Ammar Zoghlami (UDU) a insisté sur les « références communes, quelles que soient nos différences », le rassemblement de tous autour du Président Ben Ali et de son projet. Le député a appelé à de nouveaux pas en matière d’information et à un renforcement du financement des partis.
Le député Jalel Lakhdhar (MDS) a déclaré « sentir la volonté politique au plus haut niveau », souhaitant voir les prochaines élections constituer un bond qualitatif concrétisant, déjà, la République de demain. Il a lancé l’idée d’un institut national de sondages et d’une instance réunissant tous les partis politiques du pays.
Le député Mohamed Bouchiha (PUP) a qualifié le projet de loi d’« étape importante dans la mise en place des outils et mécanismes de la démocratie pluraliste. La démocratie est le fruit d’un processus national », dira-t-il, avant d’appeler à agir pour que 2004 soit « une mutation démocratique ».
Le député Mohamed Hédi Toumi (RCD) s’est félicité de la stabilité, l’Etat de droit et la prospérité dont jouit notre pays. « Lorsqu’on observe ce qui se passe autour de nous. », lancera-t-il.
Pour le député Samir Berrayana (PUP), « le courage pour un parti d’opposition, c’est de savoir dire "oui". Notre parti a dit oui en 1999 et dit "oui" à une candidature en 2004. »
Le député Mokhtar Jallali (UDU) a exprimé son appui à la réforme tout en estimant utile de songer à donner leur chance à des candidats non partisans ou tout au moins à des partis non parlementaires. « Pourquoi pas un parrainage direct de la part d’un certain nombre d’électeurs », lancera-t-il.
Le député Foued Gargouri (RCD) a rappelé les étapes historiques ayant présidé à la destinée du processus démocratique sous la conduite du Président Ben Ali : « Naissance de la démocratie, croissance puis maturité », indiquant que ce projet, désormais bien confirmé, appelle les partis de l’opposition à être au niveau de leurs responsabilités politiques et à jouer pleinement le rôle historique qui leur revient.
Le député Mohamed Eddom (MDS) a également rappelé les différentes étapes ayant conduit au paysage pluraliste actuel : entrée d’opposants à la Chambre des Députés en 1994, passage de leur présence à 20% en 1999 avec candidatures aux élections présidentielles, présence dans les conseils municipaux. « Pourquoi l’opposition ne choisit-elle pas un candidat unique ? », s’est demandé le député qui a rappelé le large consensus autour du Président Ben Ali. Avant de céder la parole, le député a regretté « l’absence de démocratie au sein des partis d’opposition » et appelé à une campagne nationale pour le droit à la différence et la tolérance. Il a également félicité la télé nationale pour sa couverture pluraliste de la guerre en Irak.
Ayant noté des critiques contre « l’hégémonie du RCD » formulées par deux députés d’opposition, le député Salah Tbarki (RCD) a estimé cette « hégémonie de fait » tout à fait naturelle au regard de la masse de travail du Rassemblement, de la mobilisation des citoyens qu’il réussit et du rôle d’avant-garde qu’il joue dans la société.
Pour le député Tarek Ben Mbarek (RCD), les partis de l’opposition ne doivent pas rester les bras croisés mais s’activer à faire réussir la campagne d’inscription sur les listes électorales. Chaque parti doit pousser les siens à inscrire et à sensibiliser en ce sens. « Plus la participation est forte plus le régime voit son démocratisme renforcé », dira-t-il.
Le député Tijani Haddad (RCD) a clôturé les débats en sa qualité de président de la commission spéciale ayant procédé à l’examen du projet de loi constitutionnelle. Il a indiqué que tous les députés de toutes les sensibilités présents au sein de la commission ont soutenu le projet.
A propos du respect de l’opinion différente, le député a estimé : « Nous la respectons, mais pour que nous la suivions, il faut qu’elle obtienne la majorité ».
Il a enchaîné sur la notion d’« hégémonique » pour dire qu’il s’agit plutôt de « légitimité historique », comparant le RCD à une locomotive tirant le pays vers le développement, la démocratie et le pluralisme. Le projet de loi a été adopté à la majorité des voix et cinq abstentions -
Ben Ali n’a jamais dit, qu’il ira jusqu’au bout de ce que lui permet désormais la Constitution. Il peut étonner en partant plus tôt. Bien que je commence à douter de cette éventualité. Il peut nous étonner par un revirement qui n’est pas impossible, surtout pour faire face à une crise politico économique et sociale dont la Tunisie, qu’elle va voir venir avec l’entrée en vigueur de la démolition des barrières de la circulation des marchandises avec l’Europe, sans la liberté de circulation des personnes. Lever l’interdiction de la connotation religieuse, est un pas vers la Réconciliation Nationale s’il soit réalisé
Les drapeaux et l´armada étrangers dans les rues Irakiennes, ce jour eu mois de Mai 2003, attestent qu´elle est bel et bien "occupée". Rappelons nous, c’est l’histoire qui se répète exactement comme ça qu’a commencé la colonisation du monde arabe au 19° siècle, pour nous ramener leur fameuse civilisation, de l’Etat de Droit, des Libertés et le Droit d’ingérance pour la Défense des Droits de l’Homme, nous les indigènes qu’on savait pas vivre , qu’on savait pas gérer nos affaires.
Les rideaux sont tombés, l’ USA est une force impérialiste, colonisateur, comme l’était la France et la GB au siècle précédant, a t on oubliez qui pillez, exploiter et voler les richesses de cette nation au siècle précédant, qui à découpe ce monde arabe en petits morceaux, qui a crée les émirats du golfe(Qatar, Koweït, Bahreïn, EU), qui a crée le Liban, la Jordanie, qui a découpé le Soudan de l’Egypte, qui a mis les frontières entre les tunisiens, algériens et marocains, ET qui a crée l’état sioniste, et qui a frappé et agressé l’Egypte en 1956, et qui a aider les sionistes à occuper les terres arabes en 1967, qui a construit les centres nucléaires de l’état sioniste,
Nos seuls amis et alliés sont nos cerveaux et nos bras, c’est à nous de décider ou bien d’accepter l’humiliation et prendre la voie de la disparition, enfin, récupérer notre dignité, notre unité, notre volonté et notre droit à être libre et indépendant
En Tunisie, se connecter sur Internet au risque de sa vie Le10 mai 2003- Plus de deux cents Tunisiens, parmi lesquels des universitaires, avocats et journalistes, ont appelé à "la protection de la libre expression" en Tunisie et dressé un sombre état des lieux dans une pétition transmise à l’AFP à Tunis.
Les signataires, dont le tiers réside à l’étranger, demandent à "la société civile et aux professionnels de l’information de se mobiliser pour faire de l’année 2003, l’année de la défense et de la protection de la libre expression en Tunisie". Ils dénoncent "la rétention de l’information, l’autocensure, la médiocrité et la flagornerie, mais aussi, la répression et l’intériorisation de la peur" au sein des rédactions de presse. "La presse dans son ensemble est déconsidérée par une opinion qui trouve de plus en plus refuge dans les médias étrangers", écrivent-ils, affirmant que des journalistes sont en prison et que d’autres "sont traqués, contraints à s’exiler ou à se reconvertir". "Les autorités clament de façon ostentatoire que la presse et les médias sont libres, et dans le même temps, elles interviennent pour bloquer l’accès à Internet, sermonner les rédactions (...) abreuver les journaux d’articles diffamants et mensongers à l’encontre des opposants et défenseurs de droits de l’Homme", ajoutent les auteurs de la pétition parmi lesquels de nombreux opposants.
Les autorités tunisiennes avaient rejeté le 3 mai2003 la critique de "verrouillage des espaces de libre expression" et qualifié de "fantoche" la Commission nationale pour la défense de la liberté d’expression qui avait dénoncé "la domination de la pensée unique et les obstacles qui se dressent contre les journalistes".
Elles ont affirmé qu’aucun journaliste n’était emprisonné et que "la liberté de la presse est une réalité tangible en Tunisie, où on dénombre plus de 240 titres". Les autorités notent également que des partis d’opposition légalement reconnus disposent librement de leurs organes d’expression.
Le 27 avril 2003, selon Mokhtar Yahayaoui, ancien magistrat porte-parole de l’ASIPP, Maher Osmani faisait partie d’un groupe de 7 jeunes, tous passionnés d’Internet, dont on ignore actuellement le sort. "On ne sait ni pourquoi, ni comment est mort Maher, explique Mokhtar Yahayaoui. Il était bien portant, il a été arrêté par la police politique qui a fait part de son décès à sa famille deux jours après son arrestation.
Sa famille ignore pourquoi il a été arrêté. Selon son frère, Maher faisait partie d’un groupe de sept jeunes passionnés d’informatique. Ces jeunes avaient lancé un appel pour réunir des fonds en faveur de familles de sinistrés sur le site Tunezine. Ce genre d’initiative est un crime à Tunis".
Le communiqué de l’ASIPP indique que la police politique n’a informé la famille de Maher Osmani ni de son interpellation, ni des motifs de son arrestation. Le corps a été amené à la famille "sous une très forte présence policière". La famille, qui n’a pas eu le droit de toucher le corps, était dans l’impossibilité de pratiquer les rites islamiques précédant les enterrements. "La police affirme l’avoir fait, précise Mokhtar Yahayaoui avec une pointe d’ironie dans la voix. La police a seulement autorisé la famille à voir le visage du jeune homme. L’enterrement s’est lui aussi déroulé sous escorte policière. Le frère de Maher s’est vu confisquer son permis de conduire et une voiture de police stationne en permanence devant le domicile de leur mère".
Maher a bien été arrêté pour ses activités sur Internet. "On estime à environ une trentaine les cas d’arrestation de jeunes en Tunisie, emprisonnés et torturés non pas pour avoir publié des informations sur internet, mais simplement pour s’être connectés sur des sites interdits, explique la webmaster de Tunezine. On accuse ces jeunes internautes de pratiquer des activités en rapport avec le terrorisme, c’est absurde. Le dossier des internautes arrêtés à Zarzis en février 2003 contenait seulement deux pièces à conviction : un bâton de colle et un CD-Rom ! En Tunisie, se connecter est un délit. Comme si lire une information équivalait à militer".
Le décès de Maher Ben Abdelaziz Ben Béchir Osmani, un jeune Tunisien de 23 ans, "pour ses activités sur le réseau Internet et son accès à certains sites indépendants et interdits en Tunisie." La police politique tunisienne serait responsable.
Aujourd’hui, la liste des pseudonymes qui interviennent sur le forum Tunezine.est longue de personnes, fidèlement présentes, qui postent des informations, qui discutent, entre eux, parfois, tout d’un coup, un nom disparaît, parfois il revient, parfois pas. Que deviennent ces personnes entre temps ? Parfois, l’un d’eux réapparaît par la force de la répression tunisienne : Ettounsi est devenu Zouhair Yahyaoui ; Chamseddine est devenu Sami Ben Gharbia. D’autres ont certainement disparu par peur ou par contrainte, sans que leur nom ne soit jamais connu par leurs amis d’opposition.
L’angoisse quotidienne que ce bruit de bottes les poursuivent, même lorsqu’ils sont en fuite.Une prison qui se construit autour de ces personnes toujours en fuite, empêchée d’avoir une vie, une famille, des amis, un travail, une maison et des voisins normaux. Un nom qui disparaît du forum, et la question qui traîne sans que personne n’ose la formuler... que lui est-il arrivé ?
La vie citoyenne Tunisie faite de méfiances, d’ennemis, de se sentir espionnés par tous, de gens ordinaires qui deviennent les armes et les barreaux d’un régime dont ils ne savent rien, par manque de solidarité. L’indifférence et le manque de solidarité, fermer les yeux pour ne pas voir les souffrances des autres, trop dures à supporter, peuvent tuer. Voir oblige à agir : mais refuser de voir rend complice. Un grain de sable peut gripper ces personnes fragiles, un rien peut faire remarquer ces exilés en fuite, ces personnes sans prison fixe, et un exilé en fuite ne peut pas se faire remarquer.
Une vie épuisante, à scier les barreaux d’une prison invisible mais pourtant bien présente, qui se reconstruit constamment autour de ces personnes, une prison qui se déplace partout avec eux, isolés et exilés, sans prison fixe Le cas des sept jeunes internautes tunisiens menacés, seule la situation de l’un d’entre eux est connue, celle de Béchir Ferchichi. Réfugié en France depuis le 18 avril 2003, ce Tunisien de 23 ans qui attend la décision de l’OFPRA pour décider s’il doit pouvoir rester sur le territoire français en tant que Réfugié politique Béchir Ferchichi, n’est autre que l’ami de Maher Osmani "pour ses activités sur le réseau Internet et son accès à certains sites indépendants et interdits en Tunisie."
Reporters Sans Frontières écrit que "l’existence d’une presse indépendante du pouvoir est une condition nécessaire au développement économique et social des pays que l’on dit pudiquement ’en transition’"."Cela renforce notre volonté de continuer à peser autant que nous le pouvons sur les gouvernements des démocraties occidentales (...) pour qu’ils tiennent davantage compte de l’état de la liberté de la presse dans leur attitude envers les grands et petits potentats de la planète", ajoute l’organisation qui déplore "trop de complaisance envers les régimes qui nient quotidiennement les valeurs et les droits dont se réclament les démocraties".RSF s’interroge également sur la préparation du prochain Sommet mondial des Nations unies sur la société de l’information, qui doit se tenir en deux temps, à Genève en décembre prochain puis à Tunis à l’automne 2005.
Selon l’ONG, les premières réunions préparatoires "font malheureusement apparaître que ce sommet risque de se focaliser davantage sur le contrôle et la réglementation d’internet par les Etats plutôt que sur la ’solidarité numérique’ entre riches et pauvres". "La Tunisie est parmi la poignée de pays qui emprisonnent des cyberdissidents", note en outre RSF
Le 2 2003, le Président Zine El Abidine Ben Ali a adressé aux présidents de l’Association des journalistes tunisiens et de l’Association des directeurs de journaux, un message à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse([5]).
« La Tunisie s’associe, demain, samedi 3 mai, à la communauté internationale pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse. Il me plaît, en la circonstance, de vous adresser, ainsi qu’aux membres des bureaux de l’Association des journalistes tunisiens et de l’Association des directeurs de journaux et à toutes les composantes de la scène médiatique, journalistes, techniciens, agents, encadreurs et chefs d’entreprise, mes vives félicitations et ma profonde considération pour les efforts constants qu’ils déploient pour l’instauration d’une information libre, objective et diversifiée, fondement de tout processus démocratique sain.
« Etant persuadés de l’importance du rôle de l’information dans la consécration de la politique de réforme et de changement et la garantie de la liberté d’expression pour tous et, en premier lieu, pour les professionnels, nous nous sommes attachés a fournir au secteur les meilleures conditions et à le doter de tous les moyens nécessaires à la promotion du rôle qui lui incombe dans le raffermissement des assises de la société civile, le renforcement et l’enrichissement du dialogue, la consolidation des fondements de l’édifice démocratique et pour garantir le droit d’expression et d’opinion à toutes les citoyennes et tous les citoyens.
« Tout en rendant hommage à la compétence dont nos médias ont fait preuve au cours de la dernière période, en se mettant en phase avec les événements et en s’appuyant dans leur couverture sur une communication honnête et une présentation objective caractérisée par la profondeur de l’analyse et la diversité des approches, je vous invite à persévérer en vue de promouvoir davantage la qualité du discours médiatique, conformément au degré de liberté atteint par notre société.
« Ce discours se doit de répondre aux attentes de la communauté nationale et exprimer ses aspirations, afin qu’elle soit plus apte à s’adapter à la nouvelle étape du changement que vit notre pays dans un contexte international où les médias assument un rôle décisif dans la diffusion des informations, la circulation des idées et l’élaboration des stratégies et des politiques.
« Nous sommes déterminés à continuer d’accorder notre sollicitude à ce secteur et de lui apporter l’appui et le soutien nécessaires, afin que notre information poursuive la modernisation de son discours et de son contenu et que les professionnels exercent leur tâche en matière d’expression, de communication, de sensibilisation et d’éducation, dans la liberté l’honnêteté et la crédibilité. Nous parions, en cela, sur la conscience qu’ont les journalistes de la noblesse de leur mission, leur compétence, leur sens de la responsabilité et leur attachement à l’éthique de la profession. Bonne fête à la presse et aux journalistes tunisiens »
Dénonciation du "verrouillage" de la libre expression en Tunisie
Une commission nationale pour la défense de la liberté d’expression a dénoncé samedi le "verrouillage des espaces de libre expression" en Tunisie, dans un communiqué publié à Tunis pour la Journée mondiale de la liberté de la presse.Dans le même temps, à l’occasion de cette journée, le président Zine El Abidine Ben Ali s’est déclaré en faveur d’une "presse libre, honnête et crédible". "Nous sommes déterminés à continuer d’accorder notre sollicitude au secteur afin que l’information poursuive la modernisation de son discours et de son contenu", a-t-il affirmé dans un message aux présidents des associations de journalistes et des directeurs de journaux.
La commission nationale pour la défense de la liberté d’expression -non reconnue par les autorités tunisiennes- regroupe essentiellement des journalistes et défenseurs des droits de l’Homme, animés par Mme Souheir Belhassen. Son communiqué, transmis à l’AFP, dénonce la "domination de la pensée unique, les obstacles qui se dressent contre les journalistes pour l’accès aux sources de l’information, ainsi que toutes les brimades qu’ils subissent dans l’exercice de leurs droits pour la liberté d’expression".
La commission fait état de cas d’emprisonnement de journalistes, tel celui de Zouhayr Yahyaoui pour avoir "lancé un site de débat et d’échange sur le réseau Internet"."Le réseau Internet à partir de la Tunisie est l’objet d’une surveillance accrue et plusieurs sites sont constamment bloqués", affirme le communiqué."Tous ceux qui osent transgresser ces interdits et braver les blocages des sites web sont l’objet de tracasseries et même de poursuites", poursuit la commission, qui se déclare particulièrement préoccupée par l’arrestation d’un groupe de jeunes internautes de Zarzis (sud).
Elle demande en conclusion "aux autorités publiques (tunisiennes) de respecter l’exercice des libertés de la presse et du droit des citoyens à la libre expression", faisant état d’une pétition pour la défense de la liberté d’expression qui a déjà recueilli plus de 200 signatures([6]).
A l’occasion de cette journée historique, nous rappelons les autorités tunisiennes de la présence des journalistes sous les verrous depuis plus de douze ans de Hammadi Jebali, et Ajmi Lourimi, tandisque Zouhair Yahyaoui, depuis plus d’un an et Abdallah Zouari, en liberté surveillée
D’autres à l’intérieur du pays, tels que Sihem Ben Sédrine, Oum Ziad, Souhair Belhassen, Rachid Khéchana, Mohamed Fourati, Slaheddine Jourchi, Ziad El Heni, Abdelaziz Tmimi, Omar Mestiri, Maher Abdeljélil, Lotfi Hajji, et beaucoup d’autres qui luttent au quotidien pour défendre, une presse libre et responsable en Tunisie.
D’autres de l’extérieur, tel que Kamel Laabidi, Hédi Yahmed, Noureddine Aouididi, Tahar Laabidi, Slim Bagga, Omar S’habou, Adel Hamdi, Tawfiq Madini, Tawfiq Mathlouthi, Mourad Le Terrible, Hasni, Jagouar et les dizaines de plumes de la patrie, contraintes à l’exil pour continuer le chemin de la liberté.
Mais une pensée à ceux qui ne sont plus. Au dernier combattant Maher Osmani, assassiné dans la fleur de l’âge, pour avoir consulter des sites interdits par la police de Ben Ali. Tes assassins voulaient signer leur acte en interdisant à ta famille de procéder au rituel funéraire, à l’autopsie et à l’enterrement, nous te rendrons justice sans oublier Sahnoun Jouhri, journaliste d’El Fajr, privé de soins dans sa cellule, jusqu’à ce que mort s’en suive. Tu resteras dans notre mémoire et les assassins, exécutants et donneurs d’ordres seront jugés un jour pour les crimes commis.
L’ex-prisonnier politique Mehdi Khouja enlevé par la police en pleine rue
la nuit du 2 au 3 mai 2003, La police politique a procédé à l’enlèvement de Mehdi Khouja en pleine rue, dans la région de Solimane, à 30 km au sud de la capitale Tunis, alors qu’il accompagnait son frère au volant de son camion. Les policiers-assaillants ont tabassé Mehdi et son frère avant de l’embarquer vers une destination inconnu, apprend-on à l’instant auprès de Me Samir Ben Amor, Avocat des Droits de l’Homme et dirigeant de l’Association Internationale de Soutien des Prisonniers Politiques (AISPP).
Mehdi Khouja (N° 391 sur la liste des prisonniers politiques, publié en décembre 2002 par l’AISPP), originaire de Menzel Bourguiba, dans le Cap Bon, vient de purger une lourde peine prononcée le Tribunal Militaire en 1992. La police voulait qu’il se pliait à une mesure arbitraire de contrôle administratif que la justice n’a pas décidé. Maher aurait refusé, en demandant une notification écrite, chose que la police refuse.
A l’heure qui est (minuit heure de Tunis), la famille n’a aucune information sur le lieu où peut se trouver Maher. Ses avocats n’ont pas réussi à localiser son lieu de détention.
Tarek Ferchichi, âgé de 27 ans, a été arrêté à son domicile à La Marsa, Tunis
D’après nos informations, Tarek Ferchichi, âgé de 27 ans, a été arrêté à son domicile à La Marsa, Tunis, par des officiers de police en civil le 29 avril.2003 Ceux-ci n’ont présenté aucune carte professionnelle permettant de les identifier. La famille n’a depuis reçu aucune information sur son lieu de détention ni sur les raisons de son arrestation. Tarek Ferchichi est détenu au secret depuis trois jours maintenant et il est à craindre qu’il soit torturé.
L’arrestation de Tarek Ferchichi est peut-être à rapprocher du fait que son frère, Béchir Ferchichi, un demandeur d’asile en France, a parlé de la mort suspecte de son ami Maher Osmani pendant sa garde à vue il y a environ dix jours. D’après nos informations, Maher Osmani, âgé de 23 ans, a été arrêté le 16 avril après avoir consulté le site Internet TUNeZINE, un forum de nouvelles qui est interdit en Tunisie, et avoir été impliqué dans une collecte d’argent au profit des familles victimes des récentes inondations.
La collecte de fonds sans autorisation est punissable selon la loi tunisienne. Le 22 avril la famille de Maher Osmani a été informée par des officiers de police de son décès. Le 24 avril la famille a reçu son corps, mais n’a été autorisée à voir que son visage avant qu’il soit enterré. Aucune enquête n’a été ouverte au sujet de sa mort.
D’après la loi tunisienne, en vertu de l’article 13 bis du code pénal, les détenus peuvent être retenus en garde à vue jusqu’à trois jours, extensible pour trois jours encore par ordre du procureur de la république. Après ce délai de six jours le détenu doit être présenté à un juge ou être libéré. Pendant les gardes à vue, les famille doivent être informées et les détenus ont droit à un examen médical. Dans la pratique, les forces de sécurité ignorent ces lois de façon quasi-systématique.
Le bâtonnier Béchir Essid agressé par la police
Le bâtonnier Maître Béchir Essid de retour, le samedi 10 Mai 2003 au soir à Tunis venant ([7])de la ville de Gâafour, où ils venaient de célébrer la journée nationale contre la torture, avocats, militants des droits de l’Homme et opposants politiques se sont vus interdire l’accès à la maison de l’avocat (club des avocats) dans la banlieue de Tunis. de la Soukra ([8])
Les policiers auraient agressé plusieurs personnes présentes dont le bâtonnier Béchir Essid et Maître Anouar Kousri membre du comité directeur de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme, quant aux militantes présentes, elles ont eu droit à toute sorte d’insultes et mots orduriers.
Selon Maître Radhia Nasraoui, Il s’agit sans doute d’une vengeance du pouvoir contre des militantes et des militants qui se sont déplacés pour commémorer le 16ème anniversaire de l’assassinat sous la torture de Nabil Barakati et pour dénoncer la pratique de la torture en Tunisie.
D’autre part, les avocats ont observé vendredi 9 Mai 2003 une grève nationale largement suivie pour dénoncer les agressions et les harcèlements dont ils sont victimes et pour défendre les conditions de travail de leur profession.
Une journée sous la dictature Témoignage de Omar Khayyâm sur le Forum TUNEZINE du 12-04-2003 06:28Une journée sous la dictature. « Il est 10 heures du matin. Je suis au bureau des passeports de la ville de M. Il y a deux fonctionnaires de police, un jeune homme souriant et une jeune femme au regard d’acier. Six ou sept personnes assises attendent en silence. . un homme moustachu de grande taille, la cinquantaine, se met à côté de moi et s’immobilise, la tête baissée. J’ai été frappée par la tristesse de son regard. Pas besoin d’être un psychologue pour y déceler un corps brisé et une âme en détresse. En relevant la tête, la jeune "policière" remarque la présence de ce colosse plié en deux et l’interpelle sur un ton autoritaire :Toi Mohamed, reviens à midi pour signer et n’oublie pas d’apporter un nouveau cahier.
« L’homme acquiesce par un mouvement de tête et, avant de prendre congé de la fonctionnaire, courbe l’échine devant elle, comme pour lui démontrer sa totale soumission. Il a l’air d’un très jeune écolier timide devant une sévère maîtresse d’école.
« Derrière la fonctionnaire, il y a une armoire ouverte pleine de cahiers de différentes couleurs : rouge, bleu et vert. Ce sont les cahiers de signature réservés aux « contrôlés administratifs », ces ex-détenus islamistes maintenus en résidence semi-surveillée.
« Qui est ce Mohamed ? Pourquoi se présente-t-il chaque jour au poste de police pour signer ? Cet homme a été trahi par une femme, sa propre femme. Elle l’a trahi sans le savoir, de bonne foi. Il ne faut pas lui en vouloir, car elle est une femme de province, presque analphabète et n’a jamais entendu parler des fameuses caves de l’Intérieur, ni de la « sale guerre » de Ben Ali et encore moins des méga-procès des islamistes pendant l’été 1992.
« Mohamed était un immigré légal en France et gagnait sa vie en tant qu’entrepreneur en bâtiment. Un indicateur du régime tunisien en Côte d’Azure l’a dénoncé aux autorités consulaires comme « terroriste », c’est à dire un membre d’Ennahdha. Le fait qu’il ait toujours été un musulman pratiquant ne faisait qu’aggraver son cas. Un Tunisien qui fait ses prières dans son propre pays est un suspect, mais s’il prie à l’étranger, alors les soupçons sont multipliés par deux.
« Mohamed avait peur de retourner en Tunisie, car il était au courant de la chasse aux sorcières, débutée par Ben Ali à la fin de 1990. Il n’avait fait rien d’illégal, mais le fait d’être étiqueté comme « khouanji »(islamiste) l’exposait à l’arbitraire d’une dictature sans foi ni loi.
« Le régime tunisien ne manque pas d’imagination pour attraper ses proies. Dans la chasses aux islamistes, toutes les ruses sont permises. Ainsi la femme de Mohamed a-t-elle été convoquée un jour au poste de police de la ville de M. C’est le chef de poste qui l’a reçue dans son bureau. Il était poli, correct, gentleman même. L’extrême gentillesse du flic a fini par la convaincre de sa sincérité. Que voulait l’officier et gentleman de cette pauvre femme ?
« Il voulait qu’elle persuade son mari de rentrer en Tunisie. Il lui a dit : « Nous voulons juste lui poser quelques questions. Nous ne toucherons pas à un seul de ses cheveux. Je vous donne ma parole d’homme et je vous jure sur mon honneur qu’il ne sera pas emprisonné. »
« Comme preuve de sa bonne volonté, la police lui a donné le nom d’un avocat qui veillerait à l’intégrité physique de son mari et à la régularité des procédures.
« Les conversations téléphoniques entre Mohamed et sa femme, enregistrées bien sûr par les grandes oreilles de Ben Ali, tournaient dorénavant autour d’un seul sujet : les risques de son retour en Tunisie et les garanties offertes par les autorités. Après de longues tergiversations, Mohamed a fini par accepter le retour à l’amère patrie.
« A sa descente d’avion, Mohamed a disparu corps et âme. La police politique a non seulement kidnappé Mohamed, mais aussi saisi tout ce qu’il a ramené de France : effets personnels, cadeaux, devises etc.
« L’avocat qui était supposé attendre son client à l’aéroport s’est carrément évanoui, après avoir empoché 400 dinars. Mohamed a été torturé, interrogé, maintenu au secret pendant des semaines puis condamné à deux ans de prison ferme pour appartenance à une organisation illégale.
« Mohamed a tout perdu : son passeport, sa carte de séjour, son entreprise de bâtiment et son statut de citoyen. Comme un Juif aux temps des Nazis, il est boudé par les voisins, boycotté par ses cousins, privé d’emploi, traqué jour et nuit par les « anges-gardiens » au service du diable de Carthage. Chaque jour il se présente au poste de police pour signer le registre de sa sous-citoyenneté.
« Quelques Tunisiens se demandent encore : comment certains Irakiens pouvaient-ils applaudir les hordes des nouveaux Moghols ? Il faut le demander à Mohamed, il aura certainement la réponse »
Les Tunisiens tirent -t-ils les leçons de ce qui se prépare après l’Irak Les intellectuels, les hommes politiques et les représentants de la société civile essayent de tirer leleçons de la situation en Irak après son invasion par les forces armées US([9]) Depuis la chute de l’empire Soviétique, la chute de Bagdad, le 9 avril2003, a provoqué un choc terrible dans l’opinion tunisienne, qui arrive à la capitale des Abbassides livrée à ses envahisseurs presque sans combat. Le moment de stupeur passé, la défaite consommée, le déclin irrémédiable de l’idéologie nationaliste Arabe, et la fin du rêve de l’unité du monde arabe, dont l’Irak de Saddam Husseïn après Gamel Abdennaceur et Kaddafi était une incarnation. Maintenant que le pays de Salah-Eddine el-Ayoubi, libérateur de Jérusalem et symbole de la résurrection arabe, est tombé entre les mains de la puissance US, et que les territoires palestiniens sont sous le contrôle de l’armée d’Israël, que la Syrie, le Soudan, l’Arabie saoudite, la Libye, l’Algérie et d’autres sont dans le collimateur de l’administration américaine, que les Musulmans en général sont partout suspectés d’alimenter les réseaux terroristes, que faire pour sortir la région de l’oeil du cyclone
La réconciliation avec l’Occident serait-elle possible ou souhaitable ?
Des intellectuels, hommes politiques et représentants de la société civile ont essayé de répondre à cette question au cours de deux forums tenus à Tunis. Organisé par le magazine Réalités sur le thème « Monde arabe, la fin d’un cycle », le premier s’est tenu le 24 avril 2003, dans un hôtel de la banlieue nord. de Tunis Le second, plus spécialement consacré à « l’initiative de partenariat entre les ةtats-Unis et le Proche-Orient », a eu lieu le lendemain 25avril 2003, au siège du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition non représenté au Parlement).
Ouvrant les débats, Habib Boularès, secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), a appelé les régimes en place dans la région à tirer les leçons de ce qui vient de se passer en Irak. D’abord en renonçant au culte de la personnalité, car, a-t-il indiqué, « les régimes fondés sur l’allégeance à un seul homme s’effondrent avec lui ».
Comme beaucoup d’autres, le régime baasiste irakien était issu d’un coup d’ةtat militaire et avait fondé son prestige sur la puissance armée, alors qu’il était contraint d’acheter ses armes à l’étranger. Sa chute est « un nouveau signe de l’échec des solutions militaires ».
Le conférencier a invité l’auditoire à se défaire de l’illusion selon laquelle « les pays arabes constituent un " monde ", alors qu’ils se divisent en trois ou quatre groupes dont les intérêts sont différents :
1- l’Arabie,
2- le Croissant fertile,
3- la vallée du Nil et
4- le Maghreb ».
Le Maghreb sera-t-il entraîné par les tourbillons du Moyen-Orient, désormais soumis à l’hégémonie américaine ?
Oui, répond Boularès, sauf si les chefs d’ةtat parviennent à impulser les structures de leur organisation, à accélérer le processus d’intégration régionale et à consolider les rapports de l’UMA avec l’Union européenne et l’Afrique subsaharienne.
Pour Taïeb Baccouche, ancien secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et actuel président de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH) « Les régimes arabes sont en majorité des monarchies non constitutionnelles et des républiques quasi monarchiques avec des velléités héréditaires », a expliqué. Ces régimes « anachroniques et réfractaires à la démocratie » constituent un frein au développement de leurs sociétés, qu’ils maintiennent dans le sous-développement : analphabétisme, pauvreté, chômage, corruption, culte du chef et, bien sûr, extrémisme religieux. Ce qui est arrivé à l’Irak, « un pays qui, par son histoire et ses richesses, aurait pu être le plus développé de la région et se trouve en état de re-colonisation [...], risque d’arriver à d’autres », a prévenu le conférencier, qui a appelé à la reconstruction de la société politique arabe sur une base démocratique.
L’historien Hichem Djaït, qui, en 1991, avait présidé un éphémère Comité de défense de l’Irak, a surpris son auditoire en se déclarant favorable à « une pression extérieure amicale » destinée à « provoquer un changement positif » (allusion à l’intervention américaine en Irak). « Depuis la chute de l’Union soviétique, a-t-il expliqué, de nombreux pays ont accédé au pluralisme et à la démocratie.
Mais le monde arabe continue de résister au changement. Il est le domaine réservé des régimes despotiques de type stalinien. C’est un monde pétrifié, malade et dangereux. L’intervention du monde extérieur est certes toujours regrettable, mais elle est nécessaire pour provoquer un changement démocratique. » Reconnaissant que « la prépondérance du politique était une nécessité à l’époque de la construction des ةtats-nations », l’auteur de La Grande Discorde n’en estime pas moins que « la dictature ne peut perdurer sans bloquer l’évolution générale du pays ».
Conclusion logique : « L’attente de la normalisation politique pouvant être longue, il faut instaurer rapidement le cadre de l’exercice démocratique. Car la démocratie ne s’apprend pas à l’école, elle naît de sa pratique même. »
« Les réformes politiques et économiques suffisent-elle lorsque la souveraineté nationale peut être à tout moment remise en cause ? » s’interroge pour sa part Mohamed Néjib Chabbi. Le secrétaire général du PDP, convaincu que « ce qui est en jeu à travers la guerre en Irak, c’est la dépossession de ce pays des éléments de sa souveraineté », doute manifestement de la volonté américaine de venir en aide aux forces démocratiques dans la région.
Pour l’ancien Ministre de l’Education Nationale, Mohamed Charfi, le monde arabe a essuyé sept défaites en moins d’un demi-siècle, sans compter la guerre civile au Liban (1975-1985) et l’interminable occupation des territoires palestiniens. « Ces défaites sont la conséquence d’un sous-développement global que l’accumulation d’armements sophistiqués n’a pas pu masquer », a-t- expliqué. Le refus de la modernité au profit d’un attachement maladif au passé glorieux de la civilisation arabe a donné naissance à l’intégrisme religieux.
Comment réparer cette erreur ?
La réponse de Mohamed Charfi : est selon lui, « En rejetant l’obscurantisme, en établissant une séparation définitive entre la religion et l’ةtat et en libérant l’individu de l’emprise du groupe. » Pour cela, une fuite en avant est indispensable, comme si les dégâts de sa politique lors de son passage au Ministère de l’Education Nationale de Tunisie n’a pas suffit est de « réformer des systèmes éducatifs restés très archaïques », parce qu’ils « privilégient la quantité aux dépens de la qualité » Il serait mieux d’importer le système d’éducation soviétique du temps de Staline.
Sid Ahmed Ghozali, l’ancien chef du gouvernement algérien qui est invité à parler de la « géopolitique du pétrole », « La reconfiguration politique à l’oeuvre au Moyen-Orient va toucher de nombreux pays de la région, dont l’Algérie, un futur détenteur majeur de réserves pétrolières après les découvertes faites en 1995 », a-t-il conclu
Pour la Démocratie, y-a-t-il une recette ou feuille de route Tandis que Mokhtar Yahyaoui propose une feuille de route pour la Démocratie([10]) en Tunisie. « Certains pensent la démocratie dans un esprit rétro et usé. Les ratées du siècle dernier pensent qu’il suffit de retourner à leur vieux cahiers d’étudiant de droit pour appliquer les théories des années soixante et soixante-dix débarrassée du communisme tombé en caducité et de l’islamisme incriminé pour revenir aux vieilles recette des partis libéraux européens ou régnait la mafia, la maçonnerie et les clan d’intérêts.
« Je ne crois pas qu’il serait rationnel de se fixer sur des idées figées et de se couper de la réalité et des véritables préoccupations qui font le quotidien des difficultés que connaissent les générations qui se débattent avec les contradictions de ce système basé sur leur exclusion et qui constitue la politique de gestion de leur pays.
« S’il va y avoir un changement dans le sens de l’histoire et de la liberté ça ne peut être que par la fin de leur marginalisation et par leur introduction comme de véritables moteurs de développement. La liberté qui peut se réaliser ne peut être mesuré que par le degré de l’élargissement de la base sociale impliquée dans le nouveau projet de société. Sans oublier que la démocratie n’est autre que le système qui garantie l’exercice du pouvoir à la majorité.
« Le manque d’intérêt et le refus de participation aux activités publiques dont on n’a aucune difficulté à observer dans notre société ne peuvent être réduit à la seule appréhension de la répression d’un système en panne de discours et de solutions pour les vrais problèmes de la société. Il y a plus que la démission mais un mélange de résignation et de dégoût reflétant une sensation de manque de confiance dans une élite en rupture avec sa société et soupçonnée d’implication dans les concessions qui ont conduit a cette situation.
Le pouvoir tel qu’il est n’est pas uniquement le fruit de sa propre volonté.
« L’histoire récente peut nous révéler quand ces élites ont cédés au détriment des principes fondamentaux et des intérêts de leur société pour sauvegarder leurs propres intérêts. Pour ne pas personnaliser le débat on évitera d’énumérer les cas dont la dernière date d’hier avec l’approbation du "nouvel" amendement a la constitution.
« Mais on vois bien l’impasse auquel on a aboutit que certains se soient maintenant rangés du coté de l’opposition parce qu’il se sont trouvés à leur tour marginalisés ne peut les absoudre ou leur donner une nouvelle virginité après que le mal est fait. Il s’agit maintenant de se trouver un nouveau code de conduite dans la gestion des affaires publique aussi bien du coté du gouvernement que de l’opposition pour dépasser la rupture avec la société et la stérilité dans l’action menée.
« La Tunisie ne sera plus divisée sur une base ethnique ou religieuse tellement la société parait compacte de ces cotés plus que tout autre société. Le régionalisme dont on peut observer autour des trois grand métropole du Sahel de Tunis et de Sfax n’est pas a proprement parler un régionalisme au sens politique générateur d’entité et de différenciation mais reflète un déséquilibre de développement au dépens du reste du pays a cause de la rareté des moyens d’investissement et les blocages dans l’intégration de l’arrière pays culturellement et socialement qui se sont découlaient.
Est-ce que vraiment ces islamistes, ces communistes, ces socialistes, ces nationalistes et ces droithommistes reflètent vraiment les philosophies et les idéologies et les courants de pensée qui les ont fait développés ?
Reflètent-t-ils autant de profondes divisions et autant de ruptures et de contradictions qui nous séparaient ?
« La démocratie peut elle constituer le projet de cette élite ou un simple mécanisme pour s’auto régénérer. Qu’importe la démocratie devant des clans qui ont leurs propres projets et leurs idées bien arrêtés ? Rien car elle n’apporte rien aux exclus qui ont avant tout des comptes à régler non seulement avec les gouvernants mais surtout avec ceux qui leur ont donné la réplique à l’opposition.
« Je crois si on ne veut pas être pris a court par les événements de revoir la signification des titres de nos slogans et nos revendications et si on est encore capable d’affronter cette jeunesse dont on commence à avoir l’avant goût du discours arrogant qu’elle va nous l’envoyer au nom de la liberté d’expression et si on ne va pas se trouver méprisé comme des colons par nos paysans au nom de l’égalité et s’il est encore temps pour dresser les véritables ponts de communion entre l’élite et la population.
« Aujourd’hui chaque tunisien des 10% les plus favorisés consomme 14 fois ce que consomme un tunisien des 10% les moins favorisés (13,8 pour être précis), 80% des crédits impayés aux banques en Tunisie ont bénéficié à 20 familles propriétaires de groupes industriels seulement pour dire combien il est vain d’appliquer un libéralisme économique en l’absence de mécanismes de transparence et de garantie assurée par une justice indépendante et une fiscalité équitable et justement répartie. Objectifs que ne peuvent assurer qu’un système politique instauré sur une base démocratique.
« La démocratie n’est plus un vou de liberté et de dignité qu’on agite a des masses d’exclus et d’opprimés, c’est une impérieuse nécessité sans laquelle le système ne peut plus fonctionner qu’au détriment des acquis déjà réalisés.
« Le système politique instauré sur les ruine du système colonial a révèle aujourd’hui le bout de ses limites et le pays nécessite une nouvelle méthode de gestion qui dépasse l’exclusion et réduit les écarts grandissants entre les franges de la populations et réduits la bureaucratie improductive a la juste proportion nécessaire pour l’action de l’état.
« La conception de l’Etat bienfaiteur et au dessus de la loi auquel vient s’accrocher tous ceux qui par opportunisme cherchent à faire passer leurs intérêts au dépend de toute contestation en se prêtant à la délation et à l’appel à la répression pour aboutir a instaurer un despotisme anachronique et unanimement détesté qui donne l’impression de subir le joug d’une féodalité d’un autre age ne peut être justifié par l’instauration de la sécurité et la paix intérieure si cette paix n’a pour fondement que la terreur et n’abouti qu’à la spoliation de la majorité au profit de quelque clans.
« Un tel système ne peut être affronté sur la base d’une compétition sans tomber dans son jeu de parodie d’élection pour s’octroyer une fausse légitimité avec laquelle il se prévaut devant l’étranger pour s’accorder une reconnaissance parmi les nations. L’intégrer ne peut être que sur la base de la soumission aux règles qui le régies. Il ne peut être contesté que par la mise en question de sa légitimité.
A tout ceux qui rêvent de sa métamorphose en démocratie le moins qu’on puisse dire et qu’ils n’ont rien compris sauf si au fond ils n’aspirent qu’à se substituer a lui pour instaurer leur propre ploutocratie.
Mokhtar Yahyaoui conclue par « Le dilemme de notre pays se résout en cette contradiction d’un système fini qui n’a plus que l’emprise de la force sur le pays pour continuer et une élite déraciné sans emprise réelle sur la société. Cette situation ne laisse d’autres alternatives qu’au lent et long pourrissement jusqu’à l’apparition de nouvelles formes d’opposition violentes et sans autres perspectives que l’anarchie, la destruction et la régression. Où la constitution d’un front National uni qui se pose en interlocuteur parallèle au nom du pays pour assurer le soutien des puissances amies a l’instauration de la démocratie »
Les malfaiteurs de l’humanité selon Bush Jr Slobodan Milosevic, le mollah Omar, Saddam Hussein. Trois dictateurs déboulonnés à coups de bombes au cours de ces trois dernières années. Belgrade, Kaboul, Bagdad. Des villes libérées et des régimes éliminés au prix de beaucoup de douleurs, de sang et de « dommages collatéraux ». Nul ne regrettera ces trois-là, même si l’avenir immédiat dans ces pays reste incertain et chaotique.
Pourtant, la liste des tyrans et des bafoueurs de dignité humaine qui sévissent sur la planète est loin d’être close. Et s’il fallait dresser un palmarès malsain et dérangeant des grands malfaiteurs de l’humanité, les dirigeants de la Corée du Nord, du Zimbabwe et de Birmanie occuperaient les premiers bancs du tribunal international. Aucun continent n’est épargné.
Si l’on considère que la Chine occupe une bonne place dans l’annuaire mondial des régimes totalitaires, un citoyen sur deux ignore la vraie démocratie. Sans cesse interpellée, le plus souvent par des organismes internationaux comme Amnesty ou la fédération des droits de l’homme (les oppositions démocratiques locales sont muselées ou exilées), la communauté internationale des démocraties condamne parfois, boycotte ou vilipende pour se donner bonne conscience. Elle n’agit que rarement, en général dans l’urgence ou la riposte.
Ces dictateurs posent en effet bien des questions difficiles à résoudre.
Au nom de l’ingérence humanitaire, Bernard Kouchner justifie ces nouvelles croisades du 21° siècle : « La guerre ne peut être qu’un dernier recours. Mais quand des êtres humains sont menacés, quand des Etats voisins encourent des risques, il n’y a pas d’autre solution ».
A propos de la guerre en Irak, le ministre des Affaires étrangères français Dominique de Villepin avait contesté la volonté des Américains de chasser le dictateur de Bagdad. Il mettait en avant l’épaisseur de la liste des régimes despotiques et surtout la « légitimité exclusive de l’Onu » pour décider des interventions. Car la seconde interrogation est bien celle de la légitimité.
QUI DةTERMINE LES HOMMES ہ ABATTRE ?
Le nouvel Empereur des Etats Unies d’Amérique Georges Bush a établi de façon unilatérale son axe du mal. qui commence par l’Irak, en passant par l’Iran, sans oublier la Syrie et l’Algérie, et pour ne se limiter au Monde Musulman , il ajoute La Corée du Nord. La question est Ira-t-il jusqu’au bout ?
Il lui faudrait trouver un prétexte solide et s’exposer à une guerre longue et difficile pour arriver à Téhéran. Washington devrait braver la Chine pour renverser le régime sanguinaire, inhumain, ubuesque de Pyong-Yang. Dans le cas de l’Irak, Washington n’a pas obtenu le blanc-seing de l’Onu.
Le consensus face à une dictature est devenu impossible. L’Onu est même, selon Amnesty international, « le meilleur endroit pour obtenir une immunité ». D’une part en effet 80 % des dictatures siègent dans l’hémicycle des Nations Unies et ont envie de préserver des voisins ou des amis qui leur ressemblent.
D’autre part beaucoup de régimes dictatoriaux partagent des intérêts politiques et économiques avec les grandes démocraties. « Au cours de la guerre froide, les démocraties n’ont pas hésité à mettre en place des dictatures en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie du sud est ou à cautionner un Ceauscescu à ses débuts », rappelle Pascal Boniface directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques. « Aujourd’hui, certains régimes qui sont de vraies dictatures comme en Ouzbékistan se rangent dans le camp anti-terroriste pour bénéficier d’une sorte d’impunité internationale ». Or aucune résolution, aucun texte n’existe pour répondre à la question capitale.
QUI EST UN DICTATEUR ET QUI NE L’EST PAS ?
Sur cette question, les organisations non gouvernementales se mouillent davantage que les responsables politiques. Qui osera traiter « cap à cap » de despote un numéro chinois, un prince saoudien ?
Moncef Marzouki, ancien président de la Ligue arabe des droits de l’homme penche pour « un sommet mondial de la société civile internationale afin de définir toutes cultures confondues, des solutions de fond et à long terme qui imposeront la démocratie aux pays qui ne sont pas démocratiques ». Vaste programme. Car si la liste potentielle des dictateurs est longue, la liste officielle n’existe toujours pas. Et certains, comme Fidel Castro ou le général Tan Shwe mourront sans doute dans leur lit.
Kim Jong-Il possède l’arme nucléaire Kim Jong-Il, Maître absolu de la Corée du Nord, est plus que surdimensionné. De l’histoire de sa naissance sur le mont sacré Paektu, à ses talents de cinéaste et de compositeur, tout du profil de Kim Jong-Il a été soigneusement imaginé. Un culte de la personnalité digne de celui de Staline.
Renfermé et taciturne, l’homme qui a grandi à l’ombre de son père, le « président éternel » Kim Il-Sung, reste un dictateur pour le moins mystérieux. En neuf années de pouvoir, rares sont les dirigeants étrangers qui l’ont rencontré. En dehors de son pays, Kim Jong-Il ne parle jamais en public et ne voyage que très rarement. On dit de lui irascible et sans pitié. qui serait à l’origine de l’attentat qui tua, en 1983, à Rangoon, une vingtaine de membres du cabinet sud-coréen. La première victime du régime de Kim Jong-Il reste la population nord-coréenne elle-même. En cinq ans, plus de trois millions de personnes seraient mortes de faim en Corée du Nord. La famine est même à l’origine d’une diminution du nombre total d’habitants.
Affamés, les Nord-Coréens sont aussi isolés physiquement et mentalement du reste de l’humanité. Toute rébellion contre le régime est immédiatement réprimée et étouffée : 210 000 personnes seraient internées dans une dizaine de camps. Pendant que l’économie de son pays s’effondre, Kim Jong-Il continue à consacrer 25 % du PIB au budget de la défense, (portefeuille fétiche qu’il gère depuis 1980), transformant la dictature du prolétariat en une dictature militaire.
L’arme nucléaire était indispensable à la panoplie militaire d’un Kim-Jong-Il persuadé que son pays est la cible prochaine d’une invasion chinoise ou sud-coréenne. D’après la CIA, les Coréens du nord disposeraient bien d’« une ou deux » bombes atomiques à base de plutonium et d’un missile leur permettant d’atteindre le territoire américain.
Depuis décembre 2002, Pyongyang se réserve une place au cour des tensions internationales. Après avoir annoncé la reprise de son programme nucléaire et réactivé la centrale de Yongbyon, Kim Jong-Il a eu l’affront de renvoyer les inspecteurs internationaux en armement, au moment où ceux-ci revenaient en Irak. En agitant le spectre atomique, le leader « sans pareil » ne pouvait pas trouver meilleure matière à chantage face à Washington. ہ la clé, une autorité renforcée dans ses propres rangs et une aide financière qui devrait servir à alimenter ses propres desseins dictatoriaux. Cette fois-ci, la mayonnaise n’a pas pris. Les Américains n’ont pas cédé. Mais la menace Kim-Jong-il court toujours..
Pékin & Ryad : les exécuteurs de la peine capitale Plus de 400 personnes ont été condamnées à mort en Chine en 2001. Les incarcérations d’opposants, intellectuels, paysans ou journalistes ont continué, malgré les promesses d’assouplissement de certaines lois. Pékin a même obtenu le droit d’organiser les Jeux Olympiques de 2008. Les représentants de tous les Etats occidentaux qui se rendent régulièrement à Pékin ou accueillent es dignitaires chinois se gardent bien de dénoncer ces violations répétées des Droits de l’homme.
Autre Etat coutumier des exécutions capitales (142 en 2002),l’Arabie Saoudite. « Ce n’est pas comme la Chine le plus grand marché du monde et une puissance militaire mais le gouvernement saoudien est propriétaire de la plus importante réserve de pétrole de la planète » note Robert Ménard dans le rapport de Reporters Sans Frontières, dénonçant les interdictions et surveillances dont font l’objet les journalistes et plus généralement les étrangers dans ce pays. L’Arabie saoudite, c’est aussi le pays d’origine d’Oussama Ben Laden. Ce qui explique sans doute les récentes émotions des dirigeants américains à l’égard du manque de démocratie et des violations des droits de l’homme dans ce pays.
Despotes célèbres et inconnus Personnalités médiatiques ou tyrans anonymes dissimulés des regards du monde, les dictateurs oppriment sur tous les continents.
Chacun reconnaît la barbe et la casquette de Fidel Castro, l’uniforme de Kadhafi mais qui s’intéresse à Saparmourad Niazov, président à vie du Turkménistan ? Le maître absolu de ce pays, avatar asiatique de l’ex-URSS, a fait ériger des statues à son effigie sur toutes les places de villes et villages. Les citoyens, privés de tout et coupés de l’humanité, doivent les saluer et vénérer leur président tous les matins.
Fidel Castro, 73 ans, est le vétéran. Il n’a pas changé de treillis vert olive depuis 1959 ni de méthode. A quelques brasses de la Floride, la version guerillero- tropicale du communisme, qui a vite écrasé le rêve révolutionnaire, a survécu à l’embargo, à la CIA, aux forts appuis dont a bénéficié l’opposition en exil. Le Lider Maximo a profité de la guerre en Irak pour arrêter quelques journalistes indépendants et condamner des opposants. Ces derniers ont le choix entre l’exil et la prison. Le citoyen subit au quotidien les privations et la propagande sur une attaque imminente de l’Amérique.
Avec son voisin haïtien, Jean-Bertrand Aristide, le Lider Maximo demeure le dernier vrai dictateur identifié du continent américain alors que dans les années 1970, les caricatures de la dictature étaient les visages des caudillos latinos.
Au Pérou, en Bolivie, à Guyana, les derniers régimes autoritaires d’Amérique latine ont disparu avec le nouveau siècle. Les démocraties qui leur ont succédé héritent de marasmes socio-économiques sans issue et d’une insécurité sans limite. En outre, beaucoup de ces chefs de Junte sanguinaires des années 1970-1990, à l’image de Pinochet ou du Bolivien Banzer, ont obtenu l’immunité ou du moins évité les tribunaux.
De même, l’Europe de l’est, libérée du joug communiste, a très vite pris le chemin de la démocratie. Ce n’est pas forcément le cas des pays issus de l’ex-Union soviétique. Ainsi aux portes de l’Europe des 25, l’ex-apparatchik Alexandre Loukachenko semble vouloir faire de la Biélorussie le musée vivant du stalinisme. Les plans quinquennaux, la stricte discipline du travail, l’augmentation de la productivité guident l’économie contrôlée à 100 % par le Président et ses proches.
Les opposants sont mystérieusement déportés, la télévision d’Etat n’informe pas, les paysans demeurent murés dans l’ignorance à l’intérieur des fermes collectives. En Moldavie, où les communistes ont repris le pouvoir, au Kirghizstan, en Ouzbékistan, en Géorgie, où « règnent » les anciens secrétaires du parti communiste, les vieilles méthodes de répression, d’ostracisme et de confiscation du pouvoir cohabitent avec la corruption et la contrebande.
En Afrique et en Asie du sud-est, quarante ans d’indépendance n’ont souvent pas suffi à établir des démocraties durables. Il n’est pas toujours évident de distinguer les vrais des faux dictateurs. Parmi les plus cyniques et les plus sanguinaires, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, s’est rendu infréquentable en encourageant le massacre de fermiers blancs et d’opposants afin d’assurer sa réélection.
Au Myanmar, le général- président-Premier ministre Tan Shwe réprime méthodiquement toute opposition, veille à ne pas favoriser les contacts avec les étrangers et prélève sa dîme sur les trafics d’opium. Car s’ils aiment établir l’ordre politique, les dictateurs se nourrissent surtout du désordre social et économique. Cette antique méthode n’est pas, hélas !, en voie de disparition. Elle assure la prospérité de ces tyrans notoires ou méconnus.
Pour réussir la transition démocratique([11]), pour il faudrait que tous les efforts soient concentrés sur l’unité de toutes les forces démocratiques de l’opposition. Aujourd’hui, le monde a changé et notre opposition devrait s’accepter mutuellement. C’est l’unique chemin pour faire des avancées considérables.
Le régime innove pour faire taire toutes les voix contestataires de sa politique dictatoriale. L’opposition doit innover pour faire imposer sa place sur la scène politique d’une façon pacifique. Aujourd’hui, le défi est de ne plus hésiter mais de se montrer en vrai partenaire sur la scène politique.
Le partenariat est une simple étape faisant partie du dialogue qu’il faudrait imposer en le faisant parrainer par la Communauté Internationale afin de raccourcir au plus vite la durée de vie de cette dictature. Cette dernière n’a jamais manifeste aucun intérêt pour le dialogue.
Elle se croit vivre dans un état de droit mais ses exemples sont si rares dans notre monde libre lequel a réalisé que ce sont ces types de dictatures qu’il est important de rayer. La notre devrait faire partie du projet de ce monde libre pour la faire rayer pacifiquement et au plus vite. Les tunisiens ont besoin de démocratie, de liberté et d’un vrai état de droit et non pas d’une dictature
Un régime qui contrôle le va et vient des citoyens a savoir leur quotidien est a faire dénoncer partout dans le monde. Un régime qui n’écoute pas ses citoyens est à bannir. Un régime qui s’impose par la force est a faire disparaître. Un régime qui rejette toute voix discordante est à en finir avec.
Nous avons la certitude qu’il n’est plus utile pour notre society et ne le sera jamais. D’ailleurs, il n’a aucune utilité pour ce monde libre car il freine le développent social, il tue l’esprit d’initiative, de créativité et d’innovation. Son discours est un simple plagiat. En l’entendant parler de dialogue, de tolérance et de toutes ces formes d’ouverture moderne on craierait vite que ce régime est un paradis sur terre.
Ce discours est fait pour avoir une soupape de détente afin d’alléger la pression car il n’en peut plus. Ne soyez pas surpris qu’il va se forcer a mettre tout en oeuvre pour isoler les forces vives de l’opposition. C’est aux forces vives de constituer au plus vite l’entité sur laquelle j’ai travaille depuis fin 2000 afin qu’elle soit la seule qui représentera l’opposition démocratique dans toutes les discussions aussi bien sur le plan national que sur le plan international. Cette entité doit mise en oeuvre le plus tôt possible.
Il y a du travail a faire. C’est cette entité qui sera représentative de toutes les forces vives démocratiques de l’opposition. Le travail de sensibilisation pacifique devra commencer méthodiquement. Je commence personnellement a en tracer les grandes lignes pour une Tunisie libre, démocrate commandée par un vrai état de droit où toute tendance et toute croyance confondues peuvent y vivre en harmonie.
Dans l’attente que se concrétise ces voux, DLMM, milite pour la réconciliation Nationale, qui est le radeau de sauvetage réalisable, et possible à l’état actuel des choses, le reste, on le verra plus tard.
L’évolution et la diversité que l’activité associative connaît dans notre pays ont besoin, aujourd’hui, d’un surcroît de globalité, pour s’intéresser davantage aux domaines novateurs engendrés par la vitalité qui caractérise notre société en cette étape de notre progression. Ceci vaut surtout pour les domaines du développement qui continuent de requérir des efforts supplémentaires en termes de participation, d’ouvre utile, de diffusion de la culture de l’initiative et de l’esprit inventif, d’approfondissement de l’esprit de citoyenneté et de l’action collective, en tout ce qui profite à la communauté nationale et à la patrie.
Nul doute que les animateurs du tissu associatif sont conscients de l’ampleur des défis et des paris auxquels leur pays se trouve confronté, et sont déterminés à redoubler d’efforts pour réaliser des programmes propres à favoriser le recrutement accru de détenteurs de diplômes supérieurs et à doter les catégories sociales ayant des besoins spécifiques de sources de revenus durables, à même de conforter en elles l’esprit du compter-sur -soi et de les aider à améliorer sans cesse leur situation.
A travers tous les projets intégrés, tant en milieu rural qu’en milieu urbain, nous visons à consolider les manifestations et les attributs de la solidarité nationale, de telle sorte que le développement englobe l’ensemble des régions de notre pays et offre des opportunités supplémentaires aux demandeurs d’emploi.
Nous avions, maintes fois, souligné que l’être humain est au centre de notre action politique et de réforme et représente la finalité de nos plans de développement économique et social, en même temps que la référence de nos décisions et de nos initiatives. C’est qu’il n’est point de valeur pour la démocratie, le pluralisme et les droits de l’homme, aussi longtemps qu’une catégorie de Tunisiennes et de Tunisiens restera marginalisée, privée des conditions élémentaires d’une vie décente et tenue à l’écart du circuit économique du pays.
Les bouleversements rapides qui se produisent aujourd’hui, dans le monde, et les mutations profondes auxquelles nous assistons dans les domaines de l’économie, des sciences, de la culture et des relations sociales, ont amené les organisations et les associations à assumer des rôles nouveaux dans le modelage des relations entre les individus et les groupes, et dans la diffusion de la culture de la paix, du dialogue, de la tolérance et de la solidarité, pour le bien de l’humanité tout entière ».
Le 27 Mars 2003, La FIDH représentée par M. Sidiki Kaba Président de la FIDH, la LTDH, représentée par M. Mokhtar Trifi President de la LTDH le REMDH,représrnté par Marc Shade-Poulsen Directeur exécutif du REMDH et le CNLT, représenté par Sihem Bensedrine Porte-parole du CNLT sont particulièrement inquiètes concernant l’exercice de la liberté d’expression en Tunisie et la situation des défenseurs des droits de l’Homme, l’instrumentalisation de la justice et la situation qui prévaut dans les prisons.
L’état des libertés d’expression s’est en effet dégradé de façon notable ces derniers mois. Entre le 5 et le 9 février 2003, 20 étudiants âgés de 18 a 22 ans ont été arrêtés a Zarzis pour avoir consulté des sites Internet interdit en Tunisie.
Ils seraient soupçonnés d’avoir organisé des activités subversives par le biais d’Internet et consulté le site islamiste interdit du parti Nahdha. Six d’entre eux sont encore détenus. Ces arrestations sont intervenues quelques mois après la condamnation de Zouhayr Yahyaoui, fondateur et principal animateur du site TUNeZINE, a 2 ans et 4 mois de prison, le 20 juin 2002.
Par ailleurs, des manifestations contre la guerre en Irak ont récemment été interdites, notamment a Sfax, Gafsa, Sidi Bou Zid. Le 16 février, à Sfax, 20 participants à une manifestation ont été blessés (dont 14 ont dû être hospitalisés).
Ces faits s’ajoutent à des atteintes récurrentes a la liberté d’expression et d’information en Tunisie et s’inscrivent dans le cadre général de persécution et de harcèlement des personnes osant dénoncer les violations des droits de l’Homme en Tunisie et émettre un avis critique à l’encontre du pouvoir. Les défenseurs des droits de l’Homme tunisiens et leur famille font l’objet de harcèlement et d’une répression toujours croissants.
La justice tunisienne, comme ont pu notamment le constater les observateurs internationaux présents lors des récentes audiences des procès contre l’Ordre des avocats et la LTDH, est instrumentalisée à des fins de répression de toute voix discordante. Nombre de défenseurs se sont ainsi vus empêchés de se rendre à l’étranger.
Près de 1000 prisonniers politiques sont encore aujourd’hui détenus dans les prisons tunisiennes. Les prisonniers tunisiens et notamment ces prisonniers d’opinion sont encore victimes de traitements inhumains et dégradants et sont souvent privés des soins vitaux que requiert leur état de santé.
Le cas de Habib Raddadi, détenu politique condamné à 17 ans de prison et décédé en cours de détention est une illustration tragique de cet état de fait.
A cela il faut ajouter le maintien en isolement auquel sont soumis 37 détenus politiques, dont certains depuis plus de 12 ans, en violation flagrante de la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants.
En conséquence et en vertu de l’article 2 de l’accord d’association, nos organisations vous demandent de prier instamment le gouvernement tunisien de respecter ses engagements internationaux en matiere de droits de l’Homme et notamment en :
Mettant un terme à l’isolement de longue durée des détenus politiques ;
Libérant toutes les personnes détenues ou emprisonnées uniquement pour avoir exercé de manière non violente leur liberté d’expression, d’association ou de réunion ;
Mettant fin à toute forme de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme et de leur famille, et en autorisant toutes les organisations indépendantes de droits de l’Homme, en ce compris la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et le Conseil National des Libertés en Tunisie (CNLT) à agir dans la légalité et librement, conformément à la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme des Nations Unies.
Restituant leur liberté de circulation à toutes les personnes qui sont privées arbitrairement de leur passeport ou à qui il est interdit de quitter le pays et notamment aux défenseurs des droits de l’Homme ;
En instaurant des mesures efficaces de prévention contre l’usage de la torture et d’autres traitements inhumains et dégradants à l’encontre de personnes détenues par la police ou en prison ;
En instaurant un système crédible et transparent chargé de mener des enquêtes sur les abus, et d’assurer que les auteurs de violations des droits de l’Homme soient identifiés et traduits en justice.
DLMM appelle et continue à appeler à Rassembler tous ceux et celles qui refusent la violence comme moyen de changement de la société autour d’un projet de réconciliation pour la Tunisie ([12])par la libération de tous les prisonniers d’opinion dans le cadre d’une Loi d’Amnistie générale([13]) votée par le Parlement, qui à qui tous les droits de citoyenneté leur sera restituée :
La reconnaissance de toutes les organisations politiques, populaires, syndicales et estudiantines- Le retour des exilés dans la dignité
La proposition de Mme Naila Charchour Hachicha, que nous partageons de Lever l’interdiction de la connotation religieuse en ce qui concerne la constitution des partis
L’Islam étant la religion officielle de l’Etat et de la plus grande majorité des Tunisiens, il est et demeurera le dénominateur commun de tous nos projets de société desquels il n’y a aucune raison de bannir nos croyances religieuses, nos traditions et notre culture, au nom d’un extrémisme quelconque.
Tout musulman n’est pas forcément un extrémiste comme tout extrémiste religieux n’est pas forcément un bon musulman.,( Nous ajoutons que tout citoyen n’est pas forcément un bon citoyen)
Il convient donc de gérer ces derniers par le dialogue et le vote, dans le cadre du respect de la loi et de la constitution et non par une répression abusive qui leur donne une « légitimité sanction » auprès d’une jeunesse en perte de repères. »
- L’abolition des privilèges du parti au pouvoir en faisant du chef de l’Etat, le Président de tous les Tunisiens
- L’ouverture d’une enquête publique sur la mort dans des conditions mystérieuses et responsabiliser les tortionnaires et leurs commanditaires, et engager des réparations des préjudices causés aux victimes de la torture
Limitation du nombre des siéges au Parlement à tout Parti politique le maximum du tiers des sièges du Parlement.
DLMM exprime son inquiétude pour la situation des droits de l’homme avec la présence de centaines de prisonniers qui sont toujours en danger de mort lente dans toutes les prisons tunisiennes dont nous nous limitons à énumérer 23 qui se trouvent dans un isolement carcéral complet depuis 1992 pour la plupart.
DLMM est vivement préoccupée par la dégradation de la situation des droits de l’Homme en Tunisie, notamment, par l’usage systématique de la torture.
Nous attirons l´attention de l´opinion public national et international, aux amis de la Tunisie, de prendre les mesures appropriées, avant qu’il ne soit trop tard pour épargner les vies de ces détenus condamnés et incarcères dans des conditions qui ont suscité, depuis des années, l’inquiétude et la réprobation légitimes des milieux démocrates et humanitaires amis de la Tunisie et de son peuple.
DLMM rappelle aux autorités Tunisiennes leurs devoirs de garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans le pays conformément aux textes de lois nationales et les normes internationales, et notamment la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ratifiée par la Tunisie depuis le 23 septembre 1988.
L’Accord d’association signé le 17 juillet 1995 par la Communauté européenne et les Etats membres de l’Union européenne d’une part et par la République tunisienne d’autre part, entré en vigueur le 1er mars 1998 comprend une clause concernant les droits de l’Homme qui lie juridiquement les parties (article 2). Cette clause stipule que tant les relations entre les parties que l’ensemble des dispositions de l’Accord lui-même sont fondées sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques, qui inspire leur politique interne et internationale, et constitue un élément essentiel de l’Accord. L’importance de cette clause a été réitérée par la Commission dans sa communication du 8 mai 2001 consacrée au Rôle de l’Union européenne dans la promotion des droits de l’Homme et de la démocratisation dans les pays tiers. Pourtant, il est à constater que 5 ans après l’entrée en vigueur de cet accord, la situation des droits de l’Homme en Tunisie ne s’est pas améliorée, loin s’en faut.
Le Parlement européen, le Conseil et la Commission se sont d’ailleurs inquiétés à plusieurs reprises de la dégradation de la situation des droits de l’Homme en Tunisie.
DLM.M. soutient toute acte volontaire qui lutte pour la démocratie et dans le respect des Droits élémentaires de tout être humain, sans exclusion, pour des raisons idéologiques ou politiques qui aspire à changer la société par des moyens pacifiques, et contre l’exclusion d’une partie de la population de gauche ou de droite dans leur droit à s’organiser dans son propre pays, et pour les pays musulmans, contre l’exclusion des islamistes, de prendre part dans la vie économique, politique et sociale , comme le reste de la population.
Noisy-le-Grand, le 15 Mai 2003
BOUCHADEKH Abdessalem
Président de D.L.M.M.
[1] - Voir l’Appel de DLMM communiqué du 10-12-1998
[2] - Interview de Abdelfattah Mourou au Maghreb N°119 Du 23 septembre 1988
[3] - Voir Jeune Afrique N° 1454 Du 16-11-88 et le quotidien tunisien « La Presse de Tunisie » du 7-11-99
[4] - .(Source : La Presse de Tunisie du 7 mai2003
[5] - Source http://www.infotunisie.com/le2 -5-2003
[6] - Dépêche AFP du 03.Mai.2003 à 16h48
[7] - Message de Adel Thabet (rita@ras.eu.org) sur la liste Maghreb des Droits de l’Homme du 11 mai 2003 à 02:45:47
[8] - Ancienne propriété de l’ex-Premier Ministre Mohamd Mzali
[9] - Voir Jeune Afrique / L’Intelligent du 4 Mai 2003
[10] - . (Source : le forum de TUNeZINE le 07-05-2003 16:59)
[11] - La Colombe @ tous droits reseves (Source le forum de TUNeZINE le 02-05-2003 14:11)
[12] - Voir Communiqué de DLMM du 1° Janvier 2003 sous le Titre de « L’opposition tunisienne, à la croisée des chemins »
[13] - Voir l’Appel de DLMM communiqué du 10-12-1998