Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
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Qui de vous ne connaît pas des histoires intéressantes qui ont commencé par un malentendu ? Lorsque mon ami Imed, le correspondant de TUNeZINE à Sfax m’envoya un mail de deux pages, me révélant pour la première fois les premiers éléments de cette histoire à dormir debout, je n’en pouvais croire un seul mot. Avant même d’achever la lecture de son message, je fus saisi par une crise de rire hystérique qui réveilla le chat endormi à côté de moi. Je me dis ce jour-là : « اa y est ! Les Tunisiens sont passés, sans transition, du stade de la rumeur à celui du délire. » Je répondis dès le lendemain à Imed en le priant d’arrêter cette enquête, sinon les lecteurs de TUNeZINE nous prendraient pour des fous. Sans cette brève dépêche d’une agence de presse suédoise spécialisée dans les infos sur les oiseaux et publiée dans les pages intérieures du journal finlandais Hufvudstadsbladet ( La feuille de la capitale), je n’aurais jamais reparlé de cette histoire avec Imed, ni ne lui aurais demandé de reprendre son enquête. Voici le contenu intégral de la dépêche : « Le ministère de l’intérieur tunisien a décidé de dissoudre l’Association des Amis des Perroquets à Sfax. Aucune explication n’a été fournie quant aux motifs de cette interdiction ». Ces trois lignes transformèrent ma première suspicion en quasi-certitude. L’histoire de Imed devait certainement avoir un noyau de vérité. Durant notre échange de courrier, Imed découvrit entre-temps un détail incontournable : Quelle que soit la piste qu’il emprunte, elle mène toujours vers un certain Hammouda… Hammouda était déjà un grand amateur d’oiseaux pendant sa première jeunesse, passée dans sa ville natale, Sfax, avant de quitter définitivement la Tunisie au milieu des années soixante-dix pour s’installer en France. Sa passion pour les oiseaux l’aida beaucoup à supporter les difficultés d’adaptation et l’angoisse liée au dépaysement. Les canaris étaient ses tout premiers amis avant qu’il ne développe de solides amitiés avec les descendants des Gaulois. Mais sa passion particulière pour les perroquets, qui est maintenant pour lui presque une raison de vivre, ne commença que quelques années plus tard. C’est un livre, acheté chez le bouquiniste de sa petite ville de B., qui changea complètement sa vie : « Les perruches ondulées » (éditions Marabout). Hammouda, qui ne jurait que par les canaris, devint d’un seul coup un passionné de perroquets. Non seulement il tomba amoureux du premier couple de perruches ondulées qu’il avait acheté, à la fin des années quatre-vingt, mais il décida sur un coup de tête de vendre son petit commerce, une quincaillerie, et de se consacrer entièrement à l’élevage et au commerce des perroquets. |
La capacité extraordinaire de certains perroquets à apprendre le langage humain est connue depuis des millénaires. Hammouda dit que l’un de ses perroquets préférés, Iskander, une amazone à front bleu, ne se contente pas de parler le dialecte tunisien, mais elle le parle avec un accent sfaxien ! Ses propos n’avaientt rien d’exagéré. En faisant mes propres recherches dans les librairies et les bibliothèques pendant que Imed continuait son enquête à Sfax, je ne pouvais m’empêcher de tomber sous le charme des perroquets. L’encyclopédie Firely des oiseaux ( Firely Encylopedia of Birds, edited by Christopher Perrins) raconte une histoire extraordinaire qui s’était passée aux USA au milieu du 19ème siècle. Pendant les funérailles du président américain Andrew Jackson en 1845, son perroquet s’était soudainement mis à proférer des obscénités, provoquant la stupeur et l’indignation des personnes présentes. L’oiseau mal éduqué fut finalement éloigné de la cérémonie funéraire [1]. D’après les experts, le perroquet gris d’Afrique, appelé aussi perroquet Jaco, son nom scientifique, est le plus doué pour la parole. « Le vocabulaire du gris d’Afrique peut atteindre 1000 à 2000 mots, du moins chez les plus talentueux et les mieux entraînés. », affirme un journal canadien de Montréal [2]. Pourquoi les perroquets parlent-ils ? Pour attirer l’attention ? Pour nous démontrer qu’ils sont aussi intelligents que nous ? Nul ne le sait mais ils parlent ! Les dernières générations des perroquets élevés par notre compatriote Hammouda étaient non seulement capables d’apprendre 2000 mots mais aussi de réciter par cœur un livre de 200 pages ! « C’était pour moi au début à la fois un divertissement et un défi que je me posais à moi-même et à mes perroquets », a déclaré Hammouda, contacté par téléphone. Mais ce divertissement se convertit en une activité « subversive » dès que Hammouda eut l’idée géniale qui allait faire papoter toute la ville de Sfax. La perruche la plus douée que Hammouda ait jamais élevée porte le nom de Chahrazad. Elle n’avait, d’ailleurs, rien à envier à l’illustrissime conteuse des mille et une nuits. Elle était aussi le premier perroquet avec lequel il avait tenté de réaliser son rêve le plus fou : lui apprendre par cœur le livre le plus célèbre en Tunisie après le Coran : Notre ami Ben Ali. Hammouda, grand pédagogue et expert dans la psychologie des perroquets, prenait soin à ne pas épuiser la petite cervelle de Chahrazad. Sa « ration » quotidienne était une page par jour. En moins de six mois « Notre ami Ben Ali » était déjà stocké dans la mémoire vive du perroquet-prodige. Lorsque Hammouda débarqua à l’aéroport de Sfax par un beau jour de juin 2000 accompagné de Chahrazad, ni les policiers des frontières ni les douaniers ne pouvaient soupçonner que notre concitoyen émigré détenait une vraie bombe entre ses mains : un oiseau qui cachait un livre explosif dans les circonvolutions de son cerveau ! C’est à partir de cette date qu’avait commencé la grande passion sfaxienne pour les perroquets. De bouche à oreille on se racontait l’incroyable histoire : un perroquet qui raconte le livre le plus interdit dans le pays ! Le téléphone arabe fonctionnait à plein régime, à tel point que parfois ses lignes se trouvaient saturées. Tout le monde voulait avoir Chahrazad chez lui à n’importe quel prix, ne fût-ce que pour la durée d’une nuit. Chahrazad fit perdre leur tête aux Sfaxiens et aux Sfaxiennes. Peu leur importait le montant de la facture, ils voulaient tous l’oiseau rare. Une nuit avec Chahrazad coûtait à l’époque 20 dinars. Puis le prix commença à baisser à mesure que le nombre de ceux qui ne connaissent pas l’histoire racontée par Chahrazad diminuait. Chahrazad fut une pionnière qui avait ouvert des horizons nouveaux pour les Sfaxiens. D’autres perroquets, expédiés régulièrement par Hammouda et gérés par un de ses neveux, allaient rejoindre la reine des contes dans son combat pour la vérité. Les nouveaux arrivants, réunis ensemble, auraient constitué une vraie encyclopédie des contes interdits, de l’historique article d’Oum Ziad « Fausse Note » (Nachaz, 1988) jusqu’au dernier livre de Ben Brik. Aussi bien Hammouda que ses clients savaient que la police politique n’y pouvait rien : il n’y avait aucun support d’information qu’elle serait en mesure de saisir : Ni papier imprimé, ni disquette, ni CD, ni disque dur. Au début, lorsqu’un indicateur avait rapporté l’histoire des perroquets-conteurs à la Brigade des Renseignements de Sfax, le chef de ce service de police avait classé l’affaire dans le dossier des rumeurs. Mais ce qui lui mit les puces à l’oreille, quelques mois plus tard, fut cette nouvelle et mystérieuse passion des Sfaxiens pour les perroquets. Certains fans étaient allés jusqu’à créer une association : l’Association des Amis des Perroquets. Le fait que cette association fût légalisée en 2001 par le Ministère de l’intérieur prouve qu’à cette époque les autorités ne se doutaient de rien. En plus, les perroquets que Hammouda expédiait en Tunisie avaient tous leurs papiers en règle. Pourtant, durant ces deux dernières années, les rumeurs ne faisaient que gagner d’ampleur. Mais il ne s’agissait pas seulement de rumeurs, puisque les services de renseignements avaient noté une prolifération inquiétante des perroquets dans la ville de Sfax. Les responsables régionaux de la police politique ne savaient quelle attitude prendre face à ce défi inédit. Ils savaient, d’après leurs indicateurs, que ces oiseaux diserts étaient en train de raconter des choses pas très agréables à entendre pour le régime en place, mais était-il possible de considérer ces oiseaux comme des imprimés illégaux ? Les services de police risquaient de se faire ridiculiser en saisissant des oiseaux pour des raisons politiques ! Le Ministre de l’intérieur lui-même ne sut que faire de ces oiseaux bavards. Il demanda, sans tarder, l’avis de la Présidence. Zaba, connu pour son aversion pour les demi-mesures, donna l’ordre au directeur régional de la Sûreté de Sfax de saisir et d’interroger tous les perroquets de Sfax. Ce fut la chasse aux sorcières la plus surréelle que la dictature ait jamais entrepris. Dès qu’une maison abritant un perroquet était repérée par les indics, la police bouclait le quartier et des dizaines d’agents de la brigade d’intervention rapide escaladaient le toit de la maison en question, tandis que leurs collègues de la police politique procédaient à l’arrestation du perroquet. Les perroquets arrêtés furent expédiés sous forte escorte à la Direction de la Sûreté de l’Etat. Mais les officiers et les cadres de cette direction ne réussirent jamais à les faire parler. Au cours de ces interrogatoires serrés, ils ne purent leur arracher qu’une phrase en deux mots : « Yahya Zine » (Vive Zine !) . C’est ce que Hammouda leur apprit à dire si, par malchance, ils tombaient entre les mains de l’ennemi. Mais le coup le plus spectaculaire, celui qui valut à son instigateur un avancement dans le grade, fut l’arrestation de la légendaire Chahrazad, celle qui avait « avalé » Notre ami Ben Ali en moins de six mois. Un imposant cortège de voitures de la police et de la Garde nationale l’accompagna jusqu’à l’aéroport de Sfax où l’attendait un hélicoptère de la Présidence. Zaba, mis au courant depuis des mois des extraordinaires prouesses de cet oiseau-conteur, tint à interroger personnellement Chahrazad. Zaba eut beau lui offrir la plus délicieuse et la plus appétissante nourriture dont un perroquet pouvait jamais rêver, il ne put arracher à Chahrazad que l’ennuyeux « Yahya Zine ! » qu’elle répétait à longueur de journées. Qu’il affamât la pauvre perruche ou qu’il la bourrât de noix et de pistaches, le résultat était toujours le même : Vive Zine ! Un jour, alors qu’il était pris par une terrible crise de nerfs, suite à l’humiliation de l’un de ses généraux à Genève, il entendit sa prisonnière Chahrazad crier allègrement : « Yahya Zine, Yahya Zine ! ». Le dictateur enragé saisit l’oiseau rebelle, ouvrit l’une des fenêtres du Palais et le jeta en l’air. Avant de prendre son envol, Chahrazad lança sur un ton moqueur : « Zaba, roi des cons ! » [1] "An infamous incident involving the pet parrot of US President Andrew Jackson testifies to these birds’ feisty character and keen intelligence - sometimes so acute as to be embarrassing. At Jackson’s funeral in 1845, his Yellow-napped amazon "Pol" began to yell obscenities (presumably learned from its plain-speaking master) causing such a furore that it had to be ejected from the solemn proceedings !" (Firely Encyclopedia of Birds, edited by Christopher Perrins, Page 296) [2] "Intarissable Cocotte", La Presse de Montréal, Dimanche 17 août 2003, page C10 |
Omar Khayyâm |
II
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Le RCD (Rassemblement des Corrompus Dépravés) a créé, il y a deux ans, un forum de discussion sur son site officiel (www.rcd.tn), mais ça n’a pas marché. En visitant ce forum, vous allez remarquer qu’il est gelé. Après le septième message, il n’y a rien. Pour ceux qui trouvent des difficultés à se connecter au forum du RCD à cause de la censure, en voici le contenu intégral : 1er message : Je suis à 100 % d’accord avec le Président Ben Ali. 2ème message :Je suis à 100 % d’accord avec vous. 3ème message : je suis tout à fait d’accord avec vous deux. 4ème mesage : Je partage entièrement l’avis de mes trois camarades. 5 ème message : Je soutiens votre point de vue. 6ème message : Je n’ai rien à ajouter puisque je partage sans réserve votre opinion. 7ème message : Puisque nous sommes maintenant sept, je propose d’envoyer tout de suite un télégrammes de soutien au Président Ben Ali. Il n’y a eu rien de nouveau [1] depuis cette discussion animée. Les sept bénaliénés sont sortis envoyer leur télégramme et ne sont jamais revenus au forum ! [1] "Rien de Nouveau " est un quotidien de langue française, organe du RCD. Il a beaucoup de succès auprès des "hammassa" (vendeurs de pois chiches grillés et de glibettes). |
Omar Khayyâm |
III
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Cette chanson nous est maintenant plus que connue : « Des inconnus ont tiré sur le journaliste Ryadh Ben Fadhl », « Le cabinet de Madame Radhia Nasraoui a été cambriolé par des inconnus », « La voiture du militant Omar Mestiri a été volée par des inconnus », " « La fille du juge Mokhtar Yahyaoui agressée par des inconnus ». D’ailleurs, le juge lui-même n’a pas échappé aux coups de ces inconnus, connus pour extrême violence. Il y a une semaine ou deux, ça devient presque une routine, Abderrahmane Tlili, connu pourtant pour sa « sagesse », a été tabassé par ces fameux inconnus. Qui sont ces inconnus et où se cachent-ils ? Nul ne connaît leur vraie identité. C’est normal, puisque ce sont des inconnus ! En plus, ils n’ont pas vraiment besoin de se cacher, puisque après chaque forfait, ils se noient dans la foule. La chose la plus inquiétante c’est que ces inconnus sont partout et nulle part. En débarquant chaque fois à l’aéroport de Tunis-Carthage, je sens tout de suite leur présence. La tâche la plus difficile est de les distinguer au milieu de cette foule bigarrée faite de voyageurs, de porteurs, de personnel aéroportuaire et de dizaines de personnes qui attendent leurs visiteurs. Dès que le taxi qui me ramène de l’aéroport, traverse le centre-ville, je perçois des milliers d’inconnus en train de rôder partout. Parfois, lorsque le taxi s’arrête à un feu rouge, des yeux d’inconnus transpercent les vitres du véhicule pour voir le visage du voyageur inconnu. Il n’est pas rare qu’au moment où le taxi me dépose devant ma destination finale, des inconnus assis sur la terrasse d’un café, me dévisagent avec une insolence inconnue ailleurs. Je n’aime pas me promener dans les rues de la capitale, car je risque de croiser des inconnus à chaque carrefour. Dès que je m’installe dans un café et sors un livre ou une revue de mon sac à dos, des inconnus jettent des regards curieux, essayant de deviner la nature de la littérature en ma possession. Comme je trouve un malin plaisir à dépiter ces inconnus, dans les lieux publics, je choisis toujours des lectures dans une langue qui leur est complètement inconnue. Je reste rarement plus d’un jour ou deux à Tunis, la ville où il y a la plus forte concentration d’inconnus, car j’y risque de plonger dans la phobie : La phobie des inconnus, une maladie que j’ai frôlée plusieurs fois dans ma vie. La maladie peut facilement s’installer de façon pernicieuse. On commence à imaginer des inconnus dans chaque coin de rue, dans chaque rangée de cinéma, autour de chaque table de café. Ils peuvent même intervenir de façon musclée dans vos rêveries diurnes et faire une descente foudroyante dans vos rêves nocturnes, les transformant en cauchemars… Une fois une militante très connue a photographié les inconnus qui la poursuivaient dans une voiture banalisée dont la plaque d’immatriculation s’est révélée, plus tard, inconnue du service des mines. En montrant cette photo à la police, cette dernière a déclaré que les visages lui étaient inconnus. Depuis que j’ai eu vent de cette affaire, je ne cesse de me poser la question : pourquoi, bon sang, la police n’établit-elle pas un fichier "spécial inconnus" ? Au moins dans le futur, si ces inconnus commettent un nouveau forfait, on pourrait reconnaître parmi eux quelques visages connus, c’est-à-dire figurant déjà dans le fichier « spécial inconnus ». |
D’ailleurs, un cadre du Ministère de l’intérieur, qui ne veut être ni identifié ni connu, a déclaré à cette militante que dans cette montagne de dossiers - des millions selon lui - qui augmente de volume chaque jour, certaines vieilles archives contenant, peut-être, des infos utiles sur ces inconnus restent encore peu connues, voire totalement inconnues. « Ils nous arrivent de tomber par hasard sur des fiches d’inconnus, mais elles n’ont mené jusqu’ici que vers des personnes que personne ne connaît. » a encore dit ce fonctionnaire dont les compétences sont, pourtant, reconnues par tous au sein de son ministère. Elle a tenté sa dernière chance avec les représentants de la justice. En la recevant dans son bureau, un substitut du procureur auprès duquel elle a déposé une plainte contre ses poursuivants inconnus, lui a dit presque la même chose : « Vous n’êtes pas sans savoir, Madame, que ces cas de poursuites et d’agressions perpétrées par des inconnus sont maintenant très connus. Même si personne n’en parle, bien sûr. ». Cette militante, qui veut rester anonyme mais que certains lecteurs ont certainement reconnue, est sortie de ses gonds en entendant les propos du substitut. Elle a tapé fort sur son bureau et lui a crié dans le visage : « Mais qu’est-ce qui vous empêche d’arrêter ces inconnus ? ». Le substitut, lui a répondu sur un ton d’impuissance et de résignation : « Je ne peux pas, Madame, ça me dépasse. Et je ne peux même pas vous dire la raison, mais vous n’allez pas me dire qu’elle vous est inconnue ! » |
Omar Khayyâm |