Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
VENEZ VOUS INFORMER ET EN DISCUTER
Comment : Par la présentation du documentaire
Rêves D’exil
Ensuivit d’une conférence de Taïeb Moalla de la Coalition Québec-Palestine
Quand : mercredi 29 janvier 2003 à 19h
Où : Au local 2C du pavillon Charles-De Koninck (Université Laval)
Présentation offerte par l’ABEILL ( Association du Bacc d’ةtudes Internationales de L’université Laval ) www.abeill.com
En concert avec la Coalition Québec-Palestine ( www.coalitionsquebec.org )
II Guerre à l’lrak :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218—307106-,00.html
Washington de notre correspondant
Pourquoi attendre ? Le rapport des chefs des inspections en Irak, lundi 27 janvier, établit, aux yeux des responsables américains, que Saddam Hussein ne se conforme pas aux obligations que lui impose la résolution 1441. Au cours d’une conférence de presse, Colin Powell a cité deux fois la phrase décisive, selon lui, de la déclaration de Hans Blix devant le Conseil de sécurité : "Il apparaît que l’Irak, même aujourd’hui, n’est pas décidé à accepter honnêtement le désarmement qui lui est demandé."
Ari Fleischer, porte-parole de la Maison Blanche, l’a dit autrement : "Le rapport publié ce matin à New York montre, clairement, que l’Irak ne se soumet pas" aux décisions de l’ONU. Et pourtant, a dit aussi M. Fleischer, le président George Bush "est très content que les inspecteurs soient là-bas" et qu’ils puissent faire les constatations dont ils ont rendu compte lundi. "Le processus continue", a dit le porte-parole, ajoutant, de façon maintenant rituelle, que "le temps s’épuise", mais que M. Bush "n’a pas fixé de délai".
Pourquoi ? S’il est acquis que l’Irak, ne livrant pas les armes qu’il est accusé de détenir, viole, selon l’interprétation américaine, la résolution adoptée à l’unanimité le 8 novembre, qu’attend le gouvernement de Washington pour demander la réunion du Conseil de sécurité et la mise en œuvre des "sérieuses conséquences"prévues par cette résolution ?
La première explication donnée par la Maison Blanche et par le département d’Etat est que M. Bush s’est toujours engagé à consulter les amis et les alliés des Etats-Unis avant de prendre une décision. Lundi matin, il a parlé par téléphone avec le président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar.
A une date non précisée mais proche, il va recevoir le président du conseil italien, Silvio Berlusconi. Vendredi 31 janvier, il s’entretiendra avec Tony Blair, le premier ministre britannique, à Camp David. Le président américain va discuter avec d’autres chefs d’Etat ou de gouvernement, et M. Powell aura aussi, de son côté, des conversations. Après cela, a dit le secrétaire d’Etat, "nous déterminerons ce que seront les étapes suivantes".
Washington, selon cette explication, ne renonce pas à obtenir un accord au Conseil de sécurité. M. Powell a déclaré normal que l’Allemagne, qui va succéder à la France à la présidence du Conseil, ait souhaité une nouvelle audition de M. Blix et de Mohamed ElBaradei le 14 février. Certes, l’hypothèse d’un ralliement de Berlin à une action militaire contre l’Irak est considérée comme peu vraisemblable à la Maison Blanche. En revanche, un compromis avec la France n’est pas écarté. Gerhard Schrِder, le chancelier allemand, a exclu, en toute hypothèse, de participer à une expédition contre Saddam Hussein. Mais Jacques Chirac a seulement demandé que les inspecteurs aient davantage de temps.
Deuxième explication : au contraire, l’exécutif américain a renoncé à obtenir un accord à l’ONU. Il a d’autant plus besoin d’un substitut à la légitimité que lui donnerait cet accord. M. Bush doit donc convaincre les Américains que la menace représentée par Saddam Hussein est imminente.
Au cours de plusieurs émissions de télévision, dimanche, Andrew Card, secrétaire général de la Maison Blanche, a évoqué la possibilité que le dictateur irakien se serve des armes de destruction massive qu’il est accusé de détenir. Dans ce cas, a dit M. Card, "il doit s’attendre à ce que les Etats-Unis emploient tous les moyens nécessaires pour se protéger et pour protéger le monde d’un holocauste", et la bombe atomique fait partie de ces moyens. Lundi, M. Fleischer a parlé, lui aussi, d’armes chimiques et biologiques, qui pourraient tuer "des centaines de milliers de gens, sinon des millions".
Les responsables américains parlent de nouveau des liens qui existeraient entre le régime irakien et Al-Qaida. La Maison Blanche a rappelé que des prisonniers détenus à Guantanamo ont parlé d’un entraînement aux armes chimiques, reçu par des militants de cette organisation en Irak. Il est beaucoup question aussi d’un groupe islamiste, Ansar Al-Islam, disposant d’un camp au Kurdistan irakien mais qui serait sous le contrôle de Bagdad. Ce groupe serait impliqué dans l’affaire de la ricine en Grande-Bretagne et dans celle du "complot chimique" éventé par la police à La Courneuve, près de Paris. Face à un régime qui aurait donc partie liée avec les auteurs des attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis seraient en état de légitime défense.
Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé mardi soir devant le Congrès, M. Bush ne devait annoncer, selon la Maison Blanche, aucune décision relative à l’Irak. Il allait en parler, bien sûr, pour faire avancer une démonstration qu’il sait ne pas avoir faite. Les collaborateurs du président assurent que ce ne sont pas les sondages d’opinion qui dicteront sa conduite. Ils observent aussi avec raison que la proportion des Américains partisans d’une action militaire contre Saddam Hussein, indépendamment des modalités d’une telle action, n’est jamais descendue au-dessous de 50 %. Enfin, dans le passé, lorsqu’un président a décidé de faire la guerre, le pays, au moins au début, s’est toujours rassemblé autour de lui.
Toutefois, les dirigeants parlementaires démocrates ont accusé M. Bush, lundi, de vouloir entraîner le pays dans la guerre préventive sans prouver qu’elle est nécessaire. Les signataires de la pétition Pas en notre nom ont acheté deux pages de publicité dans le New York Times.
Une troisième explication possible de la lenteur des décisions américaines est que le dispositif militaire aurait pris du retard et ne pourrait pas être prêt avant début mars. La dernière explication tient du rêve, mais quelques experts l’ont évoquée lundi.
Comme celui du 9 janvier, le nouveau rapport de M. Blix et de M. ElBaradei peut ressouder le Conseil de sécurité, puisqu’il dénonce le refus de Bagdad de se plier aux injonctions de l’ONU. Quand le Conseil serre les rangs, la pression sur Saddam Hussein croît et, avec elle, l’espoir qu’il cède.
Patrick Jarreau
Les "preuves" des services américains
Le Washington Post indique, mardi 28 janvier, que le président George Bush a décidé de déclasser certaines informations des services secrets américains, de nature à prouver que le régime irakien dissimule des armes. Bob Woodward, journaliste vedette du quotidien et auteur d’un livre, Bush en guerre, pour lequel il a bénéficié de sources officielles à la Maison Blanche, au département d’Etat et à la CIA, écrit que ces informations pourraient être rendues publiques la semaine prochaine. Le gouvernement estime que ces renseignements montrent que "l’Irak a déplacé et dissimulé aux inspecteurs de l’ONU des armes interdites et des équipements s’y rapportant". Dans deux cas, les renseignements portent sur des officiels irakiens donnant des ordres pour que des armements soient cachés. Dans d’autres, il s’agit de photos "d’une activité intense autour de bâtiments" suspects.
Dans un entretien au Monde du 28 janvier, le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, disait espérer "pouvoir rendre publics dans environ une semaine des rapports des services de renseignement qui nous démontrent que nos pires craintes sont justifiées".
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3234—307162-,00.html
New York de notre correspondant
Depuis six mois, la perspective d’une guerre avec l’Irak s’impose peu à peu sur les écrans de télévision américains. Les chaînes d’information en continu multiplient les "breaking news" et autres "news alert" dans une atmosphère plus grave et fébrile. La dramatisation est souvent un peu gratuite. CNN a interrompu soudain ses programmes parce que "deux universités se trouvent parmi les sites visités en Irak par les inspecteurs de l’ONU" ; Fox News a alerté ses auditeurs car "la campagne américaine pour joindre par courrier électronique des généraux irakiens semble réussir". Il s’agit de maintenir le téléspectateur en haleine, de l’empêcher de "zapper" ou de regarder ailleurs.
La couverture des attentats du 11 septembre et de la guerre en Afghanistan était moins préméditée. Cette fois, les préparatifs militaires, les scénarios, les stratégies, les inspections, les différends diplomatiques, les moments-clés à l’ONU, sont mis en scène.
"L’auditeur doit avoir le sentiment d’être le témoin privilégié de l’Histoire en marche", explique Tod Gitlin, professeur de journalisme et de sociologie de l’université de New York. Cela est vrai pour les grandes chaînes généralistes ABC, CBS, NBC mais plus encore pour les réseaux d’information permanente comme Fox News, CNN et MSNBC. "La compétition acharnée entre les chaînes, le ton martial, la multiplication des émissions spéciales, la tension, tout cela contribue pour le public à renforcer le caractère inévitable de la guerre", estime Graham T. Allison, professeur à Harvard, qui ajoute que "cette atmosphère pousse aussi les journalistes à en faire toujours un peu plus, il faut en prendre conscience".
L’enjeu commercial est considérable. Les professionnels de l’image se souviennent avec envie de la notoriété planétaire acquise en quelques jours par CNN en 1991 pendant la guerre du Golfe. Depuis, la concurrence entre les réseaux d’informations a pris une autre dimension. CNN a perdu de son aura, devancée aux Etats-Unis depuis maintenant un an par Fox News (Le Monde du 28 janvier). Lancée en 1996, la chaîne de Rupert Murdoch ne cesse de voir son avance augmenter. Elle le doit à la fois à son conservatisme et son patriotisme revendiqués, et à une apparence, un ton et un rythme différents des autres. Fox News a inventé les logos enflammés occupant toute la largeur des écrans, les "jingles" agressifs, un défilé incessant de textes en bas de l’écran, des slogans, des titres, des résumés à côté ou sous les images. Depuis quelques mois, CNN et MSNBC s’en sont inspirés.
CNN MISE ENCORE PLUS GROS
MSNBC ne lésine pas sur la mise en scène. Un compte à rebours était affiché en permanence à l’écran avant la date du 27 janvier, jour du rapport des inspecteurs devant le Conseil de sécurité. MSNBC diffuse tous les soirs une émission, "The Showdown Lowdown", consacrée en grande partie à l’Irak. Lester Holt, le journaliste présentateur, va jusqu’à poser des questions aux téléspectateurs dans un style qui n’est pas sans rappeler "Qui veut gagner des millions ?". Ainsi, il y a quelques jours, M. Holt demandait : "Combien de missiles Scud ont-ils été tirés par Bagdad sur Israël en 1991 ? Réponse a : 29, réponse b : 39, réponse c : 49."
MSNBC, détenue en commun par Microsoft et NBC (une filiale de General Electric), compte sur une guerre pour rattraper CNN et Fox News. Elle peut pour cela s’appuyer sur les équipes et les moyens de NBC. Près de 125 journalistes et techniciens de cette grande chaîne généraliste ont été formés pour faire face à une attaque chimique, bactériologique ou nucléaire. En cas de conflit, ils seront envoyés dans le Golfe.
CNN, du groupe AOL Time Warner, mise encore plus gros. L’annonce inattendue, le 13 janvier, de la démission de son président, Walter Isaacson, et le départ de six de ses correspondants illustrent ses difficultés. "Grisée par sa réussite, CNN a tout simplement oublié de définir sa mission et de mieux connaître son public", explique Frank Sesno, ancien chef du bureau de Washington, aujourd’hui professeur à l’université George-Mason. CNN a donc un objectif, regagner sa première place en redevenant la référence dans les périodes de crise. Un budget supplémentaire de 35 millions de dollars est consacré à la préparation d’un conflit. S’il éclate, la chaîne enverra plus d’une centaine de personnes en Irak et dans les pays alentour. "Nous sommes vraiment décidés à nous approprier à nouveau cette histoire", souligne Eason Jordan, le responsable de l’information. "La chaîne retrousse ses manches", ajoute-t-il. Elle a par exemple dépensé 200 000 dollars pour moderniser ses téléphones vidéo et a aussi envoyé ses équipes s’entraîner dans des camps de survie. "Nous avons fait un gros investissement en formant presque 500 personnes. Les officiels américains nous ont promis cette fois plus de coopération et de liberté qu’en 1991."
Mais si CNN espère pouvoir suivre de près l’armée américaine, sa situation à Bagdad est moins facile qu’il y a douze ans. L’Irak a expulsé son chef de bureau à Bagdad et interdit à ses célèbres envoyés spéciaux Wolf Blitzer et Christiane Amanpour d’entrer dans le pays. Du coup, CNN a passé un accord avec la chaîne du Qatar, Al-Jazira, pour pouvoir utiliser ses images.
30 MILLIONS DE TةLةSPECTATEURS
Paradoxalement, la stratégie de Fox News Channel semble moins ambitieuse. Hors des Etats-Unis, les moyens de la chaîne ne sont pas comparables à ceux de CNN ou des grands réseaux généralistes. Elle ne révèle pas d’ailleurs combien de personnes seront déployées en cas de guerre dans le Golfe. Mais Fox a une arme secrète, son patriotisme - et des liens privilégiés avec la Maison Blanche. Pendant le conflit en Afghanistan, la chaîne parlait de "nos troupes" quand elle évoquait l’armée américaine. Les téléspectateurs appréciaient.
Reste à savoir quel est l’impact de ces chaînes d’information sur l’opinion publique. En 2002, entre 20 heures et 23 heures, Fox News était regardée par 1,3 million de personnes en moyenne, CNN par 900 000 et MSNBC par 360 000. Les journaux du début de soirée de NBC, ABC et CBS ont une audience cumulée de l’ordre de 30 millions de téléspectateurs. Mais ces chiffres ne sont pas un bon reflet de l’influence des chaînes d’information. De nombreuses personnes les regardent seulement quelques minutes par jour. Surtout, elles ont un poids considérable sur les gouvernants et les journalistes qui ont, eux, les yeux rivés en permanence sur leurs écrans.
Eric Leser
Le "New York Times" fait suivre un entraînement de survie à ses journalistes
La presse écrite se prépare, elle aussi, à une guerre en Irak. Le New York Times a décidé de faire subir un entraînement spécifique "de survie" à une vingtaine de ses journalistes et photographes. Le quotidien américain le plus influent compte ainsi envoyer sur le terrain à peu près le même nombre de personnes que lors de la guerre en Afghanistan à la fin de l’année 2001. Elles ont été préparées en Grande-Bretagne par une société appelée Centurion Risk Assessment.
"Pour nous, le seul taux de perte acceptable est zéro", explique Howell Raines, le directeur de la rédaction. Il se félicite aussi de la récente promesse du Pentagone de se montrer plus coopératif et d’accorder plus de liberté aux journalistes qu’il y a douze ans pour suivre les opérations militaires, mais sans trop d’illusions. "Nous savons bien que les militaires ne font pas toujours preuve de bonne volonté, rappelle-t-il. Alors je cherche à préparer notre couverture d’un possible conflit à la lumière de l’expérience et des enseignements passés."
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—307105-,00.html
Stockholm de notre correspondant
La "morale fiscale" aura coûté son poste à la grande et élégante Gudrun Schyman, chef atypique du Parti de gauche, l’ex-PC suédois. C’est pour ne pas avoir respecté ce principe, particulièrement sensible dans le pays prélevant les plus lourds impôts d’Europe, qu’elle a dû démissionner, dimanche 26 janvier.
Trois jours plus tôt, les Suédois prenaient connaissance des dernières frasques en date de cette battante à la carrière mouvementée, voire tapageuse. Après avoir examiné de près sa feuille d’impôts pour 2001, les percepteurs ont constaté que Mme Schyman avait cherché à déduire du montant déclaré des frais qui avaient déjà été payés par son parti ou par le Parlement, où elle siège.
Billets d’avion en Suède et vers l’étranger, notes de restaurants (dont une de Maxim’s à Paris) et de taxis, achats pour une fête de 100 personnes, etc. Cet écart de conduite, que l’intéressée assure être involontaire, porte sur 120 000 couronnes (13 040 euros). C’est peu eu égard aux sommes en jeu dans certaines "affaires" mouillant des responsables politiques ici et là en Europe ; c’est beaucoup dans un pays dont une partie de la population veut encore croire à l’égalitarisme et à la justice sociale. Face au mécontentement qui enflait à la base de son parti, Mme Schyman n’a eu guère d’autre choix que de se retirer, à 54 ans, bien que la justice n’ait pas encore décidé s’il y avait lieu de la poursuivre.
L’image de cette responsable toujours prompte à défendre les bienfaits d’une fiscalité lourde en a pris un coup. Les Suédois lui avaient jusqu’à présent pardonné son net penchant pour l’alcool, avoué à la télévision un matin de 1996. Sans forcément partager ses opinions, nombre d’entre eux regardaient avec bienveillance celle qui avait débarrassé son parti des aspects les plus encombrants de l’héritage communiste. Sous sa houlette, cette formation devenue "féministe" obtint jusqu’à 12 % des voix, avant de redescendre à 8,3 % aux législatives de 2002.
Avec un sens très sûr de la publicité, Gudrun Schyman se montrait tant aux rave parties illégales qu’en train de valser avec des patrons aux soirées de gala Nobel. Les opposants suédois à la guerre en Irak vont regretter de ne plus pouvoir autant compter sur cette redoutable oratrice. De même chez les adversaires de l’euro, dont elle devait conduire la campagne en vue du référendum sur l’adoption de la monnaie unique, prévu en septembre.
Antoine Jacob
IV La déroute annoncée de Mitzna :
Jérusalem de notre correspondante
Sa défaite restera pour lui un mystère. Dans un élan de naïveté assez peu politicienne, Amram Mitzna, le candidat travailliste, déclarait lors d’un récent meeting à Jérusalem : "Je ne comprends pas pourquoi les Israéliens, qui, dans leur majorité, approuvent mes idées sur le règlement du conflit avec les Palestiniens, continuent de voter pour Ariel Sharon."
Le maire de Haïfa, tombé dans l’arène politique nationale il y a un peu plus de deux mois, est comme cela. Il dit ce qu’il pense. Et, ajoutent ses conseillers, il pense ce qu’il dit. Cette posture de "l’honnête homme" égaré dans un monde politique israélien des plus retors aurait pu payer. Pourtant, si l’on en croit les sondages parus à la veille du scrutin, et qui montrent que son parti plonge à son plus bas niveau depuis la création de l’Etat d’Israël (19 sièges contre 25 aujourd’hui et une quarantaine dans les années 1980), Amram Mitzna n’était pas l’homme de la situation.
Rongée par les erreurs stratégiques de l’ancien premier ministre travailliste Ehoud Barak et déboussolée par les compromissions du précédent chef du parti, Benyamin Ben Eliezer, ministre de la défense de M. Sharon, la formation travailliste avait pourtant choisi de parier sur un homme neuf pour assurer sa rédemption.
Né en Israël en 1945, ce fils d’immigrés allemands, général de réserve aux états de service irréprochables mais inconnu du grand public, était censé porter un coup définitif à la carrière finissante d’Ariel Sharon, septuagénaire hanté par le passé. C’était ignorer l’habileté de son adversaire du Likoud, qui en dépit de deux années calamiteuses passées aux commandes du pays, est parvenu à se poser en "père de la patrie", unique recours d’un pays en guerre.
Après sa conquête du parti en novembre, M. Mitzna a aussi pâti des ambiguïtés de son propre camp. En pleine campagne électorale, il a dû consacrer une partie de son énergie à batailler contre les caciques travaillistes, prompts à dénoncer son manque d’expérience politique et son incapacité à enthousiasmer les foules. La presse, même la plus favorable à ses idées, n’a pas non plus échappé au piège de l’image renvoyée par M. Mitzna. Désireuse, tout comme la société israélienne, de s’en remettre à un leader charismatique taillé pour les temps difficiles, elle a d’emblée fustigé la raideur et le manque d’emphase de l’apprenti politicien. Et, en lui collant l’étiquette de "Yekke", surnom donné aux premiers immigrés juifs allemands, réputés pour leur rigueur et leur arrogance, elle l’a, d’une certaine manière, coupé des couches populaires et séfarades (juifs orientaux) du pays.
Même les déboires financiers et judiciaires de son adversaire, M. Sharon, n’ont pas servi le candidat Mitzna. Jamais le Parti travailliste n’a bénéficié du relatif effritement du Likoud dans les sondages. Louant son intégrité à l’heure où les scandales commençaient à éclabousser M. Sharon, les éditorialistes des quotidiens de droite (Maariv) comme de gauche (Haaretz) constataient, fatalistes : "Mitzna est un type bien, et c’est là son problème." De fait, l’ouverture d’une enquête sur d’éventuels pots-de-vin à la suite d’une plainte déposée par des adversaires politiques de M. Mitzna n’a pas entamé son image.
TROP ہ GAUCHE
Sur le fond, le discours politique du candidat travailliste n’a pas convaincu les hésitants. Son engagement à reprendre sans condition les discussions avec les Palestiniens et à démanteler "en un an"toutes les colonies de la bande de Gaza puis la majeure partie de celles de Cisjordanie a paru trop ancré à gauche pour les centristes, cœur de cible du parti. Sa promesse de ne pas participer à un gouvernement de coalition, dirigé par M. Sharon, a fini de dissuader des électeurs attachés, comme les deux tiers du pays, à l’union nationale.
Cette position a aussi brouillé l’image du parti, dont les principaux responsables affichaient encore récemment leur volonté de siéger de nouveau auprès de M. Sharon. Des actes courageux, tels que sa visite aux colons de la bande de Gaza, ou symboliques, comme sa prière au mur des Lamentations - alors qu’il revendique son athéisme -, n’auront pas suffi à consolider la position de M. Mitzna.
Ces derniers jours, ayant visiblement intégré la défaite annoncée de son camp, il faisait clairement campagne pour le poste de "chef de l’opposition". L’ampleur de la déroute devrait décider de son sort. A moins de vingt sièges, la claque, historique, forcera sans doute les travaillistes à un aggiornamento. Avec ou sans Mitzna. Deux tiers des militants souhaitent qu’il se maintienne à son poste. Il n’est pas sûr que ses rivaux au sein du parti l’entendent ainsi.
Stéphanie Le Bars
Incursion de blindés israéliens à Jénine
Une vingtaine de chars israéliens et des Jeep ont pénétré, mardi matin 28 janvier, dans le centre de Jénine, au nord de la Cisjordanie. Les troupes israéliennes se sont heurtées à une forte résistance de combattants palestiniens et il y a eu de très nombreux échanges de tirs. On compte deux morts dans les rangs palestiniens. Selon une source militaire, l’armée procède à des perquisitions et à des arrestations d’activistes. Un porte-parole militaire a indiqué que sept Palestiniens avaient été arrêtés dans la nuit en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
D’autre part, une explosion survenue dans une maison de la banlieue de Gaza appartenant à un membre du Hamas a fait trois morts, dont deux adolescents, dans la nuit de lundi à mardi. Des responsables palestiniens ont imputé la déflagration à des missiles tirés par des hélicoptères israéliens, mais des sources proches de la sécurité israélienne ont dit n’avoir connaissance d’aucune opération de ce type et ont imputé ces morts à un accident survenu alors que des activistes préparaient des explosifs en vue d’attentats.- (AFP, Reuters.)