Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Moi je suis la liberté elle-même, je suis la dignité aussi, j’ai lu tous ceci dans les livres de mon grand-père. J’ai écouté tous ceci dans les histoires de ma mère, aux nuits d’hivers, aux champs des oliviers. J’ai appris la liberté sur les branches d’arbres, avec les oiseaux en plein foret. La dignité était ma première leçon de la vie sur cette plage. J’ai vu la dignité sur les vagues de la mer se déplacer, pour s’aplatir à mes pieds. J’ai vu la dignité chez les pierres de notre maison. Ces pierres n’ont jamais tombées à cause des pluies, d’orages et du vent. Ils sont toujours là, à leurs places comme mon grand-père les a placés, il y a plus de cent ans. Vous monsieur, vous faites procès pour la dignité et la liberté, dites-moi donc que voulez-vous de moi, je suis né libre et digne, je suis comme ça. Je suis contre la loi ? Est-ce que la loi m’interdise d’être digne ? Pourquoi vous voulez que tout le monde soit à vos ordres ? Pourquoi voulez-vous faire de moi un homme sans espoir, sans rêves ? Est ce que vous n’avez rien à faire sauf s’occuper de moi ?
Kacem – Bras ouverts et yeux fermés- TUNeZINE N° 100 (extraits)
Réalité Fiction :
Histoire de l’homme objet
Je vais raconter une histoire. Une histoire vraie qui m’est arrivée. L’histoire de l’homme objet.
Je ne me rappelle plus ni quand ni comment. Je ne me demande même plus qui je suis depuis que je me suis endormi. Quand je me suis réveillé, j’ai senti comme si je revenais d’un profond sommeil qui a duré une éternité.
J’arrive a peine à entrouvrir mes cils. La pièce est sombre je ne sais pas si je me suis vraiment réveillé ou si je continue de rêver. J’étais allongé sur un divan devant la télévision, à peine ai-je commencé à distinguer les formes des objets que j’ai sursauté dans mon lit sans oser me soulever, une sueur glaciale m’envahissait, j’ai l’impression de grelotter.
La poussière était partout je ne voyais que poussière. Une couche épaisse de poussière grisâtre me couvrait et recouvrait tout les meubles et les objets. J’arrive a peine à distinguer le tapis sous mon canapé du parterre non recouvert tout est couvert de poussière. Des toiles d’araignées noircis pendaient de tout les cotés. Les murs gris aux traces de peinture écaillée de couleur méconnue. Je voyais de partout les briques découvertes sauf de poussières. Des morceaux de plâtres dégarnis ou qui ont depuis longtemps atterri et pris forme dans ce tableau de désolation.
Je pousse avec précaution ma couverture alourdie par la poussière qui risque de s’élever ; je descends les pieds doucement en me soulevant, appuyé sur les bras et je réussis à me tenir assis. Je saisis ma tête dans les paumes de mes mains appuyées par mes coude fixés sur mes jambes qui tremblaient. Je ne comprends pas ce qui m’est arrivé, d’où je reviens et ce qui c’est passé.
Je n’ai pu me fixer que sur une seule idée : Sortir et me réveiller, voir le jour et me trouver dehors. La porte semble être emmurée, je m’acharnais sur les serrures sans résultat. La gorge sèche je n’arrive pas à crier et à taper sur ce bois suranné pour demander secours. Je me saisis d’un objet qui me permit de débloquer la poigné grippée.
Soudain. Ca me revient. C’était bien mon appartement les mêmes portes des voisins du palier, leur couleurs ont changé, ils ont l’air depuis longtemps abandonnés même les plaques qu’ils gardaient ne portaient plus les même noms que je connais. A la première marche la plaque de marbre grinçe sous mes pieds. Je me rends compte que même le marbre est usé, certaines marches sont tombé et ce qui reste n’est plus qu’un débris décollé. J’arrive à la porte de l’immeuble entrouverte, rouillée impossible à pousser et en fin avec difficulté je réussis à me glisser dehors ; tout est vivant en plein jour je ne suis plus en sommeil je n’étais pas mort.
Tout a changé, la rue de Danemark n’est plus ce qu’elle était. Le marché central a disparu, un immense bâtiment est à sa place mais je n’arrive pas à soulever la tête pour en voir l’extrémité. Plus de magasins de ces marchands de dattes et de fruits secs ni ces marchands d’olives et des variantes salées de l’autre coté, plus de fleurs de plants et de plantes d’ornement ni de gargotiers ces artistes de lablabi et de kaftaji et tout ces délices bons marchés. Des gens inconnus, autrement vêtus, circulaient dans un enclos de béton d’aluminium et de vitres teintées.
Je me sens étranger dans mon quartier, aucun flic ne me guettait je suis descendu par la rue d’Espagne sans être suivi ; je voulais demander à quelqu’un ce qui s’est passé. Tout le monde me dévisageait. Personne ne faisait attention à moi. J’aperçois des robots qui marchent et des jeunes garçons et filles blêmes porter des paniers et les suivre comme s’ils faisaient une corvée. Tout les hommes et les femmes marchaient la tête baissée. Moi non plus je n’arrive pas à la soulever.
J’ai oublié le tabac, le café, je n’ai même pas pensé que je dois manger. Je veux téléphoner, je ne sais plus à qui mais je me rappelle que mon téléphone était coupé je cherchai un taxiphone. J’arrive presque au lieu de la poste centrale mais le bâtiment a changé. Je n’ai rencontré aucun écolier ça doit être un dimanche ou un jour férié
Complètement déboussolé je cherche en vain un repère pour me guider et soudain droit devant moi une vitrine expose un étalage de journaux, je me précipite à l’entrée. Mes yeux dévoraient les noms, les titres les panneaux de publicité, je n’ai trouvé aucun journal de ceux dont je me suis habitué. Je n’ai même pas compris ce que signifie les titres des informations qu’ils portaient, même leurs publicités portaient sur des marques et des produits dont je n’ai jamais entendu parler. Hésitant je me décide d’opter pour le journal qui m’a paru le plus demandé je tends ma pièce d’un dinars au caissier qui prend son temps à la regarder des deux cotés avant de la mettre dans son casier apercevant que je l’attendais. Il me fait un large sourire tout en me balayant par les yeux de la tête au bout des pieds. Je n’ai pas osé lui demander ma monnaie.
Je me suis précipité à rentrer et sans prendre la peine de monter les escaliers je me suis assis par terre adossé au mur dans le couloir d’entrée de cet immeuble déserté pour lire mon journal et m’informer Impossible ça ne peut pas être vrai !!!... En manchette et en gras le premier titre annoncé que Djibouti a envoyé son 14 ème corps d’armée navale et menaçait d’envahir l’Australie. L’article disait que celle-ci a demandé une résolution de la société des nations pour condamner cette invasion
Non je dois rêver ... je cherchais la résolution du conseil de sécurité sur l’Irak que les états unis ont décidé d’occuper, les cours du pétrole, les nouvelles de l’Intifada face à Israël et combien de tués pris en compte pour cette journée. Pas un mot, on parle d’événements et de données que je n’arrive pas à cerner.
Mais les Etats Unis, leurs présidents fous avec tout leur argent et leur armement même si c’est du passé ça ne peut jamais être oublié. Aucun journal ne peut s’en passer jusqu’à l’éternité. On parle bien de Carthage et des romains depuis la nuit des temps comment peut on se passer des Yankees et leur nouveau déchaînement pour exterminer leurs nouveaux indiens musulmans dans le monde entier. Moi je dois être informé, j’ai payé mon journal sans retour de monnaie je dois savoir si Ben Laden a été capturé.
C’est alors que dans un coin d’une page intérieure, je comprends du titre qu’on parle bien des Etats-Unis. On annonçait que « Moulay Khouna Weldada résident général de la Mauritanie promet d’améliorer les conditions de vie des américains aux états Unis ». Bouche bée les yeux me sortaient. On parlait des Etats-Unis comme protectorat Mauritanien c’est le genre d’informations que seul TUNeZINE peut propager.
Complètement bloqué je ne m’intéresse plus à aucun sujet. Mes yeux scannaient les colonnes en diagonale, je ne cherchais plus qu’un seul mot « La Tunisie » où est elle passée celle-ci ? Il semble que je sois tombé sur un journal étranger dont je n’ai pas saisi son identité. Un mot qui peut signifier un pays ou une société. La Tunisie ne figure dans aucune rubrique de l’actualité. Soudain au milieu des annonces et des publicités, je tombe sur deux colonnes qui portent en haut la mention « Annonce payée » comme celles pratiquées par Kim Ill Song un texte en carré sur fond violet le titre « Aujourd’hui 7 Novembre la Tunisie célèbre le 365 anniversaire du changement » mes mains ont lâché le papier. Je ne me rappelle plus comment j’ai monté les escaliers, je me suis trouvé au lit, mes yeux mouillés sont envahis de poussière qui me pique, j’étais complètement réveillé – 100% réveillé- .
* * *
Ce lieu est pourri je ne peux admettre ou accepter de dormir encore pour 350 ans même la langue aurait changé je ne serais alors plus bon à rien sauf comme attraction dans un musée.
Je dois me laver et quitter ce lieu de damnés. Cette fois pour de bon je vais être pour le changement « ettahawel el moubarek ». S’il n’était pas béni il n’aurait même pas duré une décennie.
Tout mes vêtement sont ternis et abîmés par la poussière. Je ne trouve aucun habit convenable à porter quand soudain j’ai trouvé la solution j’ai pris mon costume le mieux soigné et je l’ai renversé. Je vais le porter à l’envers et en plus ça ira mieux avec la mode vestimentaire de maintenant.
Avant de dépasser le palier j’ai hésité, j’ai peur d’être attrapé et reconnu comme un ancien opposant au changement face à une dictature de 365 ans je n’ai aucun mal à imaginer ce qui m’attend. Sans trop y penser, j’ai décidé de faire le muet.
Si la première fois mon attention ne s’est porté que sur ce qui n’existe plus cette fois j’admire ma promenade avec émoi : Trottoirs en granite, arbres en plastique, des oiseaux mécaniques qui gazouillent. Tout est flambant neuf et synthétiquement parfumé. Il n’y a plus de cafés, plus de restaurants. Il n y a plus aucun endroit où on pourrait se retrouver avec des gens.
J’étais frappé par la propreté du quartier il ont bien fait de déplacer ce marché. Les gens ne font que passer têtes baissées, un à un jamais deux la main dans la main même les enfants ont l’air plus sérieux et préoccupé que les grands.
Aucun bruit, plus d’embouteillage, même les voitures qui passent n’ont pas l’air d’avoir de moteurs qui fonctionnent. Plus d’étalage et ces vendeurs à la criée qui allaient et revenaient et qui faisaient semblant d’être chassés par la police qui les faisaient payer à longueur de journée. Quel changement, on a vraiment fait un bond dans la civilisation.
A la place de Barcelone alors que je m’apprêtais à me reposer dans ce jardin artificiel en face de la gare un robot m’arrête, deux antennes s’étendent de chaque coté et me barrent l’accès
nom de code ...identification, nom de code ... parlez !
Je fais le muet
Pourquoi vous ne marchez pas la tête baissée ? Qu’est ce que vous cherchez ? ... Qu’est ce que vous cherchez ?
Je persiste à faire le muet en portant le doigt vers la gare
Non ... Non ... vous êtes interdit d’accès
Il fait passer sur mon corps un objet lumineux qui ressemble à une règle plate tout en répétant : « Cette objet n’est pas répertorié ... il est complètement déconnecté ».
Moi objet ! Je murmure « et toi alors ? tu es l’ange Gabriel ? »
je sais ce que vous pensez ... j’ai compris ce que vous avez murmuré ...ce n’est pas grave ... on est là pour réparer les objets endommagés ... je vais vous dépanner.
Comment moi, réparé ?!! Pour quoi cette machine me prend ... je ne suis pas un robot ! vont-ils me charcuter ?
Non. Non restez calme, nous savons que vous êtes un objet inférieur qui finit par se consumer ... gardez votre calme ... je vais téléchargé le programme qui doit vous être installé
Après tout ce temps je vais finir par être formaté sur la place publique. Quel mépris pour la vie !!
je vous ai dit que je lis vos pensées ne vous irritez plus, vous êtes excusé, vous êtes complètement déconnecté, vous ne pouvez plus savoir ce qui est interdit de penser.
Comme si je l’avais choisi, je dois me transformer en bête pour cesser de penser
Non bête... Non bête, vous êtes objet inférieur genre HOMO catégorie A sans code d’identification ça va vous revenir après la connexion
Je trouve bête de ma part de faire le muet devant une machine qui lit mes pensées
ne parlez pas je sais que vous n’êtes pas muets, je vais vous connecter.
Il me met un casque attaché à son coté droit et relié par un fil à sa ceinture et entame une manipulation des boutons comme un mini ordinateur je n’ai rien senti sauf des pulsions qui faisaient comme si mes cheveux se dressaient.
c’est terminé. procédez a l’identification, procédez à l’identification, HOMO A parlez
26 26
26 26 vous pouvez circulez
Je le vois s’éloigner, moi je me dirige de l’autre coté je fais attention de piquer mes yeux au bout de mes pieds, ce « 26 . 26 » m’est venu comme ça et je suis heureux de m’être sauvé
* * *
Je n’ai plus qu’une seule envie, trouvé quelqu’un avec qui parler, un être humain, un objet inférieur genre HOMO A ou n’importe quoi. J’ai eu autant de mal que mis de soin à sourire, à dire bonjour à faire des avances par tout procédé pour que quelqu’un me répondait.
Tous mes efforts étaient vains, tout le monde s’écartait de mon chemin et passait sans me regarder. Enfin je me décide à arrêter quelqu’un et à lui demander franchement de me renseigner.
monsieur.. Monsieur attendez, voulez vous me donner quelques renseignements ?
Non, non ... Vous êtes connecté... Vous n’avez qu’à vous fixer sur votre idée vous allez être guidé par le centre de commandement. Il est interdit de communiquer, Il est interdit de communiquer, Il est interdit de communiquer entre objets.
Mais qu’est ce qu’il ont ces gens ! Comment peut on vivre sans communiquer ... sans parler...Sans discuter. Quel pitié je ne vais pas être condamné à rester isolé dans mon coin de damné ! Sur quoi sont ils tout le temps branché ? On doit leur répéter cette fameuse déclaration de 7 novembre. Peut être ils sont directement branchés sur les programmes de la RTT ou de la TV7, peut être ils sont guidés automatiquement par la DST ou directement du palais. Ce changement ne doit plus alors changer.
Dans l’impossibilité de communiquer et de parler je me contente d’observer comme un Allien perdu venu d’une autre galaxie. Je dois faire mes provisions, sans argent, les banques n’existent plus j’ai en vain cherché pas même un distributeur de billets. Et même s’il existait mon compte aurait disparu. On ne va pas me servir ce qu’on me doit comme retraite après tant d’années.
Je n’ai vu aucun policier, je n’ai remarqué aucune infraction, à quoi va servir un magistrat par ce temps et destitué en plus. Je dois oublié ce que j’étais si je veux me sauver je dois faire semblant d’être connecté et rester un objet HOMO A 26-26.
J’ai remarqué que pour s’approvisionner les gens entraient, prenaient chacun son objet et sortaient sans payer. اa c’est du vrai 26 26 et quand je pense dans mon temps combien on a râlé sur ce sujet ! J’entre décidé à faire semblant d’être comme les autres habitué, j’ai besoin de sucre de café, de lait et de quelque chose à manger. Quand je quitte les rayons vers la sortie je suis alerté par un panneau clignotant et l’alarme se met à sonner « Non...Non 26 26 quota dépassé... quota dépassé... un seul objet ». Surpris j’ai failli faire tomber mon panier, je rebrousse chemin pour ranger les objets –pardon c’est moi l’objet- je veux dire que j’ai opté pour le lait avant de rentrer.
Je serre mon paquet de lait sous le bras avec ma veste à l’envers tellement usée qu’elle risque de tomber, et lassé, je me sens diminué quand je pense où je vais mon ventre se serre. C’est peut être aussi la faim, il est déjà l’après midi et je n’ai encore rien mangé.
Mon dieu qu’est ce qu’il était beau ce temps où on pouvait choisir tout ce qu’on voulait manger tout en sachant l’avoir payé et sans se sentir subventionné. اa c’était la liberté.
Non je vis encore sur mes vieilles idées. La liberté c’est plutôt de pouvoir parler, de connaître les gens, de discuter, de bavarder ... Mais ce n’était pas vrai … malgré tout ça on était déprimé. La liberté c’est plutôt d’avoir plaisir en ce qu’on fait. Moi mon véritable plaisir était de tout contester de tout critiquer tout me paraissait erroné. Ce n’est pas un plaisir de se sentir mal adapté, insatisfait. J’étais insatisfait parce que mon plaisir était de voir mes idées s’imposer et comme il n’y avait pas grand monde qui les comprenaient j’étais marginalisé et insatisfait. En réalité mon plaisir était de diriger c’est pourquoi j’ai fait le magistrat et je contestais tout ceux qui dirigeaient. J’aurai dû mettre ma veste à l’envers depuis longtemps et patienter en attendant l’opportunité et tout en servant les gens qui peuvent m’offrir de grandes occasions, j’aurai dû vivre en lèche soulier car c’est ainsi que tout ceux qui ont réussi, ont commencé.
Quel hypocrite j’étais... je n’ai pas compris le sens du changement ! Je ne vais pas raté cette fois mon occasion. Quelle bêtise de faire le héros et de se sacrifier pour des principes et des idéaux. Maintenant qu’on est devenu des objets inférieurs et remplacé par des robots reliés à un seul centre de commandement on s’est fait piéger au lieu de les connecter c’est nous qui sommes devenus téléguidés, interdits de paroles, de penser. Si nous avions songé à maîtriser notre furie pour satisfaire nos caprices et nos envies et à courir derrière une modernité inouïe nous n’aurions pas été réduit à l’esclavage par des machines sans âme ni esprit. Si on a maintenu notre style de vie, notre simplicité et notre spontanéité comme ceux qui vivent au Sahara ou en montagnes isolées à Djibouti ou en Mauritanie on aurait pu prétendre maintenant conquérir l’Amérique ou l’Australie
Je n’ai plus que des « si » dans mon esprit abasourdi par ce choc de modernité d’HOMOS XX répertoriés téléguidés vivant comme du bétail cloné Vivant sur des quotas de foin ou de lait .
Tout ce dont j’ai besoin maintenant c’est un minimum de rangement, enlever toute cette poussière du temps, évacuer la télé et toutes les fausses idées et écrire mon dernier messages à l’humanité avant d’être repris et mis en réseau comme tout ces objets.
Mais de quoi je me mêle ? à quelle humanité je dois parler ?! à ces objets ?!! Maintenant que je ne suis plus connu ni poursuivi je dois profiter de mon anonymat et me sauver de ce bled au lieu de tomber comme un rat devant l’appât. Il doit bien exister encore un pays où les arbres ne sont pas en plastiques vernis et les oiseaux non mécaniques, j’étouffe de tous ces parfums synthétiques, ça me donne l’allergie.
* * *
Au bout d’une semaine j’ai presque assimilé les règles de ma nouvelle vie. J’ai appris à vivre à l’écart d’une société de bétail cloné qui ne sait plus ni lire ni écrire, ni rire, ni crier. Sans émotion sans ambition, des sacs poubelles à nourrir par des robots qui leur font subir le pas du canard et la peur de l’agneau. Une société futile dont la survie même est inutile.
Que de poussière à ramasser dans ce pays. Quand je me rappelle ce que j’ai enduré pour nettoyer mon foyer je n’ai plus a l’esprit qu’un seul mot : c’est inouï !
Tiraillé de tout les côtés comme crucifié aux quatre points cardinaux, comme si on cherche de chaque côté à me broyer une jambe ou un bras alors que je ne veux qu’être laissé en paix, je veux écrire un scénario pour un monde nouveau.
Le ciel est toujours bleu les jours viennent toujours après chaque nuit. C’est tout ce que j’ai garder de certain dans ma vie. Même si dans ma perception du temps je garde la conviction qu’il n’avance plus. Tout peut être truqué ou anéanti ou truqué même la vie, quand l’homme devient objet, un objet sans dignité.
Que c’est réconfortant, combien il est important de garder un brin de dignité, même si on se trouve le dernier à y croire et à l’affirmer. Je ne vis pour personne ni pour aucune illusion, je ne dois subir aucune aliénation, je suis indépendant même seul, même le dernier indépendant, je suis l’humanité, je suis la nation.
Quand je vois qu’on m’a ravi mon pays, je suis pris de furie. C’est en regardant vers le ciel que je me reprends. Celui la ils ne pourront jamais le coloniser le partager, le transformer en enclos gardé, il me restera toujours un morceau bleu à admirer. اa fait maintenant quatre cent ans que je suis né et le soleil impérial m’illuminait, les nuages continuent à voyager sans passeport sans visa, sans sélection, sans intervention. Quand la pluie tombe, je sors sans parapluie pour me mouiller comme les champs, j’ai soif et seule cette eau du ciel peut m’abreuver.
Maintenant ça fait longtemps que j’ai pris l’habitude de me réveiller tôt pour assister au levé du soleil. Je m’assois chaque fois sur un rocher aux abords du port pour assister à la naissance de chaque nouvelle journée. J’ai l’impression de l’entendre crier comme un nouveau né.
Je n’aime pas les journées mort-nées. Je n’aime plus les horizons gris. Parfois je reste là évanoui jusqu’à la tombée de la nuit, J’entend la symphonie de la plage de ces vagues cessées sur les rochés du rivage. jamais vous ne pourrez imaginer quel effet ça me fait quand il se mélange avec l’orage. J’ai l’impression d’entendre le Che chanter des poésies d’Echabi. C’est avec les esprits de ce genre d’hommes que je partage ma vie. Les hommes aujourd’hui n’existent plus.
La mer m’a appris le silence et la persévérance. Quand on est seul, séquestré par des robots, dans un pays qui ne nous appartient plus, on a plutôt besoin d’être encore plus seul et plus éloigné dans nos rêves et dans nos idées de ces démons de pêché. J’ai juré de ne plus manger de leur pain, de ne plus boire de leur vin. J’ai fait le carême aujourd’hui, non pas par pénitence mais seulement pour ne pas oublier la souffrance que j’éprouvais de manquer de liberté. Il m’aurait été plus facile de me trouver emprisonné, privé de tout droit et torturé. Comme ça j’aurai pu identifier un vis-à-vis sur qui je peux déchaîner ma haine et ma rage d’opprimé.
Maintenant on n’a plus besoin de bâtir des prisons comme ça se faisait avant, c’est devenu comme les cages aux lions. Les prisons qu’on fait aujourd’hui sont plus performantes. Ils sont bâtis dans nos esprits. C’est par des idées bien étudiées et des messages codés qu’un robot peut tenir en main toute une société sans difficulté. Plus besoin de police ni d’armée sauf pour les parades et les corvées. Ils sont devenus des êtres génétiquement transformés, comme des chiens dressés ils vous lèchent les souliers comme ils peuvent vous arracher tout le pied, cela dépend du message auquel il répond.
J’aurai bien aimé avoir un vrai chien avec moi, mais les chiens n’existent plus aujourd’hui ici. Il est interdit d’avoir des rapports amicaux même avec des animaux. Ici il n’y a plus que des hommes objets géré par des robots. Ils ne savent plus dire non, ils ne savent plus être mécontents, ils ont été immunisés contre toute émotion. Tout est calculé en profits et intérêts. Ils sont téléguidés et ne réagissent plus qu’aux commandements qu’on leur transmet.
L’interdit est devenu la Loi à laquelle on ne peut répondre que « oui ». Si vous avez à compter combien un homme-objet dit oui par journée vous préférerez faire le compte des autres mots qu’il a prononcé. Beaucoup ont tendance à comparer l’idiotie des hommes au comportement des animaux – cela est devenu une façon de parler - alors que c’est une offense aux bêtes que ne peut commettre que ceux qui ne les ont jamais compris.
Moi par exemple je suis un homme interdit, j’étais effacé je n’existe plus sauf comme un surplus dans ce pays, cela fait 350 ans que je suis ainsi parce que je ne dit plus automatiquement oui. On m’aura préféré pendu ou exclu dans un asile pour toute ma vie. Mais la perfection aujourd’hui fait qu’on tue par l’oubli c’est la raison pour laquelle la plupart des gens viennent de leur propre gré pour être mis en circuit.
J’aurai pu me transformer en poussière sous la poussière de ma chambre quand j’étais endormi. Seulement ils n’ont jamais pu douter qu’il pourrait y avoir des cas isolés qui peuvent se réveiller même après des centaines d’années. C’est la raison pour laquelle je regarde tous les jours l’horizon de l’aube jusqu’au matin, j’attend la silhouette de ce revenant qui va m’aider à redresser la machine du temps et à la remettre en fonction. Personne ne va accepter cette vérité maintenant si je dis que je suis né il y a 400 ans. Un homme ne peut vivre aussi longtemps même s’il passe la plupart de sa vie endormi. Il faut trouver un revenant pour confirmer ma version et m’aider à re stabiliser la notion du temps.
Quand je vous dis que l’ère nouvelle, celle du changement, dure maintenant depuis 350 ans vous ne pouvez pas le croire ni l’imaginer même si c’est écrit noir sur blanc dans vos journaux et dans votre constitution. Pour vous c’est un message codé que vous exécutez. Vous êtes interdits de penser. Un changement par essence ne dure pas longtemps, comment peut-on parler d’ère nouvelle en nous répétant pendant des siècles la même chanson. Je ne peux mieux vous l’expliquer, si quelqu’un de mes lecteurs le pouvait, je le prie de revenir pour le confirmer, il aura en même temps comme moi deux vies en plus. Mais même si vous me le promettez, qui peut croire qu’un mort qui s’est libéré acceptera de revenir dans ce pays pour vivre en homme-objet !
Yahyaoui Mokhtar Tunis le 20 10 2020
N.B. La seconde partie de ce travail a été auto-censuré