Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Par laïcité, nous voulons dire ici, la neutralité de l’Etat vis à vis de la religion, et la neutralité de la religion vis à vis de l’Etat et de ses affaires. Dans cet article, la laïcité dont nous parlons n’a aucune hostilité, ni haine, vis à vis de la religion. Croyance et laïcité ne sont pas contradictoires, elles ont toutes les deux un large terrain d’entente. Un laïc peut être un grand croyant, un adorateur très pieux de Dieu. La définition de la laïcité que nous retenons dans notre analyse, c’est sa définition authentique, la vraie, qui consiste dans la séparation, pure et simple, entre la gestion du pouvoir et la religion. En d’autres termes, il faut que l’Etat garde son indépendance totale vis à vis de la religion, et que cette dernière, à son tour, garde son indépendance vis à vis de l’Etat. Il faut la main levée réciproque de l’un sur l’autre.
La religion dont va parler dans cet article, c’est l’Islam. L’Etat en question dans cette petite analyse, c’est l’Etat d’un pays musulman, ici nous allons prendre l’exemple de la Tunisie.
A-t-on besoin de l’Islam en Tunisie ? Ou plutôt, a-t-on, même, le droit de poser une telle question ? Normalement nous n’avons pas ce droit. Poser cette question, revient à piétiner les libertés des autres. Seules les particuliers ont le droit de dire : Ai-je besoin d’une religion, de l’Islam par exemple ? Mais quelqu’un qui se la pose au nom de l’ensemble du peuple, ne fait que dépasser les limites de ses droits et de sa liberté, pour piétiner celles des droits et des libertés des autres.
Pour évaluer l’importance et l’urgence du besoin que les Tunisiens prouvent pour leur Islam, il faut procéder autrement que de poser ce genre de question. Il faut procéder par la constatation. Il faut bien voir si la société tunisienne est bien rattachée à sa religion ou non. Il faut suivre, sur le terrain, tous les signes qui confirment ou infirment ce fait. En procédant ainsi, nous constatons qu’effectivement, bien que, le régime en place, a choisi pour gouverner le pays, la méthode de mener une guerre atroce contre l’Islam et tous ceux qui le pratiquent. Il a installé un contrôle sévère de tous ceux qui fréquentent les mosquées pour faire la prière. Il a imposé la fermeture des mosquées pendant toute la journée, à l’exception de très brefs moments pendant les horaires de la prière. Il a interdit le port du voile à toutes celles qui vont à l’école, à l’université et pour celles qui travaillent. Il a même ordonné à ses flics d’agresser celles qui le porte dans la rue. Il a banalisé la marginalisation des pratiquants dans la société en les privant de travail, de passeports, et de presque tous leurs droits…
En même temps, il a monopolisé l’exploitation de l’Islam, dans des buts politiques bien sûr, en sa faveur, et il a imposé sa main-mise sur lui. Malgré tout cela, le peuple, dans sa grande majorité, continue à rester trop rattaché à sa religion, et à bien respecter la pratique de ses piliers et de ses principes. A titre d’exemple, il continu à mener sa campagne volontaire de construction de mosquée. Ces mosquées, et surtout pour la prière du vendredi, continue à afficher complet et les nombreux retardataires font leur prière sur les trottoirs. Le mois du ramadan continue d’être le mois exceptionnel de toute l’année sur pas mal de niveau. Le pèlerinage et la « omra » continuent d’être le centre de préoccupation d’une bonne partie des citoyens de tout age. La préférence des familles de confier leurs enfants au « koutteb » pour leur faire apprendre le Coran et quelques rudiments de l’Islam plutôt qu’à la crèche qui ne leur apprend pas grand chose. Malgré l’interdiction, l’Islam continue à jouer le rôle importante école de pensée et à animer les débats. D’une façon générale, malgré les efforts inestimables qui ont été fournis par le régime pour détourner le peuple de sa religion et de sa culture, les résultats ont été très maigres et le peuple est resté trop rattaché et fidèle à sa culture et à sa religion.
L’exemple tunisien en la matière n’est pas unique dans le monde. Deux autres exemples sont encore plus frappants. La laïcité sauvage, qui a frappé la Turquie, depuis les années vingt du siècle dernier, n’a pas empêchée la société turque, malgré les grandes difficultés et sacrifices, de rester fidèle à sa religion et à sa culture musulmane. Le deuxième exemple est celui des pays de l’Asie centrale de l’ancien empire soviétique. Ce dernier considérait que la religion est l’opium du peuple et a consacré trois quarts de siècle à la combattre pour l’éradiquer de ces sociétés. Peine perdue, l’empire s’est effondré, et ces peuples se sont trouvés trop rattachés à leur religion, comme si rien ne s’est passé !! La religion comme la culture, l’histoire, comme la langue, les habitudes et les traditions, et comme la terre sur laquelle vit une même société, ce sont tous des constituants de l’identité d’un peuple, rien ne peut les effacer ou l’annihiler. Les modernistes à l’occidentale qui veulent pousser la société tunisienne à nier sa religion et sa culture, bref, presque à nier soi-même, ce sont des gens qui sont en train de labourer ou d’assécher la mer. La Tunisie a bel et bien besoin de son Islam et de sa culture musulmane et personne ne peut la séparer de soi-même.
L’Islam est-il, seulement, un ensemble de cultes liant le musulman, en tant que personne, à son créateur ? Nous ne pouvons pas répondre par l’affirmatif à cette question. Car une simple lecture des textes de l’Islam, même par les plus profanes, nous avise que cette religion embrasse tous les aspects de la vie de l’être humain. En plus de l’aspect cultuel, l’Islam est un mode de vie global pour l’être humain. Il est un système culturel pour ses adeptes, partant des simples détails de la vie pratique de tous les jours de l’individu et de la collectivité tout entière, jusqu’à la méthodologie de réflexion dans tous les domaines de la vie. L’Islam, à travers tout son histoire, a constitué une école de pensée, unique dans son genre. Le progrès et la décadence des musulmans dans le monde sont toujours tributaire de l’épanouissement et de la décadence de cette école de pensée.
L’Islam est aussi un système social, définissant d’une façon très claire et très détaillée les bases sur lesquelles doivent se tisser les relations entre les membres d’une société musulmane. Basé sur la foi profonde à l’au-delà et à une deuxième vie, suivant le jour du grand jugement, l’Islam est un code moral sans précédent ni équivalent. Rien ne peut redresser la conduite, la rectitude, la transparence, de l’être humain, autre que la foi profonde en Dieu, et sa crainte. Toutes les autres méthodes ont été testées, et n’ont donné aucun bon résultat. Le monde entier, chez les grands comme chez les modestes, chez les intellectuels comme chez les profanes, est complètement dévasté par la corruption, le crime et la délinquance. Rien, parmi les discours et les références humaines, n’a pu arrêter ces fléaux et leurs effets dévastateurs. Alors que l’Islam et le respect de ses grandes valeurs ont fait preuve d’avoir le pouvoir d’éduquer l’être humain, et de faire un être honnête, intègre et transparent.
Les textes de l’Islam contiennent aussi des éléments, suffisamment claires, sur les orientations générales de la vie économique et politique que peut adopter une société musulmane. Le caractère général de ces éléments n’est pas du tout un inconvénient. Au contraire, c’est un grand avantage, dans la mesure où ça laisse la possibilité à la raison humaine de fonctionner pour asseoir sur ces orientations générales, des systèmes bien ficelés et bien détaillés, prêts à l’application. Ceci laisse la possibilité d’adapter ces systèmes à toutes les époques et à tous les environnements.
Ceux qui veulent réduire l’Islam à un simple culte, liant l’individu à son créateur, ce sont ou bien des gens qui non rien compris de l’Islam ou bien des ennemis viscéraux de l’Islam, qui n’osent plus dire : La religion est l’opium du peuple, ni de dire que Dieu est mort et s’il n’est pas mort, il faut le tuer. Ils n’osent plus dire ça ni afficher leur propre vérité. C’est pour cette raison qu’ils procèdent de nos jours à une nouvelle méthode, extrêmement hypocrite, qui consiste à insister sur le fait qu’ils sont de bons musulmans( !!), et, en même temps, ils insistent aussi sur le fait que l’Islam n’est rien d’autre qu’un simple culte, dans le but de l’exclure de tous les domaines de la vie des être humains.
Ce que les musulmans appliquent de l’Islam, ce ne sont pas ses textes, mais une interprétation de ses textes. L’interprétation des textes de l’Islam est-elle unique ou multiple ? Est-elle dynamique ou statique ? Par la nature même de l’Islam et la nature des êtres humains, dotés d’une raison, vivant dans un monde en évolution continue, et eux-même gouvernés par la loi de l’évolution, l’interprétation des textes de l’Islam ne peut être que multiple et dynamique, suivant et guidant l’évolution de la nature elle-même et celle des êtres humains aussi. Chaque fois que cette interprétation est actualisée et bien adaptée à l’époque, les musulmans vivent en progrès d’avant garde, en harmonie avec eux-même, avec leur religion et avec la nature. Lorsque l’interprétation perd de son dynamisme et de son actualisation et tend au statisme, les musulmans, dans ce cas, vivent en déphasage de tout, des autres, de l’époque et de la nature. C’est le cas de la vie des musulmans depuis plusieurs siècle. Ce dernier siècle, il y a eu plusieurs essayes pour dynamiser l’interprétation de nouveau et pour l’actualiser conformément aux conditions de l’époque. Les efforts en la matière sont bien évidents. Les résultats ne sont pas encore suffisants, surtout que, pour réussir, en plus de l’interprétation adéquate, il faut le changement radical de la mentalité collective sur la base de cette nouvelle interprétation adéquate. De très grands efforts restent à fournir dans ce sens.
L’Islam peut-il gouverner, c’est à dire mettre en application une interprétation globale adéquate, gérer l’Etat par un système de loi promulgué sur la base de cette interprétation globale ? En absolu, la réponse est oui. La preuve c’est qu’il a gouverné durant des siècles et dans des endroits bien différents et bien étendus, sur la base d’une suite d’interprétations des ses textes, adéquates et dynamiques.
De nos jours, sommes-nous dans ce cas ? D’après mon « ijtihed » personnel, nous ne sommes pas dans ce cas. Nous ne pouvons pas gérer les affaires de l’Etat sur la base d’une interprétation actualisée des textes de l’Islam. Quatre argumentations essentielles peuvent être avancées pour défendre ce « ijtihed » :
L’absence d’une nouvelle interprétation des textes de l’Islam, suffisamment claire sur la base de laquelle les affaires de l’Etat peuvent être gérées.
La mentalité collective n’est pas suffisamment préparée pour la réalisation de cette tâche.
Vouloir être gouverné par une loi islamique, même réformée et actualisée, n’est pas encore une revendication collective de toute la société. Principe de liberté oblige à ne pas forcer les gens d’être gouverné par un système qui ne l’ont pas choisi et agréé.
L’environnement international n’est pas favorable. Les rapports de force ne sont pas du coté des musulmans, pour qu’ils puissent s’imposer à cet environnement international défavorable.
Que faire alors ?
Il faut accepter cette laïcisation imposée d’en haut et accepter de vivre et d’évoluer dans son cadre, la refuser, sans avoir le moyen de la changer par autre chose, ne change rien dans l’état des faits. En d’autres termes, il faut vivre son Islam normalement dans toutes ses dimensions, tout en s’abstenant de réclamer l’application de sa dimension politique. C’est à dire, la participation à la course au pouvoir sous la bannière d’un programme islamique. Il vaut mieux accepter cette laïcité et s’adapter à elle, et peut-être participer à la gestion de ses conséquences, que de la refuser tout en restant incapable de la juguler. Accepter ce fait accompli, ne diminue rien de l’Islam, dans ses textes ni dans ses interprétations. Le calife Omar était le premier à geler la loi coupant la main du voleur pendant l’année de la sécheresse, « erramada ». Je sais que la mentalité islamiste considère l’autorisation de la laïcité comme un repenti. Ce qui est totalement erroné. Il est dû, tout simplement, à une formation erronée, qui est basée sur certaines idées, totalement personnelles et très discutables, avancées par certains intellectuels islamistes au cours des années soixante et soixante-dix du siècle dernier. Ces idées sont des opinions personnelles de ceux qui les ont avancées. Elles ne sont pas, du tout, une partie intégrante indissociable des textes de l’Islam. Continuer à considérer ces idées personnelles de leurs auteurs comme partie obligatoire de l’Islam et refuser la réalité sans avoir la possibilité ni les moyens de la changer, ne peut nous aider à rien, sauf à rester figé dans la décadence.
Sur le terrain, la coexistence entre Islam et laïcité est déjà un fait qui date depuis très longtemps, de plus d’un demi-siècle. Pour certains pays, de plus de trois quarts de siècle. Si je l’ai proposé, je n’ai pas apporté du neuf. J’ai voulu, tout simplement, arranger une situation déjà existante pour qu’elle devienne plus constructive et au profit de tout le monde.
Quelle forme positive peut-elle prendre cette coexistence entre Islam et laïcité ? Tout d’abord, tous les opérateurs politiques dans la société, du coté du pouvoir en place, comme du coté de l’opposition, doivent lever la main sur l’Islam et toutes les affaires islamiques. Tout ce qui relève de l’Islam doit revenir à la société et à ses intellectuels et ses « oulamas ». C’est à elle que doit revenir la tâche de gérer toutes les affaires matérielles et immatérielles de sa religion. Des associations de tout genre dans ce domaine doivent voir le jour et appartenir à la société civile. Des associations caritatives et cultuelles qui veillent à l’entretien et au bon fonctionnement des mosquées, des écoles coraniques, des écoles privées d’une façon générale, et leurs fonctionnaires. Des associations caritatives et de secours islamique, qui doivent venir au secours de tous les nécessiteux dans la société, pour éradiquer la privation, les aspects de la pauvreté flagrante et pour réduire les écarts énormes entre les citoyens, doivent se multiplier partout dans la société. Il ne faut pas rester à la merci de l’Etat, le peuple est capable de se libérer de l’Etat et de subvenir à ses propres besoins. Rien n’asservit la société que de rester, dans ses besoins essentiels, tributaire de l’Etat. Il faut se libérer de l’Etat et combattre son hégémonie pour l’empêcher de se convertire en dictature.
Des associations d’éducation et de formation religieuse, et autre que religieuse, doivent venir renforcer le tissu associatif dans le pays et intensifier leurs activités pour aider à accélérer l’émancipation du peuple et améliorer la qualité du capital humain dans le pays. Une société musulmane est mieux placée, que n’importe quelle autre société, pour généraliser et approfondir l’éducation et la formation, bénévoles parmi tous les citoyens, à l’exemple des instituts des pieds nus en Inde. Surtout, si nous arrivons à bien choisir les programmes et à bien rationaliser les méthodes. De que nous venons de dire, il ne faut pas comprendre que nous exprimions une certaine nostalgie pour les méthodes traditionnelles de l’enseignement. Sur ce niveau, nous sommes très réformateurs, aussi bien au niveau du fond et des programmes qu’au niveau de la forme et de la pédagogie à entreprendre.
Nous estimons que par cette méthode nous parviendrons à combler le déficit scolaire, de santé et autre, qui va en s’élargissant dans notre pays sur les deux niveaux, quantitatif et qualitatif.
Des associations, de recherches scientifiques et de grands débats entre intellectuels, en matière d’Islam, doivent prendre place pour activer les esprits, dynamiser le terrain intellectuel et animer le débat. Cela va permettre la libération des esprits et la floraison des idées et des conceptions. Ce qui va permettre l’évolution et le progrès de la société, car rien d’autre que les nouvelles idées ne nous permet cela. Une société qui ne produit pas des nouvelles idées est une société figée, presque morte. C’est de cette façon aussi que nous pouvons parvenir, pas à pas, à une nouvelle interprétation des textes de l’Islam, bien adaptée et appropriée à l’époque.
Nous pouvons multiplier encore les exemples pour illustrer la façon dont la société peut vivre librement et d’une façon spontanée sa religion dans sa vision globale, loin des affaires du pouvoir, mais très présente dans une très bonne partie des affaires de la société.
Tout ce tissu associatif, rattaché à l’Islam, ne doit appartenir à aucun opérateur politique, ni du coté du pouvoir en place, ni du coté de l’opposition. Il appartient tout simplement à la société tout entière et à sa société civile. Tous les partenaires politiques doivent être sur le même pieds d’égalité vis à vis de ce tissu associatif que nous venons de proposer.
La situation actuelle de l’Islam en Tunisie, n’a rien de normale, aussi bien par rapport à ce que ça était fait à travers l’histoire que par rapport à ce qu’on le fait dans le vrais régimes laïcs. Le régime en place interdit au mouvement islamiste d’utiliser l’Islam dans des buts politiques en sa faveur, alors que, lui-même, il monopolise l’utilisation de l’Islam dans des buts politiques qui lui sont favorables. Pire encore, il sème la terreur pour empêcher la société d’utiliser son Islam dans tous les domaines, en dehors du domaine politique entendu dans le sens de la gestion du pouvoir. D’où s’impose d’elle-même une restitution de l’Islam et des affaires islamiques à la société.
Cela va permettre la clarification de la situation, et la séparation effective entre la gestion des affaires de l’Etat et l’exécution du pouvoir au nom de la charia, le dégonflement du poids exagéré de l’Etat monopoleur de toutes les activités dans la société, et enfin ça va permettre une réanimation intense de la vie cultuelle et spirituelle, de la vie culturelle et intellectuelle et enfin de la vie sociale, dans la société tunisienne. Dans cette vision des choses, la société va devenir plus libre et plus forte, va gagner du poids et de l’indépendance vis à vis de l’Etat et va lui faire ainsi le contre poids et l’empêcher de se convertire en dictature.