Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Jazeera, Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
New York (Nations unies) de notre correspondante
Colin Powell, Jack Straw, Dominique de Villepin, Igor Ivanov, Joschka Fischer, Ana Palacio... Dix ministres des affaires étrangères des quinze pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies devaient assister, vendredi 14 février, à la présentation du rapport des chefs des inspecteurs en désarmement de l’ONU, Hans Blix et Mohamed ElBaradei. Cette réunion était considérée comme décisive : elle devait relancer l’intense bataille diplomatique entre partisans et opposants à une prochaine guerre contre l’Irak.
Dès jeudi, Londres et Washington ont fait savoir qu’ils comptaient déposer un projet de résolution pour officialiser leur intention de faire la guerre à l’Irak. La date du dépôt du texte, probablement la semaine prochaine, reste à trouver. Lundi est jour férié aux Etats-Unis, donc à l’ONU, et un Conseil européen extraordinaire est convoqué à Bruxelles. Mardi se tient le débat public sur l’Irak, sollicité par les non-alignés, qui permettra aux 191 pays de l’Assemblée générale de s’exprimer. Le dernier débat public, en octobre 2002, alors que les négociations sur la résolution 1441 étaient tendues, avait tourné au forum antiaméricain. Cette fois, les journalistes américains parlent déjà de "filibustering", du nom de cette technique parlementaire qui consiste à conserver la parole le plus longtemps possible pour empêcher un vote.
Avant même le dépôt annoncé d’une deuxième résolution, le "comptage des têtes", selon l’expression consacrée, a commencé à l’ONU. Il faut 9 voix, et pas de veto, pour qu’un texte soit adopté. Cinq pays sont opposés à une guerre immédiate : Russie, Chine, France, Allemagne, Syrie. Quatre sont partisans d’une action militaire sans délai (Etats-Unis, Royaume-Uni, Bulgarie, Espagne). Six Etats peuvent donc faire la différence.
En l’absence de texte, les décomptes sont théoriques, mais un texte n’est déposé que si ses auteurs pensent recueillir un soutien suffisant... Il pourrait même ne pas y avoir de texte du tout : certains experts américains sont convaincus que, plutôt que d’engager une "bataille à couteaux tirés" pour arracher 9 voix, les Etats-Unis pourraient renoncer à rechercher une seconde résolution.
Cette solution, du type "Kosovo", permettrait de ne pas envenimer davantage le débat. Pas de vote, pas de déchirement. Et tout le monde pourrait se joindre ultérieurement aux opérations dans le cadre d’une résolution post-conflit. A l’inverse, certains relèvent que les Etats-Unis ne peuvent pas se montrer trop impolis avec l’ONU, à un moment où ils demandent au Conseil de partager le fardeau de la menace nucléaire en Corée du Nord.
L’un des enjeux de la journée de vendredi est la réaction au rapport de M. Blix des six pays membres du Conseil "non alignés". Voici un état des positions.
Angola. Ce pays sort d’un quart de siècle de guerre civile qui a fait 2 millions de morts, rappelait, le 5 février, le vice-ministre angolais des affaires étrangères. Il est pour le renforcement des inspections et entend privilégier le multilatéralisme. Jacques Chirac a téléphoné au président Dos Santos. George Bush également. Selon les spécialistes, Luanda entretient une relation ambiguë avec les Etats-Unis, qui exploitent son pétrole mais ont soutenu, longtemps, le chef rebelle Jonas Savimbi.
Cameroun. Jacques Chirac a téléphoné au président Paul Biya. Le 5 février, le ministre des affaires étrangères a indiqué partager les "appréhensions" des Etats-Unis tout en appelant Kofi Annan à tenter une médiation pour éviter la guerre. Les Etats-Unis apportent une aide économique, mais la France a un accord de défense avec Yaoundé, qu’un différend territorial au sujet de la presqu’île de Bakassi, riche en pétrole, oppose au Nigeria, son grand voisin anglophone.
Chili. Jacques Chirac, comme George Bush, ont appelé le président Lagos. Le Chili vient de conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis. La ministre des affaires étrangères a très clairement pris le parti de Washington, le 5 février. Mais les dirigeants chiliens sont divisés. L’ambassadeur chilien a demandé, avec son collègue mexicain, des consultations sur le plan français.
Guinée. Le chef de la diplomatie guinéenne est un ancien ambassadeur à l’ONU proche de la France. La Guinée s’est prononcée pour le renforcement des inspections. Elle doit prendre la présidence du Conseil le 1er mars.
Mexique. Le président Vicente Fox a pris ses distances avec Washington. Mexico a de graves contentieux avec les Etats-Unis, sur l’immigration et la peine de mort notamment. Le Mexique préfère la prolongation des inspections, mais veut préserver la "pertinence" du Conseil de sécurité. "Non à la guerre, non à l’unilatéralisme, oui à la paix", a lancé Vincente Fox, mercredi 12 février.
Pakistan. Ecartelé entre son soutien aux Etats-Unis et son opinion publique, il fait partie des pays qui aimeraient éviter un vote. La plupart des experts le rangent pourtant dans le camp américain.
Un texte américain ? S’ils arrivent à rallier les deux Etats latino-américains et le Pakistan, les Etats-Unis ont tout de même besoin du soutien d’au moins un pays africain, ce qui n’est pas acquis, à un moment où la France a pris le problème de la Côte d’Ivoire à bras-le-corps.
Un texte français ? La France pourrait-elle transformer son plan de renforcement des inspections en un projet de résolution ? Ce serait considéré comme une provocation par Washington, qui pourrait opposer son veto. Les Français ont pris soin de faire des propositions ne nécessitant pas de nouvelle résolution. Alors que Jacques Chirac avait, en septembre 2002, défendu une "approche en deux temps", Paris s’oppose à une deuxième résolution qui ouvrirait le chemin à la guerre, au grand dam de Colin Powell, qui s’estime trahi.
Un compromis ? Celui-ci pourrait prendre la forme d’un texte renforçant les inspections mais avec un ultimatum. Les Britanniques pourraient intervenir en ce sens. Mais cette hypothèse était jugée, jeudi, hautement improbable.
Corine Lesnes
Bagdad s’attend à un rapport "plus positif"
Le Parlement irakien devait discuter, vendredi 14 février, d’une loi interdisant la fabrication d’armes de destruction massive. "La Cocovinu et l’AIEA ont demandé une promulgation rapide de cette loi et l’Irak a promis de le faire le plus tôt possible", a annoncé le président de l’Organisme de contrôle irakien, le général Hossam Mohammed Amine. L’ONU presse Bagdad de se doter d’une telle législation depuis 1991. L’Irak prévoit par ailleurs que le rapport de Hans Blix et Mohamed ElBaradei, vendredi, devant le Conseil de sécurité, "sera plus positif et plus ’blanc’ que celui présenté le 27 janvier". "C’est ce que nous ont promis MM. Blix et ElBaradei, car l’Irak a fourni toutes les informations demandées dans tous les domaines et a adopté des positions positives sur le survol de son territoire par des avions espions et la loi anti-armement", a déclaré le général Amine. - (AFP.)
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—309294-,00.html
C’était d’abord une manœuvre électorale. Plombé par une situation économique calamiteuse et un chômage croissant, Gerhard Schrِder avait trouvé la parade pendant la campagne électorale en rompant avec une tradition de quarante ans : l’Allemagne ne serait pas aux côtés de ses traditionnels alliés américains. Non seulement elle ne participerait pas à une guerre contre l’Irak, mais elle la dénoncerait comme étant une "aventure".
Les élections sont passées. Gerhard Schrِder et ses alliés Verts les ont gagnées de justesse et ils se retrouvent, bon gré mal gré, dans une situation inédite dans l’histoire de l’Allemagne d’après la seconde guerre mondiale. Ils sont en contradiction totale avec leur tuteur d’outre-Atlantique qui a assuré la sécurité des Allemands de l’Ouest pendant toutes les années de guerre froide et parrainé en 1990 la réunification de tous les Allemands.
Les prises de position contre la guerre, que le chancelier et son ministre (Vert) des affaires étrangères, Joschka Fischer, ont réitérées, jeudi 13 février, au cours d’un débat au Bundestag consacré à l’Irak, sont populaires. Elles renouent avec un fond de pacifisme allemand né après la seconde guerre mondiale dans la dénonciation des horreurs du national-socialisme. Les hommes qui sont aujourd’hui au pouvoir à Berlin sont ceux-là mêmes qui dans les années 1970 et 1980 étaient en tête des manifestations contre la guerre du Vietnam d’abord, contre l’arme nucléaire et l’installation des fusées américaines en Europe, ensuite. Ils semblent ainsi retrouver leurs engagements de jeunesse alors que, paradoxalement, ce sont eux qui ont engagé l’armée allemande dans des interventions hors des frontières, pour la première fois depuis 1945, dans les Balkans, puis en Afghanistan.
Ce n’est pas une contradiction. Au-delà de l’opportunisme électoral évident des déclarations anti-guerre de Gerhard Schrِder, la volonté d’émanciper l’Allemagne par rapport à ses handicaps hérités du nazisme, de la guerre froide et de la division, donne sa cohérence à cette politique. La République de Berlin, par opposition à la République de Bonn, peut se permettre à la fois de participer à des opérations militaires quand elle le croit juste, et de refuser de s’aligner sur les Américains quand elle juge ce refus conforme à ses intérêts.
Pour la France et pour l’Union européenne, cette attitude nouvelle est ambivalente. Une Allemagne plus libre vis-à-vis des Etats-Unis peut lever un des obstacles à la mise en œuvre d’une politique européenne de sécurité et de défense autonome par rapport à l’Alliance atlantique, pour peu que les Français et les Allemands ne se retrouvent pas seuls.
En revanche, si le pacifisme, c’est-à-dire le refus systématique d’envisager l’emploi de la force pour régler des conflits, devait de nouveau l’emporter chez nos voisins d’outre-Rhin, la France serait bien isolée, avec à l’est une alliée rêvant d’être une grande Suisse et, de l’autre côté de la Manche, un partenaire ayant conservé la nostalgie du grand large.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230—309290-,00.html
En 1959, à califourchon sur un âne, un certain Saddam Hussein, fuyant les sbires du calife d’alors à Bagdad, trouvait refuge en Syrie. L’histoire pourrait-elle se répéter en 2003 ? Peu probable.
Gouvernée d’une main de fer par une fraction rivale du même parti unique qu’à Bagdad, le Baas, la Syrie de Bachar El Assad n’est plus aussi fermée qu’il y a seulement trois ans, sous le règne de feu le père de l’actuel président, Hafez El Assad. L’ancien "cœur battant" du monde arabe change doucement.
A Damas, aujourd’hui, on trouve toujours les antennes du Hamas et des autres factions palestiniennes opposées à Yasser Arafat et son OLP - ce qui vaut au pays de figurer chaque année sur la liste américaine des régimes "soutenant le terrorisme". Mais on y rencontre aussi des dizaines de milliers de réfugiés irakiens, dont pas mal d’opposants déclarés au dictateur moustachu.
Sur l’insistance de Jacques Chirac et de Washington, avec qui les relations se sont paradoxalement améliorées depuis le 11 septembre 2001 - Damas a "beaucoup aidé"dans la lutte contre le terrorisme islamiste, reconnaissent les Etats-Unis -, la Syrie a accepté de voter pour la résolution 1441, qui durcissait le régime d’inspections en Irak. "Il s’agissait de retarder la guerre", explique-t-on. Pour le reste, Damas demeure "fermement opposé à l’aventurisme américain" dans la région, comme le répètent ses médias contrôlés. Le régime serait-il pour une fois à l’unisson de ses intellectuels ? Les voici qui parlent au Monde. Sans concession.
Antoine Maqdessi a gardé les manières courtoises de sa génération. Malgré son grand âge, il tient à faire les honneurs de sa maison au visiteur. Dans la bibliothèque du modeste appartement de cette petite rue bourgeoise à Damas s’alignent les ouvrages de philosophie, de politique et de littérature. Pour tout le monde en Syrie, cet homme est un monument : "le doyen des intellectuels". A près de 90 ans, Antoine Maqdessi est une référence quasi obligée vers laquelle vous renvoient les hommes de lettres et d’esprit. Il continue de suivre les affaires du monde comme le plus à jour des jeunes intellectuels. Rien ou presque ne lui échappe de ce qui se dit et s’écrit à propos de son pays. Il a été pendant une trentaine d’années responsable du département de la traduction au ministère de la culture, et c’est à lui, disent les plus jeunes, que l’on doit la traduction d’œuvres de très grande qualité. L’ancien prof de philo, critique à ses heures, n’est pas seulement un homme de culture et un esprit universel, c’est aussi un amoureux des arts.
Parfaitement francophone, ami de Paul Ricœur, il confie avec gourmandise que grâce à ses relations dans les milieux culturels il reçoit et lit de nombreuses publications françaises. Chaque fois que son fils se rend à Beyrouth, il lui demande de rapporter tel ou tel ouvrage récemment paru et dont il a eu vent au fil de ses lectures. Contemporain des dirigeants historiques du Baas - dont il a été membre -, il tient cette formation politique dans la plus grande défiance et accuse l’armée d’avoir fait "main basse sur tout". C’est pourquoi il a quitté le parti dès 1954.
Ce vieux routier de la politique, dont l’histoire personnelle se confond pratiquement avec celle du XXe siècle, est sans illusion aucune : la situation actuelle du monde arabe ? "Désastreuse", dit-il, et en Syrie comme ailleurs "la société, l’être humain, l’éducation et, consécutivement, la pensée ont été réduits à néant" par des régimes autoritaires ; la "citoyenneté" n’a pas de sens, les gens n’étant considérés que comme des "paroissiens" sommés d’approuver ce que d’autres au pouvoir décident pour eux à l’avance. "J’ai renoncé à l’enseignement de la philosophie grecque, dit-il, parce qu’enseigner la philosophie devenait une tâche impossible. Le niveau culturel des étudiants a touché un plancher effrayant (...). En Syrie, on est obnubilé par "l’orientation". Le monde entier change, et ici on tient le même discours que dans les années 1960."
A propos de l’Irak, et d’une possible intervention militaire américaine, il redoute le pire, et d’abord l’éclatement de l’ancienne Mésopotamie "autrefois unie, mais où le pouvoir militaire a réveillé les nationalismes" et les communautarismes. Il craint aussi une "accentuation de la poigne de fer des militaires en Syrie, alors que nous nous employons à la desserrer un tant soit peu", dit-il. Il appréhende surtout "l’émergence chaotique de factions brimées, qui entraînerait une ingérence de plus en plus grande de l’armée, y compris au Liban", sous tutelle syrienne depuis le milieu des années 1970. Quant aux Etats-Unis, ils ne peuvent, à ses yeux, ni constituer un modèle de société ni en apporter un, parce que, dit-il, "c’est un pays sans culture, à la différence de la France".
Plus que dans tout autre pays arabe, on aurait pu s’attendre ici au discours monolithique traditionnel sur l’Irak : dénonciation de "l’agression" américaine contre un pays arabe et solidarité obligée avec "le peuple irakien" contre "l’impérialisme". La réalité est nettement plus nuancée. S’il est vrai que la politique des Etats-Unis au Proche-Orient, de la Palestine à l’Irak, ne provoque qu’indignation dans le pays, l’affaire irakienne porte de nombreux intellectuels à s’interroger sur le sort non pas des régimes, mais des peuples arabes qui sont écrasés depuis des lustres par des pouvoirs dictatoriaux soutenus par diverses administrations américaines - dont aucune ne s’est jamais inquiétée outre mesure des droits et des libertés publiques. Bref, comme si l’affaire irakienne servait de catalyseur à la réflexion sur soi et sur l’état d’une région prise entre la poigne de fer plus ou moins forte de régimes détestés, dont l’Irak est l’exécrable caricature, et le cyclone américain, les intellectuels syriens n’attendent rien de bon de ce qui se prépare sur l’Irak.
Cinéastes, universitaires, journalistes ou membres actifs de la société civile, autrefois militants nationalistes arabes, communistes, baasistes ou autres, pour la plupart revenus de tout sauf de la défense de l’individu et de ses libertés, ils n’hésitent plus à le dire dans un pays où, il y a bien peu de temps encore, quiconque exprimait à cœur ouvert une opinion différente de celle du gouvernement requérait quasi systématiquement l’anonymat. Aujourd’hui, quelques lucarnes de liberté se sont ouvertes - et ils veulent se faire entendre.
Dans un vieux café populaire du centre-ville de Damas - clientèle presque totalement masculine, évidemment - où les vieux tuent le temps et les jeunes refont le monde dans les roucoulements des narguilés, Oussama Mohamad tire sur sa pipe à eau. Des années que ce cinéaste quinquagénaire cherche à briser les tabous, à libérer la parole par l’image. Son second long métrage, Sacrifices - diffusé en janvier sur Arte -, vient de recevoir le visa de la censure. Comme le précédent, Etoiles du jour (dont la diffusion commerciale a été interdite), Sacrifices tourne de manière elliptique autour des us et coutumes de la communauté alaouite minoritaire - dont il est membre, comme le président syrien - et de la transmission des clefs du pouvoir.
Sur le ton dépité de celui qui en a vu d’autres, Oussama Mohammad avoue sa perplexité, dit qu’il lui est "difficile" de se faire une religion à propos de l’Irak : "C’est une question que moi-même et d’autres nous posons tous les jours, et le plus dur est de constater que l’on en est réduit au statut de simple spectateur. Les sociétés arabes ont été empêchées, depuis des décennies, de jouer le moindre rôle, d’avoir une quelconque efficacité, de peser du moindre poids, dit-il. Si le régime irakien, qui est le parangon de la répression et de la brutalité envers son peuple, devait se maintenir, ce serait une véritable catastrophe. Mais, de mon point de vue, les Etats-Unis se comportent de la même façon, à cette différence près que leur peuple est le monde, et qu’au nom de quelque chose qu’ils appellent leur intérêt supérieur ils veulent l’enfermer dans une amphore, jetant l’anathème sur tel ou tel autre Etat sans estimer devoir rendre de comptes à personne." En attendant, "le peuple irakien est doublement victime, de l’embargo -international- et de son propre régime". Ce choix qui n’en est pas un explique son malaise, cette "position opportuniste, le cul entre deux chaises", à se demander comment se dégager de l’alternative et "tenter d’être efficace". "Des choses vont bien sûr changer, mais je ne suis pas sûr que les Etats-Unis satisferont les aspirations du peuple irakien, notamment la plus sacrée d’entre elles, la liberté", prévoit-il.
Loin de ces états d’âme, Omar Amiralay, dont les téléspectateurs français ont pu voir plusieurs films sur Arte - Le Malheur des uns, Un parfum de paradis, Le Sarcophage de l’amour et Par un jour de violence ordinaire, entre autres -, refuse de participer au climat ambiant, à cet "océan de supputations et de pronostics auxquels tout le monde se livre, incapable de dire" de quoi demain sera fait. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est la fin "de cette autocratie orientale absolue qui se perçoit comme d’origine quasi divine", et il lui paraît impossible, dans cette perspective, d’écarter "le facteur étranger", en l’occurrence les Etats-Unis et l’Occident, "qui a joué un rôle capital dans l’actuel état des choses" en apportant son appui à des régimes autoritaires honnis.
On ne reprendra plus l’ancien militant gauchiste Omar Amiralay à s’enthousiasmer pour quelque idéologie ou projet politique global, forcément érigé "sur les ruines de l’individu et de l’humanité". Ce qui l’intéresse, c’est "que meurent les dieux pour que vivent les peuples", que "la société se dégage d’un héritage terrible qui a anéanti l’individu dans sa relation à soi et aux autres". Et, dans cette perspective, il n’est tout simplement "pas concerné par une guerre contre l’Irak", qui "n’entraînera que des changements de pure forme, bien éloignés de la tâche" qu’il s’est donnée "de réhabiliter l’individu et l’être humain", seule chose qui, à ses yeux, "donne un sens à la vie et permet de garder un soupçon d’espoir".
Ahmad Barqaoui, recteur de la faculté de philosophie de l’université de Damas, est sûr d’une chose : "En Syrie, l’hostilité aux Etats-Unis fait l’unanimité. Même la jeune génération très moderniste, qui essaie d’imiter le mode de vie américain, partage cette hostilité, comme si l’acceptation de la culture était une chose et le nationalisme autre chose." "Pour les gens, dit-il encore, les Etats-Unis sont responsables à la fois de la situation en Palestine, de la longévité des dictatures arabes, d’un sentiment d’humiliation, et aussi de la pauvreté dans la mesure où les capitalistes locaux sont considérés comme le prolongement de l’exploitation des richesses par les Etats-Unis." "Les démocrates arabes, notamment en Syrie, sont farouchement hostiles au régime irakien, et malgré cela ils appuient aujourd’hui l’Irak parce qu’ils sont convaincus que les Américains veulent une autre dictature à Bagdad (...). Croyez-moi, la jeune génération est meilleure que la nôtre", assure-t-il. Sous des apparences insouciantes, "elle est attachée aux principes. C’est une génération qui s’est ouverte à la politique par le biais des images télévisées concrètes et non par les discours, les slogans et les hymnes patriotiques".
Très peu pour moi, répond en substance Michel Kilo. Pour cet écrivain, fervent activiste du mouvement démocratique, les Etats-Unis sont les derniers à pouvoir se prétendre hérauts de la liberté et de la démocratie alors qu’à ce jour ils ont, selon lui, encouragé tout le contraire au Proche-Orient. Ils sont également les derniers à pouvoir s’arroger "le droit de décider des critères et des formes d’intervention" pour voler au secours du peuple irakien. Il existe, dit-il "d’autres moyens que les avions Phantom et les F-16" ou l’instrumentalisation d’une opposition irakienne déconsidérée pour parvenir à cette fin. Mais "oui à une forme d’intervention internationale" qui débarrasserait le peuple irakien d’un homme qui "a détruit l’Etat et la société", oui à des "normes démocratiques que l’ONU poserait et imposerait à tous les Etats sans exception et au recours à tous les instruments de l’ONU contre le régime".
Mouna Naïm
II Belgique :
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Bruxelles de notre correspondant
Le cheveu mal peigné, la mâchoire serrée, le regard qui fuit l’objectif et se dissimule derrière des lunettes solaires très "datées" : tous les Belges connaissent le visage de Pierre Carette. Son visage d’il y a dix-sept ans, au moment de son arrestation, dans un fast-food de Namur. Le 25 février, jour d’une probable libération, ils découvriront le faciès vieilli d’un homme qui n’a, semble-t-il, renoncé qu’en partie à ses convictions et à son idéal de lutte armée. Chef des Cellules communistes combattantes (CCC), un groupuscule qui revendiqua 26 attentats, commis en 1984 et 1985 au nom de la lutte prolétarienne, cet imprimeur bruxellois a subi une détention anormalement longue en Belgique : cinq années de plus que la moyenne pour un condamné à perpétuité. Ses trois complices des CCC, dont un seul a coupé tous les ponts avec son passé, ont retrouvé la liberté en 2000.
Anti-impérialiste, partisan de la dictature du prolétariat et de l’élimination de la bourgeoisie, le groupuscule avait été très marqué par le combat de la Fraction Armée rouge (RAF) en Allemagne. Carette s’engagea véritablement après la mort, en prison, de quatre membres de la RAF. Il collabora alors avec Action directe, imprimant notamment les tracts du mouvement français. Quelques années plus tard, les CCC faisaient exploser des bombes contre des firmes américaines, des sociétés d’armement, un pipeline ou le siège d’une grande banque.
La Belgique, secouée en même temps par les tueries du Brabant wallon, vivait ses années de plomb. Les quatre membres des CCC tombaient quelques mois après un autre attentat, contre le bâtiment du patronat belge. La seule action qui fit des victimes. La gendarmerie, prévenue par Carette et ses comparses, n’avait, en effet, pas relayé l’avertissement et deux pompiers furent mortellement blessés par l’explosion d’une camionnette. Le jury d’assises allait condamner les quatre membres des CCC à la peine maximale.
Jusqu’au bout, le personnel de la prison de Louvain et le ministère de la justice auront tenté de s’opposer à une mesure de clémence pour Carette. La commission chargée d’examiner son cas en a décidé autrement, à condition que l’imprimeur ne fréquente pas ses anciens amis et indemnise les familles des victimes. A 50 ans, celui qui se revendique toujours "militant communiste" a retrouvé un travail qui devra l’aider à rembourser aussi les dommages (1,6 million d’euros) causés au système capitaliste qu’il dénonçait.
Jean-Pierre Stroobants