Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Nos destinées par altruisme, par besoin viscéral, nous ont liés à tout jamais et par la force des choses, nous sommes devenus la cause et l’effet de tout ce qui pourra advenir de la nation arabe, nous ! ces générations d’arabes de tout bord qui vivent la Palestine, où qu’ils soient, comme un défi à la vie, un défi à la mort dans un vitalisme totalement irrationnel, comme la passion , comme l’amour et la volupté homilétique ; des émotions incroyables et des liens abstraits, spectraux, que rien ne peut briser ni l’homme ni le temps ; ils sont inscrits dans la volonté miséricordieuse du seigneur, notre maître à tous, ces promptitudes étaient figées à jamais au fond des âges quand dieu à ordonné aux arabes d’être, et qu’ils ont été à tout jamais une nation, passeront toujours les moments d’amnésies, les brisures, les cassures artificielles provoqués par l’arbitraire des conquérants et le joug des technocrates, tout nous ramènera toujours et sans cesse à la découverte de notre propre altérité, pour mieux nous désigner la source et la matrice de ce que nous avons été, de ce que nous sommes et ce que nous serons toujours dans la grande famille de la sainte humanité.
Nous autres Tunisiens de par notre condition, notre culture et notre faim de toutes les libertés qui font vibrer le genre et dans ce qu’il y a de meilleur lui, nous serons toujours à l’affût et à l’écoute, si j’ose dire, de la moindre lueur d’espoir qui puisse valoriser notre histoire, notre culture et notre profond besoin de libération et de progrès. Oui c’est inexplicable et incontestable ! depuis que j’ai commencé à comprendre un tant soi peu le monde où je vis, plus que pour tout est autre cause, quelque chose de très profond en moi est palestinien, indéfinissable comme l’âme, comme l’esprit comme une passion aveugle et brutale ; j’ai senti cette vibration, cette communication et cette harmonie atavique des sentiments, de révolte et de tendresse, cette sublimation de l’être palestinien comme une part naturelle de ma propre vie, je l’ai senti chez les palestiniens, chez tous les arabes qui ont vécu leurs drames et leurs désespoirs, et encore plus surprenant chez ceux des nôtres qui n’ont jamais eu de contact direct avec eux, dans l’atlas marocain, dans l’extrême sud tunisien ou dans les bouges, les universités, ou les lieus publics, sans parler des enceintes religieuses de Tunis, et pratiquement de toutes les autres villes et campagnes du monde arabo-musulman ; ce qui est plus que certain c’est que cette amour incommensurable partagé entre autre entre les tunisiens et les palestiniens, porte en lui les ferments d’une révolte qui bouleversera en profondeur, un jour ou l’autre, les rapports de force établis dans notre pays par la violence, la torture et le népotisme, par l’indifférence hypocrite et l’opportunisme d’un néo-colonialisme qui ne dit pas son nom, le virus de la démocratie et de la révolte ; l’exemple de la résistance palestinienne l’a véhiculé patiemment au cœur de toute la nation arabe.
La majorité de la petite communauté Tunisienne vivait à tell Zaatar ou dans ses alentours immédiats, une toute petite colline presqu’invisible à l’œil nue, avec des espèces de petits plans de maquis qui sentaient effectivement « ezzaàtar », le thym, d’où le nom du camp, la colline du thym , ce camp se trouvait au-delà de la ligne verte, la ligne de démarcation, juste en face de la route de Damas et Beyrouth Est, oui la ville était coupée en camps retranchés, mais nous, nous n’avons cure de toute cette logique militariste, nous vivions avec les palestiniens et tous les camps étaient nos lieux communs, souvent on allait selon nos disponibilités visiter nos compatriotes pour parler du pays, et les plus vieux d’entre nous refaisaient notre monde, ils parlaient devant nous avec leurs amis palestiniens et leurs parents, puisque les couples mixtes sont la grande majorité dans notre communauté, de ce que doit être leur pays et de leur amour pour la terre sainte de Palestine , qui fait battre très fort et à l’unisson le cœur meurtri de tous les tunisiens. Aucun autre peuple arabe que les tunisiens ne s’est autant mélangé avec les palestiniens, on trouvait des tunisiens à tous les niveaux des chaînes de commandement, ils étaient surtout en grande majorité dans le personnel enseignant, médical et paramédical, touts les anciens nous parlaient et des villes palestiniennes et des villes tunisiennes, de leurs bourgs et villages, de leur enfance avec un mélange de tendre nostalgie et de colère à fleur de peau, le sionisme et les dictateurs arabes étaient logés à la même enseigne, cette osmose entre les deux peuples était si forte, que de tout temps les dictatures tunisiennes successives avaient leurs indicateurs et leurs hommes de main infiltrés dans les camps.
On allait ainsi simplement, des fois endimanchés chez des amis, des milliers d’amis dans les camps de Beyrouth ouest, celui de Bourg el-Barajneh du côté du rond point de l’aéroport, on prenait du monde, et direction dans des vieux bus, le complexe sportif juste en face du camp martyr de Chatila, la honte de l’humanité, où l’équipe de foot de mon père et ses amis tunisiens, stadistes, espérantistes, clubistes, gabsiens ect.. était vraiment la terreur dans ce genre de championnat des camps.
Il y avait bien une dizaine d’équipes sur les terrains vagues de l’ancien complexe sportif. Toutes les équipes des autres camps étaient là ceux de Sabra, Chatila, de Mar Elias et ceux du Hizb et des Mourabitouns, on était normaux et on vivait normalement des choses simples de la vie.
C’était vraiment la fête dans son sens humain le plus large, et nous savions que partout ailleurs, à des milliers des kilomètres de nous, dans tout l’espace arabe et bien plus, des gens qui ne nous connaissaient pas, pensaient à nous et nous aimaient.
Les tunisiens qui se sont battus à l’arrière de Sabra et Chatila en 1982, pour dégager le camp de la pression sionisto-phalangistes, étaient extrêmement respectés parmi les palestiniens et parmi les survivants, en majorité ils étaient des musulmans qui ne pouvaient plus rentrer en Tunisie, et ont généralement organisé leurs vies familiales et professionnelles en se coulant totalement dans la population palestinienne, beaucoup sont inscrits sur les fichiers de l’Unerwa, office des réfugiés de l’ONU, avec des identités de palestiniens disparus, il prenaient facilement le nom de famille de leurs épouses palestiniennes, beaucoup d’entre eux, même la plus part, avaient des professions de cadres supérieurs, médecins, et même enseignants à l’université américaine, dans les écoles privées aussi très prisées pour la qualité de leurs enseignements.
Tous les enfants des camps étaient mélangés et vivaient leur temps libre sous la garde de femmes assistantes sociales, et des scouts palestiniens du camp de MAR Elias, c’était féerique, on passait notre temps à réviser sérieusement nos cours, les camps fournissaient, proportionnellement, le plus gros du contingent annuel de diplômés et de bacheliers avec mention, de tout le Liban et probablement de tout le monde arabe, en nombre, en pourcentage et en qualité, et cela a toujours été une réalité statistique constante et vérifiable.
L’expression politique, sociale et intellectuelle était extrêmement libre sans aucune équivalence dans le monde arabo-musulman, et les débats réguliers sont poussées au paroxysme de la démocratie directe et l’autogestion, plusieurs dixaines d’étrangers vivaient avec nous l’utopie de soixante huit telle qu’ils ne l’avaient jamais osé imaginer, avec la responsabilité et l’humanisme en plus, oui en cela, la vie des camps si cosmopolite et si libre était un anachronisme dans cette environnement oriental, et présentait un réel danger pour tous les pays de la région y compris pour l’entité sioniste et l’hégémonie impérialiste.
On était des enfants innocents vivant pleinement dans un espace libéré de toute référence nationaliste ou chauvine, on vivait pour nous, fallait voir ce peuple d’enfants les dimanche au rond point Cola Cola, accompagné par des femmes superbes, se payer des tours de manége ou de carrousels datant des années vingt, manger d’énormes sandwich chwarma, et descendant des litres de jus d’orange frais, parlant tous les accents du croissant fertile et d’ailleurs ; nos parents, grâce à nous, faisaient la nique au malheur planifié de toutes les ordures et savaient que la Palestine et nos pays ne seraient jamais perdus, puisqu’on s’aimait.
Oui je me rappelle comme si c’était hier ; vers septembre 86, j’avais 6 ans, je venais d’arriver avec ma mère à Beyrouth, mon père venait d’échapper à la dictature tunisienne, il était vraiment mal en point, et au lieu de rentrer chez lui en France où il avait sa maison et sa famille, malgré qu’il soit séparé de ma mère, il a préféré revenir reprendre ses forces à côté de ses anciens camarades, tous les militants palestiniens ou pro palestiniens qu’il fréquentait à Paris, bien plus tard j’avais compris pourquoi il aimait ce milieu là plus que tout, oui dans les camps tout est basé sur la fraternité, la solidarité, et dans cette urgence de vivre il n’y avait aucune pudeur, aucune retenue, aucun truisme , aucun maintien révérencieux et stéréotypé à vouloir vivre sa vie, on était des indiens, on était des centaines et on se sentait un, j’ai senti la même chose dans la tribu de mon père dans le sud tunisien, plus tard, oui la tribu c’est quelques centaines de personnes, et à mon mariage ce fut comme si chaque famille mariait sa fille, entre la vie du camp et sur la terre de mes ancêtres, j’avais la sensation d’être dans une autre dimension, une autre planète, si loin de tout, si prés de moi dans tout, et dans mes autres moi surtout.
Je devais rester avec mon père, il m’avait inscrite chez les sœurs et m’accompagnait chaque matin juste devant le portail d’un ancien couvent, des fois il entrait prendre le café avec la mère supérieure, et ils parlait de Paris, leur ville d’origine à tous les deux, j’avais vraiment aimé être chez les sœurs, elles était extrêmement douces, gentilles, dégourdies.
La plus part des enfants scolarisés chez elles étaient des enfants palestiniens orphelins de guerre, c’était la première fois que j’entendais autant d’enfant parler arabe et que je voyais des enfants tunisiens en si grand nombre, et c’était la première fois aussi que j’entendais le bruit de la guerre, les déflagrations et le bruit des armes, Chatila, ou ce qu’il en restait était attaqué par les troupes syriennes et leurs mercenaires les milices chiites d’Amal.
En ces temps de crise, tout le monde a constaté que l’osmose s’était faite depuis longtemps et naturellement entre les palestiniens et les autres arabes parias et apatrides, mais entre les palestiniens et les tunisiens c’était encore plus frappant, question peut-être de haut degré de culture et de savoir qui vraiment désignait ces peuples.
Les tunisiens des camps avaient des différences idéologiques énormes, mais acceptaient la règle de la majorité pour des actions concrètes, acheminer les aides aux assiégées, former les équipes médicales, se cotiser pour renvoyer une dépouille au pays, organiser des galas avec d’énormes couscous et de la cuisine tunisienne, une micro société tunisienne cultivée et démocratique incroyable, et tous la rêvaient grandeur nature pour leur pays, admiratifs devant la façon de faire et le stoïcisme des palestiniens, ils poussaient encore plus loin le défi à être l’exemple phare dans l’éloge et la sublimation de la démocratie participative et la liberté citoyenne et solidariste, l’information circulait jusqu’à nos proches et jusqu’à nos familles en Tunisie, beaucoup d’universitaires et des gens de la société civile nous rendaient visite, des artistes de la résistance palestinienne parcouraient la Tunisie et parlait de notre communauté, la cause palestinienne, grâce à des gens comme nous, a dépassé le cadre strictement palestinien, chaque arabe,chaque musulman, et même chaque musulman sur terre se sentait palestinien.
Combien de collectes matérielles, financières et de sang sont arrivées du fin fond de la Tunisie entre autres ?
Il n’y avait dans notre malheur partagé de l’exil aucun brandon de discorde, bien au contraire l’écho et la résonance de la lutte du peuple palestinien remplissait le cœur et l’esprit de notre peuple, l’exemple de grandeur des palestiniens forgeait notre caractère et c’était acquis jusqu’à la fin des temps.
Ce combat nous a dépassé, même dans notre précarité matérielle et sous les bombes, et il est, c’est certain, encore plus présent, plus rude et plus dévastateur dans les foyers de notre terre opprimée, et chez nos gens au pays qui sont encore moins libres que nous.
Ce qui était sûr c’est que le Liban, ni pour les tunisiens ni pour les palestiniens, n’était un substitut à la patrie perdue, c’était juste une terre arabe, la plus libre et en tant que telle, elle était un sanctuaire normal, le temps de libérer notre pays ; mais il faut reconnaître que notre présence et surtout celle des palestiniens, ont aussi libérée la majorité opprimée des libanais, du fascisme et des mafias ; nous ressentions que l’avalanche d’arguties des états arabes pour se prévaloir d’une solidarité active avec les palestiniens, étaient plus que révélateurs de leur panique, il craignaient et craignent encore, que l’état d’esprit de la cause et ses valeurs ne s’étendent à aux masses arabes, d’où l’interdiction de toute manifestation de solidarité avec cette cause, d’où jusqu’à nos jours, l’interpellation des sympathisants et même des volontaires de la cause, ils sont considérés par la dictature comme des corps contaminés par le virus de la révolte et de la libération.
Oui nous étions des palestiniens à part entière, et ces derniers communiquaient au reste du monde arabe et au monde en général, à travers nous leurs frères d’armes, leur amour de la vie et leur refus de l’esclavage.
Nous n’étions pas seulement ces gens solidaires, nous étions eux, surtout dans leur résistance et de leur amour de la vie, leur façon d’être et de rester eux-mêmes malgré tout, l’éloge de leur liberté et de leur détermination à ne jamais disparaître était aussi la nôtre ; tout le croissant fertile et au delà, tous les nôtres, à tous les âges et surtout les jeunes s’identifiaient dans leur profondeur à ce combat, eux aussi combattent la misère, le despotisme et l’arbitraire, avec leurs moyens, isolés dans la terreur et le mutisme.
Les palestiniens par contre sont unis dans ce combat, c’est un peuple qui a une conscience commune, et qui s’est convaincu que la liberté ne se mérite que par le sacrifice et l’abnégation.
Des générations entières comme celle de mes parents se sont reconnus et confondus en eux, parce que les palestiniens par leur vouloir être et rester eux-mêmes, ont régénéré leurs racines et leur culture, parce qu’ils symbolisent dans ce monde, plus que tout, ce renouveau des arabes enfouis sous les décombres des défaites, des déroutes et des infamies.
Je relis mon enfance en écrivant ces lignes, mon enfance écrite par mon père sur quelques cahiers de 24 pages Lafontaine, cadeau du secours islamique de France aux écoles palestiniennes, et tout me revient entre ces mots violents d’amour de vivre, des phrases entières de larmes de sang et beaucoup de rire, et je comprends encore plus, comment un tunisien comme lui, sudiste, qui a grandit à Belleville, un gavroche de titi parisien, comme des centaines d’autres de France ou d’ailleurs, et surtout de nos pays où l’information est plus que contrôlée, comment ces jeunes puissent éprouver autant d’amour pour la cause palestinienne, je crois tout simplement, d’après mon vécu personnel, parce que cette cause est porteuse d’espoir et elle est révélatrice de leur état de déchéance, parce qu’elle donne la preuve que mourir pour ses idées, n’est pas mourir.
Oui maintenant plus que jamais les choses dans ma mémoire ont repris leur seule place, et je suis certaine que l’Intifada a la même résonance pour mon peuple humilié, qu’il soit à New York, Paris, Tamanrasset, Tozeur, Tunis ou l’Ariana, c’est le port salut pour toutes les âmes brisées de cette terre et la majorité de l’humanité, oui une Palestine victorieuse sera la défaite de toutes nos dictatures, il suffit d’écouter nos rues, il suffit d’écouter nos coeurs.
Je jouais inconsciente dans ces paysages défigurés, en Tunisie ma douce terre d’autres enfants de mon âge vivaient dans la douleur et la supplique, ils vivaient Chatila sous les bombardements aussi, nous autres arabes, nous avons la même langue et quelque soit notre religion, nous désignons dieu avec le même mot, le même !
Qu’on soit croyant, agnostique ou athées, ça c’est la mémoire du temps et elle est d’une écriture divine, jamais elle ne sera occultée, jamais elle ne sera défaite et tant qu’existera un seul arabe sur terre quelque soient ses idées ou sa condition, tant que la Palestine sera martyre, nous serons toujours des palestiniens contre le monde entier, ou du moins contre ses forces des ténébres, c’est notre destin, et le destin répugne à la permanence du malheur et au froid des calculs rationnels.
Je jouais avec des enfants de partout, du monde entier , fils de révolutionnaires, d’apatrides, de musiciens, de rêveurs, de brigadistes italiens, de médecins canadiens, de carmélites auvergnats, de hippies anglo-saxons et parmis tout ce petit monde de l’enfance, un peu plus âgé que moi, le destin, mon destin, son destin aussi , le destin avait pointé de son doigt, à tout jamais sur celui qui sera plus tard mon mari et le père de mon fils, oui c’est peut-être rien ce clin d’œil du destin, mais pour moi, c’est le sourire de la vie qui se veut toujours plus belle que la mort, plus saillante, elle est là, il faut toujours la vouloir et résister à sa propre horreur, dépasser ses limites et mériter ses honneurs, et la cause palestinienne est dans son absolu, la transcendance de tous les principes et les valeurs qui nous animent et mettent à mal nos oppresseurs.
*situations historiques récoltées sur des écrits paternels
NOUR