Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
New york (nations unies) de notre correspondante
Une porte-parole de l’ONU a indiqué, vendredi 29 novembre, que l’inspecteur en désarmement américain mis en cause la veille par le Washington Post pour sa participation à un groupe sado-masochiste restait membre de la commission d’inspection. Le chef de la commission d’inspection (Unmovic), Hans Blix, "n’a pas l’intention de licencier" cet inspecteur, qui est "un expert technique hautement qualifié et compétent, a indiqué la porte-parole Hua Jiang. Aucun écart de conduite n’a été signalé".
L’inspecteur Harvey Jack McGeorge, 53 ans, spécialiste des munitions, a fait l’objet d’un article à la "une" du Washington Post illustrant les "failles" dans le recrutement des inspecteurs en désarmement. L’article se fondait sur des critiques d’anciens inspecteurs ayant participé à la commission précédente (Unscom) mais n’ayant pas été recrutés pour participer à la mission actuelle, ce qu’ils attribuent à un choix de M. Blix de privilégier une approche "non agressive" avec Saddam Hussein. En 1998, l’Unscom avait été discréditée par les activités d’espionnage de certains de ses membres. Président d’un cabinet de consultants spécialisé dans les questions de guerre chimique et bactériologique depuis 1981, Jack McGeorge est un ancien marine formé à la destruction d’explosifs. Il a été six ans dans les services secrets, comme spécialiste des munitions.
Ces dernières années, il a été régulièrement consulté par Newsweek ou CNN à propos d’attentats ou de bioterrorisme. Sa vie sexuelle n’avait encore jamais soulevé de problèmes. Il ne cache pas qu’il a présidé la Coalition nationale pour la liberté sexuelle (NCSF) de Washington. Sur Internet, il fait très publiquement campagne en faveur d’un mouvement "pansexuel" sado-masochiste appelé Black Rose. "Je suis ce que je suis. Et je n’en ai pas honte. Mais je ne peux pas permettre que mes actes, ou la manière dont ils peuvent être perçus par d’autres, causent du tort à une organisation qui n’a rien fait pour le mériter", a dit McGeorge. A l’ONU, certains ont été ulcérés par cette attaque "venue non d’un pays musulman mais des Etats-Unis".
Corine Lesnes
II ATTAC :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224—300287-,00.html
Quatre ans après sa création, Attac, qui réunit, samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, son assemblée générale à La Rochelle (Charente-Maritime), change de tête. L’économiste Jacques Nikonoff doit succéder officiellement à Bernard Cassen et prendre ainsi la présidence d’une association forte de quelque 30 000 adhérents, qui fait figure de petite institution.
Deux priorités lui sont déjà assignées. Première mission : revoir le recrutement très "classe moyenne" de l’association. "Il faut élargir notre base vers les ouvriers, les employés, les chômeurs", souligne M. Cassen. Ce qui, selon Pierre Khalfa, membre du bureau de l’association, "passe par un renforcement des liens avec les luttes des salariés". Pour M. Khalfa, "on assiste à un début de remobilisation sociale non négligeable depuis la rentrée. Et, sur ce terrain, Attac doit passer la vitesse supérieure".
La seconde mission n’est pas plus simple. "Pour que la décantation des esprits aille plus loin, pour prouver qu’il n’y a pas que Raffarin, Strauss-Kahn ou Fabius, il faut désormais obtenir des victoires concrètes", explique M. Cassen. Des petites victoires immédiates à arracher car, si Attac relève "une pénétration accrue de ses idées"depuis quatre ans, elle constate qu’elle n’a pas encore réussi à peser sur un gouvernement.
Muni de ce plan de vol, Jacques Nikonoff, le nouveau président de l’association, va devoir piloter au plus serré. Car s’il est une chose qui unit aujourd’hui l’ex-gauche plurielle - dans toutes ses composantes - à l’extrême gauche, incarnée notamment par la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), c’est l’intérêt porté à Attac.
Dans le paysage sinistré de l’après-21 avril, Attac fait plus que jamais figure, pour la gauche traditionnelle, de repère et de bouée de sauvetage. "Il y a trois ans, il était difficile à gauche d’aborder la question de la mondialisation et de ses effets. Aujourd’hui, je vois se multiplier les déclarations d’hommes politiques éminents", s’amuse Claude Saulnier, sénateur et maire PS de Saint-Brieuc, adhérent de la première heure. Il est vrai qu’il n’est plus un responsable de gauche qui ne mentionne l’association pour louer ce nouveau militantisme ou évoquer ce "mouvement social" dont il faudrait se rapprocher.
"GROS GATEAU APPةTISSANT"
Du coup, dans les rangs de l’association, beaucoup ont désormais le sentiment d’être regardés comme un "gros gâteau appétissant sur une table". Fortement sollicitée dans les débats qui agitent la gauche, Attac n’entend pas être entraînée sur le terrain de la recomposition politique. "Il est hors de question pour Attac d’être partie prenante de quelque construction que ce soit", avertit Bernard Cassen. "Jamais !", insiste-t-il. "S’il y avait un choc du type grosse scission au PS, Attac serait interpellée", estime pour sa part Pierre Khalfa. Mais il ajoute : "Ce qui est sûr, c’est que, vu le paysage actuel, Attac ne participera pas à une combinaison." M. Nikonoff est d’autant plus attendu sur ce terrain qu’il était, jusqu’à sa démission, en octobre 2001, membre des instances nationales de direction du PCF. " Ce qui n’est pas forcément une garantie d’indépendance totale ", soupire Serge Le Quéau, membre du conseil d’administration de l’association.
Mais il n’y a pas que la gauche plurielle. L’attention bienveillante de la LCR est également pointée du doigt. Les conditions d’investiture de certains candidats au conseil d’administration ont provoqué ici ou là des crispations. Au sein d’Attac, certains prêtent à la LCR l’intention de vouloir utiliser l’association pour jeter les bases d’une Ve Internationale. "Des membres du conseil d’administration se sont récemment inquiétés des risques d’entrisme et de récupération qui menacent l’association et plus largement le mouvement antimondialisation", déclare M. Le Quéau, qui se range parmi eux. Il se dit, tout comme M. Cassen, "agacé" par le comportement, jugé trop activiste, de la LCR, lors du Forum social européen de Florence en novembre. "L’antimondialisation libérale n’appartient pas plus à Attac qu’elle n’appartient à Olivier Besancenot ou à un autre responsable politique", indique M. Cassen, qui entend plus que jamais à l’avenir revêtir les habits de gardien du temple.
Alors que l’on s’agite beaucoup autour d’elle, l’association a d’autres problèmes à régler. Absent des priorités affichées, l’approfondissement de la démocratie interne demeure pourtant un sujet important de préoccupation pour ses adhérents. Les fondateurs du comité local d’Aix-en-Provence ont décidé de frapper les esprits en diffusant, à quelques jours de l’assemblée générale, un texte intitulé "Pourquoi nous quittons Attac". "Le fonctionnement d’Attac manifeste la croyance que la démocratie est pesante et qu’il faut s’en remettre au pouvoir et à la clairvoyance d’un seul ou d’un groupe dirigeant auto-institué", écrivent-ils. Et de conclure : "Un large mouvement de contestation du système néolibéral est en marche, c’est bien. Mais nous ne reconnaissons pas, dans les pratiques d’Attac, un modèle pour l’avenir." Pour Attac, ce modèle reste à inventer.
Caroline Monnot
http://www.lapresse.tn/actualites/ledebat.html
Livre - Non delenda Carthago de Mezri Haddad
Le débat intériorisé
A près d’un siècle d’intervalle, encore un Haddad qui jette un pavé dans la mare. Il n’y est pas question d’émancipation de la femme, mais d’émancipation du débat politique. Un pavé de 432 pages que Mezri Haddad, philosophe, ancien journaliste, est venu spécialement présenter, pour la deuxième fois, à Tunis, mardi après la rupture du jeûne à la maison de la culture Ibn-Khaldoun, à l’invitation du club « Livres et débats » qu’anime Ridha Mellouli.
Non delenda Carthago (Carthage ne sera pas détruite) se présente, comme l’indique son sous-titre, sous la forme d’une dissection de la campagne politico-médiatique qui visait, à partir de la France, la Tunisie du Changement depuis bientôt cinq ans.
En fait, l’œuvre, fort bien rédigée et structurée, va au-delà en profondeur, en suivant parfois, cependant, le chemin escarpé de la polémique et du règlement de comptes politique. Il y est question d’idéologie, d’analyse de discours politiques, de géostratégie, d’alliances, de retournements de situation, de ruptures et de trahisons.
Et les péripéties de la petite histoire des attaques et des contre-attaques, des événements et des non-événements relatés sont, en fait, le prétexte d’un témoignage saisissant sur certaines pratiques et mœurs politiques avec, toutefois, une prédilection pour celles prévalant au sein d’une coalition que l’auteur qualifie « d’alliance des néogauchistes et des archéo-islamistes ».
L’auteur, qui fait du régime de la période post-indépendante un bilan très avantageux, n’en décrit pas moins, sur une soixantaine de pages « la lente déliquescence de l’Etat bourguibien », avant l’avènement du Changement de novembre 1987, auquel est consacré l’un des sept chapitres du livre. Mezri Haddad y parle de renaissance, de tournant démocratique, de renouveau économique et social et de menace islamiste. Sixième chapitre, « les grandes métamorphoses » se charge de démonter deux graves et dangereuses subversions, aux yeux de l’auteur : la subversion de l’Islam par l’islamisme et la subversion des droits de l’homme par le droit-de-l’hommisme.
Fustigeant le théocratisme, l’auteur écrit : « La théocratie, cette nécrose de la civilisation islamique, n’est pas un fait coranique, mais un fait biblique (…). Dans l’histoire de l’Islam, on relève quelques accidents « théocratiques » qui sont le fait de certaines sectes fanatiques. Quant au système califal, il n’était pas théocratique, mais hiérocratique. Les docteurs et exégètes de la loi n’y ont jamais détenu le pouvoir. Le Coran lui-même, s’adressant au Prophète, les en dissuade : « Tu n’es là que celui qui rappelle, tu n’es pas pour eux celui qui régit (sourate LXXXVIII, versets 21-22). Et c’est le Prophète qui a dit : « Tout ce qui touche à la religion est de ma compétence. Quant à vos affaires temporelles, vous y êtes plus aptes ». Et Mezri Haddad de conclure à « l’imposture théologique des thèses islamistes », indiquant que « ce n’est pas dans le hadith, encore moins dans le Coran, qu’il faudrait chercher une explication au phénomène islamiste ».
Traitant de la dérive droit de l’hommiste, Mezri Haddad écrit : « De même qu’il faut toujours séparer l’Islam des islamistes, il faut sans cesse distinguer la philosophie des droits de l’homme, de la religion (séculière) droit de l’hommienne. La première est dans son principe universelle, pure et émancipatrice, la seconde est dans ses finalités hégémonique, malsaine et inhibitrice. En effet, de philosophie humaniste, les droits de l’homme sont devenus - particulièrement depuis le succès (en 1980) du mouvement polonais Solidarnosc, mouvement qui annonçait l’implosion de l’Urss - un substitut de religion dans un monde qui, en tuant Dieu, croyait pouvoir se passer de religion (…). De l’humanisation de Dieu, l’on est passé à la divinisation de l’homme. Les idélogies, elles non plus, ne se sont pas éteintes, elles se sont adaptées par suite d’un aggiornamento totalement recentré sur le concept des droits de l’homme, qui devient la somme théologique de toutes les anciennes idéologies ». Et l’auteur de citer « un professeur de science politique qu’on ne peut accuser de velléités réactionnaires », Joseph Yacoub, qui, dans un article publié le 9 juillet 2001 dans Le Figaro, écrit : « Devant cette pléthore de discours qui nous inondent sur l’universalité des droit de l’homme, on ne peut s’empêcher de se demander si les droits de l’homme ne sont pas en passe de devenir une nouvelle idéologie, fonctionnant pour elle-même, une parmi tant d’autres que l’Occident ne cesse de produire à intervalles réguliers : sa dernière innovation étant le droit d’ingérence ».
En matière de droits de l’homme, « pour séparer le bon grain de l’ivraie, pour sortir de la logomachie des professionnels de la politique (les pouvoirs), des professionnels des droits de l’homme (les ONG), et des professionnels de l’information (les journalistes) », Mezri Haddad propose d’examiner « les écrits des professionnels de la pensée (les philosophes) » et non la pratique des militants et leurs discours. « Avec les acteurs de la révolution, écrit l’auteur, notamment Robespierre qui exalte cette ’’première révolution qui ait été fondée sur la théorie des droits de l’humanité’’, on sait ce qu’il va advenir de ces droits de l’homme, puisqu’on sait que l’abolition de la monarchie n’a pas instauré la démocratie, mais une oligarchie des plus tyranniques ».
Abordant l’antagonisme entre droits-libertés et droits-socioéconomiques, l’auteur estime que théoriciens du droit et penseurs politiques ont, bien avant l’implosion de l’Urss, essayé de dépasser cette dualité. « Aujourd’hui, écrit Mezri Haddad, les unes sont intimement liées aux autres. Les rapports entre ces deux types de libertés ne sont plus exclusifs, mais complémentaires. De cette complémentarité ou « globalité » des droits objectifs et subjectifs, de cette interaction des libertés formelles et réelles, le régime tunisien semble avoir fait l’élément axial de son discours politique et idéologique ».
Mezri Haddad termine son livre par un « Droit d’inventaire » de 64 pages, où il présente son bilan et ses propositions politiques. Un chapitre démarrant sur une citation de Jean-François Revel qui, à elle seule, peut représenter la quintessence d’un livre destiné à relancer le débat sur l’expérience tunisienne en cours.
« Il existe une gradation dans la construction démocratique, dit Jean-François Revel, une sédimentation de segments démocratiques au sein des sociétés qui ne sont pas forcément démocratiques. L’euphorie liée au triomphe de l’idée de démocratie doit être suivie non seulement d’une mise en œuvre, seul triomphe véritable du principe, mais également, et surtout, par l’analyse et la correctionde tous nos comportements et réflexes antidémocratiques, seule véritable victoire contre le totalitarisme, c’est-à-dire contre nous-mêmes ».
Et Mezri Haddad d’expliquer : « …Nous avons voulu hisser le débat au niveau de la controverse rationnelle et bienséante, établir le plus objectivement possible un « diagnostic du présent », pour parler comme Michel Foucault ». Ajoutant plus loin : « Il est de notre devoir en tant que libre penseur, de notre droit en tant que citoyen, de désigner les grands maux de la politique tunisienne, de réfléchir aux remèdes. Telle est, telle a toujours été la mission, au sein de sa société, de l’intellectuel réformateur par opposition à l’intellectuel révolutionnaire. Il ne dicte pas ce qu’il faut faire pour que ça aille très bien (J.-P.Sartre), il indique ce qu’il faut éviter de faire pour que ça n’aille pas plus mal (R.Aron) ».
L’auteur propose, critique, s’engage. Il est pour le libéralisme et contre la peine de mort. Il n’est pas satisfait des prestations des médias nationaux. Il attaque Attac, les trotskistes et tous les « gauchistes » du monde. Il en veut à ceux qui « confondent lutte pour l’avènement de la démocratie et sabotage des intérêts vitaux de leur pays ».
Mardi, grève des aiguilleurs du ciel en France, l’avion en provenance de Paris prend du retard. Mezri Haddad n’arrive à Ibn-Khaldoun que vers 21h00. Son public n’a pas bougé, il tient à débattre de ce livre-événement.
Le Pr Mongi Chemli est chargé d’en faire la présentation. « C’est un livre étourdissant », dira-t-il, « enivrant », qui suscite une « stupéfaction admirative ». Il le juge complexe mais bien écrit, « parfois, trop bien écrit », très documenté, avec 1.306 notes en bas de page de dizaines d’auteurs différents. Mais selon lui, « l’auteur se répète » tout au long de ce « livre politique, moral, philosophique, sociologique et intellectuellement autobiographique » qui constitue une « œuvre qui marque l’histoire de la réflexion intellectuelle en Tunisie ». Alors que Ridha Mellouli note un « poids subjectif certain » et qu’un intervenant de la salle critique les « élans léniniens dans l’approche scripturale » et comme « une volonté de se cacher derrière les innombrables citations ».
Répondant à son « maître » Mongi Chemli, l’auteur reconnaîtra : « Les mots compliqués, je les ai cherchés, comme vous, dans le dictionnaire des synonymes. J’ai beaucoup appris en écrivant ce livre ».
Regrettant que la société civile tunisienne soit « dominée par le gigantisme de la société politique », Ridha Mellouli s’insurgera contre « l’absence de débat d’idées », se demandant « qui donc va induire le débat national ? ». Réagissant, Mezri Haddad imputera une « grande part de responsabilité à la classe intellectuelle elle-même ». « Si les intellectuels veulent assumer la coresponsabilité, dira-t-il, ils doivent l’assumer, et ils peuvent parfaitement, aujourd’hui, librement le faire ». Une sorte de : « A vos plumes ! » que lance l’auteur.
Sur une question nuancée à propos de la place des droits de l’homme dans la société moderne, l’auteur estimera que ceux-ci n’ont pas à se métamorphoser en pouvoir mais représenter durablement une « autorité » appelée à « contrebalancer » le pouvoir « sans jamais contracter le virus du pouvoir ».
Or, en fréquentant ceux qui, de l’étranger, se présentent comme les chantres du combat pour les droits de l’homme, Mezri Haddad dira avoir « vite compris que ceux qui étaient dans le centre de ce combat, ceux qui ont usurpé ce centre, étaient bien plus à craindre que le pouvoir. J’ai vu leur ostracisme en actes et en puissance », lancera-t-il, poursuivant qu’il fut impressionné par l’ouverture d’esprit et la tolérance du Président de la République Zine El Abidine Ben Ali constatées lorsqu’il a été reçu.
Pressé par les intellectuels et universitaires présents, dont les professeurs Habib Janhani et A. Braham, l’auteur reconnaîtra en certains passages de son livre une « somme d’ego et de narcissisme ». « C’est vrai, admettra-t-il, j’ai réglé quelques comptes dans ce livre. Maintenant c’est fait et la page est tournée ». Et à l’adresse d’un intervenant qui lui reprochait sa véhémence et parfois son manque d’objectivité, M. Haddad a répliqué : « L’objectivité n’est pas un objectif en soit. C’est une règle morale, un vœu souvent pieux. Que ce soit en philosophie ou en histoire, il n’y a pas d’objectivité totale. A plus forte raison en politique. Il reste toujours un pont de subjectivité intrinsèque à l’auteur. Max Weber lui-même, qui a pourtant théorisé le concept de « neutralité axiologique », a fini par l’admettre. La politique est le demaine pratique ou théorique subjectif par excellence. Mon livre n’est pas un traité de science politique, mais une somme de réflexion philosophique et politique par laquelle, au-delà de la polémique, j’ai voulu susciter un débat à la hauteur des enjeux et des défis qui pointent à l’horizon ».
M’hamed JAدBI
IV Sarko :
http://www.lemonde.fr/dh/0,5987,3208—11411536,00.html
A lundi