Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
A l’occasion de ce qu’on peut appeler l’affaire Sami Ben Gharbia, alias Chamseddine, Issam Zaoui et Chaker Hadri, et leur situation problématique de demandeur d’asile aux Pays-Bas, on a pensé qu’il est intéressant de publier sous reveiltunisien.org le texte de Luiza Toscane invoquant la relation entre l’OFPRA et les demandeurs d’asiles tunisiens en France à partir des années, 90-91, de la répression en Tunisie jusqu’à la fin de l’année 2001.
Samedi 16 juin 2001, à l’initiative du Haut Commissariat aux Réfugiés, 577 réfugiés de toutes nationalités étaient conviés à l’Assemblée Nationale. Le cinquantenaire de la Convention de Genève fut clôturé par l’Appel de Paris et l’occasion d’un rapide bilan de l’application de la Convention en France. En marge de la manifestation, l’un des 577, un réfugié de nationalité tunisienne, Karim Azouz, fut interviewé par Radio France Internationale qui l’invita à retracer son parcours personnel. Il raconta qu’il avait attendu huit années, muni de récépissés renouvelables tous les trois mois, que la France lui accorde le statut de réfugié, et il attribua cette lenteur à la volonté de ne pas nuire aux rapports franco-tunisiens[1].
L’exception tunisienne de l’OFPRA
Longtemps pays d’émigration économique, la France devint pendant la décennie 1990-2000 la première destination des exilés tunisiens, en termes de nombre, avant la Suisse, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie ou le Canada.
Les Tunisiens étaient quasiment inconnus dans les annales de l’Office Français pour le Réfugiés et Apatrides (OFPRA), puisque les vagues de répression des années soixante-dix n’avaient pas entraîné d’exil, que celle de 1987 avait été suivie d’une amnistie, c’est la répression initiée en 1990-1991 par l’actuel pouvoir qui entraîna des départs en masse vers l’Algérie, le Maroc, la Libye, la Syrie, le Soudan ou la Mauritanie, toutes destinations aléatoires, ces pays traquant ou poussant au départ à des degrés divers les fuyards qui cherchent alors refuge sous des cieux plus démocratiques.
C’est par dizaines que ces demandeurs d’asile sont de prime abord reconnus réfugiés en Europe. En France, les militants islamistes[2] n’ont pas de mal à prouver les persécutions dont ils sont victimes, car dans un premier temps, le régime tunisien cherchant à faire un exemple, procès, poursuites et même tortures avaient été largement médiatisés.
Le délai d’attente pour obtenir une réponse à une demande d’asile est de quatre mois, passés lesquels, le demandeur peut s’estimer rejeté implicitement et porter un recours devant la Commission des Recours des Réfugiés (CRR). Or, en 1993, 1994, 1995 et 1996, l’OFPRA ne répond plus aux demandes des Tunisiens, qui continuent d’arriver. Les dossiers s’accumulent, jetant les exilés dans une précarité matérielle et morale effroyable.
· Précarité matérielle, car arrivés dans leur écrasante majorité après la promulgation des lois Pasqua, les demandeurs se voient privés au bout d’un an de leur allocation d’insertion et ils n’ont pas droit au travail. Généralement pris en charge par des compatriotes à leur arrivée ils n’ont pas recours aux structures de logement et d’hébergement, et rarement aux services sociaux. Enfin, il est difficile d’alerter sur ce qui ne semble au début qu’un simple retard, ni d’imaginer ce qui va suivre.
· Précarité morale, d’une part parce que l’attente est angoissante, qu’il s’agit d’une pratique inédite dont les lendemains sont incertains. Enfin, beaucoup de demandeurs ont des séquelles de torture ou des maladies nécessitant des soins, voire sont victimes d’accidents de travail "au noir" qu’ils ne peuvent soigner. Par ailleurs l’écrasante majorité des demandeurs sont de sexe masculin, beaucoup sont mariés et pères d’enfants en bas âge restés au pays. Demandeurs d’asile et non réfugiés, les tunisiens ne peuvent prétendre au regroupement familial. Ces années d’attente sont mises à profit par la police tunisienne qui va soumettre épouses et enfants à toutes formes de harcèlement, de tortures, de menaces à connotation sexuelle, pour finalement les priver de passeport à leur tour, leur interdisant de fuir et même de rêver à un regroupement familial dans l’avenir. Les drames engendrés par la politique de l’OFPRA sont incommensurables. Des femmes vont tenter de fuir et être arrêtées, incarcérées, laissant des enfants livrés à eux-mêmes. Un demandeur tentera en désespoir de cause d’organiser la fuite de sa famille et sera arrêté à Malte et renvoyé en Tunisie, où il est détenu...
La politique de l’Office est inédite, réservée aux seuls Tunisiens, consciente et parfaitement délibérée, même si ses responsables ne s’en expliqueront jamais ouvertement. Ainsi un demandeur d’asile ayant attendu des années se verra octroyer le statut sur son lit d’hôpital à la veille de son décès par un Office réalisant non pas la nécessité ou l’urgence qu’il y avait à ne pas aggraver une pathologie par l’anxiété, mais voulant éviter un scandale.
Les associations de défense du droit d’asile et des droits de l’Homme se mobilisèrent à plusieurs reprises, en relançant l’OFPRA sur des cas individuels, ou en intervenant collectivement auprès du ministère des Affaires Etrangères, ministère de tutelle de l’OFPRA. Mais ni Hervé de Charrette, sollicité en 1997, ni Hubert Védrine ne daigneront répondre aux associations (France Terre d’Asile, France Libertés, Ligue des Droits de l’Homme, Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, Cimade).
De leur côté, les intéressés qui se refusèrent à faire des recours contre des rejets implicites, s’étaient organisés au sein d’un éphémère Collectif des Réfugiés et des Demandeurs d’Asile Tunisiens qui organisa des rassemblements devant l’OFPRA et profita de la montée du mouvement des sans-papiers pour faire connaître par voie de tracts leur situation. Ce Collectif fut reçu le 12 mai 1997 par Jean-François Terral, alors directeur de l’Office, qui justifia le retard par des préoccupations d’ordre sécuritaire d’un "Etat démocratique menacé" [sic].
En 1996, le traitement des dossiers en attente avait repris, laissant pourtant une série de demandeurs dans le frigo de l’OFPRA pour de longues années. La résorption du retard ne fut pas administrative mais politique. Qu’on en juge : ce furent trois responsables de l’Union Tunisienne Générale des Etudiants (UGTE) dont les dossiers furent traités les derniers : Nejmeddine Hamrouni, ex-dirigeant, Karim Azouz, dirigeant actuel, et Hatem Bel Bey, ex-porte parole de la faculté de Sfax, ils attendirent l’année 2000, soit huit ans ! Or tous les militants du même syndicat avaient vu leurs dossiers traités dans l’intervalle. Le délai d’attente pour les Tunisiens arrivés depuis 1996 est redevenu "normal", soit égal à celui des autres nationalités.
Les rejets de l’OFPRA
Toutefois, l’exception tunisienne de l’OFPRA ne réside pas seulement dans le délai d’attente, mais dans les motivations du rejet. Comme on l’a dit, la judiciarisation de la répression en Tunisie permet aux demandeurs d’établir la réalité de leurs persécutions avec des documents attestant de poursuites, arrestations, convocations, jugements, incarcérations... et ils peuvent plus aisément que des demandeurs d’autres nationalités alléguer des craintes et en fournir la preuve. Ainsi le taux d’acceptation des demandes des Tunisiens est toujours supérieur à la moyenne générale. Pourtant, les motivations des rejets sont hallucinantes. Des personnes condamnées dans le même procès peuvent être acceptées pour les unes, rejetées pour les autres. On a vu un demandeur condamné par contumace à l’emprisonnement à perpétuité voir sa demande rejetée au motif qu’il ne pouvait justifier de son identité, alors que figurait dans la liste des pièces jointes la mention "Carte Nationale d’Identité n°...", ou encore une femme obtenir l’asile à cause des activités de son mari, mais ce dernier se voir refuser l’asile, etc. La liste d’invraisemblances confinant au grotesque serait longue. Cette politique, qui perdure jusqu’à aujourd’hui, est sanctionnée par la Commission des Recours des Réfugiés qui annule la majorité des rejets, avec un taux avoisinant les 99%, là aussi bien supérieur à la moyenne des annulations.
Ce scandaleux chapître aura concerné des milliers d’individus, hommes, femmes et enfants ; il aura fallu une dizaine d’années pour que ce groupe se stabilise en France. Une infime partie des demandeurs virent leurs rejets confirmés par la CRR. Ces déboutés, qui continuaient à être persécutés, tentèrent des réouvertures et sont aujourd’hui réfugiés. D’autres bénéficièrent de régularisations dans le cadre des circulaires et loi Chevénement. Quant aux arrêtés préfectoraux de reconduite à la Frontière, pris à l’encontre de très rares sans-papiers, ils ne furent pas suivis d’effet. Il convient de rappeller l’arrêt du Tribunal Administratif de Paris du 12 décembre 1998, qui n’annula pas l’expulsion de Lazhar Drine, mais annula la Tunisie comme pays de destination, une kyrielle d’associations ayant fait valoir l’article 9 de la Convention contre la Torture ratifié par la France (DRINE/n°9824886), et l’arrêt rendu par la Cour d’Appel de Toulouse le 15 février 2001, relaxant Cherif M’hamdi du chef de soustraction à une reconduite à la frontière, reconnaissant l’"Etat de nécessité". Si ces arrêts font jurisprudence, aucun débouté tunisien ne devrait être reconduit sur Tunis.
"Un Etat démocratique menacé"
Mais les préfectures ne montreront pas d’empressement particulier à expulser les Tunisiens déboutés. Il semble que l’enjeu soit ailleurs. Là où le Quai d’Orsay, qui avait d’ailleurs commencé à infléchir son attitude sur la Tunisie, a mis fin de facto à l’exception tunisienne, le Ministère de l’Intérieur ne sembla jamais renoncer. La communauté des exilés tunisiens fut la cible d’une opération initiée par Pasqua et relayée sans discontinuité par Debré, Chevénement et Vaillant, visant à la criminaliser dans son ensemble. Pour plus de détails sur le geste fondateur de cette démarche, l’assignation à résidence du réfugié Salah Karker, on se reportera au chapitre qui lui est consacré dans le livre de Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi "Notre ami Ben Ali"[3]. Pasqua se fit les dents sur Karker, il n’y eut à l’époque aucune réaction, lui et ses successeurs continuèrent avec des dizaines d’exilés, assimilés de facto à des terroristes, d’où l’allusion de Jean François Terral, sans que leur culpabilité ne put être jamais démontrée, même si la quatorzième section du Parquet de Paris fit sur ce sujet montre d’empressement. Surveillance, pressions, kidnapping, descentes de police ou de la DST, demandes de collaboration, chantages, procès. Cette communauté qui reçoit les louanges des RG : "Les Tunisiens, c’est un vrai rêve pour un fonctionnaire de police, il faudrait que toutes les communautés étrangères soient aussi paisibles"[4], est traquée jusqu’à aujourd’hui. On n’ose imaginer ce qu’ont eu à subir des communautés moins paisibles.
La politique d’asile en fit les frais : Dhaou Meskine, qui vit son calepin relu par le juge anti-terroriste, ne reçut jamais de certificat de dépot de l’OFPRA, et ne put enregistrer ses enfants à l’Etat-civil, ne pouvant prouver son identité. Ses enfants ne furent pas non plus assurés sociaux.
Encadré
Mouldi Gharbi est originaire de la région de Jendouba. Il a exercé comme enseignant pendant onze ans en Tunisie. Il a connu la torture et la clandestinité avant de venir en France où il obtint le statut de réfugié, ayant été condamné à deux reprises par contumace pour appartenance à une organisation non reconnue [5]fut rejoint au terme d’une grève de la faim en 1997 par son épouse, Zoulikha Mahjoubi[6] et ses cinq enfants auxquels la police tunisienne venait de rendre leur passeport, Ben Ali étant en visite officielle à Paris. En 1995, il avait été interpellé et mis en examen pour "association de malfaiteurs", et écroué. Il passe une année en détention préventive. L’OFPRA, très sourcilleux, on l’a vu, sur les questions de sécurité, lui accorde l’asile en 1996, soit pendant sa détention. Il comparait libre en novembre 1997 et est condamné à deux années d’emprisonnement, dont une avec sursis, (non assorties d’une Interdiction du Territoire Français). A sa surprise, et à la notre, il fit l’objet le 27 juillet 1998 d’un Arrêté Préfectoral d’Expulsion, sa présence constituant " une menace grave pour l’ordre public", auquel la Commission d’Expulsion donna le 15 septembre suivant un avis défavorable. Mais la Commission n’est que consultative et l’arrêté fut maintenu, transformé en assignation à résidence à son domicile parisien, eu égard à la qualité de réfugié de Mouldi Gharbi qui fut prié de se trouver un pays d’accueil. Une autre affaire Karker en somme, avec ses conséquences matérielles et morales incommensurables : assignation, vexations, droits sociaux supprimés pour une famille nombreuse qui a fuit l’inacceptable en Tunisie pour faire les frais de la raison d’Etat en France.
Mouldi Gharbi a perdu son recours devant le tribunal administratif.
On pourrait multiplier les exemples d’imbrication entre l’Office "indépendant" et le Ministère de l’Intérieur, l’affaire la plus mémorable restant sans nul doute celle de deux frères "Hassen et Amor Dkhil" qui avaient déposé une demande d’asile en 1992, attendirent 1998 pour se voir refuser le bénéfice de l’asile, l’OFPRA considérant qu’ils s’étaient livrés à des activités entrant dans le champ d’application de l’article 1. F. b de la convention de Genève (crime de droit commun) ; "l’Office à de sérieuses raisons de penser...". Lors de la séance de la CRR, le 8 octobre 1999, l’Office fut incapable d’expliciter une de ces fameuses "raisons de penser", tandis que l’avocate des requérants faisait état du harcèlement des services français dont ils avaient fait l’objet. Ils furent reconnus réfugiés. Pour une situation exposée en public, ils sont des dizaines à craindre encore aujourd’hui d’avouer avoir fait l’objet de propositions policières, et beaucoup à lier le refus de l’OFPRA à leur refus de collaborer.
Ainsi l’objectif n’était pas tant d’expulser les Tunisiens que de les garder à la merci des services de police, en otages, soumis à une pression fluctuant au gré des relations franco-tunisiennes.
Au lendemain de la reconnaissance par Paris des dirigeants de l’UGTE comme réfugiés, Tunis orchestra un procès devant une cour militaire, où furent déférés onze exilés, condamnés à dix années d’emprisonnement... L’histoire de la communauté tunisienne en exil ne fait que commencer.
[1] RFI, Planète-métis 24 juin 2001.
[2] Militants ou sympathisants de la Nahda ou du syndicat estudiantin UGTE.
[3] Pages 184-187.
[4] Page 188.
[5] Se reporter à "La torture en Tunisie" ed. Le temps des Cerises, p. 46.
[6] id. p.56.
(France Libertès, juillet 2001)