Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Maître ès médias
Ce n’était pas prendre un grand risque. Le contrôle de la presse écrite et audiovisuelle échappait de toute façon au gouvernement. Il a toujours relevé de Carthage. L ’homme chargé de mettre au pas les médias et de continuer à en faire des instruments de propagande au seul service de Ben Ali s’appelle Abdelwahab Abdallah. Ministre de l’Information sans en avoir le titre, M. Abdallah règne sur tout ce qui s’écrit et se dit dans les médias. Grand prêtre de la censure, pas un éditorial, murmure-t-on à Tunis, n’est imprimé qui pourrait lui déplaire, pas un journal étranger n’entre dans le pays s’il n’a son imprimatur.
Directeur du quotidien La Presse et ministre de l’Information avant le " Changement du 7 novembre ", cet héritier d’une riche famille de Monastir formé par l’université française encensait à longueur de colonnes le président Bourguiba (auquel il est apparenté de façon indirecte). Peu après, il entrera par la petite porte à Carthage en devenant le lecteur de journaux attitré d’un président Bourguiba sur le déclin. Le poste est moins insignifiant qu’il y paraît : il permet de vivre dans l’entourage immédiat du président et d’observer les luttes de pouvoir autour de lui. Voire d’y participer. Aussi rusé qu’intelligent, l’ancien directeur de La Presse manœuvre avec adresse. Il saura dans ces circonstances se rendre indispensable à celui qui n’est encore que le ministre de l’Intérieur, Ben Ali, et à ses alliés.
Le coup d’ةtat réussi, Abdallah devient le thuriféraire du nouveau président qu’il encense avec les mêmes mots, le même enthousiasme et la même mauvaise foi que naguère sous Bourguiba. S’il ne tient plus souvent la plume, il sait indiquer la direction à suivre aux patrons de journaux et aux responsables de la télévision. Mieux vaut ne pas s’en écarter. Quinquagénaire tout en rondeurs, amateur de cigares, d’une élégance un peu voyante, l’homme se veut patelin. En réalité, ce séducteur cache une âme de manipulateur retors, peu regardant sur les moyens et capable de déclencher des campagnes de presse contre quiconque ose critiquer le président et sa politique. Maintes fois on a prédit sa chute. Elle n’est pas exclue, tant cet homme concentre sur lui de haines - notamment celle du gendre de Ben Ali. Mais il a su tisser des liens solides avec d’autres proches de la famille du président.
Grand manitou de la presse tunisienne, le bilan du conseiller Abdallah est sans appel. Dans un copieux rapport rédigé en 1998 qu’elle n’a jamais osé publier, la Ligue tunisienne des droits de l’homme parle de la " chape de plomb "
qui pèse sur les médias, de la " mise au pas graduelle " de la corporation des journalistes, des " failles qui brident la liberté de la presse ", des " organes d’opposition qui se sont
trouvés acculés à disparaître du paysage médiatique sous la double pression de la censure directe et de la parcimonie du robinet publicitaire " et, en fin de compte, de la " répression de la liberté d’opinion et d’expression " qui caractérise le régime.
Aux sceptiques, comment ne pas conseiller la lecture de la presse quotidienne ? Une semaine au hasard : celle du 21 au 26 juin 1999 vue à travers la Une du principal titre de la presse francophone, Le Temps, un journal qui se proclame " indépendant ". Tous les matins sauf une fois, ses lecteurs ont eu droit à une photo de Ben Ali. Toujours au même emplacement privilégié, en haut à gauche de la page. Et en situation : un jour recevant le Premier ministre, le lendemain en compagnie d’un banquier de la place, le jour d’après inspectant les troupes armées à l’occasion de l’anniversaire de l’armée nationale. La Presse, le quotidien officiel, fait encore mieux dans le culte de la personnalité. Certes, les photos du président sont absentes de l’édition de La Presse diffusée sur Internet, mais les articles y suppléent. Le vendredi 25 juin, les trois titres de la première page concernaient le seul Ben Ali ! ہ quand " la " pensée quotidienne du président à la Une du journal que les Tunisiens seraient invités à méditer, comme dans les anciennes dictatures communistes ?
" Silence, on réprime "
Dans un document publié au début de l’été 1999 et intitulé Silence, on réprime, l’association Reporters sans frontières (3) a relevé quelques titres éloquents dans l’édition du 18 juin 1999 de La Presse. ہ les lire, se dessine l’image d’une Tunisie, sorte de paradis sur Terre à qui tout réussit, épargnée par les malheurs et enviée par les autres pays : " Un modèle de liberté en matière de pratique du culte " ; " Accroissement de la capacité de la flotte maritime nationale " ; "Le président du Conseil italien en visite en Tunisie : le degré de développement atteint par la Tunisie est digne d’admiration " ; " Coca-Cola fou : la Tunisie n’est pas concernée " ; " Le président [iranien] Khatami salue les succès obtenus par la Tunisie dans les divers domaines ". Dans le même numéro, l’éditorial encense le président mais avec une emphase telle que l’action du chef de l’ةtat en devient brumeuse et incompréhensible : " Les réformes engagées en Tunisie depuis le Changement se caractérisent par la vision globale et prospective. Mais elles se distinguent surtout par la dimension humaniste conférée au renouveau. [. ..] L’intérêt marqué par le président Ben Ali à l’instauration d’une culture des droits de l’homme et à sa diffusion consacre un choix de civilisation érigé en pratique quotidienne. "
Les autres quotidiens de la mouvance présidentielle ne sont pas moins obséquieux. La diffusion s’en ressent : organe du RCD, le quotidien Le Renouveau et son clone en langue arabe Hourria tirent chacun officiellement à vingt mille exemplaires. En réalité, leur diffusion ne dépasserait pas trois mille exemplaires (4).
La presse privée ne se porte guère mieux. Les titres qui ont refusé la mainmise du pouvoir ont disparu. Les autres ont vendu leur âme, à l’image de l’hebdomadaire bilingue Réalités, qui faisait sous Bourguiba l’a fierté de la presse tunisienne, jalouse alors de sa relative indépendance.
Aujourd’hui, la presse à scandales fleurit. ہ l’occasion, elle n’hésite d’ailleurs pas à prendre pour cibles les adversaires du régime et les défenseurs des droits de l’homme qu’elle traîne dans la boue, allant à l’occasion jusqu’à étaler sur la place publique leur vie sexuelle prétendument " dépravée ".
Les journalistes n’ont guère les moyens de se faire entendre. L’Association des journalistes tunisiens (AJT) n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle se cantonne à défendre les intérêts matériels de la corporation et évite toute polémique avec le pouvoir. Plutôt que de défendre deux journalistes islamistes condamnés à de lourdes peines de prison, elle a préféré contester leur statut. En 1994, l’association se fend d’un communiqué favorable à la candidature de Ben Ali aux présidentielles. Et lorsqu’en 1996 le Parlement européen critique la dérive du régime, l’association vole à son secours en protestant contre " le contenu injuste, excessif et abusivement alarmiste de cette résolution, fondée sur des allégations qui ne reflètent en aucune manière la réalité de la situation tunisienne mais qui sont, apparemment, le résultat d’une campagne organisée et planifiée de dénigrement menée par une minorité extrémiste désavouée par l’ensemble du peuple tunisien ". Petite précision : huit des neuf membres du bureau exécutif de l’Association des journalistes ont la carte du RCD.
L’essentiel de l’information en Tunisie transite par l’agence de presse officielle, la TAP (Tunis Afrique Presse). Créée, financée et contrôlée par l’ةtat, la TAP détient de fait l’exclusivité de la couverture gouvernementale. Pour y travailler, mieux vaut posséder la carte du RCD. Le travail des journalistes de la TAP (dont certains sont directement rétribués par Carthage au titre d’attachés de presse) se limite pour l’essentiel à jouer le rôle de " boîte aux lettres ". Les agenciers diffusent les communiqués officiels en provenance de la cellule présidentielle et reproduisent les comptes rendus d’activités ministérielles, ou ceux du parti-ةtat(5).
L’opposition doit se contenter des miettes. Lors des dernières élections municipales, le parti du président a vu son manifeste électoral diffusé dans son intégralité sur le fil de l’agence. Et il a bénéficié d’une couverture systématique de ses activités. Ce n’est que deux jours avant le scrutin que la TAP a découvert l’existence des autres partis politiques.
La société civile n’est pas mieux traitée. Lorsque le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Khemaïs Ksila, est arrêté à l’automne 1997 et condamné dans la foulée à trois ans de prison ferme, pas la moindre bribe d’information ne filtre dans les médias tunisiens.
Aucun des communiqués de la L TDH ne sera publié dans la presse. C’est le silence absolu. Les autres associations sont logées à la même enseigne pour peu qu’elles s’écartent du discours lénifiant du pouvoir. Depuis 1996, tous les communiqués de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) sont censurés. Quant à la " pétition des femmes "
qui dénonçait en 1994 l’" instrumentalisation de la cause des femmes par le régime ", elle a fait l’objet d’une dénonciation vigoureuse par le secrétaire d’ةtat à l’Information de l’époque alors même qu’aucun support national n’avait osé évoquer son existence. C’est d’ailleurs souvent ainsi que les Tunisiens sont informés : en creux. L’événement est tu, mais les commentaires officiels qui l’accompagnent lui donnent vie.
La couverture de l’actualité internationale par la TAP est tout aussi curieuse. Les violences qui secouent l’Algérie sont ignorées pour l’essentiel. Le problème du Sahara occidental, capital pour l’avenir de l’ensemble du Maghreb, est rarement évoqué. .Quant aux visites en Tunisie de chefs d’ةtat étrangers -Yasser Arafat ou Nelson Mandela -, les citoyens tunisiens n’en sont informés qu’à partir du moment où la personnalité étrangère est reçue par le président Ben Ali. Avant, elles sont censées ne pas exister.
Ce traitement sélectif de l’information serait anecdotique si la presse écrite ne calquait pas son comportement sur celui de la TAP. C’est malheureusement le cas. Dans ce pays où officiellement la censure n’existe pas, les journaux sont devenus les porte-parole du pouvoir. Alors que les premières années de l’après-Bourguiba avaient été marquées par une floraison de titres nouveaux (avec un doublement du nombre des périodiques entre 1987 et 1988), aujourd’hui, c’est le reflux. En 1999, il n’existe plus que quatre hebdomadaires d’informations politiques et syndicales. Plus aucun parti de l’opposition n’a d’organe de presse digne de ce nom. Tous ceux qui existaient ont été contraints de se saborder au fil des années.
3. Tunisie : silence. on réprime. op, cil.
4. Ibid.
5. Pour avoir laissé passer deux dépêches relatives à la candidature de Moncef Marzouki à la présidence en 1994, deux journalistes de la TAP ont été mis à pied pendant trois jours.
La presse étrangère sous contrôle
La presse nationale mise au pas, Carthage rêve de faire de même pour les médias étrangers présents à Tunis. Pour y parvenir, le pouvoir n’est pas regardant sur les moyens employés. Pour se débarrasser du chef du bureau de l’AFP à Tunis, Michel Jumbert, un professionnel consciencieux qui avait refusé de publier une " mise au point " du régime - elle ne respectait pas les formes légales -, les autorités ne vont pas hésiter à lui tendre un piège. Dans un parking, en plein jour, une jeune fille s’affale devant lui et hurle de douleur. Comme il se précipite pour lui venir en aide, la Tunisienne se met à hurler au viol. Une plainte est déposée au commissariat de police. Il faudra une intervention de l’ambassade de France pour " ex filtrer " le malheureux journaliste. C’était en janvier 1995, année de reprise en main, après l’élection présidentielle.
Quelques mois auparavant, le correspondant de la BBC avait été expulsé pour avoir " déformé la réalité et reproduit des informations le plus souvent fausses, tendancieuses, fantaisistes et de nature à. abuser l’opinion ". Il avait simplement relaté l’arrestation de deux candidats à l’élection présidentielle, Moncef Marzouki, l’ancien président de la Ligue des droits de I ’homme, et de l’avocat Abderrahmane El Hani. Reprenant les mêmes informations, l’agence de presse koweïtienne Kuna voit ses lignes de téléphone et de fax coupées. Le lendemain, les autorités menaceront de retirer les accréditations des correspondants étrangers qui ne réduiraient pas leur couverture du scrutin présidentiel. L’année suivante, ce sera le tour d’un journaliste néerlandais, Henk Ruyssenaars, correspondant à Tunis de Radio Nederland et de la BBC, d’être contraint à un départ précipité. Il préparait un livre consacré à l’étrange assassinat à Tunis du diplomate néerlandais Robert Akkerman. En poste depuis huit ans, Ruyssenaars était l’un des derniers correspondants étrangers présents dans le pays.
Le Monde est également dans le collimateur : en mars 1994, son envoyé spécial, Jacques de Barrin, est jugé " indésirable " en Tunisie (tout comme les équipes d’Antenne 2) et, quelques jours plus tard, c’est le quotidien lui-même qui est interdit de diffusion à cause, clamera Tunis, de " son parti pris d’hostilité et de dénigrement à l’encontre d’un pays connu pour sa tolérance ". Le directeur du journal, Jean-Marie Colombani, commentera la décision en quelques phrases ironiques et bien senties : " Le Monde, qui avait déjà été, à deux reprises, momentanément interdit de diffusion en Tunisie, lorsque Habib Bourguiba était aux affaires, ne peut que condamner ces graves entorses au droit d’informer dont, avec d’autres médias, il est la victime(7). Il n’en continuera pas moins, écrit-il, à témoigner, en toute indépendance d’esprit, de l’expérience exaltante que vit la Tunisie", et de la "ferveur unanime qui entoure son président". Comme dit la presse locale (8). .."
Trois ans auparavant, le directeur de l’agence Reuters pour l’Afrique du Nord, Jonathan Wright, avait été expulsé. On ne lui avait laissé que quatre jours pour faire ses valises. Son crime ? A voir diffusé une dépêche dans laquelle il évoquait, citant un rapport d’Amnesty International, la généralisation de la torture par la police au nom de la lutte contre les islamistes.
Depuis ces mésaventures, bien d’autres journalistes étrangers ont été refoulés ou reconduits à la frontière. Reuters a allégé sa couverture de la Tunisie. Ne subsiste plus dans la capitale, comme grande agence mondiale, que l’AFP. Ses rédacteurs s’efforcent, disent-ils, de couvrir l’actualité sans perdre leur âme. Les dépêches de l’agence consacrées aux événements sportifs ou à la chronique mondaine locale sont autrement plus nombreuses que celles relatant les atteintes aux droits de l’homme. ..Les sujets qui risquent de déplaire à Carthage sont en général traités depuis le siège parisien quand ce n’est pas de Rabat ou du Caire. Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, au cours de la semaine du 23 au 30 juin 1999, sur les quarante-six dépêches de l’agence où la Tunisie est citée, deux seulement concernent la vie politique intérieure. L’actualité sociale est ignorée. En revanche, l’AFP aura couvert un " séminaire sur le développement des petites villes côtières en Méditerranée ", annoncé des " exercices militaires dans le Sud tunisien", commenté la visite à Tunis du ministre français de l’ةconomie, Dominique Strauss-Kahn, et parlé d’abondance du " tourisme ". Jusqu’à quand ce numéro d’équilibrisme ambigu ?
L’impossibilité de travailler librement explique que, à de rares exceptions près, aucun des grands quotidiens français (et étrangers) n’a de correspondant permanent à Tunis. Les journaux préfèrent avoir recours à des envoyés spéciaux. Avant une échéance importante (élection, visite d’un chef d’ةtat étranger), s’ils ne sont pas " indésirables ", ils viennent humer l’air de la capitale. Tout le temps que dure leur visite, ils ont la certitude d’être suivis plus ou moins discrètement par des policiers en civil. Leur téléphone sera sur écoute, leurs fax interceptés. Et leur chambre d’hôtel aura droit à une ou plusieurs visites de fond en comble. En 1998, des policiers n’hésitèrent pas à pénétrer dans celle de l’envoyée spéciale du Financial Times, Roulah Khalef, qui recevait des opposants, et à procéder à un contrôle d’identité.
Pour peu qu’ils publient une information jugée " inamicale ", les journaux étrangers ont la garantie d’être censurés, sans aucune explication. Les Tunisiens placent la barre assez bas. Ainsi, en 1998, le fait d’avoir passé en première page un simple encart publicitaire pour Les Trois Décennies Bourguiba, le livre souvenir de l’ancien ministre de l’Intérieur Tahar Belkodja, a valu au Monde d’être retenu plusieurs jours à la frontière. Parfois, la censure prend une tournure courtelinesque. Le numéro du Monde daté du 16 juin 1999 comportait un cahier publicitaire de douze pages intitulé " La Tunisie, un partenaire pour l’Europe ". Conçu et réalisé par une agence de publicité, sans la participation de la rédaction du quotidien, cet encart ne contenait pas - c’est l’une des règles de l’exercice la moindre ligne critique contre la Tunisie. Le numéro a pourtant été censuré à cause de trois malheureuses lignes en pages intérieures, reprises d’une agence de presse, où il était question d’un opposant au régime.
A ce rythme, il n’est pas surprenant que, entre janvier et juin 1999, Le Monde ait été interdit près d’une vingtaine de fois en Tunisie (et Libération à peine un peu moins souvent).
Au journal de supporter le coût financier de cette politique chaotique. Du 17 mars 1994 au 8 mars 1995, la situation était plus claire : Le Monde et Libération étaient interdits en Tunisie.
7. Libération fera lui aussi l’objet d’une interdiction de diffusion quelques jours plus tard.
8. Le Monde. 21 mars 1994.
Les médias "vendus aux Juifs"
Les télévisions étrangères sont également dans le collimateur du régime. Les responsables de France 2 se souviennent qu’au début des années quatre-vingt-dix le temps de diffusion de la chaîne - captée par voie hertzienne dans le pays - avait été réduit. Officiellement, au nom de " difficultés techniques ". L’explication n’avait trompé personne, Antenne 2 (ainsi s’appelait-elle alors) faisant l’objet à l’époque dans la presse tunisienne d’une campagne aux accents antisémites. " Allumer la passion [allusion à une campagne publicitaire d’Antenne 2], c’est se brancher directement sur Israël ", écrit alors Tunis Hebdo. Et Le Temps de surenchérir : " Toutes les émissions qui traitent de l’information et de l’actualité [ ...] servent des intérêts bien spéciaux, ceux des Juifs en général, et d’Israël en particulier. "
Bizarrement, la décision de réduction du temps de diffusion d’Antenne 2 devient effective lors des élections générales de 1994. Les services de la présidence tunisienne s’inquiètent d’une émission de " Géopolis ", de Claude Sérillon, qui avec son équipe fait honnêtement le point sur un pays dont le président devait être élu avec plus de 99 % des suffrages. La présidence d’Antenne 2 devenue entre-temps France 2 et le Quai d’Orsay sont bombardés de fax et de coups de fil. Finalement, l’émission " Géopolis " est remplacée, sur le programme reçu en Tunisie, par un film sur les trains, bien plus convenable (9).
Une autre fois, les programmes retransmis en direct par France 2 sont interrompus. Cette censure, explique une " mise au point " publiée en décembre 1992 dans la presse locale, est motivée par la manière dont la chaîne française a couvert le procès, à Paris, des trafiquants de drogue dans lequel vient d’être condamné le frère du président Ben Ali et, plus encore, par l’affirmation selon laquelle les gains ainsi obtenus servaient à renflouer l’économie du pays. La diffusion de ces " nouvelles fausses et diffamatoires " qui " font le jeu de certains aventuriers de la politique et de charlatans de la religion " a donné à la Tunisie la " certitude que les bulletins d’information de France 2 ne respectent plus les règles de la déontologie et, à la limite, n’offrent plus aucun intérêt parce que tendancieux et manipulés ", peut-on lire dans cette "mise au point".
En 1998, c’est France 3 qui a eu maille à partir avec les autorités. Venue à Tunis pour un reportage à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’équipe de télévision se verra interdire de récupérer son matériel à l’aéroport. La chaîne avait pourtant prévenu l’ATCE de son arrivée. De guerre lasse, les journalistes achèteront en catimini dans un magasin une caméra d’amateur avec laquelle ils iront interviewer l’avocate Radhia Nasraoui. C’est en vain que les autorités tunisiennes feront pression sur la présidence de France Télévision, où elles comptent quelques " amis ", pour empêcher la diffusion du reportage.
La surveillance s’exerce tout autant sur les autres télévisions étrangères. Ainsi, une chaîne allemande est venue tourner en 1998 des images de touristes germaniques déambulant dans la médina de Tunis. L’ATCE a imposé au réalisateur de n’en interviewer aucun. Filmer les vacanciers, oui ; les laisser parler en toute liberté, non ! Pourquoi ce qui est interdit aux Tunisiens serait-il permis aux étrangers ?
Un fait plus récent résume assez bien la paranoïa des autorités face à l’information. En 1998, lorsque Microsoft, le géant américain de l’informatique, a voulu commercialiser en Tunisie son encyclopédie sur CD-ROM, Encarta, il s’est heurté à un refus de la part des autorités. ةtonnement de l’entreprise. Mutisme des autorités. Enquête faite, Microsoft a compris : le texte qui accompagnait la fiche sur la Tunisie, extrait d’un article du Monde, avait été jugé trop critique par les censeurs de Carthage. Et c’est ainsi que l’encyclopédie grand public est vendue dans le monde entier, à l’exception de la Corée du Nord et...de la Tunisie.
9. Le Canard enchaîné. 23 mars 1994.