Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique Société

16 octobre 2009

Le dernier « Secret » du cinéma tunisien
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Tekiano « Eddowaha » ou « Le Secret » de (...)

1er août 2009

accident des deux trains et un camion
par hasni
source facebook http://www.facebook.com/alb

15 octobre 2007

Tunisie : le bilan des intempéries s’alourdit
par hasni
TUNIS - Trois nouveaux corps ont été repêchés (...)

3 octobre 2007

Mode : collection été 2007
par hasni
voir l'article

22 août 2007

Un transfert au profit de la famille Abbou de Western Union détourné par la police avec la complicité de la poste
par Rédaction de reveiltunisien.org
Tunis le 21 août 2007 Le vendredi 18 août au (...)

19 juillet 2007

Tunisie : dix clandestins secourus en mer
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source NOUVELOBS.COM | 19.07.2007 | 15:43 Ces (...)

2 juillet 2007

احمد فؤاد نجم يحيي امسية شعرية للمرة الاولى في تونس
par Rédaction de reveiltunisien.org
30/06/2007 - 13:30 تونس (ا ف ب) - احيا الشاعر (...)

25 juin 2007

Scholarship Scams : REFUGEES AT RISKS IN SOUTH AFRICA
par Nibishaka Emmanuel
Scholarship Scams : REFUGEES AT RISKS IN (...)

22 juin 2007

Tourisme et dictatures
par Rédaction de reveiltunisien.org
Eté 2007. Communiqué de presse. Faut-il se (...)

18 juin 2007

Un film réalisé et produit par Zouhir Latif diffusé le 17 juin 2007 sur la chaine Aljazeera international (en anglais)
par Rédaction de reveiltunisien.org
Human wrongs A protester who went on hunger (...)

partager:
Agora > Société
Harcèlement sexuel au travail : Briser le mur du silence !
par Rédaction de reveiltunisien.org
10 mars 2004

source http://www.realites.com.tn

Le harcèlement sexuel sévit sous nos cieux comme partout ailleurs. Mais, sous nos palmiers, il est difficile de dénoncer les harceleurs. Les victimes se taisent, conscientes de la lâcheté de leur entourage dans ce genre de situation. Elles se trouvent alors confrontées à toutes ces femmes, souvent les plus virulentes, qui font carrière en utilisant leur corps comme seul atout. Quant à ces hommes, la majorité ne voient nulle part le harcèlement, le corps des femmes n’étant pour eux que "marchandise"… Ces femmes ont du mal à se faire entendre quand elles sont victimes des déviances sexuelles de leur directeur, professeur ou chef d’entreprise…

Dans certaines usines privées, beaucoup d’ouvrières sont victimes de harcèlement. Certaines ont avoué qu’elles se laissent faire sans conviction, par nécessité et par peur de se retrouver sans travail.

Or, la précarisation est un terreau fertile pour le harcèlement sexuel. Le harceleur repère la faiblesse de ses victimes. Dans cette enquête, le portrait-type de la victime était une femme de 20 à 35 ans, célibataire ou divorcée, parfois avec des enfants à charge et un niveau d’études assez moyen. Quant au harceleur, c’est monsieur " tout le monde ".

Les conséquences les plus fréquentes, c’est la dépression qui peut aller jusqu’au suicide. La victime peut avoir une très grande douleur morale. Le harcèlement sexuel est l’ équivalent psychique du viol.

La victime peut être hantée par des idées de mort et se sentir salie. Le harceleur est venu troubler son désir, a substitué son désir au sien et lui fait croire que ça pourrait presque être son désir à elle.

Les victimes de harcèlement sexuel se sentent souvent coupables parce que c’est comme si leur désir avait été capté, comme nous allons le constater dans certains témoignages.

Pour des raisons évidentes, les quelques jeunes femmes qui ont bien voulu témoigner ont tenu absolument à garder l’anonymat, nous avons sciemment changé leur identité.

Amina, 29 ans, en chômage depuis plus d’une année.

" Etre à ma disposition au bureau et à l’extérieur du bureau ! "

" Il y a plus de dix ans, j’ai décroché mon bac. J’ai poursuivi une filière courte pour pouvoir travailler au plus vite. Après deux ans, j’ai eu mon diplôme en langues vivantes (duel) Anglais - Italien.

Je me suis très vite inscrite au bureau de l’emploi pour un éventuel poste. Quelques mois plus tard, je recevais une convocation pour un poste de secrétaire dans une boîte privée. Pendant l’entretien, le patron de la société n’a pas arrêté de me dévorer des yeux… Il me disait qu’il n’allait pas me soumettre à un concours de recrutement, bien que des centaines de jeunes filles attendent encore le poste vacant… Que j’avais beaucoup de chance parce que dans sa tête je travaillais déjà…. Et puis sans détours, il me dit crûment : " Ecoute-moi bien ma jolie, pour que j’accepte définitivement ta candidature, tu dois être à mon entière disposition… ". " Bien sûr Monsieur, répondis-je, toute contente et tremblante de joie de pouvoir enfin travailler, avoir mon propre argent, de ne plus être à la charge de mon pauvre papa ou de ma maman, femme au foyer… Je pourrais même leur faire mon premier cadeau enfin !… Je rêvais encore à tout cela… quand mon interlocuteur, qui ne quittait pas des yeux ma poitrine pourtant bien cachée, et qui ne plaisantait pas, reprit : " Parfait, je vois que tu es positive, ainsi comme je te le disais… tu dois être à mon entière disposition, matin, midi et soir… ". Je commençais à peine à comprendre mon calvaire mais pour en avoir le cœur net je répondis : " A ce point, mon poste nécessite-t-il autant d’heures ? ". Il répliqua alors avec insolence : " Matin, midi, soir, au bureau et à l’extérieur du bureau, là où je voudrais… Et je le veux… ". Et il s’approcha de moi et toucha mon sein gauche… J’écartais sa main et sortis en courant… Je repris mes esprits et, au bas des escaliers, je me suis mise à sangloter… à pleurer à chaudes larmes, à mon rêve qui finissait en chiffon de papier-mouchoir…

Je venais de perdre un poste à peine atteint… Cela fait plus d’une année que je trime encore pour trouver autre chose… ".

Nabiha, 25 ans, célibataire, exerçant dans le domaine de la communication " Il me faisait d’abord des confidences "

Elle est brune au teint clair, des cheveux de jais cachent son beau visage et un charme discret apparaît lorsqu’elle se confie :

" Je n’ai jamais voulu en parler… C’est de l’histoire ancienne… Mais il faut en parler, il faut dénoncer, quel que soit le statut du harceleur, c’est lui le coupable !… Voici une bonne occasion de le faire. Par ignorance de leurs droits ou peur des représailles, les victimes de harcèlement sexuel ont souvent du mal à se défendre. Mon amie, qui a été aussi victime grave de harcèlement sexuel a même refusé de m’accompagner pour en parler. " C’est tellement douloureux, que je ne veux même pas me rappeler les faits !, m’a-t-elle dit ". Mon cas était grave à l’époque où je l’ai vécu. Aujourd’hui, c’est presque un fait anodin ! Je venais à peine d’avoir le bac, et pour une petite indépendance financière, je voulais déjà avoir mon propre argent de poche. C’est ainsi que j’ai répondu à l’appel d’un médecin qui cherchait une secrétaire. Le cabinet médical était situé à deux pas de chez mes parents et le travail était à mi-temps… l’idéal !

Je rencontrai ce médecin dans son cabinet pour la première et dernière fois. Il n’était pas beau, mais avait cette classe qu’ont certains du métier. Il se confia très vite à moi en me disant qu’il avait fait ses études à l’étranger, que ce n’était pas du tout facile, que la vie ne lui avait pas fait de cadeaux, qu’il avait trimé seul sans l’aide de personne, même pas de ses parents qui n’avaient pas les moyens de lui envoyer de l’argent, qu’il s’était assumé en terminant brillamment ses études…

Il voulait sans doute me mettre en confiance et j’allais presque m’apitoyer, lorsqu’il s’est approché de moi et voulait que je l’enlace. Comme j’étais sous l’effet de la surprise, il l’a fait lui-même, c’est alors que je me secouai d’un coup et sortis en courant.

Je n’en ai jamais parlé à personne et j’ai repris très vite mes études. Aujourd’hui, j’ai un poste stable, mais beaucoup de femmes victimes de harcèlement me racontent souvent leur tragédie ".

Noura, 34 ans, mariée, deux enfants

" Il voulait que je sois nue sous mes jupes… "

" Je suis diplômée HEC, je suis restée sans travail pendant plusieurs mois, jusqu’au jour où j’ai eu une demande en mariage. Le travail n’étant plus pour moi une priorité, je vivais plutôt l’effervescence des préparatifs. J’aimais beaucoup mon fiancé, qui est devenu à présent mon mari. Il me le rendait bien et avait toutes les qualités d’un homme idéal, aimant, attentionné et honnête. Malgré son maigre salaire, il faisait de son mieux pour que je ne ressente pas un quelconque manque. Nous avons eu un premier enfant qui est venu égayer encore plus notre amour. Une année après, une petite sœur est venue tenir compagnie à notre fils…

Nous étions aux anges, heureux et comblés. Cependant, les dépenses n’arrêtaient pas et notre minuscule appartement ne suffisait plus. La santé de mes enfants était menacée, d’autant plus que l’humidité gagnait du terrain et mon fils était devenu asthmatique… C’était urgent, il fallait que je trouve du travail, que mon fils soit soigné correctement, que l’on change d’appartement… Face à cette situation, je commençai à chercher du travail, à éplucher les annonces, à déposer mon CV un peu partout… Jusqu’au jour où je tombai sur une société privée cherchant un cadre marketing ayant à peu près mon profil. Un rendez-vous fut pris et je décrochai très vite le poste. Je n’en revenais pas. J’étais tellement heureuse ! Au fil des jours, je donnais entièrement satisfaction. Le patron m’encourageait et augmenta très vite mon salaire. J’ai, en outre, pu avoir un autre appartement pas très loin de la société, grâce à l’intervention du patron. La santé de mon fils s’améliorait et les finances communes aussi. J’étais appréciée et valorisée par mes collègues.

J’évoluais dans ma carrière tout en m’épanouissant, jusqu’au jour où, étant seule dans mon bureau, mon patron s’approcha de moi ; il me dévisagea en lançant un regard insistant sur ma poitrine, à peine dévoilée sans doute. Il me dit qu’il n’en pouvait plus depuis quelque temps, qu’il avait trop envie de moi… Il flirtait à la limite de la normalité lorsqu’il s’approcha davantage. Je lui ai signifié qu’il fallait être raisonnable, qu’il fallait respecter le fait que je suis mariée… " Moi aussi je suis marié, des "extras" de temps à autre n’ont jamais fait de mal à personne… ". Je n’en croyais pas mes oreilles… Je ne voulais pas non plus le brusquer… Je me suis levée, ai pris mon sac et suis partie en me dégageant d’une respiration trop rapprochée. Je n’avais rien dit, même si mon mari remarqua une inquiétude affichée sur mon visage. Le lendemain, le visage du patron était sombre, à peine s’il répondit à mon salut. Je repris normalement mon travail et mon sérieux.

Une semaine après, il m’appela pour me demander de lui ramener un dossier qui traînait depuis deux jours sur mon bureau ; il ajouta que je commençais à reculer, que ma façon de ranger les dossiers était lamentable, ma façon de parler aux clients… D’un coup, je ne comprenais plus rien, j’étais découragée… Tous les jours c’était des remarques déplaisantes. Je sortais de plus en plus tôt pour retrouver mes enfants, le matin je traînais un peu plus à la maison. Le patron, qui remarquait mes retards, n’arrêtait plus de me faire des reproches et, à chaque fois qu’il posait son regard sur moi, je sentais son mépris et je me sentais alors nulle et moche. Un jour, il m’a dit que si je ne changeais pas de comportement, ce serait la porte et qu’une autre candidate beaucoup plus compréhensive et obéissante était déjà en pourparlers avec lui pour occuper ma place… A cet instant, tout a basculé dans ma tête, je revoyais mon fils malade, une habitation insalubre, le chômage… Non, non, il me fallait pas que je quitte mon travail salutaire… chercher encore, prendre le bus, rater des rendez-vous…. Lorsque que je me suis confiée à mes amis, tout le monde s’est récrié en me disant que je ne me rendais pas compte de la chance que j’avais, que je crachais dans la soupe, qu’une place aussi bien payée et stable, on ne la lâchait pas… Je finis par me sentir coupable. Puis, loin d’être motivée, j’ai fini par accepter les avances de mon patron. Mon salaire a été triplé, ma garde robe refaite. J’étais rassurée sur le plan matériel sans que le cœur y soit. Il me lisait des textes libertins et voulait que je sois nue sous mes jupes au bureau, et quand nous étions seuls, il glissait ses mains en cherchant à atteindre mon intimité. J’étais devenue un objet de plaisir… J’étais le prolongement naturel d’une relation de travail qui finissait au lit. Je n’étais plus moi-même, je me sentais actrice dans un mauvais film. Je devais être disponible tout le temps. Il m’arrivait de pleurer très souvent, d’être dégoûtée. Il me consolait en me disant que j’étais la plus jolie, que tous les hommes avaient envie de moi et qu’il me protégeait d’eux… Je commençais à avoir peur parce que je devenais indifférente à tout, j’étais anesthésiée lorsqu’il me touchait. Je n’osais plus à présent confier mes angoisses et ma torture morale, j’étais malgré tout complice de ce système.

Depuis cinq ans que je travaille dans cette boîte, je me sens comme ensorcelée, j’y suis attachée…., je vis un confort matériel mais pas du tout moral. Il m’arrive de vouloir quitter, de chercher ailleurs, mais les opportunités sont tellement rares et que le bien-être de mes enfants soit menacé m’est insupportable ".

Radhia, 32 ans, mariée, un enfant, exerçant dans le domaine public

" Il m’a violée, alors que je ne prenais aucun moyen de contraception ! "

J’ai pu avoir un poste stable dans le domaine public. J’ai été titularisée quelque temps après grâce à une connaissance qui travaillait dans le même établissement. J’étais contente et rassurée de pouvoir bénéficier de la Caisse sociale, d’être prise en charge en cas de maladie ainsi que ma petite famille… Je m’investissais avec sérieux dans mon travail. Rigueur et ponctualité étaient ma devise.

Quelque temps après, la personne qui avait permis mon recrutement a été nommé dans la même direction que moi. J’étais réjouie et, en plus, c’était mon chef hiérarchique. Cette joie était d’ailleurs réciproque, mais combien je l’ai regretté plus tard ! Au fil des jours, il avait de plus en plus recours à moi lorsqu’il avait besoin d’un quelconque dossier ou d’un renseignement. Je faisais tout pour travailler au plus vite. Un jour, il m’a demandé de lui donner un document placé derrière son bureau. J’étais d’abord étonnée, car il était beaucoup plus facile qu’il le fasse lui-même car l’accès au meuble n’était pas facile. Je me suis exécutée malgré tout en effectuant une gymnastique pas du tout aisée pour lui procurer le document. Il fallait en effet que j’écarte mes jambes pour ne pas frôler un gros vase… « Tu as de belles jambes tu sais ? », me lança-t-il tout à coup.

Je commençais alors à comprendre son manège, mais je faisais toujours celle qui ne comprenait rien. Ses appels devenaient de plus en plus fréquents pour n’importe quel motif… Quand il me dictait une lettre, il me disait que j’avais de beaux yeux, que ma poitrine l’excitait… Je pensais au fond de moi-même que je lui étais redevable de quelque chose, j’avais pensé lui offrir un beau présent pour son anniversaire, mais je n’avais jamais pensé qu’il avait un tel scénario dans sa tête… Un jour, il m’appela pour me donner une liste de personnes à contacter. Je pris note et m’apprêtait à sortir : " Attends, dit-il, il s’approcha de moi ; alors que je touchais la poignée de la porte qu’il referma en me disant : " J’en peux plus ! et tu me le dois bien non ? ", et il glissa sa main à l’intérieur de mon chemisier. Je le repoussai d’un coup en lui disant : " Vous devriez avoir honte de vos agissements ". Pendant trois semaines, j’ai eu la paix. Un jour, il était presque17 heures et il me donna à traiter un dossier qui nécessitait au moins quatre heures de travail. Il me dit que c’était très urgent, qu’il devait être terminé le jour même. Je me suis mise très vite au travail, j’en oubliai l’heure. D’un coup, je levai la tête, il faisait déjà nuit noire.

Il n’y avait plus personne dans l’entreprise. Je pris peur, quand soudain la porte s’ouvrit d’un coup… C’était lui… Et là, il s’approcha de moi, m’attira vers lui, déchira mon bustier, souleva ma jupe… Je me défendais de toutes mes forces… mais il était le plus fort, mon corps frêle était soumis à cette puissance.

Mes collants étaient déchirés, mon slip en lambeaux, il me jeta à terre et me viola avec férocité… et il disparut. Je me relevais, salie, souillée, je paniquais, en plus je ne prenais aucun moyen de contraception (ma santé ne le permet pas)… Je ne sais plus comment j’ai pu rentrer chez moi sans pouvoir rien dire. J’étais bloquée, muette et démolie… Depuis, je ne sais plus comment j’ai eu cette force de ne rien dire… On ne me croira pas, ou bien je détruirai bêtement mon couple, je me retrouverai en plus sans travail… Tout me bloquait et je me taisais à jamais… D’ailleurs, mon chef me viola une seconde fois….

J’ai dû subir ce calvaire encore très longtemps, mais heureusement, il a été muté ailleurs et depuis personne n’est au courant de ma terrible histoire… Je suis tombée en dépression grave et les congés de maladie s’accumulaient…. Aujourd’hui, je retrouve à peine le calme dans ma tête, car je suis en thérapie depuis huit mois. Je me libère peu à peu du poids de ce qui m’est arrivé. J’arrive au moins à en parler avec quelqu’un qui comprend, qui conseille… "

Trois femmes harcelées dans la même entreprise

" J’ai été harcelée après mon retour d’un congé de maternité ".

Souad, Hédia et Mériem travaillent dans une même entreprise depuis douze ans. Depuis trois ans, un nouveau chef hiérarchique a été nommé. Leur vie a d’un coup basculé, est devenue un enfer.

Souad, secrétaire, nous confie : " De retour d’un congé de maternité, j’ai constaté que le comportement de mon chef était devenu humiliant. A chaque fois que je lui remettais un dossier, il me prenait les mains, essayait de les caresser.

" Si tu veux que je supprime ta sanction, donne-moi ce qui est à moi ! "

Un jour, alors que je montais les escaliers, il a voulu me prendre dans ses bras. Une autre fois, je l’avais appelé au téléphone pour l’informer de mon retard, il m’a répondu : " J’ai passé toute la nuit à rêver de toi ". Un autre jour, alors que j’étais dans son bureau, il m’a poussée contre le mur et tenté de m’embrasser. Je l’ai repoussé et me suis enfuie en pleurant. J’ai informé le P-DG en lui notifiant clairement que j’étais victime de harcèlement sexuel de la part de mon supérieur hiérarchique. Pour me punir, mon chef s’est mis à refuser toutes mes demandes de congé, à rejeter mes congés de maladie, à m’humilier.

Mon fils était malade, j’ai envoyé un certificat médical selon les normes légales, il a considéré que mon absence était irrégulière et m’a adressé une sanction administrative du premier ordre (rappel à l’ordre). J’en ai pleuré, moi qui pendant des années n’ai jamais eu le moindre reproche professionnel. J’ai eu d’un coup une douleur insupportable au bras gauche. Je n’étais pas bien dans ma peau. J’ai consulté un neurologue qui m’a mise en congé de maladie pour un mois, puis deux semaines supplémentaires car ma santé ne me permettait pas de reprendre le travail. A mon retour, j’ai constaté que mon salaire avait été amputé " pour absence non justifiée " et ce, parce que mon chef avait appris que j’avais saisi la Direction Générale pour son harcèlement. Un jour, il m’appela pour me dire qu’il regrettait ses agissements et que dorénavant il allait changer tout en s’excusant. Il m’a demandé de reprendre normalement mon travail… Et j’ai pardonné. Un jour il m’a offert un appareil électrique que j’ai refusé. Une semaine après, il m’appela dans son bureau et a remarqué que j’avais les doigt imprégnés de mercurochrome. Il me dit alors : " Est ce que ce sont les mains d’une secrétaire ?

- Mon fils est malade, avant de venir très tôt le matin, je l’ai soigné ! et puis je suis mère et épouse, j’habite très loin. Je m’occupais beaucoup plus de moi-même lorsque j’étais jeune fille…

- Dommage que je ne t’ai pas connue à cette époque, je ne t’aurais pas manqué ! Si tu veux que je supprime la sanction, donne-moi ce que je te demande ".

Un jour où, épuisée, humiliée, blessée, Souad a quitté le bureau de son chef en pleurs, ses collègues ont interpellé le représentant syndical. Celui-ci a provoqué une confrontation entre le harceleur et Souad. Confondu, il a avoué, puis s’est excusé en disant : " Considère-moi comme ton frère ".

Souad a été mutée dans un autre service. Mais le harcèlement n’a pas cessé. Elle a saisi encore une fois la Direction Générale. Sans résultats. " Ma vie est devenue un enfer. J’ai consulté un autre psychiatre qui m’a mise encore en congé de maladie ".

" Des attouchements et des invitations… "

Hédia est chef de secteur. Elle a été victime de harcèlement sexuel de la part du même chef. " Il m’appelait dans son bureau pour un travail. Très vite, il me faisait des avances. Je protestais.

« Je voudrais pourtant t’embrasser là… disait-il en indiquant ma bouche. Quand est-ce que tu vas me donner ce qui m’appartient ? ».

Un jour, il s’est précipité sur moi pour m’embrasser. Je l’ai repoussé. Après, il m’a téléphoné pour s’excuser, déclarant que son comportement était fraternel.

Ensuite, il a utilisé son pouvoir pour me harceler moralement : refus de congé, rejet de demande de participation à un cycle de formation, contre-visite médicale… Tous les moyens qu’il croyait efficaces pour me faire céder… J’ai également notifié par écrit ce qui m’arrivait à la Direction Générale. Aucun résultat. Ma santé mentale a été ébranlée. Je suis en thérapie".

Mériem, la troisième femme travaillant dans la même entrepris, a été harcelée par un autre chef hiérarchique. Elle a vécu les différentes tentatives : attouchements, invitations à sortir avec lui… Puis intimidations, pressions, campagnes de dénigrement, sanctions administratives….

Mériem est malentendante et communique grâce au langage labial. Un jour son chef lui a demandé de s’approcher de lui pour lui montrer quelque chose dans un dossier qu’elle venait de lui remettre. En s’approchant, elle s’aperçut qu’il avait ôté son pantalon et son caleçon. Elle s’est enfuie, choquée, en retenant ses cris… Blessée, humiliée, fragilisée, elle est aussi en thérapie aujourd’hui.

Nadia Ayadi

05-02-2004



Répondre à cet article

5 Messages de forum