Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Nous ne retenons de l’histoire que les évènements cataclysmiques. Or ces moments clé n’auraient jamais existé sans les innombrables faits minimes voulus par la volonté teigneuse des hommes et par celle indéchiffrable du hasard qui les ont préparés. Ce sont eux qui constituent et initient un processus d’accumulation pouvant prendre des décennies s’agissant de pays ou de siècles s’agissant de civilisations. Puis vient soudainement le moment de la synthèse, de la conclusion ...de la solution. Combien de Tunisiens se souviennent du 12 décembre 1991 ? Ce fût le jour où la LTDH a frappé sur la table en dénonçant la torture, le fossé entre le discours et la pratique, appelé un chat un chat et une dictature une dictature....et mis en branle la réaction du pouvoir qui alla jusqu’à sa dissolution le 14 Juin 1992. Qui se souvient du 10 décembre 1999 où le CNLT s’est auto- proclamé association de défense des libertés invitant le pouvoir à aller se rhabiller avec sa loi liberticide sur les associations, clamant que les libertés se pratiquent et ne se quémandent pas ? Qui se souvient de cette foule de procès dramatiques, de déclarations pathétiques, de réunions avortées, de manifestations étouffées dans l’oeuf , de pétitions mal écrites paraphées par l’habituelle
’’ race des signeurs ’’ ? C’est pourtant cette accumulation de faits dérisoires ou sans lendemain apparent, qui a tissé l’histoire de la résistance de notre peuple et qui prépare chaque jour un peu plus le grand tournant.
L’hypothèse que je formule est que la réunion d’Aix fait partie de cette cohorte d’évènements, qui, pris de façon isolée, peuvent faire sourire les maffieux et leurs valets, mais, qui, mis bout à bout, doivent les faire trembler et blêmir. Après tout, si cette dictature médiocre a été démasquée, brocardée et affaiblie n’est-ce pas grâce en partie à cette accumulation de coups de canifs ?
N’oublions pas aussi le rôle éminent de l’autre accumulation : la leur. Quelle force destructive dans cette interminable suite de scandales, de crimes, d’injustices perpétrés par des hommes et des femmes sans foi ni loi ! Quelle magnifique aide cette accumulation nous a apporté et apporte encore pour que meure le plus vite possible le ’’ fassadstan ’’ de Ben Ali et Trabelsi et que renaisse la Tunisie de Haddad et de Hachad.
Pour avoir été depuis plus de vingt ans un artisan, un accompagnateur et une victime de la foule des faits ’’ dérisoires’’ préparant les moments sublimes de la libération, j’ai fini par savoir repérer les graines qui vont ’’ prendre’’ et celles trop faibles pour résister jusqu’à l’arrivée de la pluie. Il ne fait pas de doute pour moi que la rencontre d’Aix est de ces petits- grands évènements, qu’elle est cette petite boule de neige à partir de laquelle peut se déclencher l’avalanche.
Relisez attentivement le texte issu de la conférence et vous verrez qu’il s’articule autour d’un non catégorique et de deux oui francs et massifs.
Le non à toute compromission avec la dictature.
La stratégie d’une société civile légaliste, demandant à un régime accepté bon gré mal gré des réformes et ne le mettant pas en cause est aujourd’hui devenue caduque, obsolète, définitivement dépassée. On ne questionne plus les politiques du système mais sa légitimité Et pour cause : la mascarade d’un régime mettant en place un Etat de droit a été si grossière, ses joueurs si mauvais , leurs dés si pipés, que le public las et écoeuré a tout simplement déserté le spectacle . Il ne veut tout simplement plus de cette obscénité qu’est le régime Ben Ali. Le terme le plus significatif dans la déclaration est ’’ rupture’’. On n’attend donc rien de ce pouvoir sinon sa fin. On n’exige de Ben Ali que son départ. On ne veut plus ravaler le décor de la dictature mais le démanteler et mettre à la place les bases de la République et de l’Etat de droit. Aix a été la grande étape dans la dé- légitimation du pouvoir maffieux. Mieux, on met en place les contre-feux de ce 7 bis qui nous pend au nez où un homme souriant de toutes ses canines viendrait nous seriner la chanson ’’ vous êtes mûrs pour la Démocratie, mais attendez que je m’installe moi et les copains, puis je vous dirai ce que je vais vous concéder comme libertés et dans combien de décennies’’. Ce que le texte affirme sans ambages c’est qu’avec ou sans 7 bis, il n’y aura plus désormais qu’un objectif : la fin de toute dictature et le retour au peuple de sa souveraineté si longtemps confisquée par tous ses pseudo -libérateurs.
Le oui à un compromis politique sur la Tunisie de demain.
On s’est beaucoup arrêté et disputé à propos de la présence des islamistes côte à côte avec les démocrates dans cette conférence. Voilà qu’on ne respecte plus rien de nos jours et surtout pas la ligne rouge tracée par nos maîtres de l’intérieur et de l’extérieur ! Une des raisons les plus profondes de mon attachement au dialogue avec ’Ennahda a été d’ordre psychologique : le refus de respecter cet interdit décrété par je ne sais trop qui. C’est à moi seul de décider ce qu’est une ligne rouge et à nul autre. Je ne me suis d’ailleurs jamais fait beaucoup d’illusions sur le sérieux de cette ligne acceptée par certains avec quelle empressement et servilité. J’ai toujours su que le pouvoir pris à la gorge sera le premier à la passer. Quant aux Occidentaux, surtout les américains, le temps n’est pas loin où ils chercheront à la loupe des mouvements islamistes modérés et crédibles comme Ennahda au lieu de s’obstiner dans leur politique aberrante d’appui aux dictatures ou de combat du terrorisme et de l’extrémisme intégriste par une autre forme de terrorisme et d’extrémisme. Mais au-delà de cette question de tabous acceptés ou rejetés, se trouve la question politique de fond : l’intérêt du pays. Un régime démocratique imposé sans concession à l’identité arabo- musulmane du pays est aussi dangereux pour l’avenir qu’un modèle islamiste imposé sans concessions aux valeurs des droits de l’homme et aux institutions démocratiques. A partir de cette évidence, le problème était de dégager, entre un mouvement démocratique méfiant et un mouvement islamiste inquiétant, un espace de rencontre et de discussion pour ’’négocier ’’ un compromis susceptible d’assurer à la Tunisie de demain la vraie stabilité par une vraie paix civile. Démocrate, socialiste et laïc sans ostentation , j’ai toujours eu en horreur aussi bien les extrémistes Islamistes que les extrémistes laïcs , les considérant comme dangereux au même titre et générateurs d’une guerre civile permanente qu’elle soit froide ou ’’ cataclysmique . Aucune Démocratie en terre arabe et musulmane, ne pouvant à l’évidence être bâtie contre l’Islam et sans la participation de la partie modérée et éclairée du spectre Islamiste, J’ai toujours été convaincu qu’il faut gagner à la Démocratie la frange modérée de l’islamisme. C’est cette démarche qui a prévalu à Aix et qui a donné ce texte unique en son genre dans le conflit entre démocrates et islamistes faisant rage dans tout le monde arabe. Un modèle tunisien pour les autres peuples arabes ? Espérons le.
Aujourd’hui nous avons donc un texte fondamental où les islamistes acceptent que le peuple soit le seul dépositaire de la légitimité de tout pouvoir, que l’Etat de demain sera démocratique protégeant toutes les libertés et tous les droits tels que statués par la Déclaration Universelle des droits de l’homme,- ce qui exclut les traitements physiques cruels et dégradants - qu’il veillera à l’égalité de tous les citoyens, surtout celle de l’homme et de la femme. Dans le même texte, les démocrates ont accepté le droit des islamistes à être partie prenante dans le nouveau contrat social , leur ont concédé que le pays à une identité et une histoire qui ne seront pas jetées aux orties par mimétisme servile ou par dés- acculturation voulue. Restent les garanties pour que ce compromis historique ne soit pas un marché de dupes. C’est là justement une des raisons d’être de la tenue de la Conférence Nationale Démocratique (CND) à laquelle j’appelle depuis des années.
Le oui au peuple en tant que moteur du changement.
Relisez attentivement le texte pour y repérer les mots-clé. N’êtes - vous pas frappés par le fait que le texte ne s’adresse ni au pouvoir, ni à la société civile, mais à toutes les composantes de la société, donc au peuple. Il est exact qu’une certaine fraction de la classe politique s’est habituée à faire la politique dans les réceptions, les salons et les cercles fermés de la société civile. Il est tout aussi exact qu’une grande fraction des militants de la démocratie a été isolée sciemment de son environnement par la confiscation de toutes les libertés. Cette politique a eu pour conséquence de couper l’élite de son peuple, ce dernier de son élite, de faire passer pour un divorce ce qui n’était qu’une séparation imposée. Aujourd’hui la déclaration rappelle la foi de l’élite politique dans son peuple, appelle ce peuple à se mobiliser, à reprendre confiance. Elle rompt donc avec éclat avec la démarche des politiciens en goguette que rien n’effraie davantage que d’appeler cet acteur pour lequel ils prétendent se battre.
Voilà donc un texte peut être fondateur qui dessine les contours d’une résistance unie autour de trois choix fondamentaux : la rupture avec la dictature, l’accord entre courants idéologiques rivaux sur les grandes lignes d’un nouveau contrat politique, l’appel au peuple à devenir l’acteur de son propre destin. La question est : qui va le mettre en application et comment ?
Regardons attentivement la liste des premiers signataires. Qu’ y trouve-t-on ? : Des figures emblématiques de cette Tunisie de la probité et de l’honneur (Me Mohamed Chakroun ,le PR Talbi Mohamed , le juge rebelle Mokhtar Yahyaoui) ; Des militants aguerris pour la défense des droits de l’homme (Hachemi Jgham, Omar Mestiri, Naziha R’jiba, Abderraouf Ayadi, Khaled Ben Mbarek, Mohamed Nouri, Abdlwahab Matar, Ahmed Semii, Mohamed Ali Bedoui et Abdelwahab Hani ; Des militants islamistes modérés d’Ennahda (Ameur Laraïdh, Ahmed Gaaloul, Rafik Abdessalem, Mohamed Ben Salem, Elguennaoui Elammari) ; Des hommes de gauche ouverts et modernes (Sadri, Khiari , Elayachi Hammami, Mustapha Kraïem, Fathi Chamkhi ) ; Le CPR dans toute sa bouillonnante jeunesse (Samir Ben Amor, Chokri, Hamrouni Imed Abidi, Mohamed Abbou, Mehdi Zougah). Enfin le vétéran de la lutte pour la première indépendance Ali Ben Salem pour nous rappeler que ce combat n’a toujours pas abouti.
En analysant cette liste, me revient à l’esprit l’une des phrases clé de la désinformation permanente de la dictature : ’’l’opposition ne représente rien’’. Je serai très curieux de savoir ce que récolterait réellement le fameux RCD (Rassemblement contre la démocratie), parti -otage -instrument -cache -sexe de la dictature, s’il devait se présenter contre Hachemi Jgham à Sousse, Ali ben Salem ou Chokri Hamrouni à Bizerte, Ayadi ou Maatar à Sfax, Bedoui à Douz, Laaridh à Medenine etc .Je me demande quelle autorité morale peut-il opposer à ces deux hommes immenses que sont Chakroun et Talbi ? Dans qui se reconnaîtrait la justice, les justiciables et les juges : un quelconque laquais sans honneur ou un Mokhtar Yahayoui ?
L’opposition telle qu’elle apparaît déjà sur cette liste pourtant incomplète a un formidable poids politique face à un régime devenu non représentatif car sans légitimité, sans dignité et sans crédibilité. Incomplète ! Oui et c’est là que le bât blesse. Que de noms prestigieux manquent et comme leur absence m’est à la fois pénible et incompréhensible. En y réfléchissant, j’ai identifié deux types de raisons à cette anomalie.
Appelons la première l’erreur diplomatique. Du côté des organisateurs de la conférence (dont moi-même), impatience, maladresses et naïvetés .De l’autre, susceptibilité, lenteurs et méfiance. La seconde raison est de nature politique. On ne veut pas d’Aix car la ligne politique suivie ne peut pas aller jusqu’à la rupture avec la dictature, au compromis avec Ennahda, à l’appel au peuple. On le dira de façon crue, où on prendra prétexte des erreurs d’organisation pour se cacher derrière son petit doigt. Evidemment cela ne trompe pas grand monde. Ici il faut que nous soyons fermes et souples à la fois. Il est hors de question que le rassemblement se fasse autour d’une telle ligne politique car c’est elle qui nous a amené là où nous sommes. Ceci étant dit il faut refuser absolument de passer par pertes et profits tous ceux qui n’adhèrent pas maintenant à la nouvelle configuration.
J’ai une solide réputation de radical. S’agissant de l’attitude face à la dictature, elle est totalement méritée. S’agissant de mes rapports à mes frères et soeurs de combat, à tous mes concitoyens en général, elle est totalement fausse. Dans cette phase du combat de notre peuple pour sa libération, je pense que le rôle et la responsabilité de chaque démocrate est de faire preuve d’une absolue intransigeance envers les mafieux au pouvoir. Par contre, il ne doit ménager, ni son humilité, ni sa patience, ni sa peine pour convaincre, négocier et faire des compromis, avec tous les autres Tunisiens. Voilà pourquoi je considère les querelles intestines au sein de l’opposition comme indécentes. Voilà pourquoi je regrette profondément les insinuations et les attaques contre mes amis Radhia Nasraoui et Hamma Hammami et que j’invite tous les résistants à réserver momentanément leur énergie pour la lutte contre le pouvoir mafieux et lui seul. Quant l’incendie ravage l’immeuble, c’est le feu qu’on combat, pas les voisins de palier qu’on n’aime pas. La seule attitude pertinente politiquement est donc de maintenir sans faiblir la nouvelle configuration de l’opposition......et de tout faire pour l’élargir en gardant les bras grands ouverts à tous. Il ne faut jamais oublier que notre meilleur allié pour ramener vers nous les plus récalcitrants est le pouvoir lui-même. Au début des années 90, nous étions une poignée en faveur de la ligne politique entérinée par Aix. Notre nombre n’a cessé de croître grâce à la stupidité bovine d’un régime irréformable, qui accumulant répression et corruption a jeté dans les bras de l’opposition ’’radicale’’ les moins enclins à la confrontation. Attendez le cirque du congrès du RCD en juillet et le reste pour que les plus sceptiques, à condition d’être honnêtes, abandonnent leurs dernières illusions. De toutes les façons rassembler 100% de l’opposition est un objectif chimérique mais créer une masse critique capable d’influencer le cours de notre histoire est un objectif à poursuivre inlassablement. Où faut-il dés lors aller chercher le reste des contractants ?
Il ne faut pas encore désespérer du forum, du PDP ou du POCT. Il y a au sein de cette partie intégrante et spécialisée de la dictature que sont les partis dits d’opposition parlementaire, comme au sein du parti -otage, des hommes et des femmes qui sont de vrais patriotes. Il y a toutes les associations de la société civile qui doivent abandonner cette attitude hypocrite selon laquelle elles ne font pas de politique et ne veulent pas se commettre avec les partis. Quand on a un pays à sauver, tous doivent participer à la tâche et ceci s’appelle faire de la politique. Il y a la jeunesse qui commence à manifester des signes d’impatience et.... d’irrespect envers ses aînés (enfin !). Il y a surtout les Tunisiens anonymes à qui nous pouvons maintenant nous adresser directement et à grande échelle. Parmi eux il y a toute l’administration, corps de police compris, qui doit être rassurée sur son avenir et mobilisée pour la défense du pays. Nul ne doit être exclu du nouveau contrat à l’exception des mafieux et de ceux qui s’excluent eux-mêmes ou excluent les autres.
Laissez moi ici préciser ma pensée sur la question de l’impunité conditionnelle un peu malmenée par le dernier article de Libération (la Tunisie affaiblie). Les maffieux, c’est-à-dire Les familles du dictateur, les grands tortionnaires et les grands forbans de la corruption, ne doivent pas dépasser une centaine de personnes alors que nous sommes dix millions. Ces hommes et femmes vivant dans la peur permanente, peuvent être très dangereux si on ne leur laisse pas d’issue .L’idée est certes difficile à accepter pour tous ceux qui réclament le juste châtiment de tant de crimes commis contre notre peuple. Je persiste à croire que si la justice est une valeur importante, la vie de Tunisiens l’est plus encore. Si une transition pacifique est au prix de cette entorse à la justice- châtiment, il faut accepter le marché, et tout rattraper au niveau de la justice- réparation .Bien sûr si les mafieux décident de faire tirer sur les Tunisiens pour conserver leurs misérables rapines, alors les tribunaux de la République devront le jour inévitable du grand tournant, leur appliquer toute les rigueurs de la loi.
Un contrat ne vaut que par sa clarté, sa pertinence ....et sa capacité à être appliqué. Les contractants ne valent que par leur capacité à convertir leurs désirs en réalités et faits accomplis sur le terrain. D’où la nécessité d’un plan d’action.....à supposer que les choses ne se précipitent pas. Tout peut basculer en effet à n’importe quel moment. Il faudra alors s’adapter et de toutes les façons il n’est plus question de traîner les pieds .Pour le moment nous considèrerons les principales étapes esquissées lors de la conférence d’Aix.
1-Elargir le cercle des contractants d’ici la rentrée. C’est la mission de ce comité de suivi désigné à Aix et chargé par la conférence d’aller chercher ceux dont la place naturelle a toujours été et reste parmi les résistants. Mais ce n’est pas seulement au comité de faire le travail. C’est la responsabilité de tous les contractants et de tous les hommes et femmes de bonne volonté.
2- Réunir Aix2 au mois d’Octobre 2003 : Cette conférence élargie à tous les absents et aux nouveaux venus aura pour mission d’enrichir le contrat (non de l’affadir ou de le modifier) et surtout de discuter de façon approfondie des objectifs et de l’organisation de la CND. Une date sera fixée et un comité aussi représentatif que possible de préparation désigné.
3-Réunir la CND au courant de 2OO4 : Elle se fera avec tous ceux qui auront rejoint la plateforme du nouveau contrat .On respectera le (très probable mauvais) choix des autres.
Il faut bien comprendre aussi que la CND, n’est pas une messe à grand spectacle mais une suite de conférences, de travaux de commissions, de débats, qui de la séance inaugurale à la séance finale devra réaliser trois objectifs :
Discuter, amender et adopter le nouveau contrat pour une Tunisie débarrassée des mafieux et résolue à ne plus se laisser dominer par un quelconque dictateur.
S’instituer en pré- constituante et créer des commissions ad hoc préparant les grandes lignes de la constitution de la République qu’un vrai parlement reprendra et un vrai réferendum adoptera.
Se constituer en autorité morale et politique de transition, capable de parler au nom d’un peuple faussement représenté par un pouvoir illégal et illégitime. Bien entendu cette autorité n’est pas un gouvernement parallèle. C’est plutôt le pré- parlement du peuple que la dictature a toujours empêché d’exister.
Il faut mettre ici la CND dans le contexte politique de cette période glauque où l’on sent la dictature vaciller et se chercher désespérément une solution de rechange afin que ’’ plus ça change et plus ça soit la même chose’’. Les Démocrates doivent travailler sur deux scénarii. Le plus mauvais est celui d’un Ben Ali affaibli sur tous les plans s’arque boutant au pouvoir, tenant sa grotesque élection pluraliste télécommandée, où faisant tenir la dite mascarade par l’un des mafieux notoires chargé de défendre l’héritage. La CND sera là pour organiser la résistance pacifique, pour appeler le peuple non seulement au boycott, mais à la grève générale. Elle sera la voix de la Tunisie à l’étranger pour convaincre nos amis des dangers de toute collusion avec un régime honni par un peuple qui n’acceptera plus sa situation. Le moins mauvais scénario est celui où, Ben Ali parti, le système secrèterait un non mafieux pour une tentative de nouveau départ. La CND sera alors cette force politique de contre- poids qui a tragiquement manqué lors du soi disant changement. Sa présence ne dissuadera certainement pas la ruée vers la soupe de politiciens dégoulinant de bonne volonté, de préjugés toujours favorables, faisant ’’une totale confiance et s’en remettant au nouveau guide ’’ etc. Mais de tels individus ne pourront plus faire le mal qu’ils ont fait à la Démocratie en 1987, car la vraie force représentative de la Démocratie sera là pour négocier âprement, non le ralliement mais le retour à la souveraineté du peuple, la tenue de vraies élections dans des délais raisonnables ....donc une vraie transition démocratique. Alors et alors seulement les différentes composantes de la CND, reprendront leur liberté d’action pour présenter dans le cadre de la maison commune et une saine émulation , leurs solutions et leurs programmes à une Tunisie enfin maîtresse d’elle-même.
Voilà la seule route passante. Comme toutes les routes, elle commence par un petit pas. Faites le vous aussi, afin que cet acte qui vous paraîtra peut être dérisoire, puisse faire partie de l’accumulation et nous faire arriver plus vite au grand tournant de la libération.
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