Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Jazeera, Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
Dossier Palestine/Israël sur le site du Monde Diplomatique :
On peut consulter le dossier sur cet URL :http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/a9757 Avec, entre autres, Amira Hass (février 2003) : DANS L’ENGRENAGE DE LA GUERRE, Ces Israéliens qui rêvent de « transfert ». Lire la suite sur : http://www.monde-diplomatique.fr/2003/02/HASS/9752
II Guerre contre l’Irak :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218—308604-,00.html
Toute décision de désarmer l’Irak par la guerre doit être prise par les Nations unies et seulement si toute autre alternative a échoué, a déclaré samedi le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. L’usage de la puissance militaire pour faire respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu "est une question qui doit être considérée, non par un Etat seul, mais par la communauté internationale dans son ensemble", a dit M. Annan dans un discours au William and Mary College à Williamsburg (Virginie, sud-est). L’allocution du secrétaire général, diffusée par les principales chaînes de télévision, a été prononcée alors que le président américain, George W. Bush, avait déclaré vendredi que "la résolution 1441 parlait pour elle-même et stipulait très clairement des conséquences très sérieuses si Saddam Hussein refusait de désarmer".
Des discussions sont en cours au Conseil de sécurité de l’ONU sur un renforcement des inspections en Irak à la suite des propositions faites mercredi à New York par le chef de la diplomatie française Dominique de Villepin, a indiqué samedi une source au Quai d’Orsay. "Sur la base des propositions de M. Villepin, une discussion et une réflexion se sont engagées entre les 15 membres du Conseil de sécurité au niveau des ambassadeurs. Cette discussion est toujours en cours", a expliqué cette source.
Dominique de Villepin a déclaré mercredi que la France souhaitait le renforcement des missions des inspecteurs en désarmement de l’Onu en Irak et a proposé notamment le déploiement de Mirage IV d’observation pour mieux surveiller le pays. Cette source au Quai d’Orsay n’a pas souhaité commenter les informations parues dans l’hebdomaire allemand Der Spiegel selon lequel Paris et Berlin travaillent à un "plan exhaustif" en alternative à une guerre en Irak en vue de parvenir à un "désarmement complet" du pays. Un porte-parole du gouvernement allemand a confirmé samedi partiellement ces informations en affirmant que la France et l’Allemagne réfléchissent à des "alternatives pacifiques concrètes" à une guerre en Irak.
Un ancien expert en désarmement de l’Onu en Irak, Scott Ritter, a estimé samedi que le rapport du secrétaire d’Etat américain Colin Powell à l’Onu sur l’armement irakien n’avait "rien à voir avec la réalité" et visait à détruire le processus actuel d’inspection. Le rapport de M. Powell constitue un document "convaincant et un argument fort" pour ceux qui ne s’y connaissent pas, a déclaré Scott Ritter, de nationalité américaine, dans une conférence donnée à Abou Dhabi. Mais pour ceux qui sont au fait du processus de désarmement en Irak, le rapport n’a "rien à voir avec la réalité et (est) totalement faux", a soutenu cet ancien officier de renseignement au sein des Marines.
Le président américain George Bush s’est dit samedi disposé à poursuivre toutes les tentatives possibles pour éviter une intervention en Irak, a annoncé le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. Les deux dirigeants ont eu un long entretien téléphonique consacré à la crise avec l’Irak et "sont convenus de la nécessité de poursuivre toutes les tentatives possibles pour éviter une intervention militaire en raison du refus persistant de Saddam Hussein de neutraliser son arsenal chimique, biologique et se armes de destruction massive", a indiqué M. Berlusconi dans un communiqué. "Les Etats-Unis et l’Italie intensifieront leurs efforts dans ce sens au Conseil de Sécurité des Nations Unies et au sein de l’Union européenne avec pour objectif la défense de la paix et de la sécurité", conclut le communiqué.
Avec AFP
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—308541-,00.html
EN 1991, après avoir chassé les troupes irakiennes du Koweït, les dirigeants américains étaient divisés. Certains voulaient aller jusqu’à Bagdad, "en finir avec Saddam Hussein". Le président Bush (le père), son conseiller pour les affaires de sécurité nationale, le général Brent Scowcroft, son secrétaire d’Etat, James Baker, notamment, étaient contre.
Ils avançaient deux arguments. Ce n’était pas dans le mandat de l’ONU qui avait légalisé l’opération contre les forces irakiennes au Koweït. Aller à Bagdad, d’autre part, aurait entraîné une conséquence que l’Amérique ne voulait pas envisager : occuper une grande capitale arabe. "Vous imaginez des divisions américaines entrer dans Bagdad...", confiaient volontiers, à peu près dans ces termes le général Scowcroft et M. Bush quand on les interrogeait, quelques années plus tard, sur cet épisode.
Colin Powell était alors chef d’état-major. Il était l’un des plus farouches opposants à une équipée des forces américaines dans Bagdad. Dans un livre de mémoires rédigé plus tard, il esquissera ce cauchemar : "La conquête et l’occupation d’une nation éloignée de 20 millions de personnes"... Non merci.
C’est pourtant, très vraisemblablement, ce que le président George Bush (le fils) et son secrétaire d’Etat, Colin Powell, s’apprêtent à faire. Tout sourire, le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, annonce une guerre courte : "Six jours ou six semaines", pas plus, avant que le régime irakien ne s’écroule. Acceptons. Mais après ? Quel après-guerre ? Quel mandat pour occuper une nation qui compte aujourd’hui 23 millions d’habitants, et dont la capitale, Bagdad, pèse aussi lourd dans l’histoire collective des Arabes que Paris, Londres ou Berlin dans celle des Européens ? Silence radio à Washington.
Poser ces questions, ce n’est pas défendre l’indéfendable statu quo, la dictature de Saddam Hussein. C’est prendre la mesure de l’énormité de ce qui risque de se passer. Car à un scénario optimiste qui n’est peut-être pas impossible - l’armée irakienne assume vite le pouvoir, sécurise le pays et organise des élections -, la raison commande d’opposer un scénario pessimiste, qui n’est pas non plus à exclure.
Dans celui-ci, la stabilisation de l’Irak post-Saddam suppose une occupation militaire prolongée, de plusieurs années. Après avoir été bien acceptée par la population, elle finit par déclencher une Intifada antiaméricaine ponctuée d’attentats-suicides contre les campements des GI et nourrissant la montée d’une nouvelle vague de terrorisme anti-occidental. Cela s’est déjà vu. C’était à Beyrouth, pendant l’interminable guerre du Liban, au début des années 1980.
On dira qu’avant même la campagne menée en 2002 pour chasser les talibans du pouvoir en Afghanistan, les Cassandre avaient multiplié les prédictions les plus noires. Eh bien, précisément, l’enquête que nous publions (pages 10 et 11) montre que rien n’est encore acquis en Afghanistan : pouvoir central inexistant, règne des seigneurs de la guerre, insécurité croissante. L’expérience ne rassure pas sur l’aventure et le saut dans l’inconnu qui s’annoncent en Irak.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—308506-,00.html
Londres de notre correspondant
A trop vouloir prouver les vices de Saddam Hussein, le gouvernement britannique a été pris en flagrant délit de... plagiat. Le 5 février, à la tribune du Conseil de sécurité, le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, avait attiré l’attention de son auditoire sur l’"excellent dossier présenté par le Royaume-Uni qui décrit en détail les activités de dissimulation irakiennes". Ce document avait été publié deux jours plus tôt sur le site web du 10 Downing Street.
Quelle ne fut pas la surprise d’un chercheur américain, Ibrahim Al-Marashi, en découvrant que 4 des 19 pages de ce document reproduisaient mot pour mot des extraits de sa thèse de troisième cycle. "On a même recopié mes erreurs de grammaire et mes fautes d’orthographe !", a déclaré l’intéressé au San Francisco Chronicle. Ce travail universitaire, dont un résumé a été édité en septembre 2002 dans une revue spécialisée, ne contient, bien sûr, aucune révélation, ni même aucun indice récent sur les activités illégales du régime de Saddam Hussein. Il se fonde sur des informations vieilles de douze ans, contenues dans des dossiers abandonnés par les Irakiens en 1991 après leur fuite du Koweït et dans des documents saisis par des rebelles kurdes dans le nord du pays. Rien à voir donc avec l’actuelle dissimulation d’armes de destruction massive dénoncée par le "dossier" britannique.
Ce texte, présenté à Londres comme émanant en partie des "services d’espionnage", contient d’ailleurs d’autres emprunts. Selon Glen Rangwala, professeur à Cambridge, 11 pages au total ont été "entièrement puisées dans des documents universitaires". Pris la main dans le sac, les services de Tony Blair ont dû faire amende honorable. "Nous aurions dû, pour lever toute confusion, faire connaître quelles parties du dossier provenaient de sources publiques, et quelles autres provenaient d’autres sources", a reconnu, penaud, vendredi 7 février, le porte-parole du premier ministre. Avant d’ajouter que, dans sa substance, ce texte était "solide" et "exact".
Le recours, de la part d’un gouvernement démocratique, à une méthode de propagande aussi grossière a conforté tous les opposants à la guerre en Irak. Beaucoup y ont vu un nouveau dérapage des spin doctors(conseillers en communication) de Downing Street, ces experts en manipulation de l’information qui veillent - avec beaucoup trop de zèle - à "vendre" l’image de Tony Blair. L’ancienne actrice - et actuelle députée travailliste - Glenda Jackson s’est indignée : " Voilà un nouvel exemple de la façon dont le gouvernement tente de tromper le public et le Parlement à propos d’une guerre éventuelle en Irak."
Jean-Pierre Langellier
III Tchétchénie :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—308510-,00.html
Samachki, Grozny, Argoun (Tchétchénie) de notre envoyée spéciale
Déployée depuis trois ans en Tchétchénie, l’armée russe continue de perpétrer des crimes contre la population civile à grande échelle. Cet hiver, les soldats russes ont mis au point deux nouvelles techniques d’exactions : le "fagot humain" - un ou plusieurs hommes tchétchènes sont pulvérisés à l’explosif - et la torture à l’eau - des hommes sont détenus par des températures glaciales dans un trou rempli d’eau.
"Ils sont venus à 2 heures du matin, dit Salman Khadjalaev, assis dans une pièce de sa ferme à Samachki, un village à l’ouest de Grozny. La porte a été défoncée, la serrure a sauté, et une quinzaine de soldats cagoulés, armés jusqu’aux dents, ont envahi la pièce. Ils nous ont frappés avec leurs crosses en criant en russe "Allongez-vous ou on tire". Ils se sont emparés de mes deux fils et les ont jetés dans leur blindé, sans leur donner le temps de s’habiller. Ils étaient en maillot et en slip, il faisait très froid. On a commencé le lendemain à les chercher, en s’adressant partout, à la kommandantur, à l’administration. Le quatrième jour, on entend qu’un chauffeur de tracteur a trouvé des corps dans les collines, près de Sernovodsk - près de la frontière ingouche -. C’étaient mes fils, mais il n’en restait que des morceaux !" Le vieil homme poursuit en sanglotant : "Ilsles avaient fait exploser. Il ne restait que des morceaux de viande. On les a ramassés dans un sac, emmenés à la mosquée et puis on les a enterrés dans un trou. C’est une chose affreuse pour un père que de voir ça." Il marque une pause et ajoute : "Les Russes procèdent à l’élimination d’une nation, ils suppriment notre jeunesse, nos hommes dans la force de l’âge. Les soldats russes le disent eux-mêmes : "Poutine nous a envoyés ici pour qu’on élimine". Peu à peu, ils nous suppriment, en tuant chaque jour."
En Tchétchénie, les gens ont de plus en plus peur de parler, de décrire leur calvaire. Les délateurs, les stoukatchi, sont partout, recrutés par les services de sécurité, le FSB. Une femme hésitera à protester officiellement de l’assassinat d’un proche si elle a encore un fils en vie, de peur de le mettre en danger.
La rareté des journalistes et certains facteurs culturels contribuent aussi au silence qui entoure la Tchétchénie. "Dans nos traditions tchétchènes, il est impossible de parler du viol, dit une habitante, car pour les hommes qui ont subi cela en détention, c’est pire que la mort, et, pour les femmes, c’est un terrible malheur, une honte qui affecte toute la famille."
Médecin, Aslan n’a pas voulu témoigner directement. Des photographies apportées par ses proches montrent son dos couvert de bleus et de longues entailles. Son œil droit est une plaie rouge. Il est couvert de brûlures de cigarettes. Des soldats russes l’ont enlevé en pleine nuit dans son village de montagne, puis torturé pendant deux jours, jusqu’à ce qu’il signe un document disant qu’il les aiderait à trouver des boeviki (combattants tchétchènes).
"Je n’étais pas en état de savoir ce que je faisais. Ils étaient deux, ils m’ont couvert les yeux d’une bande adhésive. Ils étaient deux. L’un me frappait le dos et les reins avec une barre de fer. L’autre avait attaché des fils à mes doigts et faisait passer du courant", relate cet homme sur une bande enregistrée.
CADAVRES ORDINAIRES
"Puis l’un a essayé de m’arracher un œil en enfonçant ses doigts dans l’orbite, poursuit-il. J’ai perdu connaissance. Il m’a aussi dit : "Je vais mettre tes nerfs à nu", et il a commencé à me limer les dents du bas. Je ne survivrai pas à une deuxième séance comme ça. Quand ils m’ont relâché, ils ont dit : "Si tu bavardes, on s’occupera de ta famille". Je veux quitter ce pays et me réfugier avec les miens à l’étranger." Selon ses proches, qui ont versé une importante somme d’argent en dollars pour sa libération (la pratique des rançons est courante chez les militaires), cet homme était détenu sur une base du FSB en Tchétchénie.
La Tchétchénie est un pays sous occupation militaire, où règnent la terreur et l’arbitraire des hommes armés. C’est un territoire quadrillé de block postes, ces petits fortins ou barrages où les soldats prélèvent leur dîme et contrôlent les papiers d’identité. L’armée russe vit sur le dos de la population. Elle pille les habitations et participe au trafic de pétrole, transporté par conteneurs entiers vers la région de Stavropol. Le sol de la région est imbibé comme une éponge de brut qui, grossièrement raffiné dans des cours d’immeubles, donne un carburant appelé "kondensat". La guerre peut continuer longtemps, car ce commerce génère des revenus constants. La guérilla tchétchène multiplie, de son côté, les assassinats d’officiels et de miliciens prorusses, qu’elle considère comme des "traîtres".
L’horreur des disparitions est devenue une routine quotidienne. La télévision de Grozny, mise en place par les Russes, diffuse chaque soir une séquence intitulée "Attention, nous recherchons !". Une voix commente une série de photos d’identité d’hommes tchétchènes. Chaque soir, elles sont différentes. On entend ainsi : "Khassan, né en 1959, a disparu en avril 2002 sur telle route. Mogamed, né en 1960, disparu à Mozdok -une base russe-. Omar, né en 1974, enlevé à son domicile à Grozny par des inconnus", etc.
A Grozny, de nouveaux panneaux ont été accrochés pour indiquer les noms des rues et les numéros des immeubles, indications qui avaient disparu pendant les bombardements de 1999-2000. "Ce n’est certainement pas pour la poste qu’ils ont fait ça !", ironise les habitants. Sous-entendu : ces signes ont pour but de faciliter la tâche des soldats lors des "nettoyages par adresse", l’expression officielle des militaires pour désigner les rafles.
La découverte régulière de cadavres est devenue une banalité. "C’est peut-être cela le pire, soupire une jeune Tchétchène, nous avons fini par nous habituer. Nous sommes comme anesthésiés, dans un mauvais rêve. Le peuple réagit ainsi car c’est la seule façon de tenir."
Le 12 janvier, un groupe de femmes d’Argoun, localité à l’est de Grozny, se rend sur une décharge près de Petropavlovsk.
L’une d’elles, rencontrée chez elle à Argoun et réclamant l’anonymat, raconte : "Nous manifestions devant l’administration - prorusse - pour protester contre les disparitions. Nous avions des pancartes marquées "Rendez-nous nos fils !". Chacune cherchait un ou plusieurs disparus. Un chauffeur de bus nous dit que des corps ont été trouvés à Petropavlovsk. On s’y rend en bus. Là, dans des trous à quelques mètres de la route, je crois voir des vêtements empilés. J’ai failli m’évanouir en comprenant que c’était en fait des morceaux de corps, déchiquetés. Il y avait cinq ou six paires de jambes, et les parties sous la taille. Mais pas de têtes ni de bras. Il y avait aussi des os, mais ils étaient impossibles à identifier parce que des chiens les avaient rongés. Deux femmes ont identifié leurs proches, et des miliciens -Tchétchènes prorusses- les ont aidées à rassembler les morceaux sur une couverture."
Natalie Nougayrède
6 000 exécutions, estime Memorial
L’association russe de défense des droits de l’homme Memorial a récemment entrepris d’établir la liste des personnes retrouvées mortes, jetées sur des bords de route ou dans des charniers, après avoir été détenues par les forces russes. "Nos données sont pour l’instant partielles. Sur la période juillet 2000-fin 2001 - car avant juillet 2000 nous ne recensions pas ces cas -, la liste comporte 1 259 cadavres identifiés. Sur l’année 2002, nous avons environ 700 noms. Mais notre équipe, peu nombreuse, ne couvre que 30 % du territoire de la République", dit un responsable.
En extrapolant, on peut évaluer à environ 6 000 le nombre d’exécutions extrajudiciaires (hors victimes des bombardements, des massacres commis par l’armée dans des villages, et des combats) commises en Tchétchénie depuis juillet 2000. - (Corresp.)
Jour de la déportation et défense de la patrie
Le jour anniversaire de la déportation des Tchétchènes par Staline, le 23 février 1944, sera à nouveau "célébré" ce mois-ci dans les écoles de Tchétchénie en tant que "Jour du défenseur de la Patrie", c’est-à-dire en hommage à l’armée russe, ont annoncé aux parents d’élèves des institutrices à Grozny, ayant reçu les consignes de l’administration. "Les Russes ne font pas que nous tuer physiquement, ils veulent aussi tuer notre mémoire", dit une habitante. Le 23 février 1944, alors fêté comme le jour de l’Armée rouge, des centaines de milliers de Tchétchènes ont commencé à être déportés par wagons à bestiaux au Kazakhstan d’où ils ne seront autorisés à rentrer qu’en 1956, sur décision de Nikita Khrouchtchev. La déportation fit de nombreux morts. "Je refuse de célébrer le jour où mon grand-père a été déporté par les Russes !", dit une fillette. Un monument à la déportation des Tchétchènes, inauguré après la déclaration d’indépendance de la République en 1991, avait été détruit par les bombes russes lors de la première guerre (1994-1996) ainsi que les collections de la Bibliothèque nationale de Grozny. - (Corresp.)