Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Sommaire :
Partie arabe : (Al Jazeera, Al Quds Al Arabi) :
Bonne lecture !
II Tunisie :
www.infotunisie.com (officiel)
Le Président Ben Ali et son épouse se rendront dans les Lieux Saints
07/02/2003— Le porte-parole officiel de la Présidence de la République a annoncé que le Président Zine El Abidine Ben Ali, accompagne de son épouse Mme Leila Ben Ali, se rendra le 9 février 2003 dans les Lieux Saints au Royaume d’Arabie Saoudite pour accomplir les rites du pèlerinage.
III Irak :
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=122571&cat_id=3
7 février, 16h34
Donald Rumsfeld fait monter la pression sur l’Irak
Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a fait monter la pression sur l’Irak en affirmant vendredi à Rome que les "efforts diplomatiques" avaient "échoué", tandis que le chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU Hans Blix créditait les Irakiens d’avoir fait "un effort".
De passage à Rome pour un entretien avec le Premier ministre Silvio Berlusconi, acquis aux thèses de Washington, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a lâché à propos de l’Irak : "la communauté internationale a déployé d’énormes efforts diplomatiques, et ils ont échoué."
A Vienne, le chef de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations unies (Cocovinu) a toutefois pris acte d’un geste de bonne volonté de Bagdad qui a autorisé pour la première fois un de ses experts scientifiques à être longuement interrogé en privé jeudi par des inspecteurs.
"Il semble qu’ils (les Irakiens) fassent un effort", a déclaré Hans Blix vendredi matin à un groupe de journalistes.
A Paris, le président français Jacques Chirac qui recevait le Premier ministre finlandais Paavo Lipponen a affirmé que "la décision de recourir à la guerre" ne pouvait "pas être prise à la légère". Pour lui, "il existe encore une alternative à la guerre". "C’est la responsabilité de chacun des membres du Conseil de sécurité de l’explorer jusqu’au bout", a-t-il dit.
Il a aussi averti Bagdad en affirmant que "l’efficacité des inspections exige la coopération active de l’Irak et des autorités irakiennes. Elles ne peuvent plus, je crois, se dérober à leurs responsabilités. Le régime irakien doit le comprendre".
Berlin de son côté a estimé par la voix du porte-parole adjoint du gouvernement Hans-Hermann Langguth qu’une deuxième résolution de l’ONU sur l’Irak n’était "pas nécessaire pour l’instant". "Le gouvernement allemand veut que les inspecteurs poursuivent leur travail", a-t-il expliqué.
Même prise de position de Moscou où, selon le ministre des Affaires étrangères Igor Ivanov, la Russie "ne voit aujourd’hui aucune raison de parler d’une résolution qui ouvrirait la voie au recours à la force à l’encontre de l’Irak".
La veille, le président George W. Bush avait indiqué que les Etats-Unis "seraient favorables" à une deuxième résolution de l’ONU si celle-ci permettait de confirmer les décisions déjà prises et de désarmer l’Irak.
Ces divergences annonçaient des débats difficiles à la Conférence internationale sur la sécurité, rendez-vous annuel du gotha du secteur, où étaient attendus dès vendredi soir à Munich (sud de l’Allemagne) les ministres des Affaires étrangères d’une quarantaine de pays, y compris ceux de l’Otan et la Russie.
Pendant ce temps, le Pentagone accélère les préparatifs de guerre. Deux porte-avions supplémentaires ont reçu l’ordre de se déployer prochainement pour rejoindre quatre autres porte-avions dans la région proche de l’Irak.
En outre, la 101e division aéroportée a été appelée à se déployer au Moyen-Orient. Les effectifs américains dans la région atteignent déjà quelque 110.000 militaires, dont 51.000 au Koweït avec leurs équipements lourds.
La Grande-Bretagne a également annoncé l’envoi d’une centaine d’avions de combat dans le Golfe dans les "jours et semaines" à venir.
Le gouvernement australien a approuvé de son côté le départ des derniers éléments d’un contingent de 2.000 soldats.
Ces bruits de bottes font monter le prix du pétrole. Le cours du baril de Brent s’approchait du seuil des 32 dollars vendredi matin à Londres.
Les spécialistes israéliens s’attendent à un véritable "séisme". "Dans les prochaines semaines, une attaque américaine en Irak va provoquer un séisme régional, qui entraînera une recomposition" des forces en présence, a déclaré au quotidien israélien Yediot Aharonot le chef d’état-major israélien Moshé Yaalon.
Les Arabes se concertent. Le président égyptien Hosni Moubarak se rend samedi en Jordanie pour évoquer avec le roi Abdallah II les moyens d’éviter une guerre en Irak, avant de recevoir en Egypte son homologue syrien Bachar el-Assad.
Une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères est prévue le 16 février, avant un Sommet arabe, initialement annoncé pour le 24 mars, mais qui devrait être avancé.
Les Suisses prévoient le pire et organisent le 15 et 16 février une conférence humanitaire, qui portera sur la crise irakienne. L’Irak n’est pas sur la liste des invités.
Hans Blix et Mohamed ElBaradei sont attendus samedi à Bagdad pour une visite cruciale de 36 heures. Il s’agit pour eux d’améliorer la coopération entre leurs équipes et les autorités irakiennes, en prévision du rapport qu’ils doivent présenter le 14 février devant le Conseil de sécurité.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—308364-,00.html
Washington de notre correspondant
L’effet obtenu par l’exposé de Colin Powell au Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas satisfait George Bush. Jeudi 6 février, sans que le rendez-vous ait été annoncé, le président s’est entretenu avec le secrétaire d’Etat, à la Maison Blanche, avant de faire, devant la presse, une déclaration comminatoire. "La partie est terminée", a-t-il dit à l’intention de Saddam Hussein. L’heure est maintenant à une seconde résolution, que les Etats-Unis ne proposeront pas, mais qu’ils "soutiendraient",à condition qu’elle indique clairement que le Conseil de sécurité est décidé à se faire respecter. "Ayant formulé ses exigences", dans la résolution 1441, le Conseil de sécurité, a dit M. Bush, "ne doit pas reculer quand ces exigences sont défiées et ridiculisées par un dictateur".
Le président américain avait déjà ouvert la porte à une seconde résolution, il y a une semaine, quand le premier ministre britannique, Tony Blair, était venu à Washington. M. Bush avait aussi prévenu, ce jour-là, qu’il s’opposerait à toute tentative pour retarder les "sérieuses conséquences"prévues par la résolution 1441. Visiblement, après que M. Powell a présenté au Conseil de sécurité, mercredi, les informations sur la base desquelles le gouvernement américain accuse les dirigeants irakiens de dissimuler des armements illicites, M. Bush a estimé que les réactions faisaient craindre de telles manœuvres de retardement. Son intervention inopinée, jeudi après-midi, était destinée aux membres du Conseil de sécurité.
VIOLATIONS "ةVIDENTES"
A ceux qui, dans les faits rapportés par le secrétaire d’Etat, ne voient que des soupçons ou des indices, demandant à être vérifiés par des inspections prolongées, M. Bush a opposé la réalité de ces informations, obtenues dans des conditions difficiles, et leur contenu, qui rend "évidentes" les violations des résolutions de l’ONU commises par le régime irakien. Reprenant brièvement les principaux points de M. Powell, M. Bush est revenu sur la vidéo montrant "un Mirage irakien équipé d’un réservoir modifié pour répandre des agents biologiques". La précision du modèle d’avion, de fabrication française, n’était évidemment pas fortuite. Le président a affirmé, aussi, que les appareils sans pilote, expérimentés par les Irakiens, ont un rayon d’action suffisant pour pouvoir être utilisés contre le territoire américain à partir d’un bateau croisant au large des côtes. "Saddam Hussein a récemment autorisé ses commandants sur le terrain à utiliser des armes chimiques, ces armes que le dictateur irakien affirme ne pas posséder", a-t-il également précisé tout en rappelant les liens que Bagdad, selon les Etats-Unis, entretient avec Al-Qaida.
Pour M. Bush, "le dictateur de l’Irak fait son choix"en ne désarmant pas. "Maintenant, a-t-il dit, les nations du Conseil de sécurité doivent faire le leur." Si elles décident de ne pas employer la force, les Etats-Unis savent ce qu’il leur restera à faire. "On peut s’attendre, a dit le président, que Saddam Hussein s’engage dans un nouvel épisode de concessions vides et de dénégations dont la fausseté sera transparente. Il ne fait pas de doute qu’il tentera une tromperie de dernière minute. La partie est terminée". Ou bien le Conseil de sécurité passe à l’action, ou bien les Etats-Unis, "avec une coalition croissante", feront le nécessaire "pour se défendre et pour désarmer le régime irakien".
Le matin, devant la commission des affaires étrangères du Sénat, M. Powell avait déjà insisté sur l’idée qu’on arrivait "à la fin de la partie". Le premier souci des Américains est, en effet, que Saddam Hussein cherche à gagner du temps en faisant des concessions formelles, qui permettraient à la France, à la Russie et à la Chine de dire que les inspections sont efficaces et doivent donc continuer. Amatzia Baram, un universitaire israélien, spécialiste de l’Irak, prévoyait, dans une discussion organisée par la Brookings Institution, que ces concessions portent sur le survol du territoire par des avions de surveillance U-2 et sur les entretiens d’inspecteurs de l’ONU avec des scientifiques sans témoins des services irakiens. De fait, une première entrevue de ce genre a eu lieu jeudi à Bagdad.
Le deuxième souci de Washington, si une seconde résolution ne peut être obtenue, est de pouvoir invoquer la légitime défense pour attaquer l’Irak. C’est la raison de l’insistance mise sur les relations entre le régime irakien et le réseau terroriste Al-Qaida, principalement à travers le groupe Ansar Al-Islam, dont les Etats-Unis savent qu’il est à l’origine de l’assassinat d’un de leurs diplomates à Amman, en Jordanie, en octobre 2002. Il s’agit de faire comprendre à Saddam Hussein que les désaccords au Conseil de sécurité ne le protègent pas puisque les Etats-Unis estiment avoir, de toute façon, un motif valable pour engager les hostilités. Ils pourraient demander au Conseil de sécurité de leur reconnaître le droit de se défendre, selon l’article 51 de la Charte des Nations unies, comme cela avait été le cas, après les attentats du 11 septembre 2001, lorsque Washington avait décidé d’attaquer l’Afghanistan.
Patrick Jarreau
Colin Powell veut "remodeler la région"
"Il est possible qu’un succès en Irak puisse remodeler fondamentalement cette région d’une manière fortement positive, qui fasse progresser les intérêts américains, particulièrement si, dans la foulée de ce conflit, nous sommes aussi capables de réaliser des progrès pour la paix au Proche-Orient", a déclaré, jeudi 6 février, le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, devant la commission des affaires étrangères du Sénat. " Nous n’aurons plus à nous soucier des armes de destruction massive de l’Irak. Nous aurons un Irak différent, où les richesses, le pétrole, seront utilisées à des fins constructives, pas destructrices", a-t-il assuré. Le chef de la diplomatie américaine a associé les changements en Irak à des efforts accrus pour régler le conflit israélo-palestinien, indiquant que Washington voulait relancer le projet de "feuille de route". - (AFP.)
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218—308340-,00.html
Le Pentagone a précipité jeudi 6 février les préparatifs de guerre contre l’Irak en ordonnant jeudi le déploiement au Proche-Orient d’une de ses plus redoutables unités, la 101e division aéroportée, et il envisage de porter à six le nombre de ses porte-avions dans le Golfe ou en Méditerranée orientale.
La 101e division aéroportée de l’armée américaine, qui avait joué un rôle majeur lors de l’offensive terrestre de la guerre du Golfe en 1991, comprend environ 16 000 soldats et 270 hélicoptères. Il n’a pas été précisé le nombre de soldats appelé à être déployé, ni le pays dans lequel elle devait se rendre. Les effectifs américains, dans la région, atteignent déjà quelque 110 000 militaires, dont 51 000 au Koweït avec leurs équipements lourds.
Par ailleurs, le ministre de la défense britannique, Geoff Hoon, a indiqué que la Royal Air Force accroîtrait sa présence dans le Golfe en la portant à 100 avions et 7 000 personnes. Ce déploiement porte à plus de 40 000 le total des soldats britanniques affectés à une éventuelle guerre.
La Bulgarie a autorisé les Etat-Unis à utiliser une base aérienne et, comme la Slovaquie, enverra des troupes entraînées à combattre la menace chimique et biologiques. La Hongrie a accepté d’accueillir un camp d’entraînement pour les réfugiés irakiens appelés à accompagner les soldats américains. La Pologne et la République tchèque ont également offert leur aide aux forces américaines. La Turquie a, pour sa part, accordé aux Etats-Unis la permission de moderniser un nombre indéterminé de bases militaires, sans donner d’autres précisions. L’Irak a estimé que la décision turque équivalait à une guerre.
"La partie est terminée", a déclaré jeudi 6 février le président américain, George W. Bush, lors d’une allocution depuis la Maison Blanche, alors que Washington annonçait l’envoi d’une division aéroportée dans le Golfe. "Saddam Hussein a reçu une dernière chance et il l’a rejetée. Le dictateur irakien a fait son choix, maintenant les nations du Conseil de sécurité doivent faire le leur".
Le président américain a indiqué que les Etats-Unis "seraient favorables" à une deuxième résolution de l’ONU si celle-ci permettait de confirmer les décisions déjà prises et de désarmer l’Irak. "Mais une résolution ne veut rien dire si elle ne s’accompagne pas de détermination", a-t-il affirmé. "Le Conseil de sécurité ne doit pas reculer quand ses demandes sont bafouées et ridiculisées par un dictateur", a-t-il ajouté, en affirmant que "les violations par l’Irak sont évidentes et continuent en ce moment même".
Il a répété la liste des preuves que les Etats-Unis affirment détenir quant à la possession, par l’Irak, d’armes de destruction massive et de ses liens avec des organisations terroristes. "Saddam Hussein a récemment autorisé ses commandants sur le terrain à utiliser des armes chimiques, ces armes que le dictateur irakien affirme ne pas posséder", a ajouté M. Bush. Le secrétaire d’Etat américain, Colin Powell, avait déjà déclaré dans la journée que "les Nations unies, la communauté internationale ne doivent pas ignorer leurs responsabilités" face au refus de l’Irak de désarmer. "Nous approchons de la fin de la partie", a-t-il ajouté.
Attendus à Bagdad samedi et dimanche, Hans Blix et Mohamed ElBaradei, les chefs des inspecteurs de l’ONU, ont exigé une totale coopération de la part des dirigeants irakiens. "Le message venant du Conseil est très clair : l’Irak doit pleinement coopérer. Il faut qu’il change radicalement en matière de coopération", a souligné jeudi M. ElBaradei, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après avoir rencontré à Londres le premier ministre britannique en compagnie de M. Blix.
Chef de la Commission de contrôle, de surveillance et d’inspection des Nations unies (Cocovinu), ce dernier a aussi exprimé l’espoir que l’Irak, "à ce stade avancé" des préparatifs de guerre, réagira "de façon positive". Sinon, a-t-il menacé, "notre rapport de vendredi prochain (14 février) ne sera pas ce que nous souhaiterions qu’il soit." Le contenu du rapport que présenteront les inspecteurs le 14 février pourrait amener les Etats-Unis à considérer l’Irak en situation de "violation patente" de la résolution 1441, lui ordonnant de désarmer sous peine de "graves conséquences" et à déciderd’uneintervention militaire.
Le premier ministre britannique a, pour sa part, estimé qu’en dépit de la position réticente face à une guerre en Irak de la France, de la Chine et de la Russie, les trois autres membres permanents du Conseil de sécurité ne feraient pas usage de leur droit de veto. "Je ne pense pas que cela arrive", a estimé Tony Blair lors d’un entretien télévisé jeudi soir. "Je ne pense pas que nous en arrivions aux vetos." La France avait fait précédemment remarquer que Washington devrait encore prouver qu’il détenait des armes de destruction massive. "Une deuxième résolution ? Nous ne sommes pas aujourd’hui dans ce temps-là", a estimé Dominique de Villepin. "Nous sommes dans le temps des inspections, mais si les inspecteurs devaient avoir le sentiment que leur travail sur le terrain est dans l’impasse, alors il faudra bien évidemment que le Conseil de sécurité puisse être saisi".
Si le doute peut subsister sur la question des droits de veto, en revanche, la seconde résolution envisagée ne sera sans doute pas votée à l’unanimité, à la différence de la résolution 1441. "Je ne pense pas nous obtiendrons quinze voix cette fois, mais je pense que nous en aurons plus de neuf", a estimé l’ambassadeur britannique aux Nations unies, Jeremy Greenstock, en ajoutant qu’il était "très probable" qu’un projet de résolution soit déposé dans la seconde moitié de février.
Concernant la question d’une deuxième résolution, le vice-ministre russe des affaires étrangères, Iouri Fedotov, a estimé vendredi matin qu’"à l’étape actuelle, on n’a besoin d’aucune nouvelle résolution du Conseil de sécurité" de l’ONU sur l’Irak. Pour M. Fedotov, "la suite de l’action du Conseil de sécurité concernant l’Irak dépendra des rapports des responsables de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies (Cocovinu) et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Hans Blix et Mohamed ElBaradei, en fonction des résultats de leur visite ce week-end à Bagdad". Il a réaffirmé l’attachement de Moscou à un règlement politique du problème irakien sur la base des résolutions existantes du Conseil de sécurité, avant de souligner qu’une majorité des membres du Conseil soutenait cette orientation. "La Russie continuera à suivre cette ligne", a ajouté le vice-ministre russe.
Colin Powell, qui s’exprimait jeudi devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain, n’a pas caché qu’un renversement de Saddam Hussein transformerait le Proche-Orient dans un sens favorable aux Etats-Unis. "Un succès pourrait fondamentalement refaçonner cette région d’une manière puissamment positive qui favoriserait les intérêts américains", a-t-il déclaré, notamment si Washington parvenait à résoudre le conflit israélo-arabe.
A Bruxelles, la France, l’Allemagne et la Belgique se sont à nouveau opposées à ce que l’OTAN engage, dès maintenant, des préparatifs, estimant qu’une telle décision placerait l’Alliance dans une "logique de guerre". Devant composer avec une Europe divisée, la présidence grecque de l’Union européenne a décidé de ne pas convoquer de nouvelle réunion européenne sur l’Irak avant la présentation du prochain rapport sur les inspections de l’ONU le 14 février, selon une source grecque à Bruxelles.
Le département d’Etat américain a publié un nouvel avis alertant ses ressortissants partout dans le monde contre une "menace élevée" d’attentats terroristes, avec notamment des armes chimiques ou biologiques. La dernière alerte du ministère américain des affaires étrangères, publiée le 20 novembre, mettait surtout l’accent sur les risques d’enlèvement.
L’Irak s’est pour sa part défendu jeudi de tromper les inspecteurs en désarmement de l’ONU et d’avoir des liens avec Al-Qaida, en réponse aux accusations lancées en ce sens mercredi par le secrétaire d’Etat américain dans son discours à l’ONU. Amer Al-Saadi, conseiller du président Saddam Hussein, a estimé que les accusations américaines étaient "scandaleuses et pas convaincantes". "Nous allons envoyer une lettre détaillée au Conseil de sécurité (...) réfutant point par point toutes les allégations de Powell", a déclaré à la presse, à Bagdad, Amer Al Saadi, tandis qu’un responsable du ministère des affaires étrangères disait ne pas connaître le Jordanien Abou Moussab Zarkaoui, présenté par Colin Powell comme un membre éminent d’Al-Qaida spécialisé dans les poisons et ayant séjourné à Bagdad. Les autorités irakiennes ont, en outre, fait savoir que des inspecteurs en désarmement avaient, pour la première fois, interrogé un chercheur irakien sans qu’il soit accompagné par un témoin.
A propos de cet entretien entre des experts et un scientifique irakien, le chef des inspecteurs en armements des Nations unies, Hans Blix, a déclaré vendredi matin à Vienne que l’Irak semblait faire des efforts de coopération. Prié de dire s’il désirait constater d’autres signes de coopération de la part des autorités irakiennes lors de la visite qu’il doit effectuer ce week-end à Bagdad, Hans Blix a répondu : "Nous voulons en constater beaucoup d’autres ce week-end."
Avec AFP et Reuters
http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=122506&cat_id=3
7 février, 13h46
Downing Street embarrassé par une accusation de plagiat
Par Hervé GUILBAUD
Downing Street a fait amende honorable vendredi, au lendemain de l’accusation de plagiat lancée par un étudiant américain, selon lequel Londres s’est servi de l’un de ses travaux pour affirmer que Bagdad possède des armes de destruction massive.
Dans un rapport rendu public lundi, le gouvernement britannique -principal allié des Etats-Unis dans la crise irakienne- affirmait que Bagdad possédait des armes de destruction massive et les dissimulait aux inspecteurs des Nations unies.
"Je voudrais attirer l’attention de mes collègues sur l’excellent dossier présenté par le Royaume-Uni, qui décrit en détails les activités de dissimulation irakiennes", avait déclaré mercredi le secrétaire d’Etat américain Colin Powell lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Glen Rangwala, qui enseigne la politique à l’université de Cambridge, a cependant jeté un énorme pavé dans la mare en affirmant, jeudi soir à la chaîne de télévision Channel 4, que de 6 à 16 des 19 pages du "nouveau" rapport britannique avaient été recopiées mot pour mot dans la thèse d’Ibrahim al-Marashi, étudiant californien de troisième cycle.
Y compris "les erreurs grammaticales et les fautes d’orthographe", a souligné l’enseignant.
"Nous avons tous des leçons à tirer" de cet incident, a reconnu vendredi un porte-parole de Downing Street, ajoutant qu’"il aurait dû être fait mention" de l’auteur de cette thèse.
A la question de savoir si ces informations, vieilles de 12 ans puisque collectées peu après la guerre du Golfe, étaient encore d’actualité, un porte-parole de Downing Street a répondu par l’affirmative à l’AFP.
Ibrahim al-Marashi a précisé qu’il avait publié son étude en septembre 2002 dans la Middle East Review of International Affairs.
Il a expliqué s’être fondé sur des documents saisis par des rebelles kurdes dans le nord de l’Irak en 1991 et sur des dossiers abandonnés par les Irakiens au Koweït après leur fuite.
"La moindre des choses que tout universitaire demande, lorsqu’on publie son travail, c’est d’être cité, a déclaré Ibrahim al-Marashi. Il y a des lois qui condamnent le plagiat et on est en droit de s’attendre à ce que le Royaume-Uni les respecte".
Certains observateurs -comme l’analyste politique Ian Dale sur Sky News vendredi matin- voient dans cette affaire un nouveau dérapage des "spin doctors" de Downing Street, ces spécialistes de la manipulation de l’information.
"Cela équivaut, en matière de renseignement, à être pris en train de voler les petites cuillères", a observé le porte-parole libéral-démocrate pour les Affaires étrangères, Menzies Campbell. "C’est très embarrassant pour un gouvernement qui tente de convaincre qu’il faut faire la guerre" à l’Irak.
"C’est un nouvel exemple de la façon dont le gouvernement tente de tromper le public et le parlement sur une éventuelle guerre contre l’Irak", a pour sa part déclaré l’actrice Glenda Jackson, députée travailliste pour Hampstead et Highgate (nord de Londres).
Cette gaffe n’aidera pas le Premier ministre Tony Blair à convaincre une opinion publique hostile à un conflit contre Bagdad sans l’aval de l’ONU.
Tony Blair a d’ailleurs pu se faire une idée de l’hostilité de ses compatriotes à une guerre non autorisée au préalable par l’ONU lors de l’émission télévisée Newsnight, jeudi soir sur la BBC.
Pendant près d’une heure, l’audience a critiqué son alignement sur Washington, l’un des participants le qualifiant de "vice-président" (de George W. Bush) et d’"honorable représentant de la circonscription du nord Texas".
Quelque 40.000 militaires britanniques sont en route pour le Golfe, avec notamment une quinzaine de navires conduits par le petit porte-avions Ark Royal et une centaine d’avions de combat.
Une importante manifestation contre la guerre est prévue à Londres le 15 février.
IV L’arme des larmes :
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—308453-,00.html
claire chazal en lutte !
En lutte contre ses propres larmes. Dès la lecture des titres du 20 Heures, l’événement se révéla inouï. Pourtant, la journée était ordinaire. Bien entendu, la navette Columbia s’était écrasée. Mais pour le reste - une manifestation pour la protection des retraites, des troubles à Abidjan -, un journal de routine. Pourtant, elle butait sur les mots les plus ordinaires. A propos des manifestants : "Ils entendent participer à l’élaboration des textes [sanglot étouffé]." A Abidjan, l’incident s’aggrava : "Une immense manifestation contre l’arrivée du nouveau premier ministre [sanglot]. " Allait-elle réussir sa première mission, lancer le premier reportage sur la navette ? Escaladant chaque mot, elle parvint, au prix d’immenses efforts, au bout de sa phrase. Peu de téléspectateurs durent regarder les images. On attendait son retour. Serait-elle encore sur le plateau ? Et dans quel état ?
Pendant quelques secondes, la tour de contrôle de TF1 a donc perdu le contact radio avec la navette Chazal. Trompeuses routines ! Tout va bien, et tout d’un coup les capteurs s’affolent, la température monte sur l’aile gauche, et rien ne va plus. Pourtant elle a accompli, depuis tant d’années, ses rotations du week-end et mis en orbite des centaines de reportages sans perdre un seul boulon. Des massacres, des enfants fusillés, des inondations, des retours de sports d’hiver sur route enneigée, des raz de marée, des génocides, des Grands Prix de formule 1, des embouteillages sous la canicule, des Toussaint, des Noël, des Pâque, elle a tout lissé de sa voix égale, sans autre trace d’émotion qu’une inclinaison de la tête de quelques degrés. L’extraordinaire, au fond, n’est pas ce soir où elle lutte contre les larmes, mais tous les autres soirs, quand elle ne pleure pas. Il est vrai que, ce soir, il y a pis. En fin de journal, elle va devoir annoncer le licenciement de Canal+ de son mari, Xavier Couture. Et, l’après-midi même, elle a lu dans Le Monde de méchantes rumeurs sur sa propre fragilisation à TF1. Ce soir-là, elle est un objet d’actualité.
Tout au long de ces interminables secondes, malgré soi, on agite toutes les hypothèses. A commencer par la plus romanesque : le terrorisme aux larmes. Les sanglots dégoupillés, brandis au nez de la direction de TF1 : conservez-moi mon fauteuil ou je fais un malheur. Car l’arme des larmes est l’arme ultime : elle pourrait se disloquer en direct, craquer, dévoiler les tensions internes, le harcèlement moral... Elle pourrait dire, par exemple : "Je sais que je vieillis, que TF1 pense déjà à me remplacer par mon clone en plus jeune. Si vous saviez comme cette maison est dure. Evidemment je suis payée comme dix institutrices, je suis accueillie comme la reine de France aux défilés de mode, mais si vous saviez de quelles angoisses insoupçonnées cela se paie !" Alors c’est la NASA-TF1 tout entière qui pourrait être menacée d’enquêtes internes à n’en plus finir. Mais non. Au retour du sujet suivant, elle a repris le contrôle. Il ne s’est rien passé. Et l’on apprendra le lendemain qu’elle est maintenue à son poste.
Quelques heures plus tard, chez Ardisson, des larmes inattendues affleurent sur les yeux d’Olivier Besancenot. Lui aussi a tout encaissé. Des débats avec François Hollande, avec Marine Le Pen. Ni la social-démocratie ni le fascisme ne lui font peur, ce sont ses ennemis familiers. Mais, là, c’est trop. Venu faire la promo de son livre, Besancenot se retrouve quasi accusé d’antisémitisme par le président du CRIF, Roger Cukierman, auteur de la brillante formule de l’alliance "rouge-vert-brun". Besancenot : "Vous m’accusez d’antisémitisme, moi ? Dites-le-moi en face." Cukierman : "Vous avez participé à des manifestations où des slogans antisémites ont été scandés." Autrement dit : si ce n’est toi, c’est donc ton voisin de manif. Puis Cukierman sort, sans doute satisfait. Et, alors, la caméra s’attarde de longues secondes sur le visage de Besancenot, qui lutte contre les larmes. "اa ne passe pas", bafouille-t-il. Ardisson aurait pu couper ces secondes au montage. On n’en aurait jamais rien su. On serait restés sur le souvenir d’un affrontement de routine. Mais non. Ce jeune robot trempé dans l’acier par l’Organisation a une faille. Et ces larmes, mieux que toute invective, lui font gagner la bataille.