Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
le 16 décembre 2004
Dans la masse de commentaires et des réactions suscités par les résultats des « élections » du 24 octobre dernier, plusieurs positions se sont dégagées. J’aimerai ici réagir au texte de Sihem Bensedrine vu le ton autoritaire qu’il emprunte et l’idée fantaisiste qu’il œuvre à imposer sur la nature du débat post 24 octobre.
Dans la masse de commentaires et des réactions suscités par les résultats des « élections » du 24 octobre dernier, plusieurs positions se sont dégagées. J’aimerai ici réagir au texte de Sihem Bensedrine [1] vu le ton autoritaire qu’il emprunte et l’idée fantaisiste qu’il œuvre à imposer sur la nature du débat post 24 octobre. Aussi, vu qu’il démontre à quel point on peut transformer des « élections » qualifiées par tous les observateurs de « non événement » et de mascarade en un événement qui se veut historique. On ose même parler de victoire de l’opposition dans la bataille de la délégitimation contre Ben Ali. Et pas n’importe quelle opposition, mais celle qui a participé activement à la même mascarade « électorale ».
Sihem Bensedrine a préféré se servir d’un titre-postulat ayant l’allure d’une vérité historiquement irréfutable pour faire passer un non-sens. Ce faisant, elle comptait dissuader les éventuels critiques qui oseraient remettre en question cette prétention extravagante et autosuffisante, qu’est « l’intérêt de l’aventure de l’initiative démocratique » et « la victoire dans la bataille de la délégitimation contre Ben Ali » à ne pas s’hasarder dans ce pré-carré. Lequel devrait être réservé aux seuls portes paroles autoproclamés de la Tunisie opposée à Ben Ali. Sans donner à la critique et au débat l’espace qu’ils méritent dans l’ère post 24 octobre, elle a rejeté d’emblée les sceptiques, avant même qu’ils ne se prononcent, dans le camp de la dictature, et a excellé, tout comme cette dernière, dans le maniement des qualificatifs et des vieilles batteries qui viennent à bout de l’analyse et de l’argumentaire : « guerre psychologique » « collaborateurs actifs », « laboratoires officiels », « services spéciaux » etc. ! Le reste du texte n’est rien d’autre qu’une volonté manifeste de se construire une autorité morale sur la scène politique et médiatique tunisienne, un règlement de compte qui peine à dire son nom, et un manège oeuvrant à légitimer une nouvelle caution donnée au quatrième mandat de Ben Ali par ceux qui se sont appropriés le titre pompeux d’Initiative Démocratique. Comme si l’initiative dans le cirque électoral tunisien avait existé même au sein de la sphère tracée par le régime de Carthage. Que dire alors si la partie concernée prétend se positionner en dehors de cette sphère !
Et c’est bien Sihem Ben Sedrine, dans un entretien accordé le 25 octobre 2004 à Radio France Internationale, qui avait reconnu que ces « élections » qui était « pour rien (…) avaient deux demandeurs seulement : Ben Ali et l’Europe et l’Occident en général. » [2] On a le droit quand même de déduire que tous ceux qui ont participé aux dites « élections » répondaient à la demande de Ben Ali, qui reste le maître absolu du jeu. Jouer sous des prétextes aussi fautifs qu’irréalistes comme « la démonstration du verrouillage politique » et « témoigner de cet interdit qui frappe l’exercice des libertés élémentaires », est avant toute autre chose une reconnaissance de la légitimité de la partie qui mène le jeu et qui défini ses règles. Règles, rappelons-le, qui étaient toujours non constitutionnelles. En acceptant de se mettre à table, l’Initiative Démocratique s’est placée d’emblée au cœur du système bénalien malgré sa prétention au contraire. Et on n’a pas à « se torturer l’esprit » -bizarre définition donnée par S. Bensedrine à l’acte de la réflexion- pour saisir cette réalité.
Au niveau de la fixation des défis et des objectifs de l’opposition, SBS semble être encore l’otage du passé et d’une certaine idée désuète du militantisme, réduite à sa seule bataille médiatique contre le régime de Carthage : « L’unique défi à relever par l’opposition était de faire, encore une fois, la démonstration du verrouillage politique (…) témoigner de cet interdit qui frappe l’exercice des libertés élémentaires » Rétrécir de la sorte le champ d’action de l’opposition à une simple bataille médiatique, qui de plus a prouvé ses limites, équivaut à sacrifier le premier objectif de la résistance à la dictature : la renverser et mettre fin à son règne de la terreur. Et, ici, il est plus qu’inopportun de parler de radicalité du discours de ceux qui ont appelé au boycott actif étant donnée que la radicalité est au sein même du système politique tunisien. La dictature est radicale dans ses choix répressifs, extrémiste dans son négationnisme des drames subis par les prisonniers politiques, leurs familles et les exilés, fanatique dans son flicage de la société, aveuglée dans sa corruption et son favoritisme. Et il est incohérent de vouloir opposer à un tel système une opposition soft et « un ton et une démarche mesurée, et verbalement modérée » sous prétexte qu’il vaut mieux ne pas effrayer cette « frange de l’élite tunisienne, somme toute attachée à son confort matériel. Et je pense que l’histoire de la Tunisie militante a suffisamment prouvé que le fait de choisir le camp de cette frange de l’élite se traduisait toujours par l’abandon des revendications populaires. Et il ne faut pas être devin pour savoir que tout changement vers la démocratie nécessite une demande populaire suffisamment forte et constante. Vingt ans ne nous ont pas suffi pour comprendre cette loi ni pour rechercher les moyens permettant de mettre en œuvre un tel objectif !
S.B Sedrine n’est peut-être pas consciente qu’en définissant de telles missions à l’opposition elle fait un bond de 10 ans en arrière, condamnant, théoriquement, la société civile et l’opposition à tourner en rond, ne sortant que pour faire une « récréation de quinze jour sous haute surveillance » [3] comme l’avait si bien dit Mustapha Ben Jaafar. Car cela fait plus d’une décennie que l’opposition et les personnalités politiques hyper médiatisées qui agissent presque en tant que parti politique à part entière, nous assènent des formules démocratiques et des recettes de lutte contre la dictature avec les mêmes slogans creux : « démasquer le vrai visage de la dictature », « sensibiliser l’opinion publique internationale », « mobiliser la société civile ». Je me rappelle qu’à l’occasion du « référendum » de mai 2002, Taoufik Ben Brik avait définit dans ces termes la mission de ces parti-personnes : « quand on voit un Jacques Chirac ou un Jean-Pierre Chevènement soutenir sans vergogne ce « coup d’Etat constitutionnel », on se dit que c’est une négligence impardonnable de ne pas avoir dépêché en France et ailleurs, des résistants comme Radhia Nassraoui, Sihem Ben sedrine, Moncef Marzouki ou Oumeya Seddik, pour n’évoquer qu’un petit groupe de virtuoses tunisiens de la parole pour décortiquer sur les ondes la face du référendum, restituer le contexte et les éléments de compréhension nécessaires et nous assurer une présence morale, un poids de parole qui nous valorise. » [4] Deux ans après ce coup d’Etat constitutionnel, qu’en est-il de cette mission ? Rien !
• Ni du côté du peuple, qui reste non réceptif au discours de l’opposition qui a préférer le troqué contre un élitisme systématique et un discours dirigé exclusivement aux médias et ONG occidentales. • Ni du côté de l’opinion publique internationale. Laquelle continue de fournir ses millions de touristes graissant ainsi les rouages d’une économie otage d’un Etat mafieux et policier. • Ni du côté des institutions dites internationale, qui n’ont jamais tari d’éloges le bon élève tunisien. • Et, enfin, ni du côté des chancelleries des soi-disant démocraties occidentales qui nous présentent la Tunisie comme un modèle réussi. On ose même venir chez-nous pour nous lancer en plein visage un « manger et taisez-vous » au moment où des dizaines de prisonniers politiques mènent une grève de la faim.
En plus d’être prisonnière d’une stratégie archaïque, S. Bensedrine veut qu’on donne encore du temps à l’opposition pour je ne sais quel but. « Il faut lui laisser le temps » nous conseilla-t-elle à la fin de son article. Mais qu’est-ce que cela veut dire en terme de débat politique et de lutte contre la dictature ? Cela veut peut-être dire s’autocensurer, car la critique de l’opposition ne peut être qu’un produit préparé dans les « laboratoires officiels des services spéciaux » ! Se taire devant tant de non-sens de peur de se voir étiqueté « collaborateurs actifs » ! Sous-traiter la cause de notre liberté à des lobbies politiques, à des ONG et à de personnalités qui préfèrent être les seules à parler en notre nom, à informer et à interpréter l’information. Et pis encore, qui se permettent de glorifier le rôle joué par une partie de l’opposition de décor ?
L’opposition qui sert de décor au système de Ben Ali -et contrairement à tout le baratin politique construit de toute pièce- est constituée de deux ailes. Une vraie et une fausse opposition de décor. La fausse est celle que représentent Bouchiha, Béji et des pseudo partis comme PUP et le MDS. La vraie est celle qui se présente en tant qu’alternative au pouvoir, qui se nomme Initiative et qui « fait bouger la rue » alors qu’elle s’inscrit dans la logique même du système : elle le cautionne de façon habile ! Et c’est sa « force ». Cette vraie opposition de décor est celle de l’Initiative démocratique. Et le dénominateur commun d’un Mohamed Bouchiha qui, à l’annonce des résultats, s’est déclaré « satisfait » de son score et s’est réjouit d’avoir « contribué à briser le tabou des scores à plus 99 %» et d’un Halouani ou d’une Sihem Bensedrine qui ose prétendre que l’ID « a marqué des points (..) et a dégagé un consensus sur le niveau de rupture avec ce pouvoir illégitime jamais atteint auparavant » c’est que les deux ont joué le jeux de Ben Ali. Nous appelons les premiers une opposition de décors et les seconds une vraie opposition du décor. Car même si « personne ne se faisait d’illusions sur l’issue de ce scrutin sans enjeu » ; comme le rappelle justement Sihem Ben Seddrine, personne, à part les participants, ne peut prétendre que la participation à ce scrutin était sans enjeu. L’enjeu s’est avéré bel et bien énorme. La participation de l’Initiative Démocratique qui a joué le rôle du vrai décor, puis la tentative de légitimer cette participation dans des « élections » constitutionnellement illégitimes sont plus nuisibles que les 130.000 policiers et le bataillon des Rcdéistes. Etant donnée qu’une entreprise pareille discrédite davantage l’action politique déjà souffrante d’un discrédit auprès du peuple, la transforme en Bolitique et nous condamne à nous leurrer des décennies et des décennies dans le labyrinthe des communiqués, des protestations occasionnelles et des « repositionnements » [5] plus que chroniques où la fidélité aux principes et où le discours clair n’ont plus de place. Même les mots n’ont plus de sens : Initiative, démocratie, résistance. La consommation démesurée de ces termes a fini par les ridiculiser. Et Halouani contrairement à se qu’avait avancé Sihem Bensedrine sur les ondes de RFI n’a pas « permit de remobiliser la société civile qui était un peu léthargique, un peu défaite et désespérée ! ». Ce qu’il a fait c’est saboter un rassemblement efficace de la résistance autour du boycott de la mascarade électorale car l’enjeu n’était pas de participer à un crime en le dénonçant mais de boycotter tout en se démarquant.
Peut-on prétendre gagner la bataille de la de la délégitimation contre Ben Ali quand on avoue dans le même texte que la dictature a fraudé alors qu’elle « sait que tout le monde sait » ? La dictature s’en fout carrément ; elle n’a pas de pudeur. La délégitimer c’est refuser de jouer son jeu. Or ce que l’Initiative Démocratique a fait c’est de se présenter en tant qu’acteur dans cette mascarade. Et quelles que soient les bonnes intentions, qui d’ailleurs restent à vérifier, cela ne change rien à la nature du service rendu à la dictature. Maintenant, Ben Ali, tout en sachant que tout le monde sait qu’il a triché et qu’il a manipulé la Constitution pour se maintenir au pouvoir, peut prétendre qu’il a été élu démocratiquement ; et pour preuve : la participation de cette Initiative démocratique qui aurait « l’avantage de s’inscrire politiquement dans la ligne de rupture de l’opposition radicale. » comme veut la peindre S. Ben Sedrine. Pleurnicher ensuite sur le score réservé aux candidats, sur les 70% du temps de la campagne médiatique accaparé par le candidat Ben Ali..etc. est un fait qui ne sert à rien sinon à cimenter l’idée du « progrès enregistré dans le processus de démocratisation » comme l’a souligné l’Europe dans son message de félicitation à Ben Ali. Contrôler le déroulement des élections par des ONG qui auraient du s’inscrire dans la logique du boycott actif des « élections » et dans la bataille de la sauvegarde de notre Constitution fruit de notre indépendance équivaut, selon l’adage à « faire un acte juste pour une cause injuste ». A quoi ça sert d’assister à un double crime de vol et de viol, de laisser faire puis d’écrire un témoignage pour condamner après coup le forfait.
L’autre point que j’aimerai bien discuter ici concerne la Toile et les anonymes. Sans vouloir revenir à l’affaire de « la note de bas de page », ni aux diverses remarques émises par nombre d’acteurs politiques (Rached Ghannouchi, Moncef marzouki, Om Ziad, S. Ben Sedrine, Omar Mistiri..etc.) contre les anonymes, la Toile et les forums de discussion j’aimerai bien clarifier une chose qui me semble importante.
L’anonymat, chère madame, qui vous irrite tant, au point de consacrer aux alias et aux anonymes un paragraphe ou une note de bas de page dans chacune de vos interventions bruissantes est un phénomène qui a accompagné la naissance du cyberactivisme ou si vous voulez de la cybversion, selon notre terme tunisianisé. Du pays le plus libre jusqu’au pays le plus autoritaire de la planète, les jeunes et les moins jeunes ont eu l’habitude d’intervenir sur les sites, les blogs et les forums de discussions en utilisant des pseudonymes ; même lorsqu’ils traitent des sujets aussi banals que le foot et les relations. Que dire alors si le sujet est un tabou aussi effrayant que la dictature bénalienne. Le net tunisien, et retenez ceci comme une règle, est loin d’être l’unique espace de la toile où les jeunes se cachent derrière un pseudonyme pour s’exprimer. Négliger, voire ignorer, cette caractéristique de la cybversion et s’acharner comme certains « protégé(e)s » de notre opposition le font sur les anonymes est un signe de courte vue et d’incapacité à réaliser la profondeur de l’évolution qui touche le monde de l’information. Contrairement aux rides de la sagesse, ces traits qui caractérisent les visages de notre si fine et si autosuffisante élite, sont des traits de la bassesse. S’acharner sur l’anonymat, ce n’est rien piger de la Toile. Citation : « le développement du Web indépendant fonctionne véritablement sur une logique spontanée permise par la gratuité, l’anonymat et la liberté qui sont les grands principes, les trois grandes valeurs de l’espace communicationnel d’Internet. » [6] disait l’un des textes intéressants traitant le sujet du web indépendant qui j’espère, contrairement à votre souhait [[« Après de longues années de traversée de désert, la Tunisie connaît - à travers Internet- une explosion d’une liberté d’expression. Ce nouveau champ de liberté appelle lui aussi une autorégulation, au risque de se muer en aliénation et en un espace de désinformation. Ce champ est aujourd’hui pollué par une intervention régulière d’agents du pouvoir qui laissent leurs empreintes sur les modes et les mœurs. La vigilance est de rigueur. Ne dit-on pas que la liberté s’arrête là où commence la liberté de l’autre. » Sihem Bensedrine, [Kalima n؛14] exprimé un jour sur le n؛14 de kalima ne sera jamais auto-régulé. Même si on a droit à avoir peur surtout avec le prochain rendez-vous du SMSI à Tunis où on il y a une sérieuse menace de « réguler » le Web.
Internet qui a apporté avec lui le phénomène de l’anonymat est un monde en perpétuelle évolution. Plus rapide que la réalité, il la transgresse en terme de liberté, d’autonomie, et de flexibilité. Le cyberactiviste écrit, dessine, prend des photos et met tout ce travail en ligne, dans un temps record, à la disposition de milliers de « preneurs » sans passer par des filtres, ni des hiérarchies, ni une autorité à part celle de son libre arbitre. Dans le domaine de la liberté d’expression, il n’y a pas plus libre que le cyberactiviste. Et l’anonymat ne fait que lui procurer une liberté supplémentaire qui le protége, lui et sa famille, et l’introduit doucement et sainement dans l’arène de l’action politique. C’est le passage idéal le plus sécurisé pour tous ceux qui veulent s’initier à l’action politique et exercer leur citoyenneté bafouée par le règne de la dictature. Œuvrer à présenter une vision fragmentaire en le dénigrant et en discréditant ses acteurs c’est oublier que ceux qui créent et maintiennent les sites dissidents tunisiens sont pour la plupart anonymes. C’est eux qui relatent l’information, qui soutiennent les victimes de l’oppression, qui se mobilisent derrière des campagnes qui les touchent comme celle du boycott des « élections ». C’est eux aussi qui ont apporté une touche artistique à l’activité militante mélangeant clip vidéo, image, caricature, satires au discours politique. Les critiquer est plus que légitime. Mais je crois qu’il ne faut pas faire ce que l’on reproche aux autres !
Vouloir priver les anonymes de cette protection, de cette liberté et de ce refuge ultime dans ce monde qui écrase les individus comme on écrase des insectes, c’est oublier que personne au monde, qu’aucune ONG de droits de l’Homme, ni en Tunisie ni ailleurs, n’est capable d’arracher une vraie victime des griffes du régime tunisien, qui a une carte verte de la « communauté internationale ». Avant d’appeler les anonymes à troquer leur anonymat contre une visibilité, il vaut mieux défendre, comme il se doit, les victimes qui crèvent depuis des décennies dans les geôles d’une dictature. La même dictature que l’on n’hésite pas à légitimer en jouant son jeu « électoral » ou à honorer ceux qui le font. A quoi ça sert alors d’enrichir les rangs des prisonniers politiques par le bataillon d’anonymes et d’ajouter aux drames des familles déjà suppliciées d’autres drames ! Cela pourrait servir le business « droit-de-l’hommiste » de ceux et de celles qui ont des passeports et des moyens financiers, administratifs et « logistiques » pour se permettre d’organiser des voyages et des séjours d’affaires très militants entre Hamburg, Paris et Montréal. Reste que les vraies victimes de la tyrannie tunisienne n’ont ni passeport à savourer ni dinars à dépenser.
Ceux qui interviennent sur le net, le font en tant que simples citoyens réagissant à l’égard de ceux qui parlent en leurs noms. Ces mêmes anonymes ne sont des anonymes que parce qu’ils n’aspirent nullement à remplacer les professionnels de la politique. Il faut cesser de voir les anonymes comme des gens qui veulent prendre la place des personnalités de l’opposition ou de la société civile. Il ne faut pas croire que tous les anonymes sont à l’image de certains de vos amis ou « braves élèves » ; lesquels un jour sont anonymes et d’autres, à l’appui de ce même anonymat, font de l’autopromotion en reproduisant des « documents » signés par leur vrai nom. L’écrasante majorité des anonymes n’intervient pas sur le net pour faire de l’autopromotion ou pour se préparer à une carrière politique (ou journalistique).
Participer à la vie politique est un droit citoyen. Critiquer les personnalités qui se proposent à la sphère publique est plus qu’un droit, c’est un devoir. Et pour le faire on ne va pas attendre le feu vert des non anonymes ni l’autorisation de Sihem Bensedrine qui, comme une placeuse du cinéma le Colisée, nous promet « des places » ... sûrement des strapontins dans un théâtre macabre. Détrompez-vous madame, l’information n’est plus la même. Elle n’est plus traitée de la même manière ni par les mêmes acteurs qu’il y cinq ou dix ans. Le Net tunisien nous promet heureusement une citoyenneté active. Cet exercice de la citoyenneté qu’offre la toile est, à défaut de mieux, un rempart contre la posture passive.
Si le style de certains anonymes se nourrit d’un regard vigilant sur les paradoxes et absurdités à la fois du pouvoir et de l’opposition, fallait-il pour autant accuser tous les anonymes de collaboration avec les services de sécurité et transformer toute critique de l’opposition si maladroite soit-elle en un blasphème ?
Pour finir, je tiens à préciser que je ne suis pas en train de nier l’existence, parmi les anonymes, de gens qui pèchent dans les eaux troubles, qui sèment la zizanie, qui diffament et qui font un travail de sape systématique. Les perturbateurs, comme dans tout milieu ou corporation ont toujours existé et existeront toujours. On les compte d’ailleurs parmi les non anonymes.
Dans ces conditions que faut-il choisir : bâillonner les anonymes au risque de rendre un service inestimable à la dictature ou bien les laisser agir en acceptant de recevoir de temps en temps quelques coups d’ailleurs inévitables dans l’arène politique ?
notes :