Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Ce qui est patent quand on est tunisien, c’est qu’après quelques voyages et séjours en Occident, on ne peut s’empêcher d’être tenté par des comparaisons entre le comportement social des populations occidentales et celui de son propre pays dit arabe et tiers-mondiste.
Le contraste est facile à appréhender. Le comportement au sein de la société occidentale est fondé sur un respect sacré des lois et une considération soutenue des libertés individuelles. L’individu est l’élément central au sein de la société occidentale. La loi étant l’armure qui préserve le contrat social implicitement établi entre individus. Dans nos sociétés, c’est plutôt un modèle patriarcho-familial qui domine. La loi n’est que partiellement respectée et souvent contournée. On pourrait bien évidemment se complaire dans d’interminables discussions critiques du modèle individualiste ou de son antonyme traditionaliste et communautaire. Toutefois, là n’est pas mon objectif. Ce que je souhaite démontrer dans cet article, c’est la différence entre la société occidentale et la société tunisienne ou plus généralement arabe, en termes de relations entre individus et de comportements sociaux. J’essayerai de présenter l’ébauche d’une interprétation critique de ces différences en me basant sur mes connaissances de la société tunisienne.
Je tiens à faire remarquer au lecteur que cet essai ne procède pas d’une démarche scientifique rigoureuse. Je ne prétends pas à grand savoir en sciences sociales et politiques. Faute de temps, mon argumentaire ne sera pas étayé de références. L’analyse présentée découle d’une simple intuition selon laquelle le comportement social visible est intimement lié à la nature du système politique en vigueur dans une société.
Dans un pays occidental, le tunisien est impressionné par le degré de « civisme » des populations locales. Ce civisme se manifeste par une attitude respectueuse des lois, et une sorte de confiance partagée entre les membres de la société. Certains Tunisiens ont l’habitude de décrire ce genre de comportement comme étant « naïf ». En discutant avec des connaissances tunisiennes résidentes en Europe ou en Amérique du nord, on constate souvent que leurs propos reflètent à la fois un sentiment d’égard, mais aussi de raillerie malveillante envers le « civisme » des populations occidentales.
Il m’est souvent arrivé d’entendre des histoires de Tunisiens contournant les lois de leurs pays d’accueil. On appelle ce genre d’attitude : « takhdim moukh » ou « t’kambiss » (trouver des moyens détournés pour atteindre son but).
A en croire que le contournement des lois, l’escroquerie et le mensonge, sont des traits caractériels, pour ne pas dire génétiques, des Tunisiens. Il n’en est évidemment rien. Quand je demande pourquoi les Tunisiens se comportent ainsi, les réponses fournies se basent en général sur les arguments récurrents suivants :
Argument éducatif : une mauvaise éducation sociale
Argument moral : une défaillance morale (religieuse notamment)
Argument historico-culturel : c’est notre histoire et notre culture.
Ces arguments ne sont peut être pas totalement réfutables. Toutefois, j’ai toujours eu beaucoup de difficultés à les admettre. D’abord, les tunisiens sont assez éduqués. Le niveau de scolarité de la population n’a rien à envier aux pays développés. L’éducation tunisienne est riche en enseignements civiques, et ne manque pas d’inculquer aux élèves les bases du comportement responsable. Aussi, les tunisiens ont développé depuis quelques temps une conscience sociale et politique satisfaisantes, grâce notamment à l’accès aux télés satellitaires et à une ouverture de plus en plus prononcée sur le Monde. L’argument éducatif ne me semble donc pas suffisant pour expliquer le comportement social des tunisiens.
Ensuite, la religion et la morale traditionaliste tiennent encore une place prépondérante au sein de la société tunisienne. On ne peut pas en dire autant des sociétés occidentales. La morale occidentale a été redéfinie par une émancipation des dogmes religieux. « Tu ne voleras point » découle plus d’une conscience civique et sociale que d’un ordre divin. En plus, des exemples de sociétés traditionalistes et religieuses où sévissent la corruption et la déchéance sociale (Iran, Arabie Saoudite, ...) nous amènent à rejeter la thèse du déficit moral et religieux comme explication plausible du manque de civisme dans nos contrées.
L’argument historico-culturel tient plus du défaitisme que d’une analyse objective. Nos contrées ont connu par le passé leurs heures de gloire en terme de comportement social. Les historiens reconnaissent en l’empire islamique un degré de développement civique avancé pour l’époque. Nous aimons croire que nous étions à une certaine époque des populations civilisées et respectueuses des lois. Je ne crois pas non plus à l’argument culturel. Il suffit de constater les différences culturelles entre l’Occident et l’Extrême Orient, deux cultures assez différentes, mais qui se rejoignent pourtant au niveau du comportement social et civique exemplaire.
On voit donc que les arguments couramment cités pour expliquer le comportement social de nos concitoyens ne sont pas très convaincants. ہ mon sens, les explications se trouvent plutôt du coté du politique. Je suis intimement convaincu que les systèmes politiques, les procédures et structures électorales, administratives et légales au sein d’une société se reflètent immanquablement dans le comportement des individus.
Approfondissons cette idée.
Le point de différence endémique entre les systèmes politiques occidentaux et ceux des pays arabes, en particulier la Tunisie en ce qui nous concerne, c’est la démocratie. Alors que l’Occident dispose d’une culture démocratique bicentenaire, nos populations ne connaissent du système démocratique que la théorie. Pour réussir, un système politique démocratique nécessite la présence d’une base populaire éduquée. L’éducation produit la conscience de l’individualité, l’individualité éveille le besoin de liberté, ce dernier se manifeste par la prise en main de sa destinée via la participation à la chose publique. Un peuple éduqué finit toujours par imposer la démocratie. Réciproquement, une société démocratique est une société dont le taux d’alphabétisation et le niveau d’éducation de sa population sont assez élevés. La thèse que je défends est qu’une société éduquée, associée à un système politique participatif et transparent, donc démocratique, est fondamentalement civilisée. Par civilisée je sous-entends le concept de civique et non celui de civilisationnel.
L’exemple qui me vient à l’esprit est celui de la Suisse. Ce pays est un des rares à promouvoir une démocratie de proximité participative à tous les niveaux. Les Suisses sont appelés à voter en moyenne 6 fois par an, sur toutes sortes de questions qui les touchent, au niveau local, communal, et fédéral. La Suisse qui est un pays unique dans le sens qu’il possède 4 langues officielles, et un mélange ethnique surprenant, aurait pu souffrir d’une perpétuelle violence. Il n’en est rien, bien au contraire, la société Suisse est un modèle de civisme et de promotion des valeurs humanitaires, d’entraide, et de justice internationale. Le visiteur de ce pays ressens facilement le reflet d’une conscience civique aigue, le comportement des gens est empli d’un respect naturel des lois, d’une confiance partagée entre les individus, et d’une honnêteté et courtoisie frappantes.
Qu’en est-il de la Tunisie ? Notre pays est une forme d’oligarchie maquillée en pseudo démocratie. Nous sommes soumis à un système stratifié, où la noblesse est constituée d’un groupe de personnes appartenant ou proches du pouvoir. Cette classe supérieure, détentrice de tous les pouvoirs exerce un monopole économique qui la maintient dans sa position dominante. Tous les moyens sont bons pour garder ce pouvoir, et la corruption en est la méthode privilégiée. Le pouvoir de cette « caste » s’étend sur la justice, l’administration, la presse, et tous les contre-pouvoirs éventuels qui risqueraient de la bousculer.
En contre partie, le peuple, très éduqué, souffre du manque de possibilités de s’exprimer et de participer à la vie publique. Les Tunisiens, très conscients de l’état de délabrement du système politique, s’en font inconsciemment le prolongement. La corruption endémique au sein de notre société ne trouve pas son origine dans des raisons purement économiques ou morales. C’est simplement le reflet d’un système politique ankylosé, qui perpétue des pratiques indignes d’une société éduquée et culturellement évoluée. Le Tunisien moyen a perdu depuis longtemps toute confiance en ses gouvernants, et il sait pertinemment que seuls les moyens détournés sont aptes à le faire évoluer dans la société. Le Tunisien moyen ne respecte pas les lois, parce qu’il ne sent pas qu’il est intimement associé au processus législatif. Le paternalisme politique qu’on a hérité de Bourguiba reste gravé dans l’inconscient collectif des tunisiens. Les lois et les institutions de la république ne sont pas ceux des Tunisiens, mais celles de leurs dirigeants. Cette « culture » du non respect des lois est transmise entre les générations. Les enfants apprennent très tôt de leurs parents et leur entourage qu’il faut se débrouiller, malhonnêtement, s’ils veulent réussir.
Comment s’étonner alors que les Tunisiens ne s’arrêtent pas au feu rouge, ne font pas la file devant les guichets, se bousculent à l’épicerie, trichent aux examens, ne payent pas leurs dettes, soudoient les policiers, piratent les récepteurs satellitaires, fraudent au marché central, montent dans le bus sans payer, détruisent les installations publiques, jettent les ordures dans la rue,
Comment s’étonner aussi que les Tunisiens soient influencés par les prêches de Amr Khaled, et retrouvent dans la spiritualité refuge et salut. C’est là un sujet qui mérite à lui seul un autre article.
La Tunisie n’est pas l’unique exemple, c’est aussi le cas de la Russie, la Chine, l’Iran, et tous les pays ou le peuple a atteint un certain niveau d’éducation, alors que la démocratie n’y est pas encore complètement instaurée. La démocratie engendre le civisme, et non l’inverse, j’en suis intimement convaincu. Même en Occident, les différences entre les systèmes démocratiques, se reflètent assez sensiblement sur la société. Les pays qui ont le plus de problèmes sociaux sont généralement ceux dont le système politique souffre de lacunes structurelles (Etats-Unis et France, pour ne citer que ces deux là).
La démocratie est le seul moyen d’atteindre un niveau de civisme et de conscience sociale comparable à celui des pays occidentaux. L’éducation, seule, est insuffisante. Pour changer une société, il faut lui montrer l’exemple. Si la classe dirigeante est pourrie, le peuple ne se comportera pas mieux. Si le système politique est malade, le peuple s’y adaptera, et saura s’en accommoder. Ce ne sont pas les mentalités qu’il faut changer, mais bel et bien le système. J’ai une confiance, que certains qualifieraient de naïve, en mes concitoyens, et je crois bien que le changement n’est pas loin.