Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.
je vous remercie
bourguiba abderrazak
I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.
On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.
Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...
ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée
the death of an African giant
Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?
Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre
J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne
Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .
je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.
soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui
La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).
Bonjour Mesdames, Messieurs,
Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.
Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).
Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes
Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.
Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.
Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.
Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles
Vive la Tunisie sans hypocrites
bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie
Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.
Merci...
Lilia Weslaty
Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)
j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui
Synthèse :
L’auteur, Salah Karker, commence son argumentation par l’histoire du mouvement islamiste dans l’optique de la problématique de la renaissance arabo-musulmane, tout en faisant un parallèle, quand le besoin se présente, avec le mouvement laïque.
Ainsi, à l’égard de la renaissance et la philosophie des lumières, avec tout ce qu’elle a apporté de modernité et de développement à la société occidentale, plusieurs personnalités musulmanes du 19ème siècle ont commencé à étudier et à penser les conditions qui pourraient faire de la renaissance musulmane une réalité. L’auteur classe ces différentes personnalités selon deux courants de pensées : le premier courant entend réaliser cette renaissance en cherchant les ressources de celle-ci dans la société et la culture arabo-musulmane, considérant que la renaissance ne pourrait voir le jour que de l’intérieur de celle-ci, une renaissance endogène. Le deuxième courant considère que la culture arabo-musulmane est la cause de notre sous-développement et qu’elle est à l’origine de la misère intellectuelle et matérielle dans laquelle se trouvent nos sociétés, tout en présentant la pensée occidentale comme une nécessité à notre renaissance, une renaissance exogène. Cette rupture idéologique est le propre de tous les pays arabo-musulmans depuis la lutte pour l’indépendance jusqu’à nos jours. Cependant, la décolonisation des pays arabo-musulmans s’est faite au profit du deuxième courant de pensée qui était plus proche de la pensée occidentale sans qu’il n’arrive à réaliser ni les attentes du peuple et ni la renaissance de nos pays.
Ainsi, après des décennies successives d’échecs est arrivé le temps pour le peuple de se réveiller et de réclamer le départ des représentants de ce dernier courant, ainsi que leurs spécificités. Un observateur honnête et avisé ne peut nier le caractère illettré, arriéré de nos populations, intellectuellement naïves, habitués à l’imitation aveugle et au mimétisme. Cela n’est pas le propre des uns ou des autres mais c’est plutôt le propre des islamistes et des laïques, les uns imitent les interprétations des anciens et s’arrêtent de voir leur Islam dans le contemporain et les autres ne font qu’imiter aveuglement la pensée occidentale sans aucune révision qui permettrait de l’adapter à nos sociétés arabo-musulmanes tout en oubliant que cette pensée occidentale n’est rien d’autre qu’une réponse aux problèmes rencontrés par cette même société.
Du côté des islamistes, généralement leurs réalisations se sont réduites à des slogans et à des souhaits tout en rejetant sur l’autre leur propre échec, ce qui est en partie vrai à cause de la répression qu’ils subissent depuis la fondation par Hassan El Banna du premier mouvement islamiste moderne en 1928 (les frères musulmans). Toutefois, l’essentiel des raisons de cet échec est dû fondamentalement au fait qu’ils ne parviennent pas à se débarrasser de leur faux héritage conçu sur le mimétisme, l’immobilisme intellectuel et les lectures dépassés et aussi à une fermeture d’esprit de l’intérieur et de l’extérieur du mouvement qui ne fait pas l’effort de développer ou de laisser se développer toute lecture critique.
L’Islam, comme toutes les autres religions, est basé sur l’éducation des gens selon certains préceptes afin de les libérer des mythes et du mimétisme aveugle. Les réalisations de ceci demande du travail, du sérieux, de la persévérance et cela à plusieurs niveaux, au niveau de l’éducation, du culte, pour que les musulmans adoptent et suivent le chemin tracé par l’Islam loin de toute déviation. Ce travail d’éducation doit être le pilier des sociétés musulmanes et il doit être entrepris par des personnes qui ont la confiance du peuple, la connaissance et l’expérience et qui en plus sont indépendantes des pouvoirs politiques présents et futurs parce que les deux choses sont différentes, le culte est différent de la politique. L’éducation cultuelle doit être le fait des hommes de conviction qui lui sont consacrés loin de tous les fonctionnaires du culte sinon elle ne peut que se solder par un échec. Cette éducation cultuelle doit être prolongée par les connaissances de lettres, de sciences et de cultures afin de réaliser la renaissance de la pensée collective pour qu’elle devienne apte à produire la renaissance de nos pays et cela en bâtissant progressivement une grande université populaire. Ce travail de changement des mentalités passe par la réalisation des ondes de chocs, des problématiques, afin d’inciter nos populations au dialogue et de l’éduquer à la gymnastique de l’esprit à partir de l’observation, la réflexion pour qu’elle apporte les solutions multiples de qualités basées sur notre identité et sur la rigueur et la raison de notre époque.
Cette vocation au culte, à l’éducation et à la formation doit être le propre des mouvements islamistes dans les associations de tous genres, culturelles, caritatives, de jeunesses parce que ce travail est important à la réalisation de la vraie renaissance.
Cependant, les mouvements islamistes ont commis une grave erreur d’appréciation en oubliant que le relatif est à la porté de l’homme et que l’absolu est à la porté de dieu et que le pouvoir absolu est celui de Dieu, alors que le pouvoir terrestre même s’il se réfère à Dieu et son respect, reste dans tous les cas le fait des hommes. Cette séparation entre l’absolu et le relatif a donné droit à beaucoup d’interprétations différentes pour finir par diviser le mouvement islamiste et donner naissance à des groupes de la mouvance religieuse tel que la Gamaa Islamiya ou le Jihad islamique qui considèrent, contrairement à la majorité des mouvements islamistes, que les régimes arabes sont impies, donc irrécupérable et appellent à la prise de pouvoir par la force ou l’appropriation par la force des institutions, alors que le mouvement initial n’a pas été basé sur la violence mais plutôt sur l’Ijtihad. Néanmoins, le recours à la violence n’a aucune légitimité religieuse par le simple fait qu’il divise la nation musulmane plus qu’il ne l’unit et rien que pour ça il est illégitime. L’auteur adopte la même logique, de la division de la nation musulmane, pour rejeter et regretter ce qui divise la nation musulmane y compris l’appellation islamiste qui sous-entend que l’autre, qui fait parti de la même nation, n’est pas musulman.
L’autre erreur commise par les islamistes réside dans la méconnaissance de la structure objective des états modernes et des alliances internationales ; certains mouvements islamistes ont fait un mauvais calcul en voulant calquer la situation en Afghanistan et la défaite russe à celle des pays arabes et leurs régimes, alors que cette situation est différente du fait que l’utilisation de la violence de l’intérieur est plus complexe et qu’elle est d’une impopularité toujours grandissante, sans oublier que dans le cas de l’Afghanistan il y’avait un important support logistique américain.
En plus, du point de vue de la donne internationale les choses ont complètement changé après la faillite communiste et le recul de l’idéologie au profit de la raison et du réalisme. Sur le plan régional le monde a assisté à l’onde de choc soudanaise de la même manière que l’Iranienne qui l’a précédée. Le risque de contagion en Afrique et au Moyen-Orient a fait peur a beaucoup de monde et s’est trouvé concrétisé par la victoire du FIS aux différentes élections algériennes. En Turquie, le parti islamiste a constitué l’une des plus important et significatif événement puisque c’est la première fois en 1991 que depuis la fin du calife un parti islamiste accède au pouvoir. Cependant cette accession s’est soldée par la démission et la dissolution du parti sous la pression de l’armée, garante de la séparation de la religion et de l’ةtat (la dissolution du parti et le nettoyage de l’administration des islamistes). Il ne faut pas oublier dans ce contexte l’importance des événements des Balkans et de la résistance islamique Hamas et Hezbollah.
Sur le plan local, la situation n’est guère plus réjouissante, les islamistes sont confrontés à la plus dure des répressions de leurs propres dirigeants, la mort, la torture, l’exil, etc. ; la majorité des pays arabes servent de tête de pont à la culture occidentale et le prolongement de sa culture dominante.
Ainsi, après la chute du communisme et de son idéologie la nouvelle confrontation devient celle contre l’établissement des états islamiques et les islamistes alors que ces derniers n’ont rien de la puissance de l’idéologie marxiste ni de ce qu’elle avait comme armée la plus sophistiquée au monde.
Donc à partir de ce tableau très sombre, Salah Karker se demande ce qu’il reste à faire pour les islamistes ! Continuer sur la même dialectique se solderait forcément par un échec et entraînerait plus de malheur pour les islamistes ; en disant cela l’auteur ne remet pas en cause des convictions les plus profondes. Cependant, à partir des convictions il ne suffit pas d’attendre parce que même si les mouvements islamistes réussissent à prendre le pouvoir la réalisation ne sera jamais conforme à l’attendu et leur passage au pouvoir se solderais forcement par un échec à tous les nouveaux y compris au niveau du culte.
Il devient alors plus que nécessaire aux islamistes de revoir leur méthode et leurs objectifs en mettant un terme à toute activité politique en se scindant en deux mouvements : un cultuel, intellectuel, culturel, s’intéressant à tout ce qui est Islam en dehors de la politique et de la course au pouvoir, et l’autre politique moderne et moderniste comme les autres partis politiques qui n’a rien avoir avec le mouvement islamiste ou l’Islam avec des fondements laïques basé sur la raison et le respect des libertés individuelles et collectives, même s’il peut s’inspirer de la morale musulmane, tout en écartant l’application de la charia comme elle est calquée dans les esprits des uns et des autres. Ainsi les mouvements islamistes devraient se consacrer à l’éducation islamique dans le but de la propagation des valeurs de l’Islam et éduquer les musulmans selon ses traditions et ses principes, en laissant de côté la politique, le programme politique et toute concurrence au pouvoir ; bien sûr, si la finalité des mouvements islamistes est l’enracinement de la culture arabo-musulmane dans nos pays, cette réalité ne peut en devenir une tant que le mouvement islamiste reste un mouvement politique. Donc, pour Salah Karker il devient plus que nécessaire aux islamistes de s’approprier la laïcité avant que cela ne leur soit imposé. Il est plus que nécessaire de pratiquer une part de la laïcité, une certaine séparation entre le religieux et le politique pour aboutir à une séparation fonctionnelle entre l’Islam et la politique en attendant le moment que le peuple retrouve en lui ce qu’il a de musulman, pour lui proposer ensuite un programme politique islamiste sans qu’il ne soit pris par surprise et qu’il soit "allergique". De ce fait, il est plus que nécessaire au mouvement islamiste d’oublier la politique le temps que le mouvement islamiste et le peuple soient prêt à l’avènement d’un gouvernement islamique parce que sinon l’échec de l’islamisme sera l’échec de l’Islam, alors que l’échec d’un autre parti serait un simple échec d’un groupe d’individus. Rien ne sert d’imposer par la force et gouverner par l’idéologie (voir la faillite communiste). Toutefois, la proposition ne concerne pas uniquement le mouvement islamiste mais implique forcément un changement du schéma organisationnel des pays arabo-islamiques qui doivent correspondre dans leur structure à un pouvoir politique avec des institutions politiques législatives et exécutives dans lesquelles les partis politiques participent pacifiquement et démocratiquement et d’un autre côté un pouvoir cultuel, spirituel, éducatif, culturel et intellectuel qui joue le rôle de repère, de référence ou d’ancrage de la société.
La proposition de Salah Karker découle du fait que l’homme ne peut être responsable de l’absolu mais seulement du possible est dans ce cas il ne sera jugé seulement sur le possible qui est déterminé par les conditions dans lesquels se trouve le mouvement islamiste. Ainsi, le mouvement islamiste est devant un choix des plus cruciaux, continuer sur la voie actuelle qui se réduit à des lectures de textes sacrés et à des slogans tout en étant confronté à la répression, qui lui rappelle tous les jours sa réalité où partir du réel est se consacrer à la réalisation du possible.
Pour finir on dira que l’auteur insiste sur le fait que son livre n’a rien d’un programme politique mais il est plutôt le fruit d’une étude et réflexion qui restent encore à approfondir sur la situation des mouvements islamistes d’un côté et sur celle l’élite laïque de l’autre côté dans, l’optique de la renaissance arabo-musulmane.
Commentaires :
Pour commencer je dirais que la pensée de Salah Karker est l’exemple même d’un système dissipatif, pour le simple fait que comme tout système dissipatif elle s’adapte aux circonstances environnementales en puisant dans ses ressources internes (endogènes) pour se rendre extrêmement flexible et robuste.
L’environnement ou les conditions limites qui définissent le domaine de valeur d’un système donné se trouve dans le cas des mouvements islamistes être défini d’un côté par la donne internationale hostile à l’instauration d’un ةtat islamique et d’un autre côté par la donne locale définie par la répression laïque et/ou par la répression des régimes et la laïcité des intellectuels. Ainsi, les mouvements islamistes s’adapteraient et changeraient en fonction de leur environnement tout en proposant des solutions inhérentes, propres et spécifiques, ce que constitue le fondement des propositions de l’auteur.
Cependant avant de parler de la portée des propositions de Salah Karker et afin de saisir leur fondement il est plus qu’important de revenir sur l’influence de Hassan El-Banna et de la logique libérale de l’auteur.
Hassan El-Banna, père fondateur des mouvements islamistes modernes (les frères musulmans), considère que la force de l’Occident se trouve dans sa supériorité de pensée et de réflexion tout en étant conscient que la renaissance n’est pas une chose facile et rapide mais demande beaucoup d’abnégation et de temps. Ainsi après la création du mouvement islamiste, Hassan El-Banna s’est consacré à l’éducation et la formation essentiellement dans le domaine du culte pour se consacrer après au bien de la collectivité sous forme d’association syndicale par exemple tout en restant en dehors de la scène politique donc sans entrer dans le combat politique, nous dit l’auteur, afin de constituer le contre-pouvoir aux partis politiques pour les conseiller et les critiquer, parce que dans la société musulmane le mouvement islamiste doit être plus qu’un parti politique voir au-dessus des partis politiques.
Cependant, Hassen El-Banna a représenté à un moment donné de sa vie tout ce que Salah Karker reproche aux mouvements islamistes contemporains, ainsi il ne faut pas oublier que pour traduire concrètement l’appel au Jihad Hassan El-Banna a constitué un groupe paramilitaire qui a fini par échapper entièrement à son contrôle pour qu’il condamne catégoriquement, après coup, toutes les assassinats et dire que ceux qui tuent au nom de l’Islam ne sont ni des frères ni des musulmans (en référence au frères musulmans). D’un autre côté, Hassan El-Banna, connu par son slogan « Dieu est notre aboutissement, le Prophète notre leader, le Coran notre constitution, le Jihad notre voie et mourir pour la cause de Dieu est notre objectif suprême », a toujours essayé de se faire élire, sans grand succès, au parlement égyptien en deux fois en 1942 et en 1945 afin d’avoir plus de liberté d’action (Hassan El-Banna a été assassiné par le gouvernement égyptien de l’époque en 1949).
Toutefois, il me semble que les positions et les propositions de Salah Karker seraient plus proche des positions et des propositions du mouvement du renouveau islamique incarné par le parti Al Wasat Egyptien (le centre) que de celles de Hassan El-Banna. En effet, Al Wasat, formé par des anciens du mouvement de Hassan El-Banna, reproche aux mouvements islamistes, dont les frères musulmans, de défendre des concepts archaïques hérités du père fondateur et propose une solution de rechange et une vision moderniste fondée sur les acquis du passé mais axée sur les défis du futur. Pour Al Wasat les valeurs de l’Islam sont immuables mais tout le reste est sujet à évolution, c’est pour cela qu’ils sont pour le respect des libertés individuelles et collectives, les élections pluralistes, la primauté de la loi, etc…
En fait, si la proposition de scinder le mouvement islamiste en deux mouvements, un cultuel et l’autre politique, est inspiré de la pensée de Hassan El-Banna, la réalisation de la séparation de l’ةtat et de la religion dans les propositions de l’auteur obéit forcément à une logique libérale. Salah Karker n’a jamais accepté de gaieté de cœur la laïcité ou plus précisément la séparation de l’ةtat et de la religion mais il a essayé de s’approprier dans la laïcité le respect de la religion et la liberté religieuse pour appeler à la privatisation de la religion ou à sa dénationalisation. En effet, La spécificité des pays arabes est que d’un côté c’est l’ةtat qui a la main mise sur la formation, l’éducation, la pratique du culte, c’est à dire que c’est le politique qui contrôle et utilise la religion pour chercher une légitimité et que d’un autre côté c’est ce même ةtat et son élite laïque qui accusent les islamistes d’utiliser la religion à des fins politiques. Ainsi, pour Salah Karker il devient plus qu’urgent de se réapproprier la religion afin de libérer les initiatives, la liberté de pensée, de science pour que nos peuples puissent prendre le contrôle de leur destinée. Cette libéralisation de la question religieuse et cultuelle est plus que nécessaire parce que la religion ne concerne que les individus et la collectivité et non pas l’ةtat. De la sorte, on peut se rendre compte en lisant le livre de Salah Karker que cette logique de libéralisation de la religion est la même que celle concernant les domaines tel que l’éducation, la formation, la santé, etc.
En conséquence, l’enchaînement logique des propositions de Salah Karker devient plus qu’évident : la dénationalisation de la religion constitue la première condition nécessaire à la scission du mouvement islamiste en un mouvement cultuelle et un mouvement politique. Le mouvement cultuel va s’approprier cette privatisation de la religion et le plus de liberté religieuse pour se consacrer à l’éducation et à la formation des enfants du pays afin de préparer la véritable renaissance. En suivant la même logique de privatisation de la religion et de la scission en deux du mouvement islamiste, l’ةtat doit alors s’organiser selon le même micro schéma que le mouvement islamiste avec un pouvoir cultuel, qui sert d’enracinement et de référence à l’identité arabo-musulmane du pays, et un pouvoir politique, démocratique et pacifique, avec une primauté au pouvoir cultuel.
L’intérêt des propositions de l’auteur réside dans le fait qu’elles permettent de proposer des débuts de réponse à la dualité occidentale/islamique caractérisant nos sociétés arabo-musulmanes. En effet, le problème est que la société occidentale est unique et toujours la même, même base intellectuelle, même origine, même philosophie générale qu’elle soit gouverné par la droite ou par la gauche, alors que le monde arabe et sa société vivent une dualité permanente occidentale et islamique en même temps contradictoire par essence, une endogène et l’autre exogène depuis la résistance jusqu’à de nos jours. Cette dualité est l’obstacle à la réalisation d’une renaissance culturelle intellectuelle pour l’unification de la pensée philosophique arabo-musulmane, qui ne pourrait être une réussite qu’à condition qu’elle soit plurielle.
Dans tous les cas, je pense que le changement de la structure de l’ةtat constitue l’une des conditions nécessaire à la renaissance des pays arabes surtout ceux d’entre eux qui constituent des régimes présidentiels. Toutefois, cette nouvelle organisation de l’ةtat proposée par Salah Karker ne définit pas et n’évoque pas les points suivant qui sont d’une importance capitale :
L’organisation et la structure du pouvoir cultuel.
L’interaction entre le pouvoir politique et le pouvoir cultuel parce qu’il y’en a forcément une.
Les prérogatives de chacun des deux pouvoirs cultuel et politique.
Le champ d’application du pouvoir politique dans l’éducation et la formation scientifique, culturelle et intellectuelle.
Et si il y a supériorité du pouvoir cultuel sur le pouvoir politique que serait-il alors des contre pouvoirs, une démocratie n’est viable qu’avec des contre-pouvoirs même dans le cas du pouvoir cultuel.
Etc.….
Toutefois, l’expérience turque après la récente victoire du parti AKP peux constituer en-soi une opportunité et une chance au monde arabo-musulman parce qu’elle nous montre qu’une autre voie est possible loin de l’extrémisme islamiste et laïc et qu’elle nous présente un monde ouvert de solutions possibles pour constituer un début de solution et de réflexion constructive et réaliste, loin des utopies des uns et des autres, à l’une des problématiques de nos sociétés, à laquelle l’auteur du livre, Salah karker, a essayé de répondre, à savoir la dualité occidentale/islamique avec ce qu’elle présente d’obstacle et de richesse et dont l’unification devient une nécessité à la renaissance de nos pays arabo-musulmans.